Le 12/06/12, 9:18
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Nin hao à toutes et à tous
Notre pèlerinage débute a la station de bus de Emei ou nous attendons vainement un bus numéro 5 qui ne viendra jamais.
Nous comprendrons plus tard que les instructions étaient valables pour l'ancienne station de bus.
Elle a déjà disparue, recyclée, victime de l'expansion galopante mais le papier "spécial touristes perdus" a été conservé.
De nouveau je peste, je me sens comme un enfant de trois ans qui montre du doigt ce qu'il veut, qui gribouille un truc en espérant qu'un adulte complaisant saura y voir un chef d'oeuvre.
Cela commence mal cette élévation de mon âme, à la rencontre de Boudha.
D'autant plus que je commence l'ascension avec un sandwich au pain de mie détrempé accompagné d'une omelette croustillante, grâce au supplément gratuit coquille d'oeuf.
Le mont Emei est une montagne sacrée et en ce rare jour férié chinois, il y a foule au départ.
On commence à 500 mètres, arrivée à 3099 mètres, 40 km et uniquement des marches !
Les moins sportifs peuvent prendre l'option bus + téléphérique mais c'est moins drôle.
1ere halte nocturne dans le temple de Wannian.
On y trouve une jolie chambre pour une bouchée de pain. On n'y trouve pas à manger because la cantine des moines ferme à 18h00.
On se fait engueuler car on prend des photos et parce qu'on n'est pas couché à 20h00. Pas cool le moinillon. Zen, soyons zen.
2eme jour, des marches, des marches, des petites, des grandes, des hautes, des longues, ma préférence allant pour celles qui descendent même si on paye double après.
Dodo au temple de Jieyin (2540m). Conditions spartiates, une thermos d'eau chaude et une bassine pour se laver.
A ce moment, j'hésite entre maudire le singe qui m'a chipé mon fond de coca sur le chemin ou bien remercier tous mes ascendants qui m'ont permis d'être la. Zen, soyons zen.
Toute à ma réflexion profonde, le réveil de M. sonne. Il est déjà 5h00 du matin.
La tradition veut qu'il faut être au sommet pour le lever du soleil.
Les ascensions à la frontale, cela va finir par être une habitude.
On devait voir la mer de nuages et le soleil au dessus. M'ouais, ça doit être marée haute. Nous sommes dans le brouillard le plus complet. Et il caille! Mais perspicace comme je suis, je comprends que ce caprice météorologique n'est qu'une épreuve pour franchir un nouveau cap. Zen, soyons zen.
Je prendrais donc le temps de siroter un café pour apprécier l'instant, un de ces moments surréalistes dans une échoppe qui passe la chanson d'amélie poulain en boucle.
Nous redescendrons en bus comme l'éclair, vers l'aventure et au delà.
Chouette, on prend notre premier train. Je vais contredire pas mal de guides de voyage en congratulant l'incroyable efficacité des stations de bus ou de trains. En moyenne 15 secondes pour traiter un client (sauf nous).
Et les chinois font la queue, bruyamment certes, mais patiemment. Seuls les détenteurs de billets entrent dans la gare.
Contrôle aux rayons X, pour la forme. Re contrôle pour accéder aux quais, un autre agent encore qui contrôle l'entrée dans le bon wagon et nous sommes enfin installes sur notre couchette. C'est d'un bon standing, oreiller, couette, c'est propre, on est loin de la 2eme classe indienne.
18h de train pour arriver à Kumning, en transit pour Lijiang, notre destination finale.
Dans notre immeuble à Hong Kong, la recherche de wifi retournait des dizaines de spots.
Ici, dans cette ville comme dans les autres, que dalle, c'est le néant. Même au McDo y'en a pas.
En attendant notre bus de nuit, nous irons faire un tour dans l'un de ces parcs ou papy & mamies répètent à l'envie des danses traditionnelles ou bien font de l'exercice.
