On the roads again ...

Nous quittons Mana le vendredi 9 mai et 45 minutes plus tard, le speedboat jette l'ancre sur la plage de Nadi. Nous nous réinstallons pour 3 jours dans le même hôtel que celui de notre arrivée aux Fidji.  
Nadi, ville de 50 000 habitants est la 3ème agglomération des Fidji après Lautoka et Suva, la capitale de l'île principale Viti Levu.  
Les îles Fidji, archipel de 333 îles environ, colonie britannique depuis 1874 ont acquis leur indépendance en 1970. Seulement un tiers de ces îles est peuplé et l'île de Viti Levu regroupe à elle seule 90 % de la population fidjienne. D'origine volcanique et corallienne, presque toutes les îles ont un relief montagneux. Nous l'avons constaté en visitant les îles Yasavas et Mamanucas.  
Nous profitons de nos deux jours à Nadi pour visiter un jardin d'orchidées (2000 espèces), au pied de la montagne du Fidjien géant endormi (il faut quand même un peu d'imagination pour le deviner dans la crête des collines). Une balade agréable dans la verdure et le calme. Ce jardin a été réalisé par l'acteur américain Raymond Burr.
Etape suivante, la piscine de boue. Nous retrouvons notre âme d'enfant à nous enduire entièrement de boue et à nous baigner ensuite dans une eau sulphureuse à 35 degrés. Cette piscine est alimentée par une source d'eau chaude qui jaillit à 72 degrés. Pas question de se baigner à la source.
En quittant l'endroit, nous sommes super relaxés et nous avons la peau aussi douce que celle d'un bébé....sans toutefois la fermeté
Notre guide local, Alfred, nous conduit ensuite dans son village. Nous faisons une balade à pied au travers des 43 maisons. Un chef de village, de père en fils, prend les décisions pour l'ensemble de la communauté qui doit lui soumettre chaque demande ou problème.
Nous dînons sur des nattes posées à même le sol, avec la famille élargie du guide après avoir bu le traditionnel kava. Repas fidjien préparé par les femmes de la maison. Les moustiques se sont aussi invités et nous devons agiter fortement  les éventails pour les écarter..  
Alfred et une dizaine de membres de sa famille nous reconduisent à l'hôtel. Il est déjà 21 heures. Après midi et soirée sympathiques !

Dernière journée aux Fidji : jogging matinal sur la plage suivi d'un petit déjeuner partagé avec un jeune couple allemand. Préparatifs habituels avant de quitter l'hôtel et sa dynamique propriétaire, Mama, 76 ans, à 14 heures. Un personnage, cette Mama !

Nous décollons à 17h30. Notre destination : Honolulu, Hawaï.

Samedi 26 avril au Mardi 29 avril
Nos 4 dernières journées sur l'île de Tavewa se sont passées très rapidement. Nous avons fait du snorkeling, du kayak et beaucoup de balades sur l'île ou celle de Nacula, à 10 minutes en bateau.
Au cours de ces balades, nous avons partagé du temps avec des gens vivant sur ces îles.

Une petite fille d'une dizaine d'années a été toute contente de nous raconter comment est sa vie dans son village. Son papa conduit un bateau, sa maman fait des ménages dans les "bures" pour touristes (prononcer bourés).  Ce sont les maisons en forme de huttes. Elle a un frère et trois sœurs. Dès 5 ans, ils quittent la maison pour être pensionnaires à l'école primaire sur une île voisine. Il rentrent tous les vendredis après midi, passent le samedi à la maison et repartent pour l'école le dimanche en fin d'après midi. Elle aime aller à l'école. Etre loin de ses parents pour la semaine ne lui pose pas de problème, puisque c'est ainsi pour tous les enfants. Ils sont une centaine d'enfants dans son école venant des îles alentours. Elle parle très bien l'anglais. Quand ils partent au collège sur l'île principale, Viti Levu, la séparation est plus longue, ils ne reviennent qu'aux vacances...mais ils ont déjà été bien habitués !
Nous rencontrons aussi un homme assis au bout de son terrain qui nous invite à nous asseoir et parler avec lui. Il est retraité et est revenu ici en 2010 avec sa femme, lors de sa retraite. Il était ingénieur et travaillait en Nouvelle Zélande. Il nous explique que ses ancêtres sont venus d'Angleterre fin 1800, et ont acquis une bonne partie de l'île Tavewa. Aujourd'hui, les trois propriétés qu'il nous désigne sont habitées par ses cousins. Il ne s'ennuie pas car sa propriété est grande dit-il. Il fait pousser ses légumes et les vend également. Il fait ses courses sur Internet et la livraison se fait par bateau. Chaque samedi soir, tous les cousins se réunissent pour faire le planning de leur semaine à venir. En cas de problème de santé, Nadi (sur l'île principale de Fidji) est à une heure d'hydravion et la Nouvelle Zélande, où vivent ses deux enfants et petits enfants, seulement à 4h d'avion.
Autarcie complète pour l'eau (un puits), l'électricité (panneaux solaires et générateur). Il nous confie que l'isolement n'est pas un problème... mais il guettait notre passage et n'était pas fâché d'avoir quelqu'un avec qui échanger.
Ce fut aussi une rencontre intéressante et instructive pour nous.  

