Mon tour du Monde

Notre prochain objectif est d’aller faire du rafting à la source du Nil à Jinga, nous ferons une journée de repos pour couper la route à Kabale ou je décide de défaire mes tresses, ca gratte trop, c’est lourd encombrant, et ca commence a se défaire. Personne ne me reconnait quand je reviens ! Tout le monde semble me trouver beaucoup plus jolie sans, ca veut dire quoi, que tout le monde mentait en me disant que ca m’allait bien ? Le travail a été long aussi, 2 heures pour tout défaire, brosser (j’ai bien cru que j’allais perdre la totalité de mes cheveux), laver et sécher. Encore une fois bravo aux coiffeurs africains pour leur patience et leur savoir faire. On s’arrête une autre après-midi à Kampala au Red Chili ou je décide d’essayer de télécharger mes photos dans un cyber café à 10 minutes en moto. Du coup, j’ai loupé les autres qui ont décidé d’aller au cinéma, après-midi seule, seule... Je commence vraiment à me dire que je devrais voyager seule au moins je serai libre de choisir les endroits les trajets et surtout les personnes avec qui j’ai envie de voyager. Je ne me sentirai pas oblige de rester la a ne rien faire. Nous reprenons la route et arrivons à Jinga dans un magnifique site verdoyant surplombant les rapides. On peut aller se baigner. Ca fait du bien ! Le courant est impressionnant, ca promet pour demain. Le lendemain départ sous la pluie pour le rafting. Nous formons une équipe avec Steve encore saoul de la veille, les 3 jeunes English, Masu, Anika et notre guide qui parait très drôle...I like to flip it. Je comprends mieux maintenant notre devise, nous nous sommes renversés presqu’à chaque rapide, 4 fois en tout sur 6 rapides au total de niveau great 4 à 5. Bah c’était plutôt marrant, beaucoup impressionnant que ce que je pouvais penser, je ne faisais pas vraiment ma maligne dans les rapides ! J’ai gardé de l’eau dans mes oreilles au moins deux jours et j’ai pris de bonnes tasses ! Le film est à mourir de rire, nous le visionnons le soir sur grand écran au bar. Soirée très sympa ou je fais connaissance avec Bryan qui travaille dans les lodges du Ngonrongoro Crater. A ma grande surprise, le voila à me caresser la main sous la table, ca se pratique encore ce type de drague ? Bien entendu, je retire ma main rapidement et fais comme si de rien n’était. Nous continuons à discuter avec un moniteur de rafting qui parait bien perché (je me demande encore si ce n’était pas son état naturel ?)...Et nous nous couchons pour la première fois tard vers 2h du matin, un exploit ici, très bonne soirée.

Nous sommes requisitionnés pour repeindre une école montée par une association qui donne l'accès à l'école gratuitement dans la région de Kampala. Le directeur nous explique son travail. Le plus dur est de sélectionner les familles qui peuvent envoyer leurs enfants dans cette école. Bien entendu, toutes les familles aimeraient bénéficier de ce privilège et se bousculent à l'entrée. Malheureusement, l'école n'est pas assez grande pour accueillir tout le monde. C'est toujours le problème ici en Afrique, même si l'aide est déjà énorme, elle ne sera jamais suffisante. Une fraction minime de la population peut en bénéficier, ce qui crée des inégalités, vire des tensions difficiles à gérer. Bref, ce projet est super et aide déjà beaucoup. Même si aujourd'hui, les enfants n'ont pas classe, ils sont là à nous regarder peindre, finalement l'école est devenue leur maison de tous les jours. Ils y mangent, prient, étudient, travaillent. Je suis plutôt heureuse de me sentir utile pour tous ces enfants qui me donnent des sourires tous les jours. Nous voilà donc avec un pinceau dans la main. Nous nous appliquons à faire les contours de fenêtres bordeaux, le reste ne blanc. Il ne tarde pas pour que la peinture finisse par gicler par ci par là... On nous a dit que la peinture blanche partait à l'eau.... quelle idée de nous dire ça...ça finit bien entendu en bataille de blanc avec fous rires garantis. La chaleur se fait vraiment intense et même la peinture ne tient pas tellement on transpire. On finit par être fatigués, là le directeur vient à notre secours pour nous ravitailler par un déjeuner copieux que nous partageons au milieu de ce chantier de peinture. Nous ne reprendrons pas les pinceaux, nous avons peint 2 classes, c'est déjà ça... si tout le monde faisait pareil, il y aurait tous les enfants scolarisés dans cette région!

