Le 26/11/12, 15:36
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Lundi 26 novembre
Après deux journées de repos et d’emplettes à Kathmandu, nous revoilà partis sur la route ! Nous avions laissé la plus grosse partie de nos affaires à l’hôtel, emportant avec nous uniquement le strict nécessaire pour notre trek. Nous avons pris le bus de huit heures pour nous rendre à Seyabrubesi (1430m), le point de départ du Langtang trek. Le trajet, malgré le fait qu’il soit décrit comme horrible dans notre guide Lonely Planet, qu’il dure 8h pour faire 120 kilomètres, que le bus sente le vomis et quelques népalais-es ont vomis également, s’est agréablement déroulé. La route en épingle est à peu près en bon état, et tout va bien si l’on fait abstraction de son étroitesse et des nombreux précipices qui la bordent.
Nous avons rapidement trouvé une bonne guest house où passer la nuit et nous sommes allés déguster une tourte sucrée à la citrouille afin de passer le temps. Seyabrubesi étant une petite ville essentiellement composée d’hôtel et de pensions, il n’y avait rien d’autre à faire (n’allez pas croire que je cherche des excuses à notre gourmandise ). Au dîner, nous avons dégusté notre premier « Snicker momo ». Bref, une sorte de tourte au snicker ! C’était délicieux !
Mardi 27 novembre
Cette fois-ci, réveil avant l’aube ! Il ne fallait pas traîner car nous voulions rapidement partir pour notre première journée de marche ! L’ascension s’est déroulée dans une jolie forêt en suivant le cours d’un torrent bruyant. Nous avons croisé un peu de monde en début de matinée, puis c’était plus calme. Au bout d’une heure et demie nous avons pris une courte pause dans une « tea house » où nous avons pu déguster notre premier thé au lait de yak. A midi, n’étant plus très loin, nous avons commis l’erreur de rester plus de deux heures à une terrasse de restaurant. Le temps était splendide, la vue magnifique, mais la remise en route fut douloureuse. Nous sommes arrivés vers 16h30 à Renche, un lieu dit situé à 2400m abritant deux guest house. Après une rapide douche chaude (rapide car les « salles de bain » ne sont pas chauffées !), nous nous sommes précipités nous réchauffer contre le poêle à bois situé dans la salle commune.
Mercredi 28 novembre
Le lendemain, nous avons continué de suivre la rivière pour arriver à Langtang (3400m). Le paysage a évolué en cours de journée, passant progressivement de la forêt aux broussailles et herbages jaunis. Nous avons également rencontré nos premiers troupeaux de yaks. Arrivés non loin de Langtang, Karlijn entame rencontre une népalaise qui nous invite à prendre le thé puis qui nous guide jusqu’à la guest house de son frère. Malgré qu’elle ait une bonne quinzaine d’année de plus que nous, elle marchait vite et nous l’avons suivi tant bien que mal jusqu’à Langtang. Arrivés à la guest house, nous y avons retrouvé deux népalais et un japonais que nous avions croisés plusieurs fois dans la journée et avec qui nous avons rapidement sympathisé.
Jeudi 29 novembre
Après le petit déjeuner, nous sommes partis tous ensemble. La vallée s’était élargie et la plus part du temps la pente était douce. Au loin, nous apercevions de nombreux sommets enneigés. C’est cette partie du trek que j’ai le plus apprécié. Arrivés à Kyanjing Gompa (3850m), nous nous sommes installés dans une charmante guest house. La vue depuis le village était extraordinaire. Nous étions entourés de montagnes dont les plus basses culminaient à 5000m et les plus hautes à 7200m. Après notre traditionnel dal bhat, nous sommes partis rejoindre la base d’un glacier. Nous sommes montés jusqu’à 4100m, mais l’ascension fût pour moi très pénible : j’avais l’impression d’avoir un poids de 10Kg sur la cage thoracique et j’étais très rapidement essoufflé. Nous avions prévu de rester une journée de plus à Kyanjing Gompa afin de faire l’ascension d’un pic avoisinant les 5000m. Finalement nous avons opté pour une journée de repos afin que mes petits poumons s’acclimatent.
Nous avons passé la soirée à bavarder avec Karri (si elle me lit, j’espère qu’elle m’excusera pour l’orthographe hasardeuse de son prénom), une infirmière hollandaise de 65 ans. Pendant de très nombreuses années, elle a été infirmière pour une ONG et a travaillé aux quatre coins du monde. Depuis qu’elle a quitté l’ONG, elle travaille dans un hôpital en Hollande et voyage toute seule trois à quatre mois par ans.
