blog de ti-Fred

Découverte de Pokhara et première ballade

Le 10/11/12, 7:34

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Samedi 10

Première journée à Pokhara, on la commence tranquillement avec une matinée relax. Nous essayons de glaner quelques informations dans une annexe de l’office de tourisme, mais la personne qui s’y trouve ne parle que trois mots d’anglais... Nous nous sommes rendus ensuite au bureau de l’office de trekking pour avoir quelques informations sur l’ « Annapurna Skyline Trek » que nous avions prévu de faire. Nous y apprenons qu’une « route » remplace en majeure partie l’ancien chemin de trekking. Je mets des guillemets, car leurs routes de montagnes sont plus des chemins de terre ou de cailloux empruntés par quelques motos et bus 4x4. Nous avons donc abandonné notre idée de faire ce trek et nous avons planifié un autre trek de 4 jours à partir du mardi suivant.

Sur le chemin du retour, j’en ai profité pour m’arrêter dans un salon de coiffure afin de me faire couper les cheveux et tailler la barbe. Ca faisait plus deux mois et demi que je laisser pousser mes cheveux et au moindre coup de chaleur, je me retrouvais la tête trempée... Cependant, une certaine appréhension s’emparait de moi à l’idée d’aller me faire couper les cheveux par une personne ne parlant que le népalais alors que, durant ces deux dernières années, je les avais uniquement confiés aux mains expertes de Delphine. C’est dans cet état d’esprit que je me suis fait coiffer par un gaillard pas très bavard armé d’une paire de ciseaux en fer forgé très certainement dédiés à la tonte des yaks. A chaque coup de ciseaux, j’avais peur qu’il m’ampute d’un bout d’oreille. Une fois les coupes finies, sans effusion de sang, il a commencé à me masser le crâne et le coup avant de commencer par m’asperger d’huile de massage et de me demander d’enlever mon t-shirt (oui oui, dans cet ordre... la logique aurait cependant voulu dans l’ordre inverse...). C’est à ce moment là que j’ai levé les yeux sur l’affiche placé sur ma droite et que j’ai vu que le salon de coiffure faisait également salon de massage, à des tarifs bien évidemment élevés. J’ai donc interrompu mon coiffeur-masseur dans son élan et l’ai payé pour la coupe de cheveux et de la barbe malgré son regard peiné.

Nous avons ensuite traversé la ville de long en large à la recherche d’un supermarché situé sur une rue portant le nom de « new road » et n’existant sur aucune carte. Le supermarché est flambant neuf et ressemble à un Monoprix sur trois étages. Nous y avons passé une bonne partie de l’après-midi à flâner dans les rayons à la découverte des produits népalais. A notre grande surprise, nous y avons trouvé des fromages français et hollandais ainsi que des bouteilles de Vitel et de Volvic ! Nous sommes repartis avec deux sacs pleins de barres de céréales et des paquets de fruits secs pour nos randonnées à venir.

Dimanche 11

Ce matin là, nous nous sommes rendus d’un coup de taxi à Sarangkot. Nous sommes tout d’abord montés à l’observatoire pour profiter du panorama sur les pics enneigés de la chaine de l’Annapurna (entre 5500 et 8000 m !!) avant d’entamer notre randonnée vers Naudanda. Le chemin vers cette petite ville était large et à peu près plat, ce fût donc plus une promenade qu’une randonnée. Nous sommes arrivés à destination vers midi et nous nous sommes précipités à une terrasse de restaurant pour nous remplir l’estomac d’un Dhal Bhaat.

Le « Dhal Bhaat » est LE plat traditionnel du Népal et l’orthographe de son nom varie autant que la façon dont il est cuisiné. Il est pour l’essentiel composé de riz blanc bouilli et accompagné d’une soupe de lentilles vertes (dhal en népali), d’un curry de légumes (pommes de terre, pois chiches, navets), de légumes verts (épinards ou haricots verts ou feuilles de navet bouilli-e-s) et d’une sauce à base de tomates et de piments. C’est très nourrissant sans être lourd à digérer donc c’est parfait pour nous tenir l’estomac pour nos longues randonnées.

Le retour fût un peu plus compliqué car nous avons décidé de prendre un autre chemin afin de redescendre « directement » à Pokhara... Nous étions bien partis, mais à un embranchement, il a bien fallu faire un choix, et nous avons bien évidemment fait le mauvais ! Ça aurait été trop facile ! Nous voilà alors partis sur les chemins à travers les champs de millets, de riz et la jungle, montant, descendant, tournant et retournant au grès des indications données par les paysans croisés sur le trajet. Il faut savoir qu’un népalais ne vous dira jamais qu’il ne sait pas ou qu’il ne comprend pas ce que vous lui avez demandé, et qu’il donnera toujours une réponse, même si elle s’avère erronée.

C’est la période des moissons et une intense activité règne dans les champs et les hameaux que nous avons traversés. Des familles entières coupent les pieds de riz et de millet à l’aide de serpettes et les laissent sécher à même le sol pendant quelques jours. Le riz est ensuite emmené à un endroit où il sera foulé par un ou plusieurs buffles tournant autour d’un poteau auquel-s il-s est/sont attaché-s. Pour le millet, les bottes sont rapportés au village à dos d’homme (ou de femme) afin d’être étêté puis les grains sont mis à sécher sur des draps devant les cours des maisons. Les champs sont ensuite labourés par une charrue en bois avec un socle en fer attelé à deux buffles ou deux bœufs. Ca peut paraître rudimentaire, mais comme les champs sont en terrasse, de petites et inégales surfaces, l’emploi d’un tracteur est tout bonnement impossible. Sachant également que les carburants coûtent aussi cher au Népal qu’en France (avec une incroyable différence de niveau de vie), l’usage de la charrue tractée par des animaux est très certainement la meilleure solution !

Pour en revenir à notre ballade, après cet intermède champêtre, nous sommes rentrés à la nuit tombante. Plus le temps passait, plus nous marchions vite car nous étions un peu inquiets de nous retrouver coincés par l’obscurité. La vue sur le lac au couchant était splendide, et c’est épuisés que nous avons traversés la ville afin de retrouver notre hôtel.

[ Voir les photos : Népal - Pokhara ]

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