Le 06/11/12, 15:54
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Mardi 6 Novembre
Pour notre dernière journée en Inde, nous avions de nous faire plaisir pour notre petit déjeuner. Nous sommes donc retournés au très british « Gleenary’s » afin de savourer un bacon & eggs et un excellent « roast beef and cheese burger » le tout arrosé d’un thé de Darjeeling.
Nous sommes ensuite retournés au bureau de poste afin d’expédier nos colis à destinations de nos familles respectives. L’emballage de colis en Inde est du travail d’artiste ! Après avoir arrangé au mieux les objets afin qu’ils prennent le moins de place possible, ils sont emballés dans une sorte de toile de jute et le tout est cousu avec du fil nylon. Ensuite, L’ensemble est emballé dans une toile blanche en coton, à nouveau cousue main et dont tous les points sont scellés à la cire à cacheter rouge. Le préposé à l’emballage coud également sur le paquet un formulaire sur lequel sont indiqués l’adresse du destinataire, celle de l’expéditeur et la nature du colis. J’ai dû ensuite marquer avec un marqueur indélébile l’adresse de destination et l’adresse de la guest house où nous logions. L’opération a bien pris une bonne heure en tout... C’était passionnant de voir faire ça ! Et dire que chez nous, on met tout dans un carton et hop ! J’ai envoyé un colis de 5kg pour environ 20€, la classe
Nous sommes ensuite retournés à l’hôtel vers 11h afin de prendre nos sacs et payer pour nos huit nuits (60€ à 2....). Nous avons rapidement trouvé une jeep se rendant à Silguri, mais nous n’étions que 6 personnes et le chauffeur voulait absolument prendre 5 personnes de plus alors nous avons du patienter. Au bout d’un moment, j’aperçois deux français avec leurs sacs à dos (je savais qu’ils étaient français car je les avais entendu la veille au Gleenary’s !) et je les interpelle ! Ils avaient initialement prévu de déjeuner avant de partir à Silguri mais ils ont changé d’avis. C’est ainsi que nous avons agréablement passé les 3h de trajet entre Darjeeling et Silguri, plus ou moins confortablement installé, dans le coffre de la jeep, sur les sièges couvrant des enceintes crachant plein pot de la musique indienne actuelle ou électro. Malgré le vacarme assourdissant, j’ai pu avoir une conversation des plus plaisantes avec Yann, un des deux français, infirmier montpelliérain expatrié à Lyon de son état, sur des sujets tels que nos voyages, la musique, la politique et bien évidemment la dégradation du service public de santé.
Arrivés à Silguri, et après avoir fait quelques courts allers-retours sur la route principale afin de trouver l’arrêt, nous avons pris un bus pour Panitanki, la ville indienne à la frontière avec le Népal. Le bus était bondé et nous avons passé deux heures debout entassés les uns contre les autres. Arrivés là bas, nous nous sommes rendus au bureau de l’immigration afin de leur signaler notre sortie du territoire, puis nous avons traversé à pied le très très long pont enjambant la minuscule rivière servant de frontière entre l’Inde et le Népal. J’ai rapidement obtenu mon visa au bureau népalais de l’immigration en échange de 40$ et d’une photo... nettement plus rapide que pour le visa indien qui nécessite de remplir un énorme formulaire, de joindre pleins de photos et 96€ !
Il était 19h et l’officier de l’immigration nous a appris que les bus ne partaient que de 4h30 à 15h. Nous étions donc coincés pour une nuit à Kakarbhitta, la ville frontière côté népal. En sortant du bureau, nous nous sommes fait alpaguer par un rabatteur qui nous a emmener dans une agence de voyage afin qu’on puisse acheter nos tickets de bus. L’agent nous a proposé trois types de bus pour rallier Kathmandu : le bus local mettant 21h, l’express mettant 17h et le bus « deluxe », ultra confortable et spacieux, avec eau minérale, clim, repas et surtout 12h de trajet. Le confort, la nourriture, etc.. ne nous importaient peu, mais l’argument choc du temps de trajet nous à fait bien évidemment choisir le bus « deluxe », qui était bien sur le plus cher (3€ de plus que l’express ).