Un bus de nuit bruyant, inconfortable, sur des routes de montagne défoncées, on arrive frais comme des gardons pour attaquer le trek de la gorge du saut du tigre.
En comparaison des milliers de marches gravies sur le mont Emei, ce trek sera une promenade de santé pour les athlètes que nous sommes. Et ce n'est pas le soleil de plomb qui nous accompagne qui va nous empêcher d'apprécier le paysage.
On gravit un petit sentier face à des pics de plus de 5000 mètres. On longe la yanzi river, jusqu'a la surplomber de très très haut.
La légende veut qu'un tigre pourchassé ait sauté d'une rive à l'autre en un point étroit de la gorge.
On passera la nuit dans une guesthouse au sommet de la montagne en compagnie des nombreux touristes que nous avons dépasses. On videra le ballon d'eau chaude solaire en arrivant dans les premiers tandis que le groupe d'allemands videra le stock de bières locales.
Depuis notre chambre, on assistera à un spectaculaire lever de lune au dessus des pics. Magnifique.
Ce trek, c'est aussi le retour du réchaud a gaz. On trouve de tout à HK, y compris une bonbonne.
Et hop, une grosse plâtrée de noodles pour bibi. C'est beau la liberté de manger ou on veut, quand on veut, en pleine nature.
Deuxième partie en descente, fastoche.
Nous avions décidé de ne pas retourner à la ville pour apprécier une petite guesthouse de village et ses spécialités naxi, au fromage de chèvre. Et ce qui est bien dans les guesthouses tenues par les tibétains, c'est qu'ils sont généreux sur les portions.
J'en salive encore quand j'y repense.
Grasse matinée, faut bien ça avant d'attaquer le long voyage qui va nous emmener à Xian.
Le 07, j'achète le journal à la gare. François et Nicolas sont à la une!
Nous sommes partis le 06, et on arrivera le 09.
Bus de nuit, bus de jour, train de jour, train de nuit. Si j'osais, je dirais que c'est notre croisière jeune, mais je n'ose pas.
Xian, en plein milieu de cet immense pays, ancienne capitale des empereurs.
Encore une ville à la chinoise, énorme, avec des voies pour les deux roues, vélos et scooters électriques.
C'en est fini du chinois qui transpire en pédalant. On voit des clims dans chaque appart de chaque immeuble.
C'est cool, on va pouvoir leur vendre une centrale nucléaire de plus. Passez le tuyau à François.
Et achetez aussi des actions dans le lithium, car les cours vont s'envoler avec toutes ces batteries.
Dans ces villes, des milliers de bus urbains transportent pour moins de 10 centimes des millions de passagers cumulés.
Disciplines, les chinois font la queue devant l'arrêt mais la fréquence est tellement importante qu'elle se résorbe vite.
Z'auraient tout compris au transport public alors?
A Xian, le site à ne pas manquer, c'est celui de l'empereur Qin shi huang adepte du mako moulage. Un tyran parano qui s'est fait construire une armée de soldats en terre cuite pour le protéger dans l'au-delà.
Très joli site, avec son ticket office à 1km et son option payante navette électrique.
Il y a aussi les tombes de l'empereur Jingdi, que nous ne verrons pas suite à un nouveau cafouillage dans les transports, malgré l'aide bienveillante des passants, qui nous ont envoyé sur une mauvaise piste.
Faut que je revoie ma façon de mimer "bus numéro quatre".
Autre belle et grande sortie, le mont Hua shan.
Les 4 derniers kilomètres de la montée sont vertigineux, des passages à 70%, des escaliers taillés dans la roche et des chaînes pour t'accrocher. En haut, la vue vous coupe le souffle.
C'est un peu encombré certes par le téléphérique qui permet à tout le monde de pouvoir accéder à ce sublime panorama de carte postale. Ensuite c'est une lente procession vers les hauteurs, à la queue leu-leu.
