Le 09/09/12, 12:09
151.206889-33.873651
Arrivée à Sydney: Mardi 7 août
Départ de Sydney: Mercredi 2 Septembre
Plan pour un mois: Improvisation
Effectivement, je n'avais pas vraiment prévu de programme et je n'avais pas de guide en poche. Seulement un pied à terre pour quelques jours, grâce à l'accueil de Gaëlle (la soeur de Lionel, un copain du club de rugby des Drop'agé d'Orly) et de sa grande colocation.
Après 2 jours j'ai emmigré vers le Balmain Backpackers, l'auberge de jeunesse la mons chère de Sydney. Encore une fois, pour une dizaine d'euros par nuit, l'endroit est relativement propre, spacieux, pain et barbeucue du dimanche inclus! Mais le mieux reste l'ambiance, très sympa. La plupart des personnes sont des étrangers avec visa Work and Travel d'un an, sont installées dans le backpack depuis plusieurs mois, se connaissent tous, et font la fête ensemble "en famille".
Malgré la bonne humeur générale, je cherchais encore comment m'échapper pour aller découvrir un peu plus de ce pays-continent. Et le hasard faisant bien les choses, je rencontre dans le backpack Gena et Frieda, qui cherchaient du monde pour parcourir l'Australie en van en 3 semaines! Après avoir discuté du parcours, après avoir comparé les offres, nous nous orientons rapidement vers un loueur de van (Wicked vans), et samedi 11 à 13h, nous voilà partis pour 21 jours!
La tâche de sortir de la ville m'incombe: en camionette, en conduite à droite mais sur la gauche de la route, dans le traffic dense d'un samedi après-midi... les premiers kilomètres sont laborieux. Mais rapidement nous sortons de la ville, faisons des courses et roulons près de 500kms pour arriver jusqu'à Wagga Wagga, manger un Macdo et dormir dans un quartier tranquille.
Le jours suivant nous continuons le périple, mais une erreur de parcours nous emmène sur une route légèrement défoncée ("unsealed road") de près de 80 kms. Lorsque nous nous rendons compte de notre erreur, il est plus rapide de continuer à 50 km/h que de revenir sur nos pas. Nous arrivons dans une très petite ville, vraiment perdue au milieu de nulle part, et nous en profitons pour faire le plein avec le sosie australien non-officiel de Snoop-Dog! Umbelivable!
Le lundi 13, nous arrivons à Port Augusta, petite ville côtière à 400km au Nord d'Adelaide, dont nous avons pu apprécier le jardin botanique, le centre-ville et le macdo pendant 3 jours et demi "grâce" à une panne d'alternateur. Heureusement l'assistance technique nous a bien guidé, et le jeudi nous voilà repartis, direction le Nord!
1200 kms de bush plus tard, aux alentours de 16h, Ayers Rock est en vue. Nous nous empressons d'acheter les passes 3 jours pour entrer dans le parc, et nous dirigons vers cet immense rocher de 300 mètres de haut, de couleur rouille dans la lumière du soir. Nous avons juste le temps de sortir du parc que l'obscurité est déjà totale, et nous trouvons un petit chemin tranquille pour nous installer, faire un feu, et passer une courte nuit. Effectivement, le lendemain matin le réveil sonne à 5h30 pour pouvoir profiter du lever de soleil sur le Rock. Nous enchaînons avec une marche autour du rocher de 14 kms jusqu'à midi, permettant d'en apprécier toutes les facettes. Le nombre de touristes allemands et chinois et assez impressionant, mais les français ne sont pas en reste. Au final, et c'est un comble, nous n'aurons croisé aucun aborigène aux abords du site. Pourtant le rocher est administré par un des nombreux peuple aborigène, et régulièrement des panneaux expliquent les fonctions de plusieurs lieux sacrés.
En début d'après-midi, nous atteignons les Olgas, 40 kms plus loin, un autre site naturel à couper le souffle. Pour vous mettre dans le contexte, il faut s'imagnier qu'après 2 jours de platitude topographique, et de bush désertique, nous arrivons dans la Wind Valley. Plusieurs élévations de 200 à 300 mètres découpent le paysage, et à un moment forment un véritable couloir dans lequel s'engouffre un vent rafraîchissant. Aucun bruit ne vient perturber cet endroit, pas même des piaillements d'oiseaux, ce qui permet à un groupe de touristes à côté de nous d'entrer en méditation intense (à deux doigts de la lévitation). Depuis ce couloir, la vue sur la vallée est saisissante: végétation luxuriante, trâces d'eau, un vrai jardin dans le désert.
Le soir nous laissons reposer le camion (et nos pieds, après 20kms de marche) dans un camping gratuit très accueillant, et discutons avec des allemands qui travaillent en Australie depuis un moment.