Le rabatteur nous a ensuite emmené dans un hôtel non loin de la gare routière. La première chambre qu’il nous a montré était pourrie, mais surtout trop petite. Il nous en a montré une un peu plus grande, toute aussi pourrie mais étant épuisés, nous l’avons accepté. Ce n’est qu’après notre dîner, pris dans un petit restaurant se situant non loin, que nous nous sommes rendu comptes de notre erreur : un cafard gros comme le pouce se baladait paisiblement dans la minuscule et immonde salle de bain, le lit devait faire dans les 1m60 de long, il faisait une chaleur étouffante et le ventilateur faisant un bruit d’avion. Bref, on n’a réussi qu’à dormir une demi-heure et on était ravi de partir !!!!
Mercredi 7 Novembre
Levés à 4h, c’est les yeux cernés, le cerveau embrumé et l’estomac vide que nous nous sommes rendus à la gare routière. Arrivé devant notre bus, nous sommes tombés sur Cédric et Charlotte, le couple de français que nous avions rencontrés à la pizzeria de Darjeeling. Nous étions à la fois ultra surpris et bien contents de nous rencontrer à cet endroit totalement improbable. Ils étaient partis un jour plus tôt que nous, mais l’ensemble des bus reliant Kakarbhitta à Kathmandu étant complets, ils ont du passer 24h de plus dans cette « « « « charmante » » » » ville frontalière. Deuxième coup de chance de la journée, ils étaient installés sur les deux sièges devant nous.
A peine parti, on a eu un bel avant goût de ce qu’allait donner le voyage : la route n’était plus recouverte de nids de poules, mais de trous d’obus tels qu’à un moment, nous avons tous décollé d’environ 10 à 15cm de nos sièges. Les routes indiennes étaient défoncés, j’avais été secoué dans tous les sens, mais jamais à ce point ! Le voyage a été long à cause de ça car il était quasiment impossible de dormir et toute tentative de lecture demander des efforts surhumains que ma demi-heure de sommeil à l’hôtel ne me permettait pas de réaliser. Heureusement, les paysages étaient à couper le souffle : des rizières délimitées par des pieds de lentilles, des maisons sur pilotis de constructions similaires à nos cabanes tchankées, des forêts tropicales, des petits villages, d’immenses lits de rivières parcourues par de maigres filets d’eau.... La traversée du Teraï, la région plane du Népal fût magnifique.
Une fois le Teraï traversé, notre bus a emprunté la route qui remonte la vallée de Kathmandu afin de rejoindre la capitale. C’est la principale voie d’accès à cette mégapole et pourtant elle ne comporte que deux voies essentiellement empruntés par des poids-lourds, des bus, des mini-bus et quelques rares voitures. Les poids-lourds se trainant tels des escargots, les autres véhicules les doublent en prenant l’intérieur des virages. Je peux vous assurer qu’il ne vaut mieux pas voir la route depuis son fauteuil car c’est un coup à frôler l’arrêt cardiaque à chaque dépassement ! Cela dit, la beauté époustouflante de la vallée nous distrait jusqu’à la tombée de la nuit. Une rivière aux eaux bleues-grises, des parois abruptes recouvertes d’une végétation luxuriante parsemée de rizières en terrasse, des ponts de singes tendus d’une rive à l’autre... le paysage a changé du tout au tout en quelques heures. Nous avons mis près de 2h30 pour franchir les 30 derniers kilomètres, et là pour changer des villes indiennes, une nuée de chauffeurs de taxis s’est abattue sur nous au moment où l’on a posé le pied sur le sol de Kathmandu. Ici, pas d’auto-rickshaw, mais des petits taxi toyota dont le bruit et le gabarit sont semblables aux bonnes vielles Visa !
Chacha et Dricks avaient réservé une chambre dans un hôtel que nous avions également repéré, donc nous nous y sommes rendu tous ensemble. Malheureusement, il était complet et, après s’être donné rendez-vous pour le lendemain soir, nous nous sommes encore une fois retrouvés à faire la tournée des 5/6 hôtels du quartier. Nous avons finalement atterri dans un hôtel à 400 Rs (100 Roupies népalaises = 1€ environ) avec une chambre propre et spacieuse avec comme seul inconvénient d’avoir les toilettes et la douche au rez-de-chaussée.
