Le 09/02/12, 11:27
28.2611197259.21527828125
Namasté à toutes et à tous
Hé hé, celles et ceux qui croyaient que j'allais changer de formule en sont pour leur frais car on dit aussi namasté ici.
Ayé nous voila au Népal.
Traversée à pieds de la frontière, 40 $ en moins pour payer le visa.
On change nos roupies indiennes pour des roupies népalaises à un taux plus que correct sans commission.
Heureusement car le Népal est affecté d'un mal important : les coupures d'électricité qui peuvent aller du matin jusqu'au soir quand même.
Du coup les ATM sont soit hors service, hors tension ou sans argent, dévalisés aussitôt remplis.
Des 3 premières villes ou nous sommes passés, pas moyen de retirer des sousous.
Heureusement ma réserve de billets verts fait toujours son petit effet.
1ere étape népalaise incontournable: Lumbini, qui comme chacun le sait, est la ville de naissance de Buddha, quelques centaines d'années avant JC.
Lumbini, c'est riquiqui! 2 rues et un immense parc dans lequel un temple symbolise l'endroit exact du lieu de naissance.
Ce parc est comme une expo universelle, chaque communauté bouddhiste du monde entier y a construit ou y construit un temple.
Je vous mets en photo celui de la France pas fini. Faudrait voir a donner un peu les petits gars.
Et voila, je quitte l'Inde, je relâche la vigilance et paf, turista en profite pour doubler le score avec une énorme fièvre en prime.
C'est donc avec l'énergie d'un mollusque que je visiterais ce parc.
Apres cette tranche de zen, direction Pokhara pour étudier les treks possibles.
Bon le bus publique népalais c'est pas beaucoup mieux. 8 heures pour 260 km, exigu, des arrêts tous les kilomètres pour embarquer et débarquer des gens, des poules et des chèvres aussi.
Sans compter ceux qui voyagent sur le toit.
C'est ici loin de nos premières villes frontières que l'on voit mieux la différence.
Des klaxons utilises à bon escient, des trottoirs, des rues propres, finis les crachats et les hommes qui urinent partout en pleine rue.
Bon les népalais sont nettement moins nombreux que chez le voisin indien. Ouah, des étiquettes dans des vraies boutiques.
Crotte, tout est plus cher par contre, les transports en bus notamment, les hôtels aussi.
On va utiliser mon réchaud pour se faire des plats, du café.
Facile de trouver du gaz dans cette ville départ de treks. Tu trouves même tous les équipements que tu veux, du north face, du quechua aussi, garantis vrai de vrai!
On note aussi un changement de visage, la couleur de peau s'uniformise, le faciès s'asiatise.
Les népalais sont plus polis, plus courtois aussi.
Sur la brochure de l'hôtel il est écrit "Pokhara c'est le paradis."
Voyons voyons: une rue super animée avec moultes bons restaurants, des bars discothèques,
une ribambelle d'hôtels qui se livrent une concurrence féroce pour satisfaire le client
(c'est vrai que pour a peine plus qu'en Inde on arrive a trouver une chambre nickel) ,
un joli lac entoure de montagnes, le top 5 des sites de parapente juste a côté,
une escadrille d'ulm pendulaires qui emmènent les touristes en mal de sensations survoler les montagnes,
des rivières pour la pêche, le kayak, le rafting et autres activités nautiques, des randos, des treks,...
Non, franchement, je ne vois pas pourquoi je devrais venir ici pour ma retraite.
Sans parler de l'énorme steak de boeuf (1ere fois depuis 7 semaines) servi sur une pierrade, petit festin pour célébrer le baptême de M. en parapente.
Nous nous sommes offerts 30 minutes de vol à jouer dans les thermiques, suivies de quelques acrobaties au dessus du lac. Génial.
Garbor, mon pilote hongrois, m'expliquera que dans cette Mecque du parapente tous les pilotes sont étrangers et viennent ici pour faire une saison de vol en tandem bien rémunèrés (70$ la demie heure).
