au tour de cyprien!

Message personnel

Le 31/05/11, 3:19

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J'ai vu que mon blog avait atteint la barre des 10000 visites. C'est un plaisir pour moi que des gens s’intéressent à ce voyage. J'accorde une grande importance au sens du partage, c'est pourquoi ce blog est important pour moi.
C'est aussi un moyen de me libérer de toute cette accumulation d’expériences et de rencontres que je vis. Le fait de pouvoir partager ces moments sont essentiels, il y a des moments où j'aimerai autour de moi des personnes que j'apprécie juste pour leurs montrer ce que je vois!
Bon voilà je voudrai remercier toutes les personnes qui suivent ce blog de près ou de loin. Ceux qui me laissent des messages sur le blog ou simplement des (aime)or (like) sur facebook. Cela fait toujours plaisir.

Mon écriture n'est peut être pas la plus belle et souvent truffée de phautes, mais bon l'essentiel est que vous me compreniez.

Merci et à bientot pour de nouvelles aventures...

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Posté par cyp_13

dans le bastion des indigènes argentins...

Le 29/05/11, 3:37

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Ce n'était pas prévu que je reste aussi longtemps dans le nord de l'Argentine mais j'ai eu le coup de foudre pour ces paysages montagneux arides et dantesques. Je me suis arrêté à chaque fois dans plusieurs villages qui bordent la route. C'est une région très pauvre et qui offre un contraste saisissant, on n'a vraiment pas l'impression d'être en Argentine. On est loin des ambiances festives, des buildings de Buenos Aires ou encore de la verdure de la Patagonie. Les gens sont tous d'origine indienne. Ils sont rudes, on comprend pourquoi cette région a été la premère à être libérée des espagnols, on sent dans leur regard puissant un peuple courageux et avec beaucoup d'histoire. Ils sont beaucoup méfiants mais une fois un sourire échangé, il deviennent curieux et communicatifs.

Le premier village où je m'arrête est Tilcara coincé entre 2 quebradas. Ce fut un centre stratégique pour les Incas, grâce à la rivière qui passait, ils pouvaient cultiver la terre et fabriquer des maisons avec l'argile, c'était aussi un bon mirador pour voir arriver l'ennemi. Maintenant on peut visiter la plupart des ruines de Pucara. Certaines ont été restaurées, elles sont faites de pierres,d'argile et de paille. Un musée expose les différents objets de poterie retrouvés ou accessoires de beauté.


On s'aventure dans la montagne pour voir une gorge. C'est sous un soleil de plomb que l'on fait l'ascension. On fait l'émouvante rencontre d'une bergère de 83 ans qui mène ses chèvres là haut à plus de 3000m d'altitude et parcourt chaque jour bien 10 km. Son chapeau vissé sur la tête cache ses cheveux gris et plonge son regard dans l'ombre comme si elle avait envie de garder des secrets. Sur ses lèvres, sa salive est sèche, un mélange de sang vif et de feuille de coca, ses dents doivent être un ancien souvenir... ses bas dessinent des mollets fins mais encore fermes,elle ne se laisse pas distraire par notre présence, elle veille sur son cheptel comme le lait sur le feu, d'un cri rapide et aigu, elle rappelle son troupeau, malgré ses articulations déja usées par la vie, elle n'hésite pas à jeter une pierre pour remettre dans les rangs son troupeau. D'un signe de la main, je m'éloigne de cette femme qui restera pour moi un personnage marquant. J'aurais aimé lui poser plus de questions ,son coeur et son esprit doivent renfermer plusieurs trésors... elle qui a traversé le temps, son visage en témoigne. Mais par respect , je m'incline et passe mon chemin tandis qu'elle continue à garder ses secrets. Je repars avec le sourire et un coup de fouet qui te fait beaucoup réfléchir.

