au tour de cyprien!

La route de la mort...

Le 22/06/11, 2:48

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Quand j'arrive à la Paz par les hauteurs du plateau, je découvre cette ville énorme qui est accrochée sur les flancs de la montagne, je suis à 4000 mètres d'altitude la capitale la plus haute du monde s'étend sous mes yeux. Les briques des maisons se confondent avec la couleur de la terre, la nuit les millions de lumières scintillent et donnent un peu de magie à cette ville!! La ville en elle-même n'est pas très intéressante à part le musée de la musique et de la coca que j'ai visité. Sortir se balader est une véritable épreuve car en altitude tu manques d'oxygène ajouté, les gaz d'échappement que t'envoient les camions et les bus à la gueule, tu as vite fait de détester la Paz! Seuls les fous du shopping pourront trouver tous les pulls en alpagua et autres objets de souvenir qu'ils veulent...

J'ai décidé de faire la descente en vélo de la route de la mort... Donc ne vous inquiétez pas , j'ai pris la précaution d'écrire mon testament, vous le trouverez dans mon sac... Blague à part avant même de commencer la route en question qui se trouve à 60km de la Paz, on prend un minibus qui nous conduit au départ!! Et là je peux vous dire que la mort je l'ai vu de près...! J'étais installé devant avec le chauffeur et le guide ,assis tranquillou en train de se raconter des conneries. On roulait à une bonne vitesse quand soudainement le gros enculé de devant ayant eu l'ingénieuse idée de sa ... de vie, de poser une roue de camion (entière avec la jante) sur son toit, pour éviter que sa bâche s'envole! Le problème, c'est la roue qui s'est envolée, la roue tombe sur la route avec nous juste derrière... elle fait un premier bond de 2m50, puis un seconde 1m50, la roue s'approche dangereusement,pour moi c'est sur , on se la ramasse dans les dents!! Instinctivement je mets les pieds sur le tableau de bord et me protège le visage avec les bras. Mais d'un coup de volant héroïque, le chauffeur évite et effleure juste avec le pare-choc avant gauche la roue qui termine sa course dans les balustrades. À ce moment-là, je me dis cyp c'est un signe, aujourd'hui fait pas le con en vélo! Putain, avant même de faire la route de la mort, j'ai failli y passer!!

Donc la route de la mort est une des routes les plus dangereuses du monde! Elle a été fermée en 2007 à la circulation. En effet le gouvernement en avait marre que des bus ou des voitures fassent des chutes de plus de 400m dans les ravins. La route est très étroite, seule une voiture peut passer et souvent les accidents arrivaient car les chauffeurs s'endormaient ou étaient trop bourrés! Donc ils ont construis une autre route. Cependant des tours-opérateurs proposent de réaliser cette descente de 63 km en VTT! 21 km d'asphalte et 42 km de poussière et de cailloux! Tu pars de 4700m d'altitude jusqu'à 1100m. Bien sûr, tu fais la descente avec un guide. Nous voilà équipé compet, pantalon, veste, gants, genouillères, coudières, casque prêt à affronter la mort. Juste pour nous rassurer avant le départ, le guide nous dit qu'il y a un mort par an alors prudence les gars!! Les vélos sont de bonnes qualités, suspensions hydrauliques et freins à disques.
La première partie sur l'asphalte, encore ouvert à la circulation se fait tranquillement on atteint la vitesse 65 km en position aérodynamique. Jusqu'à se qu'on arrive sur la route de la mort... Et là les choses sérieuses commencent...

