On the roads again ...

Une journée sans voiture aujourd'hui. Çà fait du bien !

Nous partons à pied aux alentours de l'hôtel. Nous visitons tout d'abord les "five rathas" qui sont 5 monuments classés patrimoine de l'Unesco en 1984. Ils sont en forme de chariots et ont été sculptés, dans les années 600, sur les rochers présents à cet endroit. On ne sait pas le pourquoi de leur construction, car ils n'ont pas été complètement terminés.
Non loin de là, un autre site rocheux sur lequel a été sculpté de la même façon qu'aux "five rathas" des temples, des marches pour accéder aux rochers supérieurs, et des grottes ont aussi été creusées dans la roche pour y nicher des statues de divinités. Assez étonnant comme travail !

Dernier jour en Inde. Nous quittons l'hôtel à 20h pour 1h30 de voiture jusqu'à l'aéroport de Chennai (Madras). Notre vol est à 00h30 pour une arrivée à 6h30....mais seulement 4h dans l'avion, Kuala Lumpur a 2h 30 d'avance sur l'Inde.

Nos impressions sur l'Inde du Sud :
Nous avons beaucoup apprécié ce circuit.
Une mention particulière au Kerala qui possède de superbes paysages.
La population de toute l'Inde du Sud visitée est très souriante et amicale.
Et une note maximale pour leur excellente cuisine, même si parfois un peu épicée pour nos palais occidentaux.
Quelques points négatifs cependant. Trop de papiers et de sacs plastiques à traîner, surtout dans le Tamil Nadu. Si les villes étaient équipées de trottoirs et de bons égoûts, çà améliorerait certainement la vie de leurs habitants. Un très mauvais point pour leurs râclements de gorge intempestifs et leurs crachats dans les rues. Et encore une plus mauvaise note pour leur utilisation ininterrompue du klaxon.
Nous avons fait presque 3 000 kms et leurs routes, à part quelques exceptions, sont en bon état.
Merci à Kavi, notre chauffeur, qui nous a conduit à bon port de Bengalore à Chennai.
Nous vous le conseillons pour votre futur périple en Inde : chellatours@yahoo.com

Lever matinal à 6h pour 30' de jogging sur le front de mer de Pondichéry.
Notre premier petit déjeuner en Inde avec un croissant...on a beaucoup apprécié !
La boulangerie française a survécu aux coloniaux. Et de plus, notre hôtesse est Française, mariée à un Pondichérien.

Visite de trois temples hindous sur notre trajet pour Mahabalipuram.
Aucun temple hindou de Bengalore à Madurai....mais depuis, on ne voit plus qu'eux !

Nombreux arrêts forcés dans l'après midi en traversant les villages. Des processions aux temples pour le dernier jour de festivités du Nouvel An du Tamil Nadu (3 jours au total).
Les femmes ont de très beaux saris aux couleurs chatoyantes et des fleurs à profusion dans les cheveux. Les hommes portent la tenue traditionnelle, le veshti, pièce rectangulairede coton blanc ou crème noué autour de la taille dont l'un des pans est passé entre les jambes et fixé dans la ceinture.
La voiture et nous-mêmes avons reçu l'eau des bénédictions. C'était rafraîchissant car il faisait très chaud.

Pour terminer la journée, un peu de natation pour nous dégourdir du long trajet en voiture.

Arrivée à Pondichéry en fin d'après-midi.
La ville de Pondichéry est la capitale du Tamil Nadu. Elle est bordée par l'océan Indien.Pondichéry se compose de deux quartiers principaux : la ville blanche marquée par les vestiges de l'occupation française et le reste de la ville composé du quartier musulman, du quartier tamoul et du quartier catholique.
Le front de mer calqué sur la Croisette est fermé aux voitures en soirée. Balade très agréable sans bruits de klaxons et odeurs d'échappement.
Et notre guest house se situe dans l'ancien quartier colonial, dans la rue Romain Rolland, juste à côté de la rue Suffren et de la rue du bazar St Laurent. Amusant de voir les rues encores écrites en français. Paraît-il que la pétanque est un jeu très répandu sur le front de mer...mais à 18h, c'était trop tard pour le voir !

