blog d'un Lusisien en Vadrouille

Newsletter No 15 (Philippines 2)

Le 07/05/12, 15:34

28.2611197259.21527828125

Magandang umaga ho à toutes et à tous,
 
Oui,oui,oui ce sont les réponses de l’épisode précèdent.
On a même eu droit à une chambre avec vue sur la vallée, partiellement of course mais il a fallu grimper en haut d'une fichue colline pour la trouver.
Avec tout mon barda, qui pour une raison inconnue est passé de 18 à 20 kilos? Ce doit être le poids des ans.
Les cartes des restos aux philippines sont en général toutes petites, des plats simples (poulet,beef,porc) avec du riz. Y'en a marre du riz! 
Y'a aussi des soupes avec des noodles et des spaghettis.
J'ai tenté à Banaue les boulettes de viande d'origine et de constitution inconnues.
Pour éviter les problèmes gastriques j'ai trouvé un sirop préventif que je m'efforce de boire assidûment tous les soirs.
Un truc appelé cerveza dans d'autres pays.
Voir Batad, cela se mérite: 12 km à bord d'un tricycle sur une route mi-piste en terre, mi plaques de ciment.
Dans toute cette région montagneuse on verra souvent des cantonniers poser, ou plutôt couler, des plaques de ciment de 10 mètres de long sur un coté seulement.
Les routes se construisent petit à petit, suivant les financements publics. On peut même faire une grosse donation et avoir sa plaque.
Le tricycle stoppe au pied d'une autre piste que seul un 4x4 peut emprunter. 3 km de montée.
En haut tu t'attends à une belle vue sur Batad mais non, faut redescendre de 3 km sur un étroit chemin.
Finalement tu la vois cette vallée en forme de sabot, avec ses terrasses de pierre construites il y a 1000 ans.
Les rizières ont un coté magique. Quand elles sont vertes tu peux les photographier à différents moments de la journée, tu obtiendras toujours un résultat diffèrent suivant la position du soleil, le sens du vent, les nuages.
Sur le chemin du retour, M. et moi allons écœurer pas mal de trekkeurs du dimanche, suralimentés que nous étions avec toutes ces pâtes.
C'est surtout que l'on sait qu'il va pleuvoir en fin de journée. Ce qui ne manqua pas d'arriver.
Nous avons réussi à réserver par le net un ferry pour l’île de Negros, réserve de cannes à sucre des philippines.
Le bus de nuit pour Manille n'a que des places assises normales, autant dire qu'on a encore une fois super bien dormi.
Le bus arrive à 3 h du matin, comme d'habitude.
Si vous savez pourquoi les bus ne partent pas un peu plus tard pour arriver à une heure correcte le matin, je prends la réponse et je la publie dans la prochaine newsletter.
Bref, ou qu'on est? Merci N8 et merci Manille pour ses mcdo ouverts 24/24. Attention, important, le mc morning n'est disponible qu'a partir de 4 heures du matin.
C'est vendredi saint, de nombreuses rues sont fermées à la circulation pour laisser passer les nombreux pécheurs qui se dirigent vers les églises. Il y a foule.
Des petites processions derrière des petits chars portant la croix du calvaire.
De nombreuses personnes sont habillées en bordeaux, avec un slogan évangéliste sur le dos, ou encore des noms sacrés, Jésus, Lord, Zidane.
On passera 4 heures au bureau du superferry pour récupérer notre e-ticket jamais envoyé par leur site de réservation pourri.
Hé, boss, on leur fait une propale?
Et encore, M. a fait les yeux doux au gardien pour qu'il nous passe en haut de la pile. Comme quoi ça peut servir une fille Wink
C'est un navire des plus fonctionnels que notre ferry, rien a voir avec les beaux navires de chez costa croisières.
Il y a 4 cabines en tout et le reste est constitué d'immenses dortoirs.
Pour 24 heures de croisière, on a pris une cabine et ce fut un bon choix car on s'est bien reposé à faire...rien.
Par contre, l'option repas inclus très mauvais choix. A part le bol de riz, ce qui est marqué boeuf sur le menu n'est qu'un ramassis de gras et de mauvais morceaux que j'aurai scrupules à donner à un chien. Le philippin adore (et je suppose son chien aussi), tant mieux pour lui.
Tiens, une autre question: pourquoi un bateau qui navigue sur les flots d'une mer tranquille arrive avec 6 heures de retard?
Toujours est-il qu'on débarque à Bacolod à 2 heures du matin.
M. souffre atrocement du ventre, des contractions sans rapport avec l'excellente nourriture reçue à bord.
Son corps à un moyen de défense original pour éviter de souffrir: l’évanouissement.
Je l'assoie par terre mais je dois la rattraper plusieurs fois pour éviter qu'elle ne tombe dans les pommes.
Je lui parle, je la secoue, la bafouille, la torgnolle, la mandalle, je la ventile en alternance avec un peu de savatage.