Rapidement deux groupes se forment, les prudents d'un côté et les barjots devant!! pas besoin de vous dire dans lequel je me trouvais!! Les paysages sont sublimes, c'est une végétation très verte et luxuriante, de temps en temps on passe sous des cascades d'eau qui viennent s'écraser sur le chemin ou continu dans le vide à 50 cm de nous, le chemin n'est pas large, souvent sinueux et les virages sont en épingle. La descente se passe bien mais le rythme de croisière était trop lent à mon goût. Donc je me colle à la roue du premier guide pour lui mettre un peu de pression et pendant une des nombreuses poses photos, je lui fais part qu'il peut appuyer un peu plus sur la pédale! Je lis dans son regard un petit signe de satisfaction . Message reçu, nous repartons et là le guide part à toute blinde, mais il est loin de se douter que je suis aussi fou que lui (petit clin d'oeil aux potes avec qui je vais au ski). Maintenant enfin je sens l'adrénaline montée, ma concentration est au maximun , l'index et le majeur de chaque main sont posés sur les freins, à chaque centième de seconde mon regard étudie chacune des trajectoires que je vais prendre, cela va vite, il faut éviter les pierres, les crevasses, sauter par-dessus les trous et surtout ne pas tomber dans le ravin qui te suit toujours sur ta gauche... Je prends du plaisir à fond, je ne pense plus au mauvais présage du début de journée, je pense juste à gérer et ne pas me péter la gueule... et dans la dernière partie de la route où le ravin se fait moins menaçant, avec le guide on se tape une bourre de légende où je finirai premier à l'arrivée!! Bien sûr, le reste du groupe est bien derrière... mais ce n'est pas une course , simplement chacun vas à son rythme et à l'arrivée le principal était préservé, tout le monde a pris son pied et surtout est resté en vie!! Pour infos, comme à mon habitude, il m'est arrivé une couille au vélo, j'étais le seul du groupe de 12 personnes à avoir crevé!( sur un saut j'ai atterri sur une pierre) mais deux riders sont tombés et pas moi!!

Maintenant, je vais quitter la capitale pour me rendre à Copacabana! Non pas au Brésil mais c'est une ville sur les bords du lac navigable le plus haut du monde!! Le lac Titicaca...

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Posté par cyp_13

Sur les traces d'Ernesto Che Guevara...

Le 17/06/11, 2:36

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Bien que le Che Guevara ne soit plus de ce monde, l'histoire continue, il y a encore beaucoup de personnes qui continuent à faire ce pèlerinage pour lui rendre hommage. Pour que vous comprenez bien ma démarche, et que vous ne perdez pas une miette de la route du Che, vous allez avoir droit à un petit cours d'histoire du Che. Donc je vais vous résumer comme je peux son aventure...

On a tendance à oublier que l'un des grands protagonistes de la révolution cubaine était argentin! Durant sa jeunesse, en compagnie d'Alberto Granado, Che Guevara parcourt l'Amérique du Sud à bord d'une moto Norton 500 qu'il appela la "Pederosa". J'avais eu le privilège de pouvoir côtoyer et échanger quelques mots avec Alberto Granado lors de sa visite l'an dernier à mon ancien boulot. Ce qui a motivé un peu plus ma curiosité et mon désir de partir sur les trace du Che. Malheureusement Alberto s'est éteint le 5 Mars dernier à la Havane...
C'est durant ce voyage en 1952 à travers l'Amérique du Sud que les idées du Che naissent et qu'il découvre toute la pauvreté et l'injustice sociale qui régnaient...
Il fait la connaissance de Fidel Castro à Mexico en 1955, 1 an après Che s'embarque avec 82 guérillos pour libérer Cuba de la tyrannie de Fulgencio Batista.Persuadé que la révolution était la seule façon de rétablir les droits des peuples latins. La révolution cubaine fut un triomphe le 1er janvier 1959, Che Guevara est nommé président de la banque centrale et ministre de l'industrie! Il combat en 1965 au Congo pour la liberation du peuple africain. Et le 3 Novembre 1966, il attérit en Bolivie sous une fausse identité ! Mais dans quel but? Éradiquer sur le continent américain la lutte armée pour obtenir la libération des villageois de l'oppression de l'impérialisme yanky et installer des camps de guérillos. Il a choisi de s'installer en Bolivie car c'est un pays au coeur de l'Amérique du Sud, limitrophe avec 5 pays.Il avait aussi des contacts avec le parti communiste bolivien.
Toujours coiffé de son béret étoilé, le che épluche les campagnes à la recherche de nouveau guérillos, il installe un campement dans la quebrada del churo. Dénoncé à l'armée par un paysan qui pensait que les guerillos étaient des voleurs qui entraient dans son champ. C'est comme ceci que l'armée arrive à localiser les guérillos mais ne se doute pas encore qu'ils vont tomber sur le Che! Guevara pense avoir uniquement affaire à l'armée bolivienne, mal entraînée et mal équipée. Mais entre temps quand le gouvernement américain apprend sa localisation, la CIA et les Special Forces sont envoyés pour entraîner et soutenir les militaires boliviens. C'est alors que 1800 soldats encerclent la quebrada. C'est lors de cet affrontement que le che blessé, la culasse de son fusil défaillante et tirant les quelques balles restantes de son petit pistolet, il décide de se rendre à l'armée... le 8 oct 1967
Les militaires le traine jusqu'au village de la Higuera et l'enferme dans l'école du village. Blessé à la jambe, en pleine grise d'asthme c'est là que le Che passe ses dernières heures. Sans attendre un jugement, le 9 octobre à l'aube un agent de la CIA, le bourreau du che entre dans l'école, seul, accompagné de son arme, ses balles ne doivent pas toucher son visage, la version officielle doit être" blessure reçu lors d'un combat", quelque seconde plus tard des éclats de chair tapissaient l'intérieur des murs de l'école et le che était à terre baignant dans son sang. Avec cette fin brutale et la mort d'un homme est né un véritable mythe...Son corps est transporté en Hélicoptère à Villagrande pour le présenter à la presse du mode entier!! L'armée expose son cadavre comme un trophée de chasse dans un petit lavoir "la lavanderia" de la ville pour laver son corps et prouver au monde entier que le Che est bien mort! Ensuite les militaires ont fait disparaitre le corps du che, il l'enterre de nuit près de l'aeroport de vallegrande, l'opération a lieu dans la plus grande discrétion sa tombe ne doit pas devenir un lieu de culte! Les Boliviens parviendront à garder le secret pendant 30 ans jusqu'en 97 où l'exhumation et l'identification des restes du che seront rapatriés à Cuba!!
Donc la route du Che m'a permis d'apprendre tout ceci même si j'ai fais un condensé et que je ne mentionne pas tout! Mais au-delà de l'histoire, ce voyage m'a permis de comprendre dans quelles conditions les guérillos vivaient, de voir où ils menaient le combat et de m'entretenir avec des paysans de la région...

