On the roads again ...

Ce matin, nous visitons le Canyon de Chelly, certes moins grandiose que le Grand Canyon mais tout de même très beau avec ses falaises rouges à la verticale, d'une hauteur de 300 mètres.
Ce fut la dernière forteresse des Navajos durant la guerre de Sécession que les Américains livrèrent aux tribus indiennes. Et c'est dans ce canyon qu'ils se rendirent en 1864 à Kit Carson.
8000 Navajos, hommes, femmes, enfants sont contraints à marcher 480kms vers Fort Summers au Nouveau Mexique. Les Navajos nomment ce périple "la longue marche". Beaucoup meurent en chemin ou pendant les 4 ans de détention qui suivent. En 1868, après signature d'un traité avec le gouvernement américain, les Navajos survivants reviennent au Canyon de Chelly où se trouve encore aujourd'hui, la réserve du peuple Navajo.
Nous avons longé le canyon sur ses 40 kilomètres et avons fait une marche de 2 heures à White House pour descendre au fond du canyon. Descendre est facile, il faut juste avoir de bonnes jambes et du souffle pour le remonter !
Nous continuons jusqu'à Monument Valley et dormons dans un tipi. Confort très basique mais super expérience avec nos hôtes Navajos.

Ravis de notre premier contact hier soir avec le Grand Canyon côté Sud, nous sommes prêts pour y passer à nouveau quelques heures. A tout hasard et sans trop y croire, nous passons à l'héliport pour demander s'il est possible de faire un survol ce matin. Il leur reste justement un créneau à 10h15. Nous attendons patiemment l'heure et nous voilà prêts à embarquer. On nous a attribué un numéro de 1 à 6, ...et j'ai le numéro 1, qui se place juste à côté du pilote. La chance...vue superbe sur le canyon et le fleuve Colorado.
Le Grand Canyon est gigantesque, il s'étend sur une longueur de 446 kilomètres. Sa profondeur moyenne varie de 1300 à 2000 mètres tandis que sa largeur varie de 5.5 à 30 kms.
Nous n'en avons vu qu'une infime partie mais ce que nous avons vu est vraiment très beau et impressionnant.
Nous avons continué la visite en retournant dans le parc et pendant trois heures, nous sommes allés d'un point de vue à un autre. Tout est desservi par un système de navettes gratuites. Il est donc facile de se déplacer et on peut aussi marcher.
Au premier regard que nous avons posé, hier soir, sur le Grand Canyon à Maricopa, nous avons eu un "ouah" d'admiration.
Difficile de décrire ce que l'on ressent devant un tel spectacle.
Ses strates horizontales relatent une histoire géologique s'étendant sur 2 milliards d'années. Cela lui donne des couleurs allant du blanc au rouge, en passant par le beige, orange et plus. Selon la lumière du jour, les couleurs changent...
Les photos ne reproduisent pas vraiment ce que l'on voit.
Notre dernière vision du grand canyon est à Lipan où nous voyons bien serpenter le Colorado vert entre les immenses falaises orangées du canyon, couleurs auxquels s'ajoutent le bleu du ciel et le vert de la végétation sur le plateau.
Tout simplement magnifique.
Nous reprenons la route à travers la réserve indienne des Navajos, traversons des paysages désertiques de plaines et de plateaux appelés "mesa" où des villages sont construits tout au sommet. Nous nous arrêtons pour la nuit dans la ville de Chinle.

Départ de Phoenix après une bonne nuit de repos.
Nous prenons l'autoroute qui démarre dans le désert dès la sortie de la ville pour arriver dans le Black Canyon city. Des parois rocheuses hautes laissent apparaître de temps à autre la profondeur du canyon.
Nous traversons ensuite des forêts puis la Verde Valley et arrivons à Sedona.
Charmante petite ville de 12 000 habitants située dans le désert de Sonora et connue pour ses célèbres roches rouges.
C'est ici dans la Verde Valley que 1500 Indiens de la tribu des Apaches ont été déplacés par la force en 1876, pour une réserve d'Indiens 200 kms plus loin, à San Carlos.
Une longue marche en hiver où nombre d'entre eux ont péri. Les survivants ont été internés 25 ans. Environ 200 personnes sont revenues à Sedona en 1900.
Aujord'hui San Carlos ainsi que Fort Apache œuvrent pour conserver le patrimoine Apache.