Quelques passages verticaux optionnels pour les aventuriers agrémentent le parcours: l'échelle vers les nuages ou encore l'échelle vers le paradis, bien nommée car si tu lâches la chaîne, tu t'éclates la tête 10m plus bas.
Le mont Hua shan nous a ravi. En revanche, mollets et cuisses, après le mont Emei et le trek, nous font comprendre qu'ils n'ont pas apprécié du tout de se taper à nouveau des milliers de marches, en montée mais surtout en descente.
Okay, on va la jouer cool avant de monter à la capitale.
L'occasion d'aborder l'important sujet de la santé façon groland. Pour qui aime le type asiatique, les jeunes femmes chinoises sont pour moi les plus jolies. Le brassage des populations a donné une multitude de visages différents. Vous y associez une grâce naturelle, une certaine retenue et beaucoup d'excentricité vestimentaire et vous obtenez un régal pour les yeux.
Un petit bus de nuit plus tard et nous arrivons à Pékin pour une sieste désormais traditionnelle (La chine est un pays de tradition). Chouette, une petite guesthouse spécial touristes avec du wifi, enfin, quand il veut bien.
Idéal pour préparer une visite de Beijing et aussi les formalités du visa mongol.
Ce dernier est écrit comme difficile a obtenir avec moultes documents à fournir, accompagné d'une file d'attente de plusieurs heures.
On est motivés, on arrive une heure avant l'ouverture.
La grille s'ouvre, hé hé, on est les premiers de cette longue file de 10 personnes.
Une photo, 500 yuans svp, un formulaire pâlichon rempli à demi et nous obtiendrons sans faute ce fameux visa le lendemain.
Place Tienammen, la place la plus grande du monde, la plus propre aussi, la plus surveillée.
Je crie "Vive le Tibet libre" tout faiblement et j'obstrue symboliquement le passage d'un car de flics à l'arrêt.
Ces deux actions qui marqueront l'Histoire faites, on part visiter le musée du palais, aussi appelée cité interdite.
Du monde, des tas de groupes chinois, un groupe de français, des jolies expositions dans des jolis pavillons, le dédale de la cité est plus grand qu'il n'y parait.
Pensif, je me demande si l'empereur avait aussi des pantalons à fente quand il était petit.
Bien pratique pour faire un pâté impérial en pleine allée comme le petiot que j'ai attrapé avec mon appareil.
Volontairement, on sortira dans les derniers pour faire des clichés sans touristes dessus.
Les vastes cours sont désertes, les lourdes portes se referment derrière nous, c'est magique.
Petite visite aussi au "palace of heaven" ou le 3eme age vient ici aussi en masse pratiquer danses et sports.
Médecine préventive à la chinoise, sans médicament, synonyme de longévité.
A l'instar de l'enfer de Dante, on y trouve une placette surélevée avec 9 cercles à franchir pour arriver au paradis. M. se fera prendre en photo avec des tas de touristes chinois et franchira ainsi les 9 niveaux, tandis que je reste scotche au rez de chaussée.
Vient enfin l'heure de faire le mur.
Un tuyau sur Internet nous permet de trouver le bon plan: deux sections de la muraille pour nous tout seuls!
On fera donc Simatai en soirée après le départ des gardiens qui surveillent cette section interdite au public, et le lendemain, à l'aube, on rejoindra la section de Jinshangling.
Être seuls sur la muraille pendant des heures, un sacre privilège dont peu peuvent se vanter. Je fabrique une lance, on joue au petit soldat, au travers d'un mâchicoulis je repousse pas moins de 10000 mongols.
Mes jambes me font mal, une flèche? Non, c'est juste que c'est sacrement escarpé par ici. Mais c'est monumental, fabuleux.
Retour à Pékin pour un petit hommage au temple de Confucius.
Notre premier visa expire
Il nous faut donc partir
Mais c'est avec beaucoup d'envie
Que vers la Mongolie nous allons ( zut, j'ai rate ma rime en ie)
A+ pour de nouvelles aventures.
