Le 05/12/12, 9:57
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Buenos dias à toutes et à tous
C'est vers midi que j'arrive à Buenos Aires. Pour me réhabituer à aller au travail et me ré-acclimater en douceur, les argentins ont organisé un gentil bouchon sur le périphérique et dans toutes les rues qui mènent à la gare routière. Merci, fallait pas.
De mon perchoir je remarque qu'il y a beaucoup de gens qui font la manche aux carrefours, des sans-abris dorment sur des cartons, enroulés dans des couvertures miteuses. L'économie argentine laisse beaucoup de monde sur le carreau. On verra d'ailleurs pas mal de sdf dormant à l'abri des édifices publics du centre. Sur ce point, les autorités sont tolérantes, elles ne cachent pas la misère comme on le fait chez nous.
Je trouve une AJ bien placée au centre, 4 McDo et 3 burger king dans un rayon de 500 mètres. On est bien au pays de la viande. Dans un souci d'équité, je teste le tripleMac et le triple whopper. Match nul, fast food façon tranquilo, tu commandes et ton plat arrive au moins 10 minutes plus tard. Tiens, cela me rappelle que 2 des chiens de mon gaucho avaient la maladie de la vache folle, contaminés par des croquettes à base de vache. Miam miam.
Le lendemain, je prends le subte, le plus vieux métro de l'hémisphère sud, pour aller dans un parc où les argentins aiment à flâner le weekend. Il fait grand beau, 30°C . Il y a des tas de jolies filles qui font du roller...il fait chaud à BA.
En face de la floralis générica, je rentre me mettre au frais dans le musée des beaux-arts dont on dit qu'il est exceptionnel.
Y'avait une expo d'un dénommé Caravaggio, œuvres prêtées par Rome, des statues d'un certain Rodin, des gouaches de van gogh, degas, gauguin, manet, monet, picasso, pissarro, rembrandt, renoir, rubens, et autres inconnus.
On se fout de nous, des gens qui ne sont même pas sur facebook. J'aurais du m'en douter, l'entrée était gratuite. Par contre j'ai pas compris pourquoi y'avait autant de gardiens?
Dimanche. Je retrouve M. à la gare. On finit le voyage ensemble, comme il avait commencé. En chemin, effet capitale oblige, on me fait le coup de la moutarde en aspergeant mon sac d'une pâte verte malodorante et en espérant que je le lâche pour l'essuyer. Un gentil commerçant me prévient et je rentre dans sa boutique constater les dégâts. Beurk, plus t'en mets, moins t'en as! Y'a que les chiens qui me reniflent.
On arrive à Puerto Iguazu de bonne heure car on enchaîne de suite avec la visite des chutes coté brésilien. En plus on est super excités à l'idée de rajouter un nouveau tampon sur notre passeport déjà bien rempli.
Tampon argentin de sortie, arrivée à la frontière brésilienne, le chauffeur du bus fait coucou de la main au douanier et ... c'est tout?
Déception, c'est quoi cette arnaque, une passoire cette frontière!
La balade coté brésilien est assez courte, mais l'espace occupé par les chutes reste impressionnant. C'est une merveille naturelle, protégée par l'unesco, et mis à part quelques passerelles qui permettent de s'approcher des chutes, l'endroit est bien préservé. Revoyez le film "Mission" pour vous plonger dans l'ambiance.
Le coté argentin est mieux aménagé, avec différents points de vue, loin, près, en bas, en haut. Le plus impressionnant bien sur c'est l'arrivée au dessus de la gorge du diable. On croise des gens qui en reviennent ruisselants et M. tente de protéger son gros nikon au mieux. Arrivés à l'aplomb de la gorge, un énorme brouillard de gouttelettes nous enveloppe dans un vacarme assourdissant. La pluie vient d'en bas. Le spectacle est grandiose mais on ne peut pas s'attarder sous peine de finir trempés. Quoique 36°C ça vous sèche un homme rapidement.
On se fait un bon resto le soir, genre brique de viande fondante de 5cm d'épaisseur avec une p'tiote boutanche de vin rouge. C'est le plat typique ici et c'est pas fait pour me déplaire.
Après une nuit difficile occupée à améliorer ma collection de boutons de moustiques, on repartira à BA pour notre dernier trajet en bus de nuit.
Dans cette grande ville moderne, avec ses grandes artères bordées de boutiques à la mode, M. se sent redevenir femme. C'est irrépressible, il lui faut une jupe et des chaussures assorties. Vœu exaucé en à peine 300 minutes. C'est que pour notre dernière soirée, nous avons réservé un diner spectacle avec show de tango.
On se retrouve dans une petite salle intime richement décorée de photos du BA du début du siècle, avec des portraits de Carlos Gardel. Au son des bandonéons, 4 couples nous émerveillent de leurs pas rapides. Si t'essayes de faire pareil tu te retrouves par terre en moins de deux.
On retrouve aussi des performers dans les rues passantes, artistes sans contrat qui demandent une petite propina en échange d'une petite démonstration. C'est très vivant les rues de BA.
Il est temps de faire son sac pour la dernière fois. J'organise celui de M. qui, une fois optimisé et rempli d'un tas de choses inutiles, atteint la bagatelle de 27 kilos à l'arraché! L’hôtesse du check-in nous fait les gros yeux. Avec mon regard de cocker battu, je lui qu'à nous deux on est dans la moyenne et ça passe.
Je rattrape un peu de mon retard cinématographique dans l'avion. Correspondance éclair londres-luxembourg et hop, me revoilà dans...le temps pourri du nord-est de la France en hiver.
Retrouvailles émouvantes avec toute la famille venue m'accueillir.
C'est bon aussi d'être chez soi entouré par l'amour des siens.