C'est donc avec un guide qui a une voiture, aritz le basque que j'ai recroisé par hasard dans la rue et un Suisse que je prends la route de la Higuera ou plutôt le chemin! 70 km de chemin de terre, sépare ce petit village de 70 habitants perdu au milieu des maquis. il nous faut 2h30 à l'aller. Par chance le guide a encore sa famille qui vit à 1 km de la quebrada del churo là où eu lieu le dernier combat du Che. Il nous promet d'aller voir cet endroit... Donc on gare la voiture, dans la cour de la maison familliale , on emprunte un petit chemin rocailleux , qui descend dans la vallée, où seul un homme peut passer à la fois. Sur le chemin on rencontre le père du guide qui nourrit ses 4 cochons, on s'entretient avec lui. À l'époque où le Che fut capturé ce vieillard avait 22 ans il nous raconte quelques petites anecdotes et me promet de me montrer au retour de la marche le pistolet du Che!! Nous continuons de nous enfoncer dans le maquis où l'on tombe sur une vielle maison abandonné qui était la propriété d'une naine qui avait aidé le che 1 semaine avant sa mort! Elle lui préparait quelques plats et surtout lui fournissait de l'eau en échange le Che diplômé en médecine soigné la mère de la naine. Quelques centaines de mètres plus loin nous arrivons sur le dernier lieu de combat du Che, nous sommes là bien confinés au coeur de la quebrada, les buissons ont pris position sur la montagne qui nous encercle de toute part! Un petit ruisseau vient briser le silence incroyable de cet endroit! On aperçoit la pierre sous laquelle il se protégeait, en effet les miliers de soldats déployés pour l'occasion acerés sans arrêt des tirs en direction du che et de ses compagneros. Le che ne pouvait plus rien faire, son fusil était défectueux, il utilisait un petit pistolet qui ne faisait pas le poids contre une armé entière, il décide alors de se rentre jette son arme et aurait crié: « Ne tirez pas, je suis Che Guevara et j'ai plus de valeur pour vous vivant que mort », à ce moment-là l'armée le capture et le remonte au village le plus proche La Higuerra... Avec le guide nous prenons le même chemin qu'il empruntèrent et nous pouvons constater la difficulté pour remonter cette pente, en plus le che était blessé à la jambe, souffrait d'asthme et était épuisé par la faim et la soif. Dans ce cadre qui est resté grandiose par sa beauté, j'arrive à ressentir et comprendre la grandeur de cette histoire qui pèse encore sur l'humanité et sur ces montagnes. Au retour le père du guide me montre avec fierté sa trouvaille... quelques jours après que le che se soit fait capturer, ce papy âgé à l'époque de 22 ans trouve un pistolet à l'endroit où le che c'est fait capturer. Il y a beaucoup de chance pour qu'il est appartenu au che, il n'y a aucune certitude mais en analysant bien l'arme on constate qu'elle vient d'argentine le pays d'origine du chef des guerrieros... À la Higuera j'ai visité l'école où il a été abatu, maintenant il y a un petit musée en son honneur... Sur la place du village une statue d'Ernesto Guevara salut les gens qui entre dans la place. Et sur les murs des maisons sont peints des phrases cultes prononcées par un des plus grands révolutionnaires du monde!!
Le lendemain je visite Villagrande où il y a un autre musée du che, le lavoir où il fut présenté à la presse, maintenant c'est un lieu où tous les murs sont recouvert de tags ou gravés de mots personnels en la mémoire du Che. Un peu plus loin, à coté de l'aéroport tu peux visiter sa sépulture.
Cette petite escapade sur la route du che a été très intéressante car tu peux vraiment t'imprégner de l'histoire et comprendre beaucoup plus facilement la vie d'un homme qui jusqu'au bout aura défendu ses idées et sera devenu une légende...

