TheAeroTour

Félicie, Aussie

Le 09/09/12, 12:09

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Arrivée à Sydney: Mardi 7 août
Départ de Sydney: Mercredi 2 Septembre
Plan pour un mois: Improvisation

Effectivement, je n'avais pas vraiment prévu de programme et je n'avais pas de guide en poche. Seulement un pied à terre pour quelques jours, grâce à l'accueil de Gaëlle (la soeur de Lionel, un copain du club de rugby des Drop'agé d'Orly) et de sa grande colocation.
Après 2 jours j'ai emmigré vers le Balmain Backpackers, l'auberge de jeunesse la mons chère de Sydney. Encore une fois, pour une dizaine d'euros par nuit, l'endroit est relativement propre, spacieux, pain et barbeucue du dimanche inclus! Mais le mieux reste l'ambiance, très sympa. La plupart des personnes sont des étrangers avec visa Work and Travel d'un an, sont installées dans le backpack depuis plusieurs mois, se connaissent tous, et font la fête ensemble "en famille".

Malgré la bonne humeur générale, je cherchais encore comment m'échapper pour aller découvrir un peu plus de ce pays-continent. Et le hasard faisant bien les choses, je rencontre dans le backpack Gena et Frieda, qui cherchaient du monde pour parcourir l'Australie en van en 3 semaines! Après avoir discuté du parcours, après avoir comparé les offres, nous nous orientons rapidement vers un loueur de van (Wicked vans), et samedi 11 à 13h, nous voilà partis pour 21 jours!

La tâche de sortir de la ville m'incombe: en camionette, en conduite à droite mais sur la gauche de la route, dans le traffic dense d'un samedi après-midi... les premiers kilomètres sont laborieux. Mais rapidement nous sortons de la ville, faisons des courses et roulons près de 500kms pour arriver jusqu'à Wagga Wagga, manger un Macdo et dormir dans un quartier tranquille.

Le jours suivant nous continuons le périple, mais une erreur de parcours nous emmène sur une route légèrement défoncée ("unsealed road") de près de 80 kms. Lorsque nous nous rendons compte de notre erreur, il est plus rapide de continuer à 50 km/h que de revenir sur nos pas. Nous arrivons dans une très petite ville, vraiment perdue au milieu de nulle part, et nous en profitons pour faire le plein avec le sosie australien non-officiel de Snoop-Dog! Umbelivable!

Le lundi 13, nous arrivons à Port Augusta, petite ville côtière à 400km au Nord d'Adelaide, dont nous avons pu apprécier le jardin botanique, le centre-ville et le macdo pendant 3 jours et demi "grâce" à une panne d'alternateur. Heureusement l'assistance technique nous a bien guidé, et le jeudi nous voilà repartis, direction le Nord!

1200 kms de bush plus tard, aux alentours de 16h, Ayers Rock est en vue. Nous nous empressons d'acheter les passes 3 jours pour entrer dans le parc, et nous dirigons vers cet immense rocher de 300 mètres de haut, de couleur rouille dans la lumière du soir. Nous avons juste le temps de sortir du parc que l'obscurité est déjà totale, et nous trouvons un petit chemin tranquille pour nous installer, faire un feu, et passer une courte nuit. Effectivement, le lendemain matin le réveil sonne à 5h30 pour pouvoir profiter du lever de soleil sur le Rock. Nous enchaînons avec une marche autour du rocher de 14 kms jusqu'à midi, permettant d'en apprécier toutes les facettes. Le nombre de touristes allemands et chinois et assez impressionant, mais les français ne sont pas en reste. Au final, et c'est un comble, nous n'aurons croisé aucun aborigène aux abords du site. Pourtant le rocher est administré par un des nombreux peuple aborigène, et régulièrement des panneaux expliquent les fonctions de plusieurs lieux sacrés.
En début d'après-midi, nous atteignons les Olgas, 40 kms plus loin, un autre site naturel à couper le souffle. Pour vous mettre dans le contexte, il faut s'imagnier qu'après 2 jours de platitude topographique, et de bush désertique, nous arrivons dans la Wind Valley. Plusieurs élévations de 200 à 300 mètres découpent le paysage, et à un moment forment un véritable couloir dans lequel s'engouffre un vent rafraîchissant. Aucun bruit ne vient perturber cet endroit, pas même des piaillements d'oiseaux, ce qui permet à un groupe de touristes à côté de nous d'entrer en méditation intense (à deux doigts de la lévitation). Depuis ce couloir, la vue sur la vallée est saisissante: végétation luxuriante, trâces d'eau, un vrai jardin dans le désert.
Le soir nous laissons reposer le camion (et nos pieds, après 20kms de marche) dans un camping gratuit très accueillant, et discutons avec des allemands qui travaillent en Australie depuis un moment.
Le lendemain, la gradation continue, et nous visitons King's Canyon, un site incroyable. Dans la même veine que les Olgas, au milieu d'un désert aride se dresse un canyon immense que nous escaladons avidement. Et encore une fois, le spectacle est digne de Jurrassic Park lorsqu'ils arrivent dans la vallée: la parois du canyon tombe à pic dans une végétation dense. Une retenue d'eau naturelle permet à la faune et la flore de vivre tout au long de l'année. Mais malgré tous nos efforts, nous n'avons pas aperçu de tyrnaosaures.