S.
Notre pèlerinage débute a la station de bus de Emei ou nous attendons vainement un bus numéro 5 qui ne viendra jamais.
Nous comprendrons plus tard que les instructions étaient valables pour l'ancienne station de bus.
Elle a déjà disparue, recyclée, victime de l'expansion galopante mais le papier "spécial touristes perdus" a été conservé.
De nouveau je peste, je me sens comme un enfant de trois ans qui montre du doigt ce qu'il veut, qui gribouille un truc en espérant qu'un adulte complaisant saura y voir un chef d'oeuvre.
Cela commence mal cette élévation de mon âme, à la rencontre de Boudha.
D'autant plus que je commence l'ascension avec un sandwich au pain de mie détrempé accompagné d'une omelette croustillante, grâce au supplément gratuit coquille d'oeuf.
Le mont Emei est une montagne sacrée et en ce rare jour férié chinois, il y a foule au départ.
On commence à 500 mètres, arrivée à 3099 mètres, 40 km et uniquement des marches !
Les moins sportifs peuvent prendre l'option bus + téléphérique mais c'est moins drôle.
1ere halte nocturne dans le temple de Wannian.
On y trouve une jolie chambre pour une bouchée de pain. On n'y trouve pas à manger because la cantine des moines ferme à 18h00.
On se fait engueuler car on prend des photos et parce qu'on n'est pas couché à 20h00. Pas cool le moinillon. Zen, soyons zen.
2eme jour, des marches, des marches, des petites, des grandes, des hautes, des longues, ma préférence allant pour celles qui descendent même si on paye double après.
Dodo au temple de Jieyin (2540m). Conditions spartiates, une thermos d'eau chaude et une bassine pour se laver.
A ce moment, j'hésite entre maudire le singe qui m'a chipé mon fond de coca sur le chemin ou bien remercier tous mes ascendants qui m'ont permis d'être la. Zen, soyons zen.
Toute à ma réflexion profonde, le réveil de M. sonne. Il est déjà 5h00 du matin.
La tradition veut qu'il faut être au sommet pour le lever du soleil.
Les ascensions à la frontale, cela va finir par être une habitude.
On devait voir la mer de nuages et le soleil au dessus. M'ouais, ça doit être marée haute. Nous sommes dans le brouillard le plus complet. Et il caille! Mais perspicace comme je suis, je comprends que ce caprice météorologique n'est qu'une épreuve pour franchir un nouveau cap. Zen, soyons zen.
Je prendrais donc le temps de siroter un café pour apprécier l'instant, un de ces moments surréalistes dans une échoppe qui passe la chanson d'amélie poulain en boucle.
Nous redescendrons en bus comme l'éclair, vers l'aventure et au delà.
Chouette, on prend notre premier train. Je vais contredire pas mal de guides de voyage en congratulant l'incroyable efficacité des stations de bus ou de trains. En moyenne 15 secondes pour traiter un client (sauf nous).
Et les chinois font la queue, bruyamment certes, mais patiemment. Seuls les détenteurs de billets entrent dans la gare.
Contrôle aux rayons X, pour la forme. Re contrôle pour accéder aux quais, un autre agent encore qui contrôle l'entrée dans le bon wagon et nous sommes enfin installes sur notre couchette. C'est d'un bon standing, oreiller, couette, c'est propre, on est loin de la 2eme classe indienne.
18h de train pour arriver à Kumning, en transit pour Lijiang, notre destination finale.
Dans notre immeuble à Hong Kong, la recherche de wifi retournait des dizaines de spots.
Ici, dans cette ville comme dans les autres, que dalle, c'est le néant. Même au McDo y'en a pas.
En attendant notre bus de nuit, nous irons faire un tour dans l'un de ces parcs ou papy & mamies répètent à l'envie des danses traditionnelles ou bien font de l'exercice.