Le lendemain sera une journée de route, direction l’Ouganda et le soir Bush Camp, c'est-à-dire que nous allons camper au milieu de rien sans avoir d’eau ni d’électricité, donc pas de douche. Nous n’avons pas beaucoup de chance car la pluie sera intense toute la soirée et les tentes seront mises a l’épreuve, mauvaise surprise de voir qu’il y a des fuites un peu partout, notamment dans le toit du camion, nous disposition des cuvettes et poubelles pour éviter que les coffres a bagages se retrouvent immerges. Pas de chance, je suis de cuisine ce soir avec Mark, ca promet ! Surtout que nous avons prévu de faire des boulettes de viande. Ca nous prend facilement deux heures, je suis épuisée en cette fin de journée.

Une longue journée de route nous attend encore demain, et nous passons notre première frontière. L’Ouganda est magnifique, très vert, des maisons en terre rondes typique, un accueil encore plus chaleureux des passants. Nous passons notre temps à saluer les enfants tellement excites a nous voir passer. Kampala est la capitale, nous nous arrêtons au Red Chili pour camper, l’auberge est très agréable avec son bar et son Wifi gratuit. Première soirée à boire des bières et a faire connaissance, je reste avec le couple d’allemand, Anika et Masu et Malcom le new zélandais qui s’avère bien curieux (le voila qu’il se permet de regarder mes photos sur mon itouch surement pour regarder les photos d’Emeric) et très bavard. On sent qu’il aime prendre toute la place dans le groupe, faire son intéressant, bref, je le trouve un peu trop sur de lui, je ne suis finalement pas sur que l’on va bien s’entendre surtout que j’ai du mal à comprendre son accent. Le lendemain direction le lac Bunyoni pour aller visiter un orphelinat qui se trouve sur la colline sur une ile du lac. La ballade est magnifique dans ces montagnes verdoyantes et avec la vue sur ce long lac ponctuée de nombreuses iles ! L’accueil des enfants est comme toujours magique. Combien sont-ils ? Une quarantaine peut être plus? Les voila a nous faire une démonstration des chants et danses africaines pour nous accueillir. Les vidéos seront la pour témoigner de l’ambiance, les enfants nous prennent la main pour nous inviter à danser avec eux ! C’est les rires, la musique, la fête, la bataille entre les enfants pour nous toucher, nous prendre la main, nous parler, nous prendre notre appareil photo, nos lunettes de soleil...pour les essayer et jouer et toujours rire, mon dieu ca fait du bien cette spontanéité, cette joie instinctive, nous en avons tellement perdue en France. Deux petites filles tellement mignonnes d’environ 3 ans sont pendues a mes deux bras et ne veulent sous aucun prétexte me lâcher... impossible de les repousser elles sont trop craquantes. Les photos sont l’attraction principale, ils adorent se retrouver sur un cliché, les plus grands font les imbéciles avec leur copain. Comment deviner le malheur, la tristesse chez eux, ou est elle passer ? Comment font-ils pour ne pas la ressentir ? Nous passons bien 2 heures à partager des moments inoubliables avec cette multitude d’enfants avant la distribution de la nourriture. Nous avons le droit a des crevettes directement pêché dans le lac, succulentes. Les enfants eux sont servis dehors par terre, aligner dur le mur en béton dans le peu d’ombre que l’on peut trouver a cette heure ou le soleil brule. Un bol est servi pour 4 enfants rempli du Kigali quotidien et mange a la façon locale avec les mains. Le silence règne durant la distribution de la nourriture, moment très respecté des enfants qui ne gaspillent pas une miette de leur assiette. Les plus petits sont servis en premier pour leur permettre d’avoir le temps de finir leur ration avant que les plus grands ingurgitent leur part. Avant de redescendre, nous montons au point culminant pour y admirer la vue panoramique sur le lac. Nous passons ensuite l’après-midi au bord du lac ou une plate forme a été placée sur un sapin d’environ 7-8 mètres de haut pour nous permettre de sauter dans le lac, sensations garanties ! J’adore ! L’eau est fraiche et nous fait un bien fou après cette matinee pleine d’émotions.$