blog de ti-Fred

Langtang Trek

Le 26/11/12, 15:36

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Lundi 26 novembre

Après deux journées de repos et d’emplettes à Kathmandu, nous revoilà partis sur la route ! Nous avions laissé la plus grosse partie de nos affaires à l’hôtel, emportant avec nous uniquement le strict nécessaire pour notre trek. Nous avons pris le bus de huit heures pour nous rendre à Seyabrubesi (1430m), le point de départ du Langtang trek. Le trajet, malgré le fait qu’il soit décrit comme horrible dans notre guide Lonely Planet, qu’il dure 8h pour faire 120 kilomètres, que le bus sente le vomis et quelques népalais-es ont vomis également, s’est agréablement déroulé. La route en épingle est à peu près en bon état, et tout va bien si l’on fait abstraction de son étroitesse et des nombreux précipices qui la bordent.


Nous avons rapidement trouvé une bonne guest house où passer la nuit et nous sommes allés déguster une tourte sucrée à la citrouille afin de passer le temps. Seyabrubesi étant une petite ville essentiellement composée d’hôtel et de pensions, il n’y avait rien d’autre à faire (n’allez pas croire que je cherche des excuses à notre gourmandise Wink ). Au dîner, nous avons dégusté notre premier « Snicker momo ». Bref, une sorte de tourte au snicker ! C’était délicieux !


Mardi 27 novembre

Cette fois-ci, réveil avant l’aube ! Il ne fallait pas traîner car nous voulions rapidement partir pour notre première journée de marche ! L’ascension s’est déroulée dans une jolie forêt en suivant le cours d’un torrent bruyant. Nous avons croisé un peu de monde en début de matinée, puis c’était plus calme. Au bout d’une heure et demie nous avons pris une courte pause dans une « tea house » où nous avons pu déguster notre premier thé au lait de yak. A midi, n’étant plus très loin, nous avons commis l’erreur de rester plus de deux heures à une terrasse de restaurant. Le temps était splendide, la vue magnifique, mais la remise en route fut douloureuse. Nous sommes arrivés vers 16h30 à Renche, un lieu dit situé à 2400m abritant deux guest house. Après une rapide douche chaude (rapide car les « salles de bain » ne sont pas chauffées !), nous nous sommes précipités nous réchauffer contre le poêle à bois situé dans la salle commune.


Mercredi 28 novembre

Le lendemain, nous avons continué de suivre la rivière pour arriver à Langtang (3400m). Le paysage a évolué en cours de journée, passant progressivement de la forêt aux broussailles et herbages jaunis. Nous avons également rencontré nos premiers troupeaux de yaks. Arrivés non loin de Langtang, Karlijn entame rencontre une népalaise qui nous invite à prendre le thé puis qui nous guide jusqu’à la guest house de son frère. Malgré qu’elle ait une bonne quinzaine d’année de plus que nous, elle marchait vite et nous l’avons suivi tant bien que mal jusqu’à Langtang. Arrivés à la guest house, nous y avons retrouvé deux népalais et un japonais que nous avions croisés plusieurs fois dans la journée et avec qui nous avons rapidement sympathisé.


Jeudi 29 novembre

Après le petit déjeuner, nous sommes partis tous ensemble. La vallée s’était élargie et la plus part du temps la pente était douce. Au loin, nous apercevions de nombreux sommets enneigés. C’est cette partie du trek que j’ai le plus apprécié. Arrivés à Kyanjing Gompa (3850m), nous nous sommes installés dans une charmante guest house. La vue depuis le village était extraordinaire. Nous étions entourés de montagnes dont les plus basses culminaient à 5000m et les plus hautes à 7200m. Après notre traditionnel dal bhat, nous sommes partis rejoindre la base d’un glacier. Nous sommes montés jusqu’à 4100m, mais l’ascension fût pour moi très pénible : j’avais l’impression d’avoir un poids de 10Kg sur la cage thoracique et j’étais très rapidement essoufflé. Nous avions prévu de rester une journée de plus à Kyanjing Gompa afin de faire l’ascension d’un pic avoisinant les 5000m. Finalement nous avons opté pour une journée de repos afin que mes petits poumons s’acclimatent.

Nous avons passé la soirée à bavarder avec Karri (si elle me lit, j’espère qu’elle m’excusera pour l’orthographe hasardeuse de son prénom), une infirmière hollandaise de 65 ans. Pendant de très nombreuses années, elle a été infirmière pour une ONG et a travaillé aux quatre coins du monde. Depuis qu’elle a quitté l’ONG, elle travaille dans un hôpital en Hollande et voyage toute seule trois à quatre mois par ans.


Vendredi 30 novembre

Une journée calme pour ma part. Après une petite ballade d’une heure et demie dans la vallée, entourés de paysages spectaculaires et le déjeuner, Karlijn est partie escalader un pic culminant à 4500m. Quant à moi, je suis resté me prélasser sur la terrasse de notre guest house avec un bon bouquin et un paysage extraordinaire autour de moi. En fin d’après midi, j’ai rencontré un couple de suisse et trois français avec qui j’ai bavardé un moment. La soirée s’est passée comme la précédente, à discuter avec Karri et les népalais autour du poêle à bois.


Samedi 1 décembre

L’état de mes poumons ne s’étant pas amélioré, j’ai pris la décision de rester à nouveau au calme. Je n’avais pas vraiment envie de me faire rapatrier à Kathmandu en hélicoptère médicalisé !! Du coup, j’ai passé ma journée à lire mon livre et le Monde Diplomatique (un exemplaire du mois de novembre déniché pour mon plus grand plaisir dans une librairie de KTM) pendant que Karlijn, les népalais et le japonais faisaient l’ascension d’un pic de 5000m.

J’ai rejoins le couple suisse et un des français à leur guest house pour déjeuner et bavarder. La fin d’après-midi s’est passée dans le calme de la lecture et de la réflexion. J’ai pas mal réfléchi à la pertinence de continuer comme prévu en faisant le Gosaikund trek, dont une grosse partie se situe à des altitudes supérieures à 3500m vis-à-vis de mon incapacité à faire 50m sans être essoufflé ! Du coup, j’ai pris la décision de redescendre à Seyabrubesi.


Dimanche 2 décembre

Ce matin là, nous avons pris notre petit déjeuner au coin du feu de la cuisine puis nous avons fait nos adieux à Dee-Dee, la maîtresse de maison et aux deux népalais. Après deux jours passés à ne rien faire, j’étais content de me remettre en marche, surtout pour descendre !!! Ca s’est bien passé malgré les 1400m de dénivelé négatif. Nous avons retrouvé sur place Aard-Jan et Melien, deux hollandais que Karlijn avait rencontrés lors de l’ascension du pic de 4500m. Aard-Jan prévoyait de faire le Gosaikund trek et Melien descendait sur Seyabrubesi. Nous avons donc changé de partenaires !

Après nous être donnés rendez-vous pour le lendemain matin, nous sommes retournés à notre guest house dont la propriétaire nous cherchait partout. En effet, il est facile de négocier une chambre gratuite, mais il est de coutume de prendre tous ses repas dans la même guest house. Comme la propriétaire nous avait vus partir dans une autre guest house, elle avait peur qu’on prenne notre repas là bas !! Etant donné que c’était notre dernier dîner ensemble, Karlijn et moi avons décidé de nous faire plaisir. Du coup nous avons partagé une pizza, un sniker momo et une tarte au pomme, arrosé d’un énorme thermos de thé.


Lundi 3 décembre

Nous nous sommes retrouvés à huit heures après un copieux petit déjeuné et après avoir répartis nos sacs. J’avais décidé de laisser mon gros sac à Karlijn car il est plus commode et surtout bien plus confortable pour porter une lourde charge pendant un trek. Mon petit sac à dos était plein à craquer et il était ceinturé de balluchons tels que mon duvet, mon linge sale, mon linge propre et ma doudoune en plumes. A chaque pas, je sentais les à-coups des balluchons sur mon sac. Nous nous sommes rapidement séparés au bout d’une vingtaine de minutes. Après de brefs au-revoir, Karlijn et Aard-Jan sont descendus vers la rivière tandis que Melien, son guide Pemba et moi avons pris un chemin différent de celui de l’aller pour rentrer à Seyabrubesi. Lors de notre première étape, nous avions longé la rivière dans le bas de la vallée alors que cette fois-ci, nous sommes montés toute la matinée à flanc de montagne. Les paysages étaient sublimes ! L’après-midi n’a été que descente, descente et descente. A de multiples reprises, nous avons failli atterrir sur notre postérieur, nos pieds ayant glissé sur les gravillons.

