Le 02/02/13, 8:46
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Ce matin là, nous avions programmé la visite de Vieng Xai, une petite ville située à une trentaine de kilomètres de Sam Neua. La veille, nous étions passés à une boutique de location de scooters afin de nous renseigner sur les tarifs et sur l’heure d’ouverture. Comme ils nous avaient annoncé sept heures, nous nous sommes levés tôt mais finalement, nous avons poireauté trois quarts d’heure devant l’échoppe... Après près d’un mois au Laos, nous devrions savoir que les laotiens sont très approximatifs ! Et bien non, on se fait encore avoir !!
Les scooters, de fabrication chinoise, étaient en piteux état. Mais à défaut de mieux, nous avons dû nous en contenter. Après un rapide arrêt au stand pour faire le ravitaillement en carburant (environ 1,10€ le litre d’essence, une fortune pour les laotiens !), nous nous sommes aventurés sur la route menant à l’ancienne capitale du Pathet Lao. La route étroite sinuait à flanc de montagne, parsemée de trous et bordée de sable et de gravier. Bref, ce ne fut pas une partie de plaisir, surtout dans les moments ou un pickup ou un bus nous déboulait dessus dans le sens inverse !
A un embranchement auquel nous devions prendre à droite, Sarah et Raymond, qui me précédaient, ont foncé tout droit. Je m’étais arrêté un instant en espérant qu’ils s’aperçoivent de mon absence et qu’ils fassent demi-tour, mais ils s’étaient échappés et j’ai dû me lancer derrière eux ! Malgré une course poursuite d’une dizaine de kilomètres, je n’ai pas réussi à les rattraper. Chemin faisant, je me suis arrêté pour demander à un groupe de laotiens travaillant au bord de la route s’ils avaient vu passer deux « falang » (étrangers en Lao). C’est en rigolant qu’ils ont répondu par la négative à ma question plutôt singulière car rares sont les touristes qui doivent s’hasarder sur cette route menant à un poste frontière uniquement réservé aux laotiens et aux vietnamiens. Je me suis donc résigné à faire demi-tour pour rendre à Vieng Xai tout en espérant retrouver mes deux amis !
Arrivé à destination, je me suis fait balader aux quatre coins de la ville avant de trouver le bâtiment d’où partent les visites pour les grottes ayant abrité de nombreux Laotiens pendant la guerre civile du Laos et la guerre du Vietnam. J’avais à peine coupé le contact de mon scooter que Sarah et Raymond franchirent le portail. Nous avons eu à peine le temps de sortir nos casques que le guide nous embarquait à l’accueil pour prendre nos tickets car la visite commençait immédiatement.
Bon, ça fait deux fois que je vous parle du Pathet Lao sans vous expliquer ce que c’est. Les plus curieux-ses auront déjà fait une recherche sur wikipédia et peuvent d’ores et déjà sauter ce paragraphe. Il en va de même pour celles et ceux que l’histoire n’intéresse pas ! Le Pathet Lao (Pays des Laos en français) était une organisation politique et paramilitaire d’obédience communiste, créée en 1950, qui a mené la révolution et une guerre civile afin d’obtenir l’indépendance du Laos (en expulsant les français) et la mise en place d’un régime marxiste (alors royaliste). En 1963, une vague de répression politique et d’assassinats poussèrent les dirigeants du Pathet Lao à se réfugier dans les grottes environnant Vieng Xaï. Le Viet Minh (parti communiste nord vietnamien) et le Pathet Lao entretenaient d’étroits liens d’amitiés et de solidarité. Pendant la guerre du Vietnam, le Viet Minh fournit arme et provisions au Pathet Lao lui permettant de mener à bien la guerre civile. En échange, ce dernier lui assurait un soutient logistique en acheminant des produits identiques sur la portion de la piste Ho Chi Minh se trouvant au Laos.
L’armée américaine bombarda quotidiennement la région de Vieng Xaï pendant plus de dix ans obligeant environ 23000 personnes à se réfugier dans un réseau constitué de plus de 450 cavernes. Pendant ces dix années, la vie s’organisa et les grottes abritèrent imprimeries, hôpitaux, écoles, marchés, casernes, cinémas et même une usine métallurgique. Notre visite de deux heures nous a permis de découvrir une petite partie de ce vaste et étonnant complexe.
Après un excellent repas indien constitué d’un curry de pommes de terre, d’un curry de lentilles et de chapatis, nous avons à nouveau enfourché nos scooters pour nous rendre à une magnifique cascade que nous avions entraperçut non loin de la (mauvaise) route. Un groupe d’hommes coupaient d’immenses bambous pendant que les femmes les transformaient en fines lamelles prêtes à être tressées. Il nous a fallu traverser quelques rizières et suivre un chemin entouré d’une forêt de bambous pour rejoindre la cascade haute d’une trentaine de mètres et constituée de trois paliers. Nous n’avons malheureusement pas pu nous y attarder car l’heure était déjà avancée et nous tenions à rentrer avant la nuit. Sur la route du retour, nous nous sommes arrêtés brièvement dans quelques villages pour visiter une grotte, un temple et regarder des femmes tisser.
