Zou Galinette!

La ZNP de Xe Pian : nature, enfants et éléphants

Le 28/10/10, 16:10

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Tad-Lo nous ayant charmé, nous filons rapidement vers le sud pour découvrir une autre région de pleine nature : la zone naturelle protégée de Xe Pian. Pour cela, obligés de retourner à Pakse, aucun autre moyen de transport pour y aller direct. Nous découvrons alors un autre genre de bus, bien plus local et folklo que le local bus de l’aller !
Nous grimpons dans une camionnette aérée : moyen de transport de ceux qui ne peuvent pas prendre le bus (car trop chargés).
Là les dames avec nous vont vendre au marché des grillons vivant (4 gros sacs de riz qui bougent sont entassés au milieu), mais aussi des courges, des papayes, du riz et des gros sacs de verdure. Toutes la population locale est réunie dans cette fourgonnette publique : les moines sont devant avec le chauffeur, les bonnes-sœurs sont derrière avec les enfants, les marchandes, et les hommes qui partent travailler à la ville (il est 7h30 !).
Tous nous dévisagent avec étonnement et répondent à nos sourires.

Arrivés à Pakse, 2h suffisent pour faire le tour des agences de tourismes et se rendre compte que les prix proposés sont exorbitants ! Un énième tuktuk passe devant nous en nous proposant de nous emmener quelque part... Qu’à cela ne tienne : « yes, we go to Khiet Ngong ». Tout d’abord surpris qu’on lui annonce une destination bien plus lointaine que la gare ou une guesthouse, il nous dit oui !
1h30 et 50km (dont 10 de piste de poussière rouge) plus tard, nous arrivons dans la réserve où un sublimissime éco-lodge est caché au fond du tout petit village de Khiet Ngong. Tout en bois, les petits bungalows dominent le paysage qui se dessine devant nous : un immense étang au milieu duquel poussent des roseaux, des buffles s’y baignent et des hérons blancs comme neige volent au dessus de ce grand espace vert.
Au loin, les montagnes marquent la fin du lac. Les couleurs nous rappellent les champs lozériens et camarguais. Une paix surnaturelle règne dans ce petit paradis des terres.

Nous passons 3 jours toujours aussi speed malgré l’harmonie du lieu qui pousse au repos :

- Ballade à dos d’éléphant dans la forêt (on ne se lasse pas des gros pachydermes!)

- Promenade en barque sur le marais et partie de pêche improvisée après avoir fait de la chasse au lombric (ces derniers sont toujours plus faciles à attraper que les poissons... Une fois de plus nous rentrons bredouilles)

- Rando à vélo pour aller ammener les livres achetés pour les écoles et les femmes (réalisés par des étudiants loatiens et édités grâce aux dons récoltés par Big Brother Mouse, une association pour l’éducation des plus jeunes mais aussi des femmes puisque des livres expliquent en laotiens et en illustrations le développement des fœtus et l’accouchement !) aux principales intéressées.

Nous traversons beaucoup de villages où toutes les 3 minutes nous hurlons « Sabaydee ! » aux enfants et aux paysans assis dans leurs huttes. Manque de chance, pas d’école sur notre chemin. Nous nous arrêtons au bout de 18km dans un petit village à l’épicerie où il y a le plus d’ambiance : à 17h, les hommes ont fini leur travail et son regroupés pour l’apéro devant un poste diffusant les ondes herztiennes tant bien que mal pour laisser place sur l’écran à... des combats de coq ! A défaut d’en avoir vu un vrai, celui-ci n’est pas si mal car les hommes parient tout en sirotant des beerlao, qu’ils nous servent aussitôt malgré nos « no, bike, bike ! ». Dans la rue les enfants jouent et crient et nous repartons après quelques verres, portraits et 2kg de bouquins.

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Posté par nonosandro

Sud du Laos : Tad-Lo pour une magnifique rando

Le 27/10/10, 2:50

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Après 36h passées à Ventiane pour visiter la capitale où la fête continue (stands de foire jusque dans les temples, où les moines gardent la sono!), nous filons vers le sud du Laos en bus de nuit pour rejoindre Pakse, principale ville de cette région.

