Mon tour du Monde

Chili, Torres del Paine!

Le 21/04/11, 11:40

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J'arrive finalement à bon port à Santiago, vers 1h du matin, je devais aller dormir chez un ami de Pilar (une autre que nous avons connu avec Elvina et ... au camping...) mais LAN m'offre une nuit d'hôtel au Crown Plaza pour s'excuser du retard du vol. Je ne vais pas refuser cette opportunité, surtout que les transferts sont pris en charge, les repas et que la piscine et le spa en plein air me feront le plus grand bien! C'est marrant de se retrouver dans un grand hôtel après être habitué à mes dortoirs et campings... ca me rappelle tellement le boulot et mes déplacement pour les congrès et les réunions d'experts...sauf que là je pourrais faire une grasse matinée à ma guise! Mais bon, j'ai l'air un peu ridicule dans cette grande entrée marbrée avec mon jean à trousss et mes bracelets de vadrouilleuse, mes tongs encore marquées par leur parcours en Afrique. Arrivée dans ma chambre, je ne suis pourtant pas en terrain inconnu, je retrouve la même chambre que j'avais pour le boulot. Je ne peux pas m'empêcher d'allumer la télé, ca fait si longtemps! Mais rien ne semble intéressant si ce n'est que j'apprends qu'une catastrophe a touché le Japon! Un tremblement de terre sans précédent a généré un tsunami meurtrier et a endommagé une centrale nucléaire, le monde entier est en alerte! Mon dieu j'étais tellement loin de cette réalité affligeante. Je regarde les quelques images chocs qui passe cette nuit là... ne sachant pas quoi penser de tout ca? Je n'ai pas vraiment les réponses à mes questions? Combien de morts? La centrale a-t-elle explosé? Quelle quantité de radioactivité s'est déversée dans les airs? Je me rappelle des reportages sur Tchernobyl qui étaient passés à la télé 5, 10 ans après la catastrophe pour parler de l'étendu des dégâts et des effets à long terme sur la santé des ukrainiens...rien ne peut être pire. Je me rappelle aussi la peur que j'avais de manipuler cette radioactivité au laboratoire durant ma thèse pour des expériences qui sont tombées maintenant dans les oubliettes...brrrr, je finis par éteindre la télé! Le lendemain, je profite comme prévu d'un petit déjeuner gargantuesque, avec plein de vitamines! Puis je décide d'aller prendre le soleil au bord de la piscine, de faire une séance de sauna et déjà il faut que je retourne à l'aéroport pour prendre mon avion pour Punta Arenas. J'arrive encore une fois en pleine nuit à Punta Arenas, une courte nuit au backpackers paradise et je prends le bus pour aller à Puerto Natales de bon matin. A Puerto Natales, les backpackers sont charmants, tout en bois, chaleureux... avec de grosses couettes car les nuits sont encore fraiches et le chauffage existe peu ici. Je me rends compte que je me suis faite voler mes dollars dans mon portefeuille, je peste d'avoir perdu ces quelques 400 dollars... mais je m'oblige à ne pas y repenser. Je' pense qu'il s'agit de la femme de menage du Crown Plaza. Je dépose une plainte qui sera comme toujours inutile. Je me renseigne pour faire le trek du W de Torres del Paine. Il se fait en 4 jours en entière autonomie. Il nous faut compter 5 jours avec les trajets aller retour. Je trouve une allemande (une vraie... je veux dire bien rigide!!) qui compte partir le même jour, nous décidons de partir ensemble ce qui nous permettra de partager les frais, une tente et surtout le poids du matériel dans nos sacs à dos. Nous louons le matériel dans la boutique d'à coté, ils ont tout du réchaud à la petite casserole, au sac de couchage si besoin...même des bonnets et des gants... dire que je me suis faite chier à tout trimbaler dans mon sac! Nous préparons les sacs... qui sont bien lourd avec toute la nourriture