Ce matin, nous avons assisté en quittant Tanjore à un festival de Pongal. Musique et danses tamouls au programme, ainsi qu'une balade en charrette à boeufs. Un bon moment de détente....

5 heures du mat, Trichy s'éveille......
et nous aussi, hélas !
La nuit de Pongal, nouvel an du Tamil Nadul, a été bien calme.
Mais dès 5 h, les automobilistes et motocyclistes démarrent leur concert de klaxons. Les routes ne doivent pourtant pas être surchargées de voitures. Peut-être est-ce pour marquer la nouvelle année !
Après s'être fait souhaiter et avoir souhaité nous-mêmes de nombreux "Happy Pongal", nous quittons Trichy et sa vie trépidante.  
Notre premier arrêt est pour le temple de Brihadeeshwara. 1 004 ans d'existence ! De nombreux Indiens et une grande ferveur dans ce temple aux pierres ocres non peintes dédié à Shiva, et créé en 1010 par le roi Raja Chola. Nous avons beaucoup apprécié notre visite.....pieds nus toujours, mais avec l'appareil photo.

Comment fabrique t-on les objets en bronze ?
Nous sommes incollables sur la question après notre visite à une petite entreprise familiale en place depuis 9 générations.

Nous avons ensuite visité le palais de Tanjore. Première déception dans notre circuit sur l'Inde du Sud ! Palais en ruine sans doute en cours de restauration. Nous aurions dû le deviner, on ne nous a pas demandé de se déchausser

Nous quittons Kanadukhatan et Karaikudi après un dernier regard au palais, au temple et aux diverses maisons paraissant en ruine de l'extérieur mais étant comme des palais à l'intérieur. Ces maisons sont inoccupées toute l'année. Elles servent toutefois à leurs propriétaires, banquiers ou hommes d'affaires, qui appartiennent à la caste des Chettiars, la troisième des plus hautes castes indiennes, pour des réunions familiales. Ils vivent le plus souvent à l'étranger, Malaisie, Singapour, Etats-Unis ou Europe.

Nous traversons un paysage de terre rouge et plate où poussent des arbustes bien verts. De temps à autre, le lit à sec d'un ruisseau ou d'une rivière. Çà rappelle les "wadis".
Nous arrivons à un temple de village dédié au dieu Ayyanar, le protecteur des villages tamouls, combattant les esprits maléfiques.
L'accès au temple se fait par une longue route bordée des deux côtés par 1 000 chevaux en terre rouge d'1m à 1m50 de haut. Des dessins géométriques aux couleurs délavées ornent leurs pattes et parfois leurs têtes. Certains sont bien conservés, d'autres un peu cassés. Ce sont les villageois qui, chaque printemps, offrent au dieu Ayyanar ces petits chevaux, fabriqués par la caste des potiers qui font aussi office de prêtres à la place des brahmanes.
Un office s'y déroulait quand nous sommes arrivés. Un bébé a été enduit de pâte jaune sur tout le crâne et il a été placé à plusieurs reprises à plat ventre sur un morceau de tissu à même le sol pendant que le prêtre officiait. L'équivalent d'un baptême ?
Nous avons nous aussi été marqués au front d'un point blanc et d'un point rouge.

Nous avons poursuivi notre route jusqu'à une fabrication familiale de carrelage.
De A à Z, l'employé nous a montré comment ils procèdent. Très intéressant et beau travail. Ils sont artistes en même temps, car ils produisent eux mêmes leurs dessins et motifs.

Puis passant devant une maison-palais de la caste des Chettiars, nous avons souhaité la visiter. Elle a été construite il y a 85 ans. Le propriétaire, qui était là pour "Pongal", nouvel an du Tamil Nadu, nous a servi de guide. Il appartient à la 3ème génération et est banquier à Chennai (Madras). Marbre d'Italie, teck de Birmanie pour les piliers, miroirs de Belgique. Salles de réception et de mariage. 250 invités y ont leur aise. 27 chambres pour la famille. Opulence...et décadence. Dans les années 1950, avec le retrait des Anglais de Birmanie, le commerce de cette caste s'effondre et les dizaines de milliers de petits palais semblables à cette maison tombent en ruine. Le propriétaire actuel de celle que l'on visite la louait pour y tourner des films, mais la retrouvant souvent en mauvais état, il préfère la faire visiter aux touristes sous l'oeil d'un gardien et guide à la fois. L'Unesco les aide aussi à restaurer et maintenir ce patrimoine. Voir photos pour comprendre pourquoi ce sont des maisons-palais.
Visite en fin d'après midi du temple hindou Sriranganath dédié à Vishnou. Bien qu'il soit classé premier temple d'Inde avec ses 21 tours (gopurams),  notre préférence va à celui de Madurai dédié à Shiva. Nous finissons le programme de la journée sportivement en montant les 357 marches du Rock Fort temple. Magnifique vue sur la ville à 360 degrés.