Nous voulons rejoindre Flagstaff par la route nationale mais un feu sévissant depuis plusieurs jours nous empêche de le faire. Route bloquée par un barrage de police et présence de nombreux journalistes.
Retour à Sedona. Quelques photos supplémentaires de cette jolie ville et nous reprenons l'autoroute.
Arrêt déjeuner à Flagstaff, et nous empruntons un petit morceau de la mythique route 66 pour sortir de la ville.
Puis nous traversons la Kaibab National Forest qui offrent des paysages variés allant des prairies aux plateaux et des forêts aux montagnes.
Ces dernières s'élèvent de 900 m à 3000 m. Le plus haut sommet est encore enneigé.

Un arrêt dans la ville de Valle pour admirer des voitures anciennes et quelques Harley.
Du bois pétrifié était exposé en grande quantité sur un terrain jouxtant des boutiques de souvenirs. L'Arizona possède une forêt nationale de bois pétrifié à une centaine de kilomètres de Valle.
Il est temps de continuer notre route car nous voulons voir le soleil couchant sur le Grand Canyon. Nous entrons dans le parc à 18h et ne revenons à notre hôtel qu'à 21h.
Très beau spectacle !

Après une visite de Palm Springs, on reprend la route du désert et on s'arrête à Joshua National Park. On se fait une petite balade à pied, sous un soleil déjà bien chaud, au travers des yuccas et autres arbustes qui ont le courage de grandir dans cette terre aride.
Notre route traverse à nouveau le désert de Mojave et ce sont des paysages de plaines d'herbes sèches et de collines ou montagnes rocheuses.
Nouvel arrêt à Parker Dam, où nous déjeunons en Californie, avant de passer la frontière de l'Arizona.
Après quelques kilomètres, changement graduel du paysage. Les premiers cactus éparses s'offrent à nos yeux. Puis, les saguaros sont partout. Saguaro est le nom indien du cactus. Ils peuvent atteindre 10 mètres de haut, peuvent vivre jusqu'à 150 ans et demandent 75 ans pour obtenir un bras latéral. C'est dans cette région de Maricopa que nous traversons que l'on trouve les plus grands saguaros. Leurs petites fleurs blanches apparaissent la nuit. Beaucoup sont creusés de trous, ce sont les oiseaux tels martinets et piverts qui y font leurs nids.
Après les étendues désertiques de cactus, des plaines cultivées où la terre a été charruée récemment. Nous ne savons pas quel semis a été fait sous de longues bandes plastiques étroites s'étendant à perte de vue.
Nous nous arrêtons dans la petite ville de Wickenburg qui nous semble bien attrayante avec toutes ses reproductions historiques grandeur nature, représentant les histoires de la mine et de la vie telle qu'elle était à la fin des années 1800.
Encore quelques kilomètres supplémentaires et nous arrivons à Phoenix, capitale de l'Arizona pour y passer la nuit.

Avant de quitter Los Angeles, je voulais voir Malibu.
Nous avons fait 37 kms pour arriver au centre de la ville. D'un côté, la mer et de l'autre de hautes collines désertiques ou bien vertes et fleuries si garnies de grandes maisons.
La liste de célébrités y possédant une propriété est longue, de Steven Spielberg à Angelina Jolie, Brad Pitt ou encore Leonardo de Caprio.
Capitale du surf, cité balnéaire connue pour ses plages et son soleil tout au long de l'année. A notre passage, 9h du matin, tout était bien calme...et nous n'avons même pas entendu les sirènes de voiture de police comme dans "Alerte à Malibu".
Quelques photos et nous revenons à Los Angeles centre ville pour finir notre tour en bus.
En un peu plus d'une heure, nous allons du Walt Disney Concert Hall à Chinatown, en passant par Little Tokyo et une jolie petite place aux allures mexicaines.
De grands buildings pour les hôtels et l'hôtel de ville.
Nous traversons un quartier appelé "Fashion District" où les créateurs sont installés et ou il est possible d'acheter directement vêtements, accessoires, chaussures et cosmétiques.
Une ville sans charme particulier avec cependant de nombreux endroits, comme hôtels, ponts ou tunnels d'autoroutes où des superproductions ont été tournées.