Un bus de nuit bruyant, inconfortable, sur des routes de montagne défoncées, on arrive frais comme des gardons pour attaquer le trek de la gorge du saut du tigre.
En comparaison des milliers de marches gravies sur le mont Emei, ce trek sera une promenade de santé pour les athlètes que nous sommes. Et ce n'est pas le soleil de plomb qui nous accompagne qui va nous empêcher d'apprécier le paysage.
On gravit un petit sentier face à des pics de plus de 5000 mètres. On longe la yanzi river, jusqu'a la surplomber de très très haut.
La légende veut qu'un tigre pourchassé ait sauté d'une rive à l'autre en un point étroit de la gorge.
On passera la nuit dans une guesthouse au sommet de la montagne en compagnie des nombreux touristes que nous avons dépasses. On videra le ballon d'eau chaude solaire en arrivant dans les premiers tandis que le groupe d'allemands videra le stock de bières locales.
Depuis notre chambre, on assistera à un spectaculaire lever de lune au dessus des pics. Magnifique.
Ce trek, c'est aussi le retour du réchaud a gaz. On trouve de tout à HK, y compris une bonbonne.
Et hop, une grosse plâtrée de noodles pour bibi. C'est beau la liberté de manger ou on veut, quand on veut, en pleine nature.
Deuxième partie en descente, fastoche.
Nous avions décidé de ne pas retourner à la ville pour apprécier une petite guesthouse de village et ses spécialités naxi, au fromage de chèvre. Et ce qui est bien dans les guesthouses tenues par les tibétains, c'est qu'ils sont généreux sur les portions.
J'en salive encore quand j'y repense.
Grasse matinée, faut bien ça avant d'attaquer le long voyage qui va nous emmener à Xian.
Le 07, j'achète le journal à la gare. François et Nicolas sont à la une!
Nous sommes partis le 06, et on arrivera le 09.
Bus de nuit, bus de jour, train de jour, train de nuit. Si j'osais, je dirais que c'est notre croisière jeune, mais je n'ose pas.
Xian, en plein milieu de cet immense pays, ancienne capitale des empereurs.
Encore une ville à la chinoise, énorme, avec des voies pour les deux roues, vélos et scooters électriques.
C'en est fini du chinois qui transpire en pédalant. On voit des clims dans chaque appart de chaque immeuble.
C'est cool, on va pouvoir leur vendre une centrale nucléaire de plus. Passez le tuyau à François.
Et achetez aussi des actions dans le lithium, car les cours vont s'envoler avec toutes ces batteries.
Dans ces villes, des milliers de bus urbains transportent pour moins de 10 centimes des millions de passagers cumulés.
Disciplines, les chinois font la queue devant l'arrêt mais la fréquence est tellement importante qu'elle se résorbe vite.
Z'auraient tout compris au transport public alors?
A Xian, le site à ne pas manquer, c'est celui de l'empereur Qin shi huang adepte du mako moulage. Un tyran parano qui s'est fait construire une armée de soldats en terre cuite pour le protéger dans l'au-delà.
Très joli site, avec son ticket office à 1km et son option payante navette électrique.
Il y a aussi les tombes de l'empereur Jingdi, que nous ne verrons pas suite à un nouveau cafouillage dans les transports, malgré l'aide bienveillante des passants, qui nous ont envoyé sur une mauvaise piste.
Faut que je revoie ma façon de mimer "bus numéro quatre".
Autre belle et grande sortie, le mont Hua shan.
Les 4 derniers kilomètres de la montée sont vertigineux, des passages à 70%, des escaliers taillés dans la roche et des chaînes pour t'accrocher. En haut, la vue vous coupe le souffle.
C'est un peu encombré certes par le téléphérique qui permet à tout le monde de pouvoir accéder à ce sublime panorama de carte postale. Ensuite c'est une lente procession vers les hauteurs, à la queue leu-leu.