A peine 1h passée à Pakse (de 7h30 à 8h30 !), nous montons dans un tuktuk direction gare des bus.
Evidement le bus public de 9h est plein à craquer mais ils nous font quand même monter, même après avoir vérifié que, non, il n’y a plus aucune place assise ! On s’en sort plutôt bien puisqu’on décide de s’assoir juste à côté du marchepied, portière évidement ouverte pour que les retardataires qui montent pendant les 15 km suivant puissent arriver à bon port.
3h plus tard, nous arrivons en nage à Tad-Lo, lieu-dit réputé pour ses cascades.

Tad-Lo c’est : 1 temple, 1 école, 4 épiceries, au moins 37 cochons, 167 vaches, 259 poules, et 3 guesthouses, sorties de nulle part. Ayant lu le guide, nous nous retrouvons évidemment dans la plus pourrie et la plus chère : fort de sa popularité le proprio a laissé ses bungalows à l’abandon et a doublé les prix... Nous ne restons pas longtemps dans son antre car la région offre de superbes balades.

Nous partons dès lors pour une rando avec un guide, quelques kilomètres sur les plateaux pour traverser des plantations de riz, de piments, de tabac, de haricot, des courts d’eau (pieds nu dans la vase ultra glissante !), admirer les cascades, et, le clou : passer dans 4 petits villages habités par des minorités très pauvres.
Malgré ce, les gens sont souriants, les enfants, tout d’abord timide, nous poursuivent ensuite à coup de « hello ! Hello ! ». Les plus anciens pilent le riz, étalent les piments pour les faire sécher au soleil, fument la cigarette locale (gros cône de 15cm, surtout apprécié des dames !).
Moment inoubliable pour les photographes !

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Posté par nonosandro

Vang Vieng, quand tu nous tiens'g!

Le 23/10/10, 1:39

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Nous arrivons à Vang Vieng à 3h du matin après une demi-nuit dans le bus qui faisait en même temps le rallye des Cévennes : la seule route s’y prête !

Heureusement, un tuktuk nous attends (nous sommes les 2 seuls à descendre du bus !) et nous amène dans une guesthouse : LE plan que tout routard déteste ! Sauf que depuis quelques temps, toutes les adresses Lonely-Routard que nous testons ont gonflés leur prix, ont un personnel détestable et la prestation n’est pas terrible. En parallèle, en faisant confiance aux locaux, on débarque sur des maisons à l’accueil souvent très chaleureux, et aux prix ridicules pour le standing !
Donc quand notre chauffeur de tuktuk nous dépose dans cette nouvelle guesthouse nous sommes une fois de plus ravies de trouver une prestation parfaite (eau chaude, set de toilette, literie nickel !) pour... 5 euros pour 2! (Les plans les moins cher du routard tournaient à 10, c’est dire !).

Quelques heures plus tard, départ pour le tubing : sport qui a fait la réputation de Vang Vieng chez les 20-30 ans.
Nous embarquons à 8 dans un tuktuk équipé de 8 chambres à air de camion empilées sur le toit !
Nous quittons la ville tranquille pour remonter vers le nord.
15 minutes plus tard, tout le monde descend et se dirige avec les chambres à air (« tube » d’où le verbe associé !) vers la techno qui retentit en contre bas du chemin, vers la rivière.
Le choc !
2 bars où l’alcool ne coûte rien et coule à flot se disputent les nouveaux arrivants ! On nous met des bracelets, nous offre des shots d’alcool de riz tout en hurlant car les black eyes peas retentissent des énormes enceintes ! Dans les bars, une majorité d’australiens et d’anglais se trémoussent en picolant. Et il n’est que 14h !
Nous nous empressons de prendre le large installés sur les grosses bouées ! Au bar suivant difficile de ne pas s’arrêter : les serveurs nous jettent des cordes dessus pour qu’on se rapatrie chez eux !
Là, la vue est splendide : la Nam Song est surplombée de falaises karstiques, rappelant la Bai d’Along terrestre.
En regardant un peu plus bas on peut également voir les nombreux bars qui la bordent sur 150 mètres. Ils développent chacun des attractions pour attirer un max de touristes : tyrolienne, toboggans, plongeoir.
En tant que baroudeurs de l’extrême, on a fait quasi toutes les attractions (du moins là où il y avait du fond, facile de savoir s'il y en a ou pas: il suffit de voir certains, trop imbibés qui s’y sont abimés!).