Nous sommes arrivés vers seize heures à Seyabrubesi, et nous nous sommes retrouvés dans la même guest house que le couple de suisses et deux des français. Nous avons passés une excellente soirée à boire quelques bières pour fêter la fin du trek et à bavarder.


Mardi 4, mercredi 5 et jeudi 6 décembre

Melien était ravie d’avoir un nouveau partenaire de voyage car son guide, âgé de 22 ans était plus qu’attentionné et surtout très collant ! Du coup, nous avons passé le voyage à extrapoler sur le comportement de celui-ci. Extrapolations qui se sont parfois révélées justes ! Par exemple, une heure après l’avoir raccompagné à son hôtel, il est revenu toquer à sa porte car il avait oublié quelque chose dans le sac de Melien ! Bref, nous nous sommes bien marrés. Nous avons passé les deux jours suivant ensemble à flâner dans les rues de Kathmandu et à faire du shopping avant que je la raccompagne à l’aéroport le jeudi soir.

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Posté par ti-fred

Parc national du Chitwan

Le 22/11/12, 15:37

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Mardi 20, mercredi 21, jeudi 22 et vendredi 23 novembre

Après sept heures de trajet ennuyeux en bus « touristique », nous voilà arrivés à la gare routière de Sauhara. Nous avions réservé un hôtel que nous avaient conseillé Sarah et JB, et un chauffeur nous attendait à la descente du bus. Ca nous a permis d’éviter une sacrée cohue car à peine les touristes mettaient un pied hors du bus qu’une douzaine de chauffeur travaillant pour différent hôtels leur sautaient dessus. Cinq minutes plus tard nous arrivions dans un endroit des plus charmant composé de quelques petits bungalows en briques disposés le long d’un jardin fleuri comportant deux tonnelles. Notre chambre était spacieuse tout en étant spartiate. Bref, l’endroit nous a énormément plu ! Un grand merci à Sarah et JB !

Il était environ 15h et nous étions affamés, donc aussitôt nos sac posés, nous nous sommes jetés sur les menus et nous avons rapidement commandé de quoi combler nos estomacs affamés. Mais dans le Teraï (la seule partie plane du pays qui se trouve coincée entre la frontière indienne et les montagnes de l’Himalaya), comme dans le reste du pays, il faut savoir être patient quand on veut se restaurer. Nous avons encore une fois attendu une heure...


Comme à chaque arrivée dans une nouvelle ville, nous avons profité de l’après midi pour repérer les environs. Nous nous trouvions non loin de la rivière qui sert de limite au parc national du Chitwan, et à huit kilomètres de la ville de Sauhara. Une seule rue passait devant notre hôtel pour aller à la rivière et s’en éloignait, bordée d’échoppes et de restaurants pour touristes. A notre retour, notre hôte nous attendait pour nous guider jusqu’à l’étable des éléphants. Il nous a ensuite emmenés à un endroit au bord de la rivière où parfois, semble-t’il, des rhinocéros viennent se désaltérer. Après avoir patienté un moment, la fraîcheur arrivant avec la tombée de la nuit, nous sommes rentrés brocouilles, comme il se dit dans le bouchonnois.

Le lendemain nous avons pris notre petit déjeuner à l’aube puis nous sommes partis en randonnée dans le parc national. Le bon point, c’est que nous n’étions que tous les deux accompagnés d’un guide et de son apprenti. Le mauvais, c’est que le guide n’était pas très communicatif.... Nous avons passé la matinée à alterner trente minutes de marche et trente minutes de pauses « observation ». A part quelques cervidés, quelques singes, quelques insectes et de lointains oiseaux, nous n’avions rien vu et nous n’avions aucune explication de notre guide. A la pause repas (à 11h !!!!), Karlijn et moi commencions à en avoir plus qu’assez. Le début de l’après-midi se déroulait comme la matinée jusqu’au moment où nous sommes tombés nez à nez avec un gros rhinocéros ! Il se trouvait à moins de vingt mètres de nous et après nous avoir fixés un court instant, il a commencé à s’avancer vers nous. Notre guide nous a très rapidement fait reculer en silence pour nous cacher derrière le tronc d’un arbre. Ces bêtes là n’aiment pas être dérangées et il est fréquent qu’elles chargent des êtres humains dont certains n’en réchappent pas. Sachant ça, nous ne faisions pas les fiers !

Notre guide nous a fait finalement rebrousser chemin car la situation était trop dangereuse. Nous étions ultra heureux d’avoir vu notre premier rhinocéros sauvage, même si ce n’était que pendant un court instant. Nous avons repris notre marche pour rejoindre la rivière. En marchant sur la rive, nous avons aperçu un autre rhinocéros sur la berge nous surplombant de quelques mètres. Nous l’avons laissé passé puis, après être remonté dans la forêt, nous avons pu l’observer brouter pendant une bonne vingtaine de minute. Le spectacle était extraordinaire !

Le jeudi matin, nous sommes allés d’un coup de vélo à la nursery pour éléphants. C’est l’endroit où sont élevés les éléphanteaux jusqu’à qu’ils soient assez grand pour travailler dans le parc. Il y en avait une douzaine qui étaient accompagnés de leurs mères, tous plus attendrissant les uns que les autres. Un vieil éléphant sauvage a cherché à s’inviter dans la nursery, et après avoir commencé à charger les cornacs présents, il a été chassé tant bien que mal à coup de cailloux et de grands cris. La charge d’un éléphant mâle adulte est impressionnante à voir ! Comme avec les rhinocéros, de nombreuses personnes meurent tuées par des éléphants sauvages dans le Chitwan.

Nous sommes ensuite retournés non loin de notre hôtel pour assister au bain des éléphants. Chaque jour, à onze heures, quelques éléphants accompagnés de leurs cornacs viennent prendre leur bain pour le plus grand plaisir des touristes. Ces derniers montent sur le dos nu de l’éléphant et celui-ci les arrosent avec sa trompe. Le plus sympa c’est quand l’éléphant, sous l’impulsion du cornac, éjecte le touriste directement dans l’eau ! Se marre

En milieu d’après midi, nous nous sommes rendus en bordure de parc pour faire notre safari à dos d’éléphant. Je m’attendais à quelque chose de touristique, et c’était malheureusement le cas. Une bonne vingtaine d’éléphants attendaient d’être chargés de leurs quatre touristes avant de s’élancer dans la forêt. Nous étions là pour observer la nature, chose qui aurait du se faire dans le silence, mais partout les gens braillaient. Au bout d’un moment, un cornac a repéré une mère rhinocéros accompagné de son petit, Il a hurlé sa découverte à ses collègues et en cinq minutes, plus d’une vingtaine d’éléphants encerclaient totalement la mère et sa progéniture. Les éléphants s’étaient frayé un chemin dans la jungle en arrachant les arbres avec leur trompe et en piétinant les arbustes. Nous sommes restés là entre cinq et dix minutes, dans un brouhaha et sous le crépitement des flashs. Les deux rhinocéros étaient pétrifiés et moi j’étais écœuré.

Le vendredi, nous sommes repartis en bus « touristique » pour Kathmandu. Le trajet n’avait rien de palpitant. A Kathmandu, nous sommes retournés au même hôtel que lors de notre arrivée au Népal.