Quelques passages verticaux optionnels pour les aventuriers agrémentent le parcours: l'échelle vers les nuages ou encore l'échelle vers le paradis, bien nommée car si tu lâches la chaîne, tu t'éclates la tête 10m plus bas.
Le mont Hua shan nous a ravi. En revanche, mollets et cuisses, après le mont Emei et le trek, nous font comprendre qu'ils n'ont pas apprécié du tout de se taper à nouveau des milliers de marches, en montée mais surtout en descente.
Okay, on va la jouer cool avant de monter à la capitale.
L'occasion d'aborder l'important sujet de la santé façon groland. Pour qui aime le type asiatique, les jeunes femmes chinoises sont pour moi les plus jolies. Le brassage des populations a donné une multitude de visages différents. Vous y associez une grâce naturelle, une certaine retenue et beaucoup d'excentricité vestimentaire et vous obtenez un régal pour les yeux.
Un petit bus de nuit plus tard et nous arrivons à Pékin pour une sieste désormais traditionnelle (La chine est un pays de tradition). Chouette, une petite guesthouse spécial touristes avec du wifi, enfin, quand il veut bien.
Idéal pour préparer une visite de Beijing et aussi les formalités du visa mongol.
Ce dernier est écrit comme difficile a obtenir avec moultes documents à fournir, accompagné d'une file d'attente de plusieurs heures.
On est motivés, on arrive une heure avant l'ouverture.
La grille s'ouvre, hé hé, on est les premiers de cette longue file de 10 personnes.
Une photo, 500 yuans svp, un formulaire pâlichon rempli à demi et nous obtiendrons sans faute ce fameux visa le lendemain.
Place Tienammen, la place la plus grande du monde, la plus propre aussi, la plus surveillée.
Je crie "Vive le Tibet libre" tout faiblement et j'obstrue symboliquement le passage d'un car de flics à l'arrêt.
Ces deux actions qui marqueront l'Histoire faites, on part visiter le musée du palais, aussi appelée cité interdite.
Du monde, des tas de groupes chinois, un groupe de français, des jolies expositions dans des jolis pavillons, le dédale de la cité est plus grand qu'il n'y parait.
Pensif, je me demande si l'empereur avait aussi des pantalons à fente quand il était petit.
Bien pratique pour faire un pâté impérial en pleine allée comme le petiot que j'ai attrapé avec mon appareil.
Volontairement, on sortira dans les derniers pour faire des clichés sans touristes dessus.
Les vastes cours sont désertes, les lourdes portes se referment derrière nous, c'est magique.
Petite visite aussi au "palace of heaven" ou le 3eme age vient ici aussi en masse pratiquer danses et sports.
Médecine préventive à la chinoise, sans médicament, synonyme de longévité.
A l'instar de l'enfer de Dante, on y trouve une placette surélevée avec 9 cercles à franchir pour arriver au paradis. M. se fera prendre en photo avec des tas de touristes chinois et franchira ainsi les 9 niveaux, tandis que je reste scotche au rez de chaussée.
Vient enfin l'heure de faire le mur.
Un tuyau sur Internet nous permet de trouver le bon plan: deux sections de la muraille pour nous tout seuls!
On fera donc Simatai en soirée après le départ des gardiens qui surveillent cette section interdite au public, et le lendemain, à l'aube, on rejoindra la section de Jinshangling.
Être seuls sur la muraille pendant des heures, un sacre privilège dont peu peuvent se vanter. Je fabrique une lance, on joue au petit soldat, au travers d'un mâchicoulis je repousse pas moins de 10000 mongols.
Mes jambes me font mal, une flèche? Non, c'est juste que c'est sacrement escarpé par ici. Mais c'est monumental, fabuleux.
Retour à Pékin pour un petit hommage au temple de Confucius.
Notre premier visa expire
Il nous faut donc partir
Mais c'est avec beaucoup d'envie
Que vers la Mongolie nous allons ( zut, j'ai rate ma rime en ie)
A+ pour de nouvelles aventures.
S.