Une visite en fin d'après midi, hier, au musée Gandhi. Une belle occasion de peaufiner nos connaissances sur l'indépendance de l'Inde !

Nos pas nous portent ensuite au marché aux fleurs. Nous sommes impressionnés, comme nous l'étions dejà en Indonésie ou en Thailande par leur dextérité pour la fabrication de colliers pour les offrandes.

Et le dimanche nous amène à Kanadukhatan. Nombreux arrêts sur notre parcours pour regarder la récolte de canne à sucre, les scènes de vie dans les villages traversés et tout ce qui se porte à nos yeux.
Des collines de rochers s'égrènent le long de la route.
Nous nous apercevons bientôt que ces rochers sont du granit.
Certains de ces rochers sont découpés en gros blocs, soit pour l'exportation, soit pour la taille dans des chantiers voisins. Le bloc de granit une fois taillé devient colonnes, tables et bancs...même les poteaux de clôture des champs et enclos sont en granit.

Nous commençons par le Palais Thirumalai Nayak. Construit en 1636, par le roi du même nom. Conçu en partie par un architecte italien. Style hindou mauresque. Des murs de 12m de haut enferment ce qui reste du palais aujourd'hui. On entre dans une grande cour rectangulaire entourée de halls soutenus par des piliers importants. Magnifiques frontons sculptés de personnages finement travaillés. Les voûtes de ces halls sont décorés de fresques peintes. La voûte du hall qui amenait autrefois à l'entrée du harem est particulièrement bien conservée. Le guide nous apprend que le trône présent est une réplique du trône en or conservé aujourd'hui au musée de Chennai. Peut-être une bonne chose, car les pigeons présents en très grand nombre sur le site endommagent beaucoup ce qui reste du palais.
Nous poursuivons la visite de la ville par le temple hindou de Meenakshi (déesse aussi nommée Parvati, épouse de Shiva). Magnifique ! Nous y entrons par la porte Est, 55m de haut, 1 111 sculptures. Une file pour les hommes, une file pour les femmes. Pas de chaussures, pas d'appareil photos. Beaucoup de monde à l'intérieur. Nous longeons des boutiques installées le long de la grande allée qui conduit au centre du temple couvert. Des fidèles hindous qui se recueillent devant maintes statues des divinités. Une file sans fin de pèlerins pour se rendre dans un sanctuaire auquel on n'a pas accès. Des groupes parlent fort, d'autres chantent. C'est très vivant !
Le guide nous conduit à la salle des 1000 piliers. Impressionnant. Deux piliers diffèrent. Ils servent d'instrument de musique. Un morceau de bois frotté sur les fins piliers à l'intérieur et la gamme est jouée. Magique.
Eviter d'entrer dans ce temple par la porte Sud, elle est la seule à ne pas avoir la statue du dieu Ganesh à l'entrée et pour les Hindous, elle est censée porter malheur.
En résumé (si c'est possible) : 3 principales divinités en Inde, Brahma, Shiva et Vishnou. Brahma a le rôle du créateur, il est le moins populaire en Inde, Shiva a le rôle destructeur et Vishou le rôle protecteur (selon notre guide à Madurai). Les fidèles de Shiva portent un trait horizontal blanc ou jaune sur le front ou trois traits horizontaux de cendre. Les fidèles de Vishnou portent un trait vertical ou un V de couleur blanc ou safran. Tout Hindou, homme ou femme peut aussi porter un point rouge sur le front, symbolisant le 3ème œil de Shiva. Pour une femme, cela peut indiquer qu'elle est mariée.
Pourquoi le dieu Ganesh a une tête d'éléphant ? Son père Shiva rentre après une longue absence et trouve un jeune garçon qui lui interdit l'accès de sa maison. Furieux, Shiva sort son épée et tranche la tête du garçon. Parvati, sa mère, en apprenant l'horreur du geste de Shiva, le somme de redonner une tête à l'enfant. Mais la tête a roulé au loin et ne peut être retrouvée. Shiva promet alors de prendre la tête du premier enfant qu'il rencontrera non surveillé par sa mère. Vous savez la suite. La première créature rencontrée est un éléphanteau dont la mère lui tournait le dos. Et c'est ainsi que Ganesh est devenu le dieu à tête d'éléphant.

