Le 16/04/12, 15:31
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Magandang umaga ho à toutes et à tous,
J'aurai pu dire "good morning " car ici la langue officielle est l'anglais.
Mais attention, en version philippine je dois leur faire répéter 2 à 3 fois avant de trouver les syllabes qu'ils ont avalées.
Impression étrange en arrivant à l'aéroport: des centaines de personnes attendent autour du carrousel des bagages.
Mais pas de sacs à dos, pas d'étrangers, nous sommes les seuls de l'aérogare?!?
On sort, c'est tranquille, personne pour nous harceler.
Sur les conseils du LP on trouve le jeepney qui va nous emmener au métro aérien tout proche.
Dans ce drôle de bus, on tombe sur un jeune homme à l'image des futurs philippins que nous allons croiser:
Souriant, il nous indique le prix de la course et se propose de nous guider vers la station de métro qui est sur son chemin.
On paye le jeepney au tarif local, 8 pesos et demi. Dans le métro, on nous aide à remettre nos lourds sacs sur nos épaules.
Ah, mais c'est quoi ce pays ou les gens sont gentils? Pas moyen de râler alors?
Dans les rues de Manille, pas de deux roues, on te laisse traverser les rues, les conducteurs de taxi te donnent la bonne direction, décidemment on à changé de planète.
Heureusement car on va se rendre compte que tous les facilités pro-touristes n'ont pas cours ici.
Okay, on va revenir aux fondamentaux, autrement dit système démerde avec prise de renseignements auprès du passant qui passe.
Un exemple, tu veux prendre le bus pour aller dans le nord, et bien tu dois chercher dans cette immense ville la station qui va bien, sachant qu'il y a plein de compagnies et que chacune dispose d'une ou plusieurs stations.
C'est la que la gentillesse des philippins est appréciable.
Pour les longs trajets en ferry, tout est regroupé sur un site web lent, buggé, qui te donne une erreur oracle comme résultat après deux heures de bataille. On verra donc plus tard à tester ce mode de transport.
Coté nourriture, c'est vraiment pas terrible: soit bouffe de rue sans intérêt, quelques restos huppés, mais surtout des fast-food à foison. J'ai jamais vu autant de mcdo, kfc, pizza hut, jollibee et autres chaînes locales.
Un fast-food tous les 100 mètres semble être une norme et l'embonpoint des philippins s'en ressent.
Pour alterner avec le néanmoins excellent big mac, nous avons trouvé une chaîne à sushis, formule buffet à 400 pesos.
M. et moi aimons bien ce jeu et on leur fait plein de trous dans leur convoyeur de plats pour 1000 pesos chacun. Après on s'arrête, question de courtoisie et de réputation de la France.
On réussira finalement à trouver l'unique sleeper bus pour Vigan, au nord ouest. Pas de vietcong qui te hurle dessus dès que tu montes dans son bus, tu te débrouilles à trouver ta place.
Mais pourquoi la clim est toujours glaciale dans ces contrées?
Pas de couverture cette fois, bagages en soute, des fuites d'air de tout coté, je gagne une nuit sans dormir et un rhume à venir.
Chance, grâce à la ponctualité approximative des transports, on arrive avec 4h d'avance.
Vous vous êtes déjà retrouvés débarqués d'un bus à 4h du mat au bord d'une nationale? On voit le panneau "Vigan 1km" et une accueillante gargote ou je dégusterais très très lentement un café bien chaud. Note pour les amateurs: le café philippin est excellent.
Vigan est célèbre pour ses maisons "espagnoles", rez de chausse en pierre et un étage en bois à grandes fenêtres coulissantes.
On peut s'y balader en calèche, dans les rues paves de la cite historique.
La belle place centrale façon "place d'armes" et son antique cathédrale sont un poil gâchées par les enseignes rutilantes du macdo et du jollibee.
Finalement pas grand chose à faire et a voir par ici. On veut tenter la plage mais bien sur ce jour-la le ciel nous gratifie de nombreuses averses.
Mais qui est dans l'hôtel avec l'unique piscine du coin? Donc on en profite entre deux averses. Rajoutons qu'il y avait avatar à la télé.
En extra, je me remémore les boites de "singe" que mon père ramenait de la caserne quand j'étais enfant. Ici, ils en raffolent aussi mais la recette et le goût sont différents.
