Mon tour du Monde

Nous n'’avons plus trop de temps, une semaine pour l’île du Nord. Nous sortons le camping-car dans Wellington, wahou, l'ambiance est d'un seul coup différente. Nous visiterons le Papa, une perle ce musée. Nous apprenons beaucoup à propos des tremblements de terre. Un poulpe géant est entreposé là, dans du formol, le plus gros jamais pêché, il fait 80m de long. Je fixe son oeil gros comme ma main, beurk, on le croirait directement revenu de 20 mille lieux sous les mers.
La route jusqu’au Lac Taupo nous paraît longue. Je prends enfin le volant... Je n’avais même pas reconduit depuis tout ce temps. Mon dieu c’est un véritable camion, il faut bien faire attention, ne pas trop serrer à droite ni à gauche. Je me prends vite au jeu. C’est mon père qui angoisse le plus. Nous avalons les Km sans nous en rendre compte, tout en passant devant les volcans du Tongariro ... tout droit, sans s'arrêter, sans imaginer que nous étions déjà arrivés ce qui nous vaudra un détour de 60 Km. Tous les guides insistent sur le lac Taupo, je ne comprends pas pourquoi. J’ai juste envie de faire ma blasée devant ce lac qui ressemble à tous ceux que nous avons vu sur l’île du Sud ... En moins bien. C’est peut-être le seul sur l’île du Nord ? Peu importe, je décide d’inviter mes parents dans un bon restaurant et on se régale encore une fois de la cuisine Néo Zélandaise. Le lendemain, direction le Tongariro National Parc, ah enfin ! Il faut sans doute rappeler que j’ai une grande admiration pour les volcans. Je garderai toujours en mémoire le Parinacota dans le parc national de Lauca au Chili, parfaitement conique avec sa petite collerette de glace qui culmine à plus de 6500m, fascinant. Le Tongariro est tout aussi conique et majestueux même s’il ne culmine qu’à 1967m. Je pars seule à sa rencontre et me retrouve dans un champs de lave érodée par le temps et recouvert d’une mousse argentée. Les nuages passent et découvrent enfin le sommet du volcan, me permettant de prendre des clichés magnifiques. Je reviens toute heureuse de cette belle rencontre. Nous irons ensuite où la route se termine au pied du Mont Ngauruhoe qui dépasse son cadet de 300m. La station de ski est fermée. J’essaie d’imaginer à quoi ressemblerait une journée de ski ici...


Notre prochaine étape, que nous voulons plus longue, consistera à profiter des termes à Roturoa : étape de repos bien mérité. L’odeur de souffre en arrivant nous prend vite à la gorge. Nous voyons nos premières fumerolles, des marmites de boue bouillonnante. La réserve du Wai o tapu est vraiment magnifique à visiter. Nous passons une journée entière à gambader dans le parc : un pur bonheur. La première étape a été réservée au fameux geyser Lady Knox qui entre en éruption tous les jours à 10h15... On se disait bien que c’était bizarre d’observer un phénomène naturel aussi régulier... En fait, ce n’est pas naturel du tout, nous avons été bien déçus quand nous nous sommes aperçus que l’éruption est déclenchée par un « présentateur d’émission télé à l’américaine » qui s’amuse à jeter du savon dans le cratère pour déclencher l’éruption (attraction touristique oblige !). Bref l’éruption est en effet impressionnante, mais ce show est définitivement détestable. Essayez d’imaginer la scène, une centaine de touristes assis sur des gradins à regarder une belle fumerolle et à attendre qu’elle s’active, et là un présentateur perché à son micro arrive en trombe sur la scène pour expliquer le phénomène, et déverser sa poudre dans le cratère. Bref, il n’y a malheureusement rien de naturel là-dedans. Le reste du parc est cependant superbe, avec des nuances de couleurs incroyables, jaune pour le soufre, blanc pour la silice, rouge pour le fer, violet pour le manganèse, vert pour l’arsenic, et noir pour le carbone. Nous passons devant d’immenses cratères de boue en ébullition, une piscine de champagne, aux ordures rouges flamboyantes, au lac d’arsenic d’un vert éclatant... je n’avais jamais vu des formations volcaniques aussi impressionnantes jusque-là. Les photos parlent d’elles-mêmes.





Rotorua est une ville agréable dans laquelle nous apprécions de passer un peu de temps. Il faut bien dire que c’est notre dernière étape avant Auckland.