Nous quittons Los Angeles en début d'après-midi et prenons une autoroute surchargée en raison des retours liés au Memorial Day.
Nous roulons vitres ouvertes jusqu'aux montagnes de San Bernardino.
La chaleur est passée à 103 degrés Farenheit (39 Celsius) en entrant dans le désert de Mojave et il est temps d'utiliser la climatisation de la voiture.
Juste avant d'arriver à Palm Springs, nous traversons d'immenses étendues plantées de plusieurs centaines d'éoliennes en rangs serrés dans la plaine du désert.
Spectacle étonnant !

Palm Springs est une oasis à l'ombre de palmiers, ville de villégiature des citadins de Los Angeles. Nous sommes arrivés à destination car nous y avons réservé la nuit.

Dimanche 25 mai
Nous atterrissons à Los Angeles à 20h30 après 5 heures de vol depuis Honolulu.
Plus que 9 heures d'écart (en arrière) avec la France.

Lundi 26 mai
Nous partons à pied de notre hôtel pour rejoindre à 10 minutes de là, un arrêt du City Tour bus.  
Direction Hollywood. Nous faisons la photo du plus grand panneau publicitaire au monde : HOLLYWOOD, sur les collines (110 mètres de long après que les 4 dernières lettres LAND ont été retirées en 1949).
Nous empruntons Hollywood Boulevard et son célèbre trottoir "walk of fame" ou chemin de la célébrité. A chaque star est dédiée une dalle carrée (80 x 80) gravée au nom de l'artiste. A l'intérieur de cette dalle, une étoile rose à 5 branches au contour doré (en laiton ?) et un emblème doré indiquant la catégorie de l'artiste, cinéma, musique, théâre, radio ou télévision. Les Beatles ont leur nom ainsi que Kevin Costner, Tina Turner...et bien d'autres .
180 étoiles sur ce trottoir pour 2501 attribuées à ce jour.
Puis c'est Sunset Boulevard, la rue la plus longue de Los Angeles avec ses 40 kms. Hollywood, c'est bien sûr les studios prestigieux qui ont vu défiler les plus grandes stars du cinéma, Paramount, Columbia, etc...  

Deuxième quartier visité, celui de Beverly Hills. Nous traversons Rodeo Drive, la rue connue mondialement pour ses boutiques de luxe et comme étant étant la plus chère au monde. Celle qui possède l'hôtel où des scènes de Pretty Woman ont été tournées avec Richard Gere et Julia Roberts. Beverly Hills, c'est aussi les propriétés de stars...  

Nous continuons par le quartier de Santa Monica. Nous faisons un arrêt prolongé à sa jetée. Beaucoup d'animation à cet endroit : des artistes de rue, une grande roue solaire, la fin de la mythique route 66, une école de trapèze de haute voltige, le caroussel des chevaux de bois sculpté, célèbre pour son apparition dans l'Arnaque avec Robert Redford et Paul Newman...
La plage est bondée de monde en ce 26 mai, jour du Memorial Day où toute l'Amérique honore ses soldats morts au combat. Sur une partie de la plage, un cimetière de croix et deux cercueils pour deux soldats morts la veille.  

Le quartier Venice succède à Santa Monica. Il s'étend le long de l'océan Pacifique. Son nom vient d'un magnat du tabac qui, au début du 20ème siècle fait creuser des canaux comme à Venise. Trop de problèmes avec le système d'eau. Les canaux sont comblés. Il en reste toutefois 3 aujourd'hui et de très belles maisons à colonnes ainsi que beaucoup de fresques murales. Le piéton et le cycliste sont rois.
Venice est aussi la capitale du roller skate et du body building.
Nous allons jusqu'à la Marina del Rey. 6000 bateaux de plaisance.

