Le 20/10/10, 1:46
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Nous nous envolons à bord d’un coucou pour aller fouler les ruelles pavées de Luang Prabang, au Nord du Laos.
Luang Prabang, c’est un coup de cœur.
La cité classée au patrimoine mondial de l’Unesco est protégée et surpeuplée de temples habités par des dizaines de moines qui déambulent dans leur robe safran.
Le soir, un grand marché de nuit prend place dans la rue principale, et les femmes des ethnies y vendent les accessoires traditionnels : chapeaux, chemisettes brodées, bijoux en argent aux formes tribales, statuettes...
Sur les artères latérales, le marché-resto prend place également : chaque stand propose une dizaine de plats, fried-noodle, légumes et autres plats en sauce plus ou moins spicy et l’assiette self service coûte 10 000 kip, c'est-à-dire 1 euro ! Difficile de faire moins cher, surtout que les assiettes débordent relativement souvent !
A côté, les protéines sont disposées : saucisse de porc (LA spécialité de la ville, pour notre plus grand bonheur !), poisson du Mékong (un pur délice !) ou poulet grillés au barbecue et ne valent pas plus cher (2 euros le poisson qui a la taille d’une truite lozérienne !). Bref se perdre dans le marché est un bon moment de plaisirs !
Quelques uns des moments forts dans cette cité magnifique:
- Visite des temples quotidienne...
Les 10 principaux car la ville en compte plus de 50 !
- Marchés de jour :
Grillons, brochettes de crapauds grillés, fœtus de veau, sang coagulé (pas de boudin à Luang Prabang... alors on ne sait toujours pas à quoi ce sang peut bien servir !), poissons gargantuesques sortis du Mékong, chili multicolores, nouilles de riz... Les laotiens tout comme les cambodgiens et les vietnamiens ne perdent pas une miette de ce que la terre leur offre: ils mangent tout!
- Quête des moines :
Luang Prabang reste la seule cité au Laos où la quête des moines a lieu tôt le matin. Pour mieux comprendre voici un petit planning de la vie-d-un-moine-à-Luang-Prabang que nous avons pu établir après discussion avec un des principaux intéressés dans le Vat Visunarat, temple le plus ancien de la ville.
3h30 : Lever
4h-6h : Méditation
6h-7h : Quête
7h à 17h : apparemment chacun fait sa vie : études, travaux pour le temple (peinture, réparation, préparation d’offrandes, etc.), ou papoter avec des frenchies.
17h-19h : Méditation
20h : Fin de la journée.
La quête consiste donc à faire un parcours dans la ville à la recherche des fidèles bouddhistes qui leur mettent riz gluant, lait, bananes ou sucreries dans leur aumônière.
C’est une ribambelle orange de 200 moines qui se suivent lentement et qui s’arrêtent à chaque fidèle assis sur le trottoir.
Le spectacle est malheureusement une vraie attraction pour les tours opérateurs qui amènent leurs touristes matinaux en bus pour que ces derniers mitraillent les moinillons au Canon. Ce souci ennuie d’ailleurs l’ensemble bouddhique de Luang Prabang qui souhaiterait arrêter la quête.
En restant discret et en ne voyant pas les touristes avides d’appuyer sur la gâchette, la quête reste un beau moment : ce défilé de toges oranges est envoutant.
- Balade en vélo et en éléphant aux cascades de Tad Sae
Le second jour laotien est dédié au sport : nous bookons avec une agence pour un tour de 35 km en vélo entrecoupé d’un montage d’éléphant et d’un bain dans la cascade de Tad Sae.
Après 2h de pédalage intensif sur un terrain vallonné (ça monte et ça redescend, et ça remonte... Au moins ça fait les cuisses !), arrivée au camp d’éléphant !
S’en suivent 10 minutes de ballade tranquille sur le dos de l'animal quidé par son cornac, dans le lit d’un ruisseau.
