Zou Galinette!

La dernière semaine calédonienne est arrivée, et nous l’avons passée avec nos amis calédoniens.
Nous n’en avons pas trop parlés mais ils ont changé notre expérience sur le Caillou.

Nous avions pendant ces dernières 6 semaines :

- Un dîner hebdomadaire minimum ensemble dont :
o Une raclette le 14 juillet
o Une fondue bourguignonne avant un second coup d’chasse
o ... pour finir en beauté par une série de dîners pour notre dernière semaine : tous les soirs étaient bookés (fondue chinoise, carry de crabes, notou en ragoût, vers de Bancoule... On a tout gouté!).

- Des coups d’chasse (Sandro est devenu un lion de la chasse -entrainé par les meilleurs-, aucune balle perdue !),

- Des coups d’fête (anniversaires de 20 et 43 ans) où nous avons dansé toute la nuit,

- Des marrades et des tartes à la banane à la pharma,

Bref, on peut le dire : Calédonie, c’est fini

Mais ajoutons : Caldochie, mon pays !

Merci à vous tous pour votre accueil et à bientôt.

On y est!
Pharmaciens à la Foa, ville de brousse en Calédonie, à 150 Km de Nouméa et totalement différent!
C'est une expérience inoubliable mais vous aurez nos impressions plus tard, car étant coupés d'internet, il faut profiter à fond de chaque connexion!!
Vous préfererez sans doute avoir les photos plutôt que du texte!

En bonus, quelques unes des couvertures des Nouvelles Calédoniennes, le journal local (= le seul non-envoyé par avion, donc à moins de 5euros!)... Découvrir ces couv' sont notre plaisirs chaque matin!

Pour profiter une dernière fois des bateaux au départ de Nouméa, nous repartons le weekend du 21 mai sur l’île des Pins. Toujours aussi extraordinaire que la première fois (malgré un jour de pluie et de température hivernale).
Le lundi matin (férié!!) nous avons pris le large à bord d’un bateau à moteur (le genre de bateau que sandro rêve d’acheter depuis qu’on a posé un orteil sur le sol calédonien) qui nous a déposés sur l’îlot Nakanui : une langue de sable perdue au milieu du lagon. LA langue de sable qui est sur les dépliants paradisiaques du monde entier !
L’illustrer sera mieux que de vous le décrire, alors ouvrez bien grandes vos mirettes !
NB : au milieu de l’îlot un coin de buissons surpeuplé... de tricots rayés ! Mais non, le tricot n’est pas méchant, il faut juste ne pas y marcher dessus car il peut mal le prendre... Et il est tellement timide qu’il se cache assez bien, donc le risque de marcher dessus est loin d’être nul !

Au coeur des traditions de la Calédonie.

Le weekend du 1er mai férié était une exception: le 8 mai, Sandro retrouvait Djob de 8h à 19h30, bloquant ainsi toute tentative de départ en weekend.

Dimanche 9 mai nous avons donc pris la route pour la fameuse et réputée Fête du Cerf, de la Crevette et du Poussin qui se tient comme chaque année à Boulouparis (environ 1h de Nouméa).

Les festvités étaient diverses et variées :
- Concours d'imitation du cri (brâme) du cerf en rût
- Concours de plus grand mangeur de saucisson de cerf
- Concours d'estimation du poids des crevettes contenu dans un acquarium
- Election de Miss Fête du Cerf, de la crevette et du Poussin
... sans oublier le clou de la fête : le dépeçage du cerf, commenté par les chasseurs (les broussards sont des adeptes de la chasse, et le gibier local possède des bois et a une forte ressemblance avec Bambi).

Nous avons retrouvés sur place nos potes :Anne-Laure, Claire, Vahid et Pierre-Benoît, qui étaient en mode concours et nous avons suivi le mouvement. Le concours de l'imitation du cerf en rût et celui du plus gros mangeur de saucisson étant fini, c'est le concours de l'estimation du poids d'un aquarium de crevettes qui les a séduit.
C'est donc en équipe que nous nous sommes présentés pour la dernière manche du weekend (et donc de l'année!!), avec, à la clé, 3 kg de crevettes à gagner!