Fin de notre visite de ces beaux quartiers de Los Angeles où il est facile de rencontrer les célébrités du monde entier.
Du haut de notre bus à impériale en version décapotée, nous n'en avons vu aucune.

Nous allons explorer l'autre boucle du 8, le côté Ouest.
A quelques kilomètres seulement de Kaluhui, s'étend la vallée de Iao. Les Hawaiens y perçoivent, dans cet endroit, le pouvoir divin. C'est un paysage de rochers dont les plus hauts s'élèvent à 450m. L'un d'entre eux, est appelé " aiguille de Iao", du fait de sa forme étroite et élancée.
Un torrent coule entre ces hauts rochers volcaniques recouverts de grandes herbes vertes, et permet à ceux qui veulent se rafraîchir d'utiliser les piscines formées aux endroits les plus larges.
C'est un lieu qui n'a pas toujours été serein, car de féroces batailles s'y sont déroulées lorsqu'en 1790, le roi Kamehameha I est venu conquérir Maui.
L'unification des îles de l'archipel d'Hawaii en a découlé.

Nous poursuivons notre visite en allant à Lahaina, une ville balnéaire comme nous n'en avons pas rencontrée depuis longtemps. Agréable balade en front de mer. Des boutiques de shopping, des galeries d'arts, des restaurants avec des terrasses sur la mer.
En bref, tout ce qu'il faut pour lézarder et se laisser vivre gentiment !  
Lahaina possède aussi une grande place ombragée par un seul arbre, un énorme banyan qui s'élève à 12 mètres et s'étend sur 40 mètres. Planté en 1873 par le shériff de Lahaina à l'occasion du 50è anniversaire de la création de la mission protestante, cet arbre est aujourd'hui, l'un des plus grands banyans des Etats Unis.

Nous quittons cette jolie ville pour explorer un peu plus haut sur la côte, les villes de Kahana et Kapalua. Celles-ci sont plutôt résidentielles avec de grands complexes hôteliers et des parcours de golf partout aux alentours.
Joli coin mais n'a pas le charme de Lahaina....
Fin de notre journée, retour à l'hôtel par la même route que le matin, longeant la mer sur tout le parcours. Les plages de sable ou de galets sont très fréquentées par baigneurs, surfeurs et stand-up paddle (les gens sont debout sur la planche et pagaient).
Très nombreux aussi les 4x4 stationnés sur la plage, à l'ombre d'acacias !

Mercredi 21 mai

Nous quittons Big Island pour l'île de Maui. Un petit saut de puce en avion et 30 minutes plus tard, nous atterrissons à Kahului. Nous profitons du bord de mer de l'hôtel pour un peu de repos.