Le tubing c’est bien, mais le vrai sport, c’est mieux ! Le lendemain, nous partons pour un footing dans la vallée sur un petit chemin de terre bordé de champs et de rizières, principalement occupé par les vaches (plus nombreuses sur le chemin que dans les champs !).
Les falaises qui nous entourent rendent le paysage magnifique, et, une fois n’est pas coutume, nous avons un soleil splendide !
Mais seuls les japonais vont jusqu’à prendre leur appareil photo en footing... L’Asie n’a pas encore assez déteint sur nous pour en faire autant !
Le parcours nous amène à une grotte où nous plongeons dans l’eau claire avec bonheur !

Le 23 octobre : c’est la pleine lune de la fin de la saison des pluies. Elle correspond à 2 événements importants au Laos :

- La fête des Lumières (fin des 3 mois de carême bouddhique) :

Au coucher du soleil, les bateaux fabriqués en bambou par les moines et les familles lao sont déposés sur le fleuve (la Nam Song à Vang Vieng mais le Mékong à Ventiane et Luang Prabang). Ils sont illuminés par les nombreuses petites bougies qui y sont fixées et les feux d’artifices sont mis à feux dessus. Les bateaux brillants dans la nuit s’éloignent au fil du courant, suivi par leur reflet.

De même de nombreuses petites offrandes sont mises à l’eau, elles aussi portant des feux d’artifices et des bougies. Pour illuminer la notre, les enfants nous aident avec des briquets et se jettent à l’eau pour la déposer. Les feux d’artifices que l’on comptait allumer sont pris d’assaut par les jeunes laotiens qui les brandissent fièrement.
Cachés dans l’eau, d’autres enfants se ruent sur chaque offrande qui passe pour extorquer les billets placés par les familles, normalement destinés à Buddha !

- La course annuelle de bateaux :

Elle a lieu au même moment mais l’ambiance est radicalement différente ! Les bateaux sont des longues barques colorées où chaque équipe composée d’une dizaine de rameurs et d’un coach pagaie à toute allure. Dans la même veine que l’aviron en occident, mais une seule pagaie par personne comme le vaha dans le pacifique.
Une foire se tient pour l’occasion sur les bords de la Nam Song : marchés, manèges, concerts, stand de supporters déchainés... Une vraie folie d’Asie !

Nous portons fièrement les tee-shirts offerts par notre guesthouse aux couleurs de l’équipe qu’ils supportent : l’équipe des « verts » (tout les noms étaient écris en Lao, alors on a juste retenu qu’ils étaient verts !).

Sur les bords de la Nam Song les enfants se jettent dans l’eau en testant leur pistolet gagnés à la foire, pendant que les adultes s’hydratent à la Namkhong, une bière lao spécialement vendue pour l’occasion : les rameurs sont représentés dessus.

Imbibés, ils sont complètement désinhibés et au lieu d’être surpris à la vue de touristes ici (tous les visiteurs occidentaux sont au tubing), ils nous invitent à leur table en nous servant allègrement la bière aux glaçons (pas de frigo, on met des glaçons).

Vient le moment où un type à la voix éraillées se met à brailler dans un micro avec 6 danseuses sur scène : nos hôtes nous prennent par la main pour aller danser dans la poussière.

Soirée magique au sein d’une Asie festive comme jamais !

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Posté par nonosandro

Saibaydee, et le Laos nous séduit

Le 20/10/10, 1:46

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Nous nous envolons à bord d’un coucou pour aller fouler les ruelles pavées de Luang Prabang, au Nord du Laos.

Luang Prabang, c’est un coup de cœur.
La cité classée au patrimoine mondial de l’Unesco est protégée et surpeuplée de temples habités par des dizaines de moines qui déambulent dans leur robe safran.

Le soir, un grand marché de nuit prend place dans la rue principale, et les femmes des ethnies y vendent les accessoires traditionnels : chapeaux, chemisettes brodées, bijoux en argent aux formes tribales, statuettes...
Sur les artères latérales, le marché-resto prend place également : chaque stand propose une dizaine de plats, fried-noodle, légumes et autres plats en sauce plus ou moins spicy et l’assiette self service coûte 10 000 kip, c'est-à-dire 1 euro ! Difficile de faire moins cher, surtout que les assiettes débordent relativement souvent !
A côté, les protéines sont disposées : saucisse de porc (LA spécialité de la ville, pour notre plus grand bonheur !), poisson du Mékong (un pur délice !) ou poulet grillés au barbecue et ne valent pas plus cher (2 euros le poisson qui a la taille d’une truite lozérienne !). Bref se perdre dans le marché est un bon moment de plaisirs !