Pour que vous puissiez un jour tenter votre chance, voici comment procèdent des futurs gagnants :
1- une crevette pèse entre 7 et 10 g. Etant donné le gabarit de la crevette du jour, nous avons plutôt choisi la tranche des 7 à 9 grammes.
2- la crevette étant très tonique dans son aquarium, mettez vous à 6 avec chacun un carré d'aquarium à compter.
3- le résultat de comptage étant d'environ 90 crevettes dans l'aquarium, le poids du total se situe, en toute logique, entre 90x7gr et 90x9gr, soit entre 640 et 810 grammes
4- déterminez l'intervale dans lequel le poids se situe : 810-640= 170
5- comptez vous. Si vous êtes 6 il suffit de diviser 170 par 6 (=2.
6- chacun prends donc un nombre tous les 28 à partir du 1er choisi (normallement 640).
7- si vous n'avez pas tout suivi, ne vous alarmez pas, c'est nono qui explique les maths! Donc toujours est-il que le plus interressant est ce qui suit:
Pierre Benoît démarre, et décide de choisir le nombre 642grammes au lieu de 640. Un choix personel et sans explcation logique.
S'en suivent donc le 642+28 = 670 grammes que choisit Claire. Ensuite Nono avec le 670+28 = 698 grammes.
Le 698 étant déjà choisi par un des 200 (!!!) autres participants, il faut réagir vite et en choisir un autre! Sandro l'oeil de lynx repère sur l'ordi de celle qui enregistre les nombres proposés par chaque participant ( 1 nombre par participant) qu'il y a moins de proposition en dessou qu'au dessu de 698gr. Nono prend donc 697,5gr. Ensuite Sandro s'inscrit avec 726 grammes, Anne-Laure avec 754 et pour finir, Vahid avec 782 grammes. Donc comme vous l'avez remarqué, le 810 grammes n'a pas été choisi, c'était prémédité puis on est pas non plus des flêches en maths (Hé les loulous fallait diviser 170 par 5 pas par 6!).

Là vous vous dîtes que le soleil nous a brûlé des neurones car elle commence à être longuette cette histoire de crevettes!
Oui mais ça a pris au moins 30 minutes de reflexion et de calculs, donc ça vaut bien une petite mise en situation!

à 14h pétantes nous sommes une soixantaine à être agglutinés autour du stand pour le résultat...
Et le verdict tombe : 697,3 grammes de crevettes gambadaient joyeusement dans leur aquarium!... Et le joueur le plus proche du poids final c'est... 698,5 grammes! Yeeeeeeeeeepa, nous repartons donc avec 3kg de crevettes énoooormes qui finiront grillées au barbecue dans la soirée.

En vainqueurs nous continuons de nous balader dans les méandres des stands : c'est la toute première fois que l'on voit autant de monde réuni en Calédonie : plus de 80 stands rassemblant
- plantes
- gastronomie : frites - sans mayo-, brochettes de cerf, de crevettes, curry de cerf et de crevettes, churros, crêpes et gaufres, sorbet fait main à la noix de coco (temps d'attente minimum: 30min, le bonhomme n'a pas encore remplacé son bras par une sorbetière... Nous nous rendons donc compte de la difficulté de mouliner pendant des heures, mais aussi qu'avec la sorbetière, l'homme voulant vivre de la vente de ses desserts a fait un grand pas dans le temps.
- bijoux -moches et hors de prix - aucun risque de craquage de compte commun!-,
- tee-shirt de la marque Produitlokal avec écrit en gros devant des expressions d'ici : "kacepalatete", "c'est chok" (c'est à dire : c'est trop ouf), "j'aime mon 4x4"... Sandro peut maintenant afficher son amour pour sa voiture avec le tee-shirt "j'aime mon 4x4" alors que nous roulons depuis quelques semaines en 107 jaune.
- couteaux et machettes idéales pour le dépeçage de cerf ou, faute de trouver un cerf, de noix de coco.

La fête se poursuit par le traditionnel dépeçage de cerf ou plutôt de la biche attrapée à la chasse peu de temps avant. Elle est hissée sur 2 crochets en fer en haut d'une potence pour que l'ensemble du public puisse bien voir la Maïté locale à l'oeuvre.

Retour à Nouméa, la soirée a pour theme "gastronomie autour de la crevette". La préparation est réalisé par tous sous l'oeil attentif de Vahid le cuistot pro qui prépare marinade, sauce au curry et autres délices des papilles pour mieux déguster les crevettes.
Résultat : 500 grammes de crevettes par personne est un gain raisonnable pour un bon dîner!