Le soir, avec Valérie nous allons dans une pena. C'est un restaurant où des musiciens viennnent jouer de la musique traditionnelle, flûte de pan, chango, percussion et guitare. On rencontre Miguel qui tient une pena dans la ville, c'est un musicien originaire de cette région qui a vécu pendant un moment en France pour vivre de sa passion. Il nous propose ses services pour nous faire visiter la région avec sa voiture. il nous montre des villages un peu isolés et nous joue des airs de flûte dans la vallée. On passera la nuit à Humahuaca.
Le lendemain nous rejoignons Iruya, nous passons par des chemins étroits et sinueux où le chauffeur n'a pas le droit de se louper. Le village est à 40km de la route goudronnée, il est vraiment atypique, les ânes se baladent en toute quiétude dans les ruelles pavées, les enfants jouent sur la place principale et les adultes ont déja bien entamé l'apéro, ils titubent se tenant par les épaules pour éviter la chute... Nous dormirons chez l'habitant, Celestino un pépé rencontré dans la rue, il nous propose son gîte... le soir je rencontre Alexandro par hasard dans les ruelles( le mec avec qui j'avais passé une soirée dans la boite de nuit des indigènes) , on s'attable pour fêter nos retrouvailles.

Maintenant Valérie, Alexandro et moi partons en bus à La Quiaca, ville frontalière avec la Bolivie, pour passer la nuit. Nous traversons au petit matin la frontière. La suite sera en terre bolivienne sur l'altiplano À 5000m d'altitude....

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Posté par cyp_13

Par les sentiers battus...

Le 22/05/11, 1:49

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A la Rioja, mon chemin se sépare avec Hervé, il monte directement à Salta par manque de temps, tandis que je choisis de remonter au nord de l'Argentine par les sentiers battus et la route 40. Avant de monter dans le bus je fais la conaissance de Valérie une instit française, en vacance 6 mois, vive la fonction publique! On se rend à Cafayate une bourgade perdue au milieu des vignes. Quand on arrive dans le village on sent le changement, en effet le nord de l'Argentine est dominé par les communautés indigènes descendant des incas. Cafayate est connu pour son torrontes, un cépage produisant un vin blanc sec aromatique. On loue des vélos pour visiter l'autre point fort de la région, la quebrada de las conchas, le concept de la journée est simple, mettre les vélos dans un bus qui nous dépose 50 km plus loin, ensuite le retour sera pratiquement que de la descente, facile comme ça! Bon la quebrada est une vallée où la nature a sculpté et peint tous les flancs de la montagne sur plus de 40 km, les hommes ont juste donné des noms souvent évocateurs à ces oeuvres d'art. On découvre une quinzaine de lieu, les gorges du diable, le crapaud, l'amphithéâtre...l'obélix entre autres! Je ne sais pas qui est l'artiste de ces scènes, dieu vous diront certains, ce jour là il devait être dans un sacré état de délirium tremens pour pouvoir créer un chef d'oeuvre pareil!! La vallée sauvage, aride est composée de couleurs chaudes allant de l'ocre rouge sanguinaire au vert et en passant par le jaune. Les formations rocheuses sont irréalistes!! Quand on pénètre dans la gorge du diable, on ressent une énergie palpable grâce aux pierres qui t'entourent, les différentes couches de sédiments dessinent des lignes en forme de vagues presque psychédéliques qui donnent l'impression de t'absorber! Donc nous serpentons la vallée au milieu de ces paysages spectaculaires.
J'avais quitté Hervé depuis 2-3 jours et je ne sais pas pourquoi mais j'étais en train de penser à lui, je me disais qu'il faut que je revoie ce gars plus tard! Et dans le même centième de seconde, une voiture me klaxonne... à travers le pare-brise, je vois s'exciter sa ganache de basque barbu, incroyable coincidence, je commence à croire en toute cette énergie qui nous entoure et aussi à ce que Chetron(le vieux homme des bois rencontré à el Bolson)me disait
- dans le futur internet va cesser de fonctionner et les humains déveloperont d'autres techniques de communication comme la pensée. Cet illuminé ou allumé a peut être raison! Bref, après quelques embrassades , je continue avec Valérie notre route à travers ce musée de la nature à ciel ouvert, nous goûtons un fromage de chèvre élaboré par un paysans du coin! Sous l'oeil des lamas on apprécie ce repas!