Vendredi 30 novembre
Une journée calme pour ma part. Après une petite ballade d’une heure et demie dans la vallée, entourés de paysages spectaculaires et le déjeuner, Karlijn est partie escalader un pic culminant à 4500m. Quant à moi, je suis resté me prélasser sur la terrasse de notre guest house avec un bon bouquin et un paysage extraordinaire autour de moi. En fin d’après midi, j’ai rencontré un couple de suisse et trois français avec qui j’ai bavardé un moment. La soirée s’est passée comme la précédente, à discuter avec Karri et les népalais autour du poêle à bois.
Samedi 1 décembre
L’état de mes poumons ne s’étant pas amélioré, j’ai pris la décision de rester à nouveau au calme. Je n’avais pas vraiment envie de me faire rapatrier à Kathmandu en hélicoptère médicalisé !! Du coup, j’ai passé ma journée à lire mon livre et le Monde Diplomatique (un exemplaire du mois de novembre déniché pour mon plus grand plaisir dans une librairie de KTM) pendant que Karlijn, les népalais et le japonais faisaient l’ascension d’un pic de 5000m.
J’ai rejoins le couple suisse et un des français à leur guest house pour déjeuner et bavarder. La fin d’après-midi s’est passée dans le calme de la lecture et de la réflexion. J’ai pas mal réfléchi à la pertinence de continuer comme prévu en faisant le Gosaikund trek, dont une grosse partie se situe à des altitudes supérieures à 3500m vis-à-vis de mon incapacité à faire 50m sans être essoufflé ! Du coup, j’ai pris la décision de redescendre à Seyabrubesi.
Dimanche 2 décembre
Ce matin là, nous avons pris notre petit déjeuner au coin du feu de la cuisine puis nous avons fait nos adieux à Dee-Dee, la maîtresse de maison et aux deux népalais. Après deux jours passés à ne rien faire, j’étais content de me remettre en marche, surtout pour descendre !!! Ca s’est bien passé malgré les 1400m de dénivelé négatif. Nous avons retrouvé sur place Aard-Jan et Melien, deux hollandais que Karlijn avait rencontrés lors de l’ascension du pic de 4500m. Aard-Jan prévoyait de faire le Gosaikund trek et Melien descendait sur Seyabrubesi. Nous avons donc changé de partenaires !
Après nous être donnés rendez-vous pour le lendemain matin, nous sommes retournés à notre guest house dont la propriétaire nous cherchait partout. En effet, il est facile de négocier une chambre gratuite, mais il est de coutume de prendre tous ses repas dans la même guest house. Comme la propriétaire nous avait vus partir dans une autre guest house, elle avait peur qu’on prenne notre repas là bas !! Etant donné que c’était notre dernier dîner ensemble, Karlijn et moi avons décidé de nous faire plaisir. Du coup nous avons partagé une pizza, un sniker momo et une tarte au pomme, arrosé d’un énorme thermos de thé.
Lundi 3 décembre
Nous nous sommes retrouvés à huit heures après un copieux petit déjeuné et après avoir répartis nos sacs. J’avais décidé de laisser mon gros sac à Karlijn car il est plus commode et surtout bien plus confortable pour porter une lourde charge pendant un trek. Mon petit sac à dos était plein à craquer et il était ceinturé de balluchons tels que mon duvet, mon linge sale, mon linge propre et ma doudoune en plumes. A chaque pas, je sentais les à-coups des balluchons sur mon sac. Nous nous sommes rapidement séparés au bout d’une vingtaine de minutes. Après de brefs au-revoir, Karlijn et Aard-Jan sont descendus vers la rivière tandis que Melien, son guide Pemba et moi avons pris un chemin différent de celui de l’aller pour rentrer à Seyabrubesi. Lors de notre première étape, nous avions longé la rivière dans le bas de la vallée alors que cette fois-ci, nous sommes montés toute la matinée à flanc de montagne. Les paysages étaient sublimes ! L’après-midi n’a été que descente, descente et descente. A de multiples reprises, nous avons failli atterrir sur notre postérieur, nos pieds ayant glissé sur les gravillons.
Nous sommes arrivés vers seize heures à Seyabrubesi, et nous nous sommes retrouvés dans la même guest house que le couple de suisses et deux des français. Nous avons passés une excellente soirée à boire quelques bières pour fêter la fin du trek et à bavarder.
Mardi 4, mercredi 5 et jeudi 6 décembre
Melien était ravie d’avoir un nouveau partenaire de voyage car son guide, âgé de 22 ans était plus qu’attentionné et surtout très collant ! Du coup, nous avons passé le voyage à extrapoler sur le comportement de celui-ci. Extrapolations qui se sont parfois révélées justes ! Par exemple, une heure après l’avoir raccompagné à son hôtel, il est revenu toquer à sa porte car il avait oublié quelque chose dans le sac de Melien ! Bref, nous nous sommes bien marrés. Nous avons passé les deux jours suivant ensemble à flâner dans les rues de Kathmandu et à faire du shopping avant que je la raccompagne à l’aéroport le jeudi soir.
