Le 24/01/13, 18:17
104.6701690555616.875948205556
Du mardi 22 au jeudi 24 janvier
A 20h30, nous sommes montés dans notre bus « limousine », Aurélie, David et moi après une séparation bien triste. Nous avons eu du mal à quitter Sonja et Dominique, nos amis suisses, avec qui nous avions passés d’excellents moments. Les étroites couchettes du bus étaient prévues pour deux personnes et je me demandais avec qui j’allais passer la nuit. Serait-ce un gros « Mike » en provenance des USA ou une charmante petite laotienne ? Ce fut un laotien, militaire de son état, discret et surtout petit ! Avec deux personnes de mon gabarit dans la couchette, le voyage aurait été simplement un enfer. Vingt minutes après, je dormais profondément, les écouteurs de mon lecteur mp3 enfoncés dans mes oreilles. Je me suis réveillé une première fois vers minuit et demi, avant de sombrer à nouveau pour deux heures de plus. Il est rare que je dorme aussi facilement dans les transports, mais les deux journées à scooter et les veillées de ces derniers jours m’avaient plutôt fatigué.
J’ai somnolé le reste de la nuit jusqu’à qu’une forte odeur de brûlé s’infiltre dans le bus. Le bus a continué une bonne heure après l’apparition de l’odeur, avant de s’arrêter une première fois pendant un quart d’heure. Nous sommes repartis alors que le jour commençait de se lever et nous avons pu apercevoir un léger flot de fumée noir s’échapper du côté du bus. Le deuxième arrêt, vingt et un kilomètres avant Vientiane fut bien plus long car il s’est avéré qu’un des freins avant s’était bloqué et comme nous avions roulé plus d’une heure avec, il fallait attendre que les pièces refroidissent avant de les débloquer. Au final, nous sommes arrivés à la gare routière avec près de deux heures de retard.
Là bas, Aurélie et David étaient attendus, depuis 6h du matin, par le père d’une de leurs amies. Pensant que le centre-ville était sur leur chemin, Aurélie lui a demandé s’il était possible de m’y déposer, proposition qu’il s’est empressé d’accepter. Nous avons d’abord fait étape chez lui, pour un copieux petit déjeuner, ce qui nous a permis de faire connaissance. C’est un ancien élève de l’école d’EDF qui a travaillé pendant 25 ans comme directeur technique pour le groupe Auchan. Il est de retour depuis deux ou trois ans au Laos, son pays natal. Le temps est vite passé à bavarder et ce fut rapidement l’heure de l’apéro. Et là, ô miracle (avec l’accent de Marseille), nous avons vu apparaître une bouteille de Pastis accompagné d’un saladier de glaçons. Il ne manquait plus que les olives et les cigales pour nous croire en Provence ! Du coup, le papa m’a gardé pour le déjeuner. Nous avons pu déguster un délicieux plat traditionnel composé d’une salade de poisson avec du riz gluant accompagné d’un bouillon de légumes et de poisson.
Après m’être fait déposer en centre ville par un de ses amis, je me suis lancé dans la recherche d’une chambre. Ca m’a pris une grosse demi-heure car la plupart était soit pleines, soit hors de prix. Finalement, je me suis rabattu sur un hôtel qui ne payait pas de mine, mais avec une chambre très spacieuse. J’ai continué de galoper toute l’après midi. Premièrement, j’ai du faire une douzaine d’agences de voyage pour comparer les prix du visa pour le Vietnam, avant de laisser mon passeport dans l’une des premières que j’avais vu. Ensuite, je me suis fait balader de boutique Fujifilm en magasin Canon pendant bien deux heures. J’étais à la recherche d’un établissement suffisamment important pour avoir un service technique capable de nettoyer le capteur de mon appareil photo. Celui-ci était plein de poussières et de tâches de gras et je n’ai pas vraiment l’intention de passer six mois à faire des retouches photos à mon retour. J’ai finalement réussi à trouver un magasin Canon, situé assez loin du centre ville, où un technicien a pu satisfaire ma requête, après que je lui ai montré comment fonction mon appareil Nikon.
La nuit avait été courte et la journée chargée. Après m’être avalé un pad thaï dans un restaurant voisin et avoir chassé et éliminé quelques moustiques séjournant illégalement dans ma chambre, je me suis rapidement endormi.