On est Samedi soir, parfait pour sortir, je rencontre Alexandro un porteno avec qui je vais dans une boite. Mais attends, ici la boite ou plutôt hangar est gardé par la police, et il se trouve que j'étais le seul blond bouclé au milieu des indigènes! À chaque regard je déclenchais les sourires des filles dont certaines se cachaient derrière l'épaule de leur copine!! Les gars eux ne me couvraient pas de sourire mais plutôt ils me rinçaient à coup de litres de bière! Dans une buena onda totale, tous ensemble nous déchirons le dancefloor au son du groupe folklorique présent!!!

Après concertation avec Valérie, on décide de rejoindre Cachi à 170 km d'ici, par la route 40, cette légendaire route au même titre que la route 66 au états-unis. La différence est qu'elle n'est pas goudronnée, un bus passe tous les deux jours ( ce n'est pas un blague), et sur un tronçon de plus de 40 km les bus ne circulent pas, il te le précise bien avant de t'engager sur cette route!! il faut te démerder!! Ah ouais mais nous on fait comment? Ils sont bien gentils mais genre tu dois trouver un lama qui veule bien te porter sans que tu te fasses cracher à la gueule...!! Pas de chance pour nous , le bus ne part que demain soir. L'aventure c'est l'aventure, on commence par sortir nos pouces, on est pris à bord d'un pick-up par une famille qui se rend à un fête de gauchos un peu plus loin, l'occasion de partager un repas avec eux!! Bien sûr après la famille retourne d'où elle vient et nous nous continuons le stop dans la direction opposée, 3 longues heures à attendre le messie, aucune voiture à l'horizon,même pas de lama!! Assis sous un arbre au bord de la route , les charognards commencent à nous guetter...
Un jeune nous prend et nous dépose 50 bornes plus loin dans le petit village de montagne à Angastaco, on est à plus de 2600 m d'altitude, on trouve refuge chez un vieu papy, petit match de foot avec les jeunes du village et je m'éteins sans difficulté dans mon lit.

À l'aube on réussit à attraper rapidement une voiture qui va à Molinos le village suivant. On visite une église coloniale magnifique, la charpente est en bois de cactus. Ses deux clochers abritent chacun une vielle cloche fissurée par le temps. On quitte cette ville pour rejoindre le croisement et la route 40, trois km plus bas. Il nous reste encore 60km pour rejoindre Cachi, on recommence le stop, 3 heures passent, 40 degrès, le soleil est au zénith, les arbustes sont trop petits pour avoir de l'ombre, l'eau de notre bouteille diminue à vue d'oeil, mes boyaux se tordent dans tous les sens, toujours pas de voitures et les charognards pensent déjà à prendre leur revanche...!! Je m'avance vers une maison en pisé( d'argile et de paille)pour demander un bout de pain, la vielle dame qui me reçoit m'offre les 5 meilleurs empanadas de ma vie!! Ravigoté, ensuite tout s'enchaine, un couple polonais en 4x4 qui a eu la bonne idée de passer par cette piste nous conduit directement`à Cachi!! Ici nous rencontrons, un suisse qui vit depuis 5 ans là. D'après lui, il a reçu un message dans un rêve qui lui disait de dessiner une étoile dans la montagne, il s'est exécuté et depuis 5 ans à cet endroit il observe de temps en temps des ovnis. son rêve? Se faire capturer par les hommes verts!
Le lendemain nous reprenons la route avec les polonais direction Salta. On traverse une autre quebrada, ces montagnes aux couleurs changeantes parsemées de cactus nous laissent sans voix...

A Salta, une des plus belles villes coloniales d'Argentine ne vaut pas celles d'Amérique centrale. Il y a beaucoup de musées, on visite celui où est exposé la momie d'un petit garçon retrouvé au sommet d'un volcan en 1999. En parfait état, conservé par le froid et le manque d'oxygène dû à l'altitude, ce musée nous montre comment étaient exercés les rituels des incas et comment ils choisissaient et sacrifiaient les enfants! Âmes sensibles s'abstenir!

Maintenant je fais route vers le nord et je m'approche de plus en plus de la Bolivie... Un des pays qui m'a toujours le plus attiré...

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Posté par cyp_13

Destination lune!!

