Le 26/10/12, 4:51
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Le temps passe à une vitesse folle ! Voila plus de 5 semaines que je suis en Inde !!! J’avais peur de l’Inde... pas du pays en lui-même, ni de ses habitants ou de leurs cultures, mais plus de savoir si j’arriverais à m’adapter. Il faut croire que c’est fait, car maintenant je suis comme un poisson dans l’eau me laissant porter au gré des courants. Les rencontres, indiennes ou internationales, sont toujours très enrichissantes.
Je voyage depuis une semaine avec Karlijn, une étudiante hollandaise rencontrée à Fatehpur Sikri. On passe une grosse partie de nos journées à parler nourriture, car elle est aussi gourmande que moi, politique, culture, sociologie, .... Bref on ne s’ennuie pas ! A priori, on est parti pour voyager un petit bout de temps ensemble car elle a prévu comme moi de passer un mois au Népal.
Mardi 23, au matin, nous avons quitté notre chambre d’hôte d’Orchha pour nous rendre à Kajurao. A la gare, nous avons rencontré un adorable couple de basques vivant à Bilbao. Nous sommes montés ensemble dans un wagon de seconde classe bondé et après avoir passé une bonne demi-heure coincés entres les deux portes des toilettes, debout avec nos sacs sur le dos, un indien nous a aidé à nous frayer un chemin et nous à libéré des places pour nous et nos bagages. Les 2 premières heures de voyage ont été plutôt inconfortables mais le train se vidant au fur et à mesure, nous avons pu trouver de meilleures places. Arrivés à Kajurao, et après avoir déposé nos gros sacs à la consigne de la gare, nous nous sommes séparés pour la journée et nous donnant rendez-vous pour dîner ensemble.
Karlijn et moi sommes allés prendre un excellent déjeuner puis nous avons passé une partie de l’après-midi à visiter les temples du complexe ouest de Kajurao. Ils sont très beaux, finement sculptés et avec énormément moins de figures érotiques que nous le pensions. Comme nous en avions tous deux marre de visiter des temples, et encore des temples, nous sommes allés faire une pause chaï avant de faire un petit tour au bazar. Nous avons retrouvé ensuite le couple basque dans un bon restaurant où j’ai pu savourer une pizza 3 fromages avec du gorgonzola, un délice !!! Il faut savoir qu’en Inde, mais je l’ai peut-être déjà dit, il n’y a que deux fromages : un de vache et l’autre de chèvre, tout deux ayant la « saveur », l’aspect et la texture d’un compromis entre la feta et la mozzarella. Bref, rien de transcendant pour l’amateur de fromage que je suis. Il n’est pas rare que je rêve d’un camembert bien fait, de bon pain et surtout d’une quille de Pessac-Léognan.... Ces choses là commencent à sérieusement me manquer et le fait qu’elles soient un régulier sujet de discussion avec Karlijn n’arrange pas la situation.
Après le dîner, nous avons rejoins la gare de Kajurao pour prendre un train de nuit à destination de Varanasi. La gare était remplie de touristes de toutes nationalités ! Du coup, dans le train nous avons fait la rencontre de Dorothée, journaliste à l’AFP de son état et de Waren, un jeune américain vivant à Marseille depuis 3 ans. J’aime autant vous dire que j’ai encore un peu de mal avec l’anglais... mais c’est incomparable avec l’accent américain ! Du coup, je suis malheureusement obligé de lui faire régulièrement répéter ses phrases, ou de carrément les traduire en français. Le bon point, c’est que depuis que je l’ai rencontré, je sors beaucoup moins mon mini-dictionnaire de mon sac !
Les 13h de voyages se sont déroulées de façon agréable malgré le fait que nous n’ayons pu beaucoup dormir à cause de la chaleur et des ronflements incessants de certains voyageurs. Arrivés à Varanasi, mercredi vers 13h, nous nous sommes installés dans 3 hôtels différents en fonction de nos budgets et de nos convenances personnelles puis, après nous être accordés un peu de repos, nous nous sommes retrouvés vers 19h30 pour assister aux cérémonies religieuses se déroulant au bord du Gange. Ce sont actuellement les trois derniers jours d’un gros festival religieux. Le principal « Ghat » (escalier qui mène au Gange) accueille une foule de spectateurs venant assister ou participer aux diverses cérémonies. Deux grosses statues représentant des divinités sont hissées sur des bateaux et d’autres arrivent tout au long de la soirée, portées par des hommes ou, lorsqu’elles sont trop grosses, transportées par tracteur ou camion, afin d’être jetées dans le Gange.
Nous avons passé deux bonnes heures, assis sur les marches du Ghat, à observer les cérémonies. L’atmosphère y était assez étrange, insaisissable... j’ai beau chercher, je n’arrive pas à trouver des mots suffisamment justes pour la définir ; je préfère donc m’abstenir afin que vous ne vous fassiez pas de fausses idées.
