Alice me voila... sur les routes espagnoles !

22/02- Saint Sébastien- Lourdes

Que dire ? Commençons par dire que Saint Sébastien est une ville de bord de mer très charmante.
Le centre historique est tel un quadrillage composé d'une 10aines de ruelles se croisant perpendiculairement.
Il y a 2 églises. L'une avec une façade baroque à flan de roche, et l'autre gothique. La place principale a été construite sur d'anciennes arènes. On peut encore voir le numéro des places sur les anciens gradins au niveau des fenêtres colorées.

Au dessus de la vielle ville, une colline. Une vue magnifique sur le petit port, sur les 2 plages très larges en arc de cercle, sur la petite île face à la ville et la mer à perte de vue. Un petit château fort trône sur la colline.

Le centre de la ville est composé de rues piétonnes plus larges que dans la vieille ville. Les bars à tapas ont laissé place aux commerces. Une mairie bien sympathique en bord de mer. Des barrières en fer forgé et des lampadaires élégants et blancs. À cela s'ajoute une belle église gothique, constituée d'une tourelle en pointe en son centre.
Plus loin sur la côté les "peignes du vent" domptent celle-ci.

Saint Sébastien ajoute une nouveauté dans le jeu complexe des places de parkings: certains emplacements sont matérialisés par des lignes en pointillées bleu et rouge ou bleu et vert. Et oui, pourquoi se contenter d'une couleur lorsque l'on peut mettre les 2 ! Je crois que je suis arrivée au level 2 malgré moi !


Arrivée à Lourdes en soirée.
Je comprend mieux, dorénavant, pour quelle raison Marie est restée vierge: j'ai beau cherché je ne l'ai pas trouvé dans sa grotte.
Je verrai bien demain à la lumière, non pas des cierges, mais du jour.
Pour le moment, mon chemin à croisé un cimetière assez flippant. Des croix de bois posées dans tous les sens. Le tout éclairé par des spots lumineux. Ça m'a donné des frissons. Des Christs crucifiés, géants, de partout dans la ville... Ma parole, ça fiche vraiment la trouille.
Du coup, j'ai décidé, pour tenter de trouver le sommeil, de me garer dans un village plus loin (si je reste ici je ne vais pas fermer l'œil de la nuit). Le Christ a envahi tous les villages aux alentours ! Ce n'est pas possible, bon sang (quoique je n'ai jamais goûté son sang) ! Bref, après avoir vu plusieurs ombres se déplacer dans la première ruelle où je m'étais installée, j'ai encore roulé plus loin... Dans un champs, un grand drap blanc flotte au vent...
Bon la nuit va être difficile.



En y réfléchissant, peut être que ce drap blanc n'était en réalité que la robe d'Alice tournoyant au vent...
Allez savoir...

21/02: Bilbao- San Sébastien 

Bilbao est une grande ville. Qui dit grande ville, dit des industries, des voitures, des grands boulevards et des ponts. Voilà ce qu'est en résumé Bilbao. 
Les immeubles sont vieillots. Ils sont en briquette rouges ou grises. Dans le style nord de la France.  Pourtant je ne suis qu'au nord de l'Espagne. Peut-être  que tous les nords des pays ont des constructions en briquette ?...
On ajoute à cette horreur urbaine une rivière marron, bien vaseuse et odorante. 

Dans la ville, il y a des policiers de partout.  Mais quand je dis partout, cela signifie tous les 50m. Hallucinant. Les poubelles, à défaut d'avoir leurs sacs à l'intérieur ils les recouvrent. Un ruban de la police fixant l'ensemble. Si bien que toutes les poubelles sont inutilisables. 
A croire que la ville se prepare à une attaque imminente de l'ETA. Comme si le terroriste existait au pays basque ! 

Je ne suis pas vraiment venue pour voir la ville, et heureusement, mais son célèbre musée Guggenheim. Extérieurement, son architecture est assez complexe à décrire.  Ça part dans tous les sens. Le bâtiment est constitué de titane, de calcaire et de verre. Tous les murs en calcaire sont de formes conventionnelles. Ceux recouverts de titane, sont totalement courbus.
Intérieurement, son architecture est assez complexe à décrire. Également. De très grandes et très hautes pièces blanches. Sur 3 étages. Mais les pièces sont si vastes qu'il n'y a que 18salles. L'atrium, est le centre du musée. On repasse forcément par ce hall pour entrer dans une nouvelle salle du musée. Ce qui n'est pas déplaisant au vu de la beauté de celui-ci. Tout en hauteur (55m), il est composé de courbes et contre courbes blanches, de 2 ascenseurs en verre (des plaques superposées), et d'également un mur entier en verre rendant le lieux très lumineux. 
Les salles accueillent des œuvres monumentales et contemporaines (mise à part les rares salles où il y a des tableaux, les œuvres prennent généralement une salle chacune). 
Richard Serra a envahit une bonne moitié du musée avec des œuvres géantes. Toutes constituées de plaques de fer immenses et tordues. Il  aime jouer avec la notion de poids et d'équilibre. D'ailleurs, on se demande toujours comment ses œuvres tiennent debout. 
2 autres artistes notables exposent: Boltanski et Ernesto Neto. Le premier, toujours dans un registre rendant le spectateur mal à l'aise et le poussant à réfléchir sur l'homme et la mémoire. Pour cela, une toute petite pièce. Au mur environs mille portraits en noir et blanc qui nous observent, et des 10aines d'ampoules baisse luminosité suspendues à des câbles noirs descendent jusqu'aux spectateurs. Neto quand à lui expose dans ce musée l'une de ses structures de nylon. Des sortes des collants géants ne faisant qu'un seul bloc. Le tout rempli pour moitié de billes de polystyrène. Elles apparaissent comme lourde. 
Bref, ce n'est que mon interprétation des choses, et ça ne passionne pas forcément tout le monde. Donc j'arrête là pour la description des œuvres. Et je conclurai en disant que ce musée est très agréable aussi bien pour la beauté du lieu (qui est une œuvre à lui seul) que pour les collections. 

Dans le musée il y a des gardiens de partout. Très pointilleux et t'interdisant de prendre des photos. C'est ballot, le lieu est tellement exceptionnel. 
Au vu du nombre de policiers dans la ville et de gardiens dans le musée, je pense qu'au moins 1 travailleurs sur 5 à Bilbao est dans la sécurité ! 

À la sortie du musée, le nombre de policiers a été doublé dans les rues. Des snipers ont investi les toits. Je pense que ce n'est tout de même pas ordinaire ! 
Après renseignements auprès des policiers, il y a bien une raison à tout cela. Le roi d'Espagne est en ville. Tout s'explique. 

Direction San Sebastian. 
Arrivée de nuit. Un petit tour rapide sur la plage puis dans la vieille ville. 
Des bars à tapas de partout. On m'avait prévenu: ici les bars exposent leurs tapas tous plus appétissants les uns que les autres pour attirer les clients. 
Apres 2 nuits passées dans ma voiture, j'ai décidé d'aller à l'hôtel cette nuit. La ville est pleine de pensions. Le problème, c'est que la moitié ne te répond pas lorsque tu sonnes et l'autre est complète. Après 1h de recherche une petite auberge de jeunesse a pu me recevoir. Une chambre de 6...ou je suis seule. Parfait. Une bonne douche chaude (ce qui est très agréable !) et dodo ! 

20/02: Salamanque 

C'est à reculons que je quitte le carnaval de Ciudad Rodrigo. Vraiment un excellent moment. 
Mais mon voyage n'est pas  terminé, j'ai encore beaucoup de choses à découvrir... Et puis, faire la fête 3 nuits et 3 jours de suite, ça fatigue. 
Donc je repars fatiguée. Ce qui peut expliquer ma journée inintéressante qui a suivi. 

Direction Salamanque. 
Cette ville est d'aspect très sympathique. Les bâtiments sont constitués de grosses pierres de taille. Les rues piétonnes sont larges et très propres. 
La plaza mayor est une grande place carré. Apparemment c'est la plus importante d'Espagne. Ravie de le savoir. La couleur des murs qui l'entourent sont dorés par le soleil. Des arcs et colonnes encerclent la place. 
Salamanque se vante d'avoir 2 cathédrales, car elle possède justement 2 cathédrales. 
Il y a beaucoup d'étudiants et de jeunes à Salamanque. La ville fait de la culture intensive d'universités !
De manière générale, de beaux bâtiments, des rues propres et élégantes, une population jeune. Un bon combo. Mais dommage que je sois si fatiguée et qu'il fasse si froid. Du coup, j'ai juste fait un tour rapide et j'ai repris la route. Chauffage à fond. 

Oui je sais, mon texte n'est pas très passionnant, mais que voulez-vous c'est ainsi. 

J'ai donc décidé de rouler. Beaucoup. 
Et me voilà sur la place de la mairie d'un petit village à 10km de Bilbao. Il est maintenant  21h, l'heure de dormir.

17/02- 20/02: Ciudad Rodrigo et son carnaval. 


3 jours de carnaval, ça ne fait aucun mal !
3 jours de fête ininterrompu, ce qui m'a bien plus ! 
3 jours carrément Funny, et totalement Funky ! 


Alors, n'allant pas entrer dans les détails (vous n'aviez qu'à êtes là !), je ne vais décrire que certaines choses et en occulter d'autres. Du coup, un seul chapitre pour ces 3jours...
Que l'histoire commence.  

Il était une fois un carnaval... Et une petite Fanny. 

La scène du crime: Ciudad Rodrigo. 
C'est une charmante petite ville fortifiée.  La fête bat son plein dès mon arrivée le vendredi en fin d'aprem. Une fête foraine, un marché, de la musique de partout, des troupes ambulantes, des déguisements, des gens joyeux (allez savoir pourquoi !). Pour l'occasion un chapiteau gigantesque a été installé avec des buvettes. Des barrières métalliques de 2 bon mètres cheminent au travers de toute la ville.

Le carnaval à Ciudad Rodrigo est le moment fort de l'année. Toute activité normale semble s'arrêter pour laisser place à la fête. Non pas pendant un week-end, mais durant 5jours. L'école est banalisée, les boutiques fermées et les travailleurs sont en congés. 
Pour l'occasion, les bars et restaurants ont décoré leurs établissements. Des grilles et plaques en bois ont été installé devant toutes les boutiques.
La grande place du village héberge des gradins de bois. Dont l'ascension est assez périlleuse d'ailleurs. Une petite échelle de bois puis ensuite démerde-toi. Le sol est couvert d'une sorte de sable poudreux. 