A+ pour le clap de fin
S.
C'est vers midi que j'arrive à Buenos Aires. Pour me réhabituer à aller au travail et me ré-acclimater en douceur, les argentins ont organisé un gentil bouchon sur le périphérique et dans toutes les rues qui mènent à la gare routière. Merci, fallait pas.
De mon perchoir je remarque qu'il y a beaucoup de gens qui font la manche aux carrefours, des sans-abris dorment sur des cartons, enroulés dans des couvertures miteuses. L'économie argentine laisse beaucoup de monde sur le carreau. On verra d'ailleurs pas mal de sdf dormant à l'abri des édifices publics du centre. Sur ce point, les autorités sont tolérantes, elles ne cachent pas la misère comme on le fait chez nous.
Je trouve une AJ bien placée au centre, 4 McDo et 3 burger king dans un rayon de 500 mètres. On est bien au pays de la viande. Dans un souci d'équité, je teste le tripleMac et le triple whopper. Match nul, fast food façon tranquilo, tu commandes et ton plat arrive au moins 10 minutes plus tard. Tiens, cela me rappelle que 2 des chiens de mon gaucho avaient la maladie de la vache folle, contaminés par des croquettes à base de vache. Miam miam.
Le lendemain, je prends le subte, le plus vieux métro de l'hémisphère sud, pour aller dans un parc où les argentins aiment à flâner le weekend. Il fait grand beau, 30°C . Il y a des tas de jolies filles qui font du roller...il fait chaud à BA.
En face de la floralis générica, je rentre me mettre au frais dans le musée des beaux-arts dont on dit qu'il est exceptionnel.
Y'avait une expo d'un dénommé Caravaggio, œuvres prêtées par Rome, des statues d'un certain Rodin, des gouaches de van gogh, degas, gauguin, manet, monet, picasso, pissarro, rembrandt, renoir, rubens, et autres inconnus.
On se fout de nous, des gens qui ne sont même pas sur facebook. J'aurais du m'en douter, l'entrée était gratuite. Par contre j'ai pas compris pourquoi y'avait autant de gardiens?
Dimanche. Je retrouve M. à la gare. On finit le voyage ensemble, comme il avait commencé. En chemin, effet capitale oblige, on me fait le coup de la moutarde en aspergeant mon sac d'une pâte verte malodorante et en espérant que je le lâche pour l'essuyer. Un gentil commerçant me prévient et je rentre dans sa boutique constater les dégâts. Beurk, plus t'en mets, moins t'en as! Y'a que les chiens qui me reniflent.
On arrive à Puerto Iguazu de bonne heure car on enchaîne de suite avec la visite des chutes coté brésilien. En plus on est super excités à l'idée de rajouter un nouveau tampon sur notre passeport déjà bien rempli.
Tampon argentin de sortie, arrivée à la frontière brésilienne, le chauffeur du bus fait coucou de la main au douanier et ... c'est tout?
Déception, c'est quoi cette arnaque, une passoire cette frontière!
La balade coté brésilien est assez courte, mais l'espace occupé par les chutes reste impressionnant. C'est une merveille naturelle, protégée par l'unesco, et mis à part quelques passerelles qui permettent de s'approcher des chutes, l'endroit est bien préservé. Revoyez le film "Mission" pour vous plonger dans l'ambiance.
Le coté argentin est mieux aménagé, avec différents points de vue, loin, près, en bas, en haut. Le plus impressionnant bien sur c'est l'arrivée au dessus de la gorge du diable. On croise des gens qui en reviennent ruisselants et M. tente de protéger son gros nikon au mieux. Arrivés à l'aplomb de la gorge, un énorme brouillard de gouttelettes nous enveloppe dans un vacarme assourdissant. La pluie vient d'en bas. Le spectacle est grandiose mais on ne peut pas s'attarder sous peine de finir trempés. Quoique 36°C ça vous sèche un homme rapidement.
On se fait un bon resto le soir, genre brique de viande fondante de 5cm d'épaisseur avec une p'tiote boutanche de vin rouge. C'est le plat typique ici et c'est pas fait pour me déplaire.
Après une nuit difficile occupée à améliorer ma collection de boutons de moustiques, on repartira à BA pour notre dernier trajet en bus de nuit.
Dans cette grande ville moderne, avec ses grandes artères bordées de boutiques à la mode, M. se sent redevenir femme. C'est irrépressible, il lui faut une jupe et des chaussures assorties. Vœu exaucé en à peine 300 minutes. C'est que pour notre dernière soirée, nous avons réservé un diner spectacle avec show de tango.
On se retrouve dans une petite salle intime richement décorée de photos du BA du début du siècle, avec des portraits de Carlos Gardel. Au son des bandonéons, 4 couples nous émerveillent de leurs pas rapides. Si t'essayes de faire pareil tu te retrouves par terre en moins de deux.
On retrouve aussi des performers dans les rues passantes, artistes sans contrat qui demandent une petite propina en échange d'une petite démonstration. C'est très vivant les rues de BA.
Il est temps de faire son sac pour la dernière fois. J'organise celui de M. qui, une fois optimisé et rempli d'un tas de choses inutiles, atteint la bagatelle de 27 kilos à l'arraché! L’hôtesse du check-in nous fait les gros yeux. Avec mon regard de cocker battu, je lui qu'à nous deux on est dans la moyenne et ça passe.
Je rattrape un peu de mon retard cinématographique dans l'avion. Correspondance éclair londres-luxembourg et hop, me revoilà dans...le temps pourri du nord-est de la France en hiver.
Retrouvailles émouvantes avec toute la famille venue m'accueillir.
C'est bon aussi d'être chez soi entouré par l'amour des siens.
A+ pour le clap de fin
S.