Le 05/03/12, 18:30
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Sua s'dei à toutes et à tous,
Nous avons changé de royaume, de la petite ville thailandaise au nom imprononçable de Aranyaprathet nous sommes allés à Poipet à pieds pour traverser la frontière.
Comme indiqué dans tous les guides de voyage, les douaniers tentent d'arrondir leurs fins de mois: le préposé au visa me montre une énorme pile de passeports et me demande 100 baths pour un traitement de faveur sinon c'est 2 heures d'attente. "Tant mieux" lui réponds-je, il est midi je vais déjeuner. Le temps du pipi de M. et les 3 visas étaient faits. 5 minutes chrono.
Pas de transports gouvernementaux au Cambodge, ni train ni bus, le secteur privé se frotte les mains. Heureusement il y a un peu de concurrence mais 9 dollars quand même pour aller à Siem Reap. Bus de luxe avec clim tout de même. Faudra revoir notre budget transport à la hausse.
Ah oui, on paye en dollars ici, la monnaie locale le riel ne sert qu'à faire l'appoint en petites coupures.
1$ = 4000 riels, facile.
Ouille ouille ouille ma que calor! 7 heures du matin et déjà 32 degrés dans notre chambre grand luxe, 4$/pers, de loin la plus belle chambre depuis le départ.
Il fait bien plus chaud ici, plus lourd aussi.
A ce qu'il parait il y aurait des choses à voir dans le coin donc on prend sur nous de quitter la chambre.
Nouveau moyen de transport: La moto-remorque, le tuk-tuk cambodgien.
Ouais, mais nous on est des oufs de oufs, des warriors, et on va louer des petites reines, modèle indien fabriqué à plusieurs milliards d'exemplaires. Avec un petit panier devant pour mettre ta gourde, si d'aventure tu aurais soif après avoir pédalé sous un soleil de plomb.
Achat du pass en fin de journée pour profiter du coucher de soleil sur l'attraction majeure du Cambodge. Mais le ciel est nuageux, raté pour les belles photos. Néanmoins le site principal se vide et on peut faire quelques clichés sympa.
Comme on est aussi des supers futés, on revient hyper tôt le lendemain pour le lever du soleil. Les fesses endolories par plusieurs km de sprint, les super futés se mêlent aux 5000 japonais, russes et coréens débarqués de leurs bus et qui repartiront à 7h00 vers leurs hôtels pour y prendre un copieux petit dej. M'en fous car nous on va faire le grand circuit librement et aller cheveux au vent la ou les tours operateurs pressed ne vont pas. Na!
Bien sur on commence par le wat eponyme de la cité, dont les 5 dômes coniques seront sur toutes les photos des visiteurs.
Des douves de 190 mètres de large entourent le temple. Bas-reliefs, piliers sculptes, portes, statues, édifices, l'œil est attiré partout au début ( au troisième jour un peu moins).
On franchit chaque niveau jusqu'au cœur, la tour centrale ou on peut monter. Temple oblige, femmes dont on voit les jambes, les épaules ou encore les bras sont refoulées. Dommage car la hauteur du monument autorise de belles photos. Certains trichent en payant un tour dans un ballon captif tout jaune.
Direction nord pour le plus grand site, Thom, un carré de 3 km de coté.
On passe une porte monumentale, ornée d'éléphants de pierre, tandis qu'un autre éléphant de chair et d'os me grille la priorité. Zen, je laisse faire. Et hop je le dépasse dans la petite descente qui suit en lui jetant un regard malicieux. Non mais, on a sa fierté.
Visite de l'énigmatique Bayon, avec 200 tètes qui sourient.
Pour qui, pour quoi? Mystère jocondien puissance 200. Un peu a l'image de ces pays d'Asie du sud-est, pays des gens qui sourient. On ne s'énerve jamais ici, on palabre, on parlemente, on négocie. Fait trop chaud pour s'agiter.
Ensuite sur nos efficaces machines de 10kg mono-vitesse on s'éloigne de la masse des touristes en bus pour attaquer le grand circuit de 24 km.
Preah khan, Neak pean, Ta som, east mebon, Banteay samre en cadeau bonux (+6km aller-retour: je vous l'avez dit on est des oufs) , Pre rup.
Mais c'est qu'il commence à faire nuit. J'ai une jolie dynamo sur mon vélo mais sans ampoule dans le phare ca marche moins bien.
Demain je prends la frontale.
Réveil tardif des cyclistes du dimanche, j'en profite pour me laisser aller à une petite douceur découverte grâce à une australopithèque: le iced-coffee.
Regonfles à bloc par le riz collant de la veille, grande spécialité cambodgienne, on repart pour le petit circuit cette fois.
M. a mal au ventre et je vais recevoir le vomi de O. dans mon assiette à midi mais cela je ne le sais pas encore de si bon matin ( 7 heures et 200 minutes).
On ajoute la terrasse des éléphants, la terrasse du roi lépreux, le temple phimeanakas, la porte de la victoire, Ta keo, Ta prohm, Banteay kdei et le réservoir Sras Srang à notre liste de lieux visités.