A suivre, une immersion totale dans les rues du marché. Nos oreilles ne sont pas habituées à supporter autant de décibels. Vigilance de tous les instants pour éviter motos, rickshaws, voitures, vélos qui pourtant préviennent de leur présence par des coups de klaxons incessants. Odeurs, bruits, couleurs,.... très intéressante marche, mais nous sommes ravis de nous installer dans un endroit calme pour le déjeûner.

"Royal Retreat" est le nom de notre guest house/hôtel à Munnar.
A noter, un très joli jardin de fleurs, identiques à celles qui fleurissent nos maisons : roses, géraniums, fushias, bleuets, dahlias et bien sûr œillets d'Inde !
166 kms en voiture pour arriver à notre prochaine destination : Madurai.
Les 75 premiers kilomètres serpentent tout d'abord dans les plantations de thé que nous connaissons bien maintenant. Aujourd'hui des cueilleuses de thé donnent une note de couleur à ces collines vertes, avec leurs saris multicolores.
Un arrêt à l'échoppe de bord de route d'une vendeuse d'oranges. Le chauffeur veut en ramener pour sa famille. Elles sont fraîchement cueillies dans l'arbre dit-il et bien meilleures que celles achetées au marché de Madurai.
Puis ce sont les forêts d'eucalyptus et autres forêts de divers feuillus.
Nous arrivons aux postes de contrôles successifs entre les provinces du Kerala et du Tamil Nadu. Notre chauffeur doit descendre de la voiture à 3 reprises (formulaires, taxes à régler). Ce doit être une galère si l'on conduit soi-même.....mais ce n'est pas notre cas.
Et là commence la longue descente de 1600m d'altitude à 300m, pour arriver dans la plaine. Une route étroite souvent réduite à une seule voie pour cause d'éboulements de rochers. Le flanc de collines à notre gauche, et le ravin profond à notre droite.
Route très dangereuse, prévient notre chauffeur. Ah oui, c'est gentil de nous le dire
On souhaite juste que les rochers soient bien sympas d'attendre qu'on soit hors de leur portée avant de se détacher...et ils nous ont écoutés.
Nous sommes arrivés dans la ville de Theni et la route est devenue beaucoup plus large pour rejoindre Madurai. Les paysages changent pour des palmeraies de noix de coco, des champs de canne à sucre, des rizières, et nouveauté, des fabriques de briques.
Nous arrivons à Madurai. Ici aussi beaucoup de sacs plastiques à traîner à l'entrée de la ville. Un grand cours d'eau presqu'à sec à cette saison sépare la ville en deux.
Du linge étalé, sur l'herbe bordant le cours d'eau. Lave-linge et sèche-linge à ciel ouvert.....

La visite de la ville est pour demain.