Le 20/05/11, 2:19

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La région de Mendoza est surtout connue pour sa route des vins les bodegas se succèdent le long de la route plus exactement dans le village de Maipu. Hervé, le kiwi et moi enfourchons les vélos et partons pour une journée de dégustation... On verra bien pour le retour si les jambes tiendront le coup ou plutôt les coups! En tant que français qui se respecte on achète avant la tournée des caves un peu de fromage , sauciflar et pain maison de quoi bien apprécier le vin.

On commence la visite du musée du vin tant que notre esprit est encore lucide et pour donner aussi une note intellectuelle à cette journée de pochtronade euh... dégustade..!! Après la première visite de la cave Ruttini, une cave industrielle, il est temps d'aller dans une bodega plus familliale et de sortir l'Opinel. Plus besoin de visiter les installations, on l'a fait dans la cave précédente, on n'est pas non plus venu acheter du terrain, nous ce qu'on veut c'est passer aux choses sérieuses!! Traigan vino calajo!! L'hôte de la bodega nous conseille la dégustation avec les 3 meilleurs crus de la cave, avec un accueil chaleureux et de l'humour on se laisse convaincre facilement! On commence à sortir tout notre attirail, nos fromages et saucisson. Tels des gaulois, et oui le néo-zélandais aussi, on se remplit le gosier, les autres touristes attablés plus loin nous regardent la langue pendue et la salive dégoulinante! Le soleil frappe sur la terrasse comme le vin sur notre tête.

Depuis notre table on domine tout le vignoble!! Malgrès ce lieu magnifique et ces moments de partage nous décidons de partir dans une autre cave, celle tenue par un français, on dégustera encore et encore du vin , sans oublier la goutte pour la PACHAMAMA! Et oui la terre mère en Inca, celle qui nous nourrit... un peu de vin versé sur le sol suffit à remercier la PACHAMAMA de nous donner ce breuvage! On décide de revenir à la deuxième cave car l'accueil et le vin étaient très bons!! Christiano le propriétaire est surpris de nous revoir et nous sort le grand jeu, embrassades et accolades, il nous propose une bonne bouteille de Syrah que l'on déguste avec le coucher de soleil sur les vignes. Le temps est venu de rendre les vélos, mais ce n'est plus la même histoire car avec 4 grammes dans chaque jambe, nous voilà en train de jouer les funambules sur notre vélo! Arrivé bouracho pas sain mais sauf, on fait du stop pour rentrer à notre auberge à Mendoza.

Le lendemain direction San Augustin de la vallé Fertil, point de départ pour visiter le parc d'Ischigualasto, inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO et connu sous le nom de la vallée de la luna! On fait une excursion en voiture jusqu'au parc. On jalonne des chemins poussiéreux à travers des paysages somptueux et irréels sculptés pendant plus de 180 millions d'années par le ruissellement de l'eau dans les méandres du canyon. On laisse l'imagination s'emparer de notre esprit, les yeux grands ouverts on a l'impression d'être sur une autre planète! Je marche pieds nus dans cet océan de poussière pour mieux m'imprégner de l'énergie que dégage ce lieu!! Paradis des paléonthologues, en effet l'érosion a permis la découverte de plusieurs ossements de dinosaures dont le cousin du Tyrannosaure ou encore du Vélociraptor. C'est le seul endroit au monde où l'on peut distinguer sur la montagne 3 périodes différentes de l'histoire de notre planète sur un même site. Les roches sont hallucinantes, elles sont composées de glaise , de pierres rouges et de cendres volcaniques. Les cactus et les buissons qui parsèment la vallée désertique apportent une touche supplémentaire d'étrangeté.

De retour du parc, Hervé et moi disons au revoir à Dan qui va à Buenos Aires. Nous entamons un pari, rejoindre en stop La Rioja une ville à 4 heures de route de San Augustin. C'est dans un élan de folie, car il faut que tu comprennes qu'ici il passe un bus tous les deux jours ( et c'est pas une blague) et que tu saches qu'il y a plus de chevaux que de voitures!! Après quelques accords d'harmonica joués avec Hervé, un camion nous prend au bout d' 1h30 et nous propose de faire une cinquantaine de bornes!! Il nous dépose à un croisement où la route part en direction de la Rioja. c'est un petit coin perdu au milieu de la pampa! Il ne reste qu' 1H avant que le soleil ne disparaisse derrière les montagnes. Deux voitures passent mais sans succès pour nous, on marche 3 km avec les sacs pour rejoindre une maison et pouvoir passer la nuit au moins sous le auvent. Et comme par miracle, une femme arrive en voiture et nous conduit à un endroit où s'arrête un bus. Celui-ci part en plus pour la Rioja, Halleluyah on ne dormira pas dehors!!! [spoil]

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Posté par cyp_13

chilisimo!!!