Vous ai-je parle de l'autre spécialité népalaise? La grève surprise. Et oui, comme a la sncf!
Levés tôt pour aller à Kathmandu, on apprend a la station de bus que KTM est paralysée par les conducteurs de bus.
Histoire de taxes sur le carburant. On est quitte pour un pique-nique improvise au bord du lac.
La deuxième tentative sera la bonne mais temps pis pour la visite de KTM car on a déjà réservé un vol low cost pour Bangkok.
On a choisi le trek du Langtang qu'il nous faut préparer. Les agences demandent un prix par personne qui nous parait exorbitant.
On fera donc le trek en indépendants (on s'apercevra avec le recul qu'elles font une marge monstrueuse).
Le plus compliqué sera d'obtenir les permis, celui d'entrer dans le parc national du langtang et le fameux TIMS, ou comment soutirer 1800 roupies à un touriste.
Le reste c'est facile, recharge de gaz, une carte, des pâtes coudées, des pâtes en spirales, des macaronis et des spaghettis pour changer.
Quelques soupes aussi. On prendra nos repas de midi sur le chemin grâce à notre réchaud et le soir on testera la cuisine locale.
Je vous laisse deviner qui portera notre sac allégé, vêtements, sacs de couchage, bouffe, balise, etc... ?
Pas si léger que ça ce truc en définitive.
Allez, c'est parti pour le point de départ, Shyaphubesi à 135 km de KTM. 8 heures tout de même!
Mais on fera beaucoup moins grâce à un super jeune chauffeur qui a eu son permis sur grand turismo.
Des places arrières exigus "spéciales touristes tu manges la poussière", nous pourrons voir de nombreuses personnes tapisser de vomi les lacets de la route et nous heurterons tous en coeur le plafond du bus lorsque celui-ci décollera sur une bosse.
Z'auriez pas une minerve car mon cou a fait un drôle de bruit?
Apres que notre pilote se soit éreinté à changer un pneu arrière éclaté (double essieu hi hi), il ira plus lentement.
C'est de relative bonne heure que nous matérialisons nos premiers pas de trekkeurs au Népal par le franchissement du premier pont suspendu qui enjambe le torrent de montagne que nous allons remonter.
De 1500 mètres à 3900 mètres. Il y a un premier check point à l'entrée de ce pont. On s'enregistre et c'est parti pour longer ce torrent en pente douce pour commencer.
1ere matinée tranquille, faudrait voir à pas péter une durite tout de suite.
Le chemin est ombrage, il y a du soleil, les oiseaux chantent, ...
Optimistes et frais, on fera même un peu d'escalade pour notre première popotte de midi: miam miam, des pâtes.
Ca monte, ça monte encore et toujours.
On est à 2000 mètres, il est 16 heures et il commence a faire froid.
Arrêt a une des nombreuses guesthouses qui jalonnent le chemin.
Les femmes qui tiennent ces lodges sont tellement contentes de voir des touristes indépendants qu'elles offrent d'emblée un gros discount, voire la gratuite de la chambre.
Pas de secret, l'objectif est de récupérer les roupies des repas.
Car la nourriture est chère, sans parler des extras, coca, bière ou autre barre chocolatée.
Pour les groupes venus avec guide via une agence, pas de rabais, plein tarif car c'est une clientèle garantie qui n'a pas le choix du lieu ni même du menu.
Dans cette vallée reculée, tout est achemine à dos d'hommes le plus souvent à cause de certains passages difficiles.
Sur certains tronçons on verra des ânes, des mules et même des yacks mais a bien y regarder ce sont les hommes qui portent les charges les plus lourdes et les plus encombrantes.
A titre d'exemple, ces mules humaines transportent des lourdes caisses de petites bouteilles en verre de coca cola.
Résultat: 5 fois plus chère en haut.
Réveil frisquet: 0.4c° dans la chambre, une sorte de boite en planches disjointes sans électricité of course.
On monte, 2500 mètres, ça réchauffe. On voit des plaques de neige glacée ça et la.
Tiens si on se faisait une bonne soupe à la tomate à midi?
