Le 28/09/15, 13:44
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Banaue et ses innombrables rizières en terrasse s’offrent au voyageur à l’issue d’un trajet en bus long et très très inconfortable. Mais la récompense de ces quelques heures de voyage est un lever de soleil rougeoyant au-dessus des montagnes brumeuses, juste avant d’arriver au petit village de Banaue, perché au milieu des rizières.
On a vite compris que la meilleure façon de découvrir la région est de s’immerger dedans, donc c’est parti pour 3 jours de trek dans le territoire des Ifugao.
La journée, on marche dans la jungle, dans la forêt, dans la montagne. On suit les sentiers qui relient les petits villages de Pula et Cambulo à la route, en marchant dans les pas des villageois qui font l’aller-retour jusqu’à la « ville » de temps en temps pour s’approvisionner de toute ce qu’on ne trouve pas dans les montagnes. On descend et on grimpe des centaines de marches jusqu’à atteindre une cascade où l’eau est d’une merveilleuse fraîcheur (au début, après ça caille).
En chemin, on apprend à reconnaître les arbres dont il faut s’écarter, car le simple contact de leurs feuilles peut rendre malade pour plusieurs jours. L’écorce d’un autre arbre permet de faire des torches très efficaces (à condition de disposer d’un briquet, car s’il est possible de faire du feu avec 2 morceaux de bambous, la technique a l’air difficile à maîtriser). Certaines baies et feuilles sont bonnes à manger (à condition de les reconnaître le jour où on est paumé et affamé dans la jungle).
L'arbre-torche, ça marche !
Thib apprend à manier la machette...
Et puis il y a les rizières, qui s’étendent à flanc de montagne sur des kilomètres de terrasse, offrant des panoramas spectaculaires...
Le soir, on s’arrête dans des guesthouses où on croise d’autres randonneurs, des gamins, des villageois. On discute un peu, on se découvre des points communs (la politique fait râler tout le monde, sans exception – sauf les gamins) et des différences (avoir une dizaine de frères et sœurs, comme notre guide Jonathan, est plus courant aux Philippines que chez nous).
On s’endort à 21 heures en ayant l’impression d’avoir prolongé la soirée... jusqu’au réveil au chant
Le dernier jour, on traîne un peu sur le sentier, pas pressés de rentrer (en fait, il a plu à verse tout le reste de la journée, donc heureusement qu’on n’a pas perdu plus de temps).
Coin des bébètes :
Rencontre avec des petits chiots trop mignons dans l’une des guesthouses. Evidemment, le charme disparaît quand on nous rappelle que la moitié d’entre eux seront morts l’année prochaine et que certains seront mangés...
Pareil pour les petits cochons, sauf que eux c’est sûr qu’ils vont TOUS finir à la casserole.
Note pour les voyageurs :
On peut faire le trek sans guide, comme certains voyageurs que nous avons croisés. Sachez par contre que vous devrez demander votre route partout... et que certains guides n'indiquent pas toujours le chemin le plus rapide...