Nous décidons de passer une dernière nuit au bord de l’océan à Raglan. Nous arrivons sur une plage de surfeurs bien sauvage avec un petit village qui m'a de suite charmée par la "cool attitude" de ses habitants. Nous passons la nuit en haut de la falaise qui borde la plage avec une vue imprenable sur le coucher de soleil, c’était parfait. Je suis même allée courir sur la plage, ce qui me donne une pêche incroyable. Je suis heureuse là, mon dieu pourquoi c’est le dernier endroit que l’on découvre en NZ ? Je me sentirais bien vivre dans cette atmosphère relaxe.
Nous ne sommes pas tellement réjouis de passer une journée là Auckland. La ville n’a rien d’attrayant à mon goût, surtout qu’il pleut, nous visiterons la Sky Tower. C'est marrant, toutes les grandes villes ont leur tour "la plus haute". Un sol de verre nous fait un « haut-le-coeur » plutôt marrant. Et nous voilà déjà en direction de l’aéroport. Les adieux avec mes parents sont bien entendu durs. Je les regarde partir à l’immigration. J’ai une nuit à passer ici, mon vol est demain. Je me trouve un hôtel proche de l’aéroport pour m’y reposer. Je suis excitée à l’idée de décoller pour la Polynésie. Ça va être d’enfer j’en suis sure ! Des noms scintillent dans mon esprit, Mooréa, Bora bora, Maupiti. Le seul bémol est de retrouver Thuy Lan.

Comme nous n'avons pas pu voler a Wanaka, nous décidons de faire notre vol en hélicoptère au dessus des glaciers Franz Joseph et Fox. La météo et très fluctuante, nous attendrons deux jours avant que la compagnie nous permette de voler. Nous avons la chance d'avoir un hélico pour nous 4. Le spectacle est absolument hallucinant. Nous dépassons les nuages et un grand soleil éclaire les glaciers, à perte de vue devant nous. Je m'émerveille devant cette lumière, ces couleurs, la glace passe du bleuté au blanc éclatant. Je retrouve les sensations de l'alpiniste que j'avais pu être en France. C'est cette montagne qui me fait me surpasser. Cette nature et ces paysages qui m'inspirent le respect. Avec cet hélico, je me rends encore plus compte de cette immensité dans laquelle on peut marcher, pas à pas en cordée.... J'avais cette chance en France... Je vois également des étincelles dans les yeux de mon père, c'est dans ces moments que je vois que l'on se ressemble beaucoup. Le Mont Aspiring est un mont de glace, il domine de toute sa splendeur, l'hélico se met à trembler à son approche... Nous devons faire demi-tour, même dans les airs, la montagne impose sa loi. Le chauffeur s'amusera à se rapprocher de la glace pour survoler les pinacles de glace, les canyons du glacier, oeuvres d'art vues du ciel. Cette journée commence plutôt bien! La journée entière est nécessaire pour se remettre de nos émotions. Des groupes entiers de touristes partent avec crampons et piolets pour mettre les pieds sur la glace, c'est finalement complètement ridicule de les voir les uns derrière les autres à marcher sur un sentier de glace à attendre que madame ait passé la marche de glace devant elle...À mourir de rire...



Après ces jours de repos, nous ne sommes guère en avance sur notre planning, je repousse la date du ferry, l'idée est de profiter un peu plus de l'île du Sud et la route est encore longue. Sur la route du Nord, nous nous arrêterons à Punaikaki, un petit parc national avec beaucoup d'attrait cependant. Les Pancakes rocks ont de quoi nous laisser béas... Ces roches usées par le temps le vent et les marées ont pris la forme de galettes superposées créant des sculptures originales. J'observe la force de la houle qui se projette contre la falaise et éclabousse à des 10aines de mètres de haut. Le blowhole est un trou dans cette falaise d'où la marée haute avec ces fortes vagues y pénètre et créé un geyser de plusieurs 10aines de mètres de haut. Le bruit sourd des vagues qui s'engouffrent dans ce labyrinthe sous-marin est impressionnant. Le lendemain, nous faisons la marche à marée basse et pouvons admirer les grottes sculptées par la mer du bord de la plage, la houle a réussi parfois à creuser des immenses tunnels. Le sable est fait de petites billes de roches polies, c'est magnifique. Depuis quelques jours, nous sommes entourés des fougères géantes, dont les branches naissantes se déroulent lentement, de quoi faire encore des photos artistiques. Prochaine étape: Moteka et l'Abel Tasman National Parc! Nous arrivons à la nuit tombée et nous camperons au bord de la route avec une vue magnifique sur la mer. Le lendemain, nous prendrons les taxis boat pour faire une marche à la journée dans le parc. Le concept est génial, le bateau nous dépose sur une plage d’où un sentier part et le bateau nous reprend à la sortie du sentier. Ainsi, chacun peut faire le nombre d'heures de ballade qu'il veut, le