"Je préfère mourir debout que vivre à genoux","peuvent mourir les personnes mais jamais leurs idées" Ernesto Che Guevara.

Maintenant 20 heures de bus m'attendent pour aller à la Paz! La plus haute capitale du monde!!

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Posté par cyp_13

Ballade dans le parc Amboro...

Le 15/06/11, 1:30

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Je vous rassure je suis bien arrivé en vie à Samaipata. Le temps de trouver un hôtel et de récupérer de la nuit passée dans le bus, je pars visiter "El fuerte" c'est une roche qui mesure plus de 200 mètres de long et 20 métres de large qui sort de la terre au sommet d'une montagne! Pour les Incas c'est un endroit sacré, célèbre lieu de cérémonies et de sacrifices. Ils ont gravé sur cette immense pierre des signes et sculpté des cavités qui devaient servir à des rituels, patrimoine mondial de l'humanité, ce site est la plus grande sculpture sur pierre du monde!

Dans la soirée je rencontre Stephanie,Mélanie et Michel 3 français que j'avais croisé rapidement à Tupiza. On décide de prendre ensemble un guide pour le lendemain qui nous amènera dans le parc Amboro. Ce n'est pas un jardin public , juste un parc qui fais plus de 300 kms sur 100 où seule la nature impose sa loi!!

On commence notre marche sans Michel resté au lit car il était fiévreux. Nous voilà parti en pleine jungle pour 5 heures de marche, avec notre guide muni d'une machette, il nous fait découvrir une multitude de plantes médicinales. La flore est d'une biodiversité étonnante, une espèce de fougère géantes de plus de 6 mètres a élu domicile. Dans les arbres les perroquets et les toucans chantent mais on a du mal à les distinguer dans les feuillages, seulement quand tu marches plus doucement tu peux admirer leur plumage. Mais l'extase apparaît quand on est surpris par une femelle singe qui porte sur son dos sa progéniture poussant des cris d'alerte passant de branches en branches à la recherche d'un endroit plus calme... elle s'enfonce dans cet océan de verdure...!!Cette jungle nous donne l'occasion d'observer des insectes étranges tous aussi bizarres les uns que les autres! Fourmis king kong, chenille yéti,punaise cocue, sauterelle bioman multicolore et bien d'autres encore...

Notre balade se termine au sommet d'une montagne d'où l'on peut dominer toute la vallée et enfin sortir la tête de cette jungle!! Magnifique!! petite pose déjeuné avant de revenir sur nos pas et de rentrer au village.