Sagada, dans la Cordillera, à 200 km de la. Cela sonne bien sauf que si tu n'as pas ton 4x4 perso tu dois redescendre sur Baguio (7 h de bus), puis remonter (à nouveau 7 h de bus de montagne).
Ce que l'on fait en deux jours. L'occasion de voir à Baguio l'étonnant défilé des étudiants fraîchement promus, dans un style à l'américaine. La moitié des habitants (500 000) sont des étudiants.
Il y a un monde fou et les familles sont venues de loin voir leurs enfants chéris revêtus de leur cape noire et du traditionnel chapeau carré. Ce soir, les karaokés vont fumer pour la prom night avant 2 mois de vacances d'été.
Les hotdogs du jollibee ont du mal à passer chez M. Maux de ventre, maux de tête, extrême fatigue, va falloir ménager ma monture. Un hôtel à 200 mètres du bus pour Sagada c'est bien non? Hôtel ou tu peux payer à l'heure, comme beaucoup d'autres d'ailleurs, tant le commerce du bip (censure) est évident aux philippines, avec des tas de bars ou des filles peu farouches attendent.
De plus, la philippinoise est du genre à mater sans se gêner. NON, je ne suis pas un homme objet, j'ai un coeur...de glace
On prend le bus de bonne heure pour grimper dans ces fameuses montagnes. Il fait grand soleil et les paysages traverses sont magnifiques.
Et on arrive...sous la pluie. Sagada, y'a que deux rues, c'est pas compliqué. On ne tarde pas à trouver une guesthouse à deux pas du tourist center. Quoi, y'a pas de fast-food? Et comment qu'on va faire nous?
Déjà que le logement aux philippines est un poil cher, 500 pesos la chambre pourrie et 1000 pesos la boite à chaussures basique.
La solution réside dans les spaghettis que l'on peut accommoder de moult façons.
Le lendemain matin, grand soleil. On en profite pour se dégourdir les jambes.
On rencontre Giovanina et Woody, couple italo-americain hyper sympa. Cela tombe bien car G. cherche du monde pour faire un tour dans les grottes, son mari étant soi-disant fatigué, la chochotte.
Et c'est parti pour une rando-speleo dans les grottes de Sagada. Les entrées sont gardées par de petits cercueils, rites funéraires du temps ou les églises et les cimetières n'avaient pas encore colonisé ces îles.
Certaines personnes continuent cette tradition, elles sont momifiées ou décharnées avant d'être mise en position foetale dans ces petites boites.
4 heures techniques et physiques plus tard, on débouche dans une autre grotte, heureux de revoir la lumière du jour. Mais pourquoi j'ai regardé le film "the descent" avant de partir?
On dînera (des pâtes) avec nos amis d'un soir, l'occasion pour Woody de se rappeler son passé d'étudiant à Paris et pour moi de balbutier des brides d'italien.
C'est de nouveau sous un franc et chaud soleil que nous irons direction Aguid et ses célèbres terrasses.
Le temps d'un pique-nique ou M. s'améliore dans l'ouverture de boites de conserve avec un couteau et un orage gronde au loin.
Okay, clic clac, prises de vues sans soleil et on s'en retourne, trop tard pour éviter la douche. Encore une fin de journée arrosée.
Banaue et Batad, deux autres sites classes a l'UNESCO pour leurs terrasses, ne sont pas très loin d'ici. On décide de s'y rendre.
Le trajet pour Banaue se fera sur le toit du jeepney. C'est la règle, il part quand il est plein et le toit ça compte aussi et tu payes le même prix.
Déjà que la rando-speleo avait réveillé et meurtris plein de muscles inutilisés, le toit du jeepney nous déglingue pour de bon le fessier.
Tels des cowboys ayant fait 24h de cheval, nous débarquons fourbus à Banaue, qui ne sera jamais ville classée tant cette petite ville est moche, avec des bicoques de tôles rouillées qui ornent toute la route de la vallée. Beurk.
Vacances scolaires, semaine sainte hyper suivie par une philippine catholique très pratiquante, les philippins montent vers le nord pour prendre du repos et du bon air.
M. et S. vont-ils trouver un logement pour la nuit? Vont-ils arriver à se nourrir décemment dans un endroit sans fast-food? S. trouvera t-il du bon café?
Retrouvez la réponse à toutes ces questions dans le prochain épisode.