1 mois déjà que le blog est inactif! Djob nous prend beaucoup de temps et nous empêche de vivre de nouvelles aventures (principale source d'alimentation du blog!).

Donc petit rattrapage... et en beauté!

Le 1er mai nous permet d'avoir un week end de 2 jours, plutôt rare depuis quelques semaines. Donc histoire d'en profiter à fond, direction l'île des Pins, à 2h30 en bateau (pas cargo) de Nouméa... Et là, le charme de la Calédonie refait son effet: pour vous le faire partager, nous nous sommes un peu lachés sur les photos (fallait bien rattraper le retard d'absence de photos pendant 1 mois!), savourez!

Au programme:
- du camping
- du vélo
- de la plage
- de la pirogue
- du PMT
- de la langouste
- du bon temps... à renouveller dès que possible!

Avoir trouvé Djob nous a rendus très heureux. Mais Djob comporte ses petits désavantages, et bosser le samedi en fait parti.

Dans ces cas là pas évident de partir planter la tente (minimum 1h30 de voiture pour arriver dans des coins sympa aux alentours de Nouméa, et rappelons qu’à 18h les poules sont au lit car le soleil est parti!).

Donc le weekend fût nouméen :

- Ballade et ptit dej au marché municipal du dimanche matin (jour de gros marché)

- Ascension du Mont Malaoui le dimanche avec Anne-Laure et Vahid, deux membres du corps médical en provenance directe de Montpeul', et rencontrés en arrivant sur le Cailloux.
Le mont Malaoui domine Nouméa à 600 mètres et des bananes, et la montée dure environ 1h30 si on ne se perd pas en chemin. Souhaitant être encore plus sportif nous avons donc choisi de nous perdre et la montée fût, de ce fait, un peu rallongée...
La végétation du mont est très variée, dans les premiers temps : une forêt luxuriante nous abrite, puis, vers le sommet, elle diminue pour laisser place aux buissons épineux et plantes rases.

4h30 plus tard, retour sur Nouméa avec arrêt express sur le bord de la route : un manguier perd tous ses fruits ! C'est avec quelques kilos de mangues que nous rentrons "chez nous"*, et dégustons un goûter de randonneurs de l’extrême : banana-mango-split !

*"Chez nous" c’est donc une chambre dans une maison en tôle qui comporte 5 chambres à la location.
La terrasse en teck est superbe et très convoitée :
- Le midi & le soir, le proprio fait table d’hôte.
- L’aprem’ et la fin de soirée, il organise des tournois de poker (blinde de départ : 25 euros !).
Il est donc relativement rare de voir la terrasse vide comme sur les photos. Pour cela il faut être dimanche (matin)!

Amis du matin, voici les nouvelles de loin :

Tout d’abord, vous avez l’autorisation de sabrer une bouteille de champ’ car Sandro a décroché un CDD de 2 mois, soit 39h hebdo jusqu’à la fin du mois de mai... Victoire !

Ici le champ’ a un coût différent de celui de Reims, donc nous avons préféré fêter ceci autrement : en partant à Poé pour le weekend de Pâques.

Poé est un mini lieu-dit près de Bourail (180km de Nouméa environ), doté d’un immense camping où la totalité des Nouméens se retrouvent le weekend lorsqu’il fait beau. Les emplacements et les barbecues sont pris d’assaut : nous n’avions pas vu une telle foule réunie depuis Venice Beach à L.A. !

Les activités du weekend :

- Recherche permanente de bois (très très sec), la plupart du temps de nuit (pas difficile : à 18h il fait nuit noire) pour cuire les kilos de viandes achetés (le régime hyper prot démarre !).

- Initiation de Sandro à l’art du scoutisme et à la manière de faire un feu qui démarre qu’avec du bois (et un morceau des « Nouvelles Calédoniennes » qui a tendance à brûler aussi bien que le Midi Libre).

- Ballade sur la crête dominant les 3 baies de la Roche Percée (autre lieu-dit près de Poé, où subsistent des plages sur lesquelles les tortues viennent pondre).
Ici les ballades sont apparentées à de la course d'orientation : les panneaux des quelques GR de calédonie ont disparu depuis des années !
Cela permet donc de prévoir 1h15 de promenade tranquille et de revenir au bout de 2h30, égratignés comme des koh-lantais.

