Owls trip 2015

L’ascension du volcan Baru : une épopée !

Le 02/01/16, 14:45

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Dès le 1er janvier, encore un peu embrumés de la soirée, on décolle (en bus) pour Boquete, petite ville des hautes terres du Chiriqui qui est le point de départ pour l’ascension du point culminant du Panama, le volcan Baru. Ses 3474 mètres (bon, en fait moins car on ne part pas de zéro...) se grimpent dans l’obscurité et la douleur : départ à minuit, 2000 mètres de dénivelé pour arriver au sommet vers 6h, au lever du soleil.



Au début, ça va à peu près. On est un peu fatigués, mais on s’arme mentalement pour les 13,5 km d’ascension en pleine nuit.

(déjà 500 mètres parcourus !)


Dès les premiers kilomètres, ça grimpe sec et dans les cailloux, mais on s’occupe en guettant les animaux nocturnes. Il paraît qu’on risque de se faire chasser par des pumas, mais on n’a pas eu cette chance ( !), seul un mini scorpion a croisé notre chemin.



La nuit est claire et dégagée ; à la faveur d’une trouée au milieu des arbres qui bordent le chemin, on aperçoit le ciel étoilé et une lune rousse en croissant.

Rémi et Julien, avec qui on fait l’ascension, nous distancent assez vite et partent en tête des marcheurs. On n’aura plus de nouvelles d’eux jusqu’à un message laissé au sol autour du kilomètre 10 ; retrouvés au sommet, ils nous expliqueront avoir été tellement rapides qu’ils sont arrivés trop tôt pour le lever du soleil et ont dû attendre les premiers rayons dans le froid (on n’a pas eu ce problème !).



Les kilomètres défilent, rythmés par les panneaux qui annoncent régulièrement la distance parcourue et celle restant jusqu’à la cime. De quoi puiser de la motivation... ou du découragement, à mesure que la nuit avance, que les jambes se font lourdes et que le sommeil nous rattrape.

Les derniers kilomètres sont très difficiles. Il est plus de 5 heures et autant de temps passé sur le chemin qui grimpe de manière quasi continuelle. Le panneau annonçant le dernier kilomètre est bienvenu... mais ce dernier kilomètre est le plus dur de tous ! On traîne la patte, essayant d’accélérer car les lumières du soleil levant commencent à poindre, et qu’on n’a pas envie de louper le spectacle après s’être infligé ça !



Sur la dernière côte, c’est la marche des zombies, titubant de fatigue et décollant à peine les pieds du sol pour faire un pas de plus, et encore un, et encore un, jusqu’au sommet...

... qui se révèle un peu décevant, surencombré d’antennes (pour la communion avec la nature, c’est raté) au milieu desquelles le soleil pointe enfin son nez.



La mer de nuages et la vue, de chaque côté du sommet, sur les deux océans qui bordent le Panama valent quand même le coup d’œil (mais pas la balade, selon certains !).





On est bien contents d’être arrivés !





Jusqu’à ce qu’on se rappelle qu’il nous reste 13,5 km à descendre avant de rejoindre un lit.

Le soleil levé, on découvre le paysage qu’on n’a pas pu observer de nuit, pendant l’ascension. Des fleurs et des jolis petits colibris, ce qui nous occupe bien pendant 1/2 heure. Ensuite, on commence à trouver le temps long, d’autant que la vue espérée sur Boquete et la vallée n’est pas au rendez-vous, la végétation étant trop dense pour l’apercevoir.




Si la montée nous a paru longue, c’est presque pire pour la descente...
...qui paraît interminable...




Les kilomètres défilent si lentement qu’on se demande parfois si on n’a pas loupé un panneau...

Mais non !



Au total, il nous aura fallu plus de 12 heures pour venir à bout de ce volcan et rejoindre enfin notre lit...

Et vous savez quoi ? Il est possible de faire l’ascension en jeep ou en quad... et de s’épargner toute cette souffrance (mais pas la fierté de toiser les passagers des jeeps en question d’un air supérieur, du haut de nos 27 km parcourus !).


[ Voir les photos : Panama - Boquete ]

thibetso
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