On a vraiment apprécié cette randonnée donc avec les filles on a choisi de repartir le lendemain voir un autre endroit du parc!
Le rendez-vous est pris à 8h du mat, cette randonnée nous feras découvrir encore plus la beauté de ce parc avec ces montagnes abruptes. À la fin d'une montée qui semblait interminable, on tombe face à face avec l'oiseau sacré, situation assez rare car il est là à 20 mètres en contrebas se laissant porter par les courants d'air, avec ses ailes grandes ouvertes et son air majestueux cela lui donne le pouvoir de dominer toute la vallée... Le condor ne met guère plus de quelques secondes pour disparaitre dans le bleu du ciel. Nous descendons plus bas dans la vallée, les paysages sont somptueux, nous traversons pied-nu plusieurs fois une rivière sablonneuse au milieu de canyons qui donnent le vertige ... Le bruit léger du ruissellement de l'eau nous apaise et nous profitons pour faire une pause déjeuner. Nous assistons à des combats de poissons qui se disputaient les mies de pain que je leur balançais! Je fais la rencontre pas trop sympa d'une centaine de tiques minuscules qui se collent à toi quand tu effleures de trop près une plante. Les petits cons se donnaient à coeur joie de me bouffer mes deux avant bras poilus!!Je les arrosai à coups d'antimoustique on ne sait jamais un peu de produit chimique peut les faire renoncer à me mordre, ce qui s'avérait payant! Le retour se fera plus tranquille jusqu'à Samaipata!

Demain je pars pour Villagrande sur les traces du Che Guevara où il a livré son dernier combat avant de rentrer au panthéon des plus grands révolutionnaires!! Hasta la victoria siempre!!!

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Posté par cyp_13

Embarcation extreme...

Le 14/06/11, 22:06

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Après un passage éclair de deux jours à sucre où il est intéressant de visiter le centre avec son architecture coloniale. Je rencontre Aritz un basque pur souche de San Sébastien. Quand on lui pose la question sur ses origines, pas question pour lui de prononcer le mot "Espagne" ça lui arracherait la gorge!!Du pays basque!!calajo!! Bon les présentations sont faites, cela n'a pas empeché de se trouver des affinités, c'est un mec cool et on n'a pas tardé à aller sillonner et gouter les bars et les boites de nuit de la ville ensemble!!

Le lendemain nous nous rendons au marché de Tarabuco, petit village perdu dans la campagne, c'est un marché typique Bolivien où les personnes sont habillées de façon traditionnelle. Les mamitas (grand-mère) portent le chapeau rond qui les caractérise, avec deux longues tresses qui descendent dans leur dos, elles sont souvent recouvertes d'une cape de différents motifs ou de couleurs unies, son pas est fébrile, elles se dandinent et arpentent les ruelles pour trouver de quoi concocter le repas pour la famille.
Sur les étales tu trouves des fruits et légumes souvent à même le sol, des ustensiles de cuisine, vêtements, ils vont même jusqu'à recycler des pneus pour en faire des sandales. Les mamitas viennent avec leurs marmites se posent sur le bord du trottoir pour vendre leur mixture, pour 4 à 10 bolivianos(0,40cts à 1euros) tu manges des produits qui viennent de la campagne bien frais et préparer avec beaucoup de savoir par ces mamys! Il faut l'avouer on a mangé comme des porcs!!
À l'angle d'une ruelle on croise un attroupement de personnes, où devant eux se tient un monsieur, grand orateur qui vend les mérites de sa potion magique qui soi-disant guérirais la population de tout leurs problèmes de santé, une sorte de produit naturel toujours selon lui qui sent le chimique à plein nez, certainement il profite de la naïveté, du manque de soins et de la pauvreté de ces gens. Les gens étaient fascinés et ont les yeux émerveillés par ceux que raconté ce sorcier. En tout cas cela fonctionne à la fin de son discour ,ils se sont tous jetés sur les flacons pour pouvoir en acheter... Les commerçants commencent à tout remballer, c'est le moment de rentrer à Sucre.