- Session de pagayage en kayak pour traverser le lagon et aller jusqu’au récif corallien, endroit privilégié pour les amoureux du surf. C'est également là où un surfeur s’est fait croqué par un blanc l’an dernier (pour l’histoire, c’est un peu sa faute, il paraît qu’il a pêché puis balancé les restes d’appâts à la mer avant d’aller surfer... Grosse erreur !).
Nous avons donc pagayé, n'avons pas pêché et ne sommes pas aller au bout de la barrière de corail, des fois qu’un pêcheur soit passé par là avant et qu’une douzaine de blancs, mis en appétit, attendent le gros kayak jaune !
Quelques petites tentatives de plongée en PMT (pour les non-initiés : Palmes-Masque-Tuba) pour admirer les coraux multicolores.
Puis retour sur la plage car tout coûte cher en Calédonie et 1h de kayak-sur -lagon correspond à une journée de descente de l’Ardèche !
Et à ce prix là, personne pour nous aider à pagayer : le lagon, c’est pas comme l’Ardèche, il y a du courant, en se laissant porter on arriverait en Nouvelle Zélande !

Arrivée précoce d’Ouvéa pour cause de cyclone menaçant la Calédonie, nous revoici dans la ville baptisée Nouméa-la-blanche.

Au programme : du positif puisque 3 RDV ont été fixés avec les titulaires nouméens pendant notre trip sur les îles Loyautés.

Cependant, à Nouméa, lorsque l’on fixe un rdv pro à un futur salarié, ça ne fonctionne pas comme ailleurs... La preuve suit :

1er RDV : « Ah oui, mais après vous avoir eu au tel, un pharmacien est passé et je lui ai fait signer un contrat le jour même. Désolé, mais ne vous inquiétez pas, vous allez trouver ! »

2eme RDV : « Ah oui, mais après vous avoir eu au tel, un pharmacien est passé et je lui ai fait signer un contrat le jour même. Désolé, mais ne vous inquiétez pas, vous allez trouver ! »

3eme RDV (48h avant la date fixée): la titulaire est absente, mais nous promettons de repasser. Une question quand même nous échappe : « Est-ce qu’elle cherche toujours ou a-t elle déjà trouvé ? » « Oui elle cherche, repassez dans 2h ».
Djob nous nargue mais on est pas loin de l’attraper !
Moins de 2h après, on est dans les starting blocks...
Oui, elle cherche, et Nono commence 24h après pour un 35h en CDI (en manque chronique de permis, il était préférable que cela se passe de cette manière pour que Sandro puisse continuer le tour des pharmas dans le grand Nouméa).

C’est bon, on va pouvoir arrêter le kiri jusqu’en juillet et anticiper l’Asie.

S’en suivent : recherche d’appart (la chance nous sourit plus que pour trouver Djob -photos à venir car emménagement le 1er Avril) et ouverture de compte commun pour déposer les chèques en Francs Pacifiques et surtout pour profiter à 2 d’un seul salaire.

Dès le lendemain Sandro remet sa tournée mais près d’une semaine après toujours rien à l’horizon.

Afin de nous ressourcer, nous sommes partis dans la brousse ce weekend : à la Foa, petite bourgade dans les terres et nuit sur la côte Ouest, au camping de Ouéno, bordé de mangrove et haut lieu gastronomique pour les moustiques.

Bien que la côte ne soit pas loin, les terres sont verdoyantes et nous rappelle des images bien connues... Tenez vous bien, les amoureux de l’Aveyron, de la Lozère et des Cévennes seraient servis ! Les paysages sont semblables, les vaches ressemblent comme 2 gouttes d’eau à des Aubracs (manque juste le trait de rimmel sous les yeux), mais les ballades et les cascades sont quand même moins belles (non, on est pas du tout chauvin).
La seule grande différence est l’absence de saison des pluies dans le centre de la France mais cette saison a la côte à l’autre bout du monde ! La pluie torrentielle nous a fait rentrer plus tôt sur Nouméa avec une seule envie : revenir le weekend prochain pour profiter de ces montagnes qui nous rappelle nos origines.
Ah nostalgie !

Notre cargo-escargot nous a déposés sur l’ile d’Ouvéa.

En quelques mots Ouvéa c’est quoi ?

C’est une île paradisiaque (encore une) au nord de Lifou réputée pour son lagon et sa plage de sable blanc longue de 15 km sans personne mais aussi pour sa marijuana qui pousse comme du chiendent.