Voir les photos : Népal - Chitwan ]

Posté par ti-fred

Mini trek

Le 17/11/12, 15:38

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Samedi 17, Dimanche 18 et Lundi 20

Lors d’une discussion avec des népalais, avant de partir de Pokhara, nous avions repérés une petite randonnée de deux ou trois jours à faire au nord-ouest de la ville. Au réveil nous avons réparti nos affaires afin d’emporter le strict nécessaire dans mes deux sacs et de laisser les deux sacs de Karlijn à l’hôtel de Pokhara. Après un petit-déjeuner pris sur le toit de l’hôtel tout en savourant le panorama, nous avons pris un bus pour la ville, déposé nos sacs à l’hôtel, dégusté un bon repas au Holy Momo Restaurant et pris un bus pour Phedi, un petit hameau au bord d’une route poussiéreuse. Nous y sommes arrivés vers 15h30, et après nous être renseignés sur le temps de marche pour se rendre à Dhampus, notre prochaine étape, nous avons pris la décision de passer la nuit à Phedi : ça faisait un peu juste et nous avions gardé un souvenir amer de nos précédentes expériences.

Nous avons rapidement trouvé un hôtel dans lequel nous avons posé nos affaires et nous sommes partis nous promener en commençant par emprunter le chemin de Dhampus : une raide ascension en pleine forêt d’une grosse trentaine de minutes d’un escalier en pierres de tailles inégales. Arrivés en haut, dégoulinants de sueur, nous avons réalisés que le lendemain, chargés de nos sacs, ça n’allait pas être une partie de plaisir ! Nous avons continués notre route aux milieux de champs et de petites fermes avant de rencontrer un népalais revenant d’Abu Dabi avec qui nous avons bavardé un moment. Comme de nombreux népalais, il travaille dans les émirats pendant plusieurs mois d’affilés et vient passer ses vacances au village. Malgré le fait qu’ils soient surexploités et sous payés là-bas, ils gagnent 5 à 7 fois plus qu’en travaillant au Népal.

Avant de se séparer, il nous a indiqué un raccourci pour retourner à la route principale. Pas mal de marches encore une fois, mais bien moins raide et avec cette fois-ci, un paysage charmant. Arrivés en bas, nous avons longé la route jusqu’à notre hôtel, puis après une bonne douche tiède, nous sommes allés manger un dhal bhat (et oui, un de plus !) dans un des quatre ou cinq restaurant situés de l’autre côté de la chaussée.

Après un copieux petit déjeuner dans le même restaurant que la veille au soir, nous voilà partis pour Dhampus. Finalement, ce n’était pas si loin qu’on nous l’avait annoncé, et nous y sommes arrivés en une heure à peine. La vue étant sympa, nous sommes confortablement installés sur un talus pendant un moment avant de rejoindre le toit d’un restaurant pour y boire un thé. Nous avons ensuite repris notre route pendant un quart d’heure avant de tomber sur un restaurant. Il était onze heures, nous n’avions pas vraiment faim, mais ne sachant pas dans combien de temps nous aurions une autre occasion de trouver un restaurant, nous avons préférer assurer le coup ! On apprend vite de nos erreurs passées !

Au Népal, rien n’est prêt à l’avance, et c’est très souvent que nous devons attendre entre trois-quarts d’heure et une heure (voir bien plus, l’expérience nous le prouvera sous peu) avant de pouvoir se rassasier. Les pauses repas sont, du coup, souvent bien longues, et l’attente parait souvent interminable. J’avais commencé à apprendre la patiente en Inde, j’ai continué mon apprentissage au Népal !

Après notre repas, nous nous sommes rendus à Pothana, un village essentiellement composé de guest houses car il est situé sur le circuit du tour des Annapurna. Il nous a fallu d’ailleurs négocier notre entrée dans le village car normalement, l’accès est uniquement autorisé aux personnes possédant une TIMS card (c.-à-d. un permis de trekking), carte qui n’était bien évidemment pas en notre possession. Une fois le « check post » franchi, et pour ne rien changer à nos habitudes, nous sommes allés nous installer dans un jardin afin de siroter un coca tout en profitant du panorama.

Nous avons ensuite continué notre marche en direction de Kande, la ville où nous avions prévu de passer la nuit avant de rentrer à Pokhara. A peine une heure après avoir quitté Pothana, nous sommes arrivé sur un petit plateau, étrangement appelé « Australian Camp », abritant trois guest houses. La vue y était tellement grandiose que nous avons décidé de nous y arrêter pour la nuit afin de pouvoir profiter du coucher et du lever de soleil sur les montagnes. Il était environ 15 heures, nous avions à peine marché trois heures depuis Phedi, pris autant de pauses... bref, on était loin d’être épuisés !

Nous nous sommes installés confortablement dans le jardin avec nos livres et un paquet de chips afin de savourer le rester de l’après-midi. La lumière du coucher de soleil sur les sommets enneigés est un spectacle magique. Les pics passent du blanc immaculé passent par différentes nuances de jaunes orangé avant que la nuit se fasse, puis la lune prend le relais du soleil et les sommets enneigés se détachent à nouveau de l’obscurité. Le ciel se rempli d’étoiles que mes yeux n’avaient jamais pu distinguer auparavant et le froid s’installe jusqu’au premiers rayons de soleil. Nous nous sommes rapidement réfugiés dans la salle commune afin de prendre un thé et de faire quelques parties d’échecs. Il est bon de noter que c’est ce soir que Karlijn a connu sa première victoire ! Wink

Après une nuit plus que fraîche et un petit déjeuner matinal, nous sommes redescendu jusqu’à la route principale que nous avons longé jusqu’à Naudanda. Nous y avons pris un léger casse-croûte avant de continuer en direction de Sarankgoth. Nous avons fait la moitié du chemin en compagnie d’un népalais qui retournait à son village. Il nous a beaucoup parlé du problème du chômage qui touche une grosse partie de la population au Népal. Selon lui, entre les fêtes hindoues et bouddhistes, il y a beaucoup trop de jours fériés et du coup ça n’aide pas à réduire le nombre de chômeurs.

Arrivés à Sarankgoth, nous nous sommes arrêtés dans le premier restaurant afin de manger un dhal bhat. Nous avons attendu pas moins d’une heure et demi afin d’avoir nos plats ! Nous sommes ensuite descendus à Pokhara par un interminable escalier de pierres. Nos genoux n’en pouvaient plus et c’est avec un grand soulagement que nous avons retrouvés notre hôtel. Après une bonne douche chaude et une pause lecture, nous nous sommes rendus pour prendre notre dernier repas à l’Holy Momo.

Je ne vous ai pas encore parlé des deux affreux qui tiennent l’hôtel dans lequel nous avons séjourné. Je les appelle les deux affreux bien qu’ils ne soient pas méchants. Ce sont juste deux abrutis qui passent leurs journées à fumer des joins. Quand nous avions quelque chose à leur demander, ils nous fallait nous armer d’une patiente à toute épreuve, et malgré tout, on les quittaient au bord de la crise de nerfs. Lorsque nous leurs posions une question, ils nous observaient avec un regard vide, échangeaient quelques mots en népali puis nous répondaient avec quatre mots d’anglais ponctués d’un « hénna » (mot ou onomatopée dont la signification m’est toujours obscure). Parfois nous devions reformuler cinq ou six fois la question afin d’obtenir une réponse à peu près cohérente. Les problèmes d’eau chaude ou de wifi et les coupures d’électricité nécessitant d’aller quémander quelques bougies étaient de suite de vraies corvées que nous partagions de façon totalement équitable Karlijn et moi afin d’éviter de craquer. Nous sommes restés à cet hôtel pour trois raisons : quartier paisible proche du lac, chambre peu chère et spacieuse !

J’ai quand même été content de quitter l’hôtel pour le parc national du Chitwan car je savais que je ne reverrais plus jamais les deux affreux !!!

Posté par ti-fred

Quelques news!

Le 16/11/12, 16:45

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Salut à toutes et à tous !

Un petit mot pour vous dire que tous vas bien ! Toutes mes excuses pour le retard dans les news, mais je n’ai pas pris le temps d’écrire ces derniers jours et les connections internet sont assez aléatoires. Bref, je me suis attaqué au « travail » (d’écriture, seul travail que je consens à effectuer durant mon voyage) et vous aurez les détails d’ici peu !