Le lendemain, la gradation continue, et nous visitons King's Canyon, un site incroyable. Dans la même veine que les Olgas, au milieu d'un désert aride se dresse un canyon immense que nous escaladons avidement. Et encore une fois, le spectacle est digne de Jurrassic Park lorsqu'ils arrivent dans la vallée: la parois du canyon tombe à pic dans une végétation dense. Une retenue d'eau naturelle permet à la faune et la flore de vivre tout au long de l'année. Mais malgré tous nos efforts, nous n'avons pas aperçu de tyrnaosaures.
Le lendemain nous mettons un terme à nos aventures intra-australiennes, et mettons cap à l'Est. Nous atteignons Townsville le mercreci 22 au soir, après 2 jours de route sans encombre.
Juste une parenthèse sur les kangourous: ils ont l'air d'avoir une tendance suicidaire, et certains n'ont pas hésité à traverser lorsque nous roulions. Sachant que les plus costauds d'entre eux devaient bien faire 1m50 et peser dans les 50 ou 60kgs, l'attention étaient de mise.
Jeudi 23, jour historique: nous nous baigons pour la première fois en Australie.
Autre parenthèse sur les températures: il faisait dans les 17°C à Sydney en journée, et dans les 7°C le soir; dans le bush, la température tombait à 2° ou 3°C la nuit. Aussi étions nous heureux de pouvoir plonger dans une eau à 22°C, et bronzer sous un soleil intense (recouverts de crême solaire indice 50 bien entendu).
N'ayant plus que 7 jours devant nous pour redescendre jusqu'à Sydney, nous levons l'ancre et descendons à Airlie Beach, plage très courue pour son ambiance festive et ses excursions vers la barrière de corail. Nous avons approuvé l'ambiance, mais les excursions étaient vraiment hors de prix: 270€ pour une journée de bateau, 2 repas et une plongée de 20 minutes. Un plongeur russe et sa copine, rencontrés autour d'une bière, nous invitent pour une excursion moins chère mais nous décidons de continuer à descendre. Même un Hossegorois très enthousisate ne nous fait pas changer d'avis, et le samedi soir nous gagnons Noosa.
Cette petite ville balnéaire doit sa réputation à sa plage paradisiaque bordée par des arbres qui cachent de superbes condomiums pour personnes fortunées. Nous profitons du parc naturel au coucher de soleil, qui nous fait dire qu'on a bien fait de s'arrêter à Noosa.
Le soir même nous partons pour Mooloobala, où Madeleine, une amie de Frieda, fête son anniversaire. Nous mangeons avec notre hôte et sa famille d'accueil puis direction le club pour une soirée australo-germanique énergique! Mais la fatigue du trajet commence à s'accumuler, et nous rentrons au camion pas trop tard (ou pas trop tôt), pour être d'attaque pour la suite.
Le lundi nous roulons une centaine de kilomètres jusqu'à Clevland, une banlieus de Brisbane, pour atteindre ensuite en ferry l'île de North Stradbroke, reconnue pour être un bon point d'observation de baleines. Après une traversée rapide nous débarquons et prenons le seul bus de l'île pour atteindre Viewpoint, 20 kms plus tard. Personnellement, je ne suis pas convaincu qu'on puisse en voir depuis la terre ferme, mais au moment où nous découvront le point de vue, au loin, une forme sombre surgit de la mer et se laisse retomber dans une gerbe d'eau impressionante! Au final nous comptons près de 10 baleines, la plupart seulement répérables par l'eau qu'elles rejettent, mais à plusieurs reprises et plus au large, certaines s'amusent à sauter. Le spectacle est grandiose, et le reste de la promenade aussi et nous quittons l'île longtemps après le coucher du soleil.
Le Mardi 28, nous découvrons Byron Bay, réputé pour son ambiance "à la cool" et pour les rouleaux qui déferlent toute l'année... sauf ce jour là. Un vrai lac s'étend devant nos yeux. Heureusement, Byron est une péninsule, et de l'autre côté de la plage principale, des vagues désordonnées d'un mètre sont surfables. Nous louons 2 longboards et profitons de notre première (et dernière) session surf en Australie!
Il nous reste 2 jours pour ramener le van à Sydney, et comme une odeur de fin de vacances plane. Le Mercredi 29 nous atteignons Nimbim, un village resté 30 ans en arrière, pilier de la culture hippie australienne, où nous dormons dans un camping vraiment "roots". Le lendemain, Jeudi 30, c'est à Newcastle que nous nous arrêtons pour dormir et le lendemain matin, apprécier la vue sur la plage centrale, squattée par des irréductibles surfers malgré une eau à 17°C. Nous arrivons à Sydney vers 14h, et garons le van après près de 8000kms et 21 jours de bons et loyaux services.