A+
S.
J'aurai pu dire "good morning " car ici la langue officielle est l'anglais.
Mais attention, en version philippine je dois leur faire répéter 2 à 3 fois avant de trouver les syllabes qu'ils ont avalées.
Impression étrange en arrivant à l'aéroport: des centaines de personnes attendent autour du carrousel des bagages.
Mais pas de sacs à dos, pas d'étrangers, nous sommes les seuls de l'aérogare?!?
On sort, c'est tranquille, personne pour nous harceler.
Sur les conseils du LP on trouve le jeepney qui va nous emmener au métro aérien tout proche.
Dans ce drôle de bus, on tombe sur un jeune homme à l'image des futurs philippins que nous allons croiser:
Souriant, il nous indique le prix de la course et se propose de nous guider vers la station de métro qui est sur son chemin.
On paye le jeepney au tarif local, 8 pesos et demi. Dans le métro, on nous aide à remettre nos lourds sacs sur nos épaules.
Ah, mais c'est quoi ce pays ou les gens sont gentils? Pas moyen de râler alors?
Dans les rues de Manille, pas de deux roues, on te laisse traverser les rues, les conducteurs de taxi te donnent la bonne direction, décidemment on à changé de planète.
Heureusement car on va se rendre compte que tous les facilités pro-touristes n'ont pas cours ici.
Okay, on va revenir aux fondamentaux, autrement dit système démerde avec prise de renseignements auprès du passant qui passe.
Un exemple, tu veux prendre le bus pour aller dans le nord, et bien tu dois chercher dans cette immense ville la station qui va bien, sachant qu'il y a plein de compagnies et que chacune dispose d'une ou plusieurs stations.
C'est la que la gentillesse des philippins est appréciable.
Pour les longs trajets en ferry, tout est regroupé sur un site web lent, buggé, qui te donne une erreur oracle comme résultat après deux heures de bataille. On verra donc plus tard à tester ce mode de transport.
Coté nourriture, c'est vraiment pas terrible: soit bouffe de rue sans intérêt, quelques restos huppés, mais surtout des fast-food à foison. J'ai jamais vu autant de mcdo, kfc, pizza hut, jollibee et autres chaînes locales.
Un fast-food tous les 100 mètres semble être une norme et l'embonpoint des philippins s'en ressent.
Pour alterner avec le néanmoins excellent big mac, nous avons trouvé une chaîne à sushis, formule buffet à 400 pesos.
M. et moi aimons bien ce jeu et on leur fait plein de trous dans leur convoyeur de plats pour 1000 pesos chacun. Après on s'arrête, question de courtoisie et de réputation de la France.
On réussira finalement à trouver l'unique sleeper bus pour Vigan, au nord ouest. Pas de vietcong qui te hurle dessus dès que tu montes dans son bus, tu te débrouilles à trouver ta place.
Mais pourquoi la clim est toujours glaciale dans ces contrées?
Pas de couverture cette fois, bagages en soute, des fuites d'air de tout coté, je gagne une nuit sans dormir et un rhume à venir.
Chance, grâce à la ponctualité approximative des transports, on arrive avec 4h d'avance.
Vous vous êtes déjà retrouvés débarqués d'un bus à 4h du mat au bord d'une nationale? On voit le panneau "Vigan 1km" et une accueillante gargote ou je dégusterais très très lentement un café bien chaud. Note pour les amateurs: le café philippin est excellent.
Vigan est célèbre pour ses maisons "espagnoles", rez de chausse en pierre et un étage en bois à grandes fenêtres coulissantes.
On peut s'y balader en calèche, dans les rues paves de la cite historique.
La belle place centrale façon "place d'armes" et son antique cathédrale sont un poil gâchées par les enseignes rutilantes du macdo et du jollibee.
Finalement pas grand chose à faire et a voir par ici. On veut tenter la plage mais bien sur ce jour-la le ciel nous gratifie de nombreuses averses.
Mais qui est dans l'hôtel avec l'unique piscine du coin? Donc on en profite entre deux averses. Rajoutons qu'il y avait avatar à la télé.
En extra, je me remémore les boites de "singe" que mon père ramenait de la caserne quand j'étais enfant. Ici, ils en raffolent aussi mais la recette et le goût sont différents.