En résumé, après avoir passé 4/5 jours à Pokhara où nous avons effectué quelques randonnées, nous nous sommes échappés pour une petite ville beaucoup moins touristique située à une dizaine de kilomètres de la précédente. L’ambiance y est plus détendue, les paysages avec en fond de toile les sommets de la chaîne de l’Annapurna sont sublimes, et les chemins beaucoup moins parcouru par les touristes. Bref, nous sommes en immersion presque complète au cœur du Népal. Je dis « presque complète » car nous rentrons tous les soirs, tant bien que mal parfois, à notre hôtel afin de nous décrasser sous une douche chaude et afin de dormir dans des lits, un peu trop dur, mais d’une longueur suffisante cette fois-ci.

Je viens d’uploader quelques photos pour vous donner une petite idée du Népal. La majorité ont été prises par Karlijn, que je remercie, car je suis un peu feignant en ce moment et je ne prends pas souvent la peine d’emporter mon appareil (il est fichtrement lourd le bougre !), ou quand je l’ai dans le sac, il y est tellement confortablement installé que ça m’ennuie de le sortir. Mr. Green

Allez ! à plouche !

Voir les photos : Népal - Pokhara ]

Posté par ti-fred

Begnas Tal

Le 14/11/12, 10:01

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mercredi 14, Jeudi 15 et Vendredi 16 novembre

A défaut de partir en trek pendant quelques jours, et afin de changer d’air, nous avons décidé de nous rendre à Begnas Bazaar, une petite ville, ou village situé sur la rive du lac Begnas (Begnas Tal en népali). Après avoir fait à nouveau nos sacs, avalé notre traditionnel Népali breakfast dans notre cantine, le « Holy momo Restaurant », nous avons « sauté » dans un bus de ville afin de nous rendre à la gare routière. Je dis « sauté » car nous l’avons pris pratiquement en marche, et je me suis retrouvé coincé à l’intérieur car ma tête et mon sac touchaient le plafond : j’ai été encore une fois obligé de m’accroupir et de me contorsionner afin d’arriver à me débarrasser de mon sac. Une fois à la gare routière, nous avons pris un bus local qui nous a amené en trente minutes à Begnas Bazaar. Nous étions les seuls touristes logeant dans l’hôtel. La vue sur le lac et les montagnes de l’Annapurna était tout simplement sublime.

Après un rapide Dal Bhat dans une cahute, nous sommes allés explorer les rives du lac pendant un moment avant de tomber sur un charmant restaurant dont la terrasse comportait deux transats ne semblant attendre que nous. Une bonne heure a dû s’écouler ainsi que trois ou quatre tentatives de commandes avant que nous ne fussions servis... mais peu importe, nous avions nos livres et l’endroit était ravissant et paisible.

A notre retour en ville, nous avons pu assister aux festivités de Diwali : spectacles de danses, groupes d’enfants circulant de maison en maison.
Le jour d’après, nous sommes parti en randonnée autour du Begnas Tal et du Rupa Tal, un lac plus petit situé non loin. Nous sommes parti vers 9h15, le temps était au beau fixe et les sommets de la chaîne de l’Annapurna étaient dégagés. Nous avions prévu de faire étape à Kotbari pour déjeuner mais à notre grande surprise, il n’y avait ni restaurant ni même une seule petite boutique dont sont (souvent) pourvu les villes et villages. Lorsque nous avons demandé à un jeune népalais où nous pouvions soit manger, soit acheter de quoi manger, il nous a amené dans une maison où la mère de famille et ses deux filles nous ont préparé le meilleur Dhal Bhaat que nous avions pu savourer.

Nous avons repris la route à travers la montagne jusqu’au village de Begnas (à ne pas confondre avec Begnas Bazaar), où nous avons fait une pause chaï avant de rejoindre la route principale séparant le Rupa Tal du Begnas Tal. Il était environ 14h00, nous étions encore en pleine forme, nous avons donc décidé de continuer notre excursion.... Nous avons marché en suivant la route à la recherche d’un chemin clairement indiqué sur notre carte, mais qui n’existait pas. Nous avons alors demandé à des habitants locaux et l’un d’eux nous à guidé sur près d’un kilomètre à travers les rizières qui venaient d’être moissonnées et une petite rivière que nous avons du franchir pieds nus (note pour plus tard : prévoir une serviette pour se nettoyer les pieds lors du prochain trek. La boue dans les chaussettes, ce n’est pas vraiment fun.....). Nous avons ensuite récupéré le chemin indiqué sur notre carte et qui longeait le Rupa Tal. Nous avons poursuivi notre route pendant près de deux heures en longeant le lac en croisant des familles se rendant célébrer Diwali et de très nombreuses énormes araignées confortablement installées sur leurs toiles. La vue sur les montagnes de l’Annapurna était encore plus belle depuis les rives du Rupa Tal.

Comme lors de notre randonnée Pokhara – Naudanda, plus le temps passait, plus nous accélérions le pas car, une fois de plus, nous ne voulions pas être surpris par la nuit sur une chemin en pleine montagne. Nous avons rejoins la civilisation à la tombée de la nuit, accueillis par un groupe d’hommes qui, à l’instar des enfants que nous avions vu les jours précédents, bloquaient la route en chantant et dansant afin de récolter un peu d’argent pour fêter Diwali. Des éclats de joies se sont élevés à la vue du billet de cent roupies que nous leurs avons donné, et les chants et les danses ont repris de plus belle. Pour nous remercier, ils nous ont offert un collier de fleurs à chacun, et nous avons pu reprendre notre route. Nous avons traversé le village en bordure du Rupa Tal afin de rejoindre la route de Begnas Bazaar. A ce moment, il faisait nuit noire et c’est uniquement éclairé par la lueur de ma lampe frontale que nous avons marché sur une route en plein « no-man’s land ». Au bout d’une demi-heure nous avons croisés quelques maisons où un habitant a pu nous confirmer que nous étions dans la bonne direction. Nous étions à moitié rassurés, car nous n’étions pas sur qu’il nous ait bien compris... Une demi-heure plus tard, ne voyant pas de Begnas Bazaar à l’horizon, l’esprit à nouveau empli de doutes, je suis allé frapper à la porte d’une maison où je fus accueilli chaleureusement par un homme. Il nous a indiqué la route et nous a même proposé de nous ramener d’un coup de moto !!! Etant donné qu’il était en plein repas de famille et que nous n’étions finalement plus très loin, nous avons poliment refusé son offre et repris notre marche. Un quart d’heure plus tard, nous nous retrouvions en terrain connu, sur une route éclairée et à environ deux kilomètres de notre hôtel. Nous sommes finalement arrivés à 19h, épuisés après une marche d’environ 28 kilomètres et avec la ferme résolution de revoir nos ambitions de randonnées à la baisse (ou du moins, de partir bien plus tôt !!!!!).

Vendredi, nous nous sommes rendus à pied à Sagarbot avec une pause repas dans le village de Talbesi. Nous avions prévu de marcher toute la journée, mais la randonnée de la veille avait sacrément entamé notre motivation et notre condition physique. Une fois arrivés à Sagarbot, nous avons fait demi-tour jusqu’à Talbesi, ou nous avons pu grimper sur le toit d’un bus qui nous a ramené à Begnas Bazaar. Il faut savoir que la route n’est qu’un ancien chemin caillouteux et poussiéreux élargi. Par moment, les pentes sont tellement importantes que le bus peine à les grimper bien que l’ensemble de ses roues soient motrices ! Mais il arrive, et poursuit sa route, cahin-caha, en dégageant un immense nuage de poussière. Depuis le toit du bus que nous partageons avec trois jeunes népalais, nous avons une vue imprenable sur les sommets de la chaîne de l’Annapurna. Les conversations vont bon train car ils sont aussi curieux de nous que nous le sommes d’eux ! Nous nous séparons à Begnas Bazaar car ils continuent vers Pokhara.