Réflexion faite, si les plages sont aussi désertes c’est que les ouvéens (natifs ou importés) ont un gout prononcé pour l’enfumage et la descente de cannette en face des 2 « place to be » de l’île : les magasins.
Hauts lieux du tourisme à Ouvéa, ce sont en fait les épiceries où l’ont trouve le breuvage recherché par tous ici : la bière tout simplement.

A part ces lieux ancrés dans la culture locale, voici quelques tranches de vie à Ouvéa :

- Balade au nord de l’ile à la passe aux requins avec antoine omei, conteur et guide kanak, échappé des GO du club med, il a plus d’un tour dans son camelbak pour amuser les touristes.
Quelques requinous passés près de nous mais la saison de reproduction dans cette partie du lagon se situe en novembre et décembre.

Nous apprenons à survivre à koh-lanta grâce à la technique du lancé d’épervier : aucun oiseau n’est nécessaire pour cela, il s’agit d’un filet bordé de plombs qui s’ouvre largement après l’avoir jeté d’un geste technique difficile à acquérir et donc permet de ramasser un max de poissons piégés à la surface de l’eau.

Par manque de visibilité dans l’eau, les seuls poissons attrapés à l’épervier ce jour là mesurent environ 170 cm et portent un chapeau et des lunettes.
Pour finir la journée, Antoine nous amène chez lui où sa femme a préparé un petit encas avec les fruits du jardin : salade de papaye salée, salade de papaye sucrée et citronnade extra-fraiche. Un délice !
Session de questions-réponses sur la culture ouvéenne où Antoine est incollable et nous permet de comprendre les mœurs locales.

- Le pont de Mouli, juste après notre camping :
Petit pont où en temps normal on peut apercevoir des requins, des raies, des tortues et des tas de gros poissons.
Mais vu les cyclones rôdant dans le pacifique, le vent commençait à forcer et le courant sous le pont nous a permis d’apercevoir une tortue... de loin.

- Le snack Fassi :
Tenu par une famille de la tribu de Lekine, la mère cuisine comme un as et oui on avoue, on a fait un resto de luxe : crabes des cocotiers sous une paillote en tôle et chaise en plastique. Mais ce qui fait le charme de cet endroit c’est toute la famille avec un sourire permanent. Et pour cause le parfum d’ambiance c’est le THC !
La fumette intergénérationnelle (de 13 à 77 ans) ça fait quand même un drôle d’effet.

- L’arrivée des 2 cyclones possible sur la Calédonie :
Cet évènement lu en première page dans les « nouvelles calédoniennes » ramené du magasin de Raymond nous a un peu refroidis. Certes le vent et la pluie faisaient parti du paysage depuis 4 jours mais, alors là, un cyclone sous la tente, ça nous paraissait un peu tendu !
Etant tous les deux très téméraires, un coup de résa sur Air Calin et notre départ fût avancé de quelques jours.
En plus notre cargo-escargot prévu pour le retour a été annulé, il n’aurait pas supporté les creux de 8m en pleine mer.

Tout va bien, on est sauf !

Amis du jour, bonjour.

Nous avons fini notre escapade lifou-iènne, et voici un aperçu des actions de la semaine :

- Nage avec les tortues pas farouches de la baie d’Easo (au Nord)

- Nage au dessus des massifs coraliens de la piscine naturelle de la baie de Jinek : multitude de poissons colorés et leurs comparses marins : poissons clown, demoiselles, murène léopard, tricot rayé (le fameux ! ça y est on l’a vu !)...
Nous avons débuté une carrière de réalisateur cinématographique de fonds marins de moins de 2 mètres jusqu’à ce que l’appareil-qui-va-sous-l-eau décide de prendre l’eau. Cette carrière fût donc écourtée de manière très précoce.

- Footing dans le village de Xepenehe, où les kanaks locaux se sont montrés très méfiants à notre passage, nous prenant pour un gendarme et sa gendarmette. Le cannabis, ici, est plus fréquent que les requins blancs mais ce n’est pas pour autant qu’il est légalisé !). Les gendarmes sont donc très mal d’intégrer à la population locale et sont les seuls à pouvoir condamner la fumette.

- Ballade sur la plage de Peng avec le panneau annonciateur « Ici commence où tu voudrais que tout s’arrête alors respecte ». Une plage de rêve (sable blanc, eau lagonneuse et pas un chat) de plus au palmarès ! Et pour parfaire le côté paradisiaque, nous avions tout de même prévu saucisson, paté, fromage et taboué dans la glacière, accessoire essentiel de la plage de rêve!