et nous partons en bus très tôt le lendemain matin. Et malgré toute la veille météo que j'avais faite sur internet, il pleut! Nous arrivons pour prendre le bateau au Lago Pehoe sous une pluie fine assez désagréable. Soit disant que les paysages sur cette traversée sont exceptionnels... nous ne verront rien aujourd'hui! Pourvu que le ciel se dégage demain matin. Nous plantons la tente sous la pluie... comme les autres trekkeurs, car nous sommes nombreux! Les nuages sont tellement bas et denses qu’on ne voit que les 100 premiers mètres ! Pas de quoi sortir l’appareil photo ! On se dit que demain le temps ne pourra pas être pire et qu’on verra surement mieux. Une nuit sous la tente dans le froid... je n'aime toujours pas ca! Je me demande si ca va être la galère comme ça tout le trek! Le lendemain, je reprends le sourire, les nuages se sont éclaircis et le soleil est bientôt présent. Les montagnes apparaissent enfin...et le bleu du lac aussi. Nous laissons la tente ici et partons avec nos petits sacs en trek dans la vallée des glaciers pour aller voir l'imposant Glaciar Grey, énorme glacier style Perito Moreno. Des bruits sourds nous accompagnent tout le long de la marche, les avalanches au loin n'arrêtent pas de se déchainer. Les vues sur les glaciers environnants sont superbes! Nous gérons bien notre temps de marche et revenons en début d'après midi au campement ce qui nous permet d'envisager 4 heures de marche supplémentaires pour gagner le campement suivant. Ce qui nous fera marcher plus de 8h en tout, belle 1ere journée sous le soleil. On longe le Lago Nordenskjold jusqu’au Campamento Italiano (camping quasi sauvage!). La nuit est heureusement moins froide. Nous sommes au pied de la Vallée de los Frances qui est réputée pour être la plus belle du trek. Nous montons donc l’explorer le lendemain, superbe vue sur le Glaciar Frances d’un coté, et sur Los Cuernos de l’autre (2600m). De grosses avalanches grondent encore au loin. Nous nous posons sur une plate forme avec une vue exceptionnelle à 360°, tout est si immense autour de nous. Il faut repartir car nous voulons essayer d'aller jusqu'au camp de los Torres pour cette nuit. Il ne nous reste qu'une branche du W à faire sur les Torres. Nous avons encore bien marché aujourd'hui! Nous avons encore du soleil pour installer la tente et nous sécher après la douche. Le lendemain matin, la pluie est au rendez-vous! O9n retrouve la météo du 1er jour. En deux heures de marche, les sacs commencent à s'imprégner malgré leurs sur sacs! Les ruisseaux ont gonflés d'un coup, ce qui nous oblige à mettre les pieds dans l'eau pour les traverser. Mes chaussures sont trempées et ma gore tex n'est pas non plus infaillible, nous ne voyons rien des Torres. Du coup, je décide de rentrer directement à l'Hôtel Torres pour y trouver un bus et rentrer un jour plus tôt à Puerto Natales et je ne regrette pas car la pluie ne semble pas vouloir s'arrêter. Les 3 heures de trek supplémentaires sont un peu laborieuses seules sous la pluie, je double mon allure pour que ca passe plus vite...j'arrive trempée mais soulager d'avoir fini ce trek, je vais pouvoir dormir au chaud ce soir... sous ma grosse couette en plume et faire secghjer mes affaires! Le bonheur est simple! Je me pose a discuter à l'auberge avec un couple de français de Grenoble (des grimpeurs en plus). Le lendemain je décide de filer sur El Calafate. La météo semble être assez bonne. Je passe la frontière chilienne avec quelques difficultés imprévues... il me manque soit-disant un formulaire d'entrée au Chili et un tampon! J'ai du le jeter sans savoir? Le douanier ne veut pas me laisser passer en Argentine! Il finit par me demander 200 dollars d'amende pour finalement prendre pitié de moi et me laisser passer! No Comment!