Pour notre dernière journée en Inde, nous avions de nous faire plaisir pour notre petit déjeuner. Nous sommes donc retournés au très british « Gleenary’s » afin de savourer un bacon & eggs et un excellent « roast beef and cheese burger » le tout arrosé d’un thé de Darjeeling.
Nous sommes ensuite retournés au bureau de poste afin d’expédier nos colis à destinations de nos familles respectives. L’emballage de colis en Inde est du travail d’artiste ! Après avoir arrangé au mieux les objets afin qu’ils prennent le moins de place possible, ils sont emballés dans une sorte de toile de jute et le tout est cousu avec du fil nylon. Ensuite, L’ensemble est emballé dans une toile blanche en coton, à nouveau cousue main et dont tous les points sont scellés à la cire à cacheter rouge. Le préposé à l’emballage coud également sur le paquet un formulaire sur lequel sont indiqués l’adresse du destinataire, celle de l’expéditeur et la nature du colis. J’ai dû ensuite marquer avec un marqueur indélébile l’adresse de destination et l’adresse de la guest house où nous logions. L’opération a bien pris une bonne heure en tout... C’était passionnant de voir faire ça ! Et dire que chez nous, on met tout dans un carton et hop ! J’ai envoyé un colis de 5kg pour environ 20€, la classe
Nous sommes ensuite retournés à l’hôtel vers 11h afin de prendre nos sacs et payer pour nos huit nuits (60€ à 2....). Nous avons rapidement trouvé une jeep se rendant à Silguri, mais nous n’étions que 6 personnes et le chauffeur voulait absolument prendre 5 personnes de plus alors nous avons du patienter. Au bout d’un moment, j’aperçois deux français avec leurs sacs à dos (je savais qu’ils étaient français car je les avais entendu la veille au Gleenary’s !) et je les interpelle ! Ils avaient initialement prévu de déjeuner avant de partir à Silguri mais ils ont changé d’avis. C’est ainsi que nous avons agréablement passé les 3h de trajet entre Darjeeling et Silguri, plus ou moins confortablement installé, dans le coffre de la jeep, sur les sièges couvrant des enceintes crachant plein pot de la musique indienne actuelle ou électro. Malgré le vacarme assourdissant, j’ai pu avoir une conversation des plus plaisantes avec Yann, un des deux français, infirmier montpelliérain expatrié à Lyon de son état, sur des sujets tels que nos voyages, la musique, la politique et bien évidemment la dégradation du service public de santé.
Arrivés à Silguri, et après avoir fait quelques courts allers-retours sur la route principale afin de trouver l’arrêt, nous avons pris un bus pour Panitanki, la ville indienne à la frontière avec le Népal. Le bus était bondé et nous avons passé deux heures debout entassés les uns contre les autres. Arrivés là bas, nous nous sommes rendus au bureau de l’immigration afin de leur signaler notre sortie du territoire, puis nous avons traversé à pied le très très long pont enjambant la minuscule rivière servant de frontière entre l’Inde et le Népal. J’ai rapidement obtenu mon visa au bureau népalais de l’immigration en échange de 40$ et d’une photo... nettement plus rapide que pour le visa indien qui nécessite de remplir un énorme formulaire, de joindre pleins de photos et 96€ !
Il était 19h et l’officier de l’immigration nous a appris que les bus ne partaient que de 4h30 à 15h. Nous étions donc coincés pour une nuit à Kakarbhitta, la ville frontière côté népal. En sortant du bureau, nous nous sommes fait alpaguer par un rabatteur qui nous a emmener dans une agence de voyage afin qu’on puisse acheter nos tickets de bus. L’agent nous a proposé trois types de bus pour rallier Kathmandu : le bus local mettant 21h, l’express mettant 17h et le bus « deluxe », ultra confortable et spacieux, avec eau minérale, clim, repas et surtout 12h de trajet. Le confort, la nourriture, etc.. ne nous importaient peu, mais l’argument choc du temps de trajet nous à fait bien évidemment choisir le bus « deluxe », qui était bien sur le plus cher (3€ de plus que l’express ).