Le lendemain nous mettons un terme à nos aventures intra-australiennes, et mettons cap à l'Est. Nous atteignons Townsville le mercreci 22 au soir, après 2 jours de route sans encombre.
Juste une parenthèse sur les kangourous: ils ont l'air d'avoir une tendance suicidaire, et certains n'ont pas hésité à traverser lorsque nous roulions. Sachant que les plus costauds d'entre eux devaient bien faire 1m50 et peser dans les 50 ou 60kgs, l'attention étaient de mise.
Jeudi 23, jour historique: nous nous baigons pour la première fois en Australie.
Autre parenthèse sur les températures: il faisait dans les 17°C à Sydney en journée, et dans les 7°C le soir; dans le bush, la température tombait à 2° ou 3°C la nuit. Aussi étions nous heureux de pouvoir plonger dans une eau à 22°C, et bronzer sous un soleil intense (recouverts de crême solaire indice 50 bien entendu).

N'ayant plus que 7 jours devant nous pour redescendre jusqu'à Sydney, nous levons l'ancre et descendons à Airlie Beach, plage très courue pour son ambiance festive et ses excursions vers la barrière de corail. Nous avons approuvé l'ambiance, mais les excursions étaient vraiment hors de prix: 270€ pour une journée de bateau, 2 repas et une plongée de 20 minutes. Un plongeur russe et sa copine, rencontrés autour d'une bière, nous invitent pour une excursion moins chère mais nous décidons de continuer à descendre. Même un Hossegorois très enthousisate ne nous fait pas changer d'avis, et le samedi soir nous gagnons Noosa.
Cette petite ville balnéaire doit sa réputation à sa plage paradisiaque bordée par des arbres qui cachent de superbes condomiums pour personnes fortunées. Nous profitons du parc naturel au coucher de soleil, qui nous fait dire qu'on a bien fait de s'arrêter à Noosa.
Le soir même nous partons pour Mooloobala, où Madeleine, une amie de Frieda, fête son anniversaire. Nous mangeons avec notre hôte et sa famille d'accueil puis direction le club pour une soirée australo-germanique énergique! Mais la fatigue du trajet commence à s'accumuler, et nous rentrons au camion pas trop tard (ou pas trop tôt), pour être d'attaque pour la suite.
Le lundi nous roulons une centaine de kilomètres jusqu'à Clevland, une banlieus de Brisbane, pour atteindre ensuite en ferry l'île de North Stradbroke, reconnue pour être un bon point d'observation de baleines. Après une traversée rapide nous débarquons et prenons le seul bus de l'île pour atteindre Viewpoint, 20 kms plus tard. Personnellement, je ne suis pas convaincu qu'on puisse en voir depuis la terre ferme, mais au moment où nous découvront le point de vue, au loin, une forme sombre surgit de la mer et se laisse retomber dans une gerbe d'eau impressionante! Au final nous comptons près de 10 baleines, la plupart seulement répérables par l'eau qu'elles rejettent, mais à plusieurs reprises et plus au large, certaines s'amusent à sauter. Le spectacle est grandiose, et le reste de la promenade aussi et nous quittons l'île longtemps après le coucher du soleil.

Le Mardi 28, nous découvrons Byron Bay, réputé pour son ambiance "à la cool" et pour les rouleaux qui déferlent toute l'année... sauf ce jour là. Un vrai lac s'étend devant nos yeux. Heureusement, Byron est une péninsule, et de l'autre côté de la plage principale, des vagues désordonnées d'un mètre sont surfables. Nous louons 2 longboards et profitons de notre première (et dernière) session surf en Australie!