Ici, le carnaval ce n'est pas seulement des gens déguisés. Ce sont avant tout des taureaux. España oblige ! 
Du coup, l'installation de barrières et panneaux de bois dans toute la ville prend un sens. 

Toute la journée les cloches de la ville résonnent.  Elles annoncent le déroulé des événements. M'enfin pour les connaisseurs; pour moi ce n'était que des cloches sonnant plus ou moins rapidement.  

Au niveau des taureaux, j'ai eu l'occasion de découvrir plusieurs choses (et oui, je suis une novice en la matière et c'est bien la première fois que j'assiste à ce genre de spectacle. Donc telle une enfant, laissez moi vous décrire ce que j'ai vu) :
••• Des lâchers de taureaux dans les rues. Du bas de la ville, jusqu'à la place principale. L'aller se fait tous les matins; le retour en soirée. Généralement 2 ou 3 taureaux noirs sont lâchés chacun leur tour. La couleur est importante, car d'autres taureaux blanc et marron parcourent également les rues, mais ils sont plus "sympathiques". Entendez par là moins agressif. Ils se baladent toujours par groupe de 3 ou 4. Et comme les vaches, ils ont des cloches autour du cou. Pendant que les taureaux se baladent en ville, certaines personnes "jouent" avec. Certains fous furieux s'amusent à courir devant. Les moins téméraires derrière.
••• En après midi tous les jours, et à minuit le premier et dernier jour du carnaval, les taureaux occupent la place de la ville. Les arènes sont généralement pleines une bonne heure avant le spectacle. Mais n'y voyez rien d'ennuyant d'attendre, bien au contraire. Il y a des fêtards de partout. Un trompettiste jouant des airs connus (du moins des espagnols) poussent toute la foule à chanter et danser. Le centre de l'arène devient un spectacle humain constant. Au centre des arènes, des personnes déguisés, des musiciens, des lanceurs de ballons ou de pétards ( attention quand tu veux l'attraper !), des bourrés ou tout simplement des tarés, se succèdent pour enflammer la foule. 
Par la suite sur la piste avec les taureaux, des amateurs. À vrai dire, n'importe qui peut tenter sa chance face aux taureaux. Mais bon, c'est à tes risques et périls... Quelques belles actions sont tout de même digne de pros. Par exemple quand tu vois un superman courir en direction du taureau, et tenter de s'envoler au-dessus de la bestiole. Spectaculaire ! 
Par contre, quelques blessés sont à chaque fois à déplorer. Et oui, même si les taureaux par moment paraissent calmes, des coups de folie leur prennent souvent. Assez imprévisible comme bestiole; c'est bien pire qu'un chat croyez-moi ! 
Pour faire sortir le taureau de l'arène, le groupe des taureaux sympathiques interviennent. Ils guident le noir vers la sortie. En théorie. En pratique, c'est plus compliqué et peut prendre énormément de temps. Parfois, ils sont obligés de jouer les cow-boys en utilisant un lasso afin attraper le taureau par les cornes. 
••• Certains lâchés de taureaux dans les rues sont précédés par des chevaux. 

Voilà pour le côté taureau.  

Parallèlement à tout cela, qui occupe pas mal de temps en journée, la fête est constante à l'extérieur des arènes. Ciudad Rodrigo est composé de ruelles étroites, du coup elles sont rapidement bondées. Les bars sont envahis (c'est ça aussi de faire de la bière à 1 euro !). Les gens en achètent par cagettes entières !
Des troupes de musiciens amateurs déambulent pour le plus grand plaisir de tous. Les rues deviennent des pistes de danse géantes. Les espagnols ont une quantité impressionnantes de chanson enflammant les foules. C'est assez bluffant. Dès les premières notes tout le monde, sans distinction, chante et danse. Ce sont de bons vivants ! 

Tout le monde porte un bout de tissu orange fluo, et la majorité est déguisée. Des taureaux et vaches, toreros, policiers, curés se sont multipliés. Parfois, on peut croiser Tintin et le Capitaine sur un scooter, une page Facebook, une clé de 24, une île et son palmier, un téléphone géant...

Malgré tout, la fête reste à taille humaine. Parmi la foule, on avait l'occasion de recroiser plusieurs fois les mêmes personnes sans trop de difficulté. Ce qui est bien conviviale. 

En soirée, jusqu'au  petit matin, concert géant sous le chapiteau. 
Remarque: Je crois que les murs en Espagne ont besoin d'être arrosé: tout le monde urine dessus le soir. Il doit bien y avoir une raison ! 

Et chaque jour le même scénario recommence. Taureaux le matin dans les rues avec bière à la main dès 10h, les bars et leurs musiques, les rues et leurs troupes ambulantes, les taureaux l'aprem dans l'arène, retour dans les rues, et concert jusqu'au lendemain matin. 

Conseil: marcher nu-pieds est déconseillé. Des bouteilles de bière s'alignent le long des murs, mais certaines se promènent et se répandent en mille morceaux...  

Complément d'informations:
••• Des gens débouchent des bouteilles de vin à la main. Quoique je ne suis pas sûre que le mot "déboucher" convienne, puisqu'en réalité le bouchon est poussé à l'intérieur. 
••• On met du sel dans les rues pour le givre, du sable dans l'arène pour les taureaux, et de la sciure de bois dans les bars pour les gens. 
••• Certaines personnes jettent des bouteilles par les fenêtres. 
••• Les seuls français que j'ai croisé étaient des râleurs. 
••• Les espagnols boivent beaucoup de rhum Fanta. 
••• Lorsqu'une de tes 2 mains est libre, une bière apparaît. 
••• Malgré le monde, l'alcool et la fatigue, je n'ai constaté aucun débordement mis à part dans les verres. 
••• Dans les restaurants tu ne manges pas de légumes avec ta viande. 



Parmi tous ces déguisements, j'ai eu l'honneur de croisé un fou. Mais pas n'importe lequel ! Celui là exerçait le métier de chapelier... Il n'était pourtant pas l'heure du thé ! 

17/02- Segovie- Avila-Ciudad Rodrigo 

Réveil sous le givre. J'ai dû gratter la voiture aussi bien à l'extérieur, qu'à l'intérieur...
Segovie est une charmante ville. 
Dès que tu arrives, un magnifique aqueduc romain se dresse devant toi. Constitué d'énormes pierres, il est formé de 2 étages d'arcs superposés. 
La cathédrale est très sympathique visuellement parlant. À espaliers. Sur chacun, des pointes tels des sapins avec des boules de Noël. Mis à part ça, pas de statues mais beaucoup de fenêtres. Le tout bien arrondi.  En tout cas, c'est peu commun comme style de construction. 
Un Alcazar au bout du centre ville, sur le bord d'une petite falaise. 
Le centre est constitué essentiellement d'une rue commerçante. 

Direction Avila. 
Ce village est ancien. Tellement ancien que les pierres qui constituent la majorité des bâtiments ressemblent à l'ancêtre du parpaing. En plus grand cependant. Mais gris également, ce qui donne un côté triste au village. 
L'intérêt principal de ce village, se sont ses tourelles. Alors 1, puis 2, puis 3, puis 4, puis 5... Puis j'ai regardé dans mon bouquin pour savoir qu'il y en a 88. Très bon chiffre soit dit en passant. Elles sont en parfait état par ailleurs. 
La ville est comme endormie, partons d'ici ! 


Direction Ciudad Rodrigo. Avec un nom pareil, c'est forcément à 30km de la frontière portugaise  vous dites-vous. Et bien oui, c'est le cas. 
Bon, cette étape m'éloigne de la France. Ce n'était pas prévu, mais apparemment il y a un chouette carnaval ce week-end. Donc en avant ! 

16/02- Tolède- Ségovie

Au dessus du village où j'ai passé la nuit il y a des moulins. Alignés et les cheveux au vent. Et une bequille en bois part de la toiture de chacun. Surement pour ne pas s'envoler. Ouais. 

Direction Tolède.
Première difficulté dès l'arrivée: se garer. C'est pire qu'à Barcelone. Les emplacements sont soit blanc, vert, bleu, jaune et petite extension du jeu avec l'orange. Bref, ne connaissant toujours pas le code couleur, je me contenterai de chercher des places blanches... Loin. 

Tolède est une ville médiévale. 
Je dirai même, Tolède est une très jolie ville médiévale. 
Ou je pourrai dire, Tolède est une ville médiévale touristique. 

C'est un amas de petites ruelles étroites , pavés rectangulaires au sol. Elles tournoient et sont pentues. Les maisons sont anciennes en pierre ou en briquette. 

Quand on arrive sur Tolède un bâtiment attire directement le regard. Normal, il est gigantesque. Il parait même plus grand que la cathédrale. C'est un bloc carré aux dimensions surréalistes, construit avec d'impressionnantes pierres. Bizarrement, ce bâtiment n'est seulement qu'une bibliothèque. 

La ville est entourée de murailles mais seulement à quelques endroits. 
Il y a une cathédrale (désolé, j'ai déjà spoilé l'information). Faite de façon banale. Après avoir vu la cathédrale de Séville je pense que maintenant ça va être difficile de trouver mieux... 
Quelques édifices religieux par-ci par-là. 

La spécialité de la ville: le travail minutieux de l'or à la main. Il y en a un peu partout. 

Ville médiévale très agréable, mais rien d'exceptionnel. 
Ah si, peut-être le nombre incroyable de boutiques souvenirs. 

J'ai pris la décision de ne pas visiter Madrid, même si je passe devant. Plusieurs raisons: il fait très froid, il va y avoir énormément de touristes, se garer va être compliqué, et les grandes villes c'est vraiment trop fatiguant. 

Du coup, direction Ségovie pour passer la nuit. 
Après Madrid, les montagnes sont de retour. 
-"Chouette", me dis-je dans un premier temps.
-"Waouh, il y a de la neige dessus !", dans un second temps. 
-"Cool, ma route passe sur la montagne", dans un troisième. 
-"Putain, je suis à 2000metres d'altitude, il va faire nuit dans 30min, il y a un bon mètre de neige sur les côtés et des congères sur les chalets, il fait méga froid et mon réservoir est presque vide. " en conclusion. 

Heureusement, la route redescendait par la suite. Donc au revoir la neige et les congères. Par contre il fait toujours aussi froid. Ça me change de l'Andalousie où j'étais en tee-shirt il y a 2jours...

Petite visite nocturne de Ségovie. 
Aucune auberge de jeunesse dans la ville. Obligée de dormir encore une nuit dans ma voiture...
Dans un petit village à quelques kilomètres, sous une église et les étoiles scintillantes. 