Le rabatteur nous a ensuite emmené dans un hôtel non loin de la gare routière. La première chambre qu’il nous a montré était pourrie, mais surtout trop petite. Il nous en a montré une un peu plus grande, toute aussi pourrie mais étant épuisés, nous l’avons accepté. Ce n’est qu’après notre dîner, pris dans un petit restaurant se situant non loin, que nous nous sommes rendu comptes de notre erreur : un cafard gros comme le pouce se baladait paisiblement dans la minuscule et immonde salle de bain, le lit devait faire dans les 1m60 de long, il faisait une chaleur étouffante et le ventilateur faisant un bruit d’avion. Bref, on n’a réussi qu’à dormir une demi-heure et on était ravi de partir !!!!
Mercredi 7 Novembre
Levés à 4h, c’est les yeux cernés, le cerveau embrumé et l’estomac vide que nous nous sommes rendus à la gare routière. Arrivé devant notre bus, nous sommes tombés sur Cédric et Charlotte, le couple de français que nous avions rencontrés à la pizzeria de Darjeeling. Nous étions à la fois ultra surpris et bien contents de nous rencontrer à cet endroit totalement improbable. Ils étaient partis un jour plus tôt que nous, mais l’ensemble des bus reliant Kakarbhitta à Kathmandu étant complets, ils ont du passer 24h de plus dans cette « « « « charmante » » » » ville frontalière. Deuxième coup de chance de la journée, ils étaient installés sur les deux sièges devant nous.
A peine parti, on a eu un bel avant goût de ce qu’allait donner le voyage : la route n’était plus recouverte de nids de poules, mais de trous d’obus tels qu’à un moment, nous avons tous décollé d’environ 10 à 15cm de nos sièges. Les routes indiennes étaient défoncés, j’avais été secoué dans tous les sens, mais jamais à ce point ! Le voyage a été long à cause de ça car il était quasiment impossible de dormir et toute tentative de lecture demander des efforts surhumains que ma demi-heure de sommeil à l’hôtel ne me permettait pas de réaliser. Heureusement, les paysages étaient à couper le souffle : des rizières délimitées par des pieds de lentilles, des maisons sur pilotis de constructions similaires à nos cabanes tchankées, des forêts tropicales, des petits villages, d’immenses lits de rivières parcourues par de maigres filets d’eau.... La traversée du Teraï, la région plane du Népal fût magnifique.
Une fois le Teraï traversé, notre bus a emprunté la route qui remonte la vallée de Kathmandu afin de rejoindre la capitale. C’est la principale voie d’accès à cette mégapole et pourtant elle ne comporte que deux voies essentiellement empruntés par des poids-lourds, des bus, des mini-bus et quelques rares voitures. Les poids-lourds se trainant tels des escargots, les autres véhicules les doublent en prenant l’intérieur des virages. Je peux vous assurer qu’il ne vaut mieux pas voir la route depuis son fauteuil car c’est un coup à frôler l’arrêt cardiaque à chaque dépassement ! Cela dit, la beauté époustouflante de la vallée nous distrait jusqu’à la tombée de la nuit. Une rivière aux eaux bleues-grises, des parois abruptes recouvertes d’une végétation luxuriante parsemée de rizières en terrasse, des ponts de singes tendus d’une rive à l’autre... le paysage a changé du tout au tout en quelques heures. Nous avons mis près de 2h30 pour franchir les 30 derniers kilomètres, et là pour changer des villes indiennes, une nuée de chauffeurs de taxis s’est abattue sur nous au moment où l’on a posé le pied sur le sol de Kathmandu. Ici, pas d’auto-rickshaw, mais des petits taxi toyota dont le bruit et le gabarit sont semblables aux bonnes vielles Visa !
Chacha et Dricks avaient réservé une chambre dans un hôtel que nous avions également repéré, donc nous nous y sommes rendu tous ensemble. Malheureusement, il était complet et, après s’être donné rendez-vous pour le lendemain soir, nous nous sommes encore une fois retrouvés à faire la tournée des 5/6 hôtels du quartier. Nous avons finalement atterri dans un hôtel à 400 Rs (100 Roupies népalaises = 1€ environ) avec une chambre propre et spacieuse avec comme seul inconvénient d’avoir les toilettes et la douche au rez-de-chaussée.