Le lendemain, je suis parti visiter la ville que j’avais précédemment traversée de long en large au pas de course. L’atmosphère de Vientiane est rapidement contagieuse. Au bout de quelques pas, le calme régnant dans cette petite capitale de 716 000 habitants m’a envahit. L’architecture des vieux bâtiments est d’influence française. Tous les panneaux indicateurs et les noms des structures officielles sont en lao et en français. Même si dans les restaurants de la ville, la plupart des menus sont en français, rares sont les Laos parlant la langue de Molière. On y croise pas mal de touristes mais aussi de nombreux expatriés. Les monastères et les temples, d’âges plus ou moins variés, sont magnifiquement décorés de fresques et verroteries. A l’intérieur de ces derniers, une immense statue dorée de Bouddha trône face à la porte d’entrée. Elle est entourée d’une multitude de statues représentant la divinité dans différente positions et nombreuses offrandes. Autour des temples, de jeunes moines vaquent aux travaux d’entretien, se reposent, mangent ou étudient.
Au détour d’une rue, je suis tombé sur un grand bâtiment en forme de U abritant le marché couvert. Il était divisé en trois parties, la première accueillant les marchands de textiles, la deuxième les boutiques d’électroménager et la troisième des librairies, des quincailleries et des échoppes vendant des accessoires religieux. Un grand centre commercial de construction très récente comblait le vide du U. Dans celui-ci, aucun supermarché n’est présent, mais on y trouve une multitude de boutiques de vêtements, de souvenirs, de montres et surtout de téléphones mobiles. En effet, non moins d’une trentaine de comptoirs vendant des téléphones et leurs accessoires sont répartis sur les trois niveaux du bâtiment. L’Asie est un véritable paradis pour les fabricants de téléphones !
Après avoir traversé une rue longeant le marché couvert et m’être enfoncé dans une ruelle sombre et crasseuse, j’ai débouché dans un tout autre univers. Abrité sous un toit sans fin de tôles ondulées et éclairé par une myriade de néons et de lampes à incandescence, desservi par un dédale de minuscules allées et fréquenté par toute une foule, un gigantesque marché aux vêtements s’offrait à moi. Des sarongs traditionnels aux jeans de contrefaçon, tous les genres de vêtements y sont représentés. Une fois la sortie de ce labyrinthe trouvée, heureux de sentir à nouveau les rayons du soleil sur mon visage, j’ai débouché sur des cahutes vendant toutes sortes de produits fabriqués en bambou, tels que des saladiers, des tabourets et des petits paniers dans lesquels est le riz gluant. J’y ai rencontré Candice, une française de 36 ans faisant un tour du monde en solitaire. Enfin, un énorme hangar sans murs abritait les marchands de fruits et légumes, de viande et de poissons vivants, séchés ou mort depuis une date plus ou moins récente.
Candice étant à vélo, je suis rentré seul à mon hôtel en empruntant des petites rues en dehors du quartier touristique. Les portes des maisons toujours ouvertes permettent d’entrevoir une partie de la vie familiale qui se déroule pourtant en grande partie à l’extérieur. Les enfants jouent dehors, les femmes et les filles aînées préparent le dîner tandis que les hommes partagent une BeerLao, la bière locale. Parfois on les voit jouer à la pétanque sur des terrains spécialement aménagés pour cette activité.
La journée de jeudi fut également consacrée à la visite de quelques temples et monastères. Je me suis rendu ensuite à la gare routière du marché pour prendre un bus pour le Buddha Parc. Situé à 14 km, le trajet dura une bonne heure. Une fois sorti de la ville, le bus a longé le Mékong pendant une demi-heure sur une route caillouteuse et garnie de nids de poules. De l’autre côté du fleuve, on pouvait apercevoir une grosse ville thaïlandaise nettement plus riche au vue de la taille de ses maisons et de ses buildings. Le buddha parc est un endroit sympathique pour faire de la photo, mais ne présente pas un grand intérêt touristique. Sur environ trois cents mètres carrés, on peut y voir des statues en béton représentant des bouddha ou des divinités hindouistes dont certaines font plus de vingt mètres de haut.
De retour sur le centre ville, j’en ai profité pour récupérer mon passeport, faire le tour des librairies et réserver une place de bus pour le lendemain matin à destination de Vang Vieng. Plus le temps passe, plus je me dis que je vais avoir du mal à quitter ce magnifique pays....
