Le 12/10/12, 10:55
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J'arrive enfin dans le Rajasthan après avoir fait plus de 30 heures de voyage en passant par Ahmedabad en bus et en train et oui sur la carte c'est juste 4 phalanges alignées mais sur la route c'est à plus de 1500 km. J'ai mis le turbo pour rejoindre mon amigo Pablito qui me fait le plaisir de me rendre visite avec sa maman, Mercedès. Pour ceux qui ne connaissent pas Pablo, c'est un pote Argentin que j'ai rencontré à Paris avec qui j'ai servi quelques bières, fait quelques passes avec mon équipe de rugby, et voyagé au Maroc, en Suisse et dans le Sud Ouest. Il a la carrure d'un 3ème ligne, il partage sa vie entre l'Argentine, son amour pour la France et les voyages. Et maintenant il me rend visite au Rajasthan pour partager un bout de chemin.
Le rendez-vous est donné à Jaipur, j'arrive un jour en avance pour réserver l'hôtel pour que sa maman soit bien instalée. J'en profite aussi pour faire soigner mon coude, en effet j'ai le coude qui a pris la forme d'une balle de tennis, j'ai visité deux hopitaux, un qui voulait me garder 3 jours et l'autre qui voulait me ponctionner le coude en 10 minutes, j'ai choisi le deuxième car je ne voulais pas être à l'hôpital quand mon pote arrive et puis me voilà reparti avec un bandage fait à l'arrache et quelques antibio.
Les retrouvailles avec Pablo et sa mère sont festives, cela fait trop plaisir de revoir un pote aussi loin. Jaipur est appelée la ville rose à cause de ses maisons de la même couleur, on part visiter la ville rose et son Bazard. Ensuite à quelques kilomètres sur les collines, se dresse le magnifique fort d'Amber. Il servait aussi de palace où résidé en 1592 le maharadja de l'état, il est construit avec des pierres à base de sable qui lui donne une couleur jaune et rose. Quand tu pénètres à l'intérieur il y a des cours avec de grandes plaque de marbre blanc qui recouvrent le sol, c'est un vrai labyrinthe où tu peux te perdre facilement dans les couloirs et les escaliers.
L'architecture intérieure des bâtiments te plonge facilement dans l'Inde ancienne, les sculptures et les décorations sortent tout droit d'un conte! Vous vous doutez tous que je ne raconte pas toutes les conneries que l'on fait avec Pablo... jusqu'à rendre barjots les gardes du palace.
Maintenant nous prenons le train couchette qui voyage de nuit pour Udaipur, une ville plus au Sud à 9 heures de rail. Nous achetons donc trois tickets (les moins chers) car il n'y avait plus de places pour les compartiments climatisés (il fait 45 dégrès dehors).
Les trains de nuit 2ème classe en Inde c'est une petite aventure... Ce sont 6 couchettes par compartiment, souvent les Indiens dorment avec les enfants dans la même couchette, tu peux voir des gens faire leur prière, des mères descendent leur sari et donnent le sein à sa progéniture, d'autres restent des minutes à te regarder et à halluciner de voir un blond aux yeux bleus perdu dans ce train, d'autres jouent avec leurs enfants, d'autres essayent de te vendre du Chai, de l'eau ou des plats Indiens (Ça encore, le chai c'est bon), d'autres te posent 3 questions puis s'en vont aussi rapidement qu'ils sont apparues, d'autres ronflent comme des porcs, d'autres bouffent comme des porcs, ils aiment balancer leurs coquilles de fuit sec au sol, d'autres jettent d'un geste naturel par la fenêtre toutes les bouteilles et les sacs en plastique, d'autres aiment finir leur repas par un bon rotasse sorti des entrailles, suivit d'un mollard dégoulinant, qu'ils projettent sur les grilles de la fenêtre, qui une fois suspendu se laisse emporter lentement par le vent. Il y a tellement "d'autres" que je peux vous raconter, mais je le ferai une autre fois ou quand je vous verrai!!
Il y a aussi les odeurs des plats au curry mélangées à la bonne odeur de pieds pourris des Indiens (et des miens aussi.)Presque toutes les fenêtres sont grandes ouvertes, les courants d'air chaud traversent d'un souffle souvent violent les wagons, les ventilateurs sont branchés à fond, tu es bercé par le bruit incessant des rails qui crient sous le poids de la locomotive et par les secousses du wagon. Petit à petit nous fermons les yeux pour les rouvrir au petit matin à Udaipur.