Marche d'une heure dans le Parc National d'Eravikulam, à 1771m d'altitude.
Des animaux qu'ils appellent "Nigili thar" vivent là. C'est un genre de chamois. Ils ont certainement l'habitude des visiteurs, car si ces derniers sont limités à rester sur la route et à les observer dans leur habitat naturel.....eux, n'hésitent pas à traverser la route ou même rester paître tranquillement sous nos yeux.
Calme et sérénité dans ces collines qui seulement tous les 12 ans se parent d'une couleur mauve des lavandes qui attendent 11 années pour refleurir à nouveau.
Nous avons ensuite fait la visite du musée du thé et avons appris l'origine du thé en Inde.
C'est l'Angleterre qui l'implante. Souhaitant s'affranchir des importations de thé chinois, et asseoir sa domination sur l'Inde, elle envoie un botaniste espionner les cultures de thé en Chine. Il rapporte de son voyage des plants et des graines de théiers ainsi que 85 spécialistes chinois. Ce sont eux qui indiquèrent que les massifs du Nilgiri sont favorables pour développer des plantations d'excellente qualité. La théiculture en Inde était née. Premières récoltes aux environs de 1855.
Et connaissez-vous l'origine du thé en Chine ?
Selon une légende chinoise, il était un herboriste qui possédait le savoir de 84 000 plantes médicinales. Avant de rendre son dernier souffle, il n'avait pu transmettre à sa progéniture que le secret de 62 000 plantes. Il semblait que le secret des 22 000 autres plantes était perdu pour toujours en enterrant le botaniste. Mais un miracle se produisit.
Une merveilleuse plante poussa sur sa tombe et l'on découvrit qu'à elle seule, elle possédait les vertus et bienfaits des 22 000. Elle a été supposée guérir d'une maladie chronique, la fille d'un ministre à la cour.
C'était le thé.
C'est ainsi que le thé a gagné sa célébrité sans fin.

Nous quittons Thekkady sous la pluie.
En route pour Munnar. 106 kms / 3h de route.
Des lacets à n'en plus finir et nous grimpons dans la montagne. Les 50 premiers kilomètres sont effectués sous la pluie et dans le brouillard. Le visuel est limité.
Ouf ! le soleil revient. Nous pouvons voir les cultures de cardamome à flanc de collines. Le long de la route des buissons fleuris de daturas rose, jaune ou blanc et de poinsettias géants (plantes de Noël à feuilles rouges et vertes), et nous arrivons à nouveau dans les plantations de thé, dans lesquelles sont plantés des orangers. Jolie couleur orange au milieu de ces champs de thé.

Au programme, nous avons une "Green Walk", c'est à dire un trek, de 2h30 dans la réserve de Periyar qui possède 46 tigres et plus de 1000 éléphants.
Il était bien agréable de se balader dans cette jungle verte, mais toujours pas de tigre. Notre guide avait seulement un bâton pour nous protéger. Un guide d'un autre groupe avait un fusil....ce qui laissait espérer la présence d'animaux dangereux.
Nous avons vu un groupe d'éléphants dont 4 se trouvait en amont de nous, à environ 50m. Ils se restauraient de branches et de feuillages. L'un d'entre eux se lançait régulièrement de la terre sur le dos...pour se rafraîchir ?
Quelques rencontres intéressantes, sur notre chemin de retour, avec quelques autochtones. Un couple âgé coupant du bois et des porteuses de fagots.

Après cette marche par monts et vallées dans cette jungle, nous étions contents de nous poser pour un bon déjeuner indien.

Réveil sur le lac Vembanadu. Notre nuit a été bercée par les eaux très calmes du lac.

A 8h, nous levons l'ancre ou devrais-je dire, les deux matelots qui sont en charge du "house boat" larguent les amarres, car le bateau était simplement attaché à deux palmiers.
Nous apprécions beaucoup les crêpes à la noix de coco et au cumin servies au petit dej !

Nous repartons par des canaux étroits et assistons à la vie quotidienne des habitants. Toilette dans l'eau du lac, embarquement des écoliers sur des bateaux bus......

Nous quittons le lac et le bateau à 9h pour poursuivre notre périple par la route.
Nous traversons des immenses champs de riz à perte de vue. Nous pensions qu'ils appartenaient au gouvernement, mais pas du tout, le chauffeur nous précise qu'ils appartiennent à des multitudes de propriétaires. L'accès, pour éclaircir les plants de riz, ce qu'ils font quand on passe, ne se faisant qu'à pied, il vaut mieux ne pas avoir sa parcelle au milieu de cette immensité verte ! ! !
Nous quittons les plaines pour entrer à nouveau dans les zones montagneuses. Les températures chutent.
Et là, ce sont les champs d'ananas et les épices. Si vous achetez des ananas ou des épices venant d'Inde, ils viennent de cette région du Kerala. C'est le seul endroit en Inde où ils sont produits.
Puis viennent les collines de thé. Jolis paysages.
Et nous arrivons à Thekkady, petite ville... ou grand village.
Nous allons visiter un jardin des épices. Le guide nous montre le roi des épices, le poivre. La reine des épices d'après lui est la cardamome, le prince étant le cacao et les princesses, la vanille et la cannelle.
Avons aussi vu l'arbre à clous de girofle, et à noix de muscade. Il nous manque les odeurs, il faut aller dans l'échoppe de notre guide pour les trouver.....et les acheter.