Les 50 minutes suivantes sont beaucoup plus originales : le cornac descend pour nous prendre en photo en nous laissant diriger le mastodonte. Seulement la photo lui plaît beaucoup et il nous fait un vrai reportage animalier (l’éléphant, les araignées, les poissons dans l’eau, un crabe, une herbe...) pendant que Babar en fait un peu à sa tête et mange tous les branchages alentours sans avoir plus envie que ça de faire son parcours habituel!
Nous rejoignons ensuite les cascades où l’eau maronnasse devient étonnamment turquoise, puis retour sur la ville, les cuissots en feu (ça monte, ça monte !).
- Menu : « dog »
Les laotiens mangent du chien. On le sait car en vélo, 2 types portaient une bête carbonisée...
« What is it ? »
« Dog ! For men during cold season. We eat with beer. »
Donc en ce début de saison froide, l’animal est un met tout à fait adapté! Y gouter une fois dans sa vie est un must-do !
Un peu plus tard, nous attendons le départ de notre bus de nuit pour Vang Vieng : 1h d’attente dans une station très excentrée de la ville. Nous sortons de la station : plus aucun touriste en vue : bienvenue dans un quartier lao popu !
Devant un resto où les tables sont jonchées de bouteilles de Beer Lao nous observons un gros barbecue. En se rapprochant ça ressemble à du chien. On entre : c’est l’ambiance !
Presque que des hommes, musique à fond en train de manger le barbecue. En nous voyant ils sont plutôt étonnés surtout quand on commande la même chose qu’à côté :
« Is it dog ? »
« yes yes » nous répond le serveur totalement anglophone.
C’est parti, un bout pas plus, juste pour l’avoir fait : on se lance chacun notre tour en mode paparazzi !
C’est gras, ça ressemble à de l’agneau mais c’est dégoutant donc on s’en tient qu’à un unique bout !
Au moment de l’addition on comprend qu’en fait ce n’était pas « dog » mais « goat »... Vu le volume sonore pas évident de faire la distinction !
Bref donc nous prenons notre bus pestant d’avoir autant de foin pour un barbecue de biquette !
Luang Prabang, c’est un coup de cœur.
La cité classée au patrimoine mondial de l’Unesco est protégée et surpeuplée de temples habités par des dizaines de moines qui déambulent dans leur robe safran.
Le soir, un grand marché de nuit prend place dans la rue principale, et les femmes des ethnies y vendent les accessoires traditionnels : chapeaux, chemisettes brodées, bijoux en argent aux formes tribales, statuettes...
Sur les artères latérales, le marché-resto prend place également : chaque stand propose une dizaine de plats, fried-noodle, légumes et autres plats en sauce plus ou moins spicy et l’assiette self service coûte 10 000 kip, c'est-à-dire 1 euro ! Difficile de faire moins cher, surtout que les assiettes débordent relativement souvent !
A côté, les protéines sont disposées : saucisse de porc (LA spécialité de la ville, pour notre plus grand bonheur !), poisson du Mékong (un pur délice !) ou poulet grillés au barbecue et ne valent pas plus cher (2 euros le poisson qui a la taille d’une truite lozérienne !). Bref se perdre dans le marché est un bon moment de plaisirs !
Quelques uns des moments forts dans cette cité magnifique:
- Visite des temples quotidienne...
Les 10 principaux car la ville en compte plus de 50 !
- Marchés de jour :
Grillons, brochettes de crapauds grillés, fœtus de veau, sang coagulé (pas de boudin à Luang Prabang... alors on ne sait toujours pas à quoi ce sang peut bien servir !), poissons gargantuesques sortis du Mékong, chili multicolores, nouilles de riz... Les laotiens tout comme les cambodgiens et les vietnamiens ne perdent pas une miette de ce que la terre leur offre: ils mangent tout!
- Quête des moines :
Luang Prabang reste la seule cité au Laos où la quête des moines a lieu tôt le matin. Pour mieux comprendre voici un petit planning de la vie-d-un-moine-à-Luang-Prabang que nous avons pu établir après discussion avec un des principaux intéressés dans le Vat Visunarat, temple le plus ancien de la ville.
