Jour 48
Comment décrire les sensations qui nous envahissent progressivement ici aux Galapagos ? C’est difficile. Tout est tellement extraordinairement différent de notre quotidien, tellement préservé de l’influence, bonne ou mauvaise, de l’homme, tellement sauvage et pure. Certainement une sensation de liberté extrême, quelque chose de très vivifiant au sens vivant du terme mais aussi le sentiment d’être très privilégiés d’avoir la chance d’observer la nature avec un grand « N », dans toute son effervescence, son incroyable diversité et créativité quand elle n’est pas menacée, freinée, abimée.
On comprend vite ici que tout se passe sur l’eau ou sous l’eau et qu’il faut rapidement prendre le large en prenant un bateau de croisière pour aller explorer l’archipel. C’est donc ce qu'a fait Sara aujourd’hui pour une journée complète en solo en excursion croisière et snorkling (infaisable à 3 avec Jana), pendant que je gardais Jana et l’occupais avec des activités plus abordables, comme la visite du centre de recherche Charles Darwin.
Pour Sara, une journée inoubliable avec un groupe d’environ 10 personne sur un petit yacht de croisière, seul moyen d’aller un peu vite à la découverte de quelques ilots, dans la direction de Santa Fé (les 19 iles vraiment importantes, dont Santa Fé, sont trop loin pour y aller en une seule journée, c’est pour cela qu’il faut partir en croisière de plusieurs jours et que pour aller à Isabela, par exemple, nous prenons un petit coucou....).
Paysages brutes et sauvages donc, avec une flore qui varie selon le relief (et donc le climat et surtout l'altitude) des différentes îles. Globalement aride, avec beaucoup de cactus et de lichens en zone basse, on rencontre plus d’arbres en zone humide (200-500 m) avec des scalesias, des goyaviers, des robiniers et encore plus la fougère arborescente des Galápagos, qui peut atteindre 3 mètres de haut.
Parmi les 875 espèces de plantes recensées sur les îles, 228 sont endémiques, mais toutes sont originaires du continent sud-américain et se sont adaptées à l'environnement de l'archipel.
Et surtout rencontre avec une faune terrestre et marine à couper le souffle : Iguanes terrestres et marins, otaries, pélicans, tortues géantes, fou à pieds bleus, tous les requins, tous les types de raies dont les « mantas », pingouins, baleines... et cela en profusion....
Vous aviez déjà vu un nid dans un cactus ?
Durant son activiité de snorkling, Sara a pu particulièrement observer des « eagle rays » (pas des raies manta donc mais qd même superbes) et des tortues géantes. Ici inutile de faire de la plongée, car en snorkling on peut voir pratiquement tout !!!
Avec Jana, c’était plus calme car l’objectif était qu’elle se repose un maximum, et nous avons pu profiter de la journée de Sara à son retour.
Nous sommes tout de même allés visiter le centre de recherche Charles Darwin dédié à la préservation des tortues géantes. Pour information en effet, en 1835, Charles Darwin, naturaliste britannique, a étudié la diversité des espèces présentes aux Galapagos. Et c’est à partir de ses observations qu’il a publié sa fameuse étude sur l'évolution et la sélection naturelle en 1859. Aujourd'hui, à Puerto Ayora, la plus grande ville de l'archipel (située sur l'île Santa Cruz où nous nous trouvons), se trouve un centre de recherche à son nom.
En chemin, nous avons croisé ces otaries jouant à côté d’un iguane marin (j’ai presque honte de dire que ces rencontres deviennent banales...mais c’est le cas ici, cela fait partie du quoitidien.. les otaries sont comme des chiens chez nous...)....
... puis repris un taxi bateau depuis la belle jetée de Puerto Ayora pour rejoindre notre hôtel, ce qui a largement suffit à faire le bonheur de Jana et le mien.
Comment expliquer à Jana quand nous rentrerons en France qu'elle ne verra plus d'otaries en sortant de chez elle ?
(on est d'accord il y a pire comme problèmes..)
Citation voyage du jour : « Il faut toujours viser la lune, car même en cas d’échec, on atterrit dans les étoiles »
Oscar Wilde