Après cette promenade, nous nous sommes rendus sur la rive du Begnas Tal afin de faire une pause lecture et nous avons continuée la soirée par un apéritif sur le toit terrasse de notre hôtel.

Voir les photos : Népal - Begnas Tal ]

Posté par ti-fred

Pokhara [suite]

Le 12/11/12, 15:14

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Lundi 12 et Mardi 13 novembre

La promenade du jour était dans nos esprits depuis quelques jours : la Peace Pagoda . La grosse Pagode blanche perchée sur une des montagnes bordant le lac nous narguait depuis quelques jours déjà. Où que nous soyons, dans Pokhara ou sur les montagnes alentours, nous pouvions l’apercevoir. Plusieurs options étaient possibles pour nous y rendre : la version « américano-japonaise » (en bus ou en taxi), la version « romantique » (traversée du lac en barque, puis ascension par un escalier), et la version « randonneur » (on marche pendant « 2h »). Etant en pleine préparation physique de nos futurs treks, nous avons évidemment choisis la dernière option......... c’est dans ces moments là que je regrette la France, et surtout ses chemins de randonnée balisés !!! Nous nous sommes bien évidemment perdus au bout d’une demi-heure en lisière d’une forêt. Et chaque fois que l’on demandait aux habitants, ils nous disaient « oui oui, c’est bien par là, prenez ce chemin ! ». Mais des chemins, il y en avait des dizaines et des dizaines qui s’entrecoupaient.... Le genre de chemins fait par les vaches ou les chercheurs de champignons.... Une horreur. Nous avons finalement décidé récupérer la route principale que nous avons suivie sur deux bons kilomètres avant d’arriver au pied d’un chemin d’accès principal pour la Peace Pagoda. Après une pause « milk-tea » (je ne sais plus si je l’ai déjà dit, mais c’est l’équivalent du Chaï indien, sans les épices... bref, un thé noir au lait !), nous sommes montés en empruntant un chemin poussiéreux. Arrivés là haut, La Peace Pagoda , de construction récente, ne présente que peu d’intérêt, mais la vue est splendide sur le lac, la ville de Pokhara et les montagnes environnantes. La descente s’est effectuée par un escalier de pierres interrompu par quelques stupas que nous devions contourner par la gauche (comme pour les temples hindou, il faut tourner autour des temples bouddhistes dans le sens des aiguilles d’une montre), puis une fois arrivé en bas, nous avons cette fois-ci préféré la route principale aux chemins. Ca ne nous dérange pas de nous perdre, mais si on peut éviter de se perdre deux fois dans la même journée, on préfère !

Dans la soirée, Karlijn a appris que son père avait du être hospitalisé d’urgence. Son état de santé étant grave, nous avons rapidement pris la décision d’annuler notre trek de cinq jours afin qu’elle puisse rester joignable. Le lendemain, nous sommes restés au calme une grosse partie de la journée, mais nous avons cependant fait une petite ballade dans le Damside, une quartier de Pokhara. C’était le premier jour de Diwali, le deuxième plus gros festival hindou qui durera 4 jours. Des bandes d’enfants vont de maison en maison et de boutique en boutique en chantant la même chanson afin de récolter un peu d’argent. On se croirait à Halloween, mais sans les déguisements ! Devant de nombreuses maisons, des jeunes filles en sari rouges, vert et or présentent des spectacles de danse traditionnelle. Des petits groupes de badauds assistent passivement à ces spectacles. Diwali étant la fête de la lumière, le soir, les maisons s’illuminent soit avec des dizaines de minuscules lampes à huiles ou des bougies, soit avec des guirlandes électriques de noël « made in China ». Au détour d’une allée sombre, non loin de notre hôtel, une musique de noël nasillarde et entêtante se fait entendre, telle une musique d’ambiance d’un mauvais film d’horreur. Ça nous a bien fait rire ! Mr. Green

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Posté par ti-fred

Découverte de Pokhara et première ballade

Le 10/11/12, 7:34

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Samedi 10

Première journée à Pokhara, on la commence tranquillement avec une matinée relax. Nous essayons de glaner quelques informations dans une annexe de l’office de tourisme, mais la personne qui s’y trouve ne parle que trois mots d’anglais... Nous nous sommes rendus ensuite au bureau de l’office de trekking pour avoir quelques informations sur l’ « Annapurna Skyline Trek » que nous avions prévu de faire. Nous y apprenons qu’une « route » remplace en majeure partie l’ancien chemin de trekking. Je mets des guillemets, car leurs routes de montagnes sont plus des chemins de terre ou de cailloux empruntés par quelques motos et bus 4x4. Nous avons donc abandonné notre idée de faire ce trek et nous avons planifié un autre trek de 4 jours à partir du mardi suivant.

Sur le chemin du retour, j’en ai profité pour m’arrêter dans un salon de coiffure afin de me faire couper les cheveux et tailler la barbe. Ca faisait plus deux mois et demi que je laisser pousser mes cheveux et au moindre coup de chaleur, je me retrouvais la tête trempée... Cependant, une certaine appréhension s’emparait de moi à l’idée d’aller me faire couper les cheveux par une personne ne parlant que le népalais alors que, durant ces deux dernières années, je les avais uniquement confiés aux mains expertes de Delphine. C’est dans cet état d’esprit que je me suis fait coiffer par un gaillard pas très bavard armé d’une paire de ciseaux en fer forgé très certainement dédiés à la tonte des yaks. A chaque coup de ciseaux, j’avais peur qu’il m’ampute d’un bout d’oreille. Une fois les coupes finies, sans effusion de sang, il a commencé à me masser le crâne et le coup avant de commencer par m’asperger d’huile de massage et de me demander d’enlever mon t-shirt (oui oui, dans cet ordre... la logique aurait cependant voulu dans l’ordre inverse...). C’est à ce moment là que j’ai levé les yeux sur l’affiche placé sur ma droite et que j’ai vu que le salon de coiffure faisait également salon de massage, à des tarifs bien évidemment élevés. J’ai donc interrompu mon coiffeur-masseur dans son élan et l’ai payé pour la coupe de cheveux et de la barbe malgré son regard peiné.

Nous avons ensuite traversé la ville de long en large à la recherche d’un supermarché situé sur une rue portant le nom de « new road » et n’existant sur aucune carte. Le supermarché est flambant neuf et ressemble à un Monoprix sur trois étages. Nous y avons passé une bonne partie de l’après-midi à flâner dans les rayons à la découverte des produits népalais. A notre grande surprise, nous y avons trouvé des fromages français et hollandais ainsi que des bouteilles de Vitel et de Volvic ! Nous sommes repartis avec deux sacs pleins de barres de céréales et des paquets de fruits secs pour nos randonnées à venir.

Dimanche 11

Ce matin là, nous nous sommes rendus d’un coup de taxi à Sarangkot. Nous sommes tout d’abord montés à l’observatoire pour profiter du panorama sur les pics enneigés de la chaine de l’Annapurna (entre 5500 et 8000 m !!) avant d’entamer notre randonnée vers Naudanda. Le chemin vers cette petite ville était large et à peu près plat, ce fût donc plus une promenade qu’une randonnée. Nous sommes arrivés à destination vers midi et nous nous sommes précipités à une terrasse de restaurant pour nous remplir l’estomac d’un Dhal Bhaat.

Le « Dhal Bhaat » est LE plat traditionnel du Népal et l’orthographe de son nom varie autant que la façon dont il est cuisiné. Il est pour l’essentiel composé de riz blanc bouilli et accompagné d’une soupe de lentilles vertes (dhal en népali), d’un curry de légumes (pommes de terre, pois chiches, navets), de légumes verts (épinards ou haricots verts ou feuilles de navet bouilli-e-s) et d’une sauce à base de tomates et de piments. C’est très nourrissant sans être lourd à digérer donc c’est parfait pour nous tenir l’estomac pour nos longues randonnées.

