Le 12/12/09, 8:27
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Oui, oui, 46 heures de trains! Nous avons battu notre record.
On est parti de Los Angeles, où nous avons découvert que la gare était très belle.
Nous étions à peine chargé et, comme à l'accoutumé nous avons eu droit aux questions "vos sacs pèsent combien ?", "Comment faites vous avec tout cela?". « Il ne vous manque plus qu'un sac sur la tête»...
Il y a 3 classes différentes dans les trains qui traversent les Etats Unis : les "coach", de simples sièges dans une voiture à 2 niveaux. Ça, on l'a pas mal pratiqué en Australie (pour le meilleur, et souvent pour le pire, car nous n'avons pas tout raconté sur nos déboires ferroviaires en Australie...),
donc nous avons préféré investir dans une "superoomette". C'est une mini-cabine pour 2 personnes, assis face à face.
Le soir, les 2 sièges se rejoignent pour former une couchette, et on descend une seconde couchette suspendue au plafond. Les toilettes et douches sont communes. La 3ème catégorie de voiture propose des cabines avec salle de bain, mais là, le prix est très élevé.
A peine, étions nous dans le train, que le chef de bord a annoncé que les portes de notre voiture ne pouvaient pas se fermer.
Notre train a dû être remanié afin de mettre notre voiture en "gauche" (pour non cheminot, ou cheminot non PRG, cela veut dire en queue de train).
Petite animation dans notre voiture, chacun voulant assister à la manœuvre et se prendre en photo devant les 3 mètres de vides.
(et oui, vu la gabarit de ce train, le niveau supérieur est très haut et notre voiture avait été momentanément abandonnée en pleine voie).
Finalement nous sommes partis avec 1h30 de retard.
Avant hier, nous avons voyagé au milieu des collines et de quelques villes. Après une première nuit (durant laquelle nous avons perdu une heure de décalage horaire), nous nous sommes réveillés au cœur du désert qui longe la frontière Mexicaine.
Au diner, nous avons rencontré un couple qui possède un ranch en Californie. La dame nous a expliqué avec enthousiasme que leur plus proche voisin vivait à 2 miles de chez eux (3,2 kms), que l'an passé, ils ont tué 20 serpents dans leur cours, 2 scorpions dans leur maisons, plus quelques araignées venimeuses, et que l'eau leur parvient grâce à un moulin à vent. Une vie très différente de la notre.
Nouvelle nuit dans le train (et encore une nouvelle heure de décalage horaire en moins), et aujourd'hui, fin du voyage dans une région beaucoup plus pauvre.
Au déjeuner rencontre avec un monsieur seul. Apprenant que nous étions Français, il nous a parlé du musée du Louvre, et du style "impressionniste" de "Dali". Dali, n'est pas le peintre impressionniste le plus connu, mais ceci est un détail. Parlant cinéma à succès, il nous a expliqué que le film Titanic était tiré d'une histoire vraie... Il a aussi voulu savoir si le débarquement avait eu lieu en France ou en Belgique. Ce fût une conversation pour le moins surprenante, mais finalement très sympa.
Et nous avons fini par arriver à la Nouvelle Orléans, sous la pluie.
Un chauffeur de taxi de 70 ans (il nous l'a précisé), lunette à doubles foyers, casquette en diagonale (tiens, cela se porte encore ainsi ?), barbe de .... beaucoup de jours, et innombrables gobelets à cafés vides trainants sur les sièges, nous a pris à son bord. Il nous a tenu la conversation pendant tout le trajet. Le souci, c'est qu'avec son accent nous ne comprenions pas un mot, et qu'il s'énervait de plus en plus devant les 2 touristes qui ne parvenaient pas à répondre à ses questions.
Olivier s'est mis en mode "off" (comprenez : je me désintéresse du problème, je regarde par la vitre et n'entend plus rien). Mais le chauffeur, était tellement agacé par notre mutisme qu'il finissait par plus conduire en regardant la plage arrière où je me recroquevillait que la route
"you don't Understand?". Ben, non, je ne le comprenais pas. Et lui qui répétait en hurlant qu'il était né ici, que nous on ne connaissait même pas la ville, alors on pouvait le croire quand il disait ???? (là une des nombreuses phrases mystères de son discours).
Moi : silence prudent. Olivier : silence indifférent et regard dans le vague.
Le chauffeur : de nouveau tourné vers nous "????" nouvelles interminables phrases mystères. Moi :"Sorry I don't understand". Olivier: toujours dans un monde très très lointain" Le chauffeur presque hystérique "you don't understand !!!"
Là j'ai craqué et la faible femme qui sommeil en moi a appelé son mari au secours "Olivier !" Là, brutalement sorti de sa méditation, Olivier a crié "We don't understand, stop now!" Le chauffeur en a été stupéfait, a conclu que nous étions infréquentables, et 100 mètres plus loin il nous laissait en continuant à râler après nous.
Nous étions arrivés dans le quartier Français, c'était le principal.
Nous voici donc installés. La suite de nos aventures dans 3 jours.