Un petit ruisseau servira à la vaisselle et à remplir nos gourdes.
Un petit cachet de micropur, 3 bouchons de concentré d'orange et vous avez une excellente boisson fraîche pour la route.
...
3 jours plus tard, arrivée a destination: Kyanjin gumba avec une belle vue panoramique sur un glacier et les hautes montagnes environnantes.
Nous sommes à 3870 mètres d'altitude pour être précis et les plus hauts sommets au loin dépassent les 7000 mètres.
Nous irons visiter une fabrique de fromage de yack. Excellent ce fromage, un peu comme du comte.
Le soir ce sera donc petite soupe dans la chambre avec de fins morceaux de fromage pour faire des fils.
On s'amuse comme on peut quand il fait -2 degrés dans la chambre et qu'on a tout mis sur soi.
Par la suite, on commandera tout avec du fromage: chowmein, momos, cheese potatos, etc. Ah non, pas le dernier soir où on tentera le big momo fourré au mars pour M. et au snickers pour moi.
Un gros plat dessert en fait.
Avant d'attaquer la descente on se frayera un chemin jusqu'a une petite montagne avoisinante histoire de mettre un 4000 sur notre altimètre.
Eh la météo, tu peux pas remettre le soleil pour partir car -4° c'est pas terrible.
On presse le pas pour retourner au chaud le plus vite possible.
C'est dingue tout ce qu'on descend. Nous avons monté tout ça?
Dernier repas autour du poêle à bois ou se réunit toute la famille le soir venu.
On nous fera goûter une soupe avec de maigrichons morceaux de yack.
Faudra que j'essaye de trouver un resto à KTM qui fait des steacks pour goûter vraiment à la bête.
Dernier tronçon, on croise une tribu de singes ainsi qu'une flopé de touristes français accompagnés de leurs enfants.
Serait-ce le début des vacances scolaires en France?
Bon ça change des éternels coréens encore super présents sur ce treks et qui ont tendance a squatter le poêle.
Ayé, retour a Shyaphru, les cuisses et mollets de M. sont hyper douloureux, surtout quand je m'amuse a les pincer
On a fait le trek en 7 jours au lieu de 8 prévus. Ce sera tout au profit d'une visite de KTM.
Et je choisis mes places de bus pour le retour non mais!
Ce retour est une petite aventure en soi. On avait mis 6h30 à l'aller mais 10 heures au retour.
Un vieux tata qui péte sa transmission au milieu de la route bordée par un précipice puis notre bus qui tombe en panne de diesel (fuite?).
Cette fois-ci on finit le trajet sur le toit d'un autre bus surcharge.
A chaque contrôle de police sur la route c'est la même mascarade: tous les voyageurs non assis dans le bus descendent 50 mètres avant pour remonter 50 mètres après.
Officiellement tout est correct. Ensuite les autorités ne comprennent pas pourquoi il y a 100 morts par bus qui tombe dans le ravin!
On a eu le temps de contempler tous ces petits villages de montagnes.
Région agricole irriguée par l'eau qui descend des montagnes. Les gens semblent très pauvres ici aussi. On voit beaucoup d'enfants très sales avec la peau du visage qui semble brûlée par le soleil.
Et comme en Inde, une rue principale remplie de petites échoppes qui vendent toutes les mêmes choses. Le passage du bus fait partie de la vie du village.
Voila, notre dernier jour est consacré à la visite de KTM, le fameux durbar square et le monastere Swayambu tous deux classes au patrimoine de l' unesco.
Durbar est vraiment magnifique, places et temples dont les habitants ont fait un lieu animé, avec divers marches.
Enfin cette journée est marquée du signe de la chance, le lundi matin étant gratuit à durbar square et pour le temple un couple népalais nous montrera un chemin de traverse.
Avec toutes les économies faites sur le trek et avec les visites gratuites, faut pas s'étonner que je vous écrive la bouche pleine de chamallows (165 roupies le paquet).
Ce soir festin aussi pour dire adieu au Népal.