Il nous reste 2 jours pour ramener le van à Sydney, et comme une odeur de fin de vacances plane. Le Mercredi 29 nous atteignons Nimbim, un village resté 30 ans en arrière, pilier de la culture hippie australienne, où nous dormons dans un camping vraiment "roots". Le lendemain, Jeudi 30, c'est à Newcastle que nous nous arrêtons pour dormir et le lendemain matin, apprécier la vue sur la plage centrale, squattée par des irréductibles surfers malgré une eau à 17°C. Nous arrivons à Sydney vers 14h, et garons le van après près de 8000kms et 21 jours de bons et loyaux services.

Voir les photos : Australie - Sydney ]

Posté par Bru

Chili con carne part 1

Le 05/08/12, 22:11

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"Go west young man, go west"
J'ai suivi les conseils de Horace Greely, éditeur américain qui prononça cette phrase au milieu du 19e siècle, encourageant les esprits aventureux à aller vers l'Ouest (des Etats-Unis).

Destination: le Chili, ce pays qui s'étend sur plus de la moitié du continent sud-américain, enclavé entre l'océan Pacifique et les Andes. Son économie est très en forme, et en 2010 il acquiert le statut de pays le plus développé d'Amérique Latine (classement selon l'Indice de Développement Humain).

Première étape Santiago pour quelques jours, où je rejoins Omar et sa famille. Omar et moi étions dans la même classe à l'ISAE, et travaille comme capitaine dans la Fuerza Aerea (armée de l'air chilienne), au sein du département Maintenance.

L'adaptation à la ville est immédiate, notamment grâce à Sébastian, le petit frère d'Omar, avec qui on parcourt le coeur de la ville de part en part. Premier constat: il fait vraiment froid alors qu'on est pas encore au coeur de l'hiver (les saisons sont inversées).






Santiago est littéralement encerclée par les montagnes et cela a un inconvénient majeur: la pollution stagne continuellement faute de vent suffisant. Cet épais brouillard qui recouvre la ville devient évident dès lors qu'on monte le Cerro San Christobal, une colline au nord de la ville, surmontée par une statue de la Vierge.

Une des spécialité culinaire de Santiago est le poisson, l'océan étant tout proche. Et un des meilleurs endroit pour trouver du poisson frais est le Mercado Central, dans la vieille ville. C'est une grande halle où des étals à poissons sont disposés en périphérie, alors que le centre est occupé par des dizaines de restaurants, dont la carte affiche fièrement une ribambelle de recettes à base de poisson. Et c'est vrai que la Reinetta était vraiment très bonne!









On visite aussi el Museo Contemporeano qui retrace l'histoire du Chili depuis ses origines, peuplé par différentes tribus indigènes, puis la conquête espagnole, et les différentes guerres et événements politiques qui ont secoué le pays jusqu'à aujourd'hui (notamment la guerre avec le Pérou dans les années 70).
La visite termine sur l'exposition d'une paire de lunettes cassée, ayant appartenue à Salvador Allende, président socialiste du Chili de 1970 à 1973. "Le 11 septembre 1973, le coup d'état mené par Augusto Pinochet met fin à son mandat par la force en renversant son gouvernement pour instaurer une dictature militaire. Dans le palais de la Moneda, sous les bombes putschistes, Allende trouve la mort."

Sur ce thème, on peut ajouter que la police dans les rues de la capitale est très présente, avec leur uniforme kaki très militaire. Autre information surprenante, chaque maison est équipée d'un mât et doit hisser le drapeau lors de la journée nationale, sous peine de recevoir une amende.

Pour contraster cette image sérieuse, je me dois de parler des "Café-con-piernas" (littéralement "café avec des jambes"), une exclusivité de Santiago. Ce sont des cafés plutôt branchés, dans le quartier d'affaire, dans lesquels des serveuses vous apportent votre café en minijupe.
La ville étant très étudiante, les "carretes" (soirées) sont nombreuses et les chiliens maîtrisent les "asao" (barbecue) comme personne!


Le weekend suivant mon arrivée, nous sommes allés à Valaparaiso et Vina del Mar, avec Omar et Sebastian. C'est la station balnéaire la plus proche de Santiago. Au programme: farniente, restaurant et carrete!

J'en ai profiter pour dire au revoir aux frangins, et commencer une boucle en solitaire du Chili en 2 semaines.

Voir les photos : Chili - Santiago De Chile ]

Posté par Bru

Chili con carne part 2

Le 04/08/12, 22:10

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Tout d'abord je suis resté quelques jours à Valparaiso, découvrant ce repère d'artistes en tous genres, et de tous les horizons (quartiers français, allemands, italiens, croates, etc).





Petit crochet par la Sebastiana, la maison de Pablo Neruda:




J'y ai rencontré des étudiants qui fêtaient la fin de leurs examens, et qui m'ont invité à leur soirée plutôt mémorable, dans un quartier modeste mais haut perché de Valparaiso, et une vue imprenable sur la ville endormie.