Le 13/05/11, 5:59

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Ça y est le volcan se dévoile en face de moi, son sommet blanc vient trancher et transpercer avec le bleu pur du ciel chilien!! Le volcan Villarica est encore en activité, de son cône sort une fumée blanche et constante. Pucon est la ville de départ pour faire l'ascention du volcan. La veille on prépare tout le matériel... crampons, piolet, veste,chaussures, casque...pour que l'on soit pret le lendemain! Le réveil est douloureux car il faut commencer l'ascention un peu avant le levé du jour, derniere recommendation du guide´´-Ceux qui veulent rester dans le bus il est encore temps...´´. Je lève la tête en direction de sommet, de quoi attrapper un torticolis, même avec la tête dans le cul de la veille et avec les jambes en compotes, je commence l'ascension... Le vent est violent, il frappe le visage par rafale, heureusement le temps est magnifique. On marche exactement sur les pas du guide au physique d'un pilierde 3eme série, on se demande même si l'on ne vas pas le porter un moment donné...Mais non!!... tel un bulldozer il monte à petit pas , lentement mais surement, on marche sur de la roche volcanique le chemin est tres glissant, notre regard ne quitte pas nos chaussures tout se joue au mental et quand le guide décide de s'arreter pour boire, on peut lever la tête et apprecier un peu plus la beauté du paysage. La balade continu jusqu'à ce qu'on arrive sur la parti enneigé, là on chausse les crampons, le piolet solidement accrocher à la main´pour tenir l' équilibre car la force du vent peut te faire déporter. Tous en rang d'oignons, on n'entend plus à présent que le bruit des piolet´piquer la glace et le craquement de celle-ci transpercer par les crampons. Dans un silence religieux comme si on faisait un pélerinage, tout le monde semble soufrir sauf notre pilier qui attiré comme un aimant a en ligne de mire le sommet et se permet même de narguer les derniers retardataires... Soudain j'entend une voix qui me dit``congratulation``, je vois mon guide avec un grand sourire me féliciter pour mon ascension, je comprend alors que je suis arrivé au bout, mais pas au bout de mes émotions, c'est tout simplement magnifique, la beauté du ciel chilien vient éblouir la cordillière des Andes qui s'étale à nos pieds..., plusieurs autres montagnes et volcans s'offrent à nous.
Les odeurs de la fumée chargée en souffre nous rappelle que nous sommes sur une véritable bombe!On peut entendre le magma gronder dans les profondeurs du cratère!! Perché là haut un sentiment de liberté et de fierté se dégage quand tu poses tes fesses dans la neige et que tu vois toute la cordillère des Andes se dérouler comme un parchemin devant toi! Maintenant il est temps de descendre, cela vas etre plus fun qu'on ne le croit car nous sommes équipés d'une pelle en plastique que tu places sous tes fesses, pas la peine de vous le dire , j'étais le seul fou pour descendre à toute allure. Pendant la descente, je dois l'avouer c'était une véritable avalanche de tape cul, cela faisait longtemps que je n'avais pas reçus de fessée comme ça!! Seul le piolet que je plantais dans la glace m'aidait à maitriser ma vitesse!! La vitesse était rapide presque à y laissé le piolet accrocher sur le flanc du volcan avec mon bras en prime, tellement j'étais absorbé par la pente! Une bonne dose d'adrénaline et de fou rire!! Nous avons courru le reste de la descente, s'enfonçant à chaque pas dans la roches et la poussière volcanique. Apres une soirée bien arrosée pour fêter notre retour sur terre, je met le cap sur la capitale du Chilie en compagnie de mes deux amis français.