Jeudi 22 mai 2014

Après étude de la carte de l'île,  nous optons de débuter notre visite par la partie Est.
L'île est étranglée en son milieu, formant un huit. Le côté Est est le plus grand de l'île.
Nous quittons Kahului pour la route de Hana, qui d'après les brochures touristiques, est une route en zigzags, qui comporte pas moins de 617 virages en épingle à cheveux et 56 ponts étroits à une seule voie, sur une longueur de 50 kilomètres environ.
Le chauffeur devra être souple sur les pédales !
Nous traversons Paia et faisons un premier arrêt à Hookipa Beach pour voir évoluer les véliplanchistes, mais Robby Naish n'est pas au rendez-vous
Nous avons quand même bien pensé à ses fans !
La route longe d'abord la côte et nous avons de jolies vues sur l'océan. Puis, elle s'enfonce dans la verdure des collines. Ce sont forêts de bambous ou d'eucalyptus. Les virages sont bien tels que décrits dans la brochure. La route s'étrécit à certains passages et nous sommes encaissés entre deux murs végétaux. D'un côté, les grands rochers recouverts de mousse et de fougères et de l'autre, de grands arbres envahis de lianes tropicales luxuriantes qui retombent parfois jusqu'à toucher la voiture. Beaucoup de chutes d'eau bien sûr et c:est pourquoi tout est si vert. Peu d'habitations ou de villages.
A Keanae, mi chemin pour Hana, nous descendons visiter la baie et ses gros rouleaux, et pensons trouver quelques restaurants bord de mer. Mais non, aucune boutique, juste quelques maisons isolées. L'une d'elles a installé tables et chaises en bois et fournit boissons et sandwichs. Nous apprécions cet en cas simple mais bon !
En continuant notre parcours, nous surplombons des cultures de taro, les seules cultures que nous ayons vues le long de cette route sinueuse et sauvage. Un arrêt à Waianapanapa, qui accueille les vacanciers dans un village de tentes et bungalows. Une plage de sable noir dans une petite crique bien abritée. Beaucoup de gens se baignent dans une mer bien bleue. Nous entrons dans le tube de lave qui part de la plage pour s'arrêter 20 mètres plus loin, laissant les vagues en écume bien blanche venir envahir sa grande ouverture de roches volcaniques. Surprise, nous y découvrons un couple de mariés se faisant prendre en photos...
Et quelques kilomètres plus loin, nous arrivons à Hana, petit village endormi dans la verdure et qui vit de ses fermes. Une église, une station essence et une grosse boutique où l'on doit trouver tout le nécessaire de base pour survivre.
Nous continuons la route pour trouver la plage de sable rouge qui est bien encerclée de falaises rouges mais son sable est plutôt beige. Beaucoup d'activités sur cette plage où baigneurs et surfeurs se partagent l'espace.
En vérifiant note carte qui n'est pas routière, on a bien envie de continuer et rejoindre Kahului sans revenir sur nos pas et ainsi faire le tour complet. Nous demandons l'avis d'un surfeur local qui nous explique qu'il y a seulement 5 à 10 kilomètres de piste à un endroit, mais c'est faisable.
La tombe de Charles Lindberg qui a vécu ses derniers jours sur cette côte luxuriante de Kipahulu est quelque part, près de l'église de Palapala Hoomau....nous ne l'avons pas trouvée.
Nous continuons la route de plus en plus étroite, encaissée dans les falaises. Arrivés en haut de ces falaises, vue plongeante sur l'océan, puis retour au fond de la vallée. Quelques voitures ont opté pour le même trajet que nous. La piste est finalement plus large que la route et assez plate. Nous devons juste fermer les vitres pour que la poussière ne s'engouffre pas dans la voiture.
Et nous arrivons dans un paysage de collines douces à flanc de volcan, recouvertes d'herbes sèches et tombant directement dans l'océan. La baie de La Pérouse s'étend le long d'une côte recouverte de lave noire. Nommée ainsi après le passage du navigateur français qui fut le premier Occidental à arriver sur l'île de Maui en 1786.
Nous ne regrettons pas d'avoir choisi cette route retour, car elle est bien droite et nous repose de la route sinueuse du matin.
Nous arrivons facilement à Kahului et sommes bien contents de retrouver notre hôtel et prendre une bonne douche bien chaude....
...pour nous délasser de cette longue journée intéressante mais quand même fatigante !

En février 1779, le capitaine James Cook, après 3 expéditions dans le Pacifique, où il a laissé son nom un peu partout, est tué par les indigènes dans la baie de Kealakekua sur l'île de Big Island à Hawaii.
Avant de quitter Kona, nous allons faire un tour dans la baie pour apercevoir le monument dressé à sa mémoire. Mais la pluie nous dissuade d'aller plus en avant. Nous ne verrons donc pas le monument blanc de 8m de haut installé 100 ans après sa mort.

Nous quittons Kona et traversons Big Island dans toute sa largeur pour retourner à Hilo. Nous allons jusqu'à Honomu sur la côte sud d'Hamakua, par une jolie route de 6 kms au travers du jardin botanique tropical d'Hawaii puis nous continuons jusqu'à la chute d'eau d'Akaka., 132m. Agréable promenade dans la verdure pour accéder à la chute.