15/02- Cordoue

Généralement l'orientation ce n'est pas un problème pour moi. À Cordoue cette règle ne s'applique pas. Il faut toujours des exceptions dans la vie... Dès que je veux aller dans une direction, je me retrouve systématiquement dans une autre. 

Bref, après de multiples détours, me voila devant la Grande Mosquée. Un bloc carré de 200m de long et assez bas. Impressionnant. Exterieurement, mis à part les dimensions, rien de particulier. Juste un enorme bloc de pierres. Mais dès que tu rentres à l'interieur le lieu devient merveilleux instantanément. Une véritable forêt de colonnes a poussé. Près de 850 occupent ce gigantesque espace. En marbre rose, ou noir, ou vert, voir même en pierre. Ces colonnes soutiennent non pas un, mais 2arcs superposés. Ces arcs alternent de la pierre et des briquettes rouges. 
Certains arcs ressemblent à des nuages. Oh Ciel, où sommes-nous ! 
Une porte surmontée d'un 3/4 de cercle attire l'attention. Tout le pourtour est soit en or soit bleu ( à défaut de savoir la matière, j'vous donne la couleur). Très fin et harmonieux. Le tout surmonté par une coupole pyramidale. 
Les chrétiens ont eu la mauvaise idée, à mon sens, de bâtir une église en plein milieu de la mosquée. Du coup, au lieu d'avoir une immense salle de colonnes où de splendides perspectives apparaîtraient, le champs de vision est coupé par l'église. En contradiction avec la mosquée, elle est haute et lumineuse. De nombreuses et grandes fenêtres. Des murs blancs et des sculptures au plafond. Il y a également un magnifique mur de marbre rose. Un coro magnifique, avec un orge bicolore de chaque côté, et des sièges en bois noir contrastant avec la luminosité du lieu. Des horloges se fondent dans le décors et sonnent légèrement tous les quarts d'heure. 
La lumière se décompose et génère des arcs en ciel un peu partout. 
La visite se termine au même endroit qu'elle a commencé: dans une orangeraie. Rien d'étonnant en Andalousie ! Par contre, il y a un système d'irrigation qui relie via de fins canaux non couvert les arbres entre eux jusqu'à la fontaine centrale. 

Ensuite visite de l'Alcazar. Situé juste à côte. Comme à Séville, les bâtiments religieux juxtaposent l'Alcazar. De magnifiques mosaïques, une belle vue sur la ville du haut de la tour, et d'agréables jardins. Dans ce jardin poussent d'étranges arbres: en forme de cylindre pointant vers le ciel. Peut-être veulent-ils concurrencer avec les colonnes de la Mosquée ? J'ai oublié de leur poser la question, trop occupée à faire un somme au soleil et bercée par le bruit des différentes fontaines.  Du coup, le mystère resta entier. 

Un petit tour dans le quartier juif de jour. Toujours aussi agréable. Encore une fois, impossible de se repérer. Bon je crois que malgré moi, j'ai dû arpenter toutes les ruelles et même les impasses. Un petite synagogue, une rue bien fleurie, des petits commerces, des maisons blanches avec des halls magnifiques. Voilà ce qu'est ce quartier. Très agréable de se perdre dedans finalement. 

Avant de quitter la ville, direction la Médinat.  C'est un site archéologique assez grand (c'est un euphémisme vu qu'apparemment c'est le plus grand d'Europe, mais c'est un détail...). Le temps d'une petite promenade, me voilà transporter au temps des romains... 

Fin de la visite de Cordoue.  
Fin de ma visite en Andalousie.
En voiture, et direction Tolède. Sur la route, des champs d'oliviers à perte de vue poussent sur de la terre ocre. 
Tolède c'est assez loin, donc je me suis arrêter avant pour trouver un endroit où garer ma voiture et dormir. Manque de peau, je suis tombée dans un village étrange. Une large et longue rue piétonne borde une rivière asséché.  De nombreux marcheurs y marchent (étonnant !). Ils marchent dans un sens, puis font demi-tour au bout. Un couple est passé 6fois devant moi. Je me suis endormie avant de savoir s'ils sont passés une 7ème fois. Et oui, ça endort plus facilement de compter des promeneurs réels que des moutons fictifs ! Si l'on parlait d'un disque je dirai qu'il est rayé, mais je me contenterai de dire que ces gens sont fêlés.

14/02- Séville- Carmona- Cordoue

Je confirme la confirmation de la veille, Séville est une ville très agréable. Laissez-moi vous conter la suite de l'histoire...

Je suis retournée en centre ville. Entre la cathédrale et l'Alcazar, il y a le bâtiment des archives des Indes. Bâtiment bien  sympathique tout marbré, tel un dessert. Les 3 édifices sont côte à côte, ce qui donne l'impression d'une surenchère architecturale. 

Puis, une petite promenade sur les quais du Guadalquivir. Ils sont très bien aménagés. Mais à défaut d'avoir de grands pieds palmés, la ville a de grands quais de palmiers ! C'est à cet endroit que la Torre Del Oro a décidé de s'installer. C'est une petite tour décagonale en pierre, surmonté d'un petit mur en dents de scie. Simple mais efficacement joli.

Quelques restes d'une muraille sont dissiminés dans la ville. Toujours surmonté par des dents de scie large d'un bon mètre. 
 
La cueillette des oranges est une occupation à plein temps dans Séville.  Les orangers sont secoués comme des cocotiers ! Des sacs d'une centaine de kg sont entreposés dans toute la ville. 

Le stationnement en ville est particulier. Des panneaux d'interdiction de stationner fleurissent de partout avec une brève explication ( du style: laisser 3mètres, des horaires, des personnes spécifiques, sortie de secours...) et une flèche pour indiquer dans quelle direction le panneau prend effet. Bref, tout ça pour dire qu'il n'y a pas une seule rue sans ce panneau. C'est un vrai casse tête. 
Le nom des rues est inscrit sur de petits carrés blanc avec des lettres noires en relief. Le tout en céramique. 

Un petit regret en quittant cette ville: je n'ai pas eu le chance de voir des danseurs de flamenco...


Direction Carmona. 
C'est un petit village paisible. La vieille ville est composée de très monbreuses ruelles étroites. Jamais vraiment droites ni plates. Les maisons sont blanches et comme à Séville, elles possèdent de magnifiques halls en exposition. Une place circulaire occupe le centre du village; les cigognes le haut des églises. La place est vraiment paisible et propice à l'oisiveté. D'où les bancs sur tout le pourtour.  Des petits cafés et restaurants pour attirer quelques habitués. Cependant, sur cette place la pelote est interdite. Les amoureux, j'espère que vous avez compris ! 
Quelques tuiles des églises sont couleur sable, d'autres bleu foncé. 
Le village surplombe des champs à perte de vue. Même un champs de cactus...
D'une ruelle à l'autre, il n'est pas rare de croisé quelques mamies, profitant entre amies du soleil, un tricot à la main. Calme et simplicité oblige. 
Enfin, le clou de la visite: une grande nécropole romaine. 


Direction Cordoue. 
Arrivée en soirée, donc seulement un petit aperçu nocturne de la ville. J'arrive directement sur la place Corredeba. Gigantesque. Des jongleurs de partout. Sur invitation, petit break en compagnie d'une 10aine de personnes pour une petite biere. 
Puis petite marche vers le centre historique: la Grande Mosquée, l'Alcazar, et le pont romain sont sous  le feu des projecteurs, ce qui donne de très agréables couleur daux pierres. 
Par contre, pas une seule personne.  Me voilà seule, déambulant dans ses somptueux vestiges historiques. 
Un peu plus d'animation dans le quartier juif et le centre non historique. 
Pas de Couchsurfing pour ce soir. Pas envie de dormir dans ma voiture dans une grande ville. Donc recherche d'une auberge de jeunesse, ce qui n'est une pas chose simple passé 22h... Finalement, après 40min de marche et un argentin rencontré sur la route dans la même situation que moi, on a trouvé un endroit sympa en plein centre, avec 2 français dans la chambre. Parfait. 

13/02- Séville 

Je confirme mon sentiment de la veille, Séville est une ville très agréable. Laissez-moi vous expliquer pour quelles raisons...

Le centre de Séville est constitué de nombreuses rues piétonnes.  Très propres. Très larges. De beaux pavés au sol. De beaux bâtiments construits dessus. 

La cathédrale est le point central du centre. Gigantesque. Bâtie tel un château avec des annexes sur 2 étages et de larges fenêtres. Des tourelles et des terrasses sur les toits. Et des arcs boutants en veux-tu en voilà. 
Intérieurement, cette cathédrale est froide dans les 2 sens du terme. Il fait sombre, la grandeur du lieu, le manque d'ameublement et les grandes grilles en fer devant chaque chapelles y participent. Au milieu de l'allée centrale, une cube massif fermé sur 3 côtés et ouvert sur le chœur. Apparemment c'est un Coro. 
Un minaret en briquette sable se détache de l'édifice. Encore un trace du passage des musulmans en Espagne. La façon de sculpter la pierre, les colonnes, les 3/4 de cercle au dessus des portes rappellent constamment l'orient. 35 étages plus tard (tout en pente sans ecaliers), une belle vue sur les cloches et surtout sur la ville. 
On voit bien que cette cathédrale à subit de nombreuses modifications: gothique, musulmane et de la renaissance... 
Un petit repos dans l'orangeraie à l'ombre du vent et abrité du soleil. Ou inversement.
La cathédrale est d'autant plus belle extérieurement, quand le soleil commence à décliner. Dès lors, des reflets dorés apparaissent.  
En face  de ce bel édifice, l'Alcazar. Mais je n'en dirai pas plus. Désolé.

En prolongement de la cathédrale, le quartier Santa Cruz. Quartier constitué de petites ruelles. Le mieux est d'y pénétrer sans destination précise. En effet, il est difficile d'aller d'un point A à un point B quand les rues serpentent dans tous les sens et passent par le point C. Les maisons de ville sont colorés. Principalement sur le premier mètre de la façade, où des peintures grise souris, rose framboise, jaune moutarde, verte herbe (allez on y croit, cette comparaison est top!) donnent au quartier un aspect multicolore. 
Certaines habitations ont laissé entre-ouverte leurs portes, laissant aparaitre de magnifiques halls. Généralement se sont de petites pièces rectangulaires, céramique coloré au mur sur 1m50. Parfois ce hall donne sur une cour intérieure fleuris de toutes parts. 
Ces halls donnent l'impression d'être exposés, pour que tout le monde puisse admirer leurs beautés. Telles des œuvres. 