Allez, a+ pour de nouvelles aventures.
S.
Hé hé, celles et ceux qui croyaient que j'allais changer de formule en sont pour leur frais car on dit aussi namasté ici.
Ayé nous voila au Népal.
Traversée à pieds de la frontière, 40 $ en moins pour payer le visa.
On change nos roupies indiennes pour des roupies népalaises à un taux plus que correct sans commission.
Heureusement car le Népal est affecté d'un mal important : les coupures d'électricité qui peuvent aller du matin jusqu'au soir quand même.
Du coup les ATM sont soit hors service, hors tension ou sans argent, dévalisés aussitôt remplis.
Des 3 premières villes ou nous sommes passés, pas moyen de retirer des sousous.
Heureusement ma réserve de billets verts fait toujours son petit effet.
1ere étape népalaise incontournable: Lumbini, qui comme chacun le sait, est la ville de naissance de Buddha, quelques centaines d'années avant JC.
Lumbini, c'est riquiqui! 2 rues et un immense parc dans lequel un temple symbolise l'endroit exact du lieu de naissance.
Ce parc est comme une expo universelle, chaque communauté bouddhiste du monde entier y a construit ou y construit un temple.
Je vous mets en photo celui de la France pas fini. Faudrait voir a donner un peu les petits gars.
Et voila, je quitte l'Inde, je relâche la vigilance et paf, turista en profite pour doubler le score avec une énorme fièvre en prime.
C'est donc avec l'énergie d'un mollusque que je visiterais ce parc.
Apres cette tranche de zen, direction Pokhara pour étudier les treks possibles.
Bon le bus publique népalais c'est pas beaucoup mieux. 8 heures pour 260 km, exigu, des arrêts tous les kilomètres pour embarquer et débarquer des gens, des poules et des chèvres aussi.
Sans compter ceux qui voyagent sur le toit.
C'est ici loin de nos premières villes frontières que l'on voit mieux la différence.
Des klaxons utilises à bon escient, des trottoirs, des rues propres, finis les crachats et les hommes qui urinent partout en pleine rue.
Bon les népalais sont nettement moins nombreux que chez le voisin indien. Ouah, des étiquettes dans des vraies boutiques.
Crotte, tout est plus cher par contre, les transports en bus notamment, les hôtels aussi.
On va utiliser mon réchaud pour se faire des plats, du café.
Facile de trouver du gaz dans cette ville départ de treks. Tu trouves même tous les équipements que tu veux, du north face, du quechua aussi, garantis vrai de vrai!
On note aussi un changement de visage, la couleur de peau s'uniformise, le faciès s'asiatise.
Les népalais sont plus polis, plus courtois aussi.
Sur la brochure de l'hôtel il est écrit "Pokhara c'est le paradis."
Voyons voyons: une rue super animée avec moultes bons restaurants, des bars discothèques,
une ribambelle d'hôtels qui se livrent une concurrence féroce pour satisfaire le client
(c'est vrai que pour a peine plus qu'en Inde on arrive a trouver une chambre nickel) ,
un joli lac entoure de montagnes, le top 5 des sites de parapente juste a côté,
une escadrille d'ulm pendulaires qui emmènent les touristes en mal de sensations survoler les montagnes,
des rivières pour la pêche, le kayak, le rafting et autres activités nautiques, des randos, des treks,...
Non, franchement, je ne vois pas pourquoi je devrais venir ici pour ma retraite.
Sans parler de l'énorme steak de boeuf (1ere fois depuis 7 semaines) servi sur une pierrade, petit festin pour célébrer le baptême de M. en parapente.
Nous nous sommes offerts 30 minutes de vol à jouer dans les thermiques, suivies de quelques acrobaties au dessus du lac. Génial.
Garbor, mon pilote hongrois, m'expliquera que dans cette Mecque du parapente tous les pilotes sont étrangers et viennent ici pour faire une saison de vol en tandem bien rémunèrés (70$ la demie heure).
Vous ai-je parle de l'autre spécialité népalaise? La grève surprise. Et oui, comme a la sncf!