Nous avons assisté dans notre resort à la préparation du "lovo". C'est une cuisson à l'ancienne de leurs aliments. Un feu est allumé au centre d'un trou rond creusé dans la terre. Des pierres de moyenne taille y sont ajoutées. Lorsqu'elles sont bien chauffées pendant 3 heures, les bûches de bois sont retirées et la tige centrale de feuilles de cocotiers coupée en longues lamelles est posée par dessus. Une grille à barbecue est rajoutée, pour y déposer les paniers tressés faits en feuilles de cocotiers et remplis d'un porc à l'os et de légumes : sava, taro et pommes  de terre. Par dessus, sont encore empilés des poulets dans des feuilles alu (une touche moderne ici avec l'alu !). Tout ceci est recouvert de feuilles de bananiers puis de toiles, genre sacs de jute, elles mêmes recouvertes d'une couche de terre assez épaisse pour ne plus voir aucun des éléments.
Attente de 3 heures pour une cuisson à l'étouffée. Puis au bout des 3 h, on enlève toutes les couches et on récupère les paniers de légumes, viande et poulets. Il n'y a plus qu'à découper, à déguster, et c'est vraiment très, très bon.  

Nous assistons aussi à des soirées "danses et culture de Fidji". Niko,(35/40ans) le manager du resort Coralview nous explique avec humour qu'avant l'arrivée des missionnaires, les Fidjiens, ses ancêtres, étaient cannibales et qu'ils vivaient nus. Nous sommes très contents, dit-il, que l'arrivée du Christianisme a supprimé le cannibalisme. Nous avons aussi bien retenu la leçon que nous devons porter des vêtements et comme vous voyez, nous sommes toujours habillés. Ce qui nous surprend, c'est que les Blancs, eux, n'ont pas dû recevoir la leçon puisqu'ils sont presque nus sur nos plages  

Mardi 29 avril au Samedi 3 mai
Nous quittons Tavewa, tout au Nord de la chaîne volcanique des Yasavas. Après trois heures de bateau sous une forte pluie, nous arrivons à l'île de Waya, tout au sud de cette chaîne volcanique. Une éclaircie de courte durée nous permet de changer de bateau au sec, mais à peine arrivés sur la plage, il pleut à nouveau. Et ce sera comme çà pendant 3 jours. Nous avons eu tout le temps de lire et de faire des jeux de société. L'inactivité commence toutefois à nous peser.
Ouf ! le soleil reprend son service le vendredi. Nous en profitons pour visiter un village fidjien. L'école est fermée pour deux semaines de vacances et les villageois sont endimanchés car une fête rassemble plusieurs tribus. Nous assistons à leur coutume de boire le "kava" et buvons et mangeons avec eux.
Puis, nous grimpons au sommet de l'île qui culmine à 175 mètres. Un sentier à pic étonnant entre hauts rochers à escalader, racines d'arbres à éviter, passages étroits dans de grandes herbes et passages boueux dus aux pluies des jours précédents. Presqu'une heure pour arriver au sommet. Il faut être un peu bouquetin ou chèvre pour atteindre les derniers mètres du sommet en marchant sur la roche volcanique très pentue !
Nous avons fait toute cette montée pour assister au coucher du soleil....ce qui veut dire que nous avons fait la descente sportive partiellement dans le noir, mais nous étions prévenus, et munis de lampes.
Encore du snorkeling le jour suivant pour voir beaucoup moins de poissons qu'en Polynésie, mais il y a des requins dans les récifs coralliens où le bateau nous a conduits, et nous assistons à un ballet aquatique requins/hommes, à 3 m en dessous de nous, avec les deux Fidjiens en charge du bateau. Ils ont une aisance, dans l'eau et avec les requins, assez extraordinaire.
Puis le jour du départ est arrivé et nous avons continué notre descente vers le Sud. Une heure de bateau, 30 minutes de barque et nous arrivons à Mana, une île des Mamanucas.

Dimanche 4 mai au Vendredi 9 mai
L'île possède 4 sortes de logement, un hôtel privé à 1000€ la nuit, un autre hôtel resort à 100€ la nuit, et deux "resorts backpackers" à 30€ la nuit. Nous avons opté pour l'un des deux pour expérimenter la vie dans le village. Confort basique mais nous avons droit à une chambre privée avec Wc et douche, eau froide seulement, dans une longue maison basse aux murs jaune et bleu au milieu des autres maisons du village.
Electricité de 18h à l'aube pour notre logement alors que le village s'éclaire encore à la lampe à pétrole.
Un nombre d'enfants incalculables qui nous lancent joyeusement, comme les adultes d'ailleurs, un "Bula" retentissant chaque fois qu'ils nous croisent. Nous aussi, nous leur répondons joyeusement "bula" qui veut dire "bonjour, bon après-midi, ou bonsoir" selon l'heure de la journée.
Nos journées se succèdent au même rythme. Petit dej de 8 à 9, déjeuner de 12h30 à 13h30 et dîner à la tombée de la nuit, 18h30.
Entre temps, lecture, farniente sur les chaises longues, bien à l'ombre des palmiers ou des paillottes, natation ou balade dans l'île.
L'île possède une colline bien verte que nous escaladons fréquemment pour atteindre l'autre côté de l'ile.
Première fois dans notre voyage où nous avons tant de journées de repos. Nous apprécions...
...mais nous préférons vraiment les journées actives au farniente