Je mets le cap sur Samaipata à 17H, sur les traces du Che Guevara! C'est dans cette région de Bolivie qu'il a mené son dernier combat et vécu son dernier souffle... Entre nous je ne suis pas loin de faire pareil car mon souffle je le retiens depuis que je suis montée dans ce bus!! Le bus est complet et mon siège est complètement pété et il me reste 12h de trajet de nuit s'il vous plaît!! Donc j'ai la bonne idée d'aller devant à coté du chauffeur m'assoir sur les marches dans sa cabine. Je comprends vite pourquoi le chauffeur est séparé par une petite porte du reste du bus et que les rideaux sont tirés pour que personne ne voit la scène!! Pour rappel je suis en Bolivie en pleine cordillère des Andes et les routes sont défoncées et sinueuses, des rochers menacent de tomber sur la chaussée, pour preuve ceux qui y sont déja!!
Imaginez le chauffeur, une petite boule bolivienne assise sur son siège monté sur ressors, rebondissant sans arrêt s'accrochant à son volant tant bien que mal, jouant de ses bras pour éviter les chèvres et les enfants qui traversent, le volant est beaucoup plus grand que lui mais qu'importe mon petit Sébastien Loeb du moment ne laisse pas passe l'occasion de picolé quand son co-pilote âgé de 19 ans lui tend une bouteille d'alcool à 90 degrés oui celle que l'on buvait dans les mines de Potosi, bien sûr, il n'oublie pas de balancer quelques gouttes par sa vitre pour la Pachamama et pour nous porter chance!! Il me répondra que c'est un anti-fatigue! Quand j'entends ça, je me penche sur ma droite pour constater par la fenêtre que la roue avant du bus ne s'éloigne pas plus de 1 mètre du précipice qui nous guette! Oh non! Voilà que mon alcoolo me double des camions sans aucune visibilité, il la joue à chaque virage au petit bonheur la chance...

Je pense que je ne vais pas fermer l'oeil de la nuit, à l'heure où j'écris cet article, je croisse les doigts pour les 10 prochaines heures!! Dommage pour moi, je suis tombé peut-être sur le seul siège du bus pété, les autres passagers ne doivent se douter de rien de ce qu'il se passe à l'avant et peuvent se mettre à rêver tranquillement...

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Posté par cyp_13

Dans l'enfer des mines...

Le 13/06/11, 3:56

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J'ai bien récupéré de mon état grippal, en fait j'ai arrêté de prendre ces sachets en poudre que ce pseudo pharmacien m'a vendu, j'ai préféré me gaver de jus d'orange pressé que les papys te vendent sur la place. Maintenant que je peux aligner 100 pas sans que je sois fatigué, je décide de visiter les mines de Potosi!
Culminant à 4700 m la "montagne rouge" devient en 1546 le plus grand gisement d'argent de l'histoire de l'humanité.Découvert par un berger,alors qu'il gardait ses lamas . il paraît que l'argent dégueuler de la montagne, celui-ci balança tout aux colons espagnols. Les conquistadors tenaient là leur eldorado tant recherché, l'argent de la mine fit la grandeur de l'Espagne. Elle put construire ses magnifiques palais. Pendant que se tuer à la tâche des centaines de milliers de personnes...
Maintenant, le cerro de la mina est classé patrimoine mondial mais continu à être exploité, on estime qu'il reste encore 40 pourcents de la réserve mondiale dans cette montagne et sous la ville de Potosi!! Ce qui m'a fait halluciner!! Pour extraire l'argent qu'il reste, il faudrait exploiter la mine à ciel ouvert ce qui est impossible car elle est classé au patrimoine et il faudrait détruire la ville de Potosi. La montagne est un vrai gruyère, des multinationales y sont implantées, mais aussi des mineurs qui forment des groupes en général d'une dizaine de personnes où chacun à son poste défini. Ils travaillent pour leur compte et revendent leurs trouvailles à des coopératives.

j'ai pris un tour organisé par deux mineurs qui font guide à coté pour arrondir leur fin de mois mais surtout pour sortir un peu de ce travail harassant. Avant de commercer la visite, les mineurs nous emmènent d'abord dans une rue spécialisé pour leur besoin. Donc on achète du jus de fruit, feuilles de coca, gants de sécurité, bidon de 5 litres alcool à 80 degrés potables et surtout des bâtons de dynamite!! Je ne sais pas si vous vous en rendez bien compte mais là en l'espace de deux minutes, si j'étais en France je pourrais être considéré comme le plus gros alcoolo, un trafiquant de cocaïne ou le prochain commanditaire d'un attentat en même temps!! Eh oui ce qui est fou en Bolivie c'est que tu peux acheter ton bâton de dynamite comme ça, dans la rue sans une autorisation spéciale, juste sous prétexte que tu vas faire un tour à la mine pour faire exploser quelques rochers...!
Pour rassurer tout le monde oui j'ai acheté tout ça!! normal je vais endosser l'habit du mineur pendant 4 heures!! Mais pour info les 5 litres d'alcool à déboucher les chiottes c'est pour filler aux mineurs en cadeau pour qu'ils se donnent du courage pour bosser, les feuilles de coca c'est pour le mal de l'altitude, contre la fatigue et sert de coupe faim et les bâtons de dynamite pour faire exploser les minéraux!