Levés tôt pour aller à Kathmandu, on apprend a la station de bus que KTM est paralysée par les conducteurs de bus.
Histoire de taxes sur le carburant. On est quitte pour un pique-nique improvise au bord du lac.
La deuxième tentative sera la bonne mais temps pis pour la visite de KTM car on a déjà réservé un vol low cost pour Bangkok.
On a choisi le trek du Langtang qu'il nous faut préparer. Les agences demandent un prix par personne qui nous parait exorbitant.
On fera donc le trek en indépendants (on s'apercevra avec le recul qu'elles font une marge monstrueuse).
Le plus compliqué sera d'obtenir les permis, celui d'entrer dans le parc national du langtang et le fameux TIMS, ou comment soutirer 1800 roupies à un touriste.
Le reste c'est facile, recharge de gaz, une carte, des pâtes coudées, des pâtes en spirales, des macaronis et des spaghettis pour changer.
Quelques soupes aussi. On prendra nos repas de midi sur le chemin grâce à notre réchaud et le soir on testera la cuisine locale.
Je vous laisse deviner qui portera notre sac allégé, vêtements, sacs de couchage, bouffe, balise, etc... ?
Pas si léger que ça ce truc en définitive.
Allez, c'est parti pour le point de départ, Shyaphubesi à 135 km de KTM. 8 heures tout de même!
Mais on fera beaucoup moins grâce à un super jeune chauffeur qui a eu son permis sur grand turismo.
Des places arrières exigus "spéciales touristes tu manges la poussière", nous pourrons voir de nombreuses personnes tapisser de vomi les lacets de la route et nous heurterons tous en coeur le plafond du bus lorsque celui-ci décollera sur une bosse.
Z'auriez pas une minerve car mon cou a fait un drôle de bruit?
Apres que notre pilote se soit éreinté à changer un pneu arrière éclaté (double essieu hi hi), il ira plus lentement.
C'est de relative bonne heure que nous matérialisons nos premiers pas de trekkeurs au Népal par le franchissement du premier pont suspendu qui enjambe le torrent de montagne que nous allons remonter.
De 1500 mètres à 3900 mètres. Il y a un premier check point à l'entrée de ce pont. On s'enregistre et c'est parti pour longer ce torrent en pente douce pour commencer.
1ere matinée tranquille, faudrait voir à pas péter une durite tout de suite.
Le chemin est ombrage, il y a du soleil, les oiseaux chantent, ...
Optimistes et frais, on fera même un peu d'escalade pour notre première popotte de midi: miam miam, des pâtes.
Ca monte, ça monte encore et toujours.
On est à 2000 mètres, il est 16 heures et il commence a faire froid.
Arrêt a une des nombreuses guesthouses qui jalonnent le chemin.
Les femmes qui tiennent ces lodges sont tellement contentes de voir des touristes indépendants qu'elles offrent d'emblée un gros discount, voire la gratuite de la chambre.
Pas de secret, l'objectif est de récupérer les roupies des repas.
Car la nourriture est chère, sans parler des extras, coca, bière ou autre barre chocolatée.
Pour les groupes venus avec guide via une agence, pas de rabais, plein tarif car c'est une clientèle garantie qui n'a pas le choix du lieu ni même du menu.
Dans cette vallée reculée, tout est achemine à dos d'hommes le plus souvent à cause de certains passages difficiles.
Sur certains tronçons on verra des ânes, des mules et même des yacks mais a bien y regarder ce sont les hommes qui portent les charges les plus lourdes et les plus encombrantes.
A titre d'exemple, ces mules humaines transportent des lourdes caisses de petites bouteilles en verre de coca cola.
Résultat: 5 fois plus chère en haut.
Réveil frisquet: 0.4c° dans la chambre, une sorte de boite en planches disjointes sans électricité of course.
On monte, 2500 mètres, ça réchauffe. On voit des plaques de neige glacée ça et la.
Tiens si on se faisait une bonne soupe à la tomate à midi?