Ce qui est appréciable à Séville et que j'apprécie du coup, ce sont les parcs. 
Il y a un grand nombre de parcs. Le plus connu et agréable étant celui de Maria Luisa. 
Il abrite la place d'Espagne. C'est une place immense ayant pour forme un demi-cercle de 200m. Une fontaine trône au milieu et devient avec l'aide de son ami le soleil, un générateur d'arc en ciel. Un bâtiment majestueux épouse la forme de cette place et se clôture par 2 tourelles diamétralement opposées. Apparement cette construction, tout comme la tour Eiffel, a été faite dans le cadre d'une exposition universelle. Le bâtiment est composé de briquette clair et de multiple céramiques bleues et blanches.  Un petit canal sépare la place du bâtiment, et son ondulation se réverbère sous les ponts reliant les deux parties. La place est délimitée par de petites colonnes en céramique bleu et blanche faisant office de barrière. 
Le trot des chevaux résonnent harmonieusement sur les pavés. 
Le reste du parc est également agréable. Derrière les orangers et palmiers se cachent généralement des fontaines et de belles céramiques. 


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Une cathédrale majestueuse, de belles constructions sur des ruelles agréables, des places et fontaines, des palmiers et orangers, de nombreux parcs... Cette ville est vraiment très agréable. 
Assise au soleil pour profiter de la magnificence de la place d'Espagne, livre sans image ni dialogue à la main, je me suis assoupie en laissant voguer mon imagination. Et si tout cela n'etait finalement qu'un rêve ?...[/i]

12/02: Cadiz- Séville 

Alors me voilà sur Cadix. Ouais. 
C'est une ville aux allures  de presqu'île. Elle est seulement reliée au continent par 2 routes enclavées dans la mer. L'arrivée, n'est pas très réjouissante. Encore une fois, tout est industrialisé, avec d'énormes habitats collectifs, et un boulevard gigantesque qui traverse de part et d'autre la ville. 

Le début du centre quant à lui est constitué de petites ruelles sales, avec des pavés très mal entretenus et des constructions dont la peinture s'écaille de toutes parts...
Personne dans les rues. 
Le soleil ne pénètre pas dans ces ruelles bien trop étroites et hautes. Cependant,  le vent réussit à s'engouffrer et te glace intérieurement. 
Première impression plus que négative. 

Promenade au bord de l'eau. Sur le bords, des rochers plats dépassent de quelques cm le niveau de la mer. Ils sont couverts d'une très fine couche d'algues vertes. De nombreux pêcheurs y trouvent leur bonheur. 
Un petit chemin traverse ces rochers et nous conduit directement à un petit château, sans prétention, construit en mer. 

Finalement la ville s'éveille vers 14h. Des gens occupent tout l'espace des places principales. C'est marrant comme rassemblement, un mélange géant de personnes. Les adultes discutent tous ensemble. Les enfants quant à eux jouent sous un  soleil réchauffant plus d'un cœur. 
Les pêcheurs sont revenus en ville, et vendent des oursins, huîtres et crevettes pour accompagner les bières de chacun. 

Le carnaval est en préparation dans toute la ville. Des décorations lumineuses ornent les rues, des lampions et guirlandes  les restaurants, de grandes scènes en cours d'installation sur les places et des confetti dans les mains des enfants. Des vendeurs de churros occupent la ville. Les gens en achète par kg ! Impressionnant ! 
Tout le monde est paré pour fêter comme il se doit cet événement. Apparemment, c'est à Cadix que se tient le carnaval le plus réputé d'Espagne. Un peu comme celui de Dunkerque en France. Dommage, que la fête ne commence que dans une semaine... 

Une fois perdue dans les rues, je constate que centre ville est assez grand. D'énormes places accueillent bon nombre de personnes. 
Une église majestueuse est dressé. 

Finalement la première impression négative de la ville est atténué en partie par son effervescence.  


Direction Jerez de la Frontera. 
Cette ville me donne des frissons. Pas une âme qui vive. De nombreux magasins sont désaffectés en plein centre ville. Des déchets virevoltent, et des oranges écrasés jonchent le sol. Les seuls personnes que j'ai réellement croisé sont installées dans des campements précaires en plein centre ville. Des bruits plus étranges les uns que les autres résonnent dans toute la ville. Des rubans de la police disséminés à quelques endroits. 
Peut être que le vent a soufflé tous les habitants et tout signe de vie en dehors de la ville. 
Néanmoins, une église majestueuse trône au dessus d'un escalier zigzagant jusqu'à elle.
Partons d'ici ! 

Direction Séville. 
Les montagnes qui m'accompagnaient depuis un certain temps sont bien loin derrière moi. Ici le paysage est plat. Des champs d'olivier par ci, des champs de terre par là. 

Première impression de Séville assez agréable. À confirmer demain. 

Pour la nuit, finalement j'ai trouvé un Couchsurfing. Me voilà en compagnie de Nolo et de sa copine française.  
Petit concert de rock pour pimenter la soirée. 

Les espagnols ont un proverbe: "Quien no apoya no folla". En gros, après avoir frappé les verres, avant de boire il est important de taper sur le sol avec. Ceux d'entre vous parlant espagnol comprendront pourquoi. 

11/02 Ronda- Gibraltar

Ronda est une ville construite sur une falaise. Qui dit falaise, dit hauteur. Qui dit hauteur, dit froid. Donc malgré le soleil, il fait froid. 

Ronda est coupée en 2 par une rivière qui coule 200m plus bas. 
L'unité de la ville est rendue possible grâce à un pont majestueux en pierre. C'est le principal attrait de cette ville. Du pont on surplombe  les parois de la falaises délimitant le lit de la rivière. Elles ne sont pas lisses. Non, bien au contraire. Elles ressemblent à d'énormes boudins posés verticalement. Ces boudins sont revêtus de mousse bien verte et de cactus. 
Lors d'un instant, une petite mamie recroquevillée tente de capturer la beauté du lieu, l'appareil photo de sa jeunesse à la main...

D'un coté du pont, il y a le centre ville. Il est principalement composé d'une droite et longue rue piétonne. Rue qui devient le rendez-vous de nombreux ados en soirée. 
Une église se dresse au bout de cette rue. Construite en briquettes orange pâle et blanche pour le reste. Simple mais très agréable à regarder à l'ombre de 2 palmiers géants. Enfin, de gigantesques arènes. Mais je n'ai pas plus d'infos...

De l'autre côté du pont, la vieille ville. Vaut mieux avoir de bonnes chaussures car les rues sont revêtues de galets anarchiquement posés au sol. Et vaut avoir mieux du souffle car rien n'est plat ! Les maisons sont blanche avec quelques nuances jaunâtre. Chaque fenêtre est accompagnée de fer forgé noir. Des sortes de barreaux à toutes les fenêtre, même sur les étages. Est-ce le seul moyen pour que les habitants ne confondent pas une fenêtre et une porte ? Que sais-je. En tout cas, c'est très agréable visuellement parlant ce contraste entre le blanc des maisons et la froideur noir du fer forgé. 

Durant la soirée, la ville était principalement animée par des ados. En journée, ils ont disparu. Par contre, des troupeaux curieux se sont reproduits cette nuit. Ils ne se déplacent que par groupe de 30. Chaque entité du troupeaux possède une oreillette, et généralement un appareil photo. Le berger conduit le troupeaux où bon lui semble, en étant toujours certain d'être suivi... 


Direction le Royaume Uni ! La route fut longue et mal indiqué... 
Des oiseaux, assez gros et au cou assez long, tournoyent dans le ciel. J'ai dans un premier temps pensé à des cigognes... Et c'était bel et bien des cigognes ! Elles ont eu la bonne idée de faire leurs nids sur les fils électriques au dessus de la route. Peut être pour que l'on puisse les admirer plus facilement et être sûr que se soit des cigognes. Allez savoir...

Après quelques heures de route me voilà devant l'énorme rocher qui constitue Gibraltar. Petit territoire anglais se promenant un sud de l'Espagne. 
Le passage de la frontière fut laborieux. De quoi décourager plus d'une personne. 45min d'attente, 1 contrôle d'identité, 1 second contrôle avec fouille rapide de la voiture... Et heureusement que j'avais choisi la file "rien à déclarer"... Bref, me voilà en territoire anglais. 
Et c'est moche... D'enormes bateaux, des usines, des entrepôts désaffectés... Au loin, la côté espagnole est identique... Pas très réjouissant. 
Autre souci: aucun parking pour les touristes... Il y a des places réservées aux locaux partout; pour les touristes rien. Pas même un parking payant... La galère.
Rien de spécial à voir, sauf l'ascension de l'énorme rocher au milieu de la ville à un prix exorbitant... 
Une atmosphère négative plane sur la ville. 

Néanmoins, il y a 2 points positifs: les gens parlent anglais, et la ville est détaxée. 
Cependant, les magasins ferment à 17h (un choc après être habitué aux horaires espagnols), donc je n'ai pas pu profiter du duty free. Excepté pour l'essence. 

Du coup, malgré l'invitation d'une sympathique dame rencontré dans la rue, je reprends la route et part dormir ailleurs. 
Direction l'Espagne et Cadix, pour une nouvelle nuit de folie dans ma 106 ! 


Ps: A Gibraltar, les voitures roulent à droite et ont le volant à gauche. En y réfléchissant, vous vous dites que c'est normal. Et bien oui, les habitants n'ont pas suivi le code de la route Anglais. 
Ps: Sur les plaques d'immatriculation est inscrit GBZ. 

10/02- Un monde parallèle- Ronda

La vie est intemporelle sur El Chorro. Une vie simple où les gens prennent le temps d'exister. Aucune pression (quoique, ça dépend laquelle...). La convivialité est de rigueur sur cette colline troglodytes de 5/6 habitations. Bières pour tout ceux ayant la bonne idée de passer devant la cour. Barbecue pour tous ceux ayant faim. Bonne humeur pour tous.
Il y a un joli potager pour toute la communauté. 