Bref, 30 minutes de mes bons soins et la voila sur pieds, ou du moins dans le tricycle qui nous emmène au mcdo, terre d'asile des infortunés voyageurs que nous sommes.
Notre destination de convalescence sera Sugar beach, un petit paradis isolé, à 200 km au sud, pas de TV, pas d'internet.
Cet endroit est protégé par un bras de mer, l’accès y est difficile à dessein.
On est vraiment bien tombés, quelques petits resorts discrets abrités sous les cocotiers, des bungalows isolés. Jackpot, la ou se pose, la cuisine est excellente et copieuse.
L'endroit idéal pour recharger les batteries. Plage, plouf dans des eaux transparentes et sieste seront nos activités pendant 3 jours.
Grattage aussi car les moustiques ainsi qu'une autre minuscule bébête font aussi des festins le soir venu.
Le niveau d’énergie de M. remonte au vert. C'est wonderful.
On va faire une longue balade dans la campagne environnante, vers la petite ville de Sipalay.
On voulait confirmer notre résa de retour mais le système est cloisonné et seule l'agence de Bacolod peut nous renseigner.
Finie les vacances, on remonte sur Bacolod. Je passe sous silence l’épisode de l'agence de voyage ou il à fallu une heure pour essayer de leur faire comprendre que je n'avais pas de mail de confirmation mais une copie d’écran de la commande uniquement. Comme ils persistaient à vouloir cliquer sur les faux liens de cette image, je m'en suis allé.
Maison mère, une intelligente personne me dit des mots que je comprends. Des mots qui me navrent aussi: vous n’êtes pas sur le manifeste de bord. Argh, la résa n'a pas marché.
Elle nous dit de tenter le "chance passenger". Le principe est simple, tu viens le matin à 6h du mat au port, tu t'inscris sur une liste et si tu as de la chance tu récupères une place vacante.
A 9heures on a nos places en éco, au milieu de philippins étonnés de nous voir la, alors que les touristes blancs ont pour habitude de les survoler dans des vols low costs encore trop chers pour eux.
Comme on a du payer en liquide, il ne nous reste quasiment rien, juste de quoi nous payer un bol de riz pour les 24 heures du voyage. Je sais, c'est risible comme situation.
Il est 21 heures, tout le monde dort autour de moi. Tout est calme, tranquille, un de ces moments de plénitude que j'affectionne, au milieu de tous ces gens paisibles.
Fatigué d'avoir fait couler toute cette encre, je m'en va me coucher.
3h du mat. Les stagiaires d’été embarques sur le ferry font une petite fiesta.
Je ne comprends pas trop le concept de ce dortoir, la lumière vive reste allumée, tout le monde s'est réveillé, les hommes tapent la discute et les femmes jouent avec leurs bambins. Ça dort quand un philippin ?
On arrive a 5 heures du matin, on file direction...
Ceux qui ont répondu mcdo gagnent un secret bien gardé: il est possible d'avoir une carte de fidélité sur le menu best of. Si si, faut la demander au manager. Un menu offert tous les 7 ou 10 achetés. Bon a savoir.
Le gardien du sus-nommé restaurant nous ouvre la porte avec un petit sourire complice. Faut dire qu'il nous a souvent vu venir squatter le lieu et son wifi.
C'est fou comme c'est rassurant de  voir un type armé d'un 45 t'ouvrir la porte et débarrasser les plateaux à l'occasion.
Ce matin léger mc morning et ce midi banzai sur le buffet de sushis, histoire de se rattraper de notre disette durant la traversée.
Dernier jour aux Philippines. Nous étions en route vers un long "walki.g tour" façon lonely planet mais nos oreilles furent attirées au sortir du parc Rizal par les tambours du bronx.
Après avoir déambulés librement dans les coulisses de la parade, nous irons nous asseoir dans un amphithéâtre à ciel ouvert pour profiter de l'ambiance festive de la fiesta d'aliwan et de son concours de danses et de tableaux vivants sur le thème de la nature. Un grand moment.
Voila, il y a de nombreuses mises en garde sur les philippines, attentats, enlèvements, accidents, naufrages,...
Peut être mais à ce moment du voyage nous attribuons haut la main la palme d'or de l'accueil et de la gentillesse à ses habitants.
On peut se demander si le fait d’être beaucoup moins développé touristiquement parlant leur a permis de rester ouverts et tolérants face aux blancs râleurs et parfois imbus que nous sommes.
En tout cas, allez-y, il y a 7000 îles alors préparez bien votre voyage pour profiter au mieux car les transports sont un poil difficiles à organiser.
Et y'a plein de spots de plongée pour mes amis plongeurs.
 