En principe Angelina Jolie était censée être dans les parages mais nous ne l'avons point vue.
Ce parc archéologique offre une grande diversité de lieux. Certains sont pris en charge par de grosses fondations et sont en cours de restauration. D'autres sont laissés volontairement ou faute de moyens tels que découverts fin 19eme, mangés progressivement par la jungle, et surtout par les gros arbres fromager.
L'argent de l'Unesco n'y suffira pas tant c'est immense.
A l'époque, les rois faisaient dans le démonstratif, les temples étaient faits au plus vite. La qualité des pierres et des assemblages s'en ressent. Pas conçus pour être solides et durer comme nos valeureux châteaux-forts.
Le troisième jour, on part pour un pique-nique vers l'ancienne réserve d'eau de la cité, à 15 km de Siem reap. Aujourd'hui grand lac ou les cambodgiens viennent faire trempette. C'est décevant car les femmes se baignent habillées. Faut pas venir ici pour monter un commerce de bikinis.
Alors que je sprinte vers la victoire pour arriver 1er en haut de la digue et remporter le maillot blanc à pois rouge c'est le DRAME!
Crac, chaine cassée! Elle à pas supporté la mégatonne de poussée de mes mollets spécial trekking.
Pause déjeuner. On refait le plein de fruits depuis la Thailande: coconut, ananas, banane, mangue, fruit du dragon sont devenus desserts quotidiens de nos pique-nique et de nos gouters.
Mais c'est qu'il s'agirait de rentrer maintenant. Voyons voyons.
Armé de mon fidèle compagnon rouge à croix blanche, je m'en va couper une liane dans un arbre. Plus solide et plus souple que je ne l'aurai cru ce truc, comme dans les films de Tarzan. Et hop c'est parti pour une séance de remorquage à un train de sénateur.
Ah, mais que vois-je, un pick-up vers lequel se dirigent 3 bonhommes.
Re-sprint, la chaine tient bon dieu merci. Ils acceptent de nous prendre dans la benne nous et nos 3 vélos. Non mais, je n’ai pas regardé toute la saison de pékin-express pour rien non plus!
Ainsi s'achève le séjour à Siem reap et la visite de ses splendeurs. Demain on fait une courte étape vers Kampong Thom. Le Cambodge est un pays relativement petit, qui plus est peu peuplé du fait de l'ex-politique génocidaire des khmers. On ira donc profiter de cette petite bourgade tranquille et de sa campagne environnante. A vélo ? ...
Allez, a+ pour encore plus de nouvelles aventures.
S.
PS: je dédicace les photos de la cité merveilleuse a une autre petite merveille poncinesque récente qui deviendra grande assurément
Nous avons changé de royaume, de la petite ville thailandaise au nom imprononçable de Aranyaprathet nous sommes allés à Poipet à pieds pour traverser la frontière.
Comme indiqué dans tous les guides de voyage, les douaniers tentent d'arrondir leurs fins de mois: le préposé au visa me montre une énorme pile de passeports et me demande 100 baths pour un traitement de faveur sinon c'est 2 heures d'attente. "Tant mieux" lui réponds-je, il est midi je vais déjeuner. Le temps du pipi de M. et les 3 visas étaient faits. 5 minutes chrono.
Pas de transports gouvernementaux au Cambodge, ni train ni bus, le secteur privé se frotte les mains. Heureusement il y a un peu de concurrence mais 9 dollars quand même pour aller à Siem Reap. Bus de luxe avec clim tout de même. Faudra revoir notre budget transport à la hausse.
Ah oui, on paye en dollars ici, la monnaie locale le riel ne sert qu'à faire l'appoint en petites coupures.
1$ = 4000 riels, facile.
Ouille ouille ouille ma que calor! 7 heures du matin et déjà 32 degrés dans notre chambre grand luxe, 4$/pers, de loin la plus belle chambre depuis le départ.
Il fait bien plus chaud ici, plus lourd aussi.
A ce qu'il parait il y aurait des choses à voir dans le coin donc on prend sur nous de quitter la chambre.
Nouveau moyen de transport: La moto-remorque, le tuk-tuk cambodgien.
Ouais, mais nous on est des oufs de oufs, des warriors, et on va louer des petites reines, modèle indien fabriqué à plusieurs milliards d'exemplaires. Avec un petit panier devant pour mettre ta gourde, si d'aventure tu aurais soif après avoir pédalé sous un soleil de plomb.
Achat du pass en fin de journée pour profiter du coucher de soleil sur l'attraction majeure du Cambodge. Mais le ciel est nuageux, raté pour les belles photos. Néanmoins le site principal se vide et on peut faire quelques clichés sympa.
Comme on est aussi des supers futés, on revient hyper tôt le lendemain pour le lever du soleil. Les fesses endolories par plusieurs km de sprint, les super futés se mêlent aux 5000 japonais, russes et coréens débarqués de leurs bus et qui repartiront à 7h00 vers leurs hôtels pour y prendre un copieux petit dej. M'en fous car nous on va faire le grand circuit librement et aller cheveux au vent la ou les tours operateurs pressed ne vont pas. Na!