Après deux journées de repos et d’emplettes à Kathmandu, nous revoilà partis sur la route ! Nous avions laissé la plus grosse partie de nos affaires à l’hôtel, emportant avec nous uniquement le strict nécessaire pour notre trek. Nous avons pris le bus de huit heures pour nous rendre à Seyabrubesi (1430m), le point de départ du Langtang trek. Le trajet, malgré le fait qu’il soit décrit comme horrible dans notre guide Lonely Planet, qu’il dure 8h pour faire 120 kilomètres, que le bus sente le vomis et quelques népalais-es ont vomis également, s’est agréablement déroulé. La route en épingle est à peu près en bon état, et tout va bien si l’on fait abstraction de son étroitesse et des nombreux précipices qui la bordent.
Nous avons rapidement trouvé une bonne guest house où passer la nuit et nous sommes allés déguster une tourte sucrée à la citrouille afin de passer le temps. Seyabrubesi étant une petite ville essentiellement composée d’hôtel et de pensions, il n’y avait rien d’autre à faire (n’allez pas croire que je cherche des excuses à notre gourmandise ). Au dîner, nous avons dégusté notre premier « Snicker momo ». Bref, une sorte de tourte au snicker ! C’était délicieux !
Mardi 27 novembre
Cette fois-ci, réveil avant l’aube ! Il ne fallait pas traîner car nous voulions rapidement partir pour notre première journée de marche ! L’ascension s’est déroulée dans une jolie forêt en suivant le cours d’un torrent bruyant. Nous avons croisé un peu de monde en début de matinée, puis c’était plus calme. Au bout d’une heure et demie nous avons pris une courte pause dans une « tea house » où nous avons pu déguster notre premier thé au lait de yak. A midi, n’étant plus très loin, nous avons commis l’erreur de rester plus de deux heures à une terrasse de restaurant. Le temps était splendide, la vue magnifique, mais la remise en route fut douloureuse. Nous sommes arrivés vers 16h30 à Renche, un lieu dit situé à 2400m abritant deux guest house. Après une rapide douche chaude (rapide car les « salles de bain » ne sont pas chauffées !), nous nous sommes précipités nous réchauffer contre le poêle à bois situé dans la salle commune.
Mercredi 28 novembre
Le lendemain, nous avons continué de suivre la rivière pour arriver à Langtang (3400m). Le paysage a évolué en cours de journée, passant progressivement de la forêt aux broussailles et herbages jaunis. Nous avons également rencontré nos premiers troupeaux de yaks. Arrivés non loin de Langtang, Karlijn entame rencontre une népalaise qui nous invite à prendre le thé puis qui nous guide jusqu’à la guest house de son frère. Malgré qu’elle ait une bonne quinzaine d’année de plus que nous, elle marchait vite et nous l’avons suivi tant bien que mal jusqu’à Langtang. Arrivés à la guest house, nous y avons retrouvé deux népalais et un japonais que nous avions croisés plusieurs fois dans la journée et avec qui nous avons rapidement sympathisé.
Jeudi 29 novembre
Après le petit déjeuner, nous sommes partis tous ensemble. La vallée s’était élargie et la plus part du temps la pente était douce. Au loin, nous apercevions de nombreux sommets enneigés. C’est cette partie du trek que j’ai le plus apprécié. Arrivés à Kyanjing Gompa (3850m), nous nous sommes installés dans une charmante guest house. La vue depuis le village était extraordinaire. Nous étions entourés de montagnes dont les plus basses culminaient à 5000m et les plus hautes à 7200m. Après notre traditionnel dal bhat, nous sommes partis rejoindre la base d’un glacier. Nous sommes montés jusqu’à 4100m, mais l’ascension fût pour moi très pénible : j’avais l’impression d’avoir un poids de 10Kg sur la cage thoracique et j’étais très rapidement essoufflé. Nous avions prévu de rester une journée de plus à Kyanjing Gompa afin de faire l’ascension d’un pic avoisinant les 5000m. Finalement nous avons opté pour une journée de repos afin que mes petits poumons s’acclimatent.
Nous avons passé la soirée à bavarder avec Karri (si elle me lit, j’espère qu’elle m’excusera pour l’orthographe hasardeuse de son prénom), une infirmière hollandaise de 65 ans. Pendant de très nombreuses années, elle a été infirmière pour une ONG et a travaillé aux quatre coins du monde. Depuis qu’elle a quitté l’ONG, elle travaille dans un hôpital en Hollande et voyage toute seule trois à quatre mois par ans.