Me voilà donc parti pour vivre au rythme des mineurs... on arrive à l'entrée de la mine, une vingtaine de gars sont assis dehors, ils attendent de pouvoir récupérer un peu avant de repartir au charbon. J'aperçois un rail qui s'enfonce dans les entrailles de la montagne par un petit passage, de là sort un chariot rempli de minerais, monté sur des roues métalliques branlantes, tiré et guidé par un garçon d'une vingtaine d'années et poussé par deux messieurs en plein âge de la retraite. À ce moment-là je me dis que je ne suis pas dans un parc d'attractions et ce que je vais voir c'est bien la réalité!! De quoi bien faire tomber mon enthousiasme. On commence à s'enfoncer dans la mine, casque sur la tête et lampe torche accrochée dessus. Souvent tu es obligé de t'accroupir légèrement pour pouvoir avancer et éviter les câbles électriques qui sont juste au-dessus de toi, tu as les bottes dans l'eau et tu entends au loin le bruit des marteaux piqueurs qui fendent la roche...dans ce tunnel qui ne semble jamais terminer, des poutres de fortune soutiennent le poids des pierres qui menacent de s'éffondrer un peu plus!je prends conscience tout de même du danger qui nous entoure et qu'on n'est pas là pour jouer à blanche neige et les 7 nains! Seule ma petite lumière éclaire mes pas et les visages de ces hommes immaculés de sueur, de poussière et de souffrance. Je me sens mal alaise et pas à ma place, heureusement mon guide est cool et me redonne la pêche. Il m'invite à aller voir ses potes mineurs qui sont dans une galerie superieure en train de fabriquer des bâtons de dynamite. Il fallait grimper des échelles, faire le funambule sur une planche pourrie au-dessus d'un trou de plus de 3 mètres, se faufiler à plat ventre dans un trou de souris et escalader des talus de grava pour pouvoir rejoindre ses potes!! Ils sont là en train d'insérer les bâtons de dynamite dans la roche, tandis que je les aide à terminer de fabriquer les derniers bâtons...Maintenant que la vingtaine de bâtons sont dans tous les trous, on allume la mèche et il n'y a plus qu'à partir aux abris en moins de 4 min c'est-à-dire de se retaper tout le chemin en sens inverse à la course en priant que tu ne te pètes pas la gueule où que tu ne sois pas coincé dans le trou de souris, fait comme un rat!!

Cela résonne dans la galerie comme un bruit sourd, mais tu peux sentir la puissance des charges grâce aux vibrations. On compte le nombre de détonations pour savoir si toutes les charges explosives ont bien fonctionné, sinon il faut attendre 24 heures avant de revenir!! Maintenant que tout c'est bien passé, il faut patienter 4 heures que toute la poussière se pose pour pouvoir continuer le boulot. C'est là que rentre en jeu le bidon de 5 litres d'alcool que je trimballe depuis le début. Les regards se sont de suite illuminés et les sourires sont apparus, tous les mineurs étaient heureux enfin de gouter à leur moment de bonheur!! On était assis dans un cul-de-sac d'une de ces galeries de la mine, ils me racontaient toutes les histoires sur le diable qui hante la mine. Il l'appelle "el tio" (l'oncle), il ne faut pas prononcer le mot diable dans la mine cela porte malheur. Ils versaient sur le sol chaque fois avant de boire de l'alcool pour remercier, el tio et la Pachamama, de les préserver de tous les dangers. Je suis en train de vivre un moment unique et fabuleux... je suis au milieu de ces hommes qui me font partager leur vie, leurs rires et leurs anecdotes... cela fait plus d'une heure que l'on est presque dans le noir total, seul deux lampes sont allumées, juste de quoi voir les gobelets passer et les expression de bonheur enfin sur les visages, l'alcool commence à monter mais je dois les quitter, dans une accolade sincère, je leur laisse toutes les choses que j'ai acheté et je disparais dans la lumière du jour. Quel claque! que je viens de prendre encore...je ne parle pas de l'alcool...mais plutot de la rencontre avec ces hommes, le voyage peut te permettre de vivre des moments forts comme ceux-là. C'est avec beaucoup de respect pour ces hommes que je m'éloigne du cerro de la mina, regagnant le centre-ville.