Udaipur est appelé la ville romantique ou encore la "Venise de l'Orient" personnellement je ne trouve pas trop de ressemblance mais il y a un palais, qui flotte au milieu d'un lac, qui donne l'impression d'assister à un mirage. Les murs des maisons en blanc baignent dans la romance et la beauté, Udaipur est un mélange fascinant d'images, de sons, une source d'inspiration pour l'imagination des poètes et des écrivains haha!!
Des palais féeriques, des lacs, des temples, des jardins et des ruelles étroites parsemées d'échoppes. Toute l'histoires reflète encore dans les eaux calmes du lac de Pichhola. Avec Pablo et sa maman nous décidons d'aller visiter le palais du Maharadja. Il est inutile de vous dire qu'associer à Pablo, il ne se passe pas une minute sans que l'on fasse une connerie. Je ne peux pas m'étendre sur toutes mais ceux qui nous connaissent, voyent bien le truc... Au moment de payer l'entrée au palais du maharadja, je vois l'affiche des prix où sont inscrites les réductions pour les étudiants et la gratuité pour les handicapés, alors me vient l'idée de dire à Pablo de faire l'attarder mental comme ça il pourra rentrer gratuit... Pour ma part je donne au guichetier mon ancien pass magnétique de remonter de ski des Pyrénées où apparaît ma photo, et lui dit que c'est ma carte étudiante! Il me fait naturellement confiance car c'est écrit en français et me donne ainsi la réduction! Par contre pour Pablo il demande à voir son handicap! Imagine la gueule du type quand il a vu Pablo 1m90 débarqué en jouant à la perfection une tête de mongolien, frappant sur la vitre du guichet, le sketch débutait bien, pris de peur le guichetier nous envoie dans un autre bureau pour avoir un papier spécial handicapé pour prouver à la sécurité du site. Quand on entre dans le bureau Pablo commence à taper sur le bureau à toucher tout ce qui était accroché au mur et de mon côté je jouais le frère qui essaie de le calmer de sa crise, parfois je me tournais et me mordais la lèvre pour ne pas rire, le mec dans le bureau n'a pas hésité une seconde à nous délivrer le papier qui lui donnait le droit d'entrée gratuit dans le palais. Je sors du bureau en tenant par la main Pablo et une fois passé la sécurité Pablo put reprendre une attitude normale et nous commencions la visite du palais...bien sûr Mercedes sa maman ne comprenait pas toujours ce qu'on faisait...Ensuite a débuté une partie de cache-cache avec la sécurité dans les couloirs et les jardins du palais car on n'avait pas payé la taxe pour pouvoir prendre des photos à l'intérieur du palais, là aussi je vous passe les détails mais on s'est fendu la gueule avec Pablo à vouloir semer les deux types de la sécurité, au final ils nous on attrapé la caméra à l'ultime seconde avant de sortir du palais et on a dû payer la taxe que j'ai tout de même réussi à négocier le prix!!
Le lendemain, j'ai rencontré Adil un Indien qui me promettait de me faire visiter la campagne indienne et de passer une nuit là-bas contre quelques roupies, il organiserait tout, transport, bouffe et découverte de la campagne indienne... je me sentais emballé par ce qu'il proposait, j'en parlai à Pablo et sa maman.
Nous voilà parti à bord de deux tuk-tuk, on était sorti du circuit touristique et nous découvrons vraiment comment les gens vivent à la campagne, des bus entiers où les gens étaient assis sur le toit affluaient depuis la ville, après la visite rapide d'un temple local, on retourne à la maison où l'on devait passer la nuit mais nous ne voyons plus revenir Adil qui nous avaient laissés avec les locaux qui ne parlent pas un pète anglais, donc on décide d'aller se balader dans le village où on est accueilli par des locaux et des enfants qui écoutaient de la musique.
Personnellement je m'en foutais de dormir n'importe où mais je me faisait du soucis pour la maman de Pablo qui a un certain âge car le confort était rudimentaire. Après 3 heures d'attente Adil est de retour, il nous sort un mito que sa mère est à l'hôpital. On décide finalement de ne pas passer la nuit ici, car on nous proposait de dormir dehors sur des couvertures posées sur du ciment et la famille n'avait pas assez à manger pour nous car l'autre con d'Adil n'avait rien prévu, l'organisation était pourrie, j'en prends la responsabilité car la maman de Pablo avait bien senti au départ que ce n'était pas quelqu'un de confiance et qu'il voulait prendre seulement un peu d'argent aux touristes. Du coup nous rentrons à Udaipur pour passer une nuit dans notre hôtel confortable et pour être avec les propriétaires avec qui on avait bien sympathisé.