Quelques uns des moments forts dans cette cité magnifiq
ue:


- Visite des temples quotidienne...
Les 10 principaux car la ville en compte plus de 50 !

- Marchés de jour :

Grillons, brochettes de crapauds grillés, fœtus de veau, sang coagulé (pas de boudin à Luang Prabang... alors on ne sait toujours pas à quoi ce sang peut bien servir !), poissons gargantuesques sortis du Mékong, chili multicolores, nouilles de riz... Les laotiens tout comme les cambodgiens et les vietnamiens ne perdent pas une miette de ce que la terre leur offre: ils mangent tout!

- Quête des moines :
Luang Prabang reste la seule cité au Laos où la quête des moines a lieu tôt le matin. Pour mieux comprendre voici un petit planning de la vie-d-un-moine-à-Luang-Prabang que nous avons pu établir après discussion avec un des principaux intéressés dans le Vat Visunarat, temple le plus ancien de la ville.
3h30 : Lever
4h-6h : Méditation
6h-7h : Quête
7h à 17h : apparemment chacun fait sa vie : études, travaux pour le temple (peinture, réparation, préparation d’offrandes, etc.), ou papoter avec des frenchies.
17h-19h : Méditation
20h : Fin de la journée.

La quête consiste donc à faire un parcours dans la ville à la recherche des fidèles bouddhistes qui leur mettent riz gluant, lait, bananes ou sucreries dans leur aumônière.
C’est une ribambelle orange de 200 moines qui se suivent lentement et qui s’arrêtent à chaque fidèle assis sur le trottoir.

Le spectacle est malheureusement une vraie attraction pour les tours opérateurs qui amènent leurs touristes matinaux en bus pour que ces derniers mitraillent les moinillons au Canon. Ce souci ennuie d’ailleurs l’ensemble bouddhique de Luang Prabang qui souhaiterait arrêter la quête.

En restant discret et en ne voyant pas les touristes avides d’appuyer sur la gâchette, la quête reste un beau moment : ce défilé de toges oranges est envoutant.

- Balade en vélo et en éléphant aux cascades de Tad Sae

Le second jour laotien est dédié au sport : nous bookons avec une agence pour un tour de 35 km en vélo entrecoupé d’un montage d’éléphant et d’un bain dans la cascade de Tad Sae.
Après 2h de pédalage intensif sur un terrain vallonné (ça monte et ça redescend, et ça remonte... Au moins ça fait les cuisses !), arrivée au camp d’éléphant !
S’en suivent 10 minutes de ballade tranquille sur le dos de l'animal quidé par son cornac, dans le lit d’un ruisseau.
Les 50 minutes suivantes sont beaucoup plus originales : le cornac descend pour nous prendre en photo en nous laissant diriger le mastodonte. Seulement la photo lui plaît beaucoup et il nous fait un vrai reportage animalier (l’éléphant, les araignées, les poissons dans l’eau, un crabe, une herbe...) pendant que Babar en fait un peu à sa tête et mange tous les branchages alentours sans avoir plus envie que ça de faire son parcours habituel!
Nous rejoignons ensuite les cascades où l’eau maronnasse devient étonnamment turquoise, puis retour sur la ville, les cuissots en feu (ça monte, ça monte !).