J'étais vraiment très curieux de connaître le Sud, alors j'ai émigré vers Puerto Montt, situé environ à la moitié du pays, pour 5 jours. La ville est idéalement située entre l'île Chiloé, le lac Llanquihue et le volcan Osorno. Je suis resté chez Simon, membre de Couchsurfing, en même temps que Jessica. Nous en avons profité pour faire les excursions ensemble vers les 3 points d'intérêt régionaux.

Chiloé est une île connue pour ses maisons sur pilotis dans certaines villes ou villages, sa culture du saumon et ses églises en bois. Le dépaysement est assez fort, surtout en traversant les campagnes désertes. Malgré le temps maussade, et le fait d'être hors saison, nous sommes loin d'être les seuls à visiter.







Comme il ne fait pas encore assez froid, je prend l'avion direction Punta Arenas, en Patagonie chilienne. On m'avait prévenu, dans le Nord "couvre toi bien, mais plusieurs paires de chaussettes, tu as un bonnet?"... En arrivant là-bas, certes on ne se promène pas en maillot de bain, mais c'est tout à fait vivable.




Cependant le vent est lui bien plus fort. Le jour de mon arrivée, on enregistre des pointes à 130, 140 km/h! Dans l'avion, à l'approche de la piste, tout le monde retient son souffle. Les turbulences malmènent le vieux 737 dans tous les sens, et même au moment de toucher les roues. L'aile droite rase la piste, mais au final le pilote pose l'avion sans problème!
Quelques instants plus tard, j'arrive à l'hostel "El Fin del Mundo" très chaleureux contrairement à ce que son nom pourrait laisser penser.
J'y rencontre un français, un brésilien et quatre coréens, avec qui on sympathise vite. Les coréens sont très présents dans le nord du pays, depuis une ou deux générations, à tel point que des séries coréennes en espagnol passent à la TV (c'est dire!)

Punta Arenas est encore une fois plus une ville étape qu'une attraction en soit. Néanmoins, nous avons profité de l'occasion avec les coréens pour aller skier à 15 minutes du centre ville. Un télésiège, 4 pistes, et deux heures plus tard, voici un aperçu:





Après 3 jours à Punta Arenas, je continue vers un site qui m'a été plusieurs fois recommandé: El Perito Moreno! Un glacier de 60 mètres de haut, immense, situé dans la région des lacs en Argentine. Pour y aller, il faut prendre un bus jusqu'à Rio Gallegos et un autre jusqu'à El Calafate, la ville la plus proche du glacier. Normalement le trajet peut se faire en une journée, mais les conditions météo étaient trop mauvaises, et j'ai dormi dans la gare routière de Rio Gallegos (sinon c'était l'équivalent de 20 euros pour une chambre un peu moisie).
Le lendemain, arrivée à El Calafate, petite ville de 30 000 habitants environ, et je vais poser mon sac à l'hostel America del Sur (que je recommande à tous ceux qui voyageraient dans la région). Du fait du peu de monde dans l'hôtel, on lie rapidement connaissance avec les autres voyageurs et avec le staff, et le soir venu on sort dans le seul bar de la ville, sacrée ambiance! A noter: les argentins s'organisent vers minuit pour sortir, et les bars se remplissent vers 2 heure du matin...

Le lendemain, après quelques heures de sommeil, nous partons en bus jusqu'au glacier avec Stéphanie et Damien, 2 québécois rencontrés à l'hôtel. Dans le bus, on discute avec 2 autres filles françaises qui sont surveillantes au Lycée... Despiau! (où j'ai été étudiant) Du coup nous passons la journée ensemble, à découvrir ce monument naturel gigantesque. Parfois un craquement déchire l'air, et nous avons l'occasion plusieurs fois de voir des morceaux se détacher du glacier. La couleur de la glace est incroyable: un bleu profond, qui s'intensifie lorsque le soleil se montre timidement en milieu de journée.







Le lendemain, une visite des environs de l'hôtel révèle aussi de beaux spots: plage de sable donnant sur le lac Argentina, avec vue sur les Andes au loin. Et quelques centaines de mètres plus loin, une décharge publique... Il y a des progrès à faire concernant l'environnement par ici!







Puis j'ai fait le chemin en sens inverse: Punta Arenas chez des hôtes de Couchsurfing, vol jusqu'à Puerto Montt, et bus jusqu'à Santiago. J'y retrouve la famille Corral Palacio pour deux barbecues pantagruéliques et pour boucler mon sac et repasser les maillots de bain: demain direction l'Australie Smile

Posté par Bru

SJDC et Embraer

Le 23/07/12, 4:16

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J'ai tellement été bien accueilli à SJDC, que suite à la visite express de Sao Paulo, je suis retourné chez Rapha et Caroline quelques jours.