Ensuite nous prenons un bus couchette pour la ville de JAISALMER qui se situe dans le desert près de la frontière du Pakistan...
Le rendez-vous est donné à Jaipur, j'arrive un jour en avance pour réserver l'hôtel pour que sa maman soit bien instalée. J'en profite aussi pour faire soigner mon coude, en effet j'ai le coude qui a pris la forme d'une balle de tennis, j'ai visité deux hopitaux, un qui voulait me garder 3 jours et l'autre qui voulait me ponctionner le coude en 10 minutes, j'ai choisi le deuxième car je ne voulais pas être à l'hôpital quand mon pote arrive et puis me voilà reparti avec un bandage fait à l'arrache et quelques antibio.
Les retrouvailles avec Pablo et sa mère sont festives, cela fait trop plaisir de revoir un pote aussi loin. Jaipur est appelée la ville rose à cause de ses maisons de la même couleur, on part visiter la ville rose et son Bazard. Ensuite à quelques kilomètres sur les collines, se dresse le magnifique fort d'Amber. Il servait aussi de palace où résidé en 1592 le maharadja de l'état, il est construit avec des pierres à base de sable qui lui donne une couleur jaune et rose. Quand tu pénètres à l'intérieur il y a des cours avec de grandes plaque de marbre blanc qui recouvrent le sol, c'est un vrai labyrinthe où tu peux te perdre facilement dans les couloirs et les escaliers.
L'architecture intérieure des bâtiments te plonge facilement dans l'Inde ancienne, les sculptures et les décorations sortent tout droit d'un conte! Vous vous doutez tous que je ne raconte pas toutes les conneries que l'on fait avec Pablo... jusqu'à rendre barjots les gardes du palace.
Maintenant nous prenons le train couchette qui voyage de nuit pour Udaipur, une ville plus au Sud à 9 heures de rail. Nous achetons donc trois tickets (les moins chers) car il n'y avait plus de places pour les compartiments climatisés (il fait 45 dégrès dehors).
Les trains de nuit 2ème classe en Inde c'est une petite aventure... Ce sont 6 couchettes par compartiment, souvent les Indiens dorment avec les enfants dans la même couchette, tu peux voir des gens faire leur prière, des mères descendent leur sari et donnent le sein à sa progéniture, d'autres restent des minutes à te regarder et à halluciner de voir un blond aux yeux bleus perdu dans ce train, d'autres jouent avec leurs enfants, d'autres essayent de te vendre du Chai, de l'eau ou des plats Indiens (Ça encore, le chai c'est bon), d'autres te posent 3 questions puis s'en vont aussi rapidement qu'ils sont apparues, d'autres ronflent comme des porcs, d'autres bouffent comme des porcs, ils aiment balancer leurs coquilles de fuit sec au sol, d'autres jettent d'un geste naturel par la fenêtre toutes les bouteilles et les sacs en plastique, d'autres aiment finir leur repas par un bon rotasse sorti des entrailles, suivit d'un mollard dégoulinant, qu'ils projettent sur les grilles de la fenêtre, qui une fois suspendu se laisse emporter lentement par le vent. Il y a tellement "d'autres" que je peux vous raconter, mais je le ferai une autre fois ou quand je vous verrai!!
Il y a aussi les odeurs des plats au curry mélangées à la bonne odeur de pieds pourris des Indiens (et des miens aussi.)Presque toutes les fenêtres sont grandes ouvertes, les courants d'air chaud traversent d'un souffle souvent violent les wagons, les ventilateurs sont branchés à fond, tu es bercé par le bruit incessant des rails qui crient sous le poids de la locomotive et par les secousses du wagon. Petit à petit nous fermons les yeux pour les rouvrir au petit matin à Udaipur.
Udaipur est appelé la ville romantique ou encore la "Venise de l'Orient" personnellement je ne trouve pas trop de ressemblance mais il y a un palais, qui flotte au milieu d'un lac, qui donne l'impression d'assister à un mirage. Les murs des maisons en blanc baignent dans la romance et la beauté, Udaipur est un mélange fascinant d'images, de sons, une source d'inspiration pour l'imagination des poètes et des écrivains haha!!
