Destination... tour du monde !

Alors que nos ventres se remettaient (trop) tranquillement, nous avons pris quelques jours pour visiter la vallée sacrée, qui est une vallée située entre Cuzco et le Machu Pichu pour faire simple. Les Andes prennent ici des couleurs rouges, ocres et vertes, sous un ciel bleu et un soleil de plomb. Au loin, les glaciers d'un blanc pur contrastent avec les couleurs chaudes des montagnes. On dirait qu'un peintre s'est amusé à saupoudrer des pigments de couleurs sur les roches, c'est grandiose !
Le peuple Inca était bon ingénieur, comme nous avons pu le voir avec certaines ruines qui sont très bien conservées, et les terrasses qu'ils avaient fabriquées, en harmonie complète avec les montagnes, qui sont restées intactes, ou bien encore des bassins d'eau salée (imaginez nos salines françaises en plein milieu des montagnes) offrant des paysages spectaculaires.
Bien évidemment, le but ultime de ces visites est la fameuse merveille cachée (en effet, découverte il y a 100 ans exactement, en 1911). On a choisi de s'y rendre par nous-même, ce qui nous a permis de nous approcher du mystère petit à petit. Quelques treks plus tard, nous sommes arrivés à Aguas Caliente, une ville située au pied du Machu Pichu. Lever à 4h30 pour prendre le premier bus et ne pas rater le levé de soleil sur la cité des nuages. Arrivée là haut à 6h après une vertigineuse ascension (en bus, on a pas eu la force de le faire à pied), et découverte d'une merveille du monde qui n'a pas volé son titre...
La vue de cette cité au creux de montagnes splendides, cachée au milieu des nuages était fantastique ! On a tout simplement été subjugués par tant de beauté et de poésie.
Puis ascension du Wayna Pitchu, la montagne voisine qui culmine à 4500 m, histoire d'avoir une meilleure vue sur le site, vous verrez, les photos parlent d'elles mêmes. En tout cas on n'a pas regretté les efforts fournis car même si aujourd'hui on est littéralement morts, on vient de vivre un grand moment qu'on n'oubliera jamais.

Cuzco, ville impériale et surtout capitale du monde Inca. Nous sommes arrivés tôt ce dimanche matin, 5h. Juste à temps pour voir cette ville se réveiller en ce jour particulier. En effet, après avoir trouvé un super petit hôtel sur les hauteurs de la ville (merci Seb & Élise), nous avons assisté au défilé dominical de la ville entière, armée en tête, suivie des musiciens, écoles d'ingénieurs, corps médicaux, etc... et à pas militaires ! L'armée et surtout l'esprit militaire, était un peu trop présent à notre goût, mais la levée des drapeaux de la ville et du pays, suivie par tous les habitants chantant en cœur, c'est toujours beau à voir.
Cette ville s'impose par sa forte identité spirituelle, mais ce qui nous a frappé en premier, c'est son altitude à 3400m et tous les effets qui vont avec : souffle court, maux de tête et d'estomac, et tout ce qui va avec (on vous passe les détails).
Nous avons visité la ville, ses multiples églises, ses parcs et ses marchés. L'artisanat est très développé, on retrouve des marchands d'étoffes colorées et de pierres magiques à tous les coins de rue. La ville est également la plus touristique qu'on ait visité jusqu'à présent. Des touristes de tous les continents s'y retrouvent en effet. On a même dû fuir le parc central où l'on se reposaient avant d’entamer notre ascension à l'hôtel, lorsqu'un groupe de jeunes touristes péruviens ont pris Damien pour le chanteur du groupe Coldplay, et voulaient tous une photos d'eux avec nous ! Un moment magique, mais les bains de foule, ça fait un peu peur

Après une nuit assez difficile, avec une grosse crise de fièvre pour Damien, la matinée s'est annoncée plutôt bonne. Nous avons profité du beau temps pour faire une ballades à quelques kilomètres de là, visiter quelques sites archéologiques. Bonne ballade, assez intéressante, et grosse chaleur ! On s'est encore fait poursuivre par des fans dans les ruines d'un fort... On était justement en train de parler de notre visite sous la pluie à Chichen Itza, lorsque le temps s'est couvert d'un coup et nous nous sommes fait attaqués par la grêle ! Heureusement, on a justement pu profiter de nos expériences pour être prêts à tous les temps Ce soir, douche chaude et cocooning.