Au programme du jour: El camino del Rey. C'est une via ferrata passant d'une falaise à l'autre du canyon. Le tout à 300m du sol. Un harnais, 2 mousquetons et 2 lanières plus tard, me voilà prête à défier le vide et braver l'hostilité du lieu. Adrenaline, me voila ! Je pars accompagnée de 2 compères rencontrés la veille. Ni l'un, ni l'autre ne parle anglais ou français... Fâcheux. 
Quoique une chose positive avec l'adrénaline: tu sais parler Espagnol ! Quand tu vois que tu glisses, que tu n'as aucune prise et que le sol est minuscule, ton cerveau ne cherche pas à comprendre et devient bilingue ! Pratique. 
Le début était assez difficile. Tu arrives par un chemin (de fer...) à mi-hauteur de la falaise. Des tiges en fer d'une 20aine de cm de long sur 3 de large, scellées horizontalement au mur lisse, sont les seuls appuis possible pour tes pieds. Le problème, c'est qu'elles sont espacés de plus d'un 1m50 entres-elles. Un petit pas pour l'homme, un pas de géant pour Fanny !! Pour les mains, démerdes-toi... 20min et quelques cris plus tard, première étape Ok ! 
La seconde est étape, cette fois-ci, permet de se déplacer verticalement sur la falaise. Encore une fois, ce n'est pas tout simple puisqu'il faut escalader des rochers ("rocher" est un bien grand mot pour quelque chose qui ne fait que 20cm de large) de plus d'un mètre de haut... Ils n'ont vraiment pas pensé aux petites personnes. La récompense: une vue magnifique sur le canyon. Ça valait vraiment l'effort. En contre bas une sorte de petite rivière, serpentant entre des rochers de toutes tailles et formes, coule entre les 2 falaises et se jette dans un grand lac. On approche du fameux pont ! 
L'étape suivante fut la plus terrifiante. Une barre de fer de plusieurs mètres de long est scellée parallèlement à la paroi de la falaise.  Un bon mètre et demi sépare les 2. La barre de fer ne fait pas plus de 10cm de large. Défiant la gravité, j'avance mon corps à l'oblique pour réussir à m'accrocher à la paroi tout en déplaçant mes pieds. Pendant cette étape, la rivière apparaît entre tes pieds et tes mains, ce qui te donne une vue plongeante (et magnifique) sur la rivière 300m plus bas. 
Me voilà enfin sur le pont. Une vision magique pendant la traversée du vide laissé entre les 2 falaises. Waouh ! L'écho d'un GrooGroo lancé parcours le canyon... 
La suite, à l'exception de 2 ou 3 passages, fut plus simple. 

S'en suit une petite marche d'une heure pour faire redescendre l'adrénaline. 
En tout cas, cette escapade m'aura appris une chose: le vertige, ce n'est pas pour moi ! 

De retour dans le village troglodyte, un barbecue et des bières nous attendent en guise de récompense. La bonne humeur également. 
Un petit tour au bar alternatif Le Refuse avant de reprendre la route... 

Direction Ronda. Arrivée de nuit, donc la découverte de la ville se fera demain. 
J'ai pris la décision de continuer mon bout de chemin seule. Apres une semaine et 1000km passée avec Michael, c'est donc à Ronda que nos chemins se sépareront. 
Par contre, le voyage va se corsifier: ayant pris plus de temps que prévu lors de mes différentes étapes, je n'ai plus aucun Couchsurfing de programmé... 
Me voilà donc vraiment seule. À voir...

Pour le moment, première nuit seul en compagnie de mon énorme nounours dans ma p'tite 106...
Et demain direction l'Angleterre ! 

09/02: Antequera-  un monde parallèle.

C'est à regret que je quitte Grenade, Carlos et sa famille de l'Alhamar.  Mais mon voyage est loin d'être fini...

On a donc repris la route avec Michael.
Direction Antequera. C'est un charmant petit village. Une imposante église et un Alcazar surplombent la ville. La façade de l'église est originale: découpée tel un triptyque avec 3 arcs. Pas de statue, mais uniquement d'enormes coquillages sculptés. Aucune fenêtre. Ce bel ensemble ayant un accès payant, je n'en dirai pas plus. La vue sur la ville en contre-bas est magnifique. Des maisons blanches aux toitures ondulées de couleur sable. Parallèlement un nombre impressionnant d'églises. Un rocher pentu pointe gentilement  vers le ciel avec en son sommet (devinez quoi ?) un petit château (étonnant, non !)

Un rapide tour en voiture de cette ville,  puis direction le parc du Torcal. Après des rues serpentant à tout va, tu arrives dans un lieux magique. Des rochers lisses, se sont agglutinés. Tels des stalagmites. Comme si une averse de rochers était tombée juste à cet endroit. Et plusieurs fois d'ailleurs, pour créer plusieurs "couches de pierres". Entre les rochers, de l'herbe bien verte, des mousses de toutes sortes et une multitude de plantes grasses. Des arbres à hauteur d'hommes sont disséminés à quelques endroits. 
Après avoir escaladée ces totems de pierres, une vue magnifique sur la Sierra Nevada enneigée au loin, avec à ses pieds des champs tantôt vert tantôt marron.
Aucun bruit n'arrive jusque là mis à part le cris des oiseaux dont l'écho se propage sur tout le parc. En prime, un soleil éblouissant. 
S'assoir sur un rocher et contempler cet incroyable site pendant 1h, en voilà une bonne idée ! 
Le retour à la réalité (ou a la voiture, selon le pragmatisme de chacun) fut plus difficile. La nature ne voulant pas me laisser redescendre de mon petit nuage, s'est montrée hostile. Les mousses sont devenues glissantes, les arbres piquants, et les rochers vraiment lisse et haut...

Après une grosse hésitation, au vu de l'heure tardive pour notre ami le soleil, on a pris la route pour El Chorro. Et c'est reparti pour des routes de montagne.  Extrêmement petites d'ailleurs. 
Petite remarque: ni les moutons, ni les chèvres ne savent traverser. 
Les derniers kilomètres se font sur un chemin. Au final, j'ai gagné la course avec le soleil et on a donc pu apprécier à la lumière du jour le site. Un lac allant au pied d'un gigantesque  canyon. Un pont, inaccessible malheureusement, relie les 2 falaises.  Belle vision en cette fin de journée. 

Ce qui ne devait etre qu'une étape rapide, se transforme en soiree plus que sympathique. On a été invité par des Espgnoles à un barbecue. A flan de montagne, au dessus du lac. Un feu, de la viande et de la bière. Des gens supers. Des guitaristes. Des étoiles. De bons ingrédients en somme !
Direction le Refuge pour continuer la soirée. C'est une sorte de bar campagnard. Une 10aine d'escaladeurs ont envahi les lieux. La moitié francais d'ailleurs. Du ska et du Balkanique en fond sonore.
Ici la bière ne se vend qu'au litre... Et pour seulement 2,4e. Ça laisse rêveur plus d'un français !   À côté de ça un baby-foot assez perturbant. La composition de l'équipe étant 1 joueur, 3,3 et 5.
Sur invitation j'ai passé la nuit dans une maison troglodyte creusée juste à côté du canyon. Maison sur 3 petits étages pour un salon, une cuisine et une chambre. 

Demain: 2 des escaladeurs m'ont proposé de m'accompagner pour faire une via ferrata au dessus du canyon: la même permettant d'aller sur le fameux pont ! Cooool !
Allons-y et que l'adrénaline commence !



[ @ Carlos: thank you for all, and see you in Ibiza this summer !! In waiting, take care  ]

08/02 Grenade

Journée tranquille où j'ai vraiment pris le temps de découvrir les lieux. Je suis retournée sur les hauteurs: l'Albaicin. Un lacis de rues étroites, de gros pavés irréguliers, des maisons blanches et grise sur le premier mètre pour rappeler la couleur des pavés... Au détour des ruelles parfois montantes (ou descendantes, tout est encore une fois question de point de vue) et de ses escaliers allongés, on a le loisir de découvrir de nombreuses places. Le tout dans une ambiance assez artistique. Un petit marché chaleureux pour pimenter le tout. 
Pas de voitures, pas de touristes. Et toujours une vue somptueuse sur l'Alhambra et la Sierra Nevada. 
Le soleil réverbérant sur les façades donne un côté éblouissant et chaud au quartier. Petit coup de cœur. 

Retour en centre ville. Des bancs, du soleil, des places et et des fontaines. Que demander de plus ? Des rencontres sympathiques... Chose faite également.  
Journée bien paisible. C'est vraiment une ville où il fait bon vivre. De nombreuses rues piétonnes et rues commerçantes. Et une imposante cathédrale. En faite, je crois que certaines choses ne sont pas descriptibles...

En soirée, direction un café à l'ancienne avec Carlos. Tout en bois, avec des photos, des livres de partout. Des pianos pour l'ambiance. 
Enfin, un bar à tapas de luxe cette fois. Accompagné d'une 20aines de personnes, pour la plupart des Erasmus venant de tous horizons. Un joli voyage pour une soirée ! Encore une soirée bien agréable... Merci la famille de l'alhamar !

07/02 Grenade

En avant, c'est parti pour une visite de Grenade ! 

Et plus précisément de son célèbre monument: l'Alhambra. En faite, je n'avais aucune idée de ce qui se cachait sous ce nom... Du coup, aucune attente particulière. D'extérieur on ne voit rien, le bâtiment est bien camouflé par la végétation... Pas de voitures, pas de touristes à l'horizon... Plutôt étrange. J'ai même dû demander mon chemin 200m avant, vu que je ne repérais pas les lieux...
Une fois dedans, c'est grand. Une fois dedans, il y a des touristes dans les moindres recoins. Retour à la normal...
L'Alhambra est constitué de plusieurs palais, jardins, fontaines et bâtiments divers. L'essentiel de la visite est le palais Nasride. À l'intérieur on constate l'emprunte des musulmans en Espagne. Des murs de marbre sculptés minutieusement et d'une finesse remarquable attirent nos yeux d'occidentaux. Les plafonds sont pour la plupart très impressionnant, comme dans la salle des deux soeurs, où l'on a l'impression que le marbre forme des gouttes prêtes à nous tomber dessus. Plusieurs salles ont un plafond en forme pyramidale. Assez bluffant. 
Les murs sont tapissé jusqu'à mi-hauteur de céramiques de couleur. 
Au centre de la majorité des pièces, on peut constater des fontaines. Celle-ci sont reliés via de fins canaux tel des cascades en miniatures aux fontaines des cours intérieures telles que la cour des Myrtes ou des Lions (d'ailleurs en voyant cette cour je me rappelle l'avoir étudié à la fac ! Bref.)
Grâce aux fontaines et bassins, de magnifiques reflets apparaissent constamment. 
L'alcazaba, est la partie la plus vieille. Tel un château fort. Une magnifique vu sur la Sierra Nevada enneigé en guise de toile de fond. 
Apres avoir traversée de nombreux jardin et labyrinthe de végétaux, on tombe sur le Généralife. C'est un autre petit palais bien sympathique. 
Fin de la visite. 