Ce fut ma dernière journée de ce premier séjour au Laos avant de me diriger au Vietnam ! Le voyage, épique, fera l’objet d’un récit détaillé sous peu
Les scooters, de fabrication chinoise, étaient en piteux état. Mais à défaut de mieux, nous avons dû nous en contenter. Après un rapide arrêt au stand pour faire le ravitaillement en carburant (environ 1,10€ le litre d’essence, une fortune pour les laotiens !), nous nous sommes aventurés sur la route menant à l’ancienne capitale du Pathet Lao. La route étroite sinuait à flanc de montagne, parsemée de trous et bordée de sable et de gravier. Bref, ce ne fut pas une partie de plaisir, surtout dans les moments ou un pickup ou un bus nous déboulait dessus dans le sens inverse !
A un embranchement auquel nous devions prendre à droite, Sarah et Raymond, qui me précédaient, ont foncé tout droit. Je m’étais arrêté un instant en espérant qu’ils s’aperçoivent de mon absence et qu’ils fassent demi-tour, mais ils s’étaient échappés et j’ai dû me lancer derrière eux ! Malgré une course poursuite d’une dizaine de kilomètres, je n’ai pas réussi à les rattraper. Chemin faisant, je me suis arrêté pour demander à un groupe de laotiens travaillant au bord de la route s’ils avaient vu passer deux « falang » (étrangers en Lao). C’est en rigolant qu’ils ont répondu par la négative à ma question plutôt singulière car rares sont les touristes qui doivent s’hasarder sur cette route menant à un poste frontière uniquement réservé aux laotiens et aux vietnamiens. Je me suis donc résigné à faire demi-tour pour rendre à Vieng Xai tout en espérant retrouver mes deux amis !
Arrivé à destination, je me suis fait balader aux quatre coins de la ville avant de trouver le bâtiment d’où partent les visites pour les grottes ayant abrité de nombreux Laotiens pendant la guerre civile du Laos et la guerre du Vietnam. J’avais à peine coupé le contact de mon scooter que Sarah et Raymond franchirent le portail. Nous avons eu à peine le temps de sortir nos casques que le guide nous embarquait à l’accueil pour prendre nos tickets car la visite commençait immédiatement.
Bon, ça fait deux fois que je vous parle du Pathet Lao sans vous expliquer ce que c’est. Les plus curieux-ses auront déjà fait une recherche sur wikipédia et peuvent d’ores et déjà sauter ce paragraphe. Il en va de même pour celles et ceux que l’histoire n’intéresse pas ! Le Pathet Lao (Pays des Laos en français) était une organisation politique et paramilitaire d’obédience communiste, créée en 1950, qui a mené la révolution et une guerre civile afin d’obtenir l’indépendance du Laos (en expulsant les français) et la mise en place d’un régime marxiste (alors royaliste). En 1963, une vague de répression politique et d’assassinats poussèrent les dirigeants du Pathet Lao à se réfugier dans les grottes environnant Vieng Xaï. Le Viet Minh (parti communiste nord vietnamien) et le Pathet Lao entretenaient d’étroits liens d’amitiés et de solidarité. Pendant la guerre du Vietnam, le Viet Minh fournit arme et provisions au Pathet Lao lui permettant de mener à bien la guerre civile. En échange, ce dernier lui assurait un soutient logistique en acheminant des produits identiques sur la portion de la piste Ho Chi Minh se trouvant au Laos.
L’armée américaine bombarda quotidiennement la région de Vieng Xaï pendant plus de dix ans obligeant environ 23000 personnes à se réfugier dans un réseau constitué de plus de 450 cavernes. Pendant ces dix années, la vie s’organisa et les grottes abritèrent imprimeries, hôpitaux, écoles, marchés, casernes, cinémas et même une usine métallurgique. Notre visite de deux heures nous a permis de découvrir une petite partie de ce vaste et étonnant complexe.
Après un excellent repas indien constitué d’un curry de pommes de terre, d’un curry de lentilles et de chapatis, nous avons à nouveau enfourché nos scooters pour nous rendre à une magnifique cascade que nous avions entraperçut non loin de la (mauvaise) route. Un groupe d’hommes coupaient d’immenses bambous pendant que les femmes les transformaient en fines lamelles prêtes à être tressées. Il nous a fallu traverser quelques rizières et suivre un chemin entouré d’une forêt de bambous pour rejoindre la cascade haute d’une trentaine de mètres et constituée de trois paliers. Nous n’avons malheureusement pas pu nous y attarder car l’heure était déjà avancée et nous tenions à rentrer avant la nuit. Sur la route du retour, nous nous sommes arrêtés brièvement dans quelques villages pour visiter une grotte, un temple et regarder des femmes tisser.
Ce fut ma dernière journée de ce premier séjour au Laos avant de me diriger au Vietnam ! Le voyage, épique, fera l’objet d’un récit détaillé sous peu