Un petit ruisseau servira à la vaisselle et à remplir nos gourdes.
Un petit cachet de micropur, 3 bouchons de concentré d'orange et vous avez une excellente boisson fraîche pour la route.
...
3 jours plus tard, arrivée a destination: Kyanjin gumba avec une belle vue panoramique sur un glacier et les hautes montagnes environnantes.
Nous sommes à 3870 mètres d'altitude pour être précis et les plus hauts sommets au loin dépassent les 7000 mètres.
Nous irons visiter une fabrique de fromage de yack. Excellent ce fromage, un peu comme du comte.
Le soir ce sera donc petite soupe dans la chambre avec de fins morceaux de fromage pour faire des fils.
On s'amuse comme on peut quand il fait -2 degrés dans la chambre et qu'on a tout mis sur soi.
Par la suite, on commandera tout avec du fromage: chowmein, momos, cheese potatos, etc. Ah non, pas le dernier soir où on tentera le big momo fourré au mars pour M. et au snickers pour moi.
Un gros plat dessert en fait.
Avant d'attaquer la descente on se frayera un chemin jusqu'a une petite montagne avoisinante histoire de mettre un 4000 sur notre altimètre.
Eh la météo, tu peux pas remettre le soleil pour partir car -4° c'est pas terrible.
On presse le pas pour retourner au chaud le plus vite possible.
C'est dingue tout ce qu'on descend. Nous avons monté tout ça?
Dernier repas autour du poêle à bois ou se réunit toute la famille le soir venu.
On nous fera goûter une soupe avec de maigrichons morceaux de yack.
Faudra que j'essaye de trouver un resto à KTM qui fait des steacks pour goûter vraiment à la bête.
Dernier tronçon, on croise une tribu de singes ainsi qu'une flopé de touristes français accompagnés de leurs enfants.
Serait-ce le début des vacances scolaires en France?
Bon ça change des éternels coréens encore super présents sur ce treks et qui ont tendance a squatter le poêle.
Ayé, retour a Shyaphru, les cuisses et mollets de M. sont hyper douloureux, surtout quand je m'amuse a les pincer
On a fait le trek en 7 jours au lieu de 8 prévus. Ce sera tout au profit d'une visite de KTM.
Et je choisis mes places de bus pour le retour non mais!
Ce retour est une petite aventure en soi. On avait mis 6h30 à l'aller mais 10 heures au retour.
Un vieux tata qui péte sa transmission au milieu de la route bordée par un précipice puis notre bus qui tombe en panne de diesel (fuite?).
Cette fois-ci on finit le trajet sur le toit d'un autre bus surcharge.
A chaque contrôle de police sur la route c'est la même mascarade: tous les voyageurs non assis dans le bus descendent 50 mètres avant pour remonter 50 mètres après.
Officiellement tout est correct. Ensuite les autorités ne comprennent pas pourquoi il y a 100 morts par bus qui tombe dans le ravin!
On a eu le temps de contempler tous ces petits villages de montagnes.
Région agricole irriguée par l'eau qui descend des montagnes. Les gens semblent très pauvres ici aussi. On voit beaucoup d'enfants très sales avec la peau du visage qui semble brûlée par le soleil.
Et comme en Inde, une rue principale remplie de petites échoppes qui vendent toutes les mêmes choses. Le passage du bus fait partie de la vie du village.
Voila, notre dernier jour est consacré à la visite de KTM, le fameux durbar square et le monastere Swayambu tous deux classes au patrimoine de l' unesco.
Durbar est vraiment magnifique, places et temples dont les habitants ont fait un lieu animé, avec divers marches.
Enfin cette journée est marquée du signe de la chance, le lundi matin étant gratuit à durbar square et pour le temple un couple népalais nous montrera un chemin de traverse.
Avec toutes les économies faites sur le trek et avec les visites gratuites, faut pas s'étonner que je vous écrive la bouche pleine de chamallows (165 roupies le paquet).
Ce soir festin aussi pour dire adieu au Népal.
Allez, a+ pour de nouvelles aventures.
S.