Sagada, dans la Cordillera, à 200 km de la. Cela sonne bien sauf que si tu n'as pas ton 4x4 perso tu dois redescendre sur Baguio (7 h de bus), puis remonter (à nouveau 7 h de bus de montagne).
Ce que l'on fait en deux jours. L'occasion de voir à Baguio l'étonnant défilé des étudiants fraîchement promus, dans un style à l'américaine. La moitié des habitants (500 000) sont des étudiants.
Il y a un monde fou et les familles sont venues de loin voir leurs enfants chéris revêtus de leur cape noire et du traditionnel chapeau carré. Ce soir, les karaokés vont fumer pour la prom night avant 2 mois de vacances d'été.
Les hotdogs du jollibee ont du mal à passer chez M. Maux de ventre, maux de tête, extrême fatigue, va falloir ménager ma monture. Un hôtel à 200 mètres du bus pour Sagada c'est bien non? Hôtel ou tu peux payer à l'heure, comme beaucoup d'autres d'ailleurs, tant le commerce du bip (censure) est évident aux philippines, avec des tas de bars ou des filles peu farouches attendent.
De plus, la philippinoise est du genre à mater sans se gêner. NON, je ne suis pas un homme objet, j'ai un coeur...de glace
On prend le bus de bonne heure pour grimper dans ces fameuses montagnes. Il fait grand soleil et les paysages traverses sont magnifiques.
Et on arrive...sous la pluie. Sagada, y'a que deux rues, c'est pas compliqué. On ne tarde pas à trouver une guesthouse à deux pas du tourist center. Quoi, y'a pas de fast-food? Et comment qu'on va faire nous?
Déjà que le logement aux philippines est un poil cher, 500 pesos la chambre pourrie et 1000 pesos la boite à chaussures basique.
La solution réside dans les spaghettis que l'on peut accommoder de moult façons.
Le lendemain matin, grand soleil. On en profite pour se dégourdir les jambes.
On rencontre Giovanina et Woody, couple italo-americain hyper sympa. Cela tombe bien car G. cherche du monde pour faire un tour dans les grottes, son mari étant soi-disant fatigué, la chochotte.
Et c'est parti pour une rando-speleo dans les grottes de Sagada. Les entrées sont gardées par de petits cercueils, rites funéraires du temps ou les églises et les cimetières n'avaient pas encore colonisé ces îles.
Certaines personnes continuent cette tradition, elles sont momifiées ou décharnées avant d'être mise en position foetale dans ces petites boites.
4 heures techniques et physiques plus tard, on débouche dans une autre grotte, heureux de revoir la lumière du jour. Mais pourquoi j'ai regardé le film "the descent" avant de partir?
On dînera (des pâtes) avec nos amis d'un soir, l'occasion pour Woody de se rappeler son passé d'étudiant à Paris et pour moi de balbutier des brides d'italien.
C'est de nouveau sous un franc et chaud soleil que nous irons direction Aguid et ses célèbres terrasses.
Le temps d'un pique-nique ou M. s'améliore dans l'ouverture de boites de conserve avec un couteau et un orage gronde au loin.
Okay, clic clac, prises de vues sans soleil et on s'en retourne, trop tard pour éviter la douche. Encore une fin de journée arrosée.
Banaue et Batad, deux autres sites classes a l'UNESCO pour leurs terrasses, ne sont pas très loin d'ici. On décide de s'y rendre.
Le trajet pour Banaue se fera sur le toit du jeepney. C'est la règle, il part quand il est plein et le toit ça compte aussi et tu payes le même prix.
Déjà que la rando-speleo avait réveillé et meurtris plein de muscles inutilisés, le toit du jeepney nous déglingue pour de bon le fessier.
Tels des cowboys ayant fait 24h de cheval, nous débarquons fourbus à Banaue, qui ne sera jamais ville classée tant cette petite ville est moche, avec des bicoques de tôles rouillées qui ornent toute la route de la vallée. Beurk.
Vacances scolaires, semaine sainte hyper suivie par une philippine catholique très pratiquante, les philippins montent vers le nord pour prendre du repos et du bon air.
M. et S. vont-ils trouver un logement pour la nuit? Vont-ils arriver à se nourrir décemment dans un endroit sans fast-food? S. trouvera t-il du bon café?
Retrouvez la réponse à toutes ces questions dans le prochain épisode.
A+
S.