On est hébergé chez une copine espagnole rencontrée deux semaines avant, guadeloupe nous fait découvrir les nuits à Santiago et surtout le ``Terremoto`` tremblement de terre en français. Cocktail typiquement chilien à base de vin blanc, fernet branca et une boule de glace à l'ananas. Á la mode en ce moment, il porte bien son nom!! En effet il ne faut pas en boire plus de deux... il est souvent servi avec sa réplique!!

Le lendemain après une visite de la capitale et de ce nuage qui la couronne, sans doute la ville la plus pollué que j'ai traversé!! Bref j'ai rendez vous avec ignacio un rugbyman chilien qui joue en première division! Je l'avais rencontré au Honduras et passé trois soirées avec lui!! Il m'avait promis de toucher la gouffle lors d'un entrainement de rugby avec son club ULUMIN quand je serai à Santiago! En France, le niveau de l'équipe serait fédérale 2 ou 3,avec Hervé l'ancien rugbyman de Biarritz nous avons bien été reçus , on a noté un véritable respect pour les entraineurs et une solidarité exemplaire, lors de chaque discour de l'entraineur on se tenait par la taille et on se serrait fort, même les blessés étaient présent à l'entrainement et prenaient part au briefing. C'est une équipe jeune et enthousiaste qui je l'espère montrera aux plus jeunes de bonnes valeurs, en tout cas c'est bien parti.
L'argent n'est pas roi et on remarque que ces mecs payent pour jouer et non le contraire , certe ils ne jouent pas la coupe du monde mais cela fais du bien de voir qu'encore dans le rugby des gars jouent encore avec leur coeur et leur paire de couilles!!
On passera la nuit chez Igniacio avant de partir pour Valparaiso la ville de Pablo Neruda, cette ville bohême est classée au patrimoine mondial. Une fois imprégné de l'ambience du lieu, je comprend mieux d'où venaient les inspirations d'un des virtuose de la poésie!!
Valparaiso fut le premier port de commerce de la cote Pacifique de l'Amérique du Sud, port mythique du bout du monde.
Ville d'artistes, à la manière d'un tableau d'impressioniste, il faut reculer où prendre de la hauteur pour pouvoir apprécier la beauté de cette ville construite sur des collines et bordée par sa baie enchanteresse. Par petites touches de couleurs, l'art contemporain inonde les ruelles... Les nuits à Valpo sont trops courtes ... une fois que l'on commence à mettre les pieds dans le bar`` el gato en la ventana``c'est fini pour toi tu sais que tu seras déconnecté du monde jusqu'au petit jour, en effet les musiciens vous font voyager grâce à leurs musiques traditionnelles. Dans une nuit remplie d'ivresse et de bonheur, les pas de danse et les bières s'enchainent, pas la peine d'en remettre une couche Valparaiso est belle et bien une ville qui a réussi à m'emporter avec elle dans un tourbillon d'allégresse!!

Pierre nous quitte pour rejoindre le Nord du Chilie, je continue ma route vers Mendoza en Argentine avec Hervé et Dane un néo-zélandais que j'ai rencontré entre temps. Mendoza est connue pour sa région viticole. Au programme petite virée dans les vignobles et les caves pour déguster quelques uns des meilleurs vins d'argentine!! Je ne dirai pas du monde car je ferai trop plaisir à mes potes Argentins et aussi je mentirai...!!!

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Posté par cyp_13

rencontre du 3 eme type

Le 07/05/11, 1:05

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Dans le bus pour el Bolson , je rencontre marino un hippie argentin qui bourlingue dans toute l'amérique du Sud. Il vend ses bijoux fabriqués soi-meme pour pouvoir continué de vivre d'amour et d'eau fraiche. je rencontre aussi Pierre un prof de musique français qui trimballe sa gratte partout. Marino nous conseille de le suivre jusqu'à une auberge d'un pote à lui. Personne est là pour nous recevoir, seul hervé un basque de Biarritz et un argentin jouant de l'harmonica nous accueilles. À peine ma chambre investit, nos amis musiciens se lancent dans un boeuf qui durera 2-3 heures, nous sommes absorbés par le rythme et la variété de styles joué. ils jouent à tour de role du saxo, guitare, harmonica, guimbarde, chaud comme des barraques à frites on continu la nuit dans un bar.
Je rencontre des rugbymen qui m'invitent à leur prochain entrainement et termine la soirée avec Pierre et Hervé. Nos accents français font craquer le coeur des argentines, comme quoi etre français a quelques avantages...