Nous n'avons pas encore peri dans l'immensite du Pacifique....nous sommes seulement a l'heure de Fidji : rien ne presse, aucun souci !
Pas d'Internet, pas de wifi. Reprise du blog le 10 mai.

Mercredi 23 avril 2014
Lever matinal pour attraper le bus de 7 h qui nous conduit à la marina de Port Denarau.
A 8 h 30, nous sommes à bord du bateau (300 passagers) pour notre 1ère île des Yasawas, Tavewa Island.
5 heures de navigation en remontant toutes les îles Mamanucas et Yasawas.
Plusieurs arrêts sur le parcours, mais aucune le long d'une jetée. Ce sont de petites embarcations qui viennent accoster le long du bateau permettant aux touristes et aux locaux de descendre à leur resort ou à leur village.
Accueil en musique "fidjienne" sur l'île Tavewa.
Nous y voici pour 7 jours.  
Après midi tranquille sur transat et hamac.
Soirée découverte du "kava", boisson fidjienne à base d'une racine de plantes. Une boisson qu'ils consomment à chaque occasion de fête (comme nous, on boit le champagne).
Elle est censée faire "planer"......nous n'avons pas dû en boire suffisamment !  

Jeudi 24 avril 2014
Tavewa est une petite île rustique faisant partie de la chaîne des Yasavas.
A part deux resorts (centre de vacances), rien d'autre.
Livraison quotidienne de produits de consommation grâce au bateau qui amène les passagers.  
Un peu de marche ce matin pour nous dégourdir les jambes. Nous grimpons jusqu'à la crête de la colline d'où nous avons une vue excellente sur la chaîne des Yasavas, et comme le temps est clair, nous apercevons dans le grand lointain l'île principale de Viti Levu.
Repos pour le reste de la journée.
19 h, dîner mongolien.....à Fidji. Surprenant, mais très bon !  

Vendredi 25 avril 2014
Aujourd'hui, visite d'une grotte sur une autre île.
Une heure de barque peu confortable dans une mer houleuse tant à l'aller qu' au retour. Mais çà vaut le déplacement.
En fait nous visitons deux grottes sur les 200 que possède cette île.
La première est accessible par une volée de marches dans les rochers, à monter depuis la plage et à redescendre jusqu'à l'eau prisonnière de la première grotte ouverte sur le ciel. Il nous faut nager une dizaine de mètres seulement pour atteindre la paroi opposée à notre entrée.
Et là, il faut plonger sous l'eau (5 secondes à retenir sa respiration) pour passer l'ouverture de la seconde grotte. Et nous nous retrouvons dans le noir le plus complet tant que notre guide n'allume pas sa lampe.
Nous continuons de nager dans un couloir de 2 m environ qui nous conduit dans un espace rond éclairé par la lumière du jour grâce à une étroite cheminée qui part du centre de la grotte et traverse les parois rocheuses.
Et avec nos deux guides et le jeune couple taïwannais qui visite avec nous, nous avons donné de la voix pour entendre l'écho.
Nous sommes restés un peu plus d'une heure à l'intérieur de ces deux grottes.
L'eau n' est pas froide, elle se renouvelle à chaque marée.
Expérience très amusante.

Dimanche 20 avril 2014
Notre vol est à l'heure et nous sommes à Fiji (Fidji) à 17 h. Cohue à l'aéroport de Nadi. Trois avions ont aterri dans les mêmes horaires.
Deux bonnes heures plus tard, nos bagages récupérés, nous arrivons à notre guest house, en bord de mer. Il fait nuit, nous verrons le paysage demain.  

Lundi 21 avril 2014
Ciel bleu, soleil au zénith, cocotiers, longue plage de sable gris et une mer bien calme. Oublié le mauvais temps de Nouvelle Zélande.
Comme c'est lundi de Pâques, tout est fermé...journée repos.  

Mardi 22 avril 2014
Les îles Fiji, c'est 330 îles éparpillées dans l'océan Pacifique, reposant sur le méridien 180 du changement d'horaires. Viti Levu est la plus grosse île. C'est là que l'on trouve la capitale, Suva, située sur la côte Est.
Nous avons atterri à Nadi sur la côte Ouest, porte d'entrée des touristes grâce à l'aéroport international.
Deux saisons, l'été de novembre à avril, moyenne 31 degrés Celsius et l'hiver de mai à octobre avec une moyenne de 29 degrés. Bien agréable.
Conseillés par des Fidjiens, notre programme de visite se limitera aux îles Yasawas et aux îles Mamanucas.