Bien sur on commence par le wat eponyme de la cité, dont les 5 dômes coniques seront sur toutes les photos des visiteurs.
Des douves de 190 mètres de large entourent le temple. Bas-reliefs, piliers sculptes, portes, statues, édifices, l'œil est attiré partout au début ( au troisième jour un peu moins).
On franchit chaque niveau jusqu'au cœur, la tour centrale ou on peut monter. Temple oblige, femmes dont on voit les jambes, les épaules ou encore les bras sont refoulées. Dommage car la hauteur du monument autorise de belles photos. Certains trichent en payant un tour dans un ballon captif tout jaune.
Direction nord pour le plus grand site, Thom, un carré de 3 km de coté.
On passe une porte monumentale, ornée d'éléphants de pierre, tandis qu'un autre éléphant de chair et d'os me grille la priorité. Zen, je laisse faire. Et hop je le dépasse dans la petite descente qui suit en lui jetant un regard malicieux. Non mais, on a sa fierté.
Visite de l'énigmatique Bayon, avec 200 tètes qui sourient.
Pour qui, pour quoi? Mystère jocondien puissance 200. Un peu a l'image de ces pays d'Asie du sud-est, pays des gens qui sourient. On ne s'énerve jamais ici, on palabre, on parlemente, on négocie. Fait trop chaud pour s'agiter.
Ensuite sur nos efficaces machines de 10kg mono-vitesse on s'éloigne de la masse des touristes en bus pour attaquer le grand circuit de 24 km.
Preah khan, Neak pean, Ta som, east mebon, Banteay samre en cadeau bonux (+6km aller-retour: je vous l'avez dit on est des oufs) , Pre rup.
Mais c'est qu'il commence à faire nuit. J'ai une jolie dynamo sur mon vélo mais sans ampoule dans le phare ca marche moins bien.
Demain je prends la frontale.
Réveil tardif des cyclistes du dimanche, j'en profite pour me laisser aller à une petite douceur découverte grâce à une australopithèque: le iced-coffee.
Regonfles à bloc par le riz collant de la veille, grande spécialité cambodgienne, on repart pour le petit circuit cette fois.
M. a mal au ventre et je vais recevoir le vomi de O. dans mon assiette à midi mais cela je ne le sais pas encore de si bon matin ( 7 heures et 200 minutes).
On ajoute la terrasse des éléphants, la terrasse du roi lépreux, le temple phimeanakas, la porte de la victoire, Ta keo, Ta prohm, Banteay kdei et le réservoir Sras Srang à notre liste de lieux visités.
En principe Angelina Jolie était censée être dans les parages mais nous ne l'avons point vue.
Ce parc archéologique offre une grande diversité de lieux. Certains sont pris en charge par de grosses fondations et sont en cours de restauration. D'autres sont laissés volontairement ou faute de moyens tels que découverts fin 19eme, mangés progressivement par la jungle, et surtout par les gros arbres fromager.
L'argent de l'Unesco n'y suffira pas tant c'est immense.
A l'époque, les rois faisaient dans le démonstratif, les temples étaient faits au plus vite. La qualité des pierres et des assemblages s'en ressent. Pas conçus pour être solides et durer comme nos valeureux châteaux-forts.
Le troisième jour, on part pour un pique-nique vers l'ancienne réserve d'eau de la cité, à 15 km de Siem reap. Aujourd'hui grand lac ou les cambodgiens viennent faire trempette. C'est décevant car les femmes se baignent habillées. Faut pas venir ici pour monter un commerce de bikinis.
Alors que je sprinte vers la victoire pour arriver 1er en haut de la digue et remporter le maillot blanc à pois rouge c'est le DRAME!
Crac, chaine cassée! Elle à pas supporté la mégatonne de poussée de mes mollets spécial trekking.
Pause déjeuner. On refait le plein de fruits depuis la Thailande: coconut, ananas, banane, mangue, fruit du dragon sont devenus desserts quotidiens de nos pique-nique et de nos gouters.
Mais c'est qu'il s'agirait de rentrer maintenant. Voyons voyons.
Armé de mon fidèle compagnon rouge à croix blanche, je m'en va couper une liane dans un arbre. Plus solide et plus souple que je ne l'aurai cru ce truc, comme dans les films de Tarzan. Et hop c'est parti pour une séance de remorquage à un train de sénateur.
Ah, mais que vois-je, un pick-up vers lequel se dirigent 3 bonhommes.
Re-sprint, la chaine tient bon dieu merci. Ils acceptent de nous prendre dans la benne nous et nos 3 vélos. Non mais, je n’ai pas regardé toute la saison de pékin-express pour rien non plus!
Ainsi s'achève le séjour à Siem reap et la visite de ses splendeurs. Demain on fait une courte étape vers Kampong Thom. Le Cambodge est un pays relativement petit, qui plus est peu peuplé du fait de l'ex-politique génocidaire des khmers. On ira donc profiter de cette petite bourgade tranquille et de sa campagne environnante. A vélo ? ...
Allez, a+ pour encore plus de nouvelles aventures.
S.
PS: je dédicace les photos de la cité merveilleuse a une autre petite merveille poncinesque récente qui deviendra grande assurément