Le retour fût un peu plus compliqué car nous avons décidé de prendre un autre chemin afin de redescendre « directement » à Pokhara... Nous étions bien partis, mais à un embranchement, il a bien fallu faire un choix, et nous avons bien évidemment fait le mauvais ! Ça aurait été trop facile ! Nous voilà alors partis sur les chemins à travers les champs de millets, de riz et la jungle, montant, descendant, tournant et retournant au grès des indications données par les paysans croisés sur le trajet. Il faut savoir qu’un népalais ne vous dira jamais qu’il ne sait pas ou qu’il ne comprend pas ce que vous lui avez demandé, et qu’il donnera toujours une réponse, même si elle s’avère erronée.

C’est la période des moissons et une intense activité règne dans les champs et les hameaux que nous avons traversés. Des familles entières coupent les pieds de riz et de millet à l’aide de serpettes et les laissent sécher à même le sol pendant quelques jours. Le riz est ensuite emmené à un endroit où il sera foulé par un ou plusieurs buffles tournant autour d’un poteau auquel-s il-s est/sont attaché-s. Pour le millet, les bottes sont rapportés au village à dos d’homme (ou de femme) afin d’être étêté puis les grains sont mis à sécher sur des draps devant les cours des maisons. Les champs sont ensuite labourés par une charrue en bois avec un socle en fer attelé à deux buffles ou deux bœufs. Ca peut paraître rudimentaire, mais comme les champs sont en terrasse, de petites et inégales surfaces, l’emploi d’un tracteur est tout bonnement impossible. Sachant également que les carburants coûtent aussi cher au Népal qu’en France (avec une incroyable différence de niveau de vie), l’usage de la charrue tractée par des animaux est très certainement la meilleure solution !

Pour en revenir à notre ballade, après cet intermède champêtre, nous sommes rentrés à la nuit tombante. Plus le temps passait, plus nous marchions vite car nous étions un peu inquiets de nous retrouver coincés par l’obscurité. La vue sur le lac au couchant était splendide, et c’est épuisés que nous avons traversés la ville afin de retrouver notre hôtel.

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Posté par ti-fred

Premiers pas au Népal !

Le 08/11/12, 15:59

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Jeudi 8 novembre

Notre hôtel étant non loin du Thammel, un des principaux quartiers touristiques de Kathmandu dont les rues sont remplies de boutiques, nous nous y sommes rendus pour y prendre un petit déjeuner sur une terrasse ensoleillée. Alors que j’étais connecté sur facebook, j’ai vu que Sarah et JB (le couple avec qui j’ai passé une semaine à Udaipur et Bundi) étaient également connectés. Ils étaient également dans la capitale népalaise, à seulement une centaine de mètres de nous !!! Nous avons donc convenu de nous retrouver pour déjeuner. Les retrouvailles ont été chaleureuses ! C’était un réel plaisir de se retrouver ! Se marre Ils sont au Népal depuis déjà 3 semaines et ils nous ont raconté leur trek à Langtang tout en nous montrant les photos. Quelques heures plutôt nous hésitions pour choisir nos treks mais l’expérience de Sarah et JB nous a décidé : ça sera Langtang !!!

Nous nous sommes rendus ensuite dans une boutique pour acheter une grosse partie du matériel nous manquant pour réaliser nos treks. Pour ma part, j’avais réalisé la plus part de mes achats en France, et ça m’avait coûté une petite fortune... A Kathmandu, on trouve tout et pour pas cher du tout !!!!! Bon, certes, c’est en très grosse majorité des produits de contrefaçon, mais à priori de qualité correcte. J’y ai donc acheté une doudoune en plumes d’oies sans manche, un t-shirt manche longue, une paire de chaussettes de randonnée et un bonnet pour la modique somme de 32€. Karlijn a acheté un équipement total, allant des vêtements thermiques au sac de couchage en plumes d’oies pour 140€. Bref, on s’en est tiré pour 7 à 10 fois moins cher qu’en Europe !!

Après une session « recherche de livres français », nous nous sommes confortablement installés dans un salon de thé afin de planifier notre séjour au Népal. Nous avons décidé de nous rendre à Pokhara pour une dizaine de jours afin de profiter de la ville et d’y faire un trek de 4/5 jours, le Skyline Trek (appelé également « Royal Trek » car il a été effectué par le Prince Charles..... .....). Ensuite nous nous rendrons au parc national du Chitwan pour y faire un safari à dos d’éléphant, puis nous remonterons sur Kathmandu poser nos une partie de nos affaires avant de nous lancer dans le trek de Langtang pour une durée de 7 à 8 jours.

Nous avons ensuite retrouvés Chacha, Sarah, Dricks et JB pour dîner. La soirée fût conviviale et très agréable et c’est avec regret que nous nous sommes quittés pour poursuivre nos routes respectives. Il me tarde déjà de les revoir à mon retour en France !!



Vendredi 9 novembre

Heureusement, nous avions préparés nos sacs avant de nous coucher car le réveil à six heures fût un peu difficile. C’est avec les marques de l’oreiller encore profondément gravées sur nos visages et chargés de nos sacs que nous nous sommes avancé dans les rues encore sombres de la capitale à la recherche d’un taxi. Nous n’avions pas fait cinquante mètres avant d’en rencontrer non pas un mais cinq. La négociation pour le tarif a été plus facile que lors de notre arrivée et nous nous sommes rendus à la gare routière principale afin de prendre un bus local pour Pokhara.

Le trajet de huit heures s’est bien passé. La route était plutôt correcte, le chauffeur relativement prudent et nous avions deux bonnes places à l’avant du bus. La vallée de Pokhara est bien plus large et les montagnes qui l’encadrent sont moins hautes. Nous sommes arrivés vers 15h à destination et Karlijn nous a dégoté un charmant petit hôtel à 500 Rs la nuit (soit 5€). La spacieuse chambre comporte deux lits confortables, un ventilateur, une télévision, une grande salle de bain équipée d’une baignoire (le luxe) bénéficiant d’eau chaude (le top !!!) !!

Après avoir pris une bonne douche chaude, nous sommes sortis nous promener sur la route longeant le lac. C’est vraiment calme et propre. Après un mois et demi en Inde, ça fait un bien fou !!!!! Après une pause infusion au citron, gingembre et miel et un ti en-cas, nous sommes rentrés nous reposer à l’hôtel avant de ressortir dîner. Le trajet en bus nous ayant pas mal fatigués, nous ne nous sommes pas couchés tard afin de profiter pleinement de notre première journée à Pokhara.

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Posté par ti-fred

De Darjeeling à Kathmandu !

Le 06/11/12, 15:54

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Mardi 6 Novembre

Pour notre dernière journée en Inde, nous avions de nous faire plaisir pour notre petit déjeuner. Nous sommes donc retournés au très british « Gleenary’s » afin de savourer un bacon & eggs et un excellent « roast beef and cheese burger » le tout arrosé d’un thé de Darjeeling.

Nous sommes ensuite retournés au bureau de poste afin d’expédier nos colis à destinations de nos familles respectives. L’emballage de colis en Inde est du travail d’artiste ! Après avoir arrangé au mieux les objets afin qu’ils prennent le moins de place possible, ils sont emballés dans une sorte de toile de jute et le tout est cousu avec du fil nylon. Ensuite, L’ensemble est emballé dans une toile blanche en coton, à nouveau cousue main et dont tous les points sont scellés à la cire à cacheter rouge. Le préposé à l’emballage coud également sur le paquet un formulaire sur lequel sont indiqués l’adresse du destinataire, celle de l’expéditeur et la nature du colis. J’ai dû ensuite marquer avec un marqueur indélébile l’adresse de destination et l’adresse de la guest house où nous logions. L’opération a bien pris une bonne heure en tout... C’était passionnant de voir faire ça ! Et dire que chez nous, on met tout dans un carton et hop ! J’ai envoyé un colis de 5kg pour environ 20€, la classe Se marre