Rendez-vous avec Carlos et Michael , pour une petite promenade en ville. Celle-ci nous a mené sur les hauteurs, au travers de rues étroites et toutes pentues. Et Waouh ! Une vue époustouflante nous attendait au fois en haut. L'Alhambra de toute beauté nous faisait face. La Sierra Nevada juste derrière, illuminée par le soleil déclinant.  À couper la souffle. Quoique, c'est peut être les rues pentues et les nombreux escaliers les fautifs.  Un groupe de musiciens tzigane jouant des airs entraînant à côté de nous. 
Finalement, ce n'est pas si petit l'Alhambra et pas réellement caché vu d'ici. Comme quoi dans la vie tout est question de point de vue...

Retour chez Carlos, pour une soirée hot dog et milkshake à la fraise avec ses colocs...
Une fête organisé par des personnes rencontrées en journée m'attendais, mais trop fatiguée pour festoyer à l'autre bout de la ville. Je me rattraperai demain soir. Ou pas. 

Adorant vraiment cette ville, Carlos et ses colocs étant vraiment formidables, je vais rester plus longtemps que prévu pour réellement m'imprégner de cette ville magnifique. 


Durant ma visite de l'Alhambra un étrange personnage à croisé mon chemin à maintes reprises. Petit, trapu et roux, dans son long manteau bleu marine, il vagabondait à tout va. Tantôt par-ci, tantôt par là. Tel un lapin, sortant de ses différentes tanières. Pressé et apparaissant n'importe où.  
J'espère juste qu'il n'était pas en retard...

06/02: Almaria- Grenade

Réveil au doux bruit des cloches qui se répondent aux 4 coins de la ville. Naturellement tu ouvres tes yeux et la première chose que tu vois est le magnifique château illuminé par le levé de soleil pointant derrière et lui donnant une teinte orangé. Je pense, que c'est assez agréable comme réveil.
La nuit c'est bien passé, il a fait chaud et aucun bruit. Par contre au petit matin, des voitures se sont agglutiné autour de nous. 

Pas de chance, le château est fermé le lundi... Entre les jours de fermetures, les horaires d'hivers, les intempéries et la nuit qui arrive genralement trop tôt, j'ai du mal en Espagne ! 

Direction le désert de tabernas. Les indiens et les cow boys en ont fait leur résidence. Des saloons, des écuries, des prisons, des moulins, des tipis sur les hauteurs... Bref de vrais faux décors à l'américaine. 
Le désert quant à lui est désertique. 
Des collines couleur sable, sans grande végétation. Et il fait chaud. Enfin ! 
Forest Gump avait pour habitude de dire "n'est stupide que la stupidité"... Et je crois qu'aujourd'hui j'ai mis en pratique ce dicton. Ne nous attardons pas sur les détails, mais j'ai enfin la preuve que je n'ai jamais été cow-girl dans une vie antérieure. 

Sans prévenir, le paysage change totalement. On arrive sur une grande vallée où d'un côté on peut voir des vallons verdoyants. De l'autre, au contraire, des montagnes hautes sans réellement de végétation, plongées dans l'obscurité. Au sommet on peut apercevoir de la neige. Comme des flocons, des villages constitués uniquement de maisons blanches sont disséminés sur la montagne. Le contraste entre le noir et le blanc, et les vallons faisant face est magnifique. Nous avons là, d'un coté les Alpujarras et de l'autre la Sierra Navada. La route s'amuse à zigzagé entre ces 2 paysages sur une centaine de kilomètres...

Avec Michael, on s'est arrêté dans un petit village perdu sur la montagne. Le soleil tapant dessus. Profitant de cette chaleur, assise sur un banc sur la place du village, je deviens en l'espace de 5min, le centre d'attention. Un petit papy, profitant également du soleil à mes côtés tente par tout les moyens de dialoguer avec moi. L'écrit, le mime, les amis... Un petit rassemblement se crée rapidement. Un vrai moment de partage comme je les aime. 1 banc, 2 personnes puis un petit groupe, 2 cultures, 2 langues et la même envie de partager. C'est ce genre d'instant qui me font vibrer. Vivre l'Espagne, loin des touristes, perdu dans les montagnes, proche des habitants. 

Les villages défilent le long des lacets que forme la route. Première halte pour respirer l'air pur de la montagne et faire un peu d'escalade pour se dégourdir les jambes, attraper quelques oranges et tomates au passage.
Un instant magique a suivi cet escapade: un animal venu de nul part (bon en faite si, il venait de la forêt) est passé à 2 mètres de la voiture. Animal majestueux, couleur sable (comme quoi il n'y a pas que les montagnes), d'environ 1m50 de haut, le ventre blanc et une ligne noir sur le dos. Et des cornes simples. Je n'avais jamais vu cet animal (voilà pourquoi j'en fais une description plutôt que de donner tout simplement son nom). Il est resté là, à nous regarder quelques instants avant de retourner auprès des siens...

Petite halte à Pampaneira. Un flocon de neige parmi tant d'autres. Très sympathique avec ses maisons blanches, ses rues étroites, des galets au sol. Des boutiques étalent leurs marchandises colorées donnant un joli contraste avec les façades. 

Enfin, direction Grenade. Arrivée en soirée. Un petit tour rapide en ville, pour avoir un premier aperçu. Ville vivante, ça vadrouille de partout. Mais aucun stress comme à Barcelone. 
Mon hôte du soir: Carlos. Étudiant de 23ans, super sympa et aimant sortir et boire de la bière. Ça nous fait donc déjà 4 points en commun (dont un non négligeable, allez savoir lequel) ! Il vit dans une coloc avec 4 autres personnes, tous étudiants Erasmus avec un sens de l'hospitalité incroyable.
On est parti avec Carlos à la rencontre de la vie nocturne et des bars à tapas. Il y en a de partout. Et un bar à tapas en Espagne n'a rien à voir avec ceux qu'on a en France. C'est avant tout, comme son nom l'indique un bar. Puis ce sont des tapas. Tu commandes une bière, et ensuite tu peux choisir des tapas qui te sont offertes. Donc pour 2 ou 3 euros tu as une bière et des tapas. Et là encore une fois, il y a une grande différence entre la France et l'Espagne: les tapas sont de vrais plats. Comme par exemple un hamburger ou un grec !! Si ce n'est pas le top bonheur ça ! 

Demain, visite diurne de la ville. 

05/02 Alicante- Almaria

Finalement Alicante me paraît bien mieux aujourd'hui. 
Pendant que Michael donnait un concert dans un restaurant, je suis partie visiter le château surplombant la ville. Extérieurement, il est très vaste et bien conservé. Intérieurement, il n'y a plus vraiment de bâtiments, juste quelques ruines. Mais, un rayon de soleil donnant sur les pierres couleur sable, c'est toujours fort agréable visuellement parlant. Les rythmes festifs de la bachata résonnent dans la ville.
Puis, je me suis promenée  le long de la plage. Les palmiers me sont fidèles sur tout le chemin. Le sable est blanc. L'eau bleu clair.  Aucune voiture dans le centre avec la journée à thème "Domingos sin coches". Distribution gratuite de coca dans les rues (qui n'a d'ailleurs pas le même goût qu'en France). 
Pour résumer me voilà donc, sur un banc face à la mer. Palmiers et sable fin occupent tout mon champs de vision. Le soleil me réchauffe le visage, un coca à la main, et de la musique brésilienne en guise de fond sonore. Il y a pire comme dimanche matin. 

Nous quittons Alicante pour Elche. C'est une gigantesque palmeraie (une des seules voir la seule en Europe). Du coup, il y a des palmiers partout. On se croirait au Maghreb. À la seule différence qu'il pleut. Dommage. 

Et enfin, direction, l'Andalousie !
Moment que j'attendais. D'ailleurs, je ne fus pas déçu. Un gigantesque arc en ciel nous a accueilli avec quelques minutes magiques où le couché de soleil reflétait sur les montagnes en produisant une lumière verte. Incroyable. C'est splendide. 

Point de chute pour la nuit, Almeria. Ville choisie au hasard. Mais le hasard fait souvent bien les choses. Petite ville sympathique, une cathédrale théâtrale, sur une place en mosaïque accompagné de palmiers. Attention, il suffit de lever les yeux, pour voir qu'un ange t'observe. Au détours des rues, sur les hauteurs, encore une sorte de château. Cela devient prévisible ! 

Après la pluie et le froid d'Elche, 200km plus bas il fait chaud. Les gens ont quitté leurs manteaux et écharpes. Du coup, n'ayant pas de Couchsurfing, première nuit dans la voiture. Au pied d'une petite falaise où après l'ange, cette fois ci c'est le Christ qui nous observe. Et avec en vision direct le château. On ne pouvait pas rêver mieux. Bon, par contre, je n'avais pas imaginer dormir à 2  dans ma 106... Et bien, figurez-vous que l'on rentre aisément. Après, à voir si l'on passe une bonne nuit... 


[ Je remercie au passage John, John, John et John (j'espère que je n'en oublie pas) pour m'avoir aidé à aménager la voiture]

04/02: Valence-Alicante 

Découverte de Valence. Un coup de cœur cette ville. Et pourtant, il n'y a pas reelement de monuments, ni de constructions exceptionnelles. Mais la ville est plongée dans une atmosphere où il fait bon vivre. Dès que tu arrives tu te sens bien. Rien à voir avec Barcelone. Les gens prennent le temps, même les voitures donnent l'impression d'etre au ralenti. Les rues sont à taille humaine, et il y a de nombreuses rues pietonnes dans le centre. Des palmiers, des platanes, et des orangers poussent à tout va. Des places de toutes tailles et de la verdure sont dissiminées dans le centre. De multiples fontaines jaillissent au détours des rues.  
Le soleil est même au rendez-vous. 

De mon côté je suis partie à la découverte de cette merveilleuse ville. Michael quant à lui ajoutait une touche musicale à l'ambiance générale. 

Comme je disais, les bâtiments n'ont rien d'exceptionnel le mieux étant de s'impregnier de l'atmosphère de la ville en déambulant dans les rues.  

Le maché: grand marché avec pleins de marchands. Jusque là, c'est normal. Des poutres en fer en guise de charpente. 

La llonja: bâtiment qui servait anciennement pour le commerce de la soie. La façade est surmontée par une tour cubique. À l'intérieur, de belles colonnes nervurées. Et enfin, pour coller avec la région: une orangeraie occupe la cour intérieure. 

Quelques églises. Particularité notable: le religieux à adopté la technologie avec des cierges électriques. Ils en ont rien à cirer des traditions!