- Menu : « dog »
Les laotiens mangent du chien. On le sait car en vélo, 2 types portaient une bête carbonisée...
« What is it ? »
« Dog ! For men during cold season. We eat with beer. »
Donc en ce début de saison froide, l’animal est un met tout à fait adapté! Y gouter une fois dans sa vie est un must-do !
Un peu plus tard, nous attendons le départ de notre bus de nuit pour Vang Vieng : 1h d’attente dans une station très excentrée de la ville. Nous sortons de la station : plus aucun touriste en vue : bienvenue dans un quartier lao popu !
Devant un resto où les tables sont jonchées de bouteilles de Beer Lao nous observons un gros barbecue. En se rapprochant ça ressemble à du chien. On entre : c’est l’ambiance !
Presque que des hommes, musique à fond en train de manger le barbecue. En nous voyant ils sont plutôt étonnés surtout quand on commande la même chose qu’à côté :
« Is it dog ? »
« yes yes » nous répond le serveur totalement anglophone.
C’est parti, un bout pas plus, juste pour l’avoir fait : on se lance chacun notre tour en mode paparazzi !
C’est gras, ça ressemble à de l’agneau mais c’est dégoutant donc on s’en tient qu’à un unique bout !
Au moment de l’addition on comprend qu’en fait ce n’était pas « dog » mais « goat »... Vu le volume sonore pas évident de faire la distinction !
Bref donc nous prenons notre bus pestant d’avoir autant de foin pour un barbecue de biquette !

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Posté par nonosandro

Chang Mai : une journée et un bel arrêt animalier

Le 15/10/10, 1:01

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Nous arrivons à l’aéroport de Chang Mai après 3 jours passés à Phuket. Cette ville du nord de la Thaïlande est le point de départ de nombreux treks pour aller découvrir les ethnies du Nord.

Ce sera pour une autre fois car nous n’avons que 24h à passer ici avant de s’envoler pour le Laos.

Mais en 24h on peut faire un grand nombre de choses ! Après une après midi passée à se balader dans les petites ruelles et marchés de la citadelle, nous continuons par le marché de nuit coloré et très vivant où les touristes mais aussi les thaïes et les chinois en vacances s’attardent devant les stands de thé, lampions, bijoux en tissu, foulards.

Tôt le lendemain, départ pour la tournée des bêtes sauvages ! Nous commençons par la snake farm qui se trouve à 45 min du centre en tuk-tuk. Nous arrivons à temps car notre chauffeur nous a prévenu : « Snake show at 10 o’clock ! ». En arrivant, nous sommes les 2 seuls visiteurs... Le show est donc un vrai spectacle privé que nous attendons assis sur les gradins (une cinquantaine de places vide à côté !) après avoir observés les reptiles dans leurs cages (pas l’air hyper résistant les cages... vu la taille des boas qui les occupent !).

Le show démarre, les serpents sont tout aussi surexcités que leurs dresseurs : ils sautent, mordent le pantalon du dresseur, sortent leur langue en permanence avec un sifflement... Bref pas vraiment rassurant. Le dresseur prend ensuite le cobra qui est chaud comme la braise, lui attrape la tête et le fait mordre un gobelet : quelques gouttes de son venin s’échappent : mortel !

Faute de nombreux spectateurs, toutes les petites surprises avec les serpents nous sont réservées : portage du python bien énervé sur les épaules, testage de la montée des gradins par le serpent sauteur vers nous « no poison, no poison ! » nous crie les dresseurs ! Oui mais même sans poison, un serpent qui saute hors de la scène en sifflant c’est un poil flippant !

Le clou du spectacle est lorsque le dresseur s’apprête à sortir l’ultime gros serpent sauteur de la caisse en bois sous nos yeux pas rassurés, et qu’il en sort un truc qu’il jette sur Nono qui hurle et tombe des gradins ! C’était une corde et tous sont écroulés vu l’effet particulièrement réussi!

On repart vite pour la seconde étape : le « Tiger Kingdom ».

Rien à voir avec la bière locale, c’est un autre de genre de ferme peuplé de... tigres ! Tout petit, petit, moyen, balaise... Ils sont tous là ! Bien que l’entrée ne soit pas donnée, toucher des tigres bien vivant fait parti du Top 10 de la liste des 1000 choses à faire une fois dans sa vie !

On file dans les cages caresser les gros matous (avec des gardiens tout de même, les tigres, même si gavés de steak peuvent toujours avoir envie d’un dessert humanoïde !).

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Posté par nonosandro

Phuket et son Festival Végétarien, du gore dès le matin

Le 13/10/10, 9:57

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La ville entière est sur son 31 : de grands drapeaux jaunes et rouges flottent sur chaque façade, le vieux Phuket se voit envahi d’un marché de nuit multicolore et très animé aux abords des temples chinois, les habitants sont vêtus de blanc jour et nuit (porter du blanc est un des devoirs de cette célébration pour les dieux chinois), le son des pétards retenti inlassablement qu’importe l’heure.