Sur conseil de notre chauffeur, nous avons testé le massage ayurvédique.
Pas de regrets, une heure de relaxation et une peau bien douce en sortant !

Check out de Chakh Inn à 9h30.
Seulement 75 kms en voiture sur une route bordée en continu de villes ou de villages, et nous arrivons au lac Vembanadu, le plus long lac d'Inde et le plus large de l'état du Kerala. Sa superficie : 2033 km2.
Nous embarquons immédiatement à notre arrivée sur un House Boat (maison sur un bateau). Nous installons nos bagages dans la jolie chambre/cabine.
Un verre de citron pressé bien sucré en guise d'accueil et nous partons sur le lac.
Il est midi. Nous nous promenons jusqu'à 17h30 en longeant les bords du lac et les nombreux villages. Chose curieuse, le niveau d'eau de ce lac (entouré de digues) est plus haut que les champs de riz le bordant. Nous accostons en soirée le long d'une jetée sauvage bordant des rizières.
Une petite balade à pied, et on nous sert le dîner à 19h30. Aussi bon que le déjeuner du midi. Nous avons même du pain indien. Il est bon mais notre préféré est sans conteste le "Plain Naan".
Nuit à bord du bateau.

Visite du Palais Hollandais (1555). Son environnement ne le met pas en valeur. A l'intérieur, quelques peintures intéressantes sur les murs d'une pièce qui servait de chambre à coucher au roi. Quelques beaux palanquins sont aussi conservés là, dont un entièrement recouvert en ivoire finement décoré de motifs colorés. Très beau.....mais photos interdites.
Nous avons vu la synagogue de l'extérieur seulement, car les vendredis et samedis sont jours de fermeture (shabbat).
Une petite marche dans les rues environnantes. Un nombre impressionnant de boutiques d'antiquaires....et de boutiques de souvenirs. On ne peut pas se laisser tenter, nos bagages sont trop petits ! ! !
Nous allons sur le front de mer pour découvrir les filets de pêche chinois. Il est dit qu'ils ont été rapportés de Chine par des commerçants. Ils fonctionnent encore aujourd'hui et sont utilisés à marée haute.
Visite de St Francis Church, une église protestante construite par les Portuguais en 1510. On pense que c'est la plus ancienne église construite en Inde par des Européens. Vasco de Gama y a été enterré en décembre 1524 et ses restes ont été ramenés au Portugal 14 ans plus tard. Une autre église, catholique romaine, la basilique Santa Cruz est aussi une des plus anciennes du pays. Une jolie mariée indienne en robe blanche traditionnelle y disait "oui" aujourd'hui même.
Notre journée se termine par un spectacle de danse kathakali.

En route pour Cochin après une excellente nuit à l'hôtel Black Thunder. Peu de touristes malgré la saison sèche en Inde du Sud. Un couple de Français faisant un circuit similaire au nôtre et quelques locaux seulement dans l'hôtel.
Longue journée en voiture, 250 kms et 6h de route.
Les paysages ne sont pas pittoresques. Beaucoup de terrains en jachère où poussent des herbes hautes bien sèches et quelques arbustes desséchés et rabougris. Nous avons toutefois traversé des endroits plus verts avec des plantations de bananes. A nouveau des montagnes avant d'entrer dans la région du Kerala.
Et là, changement de paysages. Tout redevient vert et la terre est plus riche. Beaucoup d'eau et de rizières.
Beaucoup d'hommes aussi, portant le turban des indiens sickh, marchent le long de la route. Notre chauffeur nous apprend que ce sont des pèlerins qui se rendent dans un lieu de culte à 250 kms de là. Ils marchent pieds nus et la température extérieure est d'environ 30 degrés Celsius. Quelques eux d'entre eux avaient déjà des bandages ou des pansements aux pieds. Leur route sera longue !