sentier en entier prend 3 à 4 jours de marche, nous n'en ferons qu'un tout petit tronçon. On se croirait désormais dans le sud de la France, dans les calanques de cassis, si ce n'est cette végétation luxuriante. Les fougères géantes sont partout. Nous passons de petites rivières, crapahutons sur les falaises avec une vue magnifique sur la mer. Le sable est orange ici, ce qui crée normalement un beau contraste de couleurs complémentaires, sauf que le soleil se fait désirer aujourd'hui...Les parents arrivent épuisés mais contents de l'exploit. Nous avons le temps d'une autre étape sur la route jusqu'à Picton où nous devons prendre le ferry pour l'île du Nord, un peu plus de deux semaines se sont déjà écoulées. Le climat est beaucoup pus tempéré ici. Nous retrouvons de belles plages et des vignobles, rien a avoir avec les paysages froids et sauvages du Sud. Nous arrivons à Picton en avance, nous nous arrêtons dans l'un des campings à camping-car tout confort. Je profite du jacuzzi et de la piscine et d'internet en Wi-Fi, le but du jeux est d'envoyer mon dossier pour mon départ volontaire de ma boite. La RH doit recevoir mon dossier en recommandé. Voilà la démarche est lancée, je rêve maintenant de partir pour réorienter ma vie! Nous prenons le ferry pour l'ile du Nord. Le bateau passe au milieu des fiords de Marlborough, le bateau est immense, nous avons trouvé des places sur le ponton pour profiter de la vue mais le vent devient bientôt trop puissant pour que nous restions là.

La route est longue jusqu'à Te Anau, mais les paysages sont toujours aussi magnifiques. L'objectif est de profiter des fiords, nous choisirons finalement de faire le Milford, j'avais pourtant une préférence pour le Doubtful, mais la différence de prix est trop importante. La route pour arriver au Fiord est spectaculaire. Nous arrivons à une auberge pour camping car, ici c'est denrée courante...c'est notre 1ère. L'endroit est infesté par les moustiques et les nonos qui vous arrachent un bout de peau à chaque morsure... Insupportable. C'est un combat que l'on est certain de perdre. On s'enferme dans le camping-car, ça vaut bien le coup d'avoir payé 70$ pour se poser là la nuit. Le lendemain matin est nuageux, une éclaircie pointe son nez au départ du bateau, nous avons de la chance, la lumière est superbe. Les immenses falaises tombent à pic dans l'eau. Le spectacle est à la hauteur de nos espérances et de la publicité faite. Le bateau passe à pied de falaise et l'à-pic est d'autant plus impressionnant vu d'ici, les cascades tombent dans la mer du haut de ces centaines de mètres. Les otaries se prélassent au soleil sur les rochers. Belle croisière! Nous rentrons directement à Te Anau. La suite qui nous attend ne me parle pas vraiment, ou faut-il se stopper? Je me mets la pression pour tout organiser et prendre les meilleures décisions. Queenstown est une ville magnifique, très touristique avec un lac et son bateau à vapeur. On dirait Annecy en plus grand. Des magasins chics, des glaces maisons à tomber par terre, un beau soleil, je suis charmée par cette ville même si l'ambiance peut sembler un peu aseptisée... moins typique. Nous décidons donc de pousser notre route à Wanaka où nous nous poserons 3 nuits. Cette ville ressemble à Queenstown avec son lac et son fond de montagne en beaucoup plus petit. Nous nous rapprochons des glaciers et ça se sent, la couche de neige sur les montagnes s'épaissit. Nous sommes très charmés par cette ambiance bien typique au milieu de la nature...parfait pour une halte rafraîchissante. Nous décidons de nous poser à la marina, les panneaux sont bien là mais bon.... Il s'avérera malheureusement que braver l'interdiction sera une mauvaise idée, nous nous faisons réveillés par la police qui nous expulse sur le champs...Bon il faut que l'on trouve un autre endroit. Or, nous sommes morts de fatigue, il n'est que 2h du matin. Nous trouvons un autre parking à la sortie opposée de la ville, mais à peine posés, nous entendons la voiture de police arriver pour nous expulser une seconde fois. Exaspérants ces flics qui font leur boulot la nuit. Nous finirons donc par sortir de la ville et dormir sur une aire d'autoroute avec le passage des camions qui font trembler les murs du camping car... chouette. Le lendemain, nous dormons sur la place de l'église, le seul endroit où il n'y a aucuns panneaux! La police n'aura pas le dernier mot! C'est le coté accueillant des églises, toujours des bons plans pour n'importe quel voyageur dans n'importe quel pays. Nous projetons de survoler les glaciers par hélicoptère, mais la météo ne nous permettra pas de voler. Nous resterons donc tranquillement autour du lac à refaire le plein d'énergie. La prochaine étape est le glacier Franz Joseph.