Le samedi soir, nous avons visité un endroit des plus étranges: la Suisse à une heure de voiture de SJDC! Perchée dans les hauteurs, avec ses petits chalets en bois, hôtels luxueux, Campos do Jordao ressemble à s'y méprendre à une ville de montagne. Les gens s'y promène en doudoune et mounboots, et le 4x4 est de rigueur.
La neige? De mémoire de brésilien, on en a jamais vu par ici. Malgré tout, l'endroit est très agréable avec une rue principale bordée de bars et restaurants chics, et bondée de monde.

Nous nous sommes aussi promené dans la campagne brésilienne, qui ressemble étonnamment à la Guadeloupe: vallons verts, sur une terre ocre recouverte d'une herbe grasse d'un vert intense, forêt denses et chutes d'eau.




Campagne brésilienne

C'est dans ce genre d'endroit que les salariés de chez Embraer viennent passer des weekends tranquilles et bien mérités. En effet, l'entreprise est en plein essort.
Troisième constructeur mondial d'avions en 2006, un des plus grands exportateur du Brésil, Embraer est né en 1969 et développe depuis des avions civils de petite et de moyenne taille.
Il n'était malheureusement pas possible de visiter l'entreprise.



Gamme Embraer


Cette petite retraite dans la forêt était nécessaire, avant de quitter le Brésil (avec un pincement au coeur quand même) pour attaquer Santiago et son nuage de pollution!

Voir les photos : Brésil - Sao Jose Dos Campos ]

Posté par Bru

Sao Paulo, ce géant

Le 23/07/12, 3:27

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Lorsque j'ai lu l'article de Wikipedia concernant Sao Paulo, j'ai retenu ceci:

A/ 4e ville au monde où les personnes sont les plus gentilles
B/ 14 millions d'habitants
C/ 493e position dans la liste des villes les plus violentes du Brésil (4eme capitale la plus sûre du Brésil)
D/ capitale culturelle du Brézil
E/ ville d'immigration

Et j'ai eu 3 jours pour vérifier tout cela.

A/ Tout d'abord j'ai été accueilli vraiment très bien (via Couchsurfing) par Bruno et Mobi, deux brésiliens en colocation. Ils hébergeait déjà Tony, un texan, et n'ont pas hésité à me loger aussi.
J'ai ensuite rencontré la famille de Laura, une amie brésilienne qui vit à Paris. J'ai bien compris que l'hospitalité n'est pas une chose que les brésiliens prennent à la légère! Repas, barbeucue, proposition pour rester dormir, foot... J'ai eu du mal à partir!


Famille Mélo, Sao Paulo

B/ Tony et moi sommes partis explorer l'extrémité de la ligne Est du métro-RER. Nous sommes partis du centre (station Luz), plutot historique, puis viennent les zones plus résidentielles, bardées d'immeubles, ensuite les constructions se font de plus en plus petites, et se transforment rapidement en maisonnettes colorées, puis de plus en plus rudimentaires, les fameuses favelas. Après plus d'une heure de trajet, la nature reprend peu à peu ses droits et le paysage devient plus vert. Finalement nous arrivons à la dernière station, "Estudiantes", en pleine campagne tropiquale.


Station Luz, Sao Paulo



Immeuble Mawea, quartier Luz. Il devait être détruit mais est squatté par des personnes qui manifestent contre le prix du logement.

Sur le retour, nous croisons des hordes de supporters d'une des équipes locales. Le soir même se déroule le match du siècle, le match retour de la finale de la Copa Libertadores (meilleurs clubs d'Amérique du Sud) entre les Corinthians de Sao Paulo et les Boca Juniors de Buenos Aires. Le match se déroule à Sao Paulo même, et nous le suivons chez un brésilien rencontré un peu par hasard, avec plusieurs autres étrangers (dont un bayonnais!). Le match se déroule dans une ambiance électrique (seul un virage a été attribué aux supporters argentins), jusqu'à ce qu'Emerson (des Corinthians) marque! Les feux d'artifice et les cris explosent de partout, et résonnent entre les immeubles. Lorsqu'il marque le second but, signant la victoire, la ville vibre en coeur.



Emerson, Sao Paulo

C/ on aurait pu vérifier cette proposition suite au match, en allant fêter la victoire avec les supporters, mais honnêtement toute cette liesse frôlait parfois l'agressivité, et finalement je suis allé me coucher au son des cornes de brume. Néanmoins, le lendemain on a appris qu'un conduteur ivre avait foncé dans la foule, faisant plusieurs morts.

D/ Malheureusement je n'ai pas eu beaucoup de temps pour approfondir ce point. Je me suis cependant attardé sur les graffitis, omniprésents dans la ville, en particulier dans le quartier de Santa Tereza.


Graffiti, Santa Tereza, Sao Paulo

E/ Après avoir visité le musée Afrobrésilien du parc Iribapuera, et le musée de l'Imigracao Japonesa, et bien plus simplement en regardant les brésiliens, on se rend compte de leur diversité d'origines.


Santa Tereza, Sao Paulo

Je serai bien resté plus longtemps à Sao Paulo, mais la route n'attend pas!

Voir les photos : Brésil - Sao Paulo ]

Posté par Bru

Carioca un jour...

Le 10/07/12, 23:13

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Une activité souvent proposée à Rio est le traditionnel tour d'hélicoptère autour de la ville, afin d'apprécier une vue panoramique de la baie, entre Pao de Azucar et Corcovado, favelas, buildings et forêt dense.
Un autre moyen moins onéreux est d'arriver à Rio par l'aéroport de Santos Dumont, au centre de la baie. La descente est magnifique depuis l'océan en direction de la baie, on rase les bateaux au mouillage et l'avion pose ses roues à quelques mètres seulement de l'eau.
Pour un prise de contact avec cette ville au nom si évocateur, c'est de très bon augure.



Carole et Stéphane m'ont accueilli pour le weekend. Ils travaillent tous les deux à Rio depuis quelques années et connaissent tous les bons spots. En une après-midi nous avons profité du Parque Lage, ancienne demeure proche du jardin botanique datant de 1920 et abritant une école d'art, et de deux points de vue sur Rio hors des circuits traditionnels. Nous somme aussi passés près de plusieurs favelas pacifiées, dans lesquelles des visites sont organisées quotidiennement.





Et comment ne pas évoquer les plages cariocas! Une compétition de surf nous a conduit jusqu'à Prahina, une petite plage de la Barra de Tijuaca, puis le long de la côte vers Leblon, Ipanema, Arpador et Copacabana.
Les cariocas (habitants de Rio) s'y retrouve après le travail pour des cours de gym, des parties de beach-volley et foot-volley (volley avec les pieds), pour le plus grand plaisir des promeneurs. Des compétitions de cerf-volants ont aussi lieu jusque tard dans la nuit, le but étant que la corde de son cerf-volant coupe la corde de n'importe quel autre cerf-volant, dans des duels parfois serrés.
La plage d'Arpador est réservée aux surfeurs, et ce 24h/24 puisque le spot est éclairé la nuit (et des irréductibles en profitent!) Pour ma part, après une demi-journée dans des vagues d'1m20 et quelques machines à laver, j'ai préféré retourner bronzer.
Copacabana est normalement bien plus calme, mais 2 jours d'affilée des beach breaks costauds de 2m ont titillés certains bodyborders, et ont fait mordre le sable aux autres.



Le soir, locaux et touristes se retrouvent dans le quartier de Lapa, principalement une rue bordée de café et bars dansants, certains organisant tous les soirs des petits concerts de samba remarquables. Nous sommes allé au Carioca de Gema, une petite salle à la décoration simple mais authentique, dégageant une ambiance chaleureuse qui invite à danser la samba jusqu'au petit jour!

Je suis resté ensuite dans un hostel de Copacabana, le Misti, où se sont succédées des vagues d'hispanophones et d'anglophones... jusqu'à ce qu'un groupe de 10 belges investisse les lieux! L'ambiance est toujours très décontractée, et les amitiés se lient vite. Surtout lorsque de l'autre côté de l'Atlantique, l'Euro 2012 bat son plein! Le bistrot qui nous a accueilli (un groupe d'espagnols, trois argentins et moi) pour le match Espagne - Portugal s'en souvient Smile Nous n'avons pas trouvé d'italien pour regarder la finale, mais c'est peut être mieux ainsi.



La plupart des personnes de l'hostel voulant faire les même activités, nous nous sommes retrouvés à huit dans une voiture (quatre chiliens, trois anglais et moi), en partance pour la plage de Leblon, afin de faire notre baptême de deltaplane! Par une journée radieuse, mais malheureusement sans trop de vent, chaque personne était prise en charge par un moniteur. Après quelques répétitions de la course d'élan et des mesures de sécurité, il est temps de se positionner sur la plateforme d'envol. A l'extrémité de celle-ci, 500 mètres de vide nous séparent de la plage. Une brise se lève, nous nous mettons en position, course d'élan et hop! nous volons! Les sensations sont vraiment grisantes, la vue magnifique, mais le vol trop court (à peine 7 minutes).






Le meilleur pour la fin dit-on. Je suis donc allé rendre visite au Christou pour mon dernier jour à Rio. C'est vrai que c'est impressionant, que la vue est magnifique, surtout à la tombée du jour, que c'est une de 7 merveilles du monde... mais que de touristes (dont moi) !!!




Le soir même, bus de nuit pour une autre vision du Brésil: la mégalopole Sao Paulo!

Voir les photos : Brésil - Rio De Janeiro ]

Posté par Bru

SJDC

Le 09/07/12, 7:03

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Rafaël et Caroline m'ont accueilli à Sao José Dos Campos (SJDC) quelques jours, avant que je ne les quitte pour Rio. Rapha et moi étions dans la même classe à Toulouse, il est retourné chez lui au Brésil et travaille désormais chez Embraer (l'Airbus brésilien), alors que Caroline est psychologue.

SJDC est une ville "moyenne" brésilienne (840 000 habitants) qui vit pour une grande partie autour d'Embraer. Premier contact avec le Brésil: la nourriture. Caroline m'a emmené un grand marché de la ville, dans lequel on peut découvrir des fruits assez étranges (maracuja, açai, nombreuses sortes de citrons), goûter du jus de canne à sucre pressé devant vous, ou bien de noix de coco fendue à la machette. Ensuite, on mange facilement dans la rue ou dans des restaurants. On trouve des feijoadas (haricots en sauce avec du porc), pasteles (sortes de "merveilles" ou "oreillettes" garnies de fromage ou viande), pao de queijo (pain au fromage), beaucoup de poulet aussi, et constamment accompagné de riz et haricots rouges.

SJDC abrite notamment une université internationalement reconnue, le Brazilian National Institute for Space Research (INPE) qui coordonne la recherche et le développement dans les domaines de l'aérospatiale, la défense, et les technologies d'observation. L'accès y est malheureusement restreint aux seuls étudiants et militaires, ou "sur invitation d'un général", nous a prévenu un des postes de garde... autant dire que je ne mettrai pas de photos du site avant un moment!

Nous avons terminé ce premier court séjour à SJDC par un concert de Titas (prononcez "Tchitas") un groupe de rock brésilien très célèbre dans les années 80. Et je dois dire qu'ils pourraient en remontrer à notre Johnny national, ils ont mis le feu! Plusieurs générations se retrouvaient à chanter ensemble des airs (apparemment) très connus.



Le lendemain matin, j'ai pris un ATR 145 pour rejoindre Rio, sous le soleil "hivernal" (!) et 25°C Smile

Posté par Bru

Lost in translation

Le 09/07/12, 6:07

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Bien que l'Amérique soit un seul continent, il est assez évident que les différences entre le Nord et le Sud sont immenses. Après avoir passé un mois et demi aux Etats-Unis, il me fallait une période de transition à la hauteur, me permettant de pouvoir "digérer" ce que j'avais vu et de me préparer à un changement important d'environnement.
J'ai plutôt été gâté de ce côté là, en passant trois jours en transits entre banquettes d'aéroport spartiates, mac do, avions et filtres de sécurité en tous genres. Ce post n'est pas une plainte, loin de là, mais je pensais que l'expérience en valait le récit.




Lundi 18/06, décollage de San Francisco 15:50, arrivée Los Angeles 17:15. RAS

Lundi 18/06, vol prévu LA - Miami. Malgré une marge plus que confortable, j'arrive à rater le vol pour Miami. Pas mon sac en soute, qui lui est bien parti... Heureusement, le prochain vol dans le programme (Miami-Lima) est prévu 30 heures plus tard. Delta (la compagnie) me propose un nouvel itinéraire qui me permet d'arriver à temps... mais en passant par Détroit. Soit.

Mardi 19/06, décollage de LA 5:50, arrivée à Détroit 14:00 (local)

Mardi 19/06, décollage de LA 15:40, arrivée à Miami 17:30

Mardi 19/06, décollage de Miami 23:50, arrivée à Lima 5:15. Une remarque, contrairement à ce que j'ai pu lire sur cet aéroport, il fait très neuf, est très propre, et surtout (oh joie) des banquettes sans accoudoirs permettent de dormir très confortablement. Pas de Wifi gratuit par contre, mais des musiques d'ambiance sympa (musica de la selva pour les connaisseurs). Autre point surprenant, alors qu'aux US le lavage des mains en sortie des toilettes semblait être une option, dans l'aéroport de Lima tout le monde passait du temps à se nettoyer les mains, à se laver les dents, se recoiffer et à ajuster la mèche. (et en 3 jours, j'ai pu en visiter des sanitaires!)

Mercredi 20/06, décollage de Lima, arrivée à Sao Paulo (enfin) vers minuit. Ma destination finale est Sao José dos Campos, à une heure de bus. Malheureusement, le prochain bus ne part qu'à 8:30... je ne suis plus à une banquette près, et m'installe donc pour une courte nuit.

Jeudi 21/06, 9:15 je retrouve Raphaël à Sao José Dos Campos, après 66h en transit, 5 avions et beaucoup de sommeil à rattraper.

Néanmoins, cela m'a permis de me constituer un "kit de survie" en aéroport (brosse à dent et dentifrice de tailles réduites acceptés en cabine, mini déodorant, lingettes nettoyantes), de repérer le menu mac do le plus digeste (César salad crousti chicken sans sauce et bouteille d'eau) et d'avancer dans mes lectures.

Je suis arrivé sur le sol brésilien éreinté mais heureux, tel Claude Lévi-Strauss dans "Tristes Tropiques" (et hop, on place une référence!), paré pour un séjour magnifique.

Posté par Bru

San Francisco

Le 25/06/12, 22:28

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Presque 10 jours sans nouvelles... c'est que tout s'enchaîne rapidement!

Le dimanche 10 juin, nous avons donc franchi le Golden Gate sous un grand soleil, qui a perduré pendant toute la semaine, fait apparemment assez rare sur la Bay. En effet, elle est plutôt connue pour son brouillard persistant.



J'ai passé le premier weekend dans le quartier-parc naturel du Presidio (nord ouest de la baie), vue sur l'océan! Les autorités californiennes ont la bonne idée de préserver certaines parties du littoral, quasiment vierges, de même que de nombreux parc au coeur même de la ville, qui permettent aux Franciscains de respirer entre deux bouchons.



L'ambiance "Frisco" s'est révélée au cours d'un grand pic-nique électro organisé sur Tresure Island, réunissant un patchwork plutôt hétéroclite de personnes autour de bons produits locaux (à manger et à boire).

J'ai ensuite été accueilli par Maxime, chef pâtissier et cuisinier installé à SF depuis 3ans et demi, mais originaire de Saint-Sever (Landes). Après avoir parcouru le monde, il officie aujourd'hui notamment dans le restaurant Bouche, sur Bush street (oui, il y a un jeu de mots Wink !) Ouvert depuis seulement 6 mois, il fait salle comble tous les jours. C'est vrai que cette ville est un petit paradis pour les amoureux de la cuisine, à base de produits frais et locaux.





On voit peu de hippies, et beaucoup de hypsters, du street art partout (tags notamment) et le plus évident et le plus triste, un nombre impressionnant de sans-domiciles, bien plus qu'à Paris.

Les différentes vagues d'immigration ont aussi participé au métissage de la ville, et on retrouve une grande communauté chinoise, un Japatown, Little Italie, et Mission, le quartier latino.

Posté par Bru

3 jours à Santa Rosa, Californie

Le 15/06/12, 8:32

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[NDLR: les photos de Santa Rosa apparaissent dans l'album "San Francisco"]

Ces trois jours à Santa Rosa ont été bien comblés, et m'ont montré le potentiel de la Californie du Nord, éloigné de la Floride en distance mais aussi et surtout par l'ambiance qui y règne.

Par exemple Bodega Beach. Ancien village de pêcheur, sur une côte parsemée de falaises et la plupart du temps recouverte d'un épais brouillard. Le vent froid souffle directement du nord (Alaska me dit-on) et n'invite pas à entrer dans l'eau, dont la température avoisine les 14°C.



Le parc Armstrong Redwood protège un vaste ensemble de séquoïas plus hauts les uns que les autres. On se sent petit et jeune lorsque l'on sait que certains d'entres eux ont plus de 1000 ans (sans exagérer).







Certes, certains événements m'ont rappelé que j'étais toujours aux Etats-Unis d'Amérique: Le Pacific Ocean Aviation Museum a réuni et restaure des avions de combats américains magnifiques. Et le Santa Rosa Car Show qui a eu lieu ce samedi confirme l'amour des américains pour les belles voitures (et les gros moteurs).





Dans le prochain billet à venir, quelques photos de San Francisco, qui laisseront transparaître j'espère, l'originalité et l'ouverture d'esprit dont fait preuve cette ville.

Voir les photos : USA - Santa Rosa ]

Posté par Bru
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