A 20h30, nous sommes montés dans notre bus « limousine », Aurélie, David et moi après une séparation bien triste. Nous avons eu du mal à quitter Sonja et Dominique, nos amis suisses, avec qui nous avions passés d’excellents moments. Les étroites couchettes du bus étaient prévues pour deux personnes et je me demandais avec qui j’allais passer la nuit. Serait-ce un gros « Mike » en provenance des USA ou une charmante petite laotienne ? Ce fut un laotien, militaire de son état, discret et surtout petit ! Avec deux personnes de mon gabarit dans la couchette, le voyage aurait été simplement un enfer. Vingt minutes après, je dormais profondément, les écouteurs de mon lecteur mp3 enfoncés dans mes oreilles. Je me suis réveillé une première fois vers minuit et demi, avant de sombrer à nouveau pour deux heures de plus. Il est rare que je dorme aussi facilement dans les transports, mais les deux journées à scooter et les veillées de ces derniers jours m’avaient plutôt fatigué.
J’ai somnolé le reste de la nuit jusqu’à qu’une forte odeur de brûlé s’infiltre dans le bus. Le bus a continué une bonne heure après l’apparition de l’odeur, avant de s’arrêter une première fois pendant un quart d’heure. Nous sommes repartis alors que le jour commençait de se lever et nous avons pu apercevoir un léger flot de fumée noir s’échapper du côté du bus. Le deuxième arrêt, vingt et un kilomètres avant Vientiane fut bien plus long car il s’est avéré qu’un des freins avant s’était bloqué et comme nous avions roulé plus d’une heure avec, il fallait attendre que les pièces refroidissent avant de les débloquer. Au final, nous sommes arrivés à la gare routière avec près de deux heures de retard.
Là bas, Aurélie et David étaient attendus, depuis 6h du matin, par le père d’une de leurs amies. Pensant que le centre-ville était sur leur chemin, Aurélie lui a demandé s’il était possible de m’y déposer, proposition qu’il s’est empressé d’accepter. Nous avons d’abord fait étape chez lui, pour un copieux petit déjeuner, ce qui nous a permis de faire connaissance. C’est un ancien élève de l’école d’EDF qui a travaillé pendant 25 ans comme directeur technique pour le groupe Auchan. Il est de retour depuis deux ou trois ans au Laos, son pays natal. Le temps est vite passé à bavarder et ce fut rapidement l’heure de l’apéro. Et là, ô miracle (avec l’accent de Marseille), nous avons vu apparaître une bouteille de Pastis accompagné d’un saladier de glaçons. Il ne manquait plus que les olives et les cigales pour nous croire en Provence ! Du coup, le papa m’a gardé pour le déjeuner. Nous avons pu déguster un délicieux plat traditionnel composé d’une salade de poisson avec du riz gluant accompagné d’un bouillon de légumes et de poisson.
Après m’être fait déposer en centre ville par un de ses amis, je me suis lancé dans la recherche d’une chambre. Ca m’a pris une grosse demi-heure car la plupart était soit pleines, soit hors de prix. Finalement, je me suis rabattu sur un hôtel qui ne payait pas de mine, mais avec une chambre très spacieuse. J’ai continué de galoper toute l’après midi. Premièrement, j’ai du faire une douzaine d’agences de voyage pour comparer les prix du visa pour le Vietnam, avant de laisser mon passeport dans l’une des premières que j’avais vu. Ensuite, je me suis fait balader de boutique Fujifilm en magasin Canon pendant bien deux heures. J’étais à la recherche d’un établissement suffisamment important pour avoir un service technique capable de nettoyer le capteur de mon appareil photo. Celui-ci était plein de poussières et de tâches de gras et je n’ai pas vraiment l’intention de passer six mois à faire des retouches photos à mon retour. J’ai finalement réussi à trouver un magasin Canon, situé assez loin du centre ville, où un technicien a pu satisfaire ma requête, après que je lui ai montré comment fonction mon appareil Nikon.
La nuit avait été courte et la journée chargée. Après m’être avalé un pad thaï dans un restaurant voisin et avoir chassé et éliminé quelques moustiques séjournant illégalement dans ma chambre, je me suis rapidement endormi.