Nous sommes ensuite retournés à l’hôtel vers 11h afin de prendre nos sacs et payer pour nos huit nuits (60€ à 2....). Nous avons rapidement trouvé une jeep se rendant à Silguri, mais nous n’étions que 6 personnes et le chauffeur voulait absolument prendre 5 personnes de plus alors nous avons du patienter. Au bout d’un moment, j’aperçois deux français avec leurs sacs à dos (je savais qu’ils étaient français car je les avais entendu la veille au Gleenary’s !) et je les interpelle ! Ils avaient initialement prévu de déjeuner avant de partir à Silguri mais ils ont changé d’avis. C’est ainsi que nous avons agréablement passé les 3h de trajet entre Darjeeling et Silguri, plus ou moins confortablement installé, dans le coffre de la jeep, sur les sièges couvrant des enceintes crachant plein pot de la musique indienne actuelle ou électro. Malgré le vacarme assourdissant, j’ai pu avoir une conversation des plus plaisantes avec Yann, un des deux français, infirmier montpelliérain expatrié à Lyon de son état, sur des sujets tels que nos voyages, la musique, la politique et bien évidemment la dégradation du service public de santé. Wink

Arrivés à Silguri, et après avoir fait quelques courts allers-retours sur la route principale afin de trouver l’arrêt, nous avons pris un bus pour Panitanki, la ville indienne à la frontière avec le Népal. Le bus était bondé et nous avons passé deux heures debout entassés les uns contre les autres. Arrivés là bas, nous nous sommes rendus au bureau de l’immigration afin de leur signaler notre sortie du territoire, puis nous avons traversé à pied le très très long pont enjambant la minuscule rivière servant de frontière entre l’Inde et le Népal. J’ai rapidement obtenu mon visa au bureau népalais de l’immigration en échange de 40$ et d’une photo... nettement plus rapide que pour le visa indien qui nécessite de remplir un énorme formulaire, de joindre pleins de photos et 96€ !

Il était 19h et l’officier de l’immigration nous a appris que les bus ne partaient que de 4h30 à 15h. Nous étions donc coincés pour une nuit à Kakarbhitta, la ville frontière côté népal. En sortant du bureau, nous nous sommes fait alpaguer par un rabatteur qui nous a emmener dans une agence de voyage afin qu’on puisse acheter nos tickets de bus. L’agent nous a proposé trois types de bus pour rallier Kathmandu : le bus local mettant 21h, l’express mettant 17h et le bus « deluxe », ultra confortable et spacieux, avec eau minérale, clim, repas et surtout 12h de trajet. Le confort, la nourriture, etc.. ne nous importaient peu, mais l’argument choc du temps de trajet nous à fait bien évidemment choisir le bus « deluxe », qui était bien sur le plus cher (3€ de plus que l’express ).

Le rabatteur nous a ensuite emmené dans un hôtel non loin de la gare routière. La première chambre qu’il nous a montré était pourrie, mais surtout trop petite. Il nous en a montré une un peu plus grande, toute aussi pourrie mais étant épuisés, nous l’avons accepté. Ce n’est qu’après notre dîner, pris dans un petit restaurant se situant non loin, que nous nous sommes rendu comptes de notre erreur : un cafard gros comme le pouce se baladait paisiblement dans la minuscule et immonde salle de bain, le lit devait faire dans les 1m60 de long, il faisait une chaleur étouffante et le ventilateur faisant un bruit d’avion. Bref, on n’a réussi qu’à dormir une demi-heure et on était ravi de partir !!!!

Mercredi 7 Novembre

Levés à 4h, c’est les yeux cernés, le cerveau embrumé et l’estomac vide que nous nous sommes rendus à la gare routière. Arrivé devant notre bus, nous sommes tombés sur Cédric et Charlotte, le couple de français que nous avions rencontrés à la pizzeria de Darjeeling. Nous étions à la fois ultra surpris et bien contents de nous rencontrer à cet endroit totalement improbable. Ils étaient partis un jour plus tôt que nous, mais l’ensemble des bus reliant Kakarbhitta à Kathmandu étant complets, ils ont du passer 24h de plus dans cette « « « « charmante » » » » ville frontalière. Deuxième coup de chance de la journée, ils étaient installés sur les deux sièges devant nous.

A peine parti, on a eu un bel avant goût de ce qu’allait donner le voyage : la route n’était plus recouverte de nids de poules, mais de trous d’obus tels qu’à un moment, nous avons tous décollé d’environ 10 à 15cm de nos sièges. Les routes indiennes étaient défoncés, j’avais été secoué dans tous les sens, mais jamais à ce point ! Le voyage a été long à cause de ça car il était quasiment impossible de dormir et toute tentative de lecture demander des efforts surhumains que ma demi-heure de sommeil à l’hôtel ne me permettait pas de réaliser. Heureusement, les paysages étaient à couper le souffle : des rizières délimitées par des pieds de lentilles, des maisons sur pilotis de constructions similaires à nos cabanes tchankées, des forêts tropicales, des petits villages, d’immenses lits de rivières parcourues par de maigres filets d’eau.... La traversée du Teraï, la région plane du Népal fût magnifique.

Une fois le Teraï traversé, notre bus a emprunté la route qui remonte la vallée de Kathmandu afin de rejoindre la capitale. C’est la principale voie d’accès à cette mégapole et pourtant elle ne comporte que deux voies essentiellement empruntés par des poids-lourds, des bus, des mini-bus et quelques rares voitures. Les poids-lourds se trainant tels des escargots, les autres véhicules les doublent en prenant l’intérieur des virages. Je peux vous assurer qu’il ne vaut mieux pas voir la route depuis son fauteuil car c’est un coup à frôler l’arrêt cardiaque à chaque dépassement ! Cela dit, la beauté époustouflante de la vallée nous distrait jusqu’à la tombée de la nuit. Une rivière aux eaux bleues-grises, des parois abruptes recouvertes d’une végétation luxuriante parsemée de rizières en terrasse, des ponts de singes tendus d’une rive à l’autre... le paysage a changé du tout au tout en quelques heures. Nous avons mis près de 2h30 pour franchir les 30 derniers kilomètres, et là pour changer des villes indiennes, une nuée de chauffeurs de taxis s’est abattue sur nous au moment où l’on a posé le pied sur le sol de Kathmandu. Ici, pas d’auto-rickshaw, mais des petits taxi toyota dont le bruit et le gabarit sont semblables aux bonnes vielles Visa !

Chacha et Dricks avaient réservé une chambre dans un hôtel que nous avions également repéré, donc nous nous y sommes rendu tous ensemble. Malheureusement, il était complet et, après s’être donné rendez-vous pour le lendemain soir, nous nous sommes encore une fois retrouvés à faire la tournée des 5/6 hôtels du quartier. Nous avons finalement atterri dans un hôtel à 400 Rs (100 Roupies népalaises = 1€ environ) avec une chambre propre et spacieuse avec comme seul inconvénient d’avoir les toilettes et la douche au rez-de-chaussée.

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Posté par ti-fred

Darjeeling part 2 !

Le 05/11/12, 13:24

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Jeudi 1er novembre

Ce matin, nous avions prévu de faire une ballade avec le Toy Train, un train à vapeur faisant les allers-retours 4 fois par jour entre Darjeeling et Ghum, une ville située à 8km. La gare de Ghum est la plus élevée d’Inde. J’en profite pour corriger mon précédent article : Darjeeling se situe à 2135m d’altitude et non pas 1850m! Nous pensions pouvoir prendre un ticket juste avant le départ du train de 10h40, mais sommes bien naïfs. Les trains sont complets jusqu’à au lendemain midi ! Nous en profitons pour réserver les billets pour le lendemain puis nous nous rendons au bazar qui se situe non loin de la gare que nous écumons de long en large.

L’après-midi, nous avons visité l’Observatory Hill, une sorte de colline dominant Darjeeling sur laquelle est installé un temple bouddhiste. Je ne sais pas si l’ont peut parler de colline alors que nous sommes dans une ville bâtie à flanc de montage, mais c’est l’impression que ça donne. Le site est splendide, une multitude de drapeaux de prière flottent dans le vent. L’endroit étant paisible, nous nous sommes installés dans un coin pour bouquiner un peu, mais une colonie de singes chapardeurs nous ont rapidement fait déguerpir ! Nous en avons profité pour nous rendre au jardin botanique. Sympa, mais ses allées sont encore plus raides que les rues de la ville et la promenade se transforme en randonnée !