Mais ce ne sont là que des détails, car le clou de ce festival est ailleurs.

Il faut se lever tôt pour en croire ses yeux : à 6h30 la procession de rue part, tous les jours pendant 7 jours. Le temple dont elle part change à chaque fois. Ce matin nous l’attendons, à 7h dans la rue bloquée pour l’occasion. Devant chaque resto, hôtel ou n’importe quelle entreprise chinoise, un stand rouge et jaune est posé, tapissé de bougies, d’encens de 9 petites tasses de thé et de fruits, l’offrande à faire aux « warriors ».

Les warriors ?
Oui, ce sont ces religieux qui se mettent en transe au petit matin de cette semaine si particulière. La transe n’est autre que la pénétration des dieux dans leurs esprits et leurs corps.
Habités par les dieux (9 dieux chinois sont présents) les warriors se plantent les pieux les plus originaux dans les joues (du bazooka au détendeur de plongée !), ou pire, se scie littéralement la langue avec une hache ou une scie qui doivent sans doute être sacrées.
Ils sont vêtues de grands tabliers traditionnels, brodés, sur lesquels ils peuvent allègrement baver pendant les 2 heures que dure la procession. Pendant cette procession ils s’arrêtent aux stands, boivent les 9 tasses de thé comme ils peuvent (le tablier en boit plus !), bénissent les fruits, en prennent pour les redistribuer aux fidèles.
Nous avons donc eu un gros pamplemousse bénis d’un warrior à la langue scié, du raisin, des bonbons, une rose et un fanion couvert d’écritures chinoises.

Le best of de ce que nous avons récolté reste les 300 photos les plus gores qu’on devrait ramener de ce long voyage (enfin espérons !) : portraits, photos de groupe, les warriors en transe sont venus pour faire les stars sous les objectifs !

La sortie de transe est tout aussi spectaculaire, elle a lieu dans le temple au retour avec l’aide d’un religieux et d’un soigneur afin que les dieux puissent sortir et les warriors se dégager la cavité buccale.

Urgo devrait proposer des échantillons gratuits pour l’occasion car dans l’heure qui suit la sortie de transe, la pub pour Stéristrip est d’enfer !

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Posté par nonosandro

Ko Tao, Krabi & Ko Phi Phi : la Thaïlande sous la pluie

Le 05/10/10, 3:25

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Après avoir traversé la frontière malaise nous avons testé les transports thaïlandais : 10h de train suivi de 9h de ferry de nuit !

Nous arrivons au petit matin à Ko Tao, une île déserte au large de la côte Est thaïe.
Malheureusement la mousson nous poursuit et le paradis devient moins idyllique sous la pluie. Nous partons au bout de 4 jours sur la côte opposée, voir si le soleil y pointe son nez.
Nous arrivons au bout de 2h de ferry et 8 de mini-van à Krabi, cité balnéaire
du sud-ouest thaï.

- Krabi et les falaises de Railay

Après une soirée night-market à Krabi, nous partons faire les acrobates sur les falaises de Railay où un paquet de pros grimpent comme des lémuriens. Notre grimpeur de chez King Climbers nous équipe : baudrier, chaussons, magnésie : la classe ! L’habit pourrait faire le moine !
En arrivant en bas de la falaise c’est un peu différent : elle est très raide et d’en bas on ne voit pas trop les prises... Le guide part en premier pour fixer la corde en se baladant sur la paroi comme un gecko.
Il doit avoir un produit spécial comme ces reptiles dans son sac à magnésie ! Le premier mur n’est finalement pas si compliqué une fois qu’il est terminé, mais ensuite il y en a d’autres (on a pris le forfait 4h !).
Sur le second mur, Sandro grimpe aussi presque comme un gecko mais Nono hurle au guide « where do I put my foot, now ? » sans trop entendre la réponse la plupart du temps... Du coup sa motivation baisse pour le dernier mur qui fait une trentaine de mètres de haut. Sandro démarre et monte haut, très haut ! Jusqu’au moment où le mur s’avère très raide et sans prise, il chavire !
Le guide qui papote avec ses potes met une fraction de seconde à le voir et Sandro tombe de 2 ou 3 mètres. Pas de bol, faut remonter maintenant.
Au bout de plusieurs tentatives il fini par être tout en haut et fait ce que ferait toute personne sensée : prend une photo de la baie!