El Bolson est un petit village où dans les années 70 une vague de hippie envahirent ce petit paradis coincé entre les montagnes. Décreté anti-nucléaire et écolo, le village a gardé un peu de cette esprit, beaucoups d'artistes viennent exposer sur le marché 3 fois par semaine leurs créations. J'en profite pour m'acheter mon maté, ma bombilla, fait artisanalement, c'est le nécessaire pour boire le maté, la boisson nationale Argentine. Le Maté est souvent fait avec le calavasa un gros fruit de la taille d'une pomme que l'on vide et l'on fait séché. À l'interieur tu verses la yerba (l'herbe)que tu fais infuser, ensuite tu bois avec la bombilla une sorte de paille métallique, le gout de l'herbe est amer. c'est un moment convivial que l'on partage entre amis. De plus avec mon termo je suis équipé pour boire mon maté dans le bus, à la manière d'un argentin je propose au gens assis à coté de moi de partager un petit bout de leur culture!


Sur ce marché je fais la rencontre de Chetron, un vieux monsieur d'origine basque qui vend des produits élaborés à base de plante. Il a un nez fin et affuté, ses yeux bleu clair coincés dans ses orbites creusées, son bonnet visé sur la cabessa laisse apparaitre ses longs cheveux grisonnants, il porte un pull en laine déchiré par le temps! À première vu, tu penses que c'est un perché de la vie!! Chetron s'approche de nous attiré par les quelques accords joué par Pierre au milieu de la place. Ce mec m'intrigue, il est d'une sagesse déconcertante et quand il raconte ses histoires il capte facillement l'attention des gens, à cela s'ajoute des mimiques à la Louis de Funes qui te font assister à un vrai spectacle! Un personnage comme je n'en ai jamais vu!! Le soir, avec Marino on organise un asado (barbecue). On invite plusieurs personnes que l'on rencontre sur la place du marché, en 2h de temps on trouve une vingtaine de personnes qui veulent bien se joindre à nous!! Nous voila tous réunis pour ce grand festin. Chetron est bien sur invité et j'en profite pour lui demander la permission de visiter son atelier. Le rendez-vous est pris pour le surlendemain!!

Entre temps j'ai fais une randonné en montagne avec les franchoutés et Marino. Le panorama était magnifique on assistait au coucher de soleil sur la vallée, les couleurs automnales offraient un véritable show de lumières!! Le lendemain on loue des vélos pour rendre visite à Chetron , il habite au fin fond de la foret, on est obligé de laisser les vélos pour pouvoir emprunter des chemins qui s'enfoncent et descendent dans la vallées. On découvre un petit lopin de terre où la nature semble t'étouffer et t'envahir de tous les cotés. À travers les feuilles on distingue ce qui semble etre sa maison, alors on siffle pour signaler notre présence, et sort notre cher acolyte. Il nous accueille les bras ouvert et commence à nous faire découvrir sa maison où plutot sa cabane. Chetron vit ici depuis plus de 25 ans, il a fabriqué 4 cabanes en bois, la rivière lui fournit l'argile utilisé pour l'enduit et l'isolation. Il a fabriqué un système de moulin à eau qui lui fourni l'électricité nécessaire.
L'eau ne manque pas, et pour la nourriture il compose avec les saisons. On a découvert l'un des dernier homme des bois, chaque jour il se lève et mène un combat avec la nature pour sa survie! On aura passer la journée à écouter ses histoires d'un autre monde mais passionnantes, ce personnage m'auras beaucoup touché. un petit plouf dans la rivière à 10 degrès avant de repartir et nous voila régénérer. Mon chemin suis son cour comme la rivière et la vie de Chetron.

Direction Bariloche ville où les riches argentins viennent faire du ski et surtout profiter de ses lacs aux eaux transparentes. On loua des vélos pour une balade au milieu des montagnes et des lacs... Cette fois ci pas de pédale qui parte en couille mais de bonnes frayeurs dans les descentes. Prochaine étapes, retour au chili pour grimper le volcan Villarica à Pucon!!

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Posté par cyp_13
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