Destination... tour du monde !

Tout commence à Santiago du Chili, aéroport international. Après 3h d’attente, on apprend que notre vol est annulé... et reporté au lendemain ! Et oui, ça n’arrive pas qu’aux autres :p
Très déçus dans un premier temps, nous avons vite retrouvé le sourire en arrivant au 7ème étage du Hilton de Santiago, où 2 lits king size, une télé king size, une baignoire king size... nous attendaient ! Un peu de luxe ne faisant jamais de mal, nous nous relaxons dans un bain brûlant malgré l’heure tardive, dormons quelques heures dans des draps de soie, et finalement, nous goinfrons au buffet du petit déjeuner. Dans un bordel latin à l’aéroport de Santiago, nous partons finalement sans plus d’ennuis pour 12h d’avion.
Et là c’est le choc : arrivés en Nouvelle Zélande dans l’aéroport international, pas un bruit, pas un chat, tout est super propre, on n’est plus dans le même monde ! Personne ne nous agresse pour nous vendre son taxi, son hôtel ou son restau... on est tous seuls et un peu désemparés. On trouve quand même un shuttle qui nous emmènera dans notre guest house backpacker, au centre d’Auckland, où l’on recevra l’un des accueils les plus glacials depuis le début de notre voyage... C’est donc un peu déprimés que nous mangeons notre kebab au centre ville, pour vite aller se reposer et changer de journée !
Lever aux aurores avec un objectif : récupérer notre campervan qui nous attend déjà depuis la veille. Nous nous levons d’excellente humeur, avec un soleil éclatant, et partons pour la périphérie de la ville avec notre dernier trajet en bus avant un bon moment ! Nous faisons connaissance avec notre nouveau « home sweet home », un campervan décoré avec Jimmy Hendrix, oh yes ! C’est parti pour l’aventure !!

PS : allez savoir pourquoi Google Map place la Nouvelle Zélande en Australie ?!!

1ère étape, la péninsule de Coromandel
Dès le début, on doit réapprendre à conduire : rouler à gauche, ne pas mettre les essuie-glaces à chaque fois qu’on veut tourner, prendre les ronds-points à l’envers, etc. Il y a toujours un petit parc dans les villes et sur les bords de route pour se poser, avec une table de camping, des toilettes, et parfois des barbecues. Le mode camping est vraiment facile, ici, c’est un vrai bonheur! Mais c’est sur une plage déserte, sur la péninsule de Coromandel, que nous établirons notre premier camp, seuls face au coucher de soleil, notre premier sur le Pacifique. Notre toit ouvrant nous permet de nous endormir sous la nuit étoilée... le luxe !
Pour le petit dèj, nous revenons à nos amoures : chocolat chaud – Nutella, miam !

La péninsule offre un paysage de côtes déchirées face à une mer turquoise, qu’il est difficile de ne pas aller goûter (mais sa fraîcheur nous en garde !). Cette île est si sauvage, avec ses forêts denses de pins gigantesques et de fougères arboricoles, ou bien avec ses grandes plaines jonchées de troupeaux de moutons, de vaches et de chevaux. Depuis les maisons charmantes du bord de mer, on aperçoit au loin de petites îles volcaniques, léchées par une mer calme. C’est coloré, c’est très dépaysant, c’est superbe !

2ème étape : The Bay of Plenty
Un peu plus loin sur la péninsule, à Cathedral Cove, on accède à une plage de sable blanc, entourée de falaises érodées, dont l’une d’entre elles forme une arche sous laquelle viennent mourir les vagues. On s’est endormis au bord de l’eau, sur la plage de Wahihi.
Après The Bay of Plenty, nous voici en route vers une région encore plus connue : La Comté. Pour les néophytes, c’est le village où habite Fredon dans le Seigneur des Anneaux. La campagne y est magnifique, pleine de moutons et vallonnée, tout comme dans le film. On s’attendait presque à voir Gandalf dans sa charrue sur la route, au détour d’un virage !
Nous découvrons le site d’activités volcaniques, qui fait près de 250 km, mais essentiellement visible à Rotorua, où fumerolles, bains bouillonnants et geysers de 30 mètres sont au menu. L’odeur d’œufs pourris (souffre), qui envahit la région, nous chassera juste après avoir découvert le fameux kiwi endémique du pays (pas le fruit, hein !). Trop mignon, mais si improbable ; il faut vraiment le voir pour croire à l’existence d’un oiseau pareil : nocturne, sans aile, avec des moustaches et un long bec, gros comme une poule.