3h30 : Lever
4h-6h : Méditation
6h-7h : Quête
7h à 17h : apparemment chacun fait sa vie : études, travaux pour le temple (peinture, réparation, préparation d’offrandes, etc.), ou papoter avec des frenchies.
17h-19h : Méditation
20h : Fin de la journée.
La quête consiste donc à faire un parcours dans la ville à la recherche des fidèles bouddhistes qui leur mettent riz gluant, lait, bananes ou sucreries dans leur aumônière.
C’est une ribambelle orange de 200 moines qui se suivent lentement et qui s’arrêtent à chaque fidèle assis sur le trottoir.
Le spectacle est malheureusement une vraie attraction pour les tours opérateurs qui amènent leurs touristes matinaux en bus pour que ces derniers mitraillent les moinillons au Canon. Ce souci ennuie d’ailleurs l’ensemble bouddhique de Luang Prabang qui souhaiterait arrêter la quête.
En restant discret et en ne voyant pas les touristes avides d’appuyer sur la gâchette, la quête reste un beau moment : ce défilé de toges oranges est envoutant.
- Balade en vélo et en éléphant aux cascades de Tad Sae
Le second jour laotien est dédié au sport : nous bookons avec une agence pour un tour de 35 km en vélo entrecoupé d’un montage d’éléphant et d’un bain dans la cascade de Tad Sae.
Après 2h de pédalage intensif sur un terrain vallonné (ça monte et ça redescend, et ça remonte... Au moins ça fait les cuisses !), arrivée au camp d’éléphant !
S’en suivent 10 minutes de ballade tranquille sur le dos de l'animal quidé par son cornac, dans le lit d’un ruisseau.
Les 50 minutes suivantes sont beaucoup plus originales : le cornac descend pour nous prendre en photo en nous laissant diriger le mastodonte. Seulement la photo lui plaît beaucoup et il nous fait un vrai reportage animalier (l’éléphant, les araignées, les poissons dans l’eau, un crabe, une herbe...) pendant que Babar en fait un peu à sa tête et mange tous les branchages alentours sans avoir plus envie que ça de faire son parcours habituel!
Nous rejoignons ensuite les cascades où l’eau maronnasse devient étonnamment turquoise, puis retour sur la ville, les cuissots en feu (ça monte, ça monte !).
- Menu : « dog »
Les laotiens mangent du chien. On le sait car en vélo, 2 types portaient une bête carbonisée...
« What is it ? »
« Dog ! For men during cold season. We eat with beer. »
Donc en ce début de saison froide, l’animal est un met tout à fait adapté! Y gouter une fois dans sa vie est un must-do !
Un peu plus tard, nous attendons le départ de notre bus de nuit pour Vang Vieng : 1h d’attente dans une station très excentrée de la ville. Nous sortons de la station : plus aucun touriste en vue : bienvenue dans un quartier lao popu !
Devant un resto où les tables sont jonchées de bouteilles de Beer Lao nous observons un gros barbecue. En se rapprochant ça ressemble à du chien. On entre : c’est l’ambiance !
Presque que des hommes, musique à fond en train de manger le barbecue. En nous voyant ils sont plutôt étonnés surtout quand on commande la même chose qu’à côté :
« Is it dog ? »
« yes yes » nous répond le serveur totalement anglophone.
C’est parti, un bout pas plus, juste pour l’avoir fait : on se lance chacun notre tour en mode paparazzi !
C’est gras, ça ressemble à de l’agneau mais c’est dégoutant donc on s’en tient qu’à un unique bout !
Au moment de l’addition on comprend qu’en fait ce n’était pas « dog » mais « goat »... Vu le volume sonore pas évident de faire la distinction !
Bref donc nous prenons notre bus pestant d’avoir autant de foin pour un barbecue de biquette !