En route vers une autre île, Hong Kong, antichambre de la Chine.
On va en prendre plein les mirettes.
 
A+ pour de nouvelles aventures.
 
S.

Voir les photos : Philippines - Manille ]

Posté par ceeeeb

Newsletter No 14 (Philippines)

Le 16/04/12, 15:31

28.2611197259.21527828125

Magandang umaga ho à toutes et à tous,

J'aurai pu dire "good morning " car ici la langue officielle est l'anglais.
Mais attention, en version philippine je dois leur faire répéter 2 à 3 fois avant de trouver les syllabes qu'ils ont avalées.
Impression étrange en arrivant à l'aéroport: des centaines de personnes attendent autour du carrousel des bagages.
Mais pas de sacs à dos, pas d'étrangers, nous sommes les seuls de l'aérogare?!?
On sort, c'est tranquille, personne pour nous harceler.
Sur les conseils du LP on trouve le jeepney qui va nous emmener au métro aérien tout proche.
Dans ce drôle de bus, on tombe sur un jeune homme à l'image des futurs philippins que nous allons croiser:
Souriant, il nous indique le prix de la course et se propose de nous guider vers la station de métro qui est sur son chemin.
On paye le jeepney au tarif local, 8 pesos et demi. Dans le métro, on nous aide à remettre nos lourds sacs sur nos épaules.
Ah, mais c'est quoi ce pays ou les gens sont gentils? Pas moyen de râler alors?
Dans les rues de Manille, pas de deux roues, on te laisse traverser les rues, les conducteurs de taxi te donnent la bonne direction, décidemment on à changé de planète.
Heureusement car on va se rendre compte que tous les facilités pro-touristes n'ont pas cours ici.
Okay, on va revenir aux fondamentaux, autrement dit système démerde avec prise de renseignements auprès du passant qui passe.
Un exemple, tu veux prendre le bus pour aller dans le nord, et bien tu dois chercher dans cette immense ville la station qui va bien, sachant qu'il y a plein de compagnies et que chacune dispose d'une ou plusieurs stations.
C'est la que la gentillesse des philippins est appréciable.
Pour les longs trajets en ferry, tout est regroupé sur un site web lent, buggé, qui te donne une erreur oracle comme résultat après deux heures de bataille. On verra donc plus tard à tester ce mode de transport.
Coté nourriture, c'est vraiment pas terrible: soit bouffe de rue sans intérêt, quelques restos huppés, mais surtout des fast-food à foison. J'ai jamais vu autant de mcdo, kfc, pizza hut, jollibee et autres chaînes locales.
Un fast-food tous les 100 mètres semble être une norme et l'embonpoint des philippins s'en ressent.
Pour alterner avec le néanmoins excellent big mac, nous avons trouvé une chaîne à sushis, formule buffet à 400 pesos.
M. et moi aimons bien ce jeu et on leur fait plein de trous dans leur convoyeur de plats pour 1000 pesos chacun. Après on s'arrête, question de courtoisie et de réputation de la France.
On réussira finalement à trouver l'unique sleeper bus pour Vigan, au nord ouest. Pas de vietcong qui te hurle dessus dès que tu montes dans son bus, tu te débrouilles à trouver ta place.
Mais pourquoi la clim est toujours glaciale dans ces contrées?
Pas de couverture cette fois, bagages en soute, des fuites d'air de tout coté, je gagne une nuit sans dormir et un rhume à venir.
Chance, grâce à la ponctualité approximative des transports, on arrive avec 4h d'avance.
Vous vous êtes déjà retrouvés débarqués d'un bus à 4h du mat au bord d'une nationale? On voit le panneau "Vigan 1km" et une accueillante gargote ou je dégusterais très très lentement un café bien chaud. Note pour les amateurs: le café philippin est excellent.
Vigan est célèbre pour ses maisons "espagnoles", rez de chausse en pierre et un étage en bois à grandes fenêtres coulissantes.
On peut s'y balader en calèche, dans les rues paves de la cite historique.
La belle place centrale façon "place d'armes" et son antique cathédrale sont un poil gâchées par les enseignes rutilantes du macdo et du jollibee.
Finalement pas grand chose à faire et a voir par ici. On veut tenter la plage mais bien sur ce jour-la le ciel nous gratifie de nombreuses averses.
Mais qui est dans l'hôtel avec l'unique piscine du coin? Donc on en profite entre deux averses. Rajoutons qu'il y avait avatar à la télé.