Tout d'abord : MERCI pour vos messages!!
ça fait du bien parce que même si on est sur une île paradisiaque, y a pas à dire, vous nous manquez!
NB: on reçoit bien l'ensemble des messages, vous pouvez donc faire comme Mémène pour le "Que prendriez-vous sur une île déserte?"

Le cargo du 1er mars nous a mené à bon port, non sans tanguer à max et nous provoquer une trouille de tomber à l'eau et d'être dévorés par les requins tigres (assez nombreux dans la région pour dévorer l'ensemble des passagers, l'équipage, les cafards et les poules présentes à bord).

Arrivés à Lifou sous une chaleur pesante (facile 35°C à l'ombre, non on est pas marseillais!), nous avons été acceuilli par le paternel de la tribu Hukekep où nous allions résider 3 jours car c'est une des 2 tribus de Lifou à habiter sur la plus belle plage de l'île : Luengoni.

En arrivant visite du petit jardin hyper entretenu dans lequel 2 tentes étaient déjà plantées, de la cuisine tout équipée à dispo, du faré d'accueil, et...
Ohmondieumondieumondieumondieu : la plage!

Une plage comme on ne peut pas l'imaginer :
- un sable blanc qui semble avoir était fait avec de la farine tellement il est poudreux et doux
- une eau à 28°C bleue turquoise qui s'étire progressivement vers des bleus plus foncés jusqu'à des reflets bleu roi par endroits
- les rochers affleurant la surface de l'eau surmontés de petits pins et cocotiers
- le début de la plage bordé de cocotiers et de saules pleureurs locaux (on a trouvé une flore en tant que bons botanistes, il faut juste qu'on la potasse pour scientifiser un peu le discours!)

- et là, le charme opère : pas un touriste, pas un kanak, personne. Et nous qui hallucinons.

Une plage telle que celle-ci serait envahie par le 1er avion si Lifou était une fana du tourisme. Heureusement, le tourisme n'est pas roi ici et les jours s'écoulent au rythme des tribus. Lifou est sauvegardée du monde moderne, du réseau téléphonique et du wifi (sauf ADSL à la bibliothèque de la capitale de l'île - même pas le 1/10ème de Grabels pour vous donner une idée plus précise).

Les kanaks n'ont pas la fibre du tourisme est c'est ce qui rend le lieu exceptionnel et authentique.

Les seuls à être nombreux près d'ici sont les requins, les coraux et les tortues... seulement comme la visibilité sous l'eau n'est pour l'instant pas géniale (< 1 mètre) on ne s'aventure pas trop au delà des 10mètres qui bordent la plage. En effet, Rémi de la tribu Hukekep était très fier de nous annoncer que la seule attaque de requin mortelle en 2007 dans le monde, avait eu lieu ici, près du rocher à 20mètres de la plage, par un blanc (comprenez "requin" blanc)qui s'était fais un casse-croute avec une jeune infirmière. Esperons que le blanc n'ait pas un goût particulier pour le corps médical!

Excusez-nous pour ce manque de nouvelles dans un moment crucial du tour du monde : la recherche de Djob.

En effet nous cherchons Djob depuis maintenant une semaine et impossible de le trouver ! Il se cache bien le bougre !

Une fois nous avons cru le trouver, dans une pharmacie de brousse (150 km de Nouméa) où le titulaire cherchait 2 pharmaciens à temps complet, pour bosser dans la même pharma... Le top ! Mais ces postes ne se libèreront que dans 6 semaines si le couple déjà en place décide de partir (pas garanti car la gent féminine s’y plaît bien) . Donc affaire à suivre.

Sinon pour faire les choses bien nous avons vu quasi toutes les officines de Nouméa, contacté celles de brousse, démarché les 2 grossistes du pays et demain le syndicat et la fin des officines à voir.

Djob n’est nulle part mais tout le monde nous dis qu’on va le trouver, donc on y croit !

Pour patienter tout en restant sur place pour être joignable, nous avons choisi de quitter Nouméa (finalement pas très attrayante quand on est chômeur et maintenant sans voiture).

Nous allons donc passer 14h sur un cargo pour aller passer une semaine à Lifou, petite île au large de la Calédonie, sur la côte Est, qui est par ailleurs une des plus belles îles du monde.
Ensuite, si toujours aucune nouvelle de Djob, nous poursuivrons par une semaine à Ouvéa, encore la plus belle île du monde.