Et le must de la ville, même si elle était déjà très bien à mon goût: un énorme parc. Cette ville, passe donc au stade du genialissime. Un parc d'une 100aines de mètres de large sur environs 2 ou 3 km de long, en demi arc de cercle autour du centre. Et ce n'est pas seulement un parc lambda, bien au contraire. À l'image de la ville, des palmiers, des orangers, des fontaines, des lacs et œuvres d'arts partout. Avec en plus pour les riverains un mini golf, des velos à disposition, une aire de jeux à rendre jaloux plus d'un enfant, un lieux de concert... Et enfin, ce parc se termine avec 2 bâtiments magnifique architecturallement parlant. Tout en arrondi et défiant la gravité. Bonne clôture de cette promenade. 

Direction Alicante. Du coup, avec l'émerveillement sucité par Valence, la ville paraît fade. Il y a un grand port sympathique, avec un rambla (rue piétonne entre 2rues) comme à Barcelone. Le centre n'a vraiment rien de spécial. Par contre, un magnifique château en surplomb avec une muraille qui zigzag jusqu'à la ville. 
La plage me fait penser à celle du Prophète (à Marseille bien sur). La mer donne sur 2 côtés de plage, il y a une digue en pierre, et des filets de Volley. Par contre, des palmiers surplombent le sable fin et blanc. Détail qui a son importance.
Le soir, finalement, la ville est très animée. Beaucoup de jeunes, de pubs (avec des pintes à 2euros, que demander de plus !), et de bars discothèque.

Michael nous à degoté 2 bons plans (c'est toujours bon d'avoir un australien sur soi !). D'une part, un hôtel vraiment pas cher. Et oui, on est obligé de dormir à l'hôtel ce soir. Aucun Couchsurfing de prévu et il fait vraiment trop froid pour rester dans la voiture. D'autre part, il a négocié pour nous 2, un repas pour ce soir et un autre pour demain midi avec des bières bien entendu, en échange un mini concert dans ce restaurant. 
Parfait. 

Demain: direction l'Andalousie. Ou pas. 

03/02: Barcelona- Valencia

Même rituel que la veille dès le réveil: voir si ma voiture n'a pas disparu ! Première bonne nouvelle de la journée ! 

Rien de trépidant aujourd'hui. J'ai récupéré Michel pour entamer notre descente vers l'Andalousie. On a roulé toute l'aprem. En tout cas, ce n'était pas du temps de perdu: j'ai eu le droit à des 10aines de points de conjugaison et vocabulaire  en anglais pour faire passer le temps.
On a croisé un delta où normalement il y a des rizières... Mais à sec.  

Arrivés à Sagunto (20min avant Valence), un adorable château s'étendant sur une très vaste surface sur le bord d'une falaise ainsi qu'un théâtre antique nous attendaient... Ou pas. Fermeture des portes à 14h; ce n'est pas pratique pour les visites... Dommage.

Notre hôte du soir: Andrea, la 40aine, allemand. Soirée bien sympathique encore une fois.

02/02: Barcelone. 

Premier réflexe du matin: vérifier que la voiture est encore à sa place ! 

Barcelone c'est une grande ville. 
Barcelone est une ville traversée par de gigantesques boulevards. 
Barcelone est touristique. 
Barcelone est ville froide. 
Bon apparemment c'est exceptionnel mais il a neigé ce matin. Comme quoi, moi qui cherchais le soleil...

Barcelone a du s'appeler Gaudi city dans une vie antérieure. Pour ceux qui aime Gaudi, Barcelone est donc une illustration du paradi. 


Le Rambla: Il faut imaginer un grand boulevard, où les voies du centre se transformeraient en une voie pietonne.  En temps normal (donc sans la neige) il y a des commerçants qui s'installe. 

Le bord de mer en centre ville: il y a un petit port, un pont pietonnié en bois. Mais rien n'est mis en valeur. D'autant plus qu'un énorme boulevard longe la côte... 

La vieille ville: composée de ruelles piétonnes avec de hautes habitations. Au sol de grosses pierres de taille. Le tout dans la grisaille. Donc pas terrible... 

Barri gotic: le quartier gothique de Barcelone comme son nom l'indique. Les rues sont encore étroites. Par contre de plus petites pierres au sol et pour les constructions. Une belle cathédrale.  La place de rei juste derrière est un bijou architectural du médiéval. Dans ce quartier il y a des briquettes et colonnes un peu partout. Et le soir, pour y être retournée, il y a pas mal de jeunes fêtards. 

 Passagte de Garcia: 4 constructions attirent l'attention dans cette avenue, dont 2 de Gaudi. Elles sont facilement reconnaissables: des qu'un bâtiment est étrange et courbue, c'est du Gaudi ! 

Sagrada familia: J'ai juste envie de dire une chose: Waouh !!
Bon je vais tout de même en dire plus...
J'adore visiter des églises mais celle la vaut réellement le détour. Des arrondis à tout va. Extérieurement on pourrait imaginer  que cette église à froid (ce qui est possible aujourd'hui) et s'est donc paré d'un bonnet à pompons (4 tourelles en pointe avec sur sorte de "boule" au sommet). La façade avant est  assez triste dans sa moitié basse. Tout y est droit et simpliste. 
La façade arrière est magnifique. Des sculptures à tout va, on ne sais pas où donner de la tête ! 
Intérieurement: Waouh !! Première chose qui me frappe en entrant, c'est la hauteur. D'énormes colonnes soutiennent l'edifice. Tantôt en marbre gris, vert ou rose le long de la nef, tantôt en grosses pierres de taille sur les cotés. Ces colonnes sont arrondies et se divisent quelques mètres avant le plafond comme un tronc et ses branches.  Je ne sais pas qu'elle abeille à piqué Gaudi, mais il y a des alvéoles qui tapissent le plafond. Ou peut être que c'est des feuilles prolongeant les branches du coup. Des sortes d'étoiles en tout cas, avec une multitude de côtés, qui s'imbriquent les unes dans les autres. Au centre de chacune un cercle. 
Il y a aussi un Christ volant à l'intérieur avec un parasol lumineux. Si, c'est vrai. 
Il faut aussi remarquer de super escaliers en colimaçon. 
Cette église est très lumineuse (par contre peu de vitraux), mais aussi très bruyante entre les travaux et les touristes. 
Je ne précise pas que l'architecte de cette église est Gaudi. 

Parc guell: Parc réalisé par Gaudi. Toujours des arrondis à tout va. On peut y voir la fameuse salamandre en céramique descendant un escalier majestueux. Au sommet de celui-ci, pleins de colonnes. Dans le parc, on croise des constructions en pierrette , dans les ton sable, tordues qui défient les lois de la gravité. Enfin, on peut voir le célèbre banc ondulant en arc de cercle avec une magnifique vu sur l'ensemble de la ville. 

Soirée au pub dans le quartier gothique. 
Il y a 3 jours sur Figueres, Alex m'avait présenté Michel, un voyageur australien. Le souci avec Michel c'est qu'il refuse de me parler en anglais. Seulement en espagnol. Un peu ballot vu se je ne parle pas un mot d'espagnol ! En tout cas, il est très sympa et c'est un guitariste tip top !
Je l'ai recroisé dans un pub sur Barcelone ce soir, où il se produisait en concert. On a donc décidé de quitter la ville demain matin, et de faire un bout de chemin ensemble vers le sud. 
Mon voyage prend un tournant,  je serai maintenant seule mais à 2 ! 

À voir ce que cela donne...
Demain: direction Valence. 

01/02: Gerone- Barcelone 

Je me suis levée dans l'espoir d'enfin voir Gérone de jour... Encore une fois c'est raté ! Certes, il fait jour. Mais également brumeux... Bref, un petit tour  sur le mur demi-encerclant la ville et hop je quitte cette ville qui ne veut pas se laisser regarder... Et ce n'est que le début, le reste de la journée est à la fois désespérante et pleine de rebondissements... (c'est important de capter l'attention de les lecteurs en mettant du suspense !). 

Direction le sud de l'Espagne en longeant la Costa Brava. Je me suis arrêtée par hasard dans un charmant petit village:  Tossa de mar. Coup de cœur de la journée !
La première chose qui m'a frappé c'est la plage. Elle était orange ! Toutes les falaises avoisinantes sont également orangé. Deux rochers à l'horizon. Ensuite, il suffit de tourner la tête (sur la droite, pas à gauche...) pour voir une ville médiévale commencer au niveau de la mer et finir sur le haut d'une falaise. Et tout cela dans un excellent état, et orangé. Des tourelles, des remparts, des ruelles charmantes. Un petit bijou ce village. Aucun touriste, juste le cri des mouettes et des vagues s'affalant sur les rochers. J'adore. 
Heureusement que je me suis bien ressourcée, car les choses vont aller de mal en pire (et faut savoir que les journées sont longues en Espagne !)

Direction Montserrat et son monastère. Monastère perché sur de hautes montagnes, directement adossé à la roche. Magnifique ! Cependant, cela n'est qu'en théorie.. Et oui, la pluie tout comme la nuit sont tombées rapidement. Donc j'y vois pas grand chose. Une fois l'ascension de ces montagnes finie, me voilà en train de marcher 20min... sous le déluge bien entendu. Arrivée au monastère, jamais 2 sans 3, donc le brouillard est également tombé. Je ne voyais même plus les pieds, donc je ne vous parle même pas du monastère ! Au moins, j'ai resenti le mystérieux et le mystique dans cette histoire ( notament lorsque des rayons de réverbère traversaient cet épais brouillard) ! Tant bien que mal, je trouve l'entrée et j'arrive juste à l'heure de la prière. Un moine et 4personnes et demi l'ecoutant (ne comprenant pas grand chose, surtout quand la prière se fait en catalan, je compte seulement pour une demi-personne). Intérieurement, le monastère est magnifique. Dans les tons bleu et jaune avec des lustres en fer pendants de partout. 
J'ai du mettre une heure pour 
redescendre de la montagne (soit 20km...). Malgré les phares, la vision s'arrêtait à 2metres... 

Bref, me voilà à Barcelone. Et dans une coloc sympathique. Avec pleins de jeunes, dont 2 français. 
Après le repas typiquement espagnol de la veille, on continue sur la même lancée avec une tartelette de Savoie.
Bref, la journée aurait pu s'arrêter là. Mais non. Car je ne le savais pas, mais je n'étais garée sur un emplacement apparemment interdit. J'ai été vérifier à 2h du mat et justement j'avais un pv, mais sans prix. Des policiers étant à 500m, j'ai demandé des explications. Et finalement c'est normal qu'il n'y ait pas de prix, car cette feuille n'etait pas pour moi mais pour la fourrière. Certains ont la gâchette facile. Barcelone, quant à elle, à la fourrière facile ! Bref, à 20min près ma voiture aurait été embarqué... Plus compliqué de voyager en voiture sans voiture ! Toutefois, cela n'enlève pas mes 45euros d'amende... Par chance et avec un grand sourire, les policiers aimaient l'ours qui m'accompagne sur toutes les routes et ils m'ont supprimé l'amende.