Posté par AnnCaro

Isla de Pascua...

Le 09/03/11, 11:42

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Me voilà déjà sur l'ile de Pâques. J'ai oublié le rythme intense du voyage en sac a dos, les débuts sont durs. Je loge au début chez Antoine et Lolita, un peu loin du centre du village mais dans une belle grande chambre au calme et chez des francais, ce qui me facilite mes re"débuts" de vadrouille sur une terre étrangère où je ne connais plus personne. Heureusement, j'arrive en plein festival Tapati. LE festival de l'ile connu dans le monde entier, notamment pour sa course sur tronc de palmier, l'élection de la reine du festival et le défilé gigantesque du dernier jour "La farandole" qui réunit tout le monde pour clore les festivités. On peut dire que j'ai de la chance! Le programme est riche, course de chevaux, courses de sculptures sur bois, de nage, de "surf" traditionnel, et spectacles de danses et de chants tous les soirs. La bonne humeur est au rendez-vous, les gens sont extremement gentils et gais. Grace a eux j'oublie vite la tristesse d'avoir quitter mon paradis polynésien. De plus, je ressens le mana des iles ici, avec ces moais immenses posés là un peu partout, ces dalles couvertes de sculptures et d'une écriture qui ne renssemble à aucune autre, témoignant d'un passé incroyable. Je l'aime aussi et déjà cet endroit et je suis heureuse d'avoir la chance de le découvrir. Je rencontre Pilar, sur la plage, une chilienne "délire et survoltée" qui travaille ici. Elle avait envie de tenter d'aller vivre sur une ile... comme ca! Elle s'est dit que l'ile de Paques pouvait être l'endroit qu'il lui fallait? On se prépare déjà au défilé du dernier jour du festival. Tout le monde attend cette journée depuis très longtemps. Tout le monde se doit de participer, le but est de se vetir en "costume" (si on peut dire car il s'agit plus d'un dénudé!) pasquois et de defiler dans le village pour une des deux reines. La reine qui aura réussi à réunir le plus de participants gagnera des points pour son élection. Il est 12h et nous voilà déjà ... nue... ou presque... couverte de boue et de peintures, avec des couronnes de paille, que nous avons nous même confectionnées sur la tête et autour des hanches, prêtes à défiler. Les gens arrivent par dizaines pour faire de même. Je sens que nous avons choisi la bonne reine! Notre groupe soutient la reine « Poua ». Tout le monde défile dans une ambiance très festive. C'est extras, on ne reconnaît plus personne avec ces parures, ces maquillages, j'ai l'impression d'être revenue en Papouasie. Le soleil tape et la boue seche, craquèle sur notre peau, nous avons commencé à nous barbouiller bien trop tôt! Nous passons devant le jury qui compte les points pour la reine et nous prenons des photos de ce défilé extraordinaire. Certains ont du passé des heures à se peindre, de vraies oeuvres d'art. Les hommes ici sont surement les plus beaux de toute la planète alors je ne vous raconte pas lorsqu'il sont parés de leutr costume et peinture et qu'ils se mettent à danser leur "Oaka"! Nous les touristes ... on est toutes bouche bée devant eux! Nous sommes vite épuisées surtout que la soirée sera longue, un grand spectacle de clôture est prévu à 21h. Or il est déjà 18h. J'ai tout juste le temps de passer à mon hôtel prendre une douche. Le problème c'est qu'avec cet accoutrement je ne pouvais plus porter mon sac ... et comme une idiote... je l'ai laisse au grand père de la reine ... qui a, bien entendu, disparu avec les clés de ma chambre... dans mon sac! Quelle belle idée! Je passerai donc une heure à essayer de retrouver ce grand père qui ressemble à tous les autres et qui attendait gentiment sur la place de la fin du défilé... de peur de salir leur siège, aucun taxi ne voudra me prendre, je dois finalement rentrer a pieds a mon hôtel. Même après un plongeon dans la mer...Je suis encore toute enduite de boue. Bref, ma douche fut bien méritée. Mon maillot de bain est imprégné de boue rouge, impossible de le ravoir, je le jette. J'ai cru ne jamais en finir avec cette boue de partout... dans les oreilles, dans mes bracelets... sous les ongles, heureusement que j'avais évité les cheveux!
Le spectacle de cloture est magnifique et très long! Il y a tellement de monde. Je n'arrive a retrouver Pilar qu'au moment de partir. Elle me présente a ses amis dont Aito un grand sportif d'ici. Ahhhh les hommes d'ici sont sans doute les plus beaux du monde et toutes les filles bavent devant...surtout depuis qu'on les a vu en costumes traditionnels (autant dire à poil). Je rentre pas si tard car je suis exténuée. Mon hôtel est cher et loin du centre. Je décide de changer le lendemain pour aller en dortoir au camping Mihinoa. L'ambiance est super ici, je fais très vite des connaissances dont un groupe de 3 français vraiment cool Mo, Anne et Stacey. Du coup, on se fait des activités ensemble. Je peux enfin visiter l'ile maintenant que le festival est terminé. Je pars faire une plongée, il s'agit du seul endroit sur cette planète a bénéficier d'une visibilité de plus de 60 mètres. Je suis épatée par le relief sous marin volcaniques et par ces explosions sous l'eau provoquées par ces énormes vagues qui se cassent sur le récif. Nous louons une voiture a la journée. Nous en profitons pour aller sur la plus belle plage de l'ile puis on en profite pour visiter le reste. Au coucher du soleil devant les 7 Moais, on se trouve un local qui partage deux gros pétards avec nous... fous rires garantis. Le lendemain, nous allons voir les 15 Moais au lever du soleil; un réveil a 6h du matin pour finalement crever sur la route et attendre un dépannage.... bah on rattrapera notre sommeil sur la plage d'Ovahe, sublime halte. Et surtout l'ambiance est au beau fixe grâce aux 3 lurons. On finira les visites par un tour guide de 10h de l'ile qui nous explique en détail l'histoire des Moais, le mystère de l'ile. Cet endroit est vraiment superbe, j'ai de la chance de reprendre mon voyage par une destination comme celle-ci. Au moment de partir mon vol est décalé au lendemain, le vol d'hier n'ayant pas pu partir. Le seul soucis c'est que j'ai un 2eme vol en connexion pour partir sur Punta Arenas que je viens d'acheter. Je ne me vois pas perdre encore ce vol... je fais des pieds et des mains pour prendre le vol programmé dans la journée et je finirai par échanger avec une nana qui veut bien rester plus longtemps.

Posté par AnnCaro
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