- Ko Phi Phi

Après la session grimpette, nous partons pour Ko Phi Phi, l’île qui a été largement dévastée par le tsunami où il a fait plus de 3000 morts.

A notre arrivée, plus de signe de tsunami : les resorts, restos, bars, boutiques et clubs de plongée ont repoussés aussi sec !
Un dédale de petites ruelles plus tard nous trouvons un club de plongée avec un instructeur belge pour les plongées du lendemain. Le jour suivant, la mer est agitée mais le bateau part quand même sur les spots coralliens. Lorsque nous sortons de la baie, la mer est tellement agitée que le creux des vagues correspond à la hauteur du bateau ! La seule différence avec notre transfert à Lombok c’est que là si on chavire on a un sac waterproof pour les passeports et évidement des bouteilles pour attendre au fond de l’eau !

Arrivés à la bouée d’amarrage nous sautons voir si, comme le belge nous l’a annoncé (« là les requins léopards, s’en est gavé ! »), on va enfin voir une bête méchante ou même le must, un requin baleine, le rêve de tout plongeur qui se produit au maximum une fois dans une vie !
Et paraît-il un requin baleine a été vu par des plongeurs ici, 48h auparavant !
Hyper motivés, on saute. Au fond, la visibilité est inversement proportionnelle à la taille des vagues qui nous balançait : trop de houle, on ne voit pas à 2 mètres !
Peut être que le requin baleine est passé juste à côté de nous ?

Le lendemain, jour de fête (29 ans de Sandro), nous partons à la découverte des bais alentours en long boat (barque à moteur relativement longue, donc stabilité parfaite).
Le type de l’agence nous l’a dit
« No, no bigs waves as yesterday ! »
« You are really really sure? »

Oui il était très sûr, donc on file, à 8h30, au RDV sur le port.

D’autres touristes sont devant la barque à moteur pour aller voir LA plage sublime du film du même nom ainsi que d’autres baies, joyaux de Thaïlande. Le long boat quitte la plage, et commence à tanguer... plus on s’en éloigne, plus la barque tangue, et pour cause, les vagues sont énormes ! Elles nous surpassent plus d’une fois mais l’ambiance à bord est plutôt à la marrade : les 3 Malaisiennes qui sont juste derrière nous poussent des « aaaaaaaaaaaah » à chaque mouvement un peu trop balancé de la barque ! Au lieu d’être flippant, le trajet devient des plus amusants !

Nous débarquons dans des bais plus sublimes les unes que les autres, abritées de la mer enragée.

LA fameuse plage du film se révèle vraiment magnifique : une toute petite plage de sable blanc, une baie turquoise encerclée de hautes falaises : l’océan ne filtre que par une trentaine de mètres où les falaises stoppent.

Son succès est planétaire : des bateaux font des bouchons pour se garer sur la plage et débarquer leur horde de touristes de tous horizons venus voir la plage que Dany Boyle a choisie pour son film. Il y a plus de touristes que de grains de sables ! On exagère à peine...

Au retour sur Ko Phi Phi, les éléments s’allient : en plus des vagues, le ciel se met à nous humidifier vaillamment ! C’est la vraie mousson avec en bonus des rafales de vent et des hautes déferlantes !
Les Malaisiennes partagent leur serviette avec Nono qui est congelée et une chinoise rencontrée la veille à la plongée s’occupe de lui recouvrir les jambes avec son paréo.
La solidarité féminine internationale, c’est le top !
Sandro reste à la proue du bateau, super warrior pour ses 29 automnes !

Arrivés sur la terre ferme, c’est un nouveau départ maritime : un ferry nous emmène à Phuket où le Festival végétarien se déroule du 8 au 16 octobre
(notre parcours thaïlandais fût planifié en fonction).

Le soir nous testons la rubrique « sortir » qu’offre l’île de Phuket : la bai de Patong est un réel parc dysney pour noctambules et nous fêtons comme il se doit les 29 bougies de Sandro avec une grosse pensée pour l’Aligot qui aurait été le met idéal pour un tel repas.

Voir les photos : Thaïlande - Thailande ]

Posté par nonosandro
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