Le lendemain, je suis parti visiter la ville que j’avais précédemment traversée de long en large au pas de course. L’atmosphère de Vientiane est rapidement contagieuse. Au bout de quelques pas, le calme régnant dans cette petite capitale de 716 000 habitants m’a envahit. L’architecture des vieux bâtiments est d’influence française. Tous les panneaux indicateurs et les noms des structures officielles sont en lao et en français. Même si dans les restaurants de la ville, la plupart des menus sont en français, rares sont les Laos parlant la langue de Molière. On y croise pas mal de touristes mais aussi de nombreux expatriés. Les monastères et les temples, d’âges plus ou moins variés, sont magnifiquement décorés de fresques et verroteries. A l’intérieur de ces derniers, une immense statue dorée de Bouddha trône face à la porte d’entrée. Elle est entourée d’une multitude de statues représentant la divinité dans différente positions et nombreuses offrandes. Autour des temples, de jeunes moines vaquent aux travaux d’entretien, se reposent, mangent ou étudient.
Au détour d’une rue, je suis tombé sur un grand bâtiment en forme de U abritant le marché couvert. Il était divisé en trois parties, la première accueillant les marchands de textiles, la deuxième les boutiques d’électroménager et la troisième des librairies, des quincailleries et des échoppes vendant des accessoires religieux. Un grand centre commercial de construction très récente comblait le vide du U. Dans celui-ci, aucun supermarché n’est présent, mais on y trouve une multitude de boutiques de vêtements, de souvenirs, de montres et surtout de téléphones mobiles. En effet, non moins d’une trentaine de comptoirs vendant des téléphones et leurs accessoires sont répartis sur les trois niveaux du bâtiment. L’Asie est un véritable paradis pour les fabricants de téléphones !
Après avoir traversé une rue longeant le marché couvert et m’être enfoncé dans une ruelle sombre et crasseuse, j’ai débouché dans un tout autre univers. Abrité sous un toit sans fin de tôles ondulées et éclairé par une myriade de néons et de lampes à incandescence, desservi par un dédale de minuscules allées et fréquenté par toute une foule, un gigantesque marché aux vêtements s’offrait à moi. Des sarongs traditionnels aux jeans de contrefaçon, tous les genres de vêtements y sont représentés. Une fois la sortie de ce labyrinthe trouvée, heureux de sentir à nouveau les rayons du soleil sur mon visage, j’ai débouché sur des cahutes vendant toutes sortes de produits fabriqués en bambou, tels que des saladiers, des tabourets et des petits paniers dans lesquels est le riz gluant. J’y ai rencontré Candice, une française de 36 ans faisant un tour du monde en solitaire. Enfin, un énorme hangar sans murs abritait les marchands de fruits et légumes, de viande et de poissons vivants, séchés ou mort depuis une date plus ou moins récente.
Candice étant à vélo, je suis rentré seul à mon hôtel en empruntant des petites rues en dehors du quartier touristique. Les portes des maisons toujours ouvertes permettent d’entrevoir une partie de la vie familiale qui se déroule pourtant en grande partie à l’extérieur. Les enfants jouent dehors, les femmes et les filles aînées préparent le dîner tandis que les hommes partagent une BeerLao, la bière locale. Parfois on les voit jouer à la pétanque sur des terrains spécialement aménagés pour cette activité.
La journée de jeudi fut également consacrée à la visite de quelques temples et monastères. Je me suis rendu ensuite à la gare routière du marché pour prendre un bus pour le Buddha Parc. Situé à 14 km, le trajet dura une bonne heure. Une fois sorti de la ville, le bus a longé le Mékong pendant une demi-heure sur une route caillouteuse et garnie de nids de poules. De l’autre côté du fleuve, on pouvait apercevoir une grosse ville thaïlandaise nettement plus riche au vue de la taille de ses maisons et de ses buildings. Le buddha parc est un endroit sympathique pour faire de la photo, mais ne présente pas un grand intérêt touristique. Sur environ trois cents mètres carrés, on peut y voir des statues en béton représentant des bouddha ou des divinités hindouistes dont certaines font plus de vingt mètres de haut.
De retour sur le centre ville, j’en ai profité pour récupérer mon passeport, faire le tour des librairies et réserver une place de bus pour le lendemain matin à destination de Vang Vieng. Plus le temps passe, plus je me dis que je vais avoir du mal à quitter ce magnifique pays....