Nous sommes debout à 6h15. Les oiseaux aussi, car leurs chants se mêlent aux autres bruits de la jungle. Il fait à peine jour.
Notre chauffeur tient beaucoup à ce que nous retournons dans la réserve ce matin. Il nous y conduit et nous nous installons dans un des bus "couleur camouflage". Beaucoup d'autochtones sont là aussi. Tout le monde est aux aguets pour voir le tigre. Il y en a une centaine dans la réserve.
Eh bien non, il reste caché. Comme la veille, nous avons vu des daims, des paons.....
Notre chauffeur est déçu lui aussi. Il nous ramène à la guest house, et chemin faisant, nous rencontrons plus d'animaux que dans la réserve. Mais hélas non, pas le tigre ! C'étaient trois éléphants qui buvaient à un point d'eau...
Après un bon petit déjeuner local, riz aux légumes légèrement épicé, et un café au lait, car on a encore oublié de préciser "café noir" (on sera au point à la fin de l'Inde ! lol...)
nous partons pour les montagnes du Nilgiri.
A Ooty, nous visitons le jardin botanique créé en 1895, puis nous prenons un petit train vapeur à crémaillère pour traverser les collines du Nilgiri. 46 kms en 3h45. Nous descendons de 1200m d'altitude à 700m. Ravins vertigineux, plantations de thé à flanc de collines. Magnifiques paysages.
Nous étions toutefois contents d'arriver car si le train vapeur à son époque était un gros progrès, il est aujourd'hui bien loin du confort d'un TGV !

Au revoir Mysore et sa circulation fluide en ce 1er Janvier. Beaucoup de boutiques et bureaux sont fermés.
Notre guide nous explique qu'ils fêtent le nouvel an entre fête joyeuse en famille, avec des amis ou foi religieuse.
Notre route nous conduit sur de jolies routes où les champs sont bien ordonnés. Les palmeraies de noix de coco bien vertes, les champs de bananiers, quelques cultures de légumes, comme carottes et tomates. Puis nous quittons la terre riche, et ce sont les plantations de coton. Les collines se profilent à l'horizon. Nous entrons un peu plus tard dans la forêt de Mudumalai. Nous traversons la Réserve des Tigres sans en voir un seul. Notre balade en jeep dans la soirée de 17h à 19h30 (3/4h de nuit) n'a pas été plus fructueuse. Seuls quelques sangliers et daims. Décevant après avoir vu le Kruger !
Nous rentrons à notre guest house située au milieu de la jungle.

Minuit......des salves de pétards dans les rues.
La musique s'arrête au restaurant de l'hôtel et notre poulet tandoori suivi d'une crème caramel nous aura servi de réveillon.
Bonne et Heureuse Année 2014 à tous.....et à chacun.

Nous avons visité les environs de Mysore aujourd'hui. Premier temple en forme d'étoile dont la construction aura duré 60 ans : Somnathpur temple. Architecture Hoysala du 13ème siècle, véritabes dentelles de pierres. Magnifique.
Puis le Srirangapattinam temple et le Tipusultane Palace. Les routes nous conduisant à ces temples sont pittoresques. Des cultures de riz, de canne à sucre. Nous nous arrêtons pour découvrir la fabrication du sucre à partir de la canne à sucre. Nous y goûtons. Très...sucré !
Nous traversons des petites villes à allure de village où les chèvres et vaches se partagent la route avec les voitures ou les charrettes à boeufs, les bus et les motos. Les klaxons n'effraient personne....sauf nous ! Nous marchons un peu pour mieux découvrir l'étal du boucher à ciel ouvert, côtoyant le raccommodeur de sacs en jute ou le vendeur de colliers de fleurs pour les offrandes aux divinités hindouistes. Odeurs et couleurs....

Nous terminons notre journée par la visite du palais de Mysore.
Sa construction date de 1912 lorsqu'il a été reconstruit sous la direction d'un architecte britannique sur les ruines de l'ancien palais (ravagé par un incendie en 1897).
Dans les différentes pièces sont accrochés les portraits des maharajas qui se sont succédés au pouvoir mais également des fresques représentant les batailles les plus importantes. Les pièces sont décorées dans un style différent, avec des miroirs, des mosaïques, des objets tous plus luxueux les uns que les autres.
Les portes sont faites de bois, d'argent ou encore d'ivoire, les plafonds ont des ornements magnifiques et le sol est en marbre.
Le palais ne peut pas être visité en intégralité car c'est encore aujourd'hui la résidence du maharaja local. Nous devons faire la visite pieds nus et interdiction de faire des photos.
Nous avons aussi manqué les illuminations qui n'ont lieu que le dimanche. Dommage !