3ème étape : de Taupo à Wellington
Nous passons rapidement dans la région du plus gros lac de Nouvelle-Zélande, Taupo, pour atteindre Wellington, capitale du pays. Cette dernière nous fait beaucoup penser à une ville anglaise, pour son extravagance : on peut en effet y apercevoir punks, nudistes, etc.

Bilan
Très facile de voyager dans l’île du Nord, qui offre de beaux panoramas et de riches découvertes. On est dépaysé, tant par notre mode de voyage, que par les paysages qui nous entourent.

Eh non, nous n'avons pas fait de voyage dans une machine à remonter le temps ! Pas besoin ! il nous a seulement suffit de faire quelques heures de marches
Bon ok, je m'explique ! A une trentaine de kilomètres de notre maison du moment située à Pucon, au bord d'un lac, nous avons été à la Réserve de Huerquehue (ils aiment bien les noms imprononçables ici, pour nous aider). Juste après l'entrée du parc, nous avons pris un chemin dans une forêt de bambous touffus, qui longe un lac. Sublime !
Mais c'est un peu après, qu'on a commencé à remonter le temps jusqu'à il y a plusieurs millions d'années. Des arbres énormes, tant en hauteur qu'en largeur, recouverts de gigantesques lianes, des troncs éventrés sur le sol et recouverts de jolies fleurs rouge sombre et de mousses, des fougères partout, et des bouquets géants de bambous. Dans cet environnement démesuré, un animal préhistorique aurait pu traverser devant nous sans nous surprendre ! D'ailleurs, certains cris d'oiseau nous ont directement emmenés dans le film Jurassic Parc...
Enfin en tout cas, on se sentait vraiment petits dans cette immensité verte, et arrivés tout en haut, au niveau des lacs, après 3h de montée à pic, le paysage de ces étendues d'eau limpide entourées de forêts aux arbres préhistoriques (le fameux araucaria, avec ses longues branches d'écailles et ses fruits oranges) sur fond de volcans enneigés, était spectaculaire !
Tellement que Damien en a oublié de regarder où il marchait et s'est retrouvé à redescendre avec une entorse à la cheville... transformé en bel oeuf de poule arrivé à la maison.

Nous avons tout de même continué notre route toujours plus au Sud, dans l'île de Chiloé, frontière avec la Patagonie australe. Après la chaleur de Pucon, nous voici dans la venteuse "Bretagne chilienne", à Castro, où nous comptons bien nous faire des festins de poissons et fruits de mer, miam !

Après ces fortes émotions du passage à la nouvelle année (merci en passant, pour vos messages qui nous font chaud au cœur), nous avons profité de la station balnéaire de Viña del Mar en attentant de pouvoir trouver un bus pour le sud.
Sable blanc, mêlé aux confettis et autres restes de la fête... le tout bien serrés-collés avec les autres touristes chiliens, sous un beau soleil d'été (je vous laisse découvrir le front de Damien, bien rosé, ou à point, comme vous préférez!)

Enfin ! ce matin, nous sommes arrivés dans la ville de Pucon, dans la région des lacs. On a l'impression de retrouver un peu les paysages de Suisse : au bord du lac, sur le sable noir de roches volcaniques, entourés d'hortensias bleus électriques, à contempler au loin le volcan enneigé. L'eau est froide, mais le soleil nous réchauffe vite
La région semble très agréable, et on a une dizaine de jours pour en profiter avant de partir pour la capitale.

Feliz año 2012 ! On souhaite une excellente année à tous nos lecteurs, qu'elle soit pleine de bonnes surprises et de découvertes.


Le nouvel an dans l'Ouest de l'Amérique du Sud se passe à Valparaiso, et c'est dans un nouveau flux migratoire que nous avons traversé la frontière pour le Chili.
Nous avons retrouvé Seb & Elise (voir leur blog dans les liens) à Viña del Mar pour cette soirée spéciale. Petit apéro des vins du coin, puis une véritable course poursuite sur les planches du bord de mer bondées de fêtards colorés et pailletés, afin de trouver le meilleur spot. Faites confiance à Seb, il a le nez pour ça
Les feux d'artifices lancés depuis les barges, tout le long du bord de mer de la ville, étaient spectaculaires et ont illuminés le ciel sur plusieurs kilomètres de côte. Impressionnant !