14h ? ! Oui, mais pas parce que c’est loin, puisque le gros oiseau de fer met seulement 25 minutes avec ses petites hélices pour s’y rendre.

L’avantage :

- On peut charger par le fret un carton de 40 kilos de bouffe et de breuvage (la bouffe y est encore plus chère qu’à Nouméa ). Le carton a été rempli avec soins, 3h passés à checker les prix de Leader price et Carrefour pour trouver les produits les moins chers : 15 jours nous reviendront donc à 18euros/j à 2 (boissons comprises) : tarifs imbattables !

- On trouve des campings paradisiaques en bord de plage (10euros/nuit vs 35 à l’auberge), au sein de tribus kanak.

- On n’a pas besoin de louer une voiture (40euros/j), essentielle à Nouméa pour visiter les environs, bien plus appréciables.

Le départ du bateau est prévu lundi à 21h, pour une arrivée mardi à 14h, aucun risque de croiser des touristes à bord : la Calédonie n’est pas une destination de routards !
Seul souci : pas de wifi ! Nous ne pourrons pas inonde le blog de nouvelles fraîches.

Petite liste de « Que prendrais-tu sur une île déserte ? » : donnes tes 3 objets fétiches (là vous pouvez nous faire part de vos idées pour nous aider à bien choisir !)

- Noé : un livre de Beigbeder que j’ai pas lu (seul problème, le seul que j’ai pas lu ici, c’est « vacances dans le coma »!), ma pinte à thé offert par Sandro cette semaine chez Leader price, mon épilateur offert par mes collègues Roche.

- Sandro : mon faux Laguiole (bientôt on m’a promis que j’en aurais un vrai !), un hamac Nature & Découverte pour pouvoir dormir entre 2 cocotiers et mon Tahor pour éviter la potion anti-cholestérol du médecin traditionnel de la tribu kanak à base d’œil de requin et d’excréments fermentés de Cagou (petit volatile locale, emblème de la Calédonie).

Et maintenant, c’est à vous !

NB : en bonus les derniers montages photos, et nos débuts dans le fooding à ne pas manquer!
[i]

Arrivée aux anges à Nouméa le 21/02/2010, location d’une voiture dans l’heure qui suit et arrivée à l’auberge de jeunesse 2h plus tard (notre sens de l’orientation perd la boussole près du pôle sud !).

Dimanche : tentative de plage stoppée brutalement par la saison des pluies...

S’en suivent 15h de sommeil pour rattraper le retard accumulé (coucher 15h, lever 7h).

Lundi : c’est parti pour la tournée des pharmacies !

Au bout de 5 « Non, pas besoin de pharmacien » on commence à se dire que ça va pas être aussi évident que ça de trouver un job...
Au bout de 10 « Non, c’est bon, adressez-vous aux grossistes » on continue d’espérer avec un poil moins de tonus qu’initialement (surtout qu’on est déjà passé voir les 2 grossistes du Caillou, étape sur-essentielle dans notre démarche).

A la fin de la journée : on imagine le plan B et C.

La suite : prochainement... (Et non, vous ne pouvez malheureusement télécharger la suite de nos aventures sur les sites de streaming puisqu’elle n’est pas encore tournée !)

NB : la vie est effectivement (très) chère à Nouméa: les restos c'est fini, on a entamé une cure de baguette molle (saison des pluies oblige) & Kiri- Vache qui rit (comme on l'a apprit à Jouy, pas besoin de frigo pr la conservation)!

Petit incident technique pour charger les montages photo : ils sont tous prêts depuis une semaine mais impossibilité de les charger!
Ha les aléas du blog, une soirée à essayer de vous montrer nos réussites (à 2 sur un tandem, à 2 dans une voiture, à 1 par pharmacie, à 2 au coucher de soleil calédonien...) Bref, on fait ce qu'on peut pour vous envoyer les photos au plus vite.
Vous en auriez douté?

NB: Happy Birthday Lioubachka (cousine de Noé)!

RECTIFICATION:
www.enroutes.com est un site sur lequel on peut créer son blog de voyage, mais c'est le seul site où le créateur vient à notre secours en urgence lorsque un soucis technique survient!
Grâce à lui vous pouvez enfin avoir nos photos calédoniennes!