Cette fois-ci, nous avons mis la barre très haute : nous sommes descendus dans le canyon le plus profond au monde.
Juste avant la descente, un condor nous salue en nous tournant autour. Très vite, il prend de l'altitude et on ne le voit plus. C'est à ce moment que commence notre grande descente. Il est 13h30, le soleil est assez fort, mais il fait relativement frais. Le chemin à flanc de la montagne désertique, descend fort. La descente est rude, mais les locaux que nous croisons, accompagnés de leurs mules, leurs moutons ou leurs chiens, nous rappellent que la montée le sera encore plus...
Après 3h de marche, nous arrivons tout au fond et traversons la rivière pour nous retrouver sur la montagne d'en face. Autant la montagne que nous avons descendue était aride (on n'y rencontrait que des cactus et des oiseaux), autant nous nous retrouvons alors dans une oasis verdoyante, au milieu de figuiers aux senteurs enchanteresses, orangers, bananiers, avocatiers, maïs, patates, etc. Le changement est autant surprenant que réjouissant !
Nous passons une nuit réparatrice, après avoir dégusté le plat typique : la viande d'alpaga. Vraiment bon, et puis ça change du poulet
Le lendemain, nous repartons un peu plus loin pour une seconde oasis, où la piscine rafraichissante nous tendait les bras ! Le temps s'est un peu couvert et nous en avons profité pour nous reposer un peu. Soirée jeux de cartes autour d'un verre de pisco, cocktail local; mais de courte durée, car nous nous levons le lendemain à 5h pour entamer la dernière mais très difficile étape de notre périple : la remontée ! Pas moins de 1300 mètres de dénivelés, de quoi nous faire regretter d'être descendus
A l'aide de nos meilleurs amis les bâtons de bambou, Damien aura enduré 2h de souffrance, et Eva, 2h30. Et (contrairement à ce que le titre de ce message pourrait vous faire penser) sans craquer s'il vous plait, car les taxi-mules n'étaient jamais loin pour tester notre volonté.
Après un petit déjeuner bien mérité, nous repartons vers la ville. Sur le chemin, nous passons un col à 5910 mètres, complètement enneigé, alors que nous crevions de chaud quelques heures avant. C'est aussi ça le Pérou...

Après le treck autour de la lagune de Quilotoa, nous sommes partis un peu plus loin dans les montagnes, dans la ville de Banos ("toilettes" en espagnol). La semaine début Novembre est la semaine sainte, ou fête des morts. Avec ses jours fériés, c'est l'occasion pour les locaux de faire les touristes dans leur pays. La ville était donc complètement bondée, si bien que tous les hôtels (sachant qu'il y en a un tous les 10mètres) étaient pleins ! Mais vu qu'on est arrivés juste avant tout le monde, on a eu une bonne chambre dans un hôtel avec une super terrasse panoramique. Nous avons fait la rencontre de pleins de français (ça faisait longtemps qu'on n'en avait pas vus autant ) et on s'est bien amusés. Propice aux rencontres également, les activités sportives, et il n'en manquait pas : canyoning le matin, pour enchaîner sur du rafting l'après-midi ! Deux expériences vraiment sympas : le canyoning et les descentes en rappel, parce que la vie ne tient qu'à un fil et le rafting, pour cette émulation qui ressort de nos réussites en équipe, et pour avoir approché de la puissance de la nature, qui est bien au-dessus de nous !
Nous avons profité des bains thermaux à 45°C et la piscine à 35°C.
Je fais une petite parenthèse concernant le pied d'Eva (âmes sensibles passez au paragraphe suivant) : après avoir été dans les urgences de plusieurs hopitaux, il a été décidé de m'amputer de mon pied car il était habité par une bestiole. Non, je rigole : les traces seraient dûes à un champignon qui aime chaleur et humidité. Hors, ces traces sont apparues juste après qu'on soit allés aux thermes de Boquete au Panama. Donc ça correspond. Petits comprimés et crème devraient venir à bout de cette saleté, enfin j'espère !

Bon, bref, après la luxuriante montagne, nous avons été sur la désertique côte Pacifique, à Puerto Lopez. Paysage désolant, comme si tout était mort : nous sommes en effet en pleine saison sèche, mais quand même ! Cette ville de pêcheurs était tout de même assez agréable. Petites retrouvailles de compagnons de route de Quilotoa, dans une auberge de jeunesse où poussent des plantes amusantes, pour "parfumer les bains" ! Excursion sur l'Isla de Plata, tout aussi désertique, mais habitée par des frégates voleuses, et pas des fous à pattes bleues pas farouches. Suivie d'un snorkeling très rapide, car la température de l'eau est loin d'être celle des Caraïbes, au milieu de poissons bleus et jaunes et de grosses tortues vertes. Mais le meilleur et le clou du spectacle, a été le balais de deux baleines à bosses à notre retour, rien que pour nous Pour Damien, une grande première et une grande découverte aussi !