Vendredi 30 novembre
Une journée calme pour ma part. Après une petite ballade d’une heure et demie dans la vallée, entourés de paysages spectaculaires et le déjeuner, Karlijn est partie escalader un pic culminant à 4500m. Quant à moi, je suis resté me prélasser sur la terrasse de notre guest house avec un bon bouquin et un paysage extraordinaire autour de moi. En fin d’après midi, j’ai rencontré un couple de suisse et trois français avec qui j’ai bavardé un moment. La soirée s’est passée comme la précédente, à discuter avec Karri et les népalais autour du poêle à bois.
Samedi 1 décembre
L’état de mes poumons ne s’étant pas amélioré, j’ai pris la décision de rester à nouveau au calme. Je n’avais pas vraiment envie de me faire rapatrier à Kathmandu en hélicoptère médicalisé !! Du coup, j’ai passé ma journée à lire mon livre et le Monde Diplomatique (un exemplaire du mois de novembre déniché pour mon plus grand plaisir dans une librairie de KTM) pendant que Karlijn, les népalais et le japonais faisaient l’ascension d’un pic de 5000m.
J’ai rejoins le couple suisse et un des français à leur guest house pour déjeuner et bavarder. La fin d’après-midi s’est passée dans le calme de la lecture et de la réflexion. J’ai pas mal réfléchi à la pertinence de continuer comme prévu en faisant le Gosaikund trek, dont une grosse partie se situe à des altitudes supérieures à 3500m vis-à-vis de mon incapacité à faire 50m sans être essoufflé ! Du coup, j’ai pris la décision de redescendre à Seyabrubesi.
Dimanche 2 décembre
Ce matin là, nous avons pris notre petit déjeuner au coin du feu de la cuisine puis nous avons fait nos adieux à Dee-Dee, la maîtresse de maison et aux deux népalais. Après deux jours passés à ne rien faire, j’étais content de me remettre en marche, surtout pour descendre !!! Ca s’est bien passé malgré les 1400m de dénivelé négatif. Nous avons retrouvé sur place Aard-Jan et Melien, deux hollandais que Karlijn avait rencontrés lors de l’ascension du pic de 4500m. Aard-Jan prévoyait de faire le Gosaikund trek et Melien descendait sur Seyabrubesi. Nous avons donc changé de partenaires !
Après nous être donnés rendez-vous pour le lendemain matin, nous sommes retournés à notre guest house dont la propriétaire nous cherchait partout. En effet, il est facile de négocier une chambre gratuite, mais il est de coutume de prendre tous ses repas dans la même guest house. Comme la propriétaire nous avait vus partir dans une autre guest house, elle avait peur qu’on prenne notre repas là bas !! Etant donné que c’était notre dernier dîner ensemble, Karlijn et moi avons décidé de nous faire plaisir. Du coup nous avons partagé une pizza, un sniker momo et une tarte au pomme, arrosé d’un énorme thermos de thé.
Lundi 3 décembre
Nous nous sommes retrouvés à huit heures après un copieux petit déjeuné et après avoir répartis nos sacs. J’avais décidé de laisser mon gros sac à Karlijn car il est plus commode et surtout bien plus confortable pour porter une lourde charge pendant un trek. Mon petit sac à dos était plein à craquer et il était ceinturé de balluchons tels que mon duvet, mon linge sale, mon linge propre et ma doudoune en plumes. A chaque pas, je sentais les à-coups des balluchons sur mon sac. Nous nous sommes rapidement séparés au bout d’une vingtaine de minutes. Après de brefs au-revoir, Karlijn et Aard-Jan sont descendus vers la rivière tandis que Melien, son guide Pemba et moi avons pris un chemin différent de celui de l’aller pour rentrer à Seyabrubesi. Lors de notre première étape, nous avions longé la rivière dans le bas de la vallée alors que cette fois-ci, nous sommes montés toute la matinée à flanc de montagne. Les paysages étaient sublimes ! L’après-midi n’a été que descente, descente et descente. A de multiples reprises, nous avons failli atterrir sur notre postérieur, nos pieds ayant glissé sur les gravillons.
Nous sommes arrivés vers seize heures à Seyabrubesi, et nous nous sommes retrouvés dans la même guest house que le couple de suisses et deux des français. Nous avons passés une excellente soirée à boire quelques bières pour fêter la fin du trek et à bavarder.
Mardi 4, mercredi 5 et jeudi 6 décembre
Melien était ravie d’avoir un nouveau partenaire de voyage car son guide, âgé de 22 ans était plus qu’attentionné et surtout très collant ! Du coup, nous avons passé le voyage à extrapoler sur le comportement de celui-ci. Extrapolations qui se sont parfois révélées justes ! Par exemple, une heure après l’avoir raccompagné à son hôtel, il est revenu toquer à sa porte car il avait oublié quelque chose dans le sac de Melien ! Bref, nous nous sommes bien marrés. Nous avons passé les deux jours suivant ensemble à flâner dans les rues de Kathmandu et à faire du shopping avant que je la raccompagne à l’aéroport le jeudi soir.