Nous décidons d'upgrader dès le lendemain, je pense que c'est une bonne idée, mon lit est fait pour un enfant de 4 ans. Le lendemain, le trip commence. Mes parents n'ont pas l'air de trop souffrir du décalage horaire. Nous nous dirigerons vers le mont Cook. Nous découvrons les lacs Tekapo et Pukaki, son bleu laiteux et son arrière-plan de montagnes enneigées. Les paysages sont superbes pour cette 1ère journée de route, nous découvrons le bonheur de voyager en camping-car, on s'arrête où l’on veut et l’on peut dîner de notre salon avec vue sur le lac. Nous savourons déjà l'agneau d'ici, la viande est une merveille. Un hôtel avec cette vue nous aurait probablement coûté la peau des fesses. Le lendemain, grasse matinée avant de reprendre la route, décalage horaire oblige. Le mont Cook est souvent sous les nuages nous prévient le guide... pas raté nous faisons les ballades sous la grisaille et la pluie puis le vent....brrrrr... la totale. Un lac avec des icebergs est disponible à seulement 20 minutes de marche du parking, c'est dingue, les glaciers ici sont accessibles de la route. J'hallucine. Nous irons également nous promener autour de trois petits lacs émeraude et tout ceci en moins d'une heure de marche aller-retour. C'est le pays de la marche facile, ça tombe bien car mes parents râlent déjà à marcher. Nous fuyons ensuite le mauvais temps et passons la nuit au bord de la mer à Oamaru pour voir les pingouins bleus qui sont les plus petits pingouins du monde du haut de leurs pauvres 20cm. Un centre de protection des pingouins veut nous prendre une fortune pour nous asseoir sur des gradins et les observer au coucher du soleil alors qu'ils sont partout ici ...par exemple là sur le ponton, à deux pas du centre, c'est vraiment de l'arnaque. Bon même si avec un peu de recul on se demande si on n’a pas confondu certains oiseaux marins avec eux... La nuit, ils viennent à côte du camping-car. Il fait froid, le vent souffle fort, mais le coucher de soleil est splendide. Sur la route vers le sud, nous croiserons les rochers bouliers à mon plus grand étonnement car je les croyais bien plus au Nord, des rochers de formation cristalline et volcanique complètement ronds, posés comme ça sur la plage de sable. Ce qui permet de faire des photos assez rigolotes. Une 30aine de japonais nous gâche un peu le paysage... mais cette petite halte ludique vaut décidément le coup. Nous continuons la route. A Dunedin, nous cherchons les pingouins à yeux jaunes, nous en voyons 2 en contre bas sur la plage au coucher de soleil, le vent est encore une fois très impressionnant, impossible de tenir la camera à bout de bras et il fait un froid de canard. Pour être sauvage, c'est sauvage! Je dors désormais avec deux couettes dans ma mezzanine 4 étoiles. Nous descendons toujours vers le sud, dans les Catlins, la presqu’île est vraiment typique et sauvage. Les collines vertes avec ces moutons à la laine épaisse près à se faire tondre et ces genêts en fleurs, c'est magnifique. Bienvenu en NZ. On est exactement dans les paysages du Seigneur des anneaux. Nous faisons la rencontre d'un Vrai Néo Zélandais qui nous invite à un barbecue bière, mais nous ne sommes que de passage, dommage... je suis certaine que mes parents auraient adoré connaître les locaux même si la barrière de la langue est évidente. Nous sommes désormais fans des côtelettes d'agneau et des pavés de saumon d'ici, les meilleurs que je n'ai jamais mangés. On se fait vraiment plaisir à chaque repas. Nous voilà déjà à couper la pointe sud pour aller vers les Fiords. Presque une semaine vient déjà de s'écouler.