Dimanche dernier, nous avions fait la route de la chaîne des cratères dans le parc national des volcans et avions trouvé cette route close par une coulée de lave au km 29. Aujourd'hui, nous décidons d'y accéder par l'autre côté, pour voir ce que sont devenus les 9 kms restants.
Nous suivons les panneaux routiers indiquant la direction de Kalapana, ce village détruit en 1990, se trouvant sur la fameuse route coupée.
Arrivés à destination, un gardien nous demande la raison de notre visite et nous montre où stationner la voiture de façon à ne pas gêner les résidants de la zone.
Il nous autorise à rejoindre l'endroit où la coulée de lave a bloqué la route de ce côté. Nous y rencontrons un autre gardien qui très aimablement nous propose de répondre à nos questions. De nouvelles constructions sont en cours sur cette zone noircie de lave. Il nous en montre une isolée des autres et nous explique que le propriétaire vient de la construire, alors que la dernière coulée de lave, à cet endroit précis, date de 2011.
Il le trouve bien brave...et nous aussi.
Excepté cette construction, il pense que ce n'est pas un problème de poser sa maison sur la lave.
Des parcelles de terrain noir et inégal sont à vendre.
Pas question d'y planter un arbre, faire un jardin de fleurs ou un potager.
Non décidément, ce n'est pas là que nous aimerions vivre !

Nous remontons la côte Est jusqu'à Hawi (là où les athlètes de l'Ironman championnat mondial viennent faire le vélo !)
Pour y parvenir, nous longeons la mer et traversons des paysages qui ont été dévastés par des coulées de lave lors des éruptions successives du volcan Mauna Loa, les plus dévastatrices en 1859 et 1950. Les zones non touchées par la lave sont vertes et diversifiées entre prairies et parties boisées.
Nous visitons le petit village historique et touristique de Kapaau, où le premier roi d'Hawaii, Kamehameha 1er a passé son enfance. De 1758 à 1872, 5 rois de la même famille ont gouverné Hawaii, le dernier étant Kamemeha V. Encore un roi et une reine avant l'annexion d'Hawaii par les Etats Unis, en 1898.
Nous continuons notre visite par une petite route sinueuse jusqu'à la vallée de Pololu. Un sentier à pic descend jusqu'à la plage de sable noir. Nous descendons seulement les 100 premiers mètres, faisons les photos de la vallée luxuriante et reprenons la route pour la côte d'Hamakua. Avant de quitter le point de vue sur la vallée, nous demandons l'autorisation à un "propriétaire d'un dos et de bras" superbement tatoués de le prendre en photo. On a oublié de lui demander en combien d'heures, le tatouage a été réalisé. Faire un gros plan sur la photo pour voir la finesse du dessin. Epoustouflant !
Toute cette partie nord de l'île pour rejoindre Honokaa est bien verte et boisée. A Waimea, nous apprenons l'histoire du cowboy hawaïen. La ville est parsemée de statues ou de bottes géantes de cowboys, à Parker Ranch.
Les premières vaches sur l'île avaient été offertes en cadeau au roi Kamehameha 1er en 1793. Trés vite, elles se sont multipliées et ont envahi l'espace depuis la montagne jusqu'à la mer. Determiné à les contrôler et a établir un élevage, le roi demanda les services de vachers mexicains de Californie qui réussirent non seulement à domestiquer ce bétail sauvage mais convertirent les Hawaiens à le monter. Ces derniers montrèrent des capacités tant à monter qu'à attraper le bétail au lasso. Ils furent connus sous le nom de pianolo, un mot hérité de leurs mentors espagnols. Et c'est ainsi que les Hawaïens devinrent plusieurs fois les champions mondiaux de rodeo.
Nous allons jusqu' à la vallée de Waipio qui est bien verdoyante et cultivée à nouveau après avoir été complètement détruite par un raz de marée, en 1946.
Notre journée de visite se termine et nous retournons à Kona par une route traversant les volcans. Un mélange de paysages tantôt vert des collines, tantôt noir de lave.
Pas vraiment un endroit où l'on se dit qu'on aimerait poser ses valises pour de bon.