Nathalie + Olivier
On est parti de Los Angeles, où nous avons découvert que la gare était très belle.
Nous étions à peine chargé et, comme à l'accoutumé nous avons eu droit aux questions "vos sacs pèsent combien ?", "Comment faites vous avec tout cela?". « Il ne vous manque plus qu'un sac sur la tête»...
Il y a 3 classes différentes dans les trains qui traversent les Etats Unis : les "coach", de simples sièges dans une voiture à 2 niveaux. Ça, on l'a pas mal pratiqué en Australie (pour le meilleur, et souvent pour le pire, car nous n'avons pas tout raconté sur nos déboires ferroviaires en Australie...),
donc nous avons préféré investir dans une "superoomette". C'est une mini-cabine pour 2 personnes, assis face à face.
Le soir, les 2 sièges se rejoignent pour former une couchette, et on descend une seconde couchette suspendue au plafond. Les toilettes et douches sont communes. La 3ème catégorie de voiture propose des cabines avec salle de bain, mais là, le prix est très élevé.
A peine, étions nous dans le train, que le chef de bord a annoncé que les portes de notre voiture ne pouvaient pas se fermer.
Notre train a dû être remanié afin de mettre notre voiture en "gauche" (pour non cheminot, ou cheminot non PRG, cela veut dire en queue de train).
Petite animation dans notre voiture, chacun voulant assister à la manœuvre et se prendre en photo devant les 3 mètres de vides.
(et oui, vu la gabarit de ce train, le niveau supérieur est très haut et notre voiture avait été momentanément abandonnée en pleine voie).
Finalement nous sommes partis avec 1h30 de retard.
Avant hier, nous avons voyagé au milieu des collines et de quelques villes. Après une première nuit (durant laquelle nous avons perdu une heure de décalage horaire), nous nous sommes réveillés au cœur du désert qui longe la frontière Mexicaine.
Au diner, nous avons rencontré un couple qui possède un ranch en Californie. La dame nous a expliqué avec enthousiasme que leur plus proche voisin vivait à 2 miles de chez eux (3,2 kms), que l'an passé, ils ont tué 20 serpents dans leur cours, 2 scorpions dans leur maisons, plus quelques araignées venimeuses, et que l'eau leur parvient grâce à un moulin à vent. Une vie très différente de la notre.
Nouvelle nuit dans le train (et encore une nouvelle heure de décalage horaire en moins), et aujourd'hui, fin du voyage dans une région beaucoup plus pauvre.
Au déjeuner rencontre avec un monsieur seul. Apprenant que nous étions Français, il nous a parlé du musée du Louvre, et du style "impressionniste" de "Dali". Dali, n'est pas le peintre impressionniste le plus connu, mais ceci est un détail. Parlant cinéma à succès, il nous a expliqué que le film Titanic était tiré d'une histoire vraie... Il a aussi voulu savoir si le débarquement avait eu lieu en France ou en Belgique. Ce fût une conversation pour le moins surprenante, mais finalement très sympa.
Et nous avons fini par arriver à la Nouvelle Orléans, sous la pluie.
Un chauffeur de taxi de 70 ans (il nous l'a précisé), lunette à doubles foyers, casquette en diagonale (tiens, cela se porte encore ainsi ?), barbe de .... beaucoup de jours, et innombrables gobelets à cafés vides trainants sur les sièges, nous a pris à son bord. Il nous a tenu la conversation pendant tout le trajet. Le souci, c'est qu'avec son accent nous ne comprenions pas un mot, et qu'il s'énervait de plus en plus devant les 2 touristes qui ne parvenaient pas à répondre à ses questions.
Olivier s'est mis en mode "off" (comprenez : je me désintéresse du problème, je regarde par la vitre et n'entend plus rien). Mais le chauffeur, était tellement agacé par notre mutisme qu'il finissait par plus conduire en regardant la plage arrière où je me recroquevillait que la route
"you don't Understand?". Ben, non, je ne le comprenais pas. Et lui qui répétait en hurlant qu'il était né ici, que nous on ne connaissait même pas la ville, alors on pouvait le croire quand il disait ???? (là une des nombreuses phrases mystères de son discours).
Moi : silence prudent. Olivier : silence indifférent et regard dans le vague.
Le chauffeur : de nouveau tourné vers nous "????" nouvelles interminables phrases mystères. Moi :"Sorry I don't understand". Olivier: toujours dans un monde très très lointain" Le chauffeur presque hystérique "you don't understand !!!"
Là j'ai craqué et la faible femme qui sommeil en moi a appelé son mari au secours "Olivier !" Là, brutalement sorti de sa méditation, Olivier a crié "We don't understand, stop now!" Le chauffeur en a été stupéfait, a conclu que nous étions infréquentables, et 100 mètres plus loin il nous laissait en continuant à râler après nous.
Nous étions arrivés dans le quartier Français, c'était le principal.
Nous voici donc installés. La suite de nos aventures dans 3 jours.
Nathalie + Olivier