J'atterris à Christchurch et je ne sais même pas où dormir ce soir. Heureusement, comme en Australie, un téléphone gratuit est à disposition à l'aéroport pour les gens sans plan, comme moi ... pour appeler les backpackers. J'appelle au hasard une des auberges. Je réserve pour cette nuit, super, ils viennent me chercher à l'aéroport. Encore une fois je confirme qu'il n'est quasi jamais nécessaire de réserver un endroit à l'avance, les meilleurs plans et prix sont sur place. Je retrouve mes sensations de voyageuse, de ne rien préparer et de me laisser surprendre... j'aime cette sensation d'arriver dans un nouvel endroit et d'être perdue ... mais libre. C'est ce que j'aime dans les voyages, les surprises, la découverte, l'aventure. Moi et mon sac à dos... totalement libres! J'essaie de trouver l'endroit ou la navette va venir me récupérer et là je rencontre une jeune femme américaine charmante, en mini-jupe bleue et bottines... dynamique. Elle a également réservé dans cette auberge. Nous nous trompons de bus...toutes les agences et les auberges ont le même nom...Nomad quelque chose...heureusement nous nous en apercevons dès les 1ers Km et faisons demi-tour, ce qui alimentera nos premiers fous rires avec Jamie. Cette fille est extra, nous sommes sur la même longueur d'onde toutes les deux dès ces premières minutes. Nous voilà comme de meilleures amies, cool de redémarrer ainsi un voyage en solo. J'ai 2 nuits à passer ici avant que mes parents arrivent. Nous passons la journée avec Jamie à nous balader au parc et à bavarder toutes les deux. Nous allons ensuite visiter une maison, Jamie cherche un logement et un travail ici, puis, nous dînons en ville à trinquer à cette superbe journée, à cette superbe rencontre. J'apprécie cette amitié naissante. Le lendemain, j'ai une mission importante, je dois récupérer le camping-car pour aller chercher mes parents à l'aéroport. Jamie veut venir avec moi, j'avoue que ça me rassure d'être à 2 pour conduire ce truc... à gauche en prime. Elle est vraiment cool, on se marre tellement. Le camping-car semble assez petit pour nous 3, mon lit ressemble à un strapontin, je demande le prix pour upgrader assez rapidement, on va se bousculer là dedans avec mes parents. Le temps presse, je décide d'essayer cette première nuit dans ce camping car et nous verrons bien demain si nous avons envie de plus grand. Direction l'aéroport, avec jambe et le camping-car, j'avoue que je ne suis pas très à l'aise à conduire cette espèce d'engin. Le pire ce sont les vitesses à passer à l'envers et ces systèmes d'alarme de sécurité qui n'arrêtent pas de se déclencher... d quoi vite se prendre la tête, bref c'est l'aventure et on rigole bien. Heureusement que l'aéroport n'est qu'à deux pas. Je continue à me faire du souci pour mes parents.... quel vol! Une escale à Hong Kong avec 12 heures d'attente, une autre escale à Auckland, plus de 48 heures de voyage en tout et tout ça sans parler un mot d'anglais. Pourvu qu'ils n'aient pas raté un de ces vols et que je les retrouve comme convenu. Le vol n'a pas l'air d'être en retard, c'est déjà ça. Jamie attend avec moi, ça va faire bizarre de lui présenter mes parents, le stress monte à l'intérieur de moi. Et les voilà, le choc, les 2 minutes pendant lesquelles je les vois descendre l'escalier sans pouvoir les rejoindre me panique. Les larmes vont-elles rester en place? Maman me fonce dessus, toute joyeuse, qu'est ce que ça fait plaisir, de les retrouver...tel que, ils ont l'air en pleine forme malgré toutes ces heures d'avion. Ma mère fait quelque chose que je me souviendrai certainement toute ma vie, elle embrasse ma cicatrice sur ma tempe. Les larmes ont décidément du mal à rester dans mes yeux. Ce dernier combat qui m'a pompé toute mon énergie.... vient de s'achever. Je vais enfin pouvoir faire le deuil de cette attaque et de cette cicatrice, voila qu'il ne s'agit plus que d'un banal bobo...merci maman pour ce bisou qui en dit long! Les présentations avec Jamie se passe plutôt bien, elle trouve mes parents délires... ils sont en effet tout excités d'arriver et n'arrête pas de parler en français, il n'en faut pas plus à Jamie pour se marrer. Papa est content de conduire le camping car... ouf car ce ne fut pas une partie de plaisir me concernant. Direction la ville, pour faire des courses, et je ne raconterai pas le délire et les fous rire du supermarché... ma mère découvre tous les produits d'ici. Après un premier dîner que nous ferons au backpackers, 1er dodo sur le parking, ce qui me permettra de dire au revoir à Jamie