Fin de la journée. Enfin. 

31/01: Figueres/ Gerone. 

Allez c'est décidé, grasse mâtiné !... Bon d'accord, c'est mon téléphone qui l'a décidé pour moi en s'éteignant... Mais le résultat est le même !

En premier lieu, visite du château de Figueres. C'est apparemment le plus vaste d'Europe. Et il est vrai qu'il est grand ! 3km pour en faire le tour. Le tout, comme les constructions à la Vauban, avec des coins à angles aigus pouvant être défendus par d'autres coins (attention, l'explication que je viens de donner est très technique et décrite très précisément !). Plus étonnant par contre les grandes allés et espaces. Et aussi de canalisations et des trous dans les éviers, c'est rare pour l'époque (je ne préciserai pas plus pour la date, ni pour le nom du château d'ailleurs. ) 

Puis direction un bâtiment étrange: rouge avec des pains à 3 bouts et des œufs géants posés sur le toit... C'est tout bonnement le musée de Dali !  Pleins de choses étranges et fascinantes à l'intérieur (dont la fameuse illusion d'optique étant tantôt un salon et tantôt le visage d'une femme. Tellement fameuse, que je ne sais pas comment s'intule cette ouvre d'ailleurs! ). 

Ayant ma dose de culturel (et oui trop de culture, tue la culture pour preuve), je suis partie sur Gérone. Manque de peau, il fait encore nuit quand j'arrive... Bref, en apparence ça me paraît toujours aussi beau ! J'ai remarqué une nouvelle chose en arpentant les rues: se ne sont pas des rues mais des escaliers ! Toutes les rues montantes ( donc presque toutes) ne sont en réalité que des escaliers. Pourquoi ? Là est la question...

À Gérone j'ai rencontré mon hôte Cs du soir: Johan, un prof d'anglais né en Belgique et vivant en Espagne. Et c'est pour cette raison que nous parlions en français d'ailleurs ! Et que nous avons mangé de bonnes frites belges ! 
Par contre, encore un hôte n'ayant pas de chauffage chez lui, à croire que c'est une ressource très rare en Espagne ! 
 
Prochaine nuit: Sur Barcelone ! 

30/01: L'Escala. 

Aujourd'hui première bonne nouvelle, il y a du soleil ! Certes, il ne fait pas pour autant chaud, bien au contraire... Pour pimenter la chose, il n'y a pas de chauffage dans la maison d'Alex... 

Du coup aujourd'hui, je comptais visiter une bonne partie de la Costa Brava et les alentours. Chose que j'ai faite, et en compagnie d'un guide de luxe ! On est parti sur les hauteurs d'Escala. Il y a un beau panorama sur les alentours. 2 paysages différents se distinguent: d'une part des plaines , et de l'autre des montagnes qui les encerclent jusqu'à la mer. Avec en prime de la neige sur certains sommets. On surplombe un beau village, où toutes les maisons sont dans une sorte de crépi blanc ( un crépi qui ne pique pas d'où le "une sorte de" ! ). 

Puis direction la maison de Dali au dessus de Cadaques. C'est un hameau de 5/6 maisons. Havre de paix, aucune âme qui vive. Et pourtant, c'est dans des endroits pareil qu'on se sent vivant. C'est tellement reposant. Une petite plage de galets donne sur une multitudes d'îles verdoyantes qui occupent tout l'horizon. 

Par la suite, direction Cap de Creus. Et là je n'ai qu'un mot, que j'ai répété toute l'aprem comme un perroquet, c'est "Magnifique" ! Quoique j'exagère, j'avais par moment la version anglaise "It's amazing !". Les montagnes ne sont pas très hautes, mais vallonnés et verdoyantes comme dans le sud ouest de l'Irlande. La végétation est basse mais abondante. On a marché sur le cap. Magnifique. En escaladant de vallons en vallons on est tombé ( pas dedans, hein) sur une sorte de canyon. En faite c'est un endroit très étroit et haut d'une 20aine de mètres où la mer s'engouffre. Magnifique.
 
Puis retour sur Cadaques. Petit village blanc encore une fois. Lieu propice au dahu, vu qu'il est tout pentu. Il est composé de petites rues avec au sol des sortes d'ardoises posées sur les tranches. En guise de gouttière, des bambous ( faut pas le dire mais ce sont des trompes l'oeil) !
Étant 16h passé, c'était l'heure idéal (parole d'espagnol) pour le picnic du midi. Sur une plage tranquille  avec galets et petites embarcations abandonnées en prime. Au calme avec du fromage, de la bière, du soleil, et une vue imprenable sur Cadaques, c'est parfait ! Vraiment. 

Enfin, go to Besalu. J'ai adoré ce village. Petites rues médiévales. En pierres. Un pont (et pas droit histoire d'être unique vu qu'il tourne), des remparts, des escaliers par ci et par là, une chaise haute fixée au sol de 2,5 metres ( que j'ai réussi à escalader, photo à l'appui !), une place d'église avec son église... It's amazing ! Vraiment très beau village. Dommage qu'il fasse déjà nuit quand nous sommes arrivé par contre. Du coup, on etait à la lampe frontal avec Alex, tels des explorateurs en pays inconnu... A la conquête de l'Espagne ! Pour se venger de cette noirceur, on a fermé les lourdes et gigantesques portes de la ville...  "Le village ferme ses portes revenez demain et profitez de la beauté des lieux à la lumière du jour !"
 
Retour sur l'Escala... Et c'est à ce moment là, entre 2 virages que j'ai vu grâce à un rayon de lune sur le bord de la route, un signe... Une étrange créature marchait tranquillement. Rayée blanche et orangé, d'un pas lourd, cette créature dodu et énigmatique m'a rappelé un fameux chat dans Alice. Je m'approche surement du pays merveilleux... 

Ps: je tiens à préciser pour les septiques que cela est vrai !

29/01: Montpellier- l'Escala. 

Me voilà enfin en Espagne ! 
Le passage de la frontière s'est fait sous la neige. Il s'est mis a neiger 10km avant. À la frontière, contrairement à l'Italie où l'on traversait comme on voulait, il y avait des douaniers cagoulés et matraqués. Moi qui imaginais  les espagnols  accueillant, c'est raté ! Bref, j'ai passé la frontière sans encombre c'est le plus important... 

Mon GPS m'a fait des blagues une fois en Espagne, du genre alors que j'étais sur l'autoroute: " Vous êtes dans un cul de sac, faites demi-tour"... Ou pas.  

Une fois de l'autre côté, j'ai roulé jusqu'à l'Escala (une 40aine de km plus loin sur la cote Est). Le paysage jusque là est assez plat avec néanmoins des montagnes tout autour, mais assez loin à l'horizon. Je trouve l'ensemble assez fade et triste. Un peu comme les campagnes française...  L'Escala est un petit village où m'attend mon hôte rencontré via Couchsurfing pour 2 nuits. Une fois dans le village, j'ai remarqué quelque chose de fort fâcheux: pleins de rues portent le même nom et sont dispatchées aux 4 coins de la ville. Et je vous assure que ce n'est pas pratique  pour retrouver quelqu'un !
Mon hôte,Alex, est adorable: la vingtaine, il travail dans les montagnes et vit dans une grande maison de plein pied. Un taré dans l'âme. J'adore ! 
Une fois mon hôte retrouvé malgres les difficultés des villes espagnoles, direction Figueres pour un petit-déjeuner. Je dois préciser un détail qui a son importance: il est 14h... C'est dur de ce contenter d'un croissant à cette heure là !   

Remarque: les espagnols n'ont pas la même notion que nous français du "chocolat chaud". Il ne faut pas avoir peur si l'on te sert un chaud semi solide tellement qu'il est concentré ! Pourquoi boire du chocolat, quand on peut le manger à la cuillère ! 

Après le breakfast de 14h, un barbecue pour le midi de 15h nous attend. Avec mon hôte, on a rejoint un groupe de 20personnes pour un moment typiquement espagnol. L'expression l'auberge espagnol a pris tout son sens. Du monde de partout, de tous horizons et nationalités, et tous réunis pour un moment de partage à la bonne franquette.  
J'ai testé les calcots: des sortes d'oignons grillés au barbecue, qu'il faut tremper dans de la sauce après les avoir épluchés. Apparemment c'est une tradition local, et ça ne me déplaît pas. Par contre, il ne faut pas avoir peur de se salir les doigts, ils ne ressortent pas indemnes de cette expérience ! 
 Après ce festin, karaoké ! Et j'avoue que devoir chanter leurs tubes espagnols sans les connaitre, ce n'était pas une tâche facile ! 
On est tombé sur un dessin animé de târé ( mais apparemment c'est dans la culture Catalogne d'être taré...): hora de aventura. Va falloir que je trouve une version française de ce truc, car c'est complément barré ! 

Enfin, direction Gérone pour découvrir les pubs espagnols. Celui où nous sommes allés était fun: des tirettes à bière partout dans le pub. Pour les faire fonctionner rien de plus simple: tu poses une carte magnétique jute à côté et la machine s'active. Parallèlement, des écrans sont installés et récapitulent les "scores" de chacun. Et oui, tu peux voir combien il te reste de litres sur ta carte, mais aussi il y a un classement des plus gros consommateurs du mois. D'ailleurs le gagnant gagne... un lot de bière ! Et après on nous dit qu'il faut consommer avec modération !! À noter que cette carte coûte 10euros et te permets de tirer 2,5L  de bière !!! C'est incroyable comme prix ! 
Et enfin, un petit tour dans Gerone de nuit (et oui, faut bien voir au moins un lieux, car pour le moment mon voyage n'est pas très touristique !). C'est un ville medievale, avec de petites rues piétonnes qui serpentent et une énorme (la plus grande au monde apparemment) église gothique qui surplombe le tout. Des escaliers majestueux en descendent. La ville est traversée par un fleuve, d'où une multitude de ponts dont un en fer réalisé par Eiffel ! Les façades semblent bien calorées et magnifiques. Mais bon,  tout cela reste à confirmer de jour... 


Programme du lendemain: visite de la Costa Brava.