En extra, je me remémore les boites de "singe" que mon père ramenait de la caserne quand j'étais enfant. Ici, ils en raffolent aussi mais la recette et le goût sont différents.
Sagada, dans la Cordillera, à 200 km de la. Cela sonne bien sauf que si tu n'as pas ton 4x4 perso tu dois redescendre sur Baguio (7 h de bus), puis remonter (à nouveau 7 h de bus de montagne).
Ce que l'on fait en deux jours. L'occasion de voir à Baguio l'étonnant défilé des étudiants fraîchement promus, dans un style à l'américaine. La moitié des habitants (500 000) sont des étudiants.
Il y a un monde fou et les familles sont venues de loin voir leurs enfants chéris revêtus de leur cape noire et du traditionnel chapeau carré. Ce soir, les karaokés vont fumer pour la prom night avant 2 mois de vacances d'été.
Les hotdogs du jollibee ont du mal à passer chez M. Maux de ventre, maux de tête, extrême fatigue, va falloir ménager ma monture. Un hôtel à 200 mètres du bus pour Sagada c'est bien non? Hôtel ou tu peux payer à l'heure, comme beaucoup d'autres d'ailleurs, tant le commerce du bip (censure) est évident aux philippines, avec des tas de bars ou des filles peu farouches attendent.
De plus, la philippinoise est du genre à mater sans se gêner. NON, je ne suis pas un homme objet, j'ai un coeur...de glace Wink
On prend le bus de bonne heure pour grimper dans ces fameuses montagnes. Il fait grand soleil et les paysages traverses sont magnifiques.
Et on arrive...sous la pluie. Sagada, y'a que deux rues, c'est pas compliqué. On ne tarde pas à trouver une guesthouse à deux pas du tourist center. Quoi, y'a pas de fast-food? Et comment qu'on va faire nous?
Déjà que le logement aux philippines est un poil cher, 500 pesos la chambre pourrie et 1000 pesos la boite à chaussures basique.
La solution réside dans les spaghettis que l'on peut accommoder de moult façons.
Le lendemain matin, grand soleil. On en profite pour se dégourdir les jambes.
On rencontre Giovanina et Woody, couple italo-americain hyper sympa. Cela tombe bien car G. cherche du monde pour faire un tour dans les grottes, son mari étant soi-disant fatigué, la chochotte.
Et c'est parti pour une rando-speleo dans les grottes de Sagada. Les entrées sont gardées par de petits cercueils, rites funéraires du temps ou les églises et les cimetières n'avaient pas encore colonisé ces îles.
Certaines personnes continuent cette tradition, elles sont momifiées ou décharnées avant d'être mise en position foetale dans ces petites boites.
4 heures techniques et physiques plus tard, on débouche dans une autre grotte, heureux de revoir la lumière du jour. Mais pourquoi j'ai regardé le film "the descent" avant de partir?
On dînera (des pâtes) avec nos amis d'un soir, l'occasion pour Woody de se rappeler son passé d'étudiant à Paris et pour moi de balbutier des brides d'italien.
C'est de nouveau sous un franc et chaud soleil que nous irons direction Aguid et ses célèbres terrasses.
Le temps d'un pique-nique ou M. s'améliore dans l'ouverture de boites de conserve avec un couteau et un orage gronde au loin.
Okay, clic clac, prises de vues sans soleil et on s'en retourne, trop tard pour éviter la douche. Encore une fin de journée arrosée.
Banaue et Batad, deux autres sites classes a l'UNESCO pour leurs terrasses, ne sont pas très loin d'ici. On décide de s'y rendre.
Le trajet pour Banaue se fera sur le toit du jeepney. C'est la règle, il part quand il est plein et le toit ça compte aussi et tu payes le même prix.
Déjà que la rando-speleo avait réveillé et meurtris plein de muscles inutilisés, le toit du jeepney nous déglingue pour de bon le fessier.
Tels des cowboys ayant fait 24h de cheval, nous débarquons fourbus à Banaue, qui ne sera jamais ville classée tant cette petite ville est moche, avec des bicoques de tôles rouillées qui ornent toute la route de la vallée. Beurk.
Vacances scolaires, semaine sainte hyper suivie par une philippine catholique très pratiquante, les philippins montent vers le nord pour prendre du repos et du bon air.
M. et S. vont-ils trouver un logement pour la nuit? Vont-ils arriver à se nourrir décemment dans un endroit sans fast-food? S. trouvera t-il du bon café?
Retrouvez la réponse à toutes ces questions dans le prochain épisode.

A+

S.

Voir les photos : Philippines - Viguan ]

Posté par ceeeeb
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