Nous devons malheureusement repasser par Nouméa en escale. Je quitte à regrets Lifou et notre case chez Jeanette, mais je suis excitée à l'idée d'aller découvrir Ouvéa, connue dans le monde entier pour être le 2eme lagon le plus grand du monde. Une plage de sable longue de plus de 20km nous attend. Nous arrivons de nuit, je trouve un taxi avec un chauffeur plutôt rigolo... Il vient de commencer son activité, et c'est le seul taxi de l'ile...et...de manière très étonnante, il ne connait pas ou se situe notre pension, c'est le délire pour un chauffeur de taxi et pour une ile qui ne dépasse pas les 40 km de long, il est vraiment drôle le personnage et surtout incompréhensible, il faut s'accrocher avec l'accent locale prononce... moi j'adore, les filles elles tirent plus la gueule. Bah, inutile de s'inquiéter, il n'y a qu'une seule route ici, direction la pension Les Cocotiers. Nous ne sommes pas accueillis comme d'habitude, on nous reproche déjà de ne pas être passé par eux pour faire le transfert de l'aéroport et pour le diner de ce soir, il faut dire que leurs prix sont exorbitants. Nous devons nous trouver à manger, le seul pseudo magasin de l'endroit (on n'y rentre pas, on fait nos courses de la fenêtre qui donne sur une unique étagère ou sont disposes les vivres) est tenu par un gamin d'une 10aine d'années. Nous ne trouvons que quelques boites de conserves...je commence a détester les boites de conserve...maquereaux, sardines ... franchement ras le bol mais bon il y a des pâtes! Mais bon, nous ne pourrons pas les faire cuire aux cocotiers...la tenante ne veut même pas nous donner de l'eau, alors ne demandons même pas qu'elle nous prête sa cuisine ou une casserole. Les kanaks ici sont tous déjà saoules et trainent sur le bord de la route qui est aussi le bord de la plage...nous ne nous sentons pas en entière sécurité. Un vieux veut bien nous prêter sa cuisine mais il pu l'alcool a plein nez. Un groupe de jeunes filles kiwi sont en train de faire un feu et de camper sur la plage, nous décidons de les rejoindre... peut être pourrons nous leur emprunter leur casserole pour faire cuire nos pâtes. Les filles sont supers, elles finissent par avoir pitié et partagent leur diner avec nous. Nous finirons avec de la vache kiri et du saucisson, le rêve, merci les filles!! J'ai évite les boites de conserve. Le lendemain, nous irons plonger avec Roberto du Myo Palmo. Nous passons sous le pont et dans la passe ou l'eau est émeraude, c'est magique. Le soleil est au rendez vous, les plongées sont très agréables, nous sommes surprises par la température de l'eau, seulement 23 degrés! Ben oui on est habituée a plus. Nous avons deux couches de combinaisons et une cagoule, je me demande ce que ça donne de plonger en Bretagne. Les requins sont au rendez-vous, c'est le moins que l'on puisse dire. D'ailleurs en parlant de requins, nous avons entendu parle de la ballade aux requins citrons avec Antoine depuis Lifou et nous ne serons pas déçues. Il est tellement génial avec son petit chien Waap qu'il nous invite a camper dans son jardin et comme il pleut, il nous hébergera finalement dans sa buanderie. Parfait, le plus important est de passer la soirée a discuter avec lui. Nous allons ensuite au bingo du village, ambiance garantie et nous partageons un diner de blancs-blancs (ces sont des poissons) chez Antoine, très belle journée malgré cette pluie. Les 3 jours sur Ouvéa sont passés comme une flèche. Nous sommes devenues des spécialistes du stop, nous n'attendons que quelques minutes avant que quelqu'un nous prenne. Il y a une pénurie d'essence sur l'ile, nous avons préféré avoir de l'avance, nous pique-niquons à l'aéroport. Nous sommes devenues fans des pamplemousses géants. Nous en cueillons toujours un sur la route. Nous avons le temps d'organiser des plongées sur Nouméa et surtout je prends rendez-vous avec l'Institut Pasteur, ça serait top si je trouvais un poste ici. Je me vois déjà avec la maison sur la mer...de nouveaux potes, à vivre de plongées, de soleil, de sourires, d'amour et d'eau fraiche.... hum. Arrêtons de rêver, la situation est difficile, pas de création de poste malheureusement, et pas de chance car un épidémiologique vient d'arriver...mais je leur parle de ce que l'on pourrait faire sur le papillomavirus, ils avaient déjà essayé de faire passer un projet la dessus sans succès...il faudrait juste que je m'y colle.