Après cette journée bien remplie, nous nous rendons au Gleenary’s, un salon de thé bénéficiant, par temps clair, d’une vue splendide sur l’Himalaya. Cet endroit est devenu depuis notre coin lecture et nous nous y allons en général tous les soirs à la tombée de la nuit afin de savourer quelques thés et parfois quelques pâtisseries.

Vendredi 2 novembre

Ce matin, on a lancé l’opération « cadeaux » ! Nous avons arpenté les rues de la ville afin de trouver quelques cadeaux-souvenirs. Boutiques de textiles, bazar, bijouteries, etc... tout y est passé... surtout une partie de notre argent ! Nous sommes ensuite rentrés à l’hôtel afin de déposer nos achats et nous avons filé vers la gare. En cours de routes nous avons acheté quelques samossas et des biscuits secs pour le trajet.

La gare de Darjeeling et le Toy train, de part leurs tailles, me donnent l’impression d’être des miniatures ! Cela dit, il me semble que c’est la première fois que je vois une locomotive à vapeur, et je me régale à la voir manœuvrer pour mettre en place les wagons. La voie ferrée longe la route principale et les boutiques. C’est à une vitesse moyenne d’environ 10km/h et à grand coup de sifflets que notre train peine à gravir les 8km qui séparent Ghum de Darjeeling. Cette voie ferrée étant en aussi bon état que la route, nous nous faisons régulièrement secouer. Mais les paysages en valent le détour : les montagnes recouvertes d’épaisses forêts et de champs de thé parmi lesquels sont nichés de petits villages, les boutiques et ateliers en pleines activités de part et d’autre de la voie ferrée. Après une pause chaï en gare de Ghum, nous repartons. Cette fois, le trajet est « bien plus rapide » car nous ne faisons que descendre. J’emploie des guillemets car, si la route n’était pas couverte d’énormes nids de poules, je pense qu’on aurait plus vite fait à vélo !

Samedi 3 novembre

Ce jour là, nous avons décidé de faire le trajet jusqu’à Ghum à pied ! Nous nous mettons en route en milieu de matinée après avoir repéré notre itinéraire sur une carte et un bon petit déjeuner sur le toit-terrasse d’un hôtel-restaurant. La route, bien que fichtrement pentue, est agréable. Le ciel commence à se couvrir et de gros nuages s’avances dans la vallée. Nous marchons pendant près de ¾ d’heure avant de tomber sur un barrage militaire où l’on nous apprend que la route traverse un camp de l’armée. Les indiens peuvent le traverser, mais pas les étrangers. Toute négociation étant vouée à l’échec, nous rebroussons chemin pendant un long moment avant de trouver une route nous permettant de contourner le camp. La route est bordée par une belle forêt composée essentiellement de cèdres gigantesques et par des maisons colorées en bois et en tôles ondulées. Il nous faut régulièrement demander notre chemin aux habitants du coin afin d’éviter de se perdre. Arrivés à Ghum, nous nous sommes trouvé une petite gargote où nous avons pu savourer d’excellents momos accompagnés d’un bol de soupe, le tout pour 60 Roupies !!!! Bref, manger à deux, de façon convenable pour moins d’un euro, c’est possible ! Enfin... en Inde !!!

J’aurais aimé vous dire que le retour s’est passé sans problème, mais non ! Nous avions repéré une petite route qui contournait la montagne sur son autre face au départ de Ghum. Nous avons demandé à facilement une dizaine de personnes pendant le trajet afin de nous confirmer que nous étions sur la bonne route, et bien non, nous sommes retombés sur la base militaire ! En fait, nous étions sur la même « mauvaise » route qu’à l’aller, mais de l’autre côté du camp cette fois-ci ! Du coup, nous sommes redescendus à Ghum où nous avons enfin trouvé la bonne route. Celle-ci était encore plus sympa que la précédente car très peu circulé par les voitures, 4x4 et motos. Nous sommes rentrés à Darjeeling après une marche d’une bonne vingtaine de kilomètres avec une seule idée en tête : l’apéro !!!!

Nous avions repéré une boutique vendant du VIN !!! Oui, du vin !!!! Bon, du vin indien, certes, mais du vin quand même ! Il y avait une bouteille à 200 Rs, une à 250 Rs et l’autre à 500 Rs. J’ai pris celle à 500, histoire d’être sur d’avoir quelque chose se rapprochant plus du vin que du vinaigre. Nous sommes ensuite allés acheter quelques cacahuètes et chips, deux pizzas à emporter au restaurant où nous avions dîné un peu plus tôt dans la semaine et c’est chargé de tout ça que nous sommes rentrés à l’hôtel. Après s’être confortablement installés devant un film, nous avons pu enfin « savourer » notre premier verre de vin indien. Il n’était pas terrible, mais ici il faut savoir se contenter de ce que l’on a et c’est ce que nous avons fait !!

Dimanche 4 Novembre

Hier matin, nous nous sommes rendu à ce qui était décrit dans nos guides comme l’un des plus beaux zoos d’Inde. Le zoo, à flanc de montage, est assez petit. Nous avons pu y voir quelques spécimens d’animaux vivant dans les montagnes de l’Himalaya tels que des ours, des sortes de bouquetins, des léopards des neiges, des moutons bleues (n’ayant de bleu que le nom) et également un énorme tigre du Bengale et une panthère (noire, la rose n’existant, à ma grande déception, qu’en dessin animé !).

Nous avons ensuite marché afin de nous rendre au centre d’aide des réfugiés tibétains. En cours de route, nous sommes tombés sur un téléphérique que nous avons empruntés pour un aller-retour dans la vallée. Nous avons survolé la montagne couverte de champs de thés jusqu’à un petit village, dans lequel, après une rapide visite, nous avons fait notre traditionnelle pause chaï. Une fois remontés, nous avons poursuivi notre route vers le centre qui s’est avéré être fermé. Nous sommes donc rentrés à Darjeeling par un chemin escarpé.

Après une petite séance de lecture et d’écriture, nous sommes allés prendre un de nos derniers repas typiquement indien qui fût composé d’excellents Dosas aux fruits secs et d’Idly. Après ça, nous sommes rendus dans un restaurant tibétain pour prendre un « thé au beurre ». Nos guides en disaient le plus grand bien, on a failli vomir.... Imaginez une théière dans laquelle vous avez fait fondre une plaque de 150 grammes de beurre salé et vous aurez une petite idée de ce que nous avons subi ! Nous n’avons même pas pu finir nos tasses et cet horrible goût nous est resté sur le palais jusqu’à que l’on rentre à l’hôtel. Heureusement, nous avons pu nous dégraisser les tuyaux avec le cognac que j’avais pris soin d’emporter.

Lundi 5 novembre


Ce matin, nous sommes allés visiter une plantation de thé et l’usine qui le traite. Rien de transcendant à raconter sur ça, mis à part que j’ai enfin compris la différence entre la 1st flush et la 2nd flush ! Nous pensions y acheter du thé, mais ils n’avaient pas trop de choix et c’était plutôt cher. Nous sommes allés au bazar afin d’acheter nos provisions de thé à la boutique où j’avais déjà acheté le thé pour le chaï quelques jours auparavant. Nous avons profité d’être au marché pour manger dans un des nombreux minuscules restaurants qui s’y trouvent.

Nous sommes ensuite rentrés à l’hôtel afin de trier les affaires que nous voulons renvoyer dans nos pays respectifs avant de nous rendre au bureau postal. Là bas, après une bonne demi heure d’attente, un employé s’est occupé de faire l’emballage de nos colis dans des sacs cousus main. Les guichets étant fermés (horaires 9h30 – 13h30), il nous faudra revenir demain matin pour faire les envois.

Nous avons prévu de quitter Darjeeling demain en début d’après midi afin de nous rendre à Silguri, une ville non loin de la frontière népalaise afin de prendre un bus pour Katmandou mercredi matin.

Prochaines nouvelles en direct de Katmandou !!!

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Posté par ti-fred
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