Un bon petit dej à 10h30 avant de rendre les clés à la propriétaire de la guest house, une Française installée en Inde depuis 30 ans et mariée à un Indien. Elle nous donne quelques infos politiques et nous explique l'implication d'un nouveau parti dans la lutte anti-corruption. Il y a du travail à faire.
Nous avions décidé de ne pas conduire en Inde.....et c'est très raisonnable comme décision.
Notre chauffeur qui va nous accompagner pendant nos 3 semaines de visite est habile pour se faufiler dans les files de voitures, motos, bus, piétons.....Sans doute un bazar organisé, que même Balikpapan n'atteint pas. Et pourtant !
En route, nous visitons le temple de Saravanabelagola, surtout connu pour la colossale statue de Gomateshvara. Ce temple est situé tout en haut d'une colline rocheuse. Nous y avons accédé, pieds nus, en gravissant 614 marches taillées dans la roche.
Nous avons continué sur Mysore en traversant des paysages de collines et plaines caillouteuses. Région rurale pauvre. Des multitudes de gens sur les routes gardant leurs vaches, chèvres ou moutons.
De la paille de riz étalée à sécher à même la route. Et quelques personnes qui fanent la paille si le riz est déjà battu ou s'il ne l'est pas, souvent une femme qui tape la paille avec un genre de batte pour en séparer le riz.
Une autre femme sasse le riz ainsi battu pour le nettoyer. Les voitures qui circulent sur la route les aident dans leur travail en éclatant l'enveloppe du grain de riz.
Le tout se fait dans une ambiance bon enfant et ils aiment se faire prendre en photo.

9h du matin. Un petit tour en métro et nous sommes à l'aéroport de Dubai bien en avance pour notre vol sur Bombay prévu à 12h15.
Heureusement, car au comptoir Jet Airways, nous sommes passés avec un débutant qui a eu bien du mal après 40' à nous éditer nos cartes d'embarquement. D'ailleurs, tout n'était pas terminé car sa chef est venu nous donner les papiers manquants à l'entrée de l'avion. Nous sommes quand même très contents car ils ont enregistré nos bagages jusqu'à Bengalore, notre destination finale.
Arrivés à Bombay à 16h40 comme prévu, nous avons quitté l'aéroport international pour arriver au domestique 20' plus tard en prenant quelques rues de Bombay en taxi local. Mieux vaut ne pas être piéton et ne pas avoir les oreilles trop fragiles, car les concerts de klaxons sont en continu. 
Prochain vol : Bengalore 20h20. A 18h, nous étions déjà en salle pour un embarquement débutant à 19h45.
Perdus dans notre lecture, nous sommes interrompus à 19h30 par un agent de Jet Airways qui nous apprend que nos bagages sont en rade à l'aéroport international et que nous devons aller les dédouaner.
Non, non, il y a erreur, ils sont enregistrés jusqu'à Bengalore et nous les dédouanerons là-bas.
Eh bien non, CE N EST PAS POSSIBLE. 
Conclusion, nous avons raté notre vol de 20h20. Un aller-retour entre les deux aéroports et nous n'avions plus qu'à attendre le vol suivant à 2h25 et parlementer à nouveau avec les agents de Jet Airways qui voulaient nous refacturer les tickets. Et nous vous passons les détails pour ré-entrer dans l'aéroport international, au niveau des arrivées et ce malgré la présence d'un agent Jet Aiways. Nos bagages étaient sur un trolley et personne n'a été intéressé de les vérifier. Il a été très facile de sortir. 
Bref, à 5h du matin, nous pouvions nous mettre au lit à Bengalore et nous avons reculé notre départ à 11h du matin au lieu de 9h. Notre chauffeur n'était pas mécontent non plus car sa nuit avait été écourtée aussi bien que la nôtre puisqu'il nous a attendu toute la nuit à l'aéroport. 
Petits malheurs des "grands" voyageurs.....