Départ de Sydney: Mercredi 2 Septembre
Plan pour un mois: Improvisation
Effectivement, je n'avais pas vraiment prévu de programme et je n'avais pas de guide en poche. Seulement un pied à terre pour quelques jours, grâce à l'accueil de Gaëlle (la soeur de Lionel, un copain du club de rugby des Drop'agé d'Orly) et de sa grande colocation.
Après 2 jours j'ai emmigré vers le Balmain Backpackers, l'auberge de jeunesse la mons chère de Sydney. Encore une fois, pour une dizaine d'euros par nuit, l'endroit est relativement propre, spacieux, pain et barbeucue du dimanche inclus! Mais le mieux reste l'ambiance, très sympa. La plupart des personnes sont des étrangers avec visa Work and Travel d'un an, sont installées dans le backpack depuis plusieurs mois, se connaissent tous, et font la fête ensemble "en famille".
Malgré la bonne humeur générale, je cherchais encore comment m'échapper pour aller découvrir un peu plus de ce pays-continent. Et le hasard faisant bien les choses, je rencontre dans le backpack Gena et Frieda, qui cherchaient du monde pour parcourir l'Australie en van en 3 semaines! Après avoir discuté du parcours, après avoir comparé les offres, nous nous orientons rapidement vers un loueur de van (Wicked vans), et samedi 11 à 13h, nous voilà partis pour 21 jours!
La tâche de sortir de la ville m'incombe: en camionette, en conduite à droite mais sur la gauche de la route, dans le traffic dense d'un samedi après-midi... les premiers kilomètres sont laborieux. Mais rapidement nous sortons de la ville, faisons des courses et roulons près de 500kms pour arriver jusqu'à Wagga Wagga, manger un Macdo et dormir dans un quartier tranquille.
Le jours suivant nous continuons le périple, mais une erreur de parcours nous emmène sur une route légèrement défoncée ("unsealed road") de près de 80 kms. Lorsque nous nous rendons compte de notre erreur, il est plus rapide de continuer à 50 km/h que de revenir sur nos pas. Nous arrivons dans une très petite ville, vraiment perdue au milieu de nulle part, et nous en profitons pour faire le plein avec le sosie australien non-officiel de Snoop-Dog! Umbelivable!
Le lundi 13, nous arrivons à Port Augusta, petite ville côtière à 400km au Nord d'Adelaide, dont nous avons pu apprécier le jardin botanique, le centre-ville et le macdo pendant 3 jours et demi "grâce" à une panne d'alternateur. Heureusement l'assistance technique nous a bien guidé, et le jeudi nous voilà repartis, direction le Nord!
1200 kms de bush plus tard, aux alentours de 16h, Ayers Rock est en vue. Nous nous empressons d'acheter les passes 3 jours pour entrer dans le parc, et nous dirigons vers cet immense rocher de 300 mètres de haut, de couleur rouille dans la lumière du soir. Nous avons juste le temps de sortir du parc que l'obscurité est déjà totale, et nous trouvons un petit chemin tranquille pour nous installer, faire un feu, et passer une courte nuit. Effectivement, le lendemain matin le réveil sonne à 5h30 pour pouvoir profiter du lever de soleil sur le Rock. Nous enchaînons avec une marche autour du rocher de 14 kms jusqu'à midi, permettant d'en apprécier toutes les facettes. Le nombre de touristes allemands et chinois et assez impressionant, mais les français ne sont pas en reste. Au final, et c'est un comble, nous n'aurons croisé aucun aborigène aux abords du site. Pourtant le rocher est administré par un des nombreux peuple aborigène, et régulièrement des panneaux expliquent les fonctions de plusieurs lieux sacrés.
En début d'après-midi, nous atteignons les Olgas, 40 kms plus loin, un autre site naturel à couper le souffle. Pour vous mettre dans le contexte, il faut s'imagnier qu'après 2 jours de platitude topographique, et de bush désertique, nous arrivons dans la Wind Valley. Plusieurs élévations de 200 à 300 mètres découpent le paysage, et à un moment forment un véritable couloir dans lequel s'engouffre un vent rafraîchissant. Aucun bruit ne vient perturber cet endroit, pas même des piaillements d'oiseaux, ce qui permet à un groupe de touristes à côté de nous d'entrer en méditation intense (à deux doigts de la lévitation). Depuis ce couloir, la vue sur la vallée est saisissante: végétation luxuriante, trâces d'eau, un vrai jardin dans le désert.
Le soir nous laissons reposer le camion (et nos pieds, après 20kms de marche) dans un camping gratuit très accueillant, et discutons avec des allemands qui travaillent en Australie depuis un moment.