Hier matin, nous nous sommes retrouvés à l’aube pour faire une agréable promenade en bateau sur le Gange. Puis, Karlijn et moi sommes allés à la « Burning Ghat », le principal lieu de crémation au bord du Gange. Nous sommes y sommes arrivés en même temps qu’une procession amenant la dépouille d’une jeune femme. Mourir à Varanasi, y être incinéré et avoir ses cendres dispersées dans le Gange permet, selon les croyances hindoues, de libérer son karma du cycle de réincarnations. De nombreuses personnes viennent de tout le pays afin de passer de vie à trépas dans les hospices de la citée sainte. La personne décédée est ensuite transportée par ses proches à l’une des deux Gath où se déroulent les crémations. Elles sont ensuite déposées sur un bûcher en bord du fleuve qui est allumé par un des proches après une courte cérémonie. L’ambiance est là encore assez particulière : personne ne pleure et seul l’éclat de joie présent dans le regard des indiens à disparu.
Après un excellent petit déjeuner composé d’une omelette oignons-tomates-salami-saucisse, de vrai pain, d’un bon café et d’un énoooooooooooorme jus de mangue fraîche, nous avons changé d’hôtel afin de payer un peu moins cher (on est passé de 600 roupies à 400 roupies pour une chambre équivalente). Puis nous avons pris un cyclo-pousse-pousse pour nous rendre à l’Assi Gath, à 5 km au sud de la ville. On m’y avait indiqué une librairie française où j’ai pu acheter quatre livres. Nous sommes ensuite remontés vers notre hôtel en longeant le Gange.
J’appréhendais le fait que Varanasi soit comme Delhi et Agra, c'est-à-dire une vraie fourmilière où le touriste que je suis est sans arrêt sollicité par les commerçants, mais ce n’est heureusement pas le cas. Malgré sa taille, la ville est même une des plus agréables que j’ai pu visiter. Les ruelles des quartiers bordant le Gange forment un vrai labyrinthe dans lequel nous nous perdons régulièrement. Contrairement à Delhi, elles ne sont pas bondées, du coup c’est un réel plaisir de s’y promener.
Aujourd’hui, nous (Waren, Karlijn et moi) avons passé une bonne partie de la journée à nous balader dans les rues de la vielle ville. Ma partie préférée a été le quartier musulman, avec ses rues calmes, ses rares boutiques, ses vaches, ses chèvres et ses enfants aux sourires éclatants de joie. Nous sommes ensuite rentrés à l’hôtel en longeant le Gange afin de prendre un peu de repos. Sur chaque Ghat règne une atmosphère qui lui est propre. Certains sont pratiquement déserts, d’autres sont peuplées de nombreuses personnes venant prier ou se purifier en prenant un bain dans les eaux du Gange. On y croise aussi quelques pêcheurs, des buffles se prélassant dans l’eau, des enfants dont les cerfs-volants tourbillonnent dans le ciel, des adolescents jouant au cricket, des hommes tapant le carton à même le sol et des artisans construisant à la main des barques avec du bois de récupération.
Demain, Dorothée, Waren, Karlijn et moi partons pour Bodhgaya, laissant derrière nous cette ville entièrement tournée vers le Gange.
PS : La phrase du jour d’une personne travaillant à l’hôtel : « Without wife, no life. »
PPS : L’anecdote du jour : nous avons fait faire notre lessive par l’hôtel. Ils ont mis les vêtements à sécher sur le toit de l’hôtel, qui je le rappelle se situe à 50m de la « burning Ghat ». En une dizaine de minutes nos vêtements étaient parsemés de cendres... :-/
PPPS : Ajout des albums Orchha (Photos de Karlijn à part celle du resto de rue), Kajurao et Varanasi !
Je voyage depuis une semaine avec Karlijn, une étudiante hollandaise rencontrée à Fatehpur Sikri. On passe une grosse partie de nos journées à parler nourriture, car elle est aussi gourmande que moi, politique, culture, sociologie, .... Bref on ne s’ennuie pas ! A priori, on est parti pour voyager un petit bout de temps ensemble car elle a prévu comme moi de passer un mois au Népal.
Mardi 23, au matin, nous avons quitté notre chambre d’hôte d’Orchha pour nous rendre à Kajurao. A la gare, nous avons rencontré un adorable couple de basques vivant à Bilbao. Nous sommes montés ensemble dans un wagon de seconde classe bondé et après avoir passé une bonne demi-heure coincés entres les deux portes des toilettes, debout avec nos sacs sur le dos, un indien nous a aidé à nous frayer un chemin et nous à libéré des places pour nous et nos bagages. Les 2 premières heures de voyage ont été plutôt inconfortables mais le train se vidant au fur et à mesure, nous avons pu trouver de meilleures places. Arrivés à Kajurao, et après avoir déposé nos gros sacs à la consigne de la gare, nous nous sommes séparés pour la journée et nous donnant rendez-vous pour dîner ensemble.
Karlijn et moi sommes allés prendre un excellent déjeuner puis nous avons passé une partie de l’après-midi à visiter les temples du complexe ouest de Kajurao. Ils sont très beaux, finement sculptés et avec énormément moins de figures érotiques que nous le pensions. Comme nous en avions tous deux marre de visiter des temples, et encore des temples, nous sommes allés faire une pause chaï avant de faire un petit tour au bazar. Nous avons retrouvé ensuite le couple basque dans un bon restaurant où j’ai pu savourer une pizza 3 fromages avec du gorgonzola, un délice !!! Il faut savoir qu’en Inde, mais je l’ai peut-être déjà dit, il n’y a que deux fromages : un de vache et l’autre de chèvre, tout deux ayant la « saveur », l’aspect et la texture d’un compromis entre