Maintenant je vais à Sucre je redescends en altitude dans l'ancienne capitale de la Bolivie et ville coloniale de charme...

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Posté par cyp_13

4x4 dans le salar d'Uyuni

Le 06/06/11, 20:36

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Je m'arrête à Tupiza, ville qui se trouve au milieu de montagnes rouges où on a l'impression qu'elles ont été coloriées à l'aide des craies de notre enfance tellement le rouge est profond et poussiéreux ! il y a parfois des crêtes déchiquetées et parrallèle qui ont la forme d'immenses ailerons de requins.

Tupiza est aussi mon point de départ pour le salar d' Uyuni! Je réserve avec Valérie et Alexandro un tour de 4 jours en 4x4 à travers la cordillera de Lipez jusqu'à Uyuni! Nous voilà parti pour 4 jours inoubliables À bord d'un land cruiser. On fait la connaissance d'un jeune couple anglais et de Carlos notre guide pour l'occasion. L'idée de conduire me traverse immédiatement l'esprit une fois monté à bord... La main bien accrochée à la anse au-dessus de la portière, la fenêtre et les yeux grands ouverts , on traverse des paysages andins incroyables!! De mon vécu, je classai la Nouvelle- Zélande en 1ère position pour la beauté de ses paysages mais là elle trouve un sérieux concurrent!! On roule sur des chemins rocailleux et sinueux dans un décor digne des plus grands films d'Hollywood! L'altiplano dévoile toutes ses couleurs et possède une palette impressionnante, les montagnes figurent un dégradé de gris et de marron, le blanc de la neige vient mettre une pointe de fraicheur au sommet, par petite touche , les lamas dessinent avec leur manteau épais des nuages de laine noir sur le jaune du pâturage qui vient mourrir au pied des camélidés. Un peu plus loin , les flamants roses se délectent de cette algue rouge qui colore l'intégralité des eaux de la lagune. La mousse épaisse qui borde l'eau emmène une touche de verdure, le vent souffle à la surface de l'eau et produit des centaines de scintillement argenté comme un signe de la nature. Toute cette scène est écrassée par le bleu intense et pur du ciel, bienvenido à la laguna colorada, une autre merveille de la nature!!

Les paysages s'enchainent et sont de plus en plus surréalistes. Il y a même un endroit appelé `` le desert de Dali´´ tellement la ressemblance est frappante avec un tableau du peintre excentrique Dali alors que celui-ci n'est jamais venu en Bolivie! L'ambience dans le 4x4 est bonne et le guide sympas, c'est alors que j'en profite pour demander de conduire...Carlos m'accordera quelques kilomètres de plaisir. Chaque soir nous passons les nuits dans des villages far west au milieu du désert. Les nuits sont glaciales dans l'hôtel le mercure affiche des températures négatives, pas de chauffage seul un amas de couverture laisse sortir ton bout du nez! Le dernier soir nous avons eu la surprise de dormi dans une maison construite en briques de sel, la table de chevet et le lit étaient en sel le tout sur un tapis de gros sel.
Le lendemain matin nous partons alors qu' il fait encore nuit pour voir le lever de soleil sur le salar d'Uyuni. Quel spectacle! les photos parleront d'eux-même, je vous reserve la surprise quand je les téléchargerai. Le plus grand désert de sel du monde se trouve à 3650m d'altitude. Du sel à perte de vue, tu es ébloui par la beauté, seule une ile sortie de nulle part prend place au milieu de ces milliards cristaux de sel! Recouverte de cactus de plus de 900 ans, l'ile Incashuasi est sacrée pour les Incas!
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Les 4 jours de trek en 4x4 se terminent, le temps de faire les adieux avec Valérie et Alexandro est arrivé... je quitte mes compagnons de route pour aller à Potosi et ses fameuses mines. En effet je décide de prendre un peu de hauteur car c'est la ville la plus haute du monde 4070m d'altitude, classé au patrimoine mondial! Cela fait 4 jours que je ne me sens pas bien... je me soigne mais je pense que c'est dû à l'altitude. Cela va de mieux en mieux. Un peu de repos et puis je vais repartir en direction de Sucre et redescendre un peu dans la vallée...

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Posté par cyp_13
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