Des palais féeriques, des lacs, des temples, des jardins et des ruelles étroites parsemées d'échoppes. Toute l'histoires reflète encore dans les eaux calmes du lac de Pichhola. Avec Pablo et sa maman nous décidons d'aller visiter le palais du Maharadja. Il est inutile de vous dire qu'associer à Pablo, il ne se passe pas une minute sans que l'on fasse une connerie. Je ne peux pas m'étendre sur toutes mais ceux qui nous connaissent, voyent bien le truc... Au moment de payer l'entrée au palais du maharadja, je vois l'affiche des prix où sont inscrites les réductions pour les étudiants et la gratuité pour les handicapés, alors me vient l'idée de dire à Pablo de faire l'attarder mental comme ça il pourra rentrer gratuit... Pour ma part je donne au guichetier mon ancien pass magnétique de remonter de ski des Pyrénées où apparaît ma photo, et lui dit que c'est ma carte étudiante! Il me fait naturellement confiance car c'est écrit en français et me donne ainsi la réduction! Par contre pour Pablo il demande à voir son handicap! Imagine la gueule du type quand il a vu Pablo 1m90 débarqué en jouant à la perfection une tête de mongolien, frappant sur la vitre du guichet, le sketch débutait bien, pris de peur le guichetier nous envoie dans un autre bureau pour avoir un papier spécial handicapé pour prouver à la sécurité du site. Quand on entre dans le bureau Pablo commence à taper sur le bureau à toucher tout ce qui était accroché au mur et de mon côté je jouais le frère qui essaie de le calmer de sa crise, parfois je me tournais et me mordais la lèvre pour ne pas rire, le mec dans le bureau n'a pas hésité une seconde à nous délivrer le papier qui lui donnait le droit d'entrée gratuit dans le palais. Je sors du bureau en tenant par la main Pablo et une fois passé la sécurité Pablo put reprendre une attitude normale et nous commencions la visite du palais...bien sûr Mercedes sa maman ne comprenait pas toujours ce qu'on faisait...Ensuite a débuté une partie de cache-cache avec la sécurité dans les couloirs et les jardins du palais car on n'avait pas payé la taxe pour pouvoir prendre des photos à l'intérieur du palais, là aussi je vous passe les détails mais on s'est fendu la gueule avec Pablo à vouloir semer les deux types de la sécurité, au final ils nous on attrapé la caméra à l'ultime seconde avant de sortir du palais et on a dû payer la taxe que j'ai tout de même réussi à négocier le prix!!
Le lendemain, j'ai rencontré Adil un Indien qui me promettait de me faire visiter la campagne indienne et de passer une nuit là-bas contre quelques roupies, il organiserait tout, transport, bouffe et découverte de la campagne indienne... je me sentais emballé par ce qu'il proposait, j'en parlai à Pablo et sa maman.
Nous voilà parti à bord de deux tuk-tuk, on était sorti du circuit touristique et nous découvrons vraiment comment les gens vivent à la campagne, des bus entiers où les gens étaient assis sur le toit affluaient depuis la ville, après la visite rapide d'un temple local, on retourne à la maison où l'on devait passer la nuit mais nous ne voyons plus revenir Adil qui nous avaient laissés avec les locaux qui ne parlent pas un pète anglais, donc on décide d'aller se balader dans le village où on est accueilli par des locaux et des enfants qui écoutaient de la musique.
Personnellement je m'en foutais de dormir n'importe où mais je me faisait du soucis pour la maman de Pablo qui a un certain âge car le confort était rudimentaire. Après 3 heures d'attente Adil est de retour, il nous sort un mito que sa mère est à l'hôpital. On décide finalement de ne pas passer la nuit ici, car on nous proposait de dormir dehors sur des couvertures posées sur du ciment et la famille n'avait pas assez à manger pour nous car l'autre con d'Adil n'avait rien prévu, l'organisation était pourrie, j'en prends la responsabilité car la maman de Pablo avait bien senti au départ que ce n'était pas quelqu'un de confiance et qu'il voulait prendre seulement un peu d'argent aux touristes. Du coup nous rentrons à Udaipur pour passer une nuit dans notre hôtel confortable et pour être avec les propriétaires avec qui on avait bien sympathisé.
Ensuite nous prenons un bus couchette pour la ville de JAISALMER qui se situe dans le desert près de la frontière du Pakistan...