Après l'air marin et les grandes plages désertiques, nous avons retrouvé la civilisation et sa pollution (comme toutes les villes d'Amérique du Sud j'ai l'impression - je vais finir comme ces japonais qui portent des masques pour se promener !). Cuenca, la ville du panama (le chapeau) ! On a fait une courte excursion de 3h dans la réserve de Cajas à 30km de Cuenca, qui a la particularité d'abriter plus de 200 lagunes. On était tous seuls avec des lamas sauvages, et les paysages étaient splendides.

Et après, vient la partie du voyage la moins agréable, quoi que... Depuis Cuenca à Arequipa (au Pérou), où nous sommes arrivés au lever du jour, pas moins de 46h de voyage, dans 4 bus ! Mais la consolation, c'est que les bus de nuit au Pérou sont aussi agréables que la classe affaire en avion : sièges inclinables en position couchée, de la place pour les jambes, écran individuel, et repas servis à bord... Presque parfait ! (presque parce que gros point négatif pour les toilettes, et nourriture insuffisante pour les goinfres que nous sommes !)
Nous sommes donc fatigués, mais très excités d'être au Pérou, une destination que nous tient particulièrement à coeur.

Après l'Amérique Centrale et la turbulante ville de Panama City, nous voici toujours plus bas et en dessuos de l'Equateur, en Amérique du Sud !
Et ainsi, un grand dépaysement : on est arrivés dans la ville de Quito à 3000m d'altitude, et déjà, notre corps nous a fait sentir la différence : beaucoup de fatigue, le souffle court, et des nuits très fraiches ! Par contre, nous nous sommes tout de suite bien senti dans cette giga ville, grâce aux sourires et à la bienveillance des habitants de Quito. Nous sommes arrivés un vendredi, jour de fête, surtout dans le quartier où on a élu domicile, la Mariscale, où concerts alternent avec grosses festa Dans la journée, on a pu flanner dans la vieille ville et rencontrer Gustavo, un fabricant de guitarre qui nous a proposé de nous héberger dans sa famille un peu plus loin en Equateur. On a passé la journée de dimanche dans un grand parc, où l'on a pu se familiariser avec les familles locales, et surtout avec les jeux des vieux : cartes ou partie de pétanque avec des règles très différentes (la joco), mais toujours des jeux d'argent, pour pouvoir s'acheter une petite bouteille et continuer
Nous nous sommes également improvisé professeurs de français pour deux artistes pérouviens dans notre hôtel, Santiago et Juan... de bons moments de partage !
Une fois un peu plus accoutumés à l'altitude, nous sommes un peu descendus, dans la ville de Latacunga, afin de faire un raid difficile mais magique. En effet, nous avons fait un treck d'environ 15 km. Le tour de la lagune de Quilotoa en longeant les arrêtes du cratère, donc de grosses descentes dans du sable, terre ou cailloux, suivis de grosses montées, qui se rapprochaient parfois de l'escalade ! Mais attention, parce que c'est le vide à gauche (lagune) et aussi à droite (flanc de montagne)... Et tout ça tous seuls avec un couple d'allemands, avec des paysages somptueux de tous côtés. On s'en est bien sortis et après un peu plus de 5h de marche, on a été accueillis dans un "hôtel" très sommaire au milieu de la montagne, à Guyana. On a préparé le repas avec la famille, soupe de pommes de terres avec du poulet juste impossible à manger tant il était élastique et croquant ? Il faisait entre 5 et 10 degrés, mais sous nos 4 couvertures, on a pas si mal dormis, juste de grosses courbatures. On aurait voulu rester un peu dehors à observer les étoiles, qu'on a rarement aussi bien vues, car il n'y a pas d'électricité dans les montagnes, donc aucune lumière pour gêner, mais il faisait vraiment trop froid ! Réveil au milieu de la montagne, des enfants tout sourire, et notre chance, c'est que c'est un jour de fête, il y a des matchs de football officiels, et on apprend qu'une classe d'anglais va ouvrir bientôt, pour ceux que ça intéresse si vous n'avez pas peur des conditions de vie... On est maintenant revenus entier à Latacunga, ce qui n'atait pas évident vu la conduite de notre chauffeur de bus dans les montagnes.