Le lendemain, la gradation continue, et nous visitons King's Canyon, un site incroyable. Dans la même veine que les Olgas, au milieu d'un désert aride se dresse un canyon immense que nous escaladons avidement. Et encore une fois, le spectacle est digne de Jurrassic Park lorsqu'ils arrivent dans la vallée: la parois du canyon tombe à pic dans une végétation dense. Une retenue d'eau naturelle permet à la faune et la flore de vivre tout au long de l'année. Mais malgré tous nos efforts, nous n'avons pas aperçu de tyrnaosaures.
Le lendemain nous mettons un terme à nos aventures intra-australiennes, et mettons cap à l'Est. Nous atteignons Townsville le mercreci 22 au soir, après 2 jours de route sans encombre.
Juste une parenthèse sur les kangourous: ils ont l'air d'avoir une tendance suicidaire, et certains n'ont pas hésité à traverser lorsque nous roulions. Sachant que les plus costauds d'entre eux devaient bien faire 1m50 et peser dans les 50 ou 60kgs, l'attention étaient de mise.
Jeudi 23, jour historique: nous nous baigons pour la première fois en Australie.
Autre parenthèse sur les températures: il faisait dans les 17°C à Sydney en journée, et dans les 7°C le soir; dans le bush, la température tombait à 2° ou 3°C la nuit. Aussi étions nous heureux de pouvoir plonger dans une eau à 22°C, et bronzer sous un soleil intense (recouverts de crême solaire indice 50 bien entendu).
N'ayant plus que 7 jours devant nous pour redescendre jusqu'à Sydney, nous levons l'ancre et descendons à Airlie Beach, plage très courue pour son ambiance festive et ses excursions vers la barrière de corail. Nous avons approuvé l'ambiance, mais les excursions étaient vraiment hors de prix: 270€ pour une journée de bateau, 2 repas et une plongée de 20 minutes. Un plongeur russe et sa copine, rencontrés autour d'une bière, nous invitent pour une excursion moins chère mais nous décidons de continuer à descendre. Même un Hossegorois très enthousisate ne nous fait pas changer d'avis, et le samedi soir nous gagnons Noosa.
Cette petite ville balnéaire doit sa réputation à sa plage paradisiaque bordée par des arbres qui cachent de superbes condomiums pour personnes fortunées. Nous profitons du parc naturel au coucher de soleil, qui nous fait dire qu'on a bien fait de s'arrêter à Noosa.
Le soir même nous partons pour Mooloobala, où Madeleine, une amie de Frieda, fête son anniversaire. Nous mangeons avec notre hôte et sa famille d'accueil puis direction le club pour une soirée australo-germanique énergique! Mais la fatigue du trajet commence à s'accumuler, et nous rentrons au camion pas trop tard (ou pas trop tôt), pour être d'attaque pour la suite.
Le lundi nous roulons une centaine de kilomètres jusqu'à Clevland, une banlieus de Brisbane, pour atteindre ensuite en ferry l'île de North Stradbroke, reconnue pour être un bon point d'observation de baleines. Après une traversée rapide nous débarquons et prenons le seul bus de l'île pour atteindre Viewpoint, 20 kms plus tard. Personnellement, je ne suis pas convaincu qu'on puisse en voir depuis la terre ferme, mais au moment où nous découvront le point de vue, au loin, une forme sombre surgit de la mer et se laisse retomber dans une gerbe d'eau impressionante! Au final nous comptons près de 10 baleines, la plupart seulement répérables par l'eau qu'elles rejettent, mais à plusieurs reprises et plus au large, certaines s'amusent à sauter. Le spectacle est grandiose, et le reste de la promenade aussi et nous quittons l'île longtemps après le coucher du soleil.
Le Mardi 28, nous découvrons Byron Bay, réputé pour son ambiance "à la cool" et pour les rouleaux qui déferlent toute l'année... sauf ce jour là. Un vrai lac s'étend devant nos yeux. Heureusement, Byron est une péninsule, et de l'autre côté de la plage principale, des vagues désordonnées d'un mètre sont surfables. Nous louons 2 longboards et profitons de notre première (et dernière) session surf en Australie!
Il nous reste 2 jours pour ramener le van à Sydney, et comme une odeur de fin de vacances plane. Le Mercredi 29 nous atteignons Nimbim, un village resté 30 ans en arrière, pilier de la culture hippie australienne, où nous dormons dans un camping vraiment "roots". Le lendemain, Jeudi 30, c'est à Newcastle que nous nous arrêtons pour dormir et le lendemain matin, apprécier la vue sur la plage centrale, squattée par des irréductibles surfers malgré une eau à 17°C. Nous arrivons à Sydney vers 14h, et garons le van après près de 8000kms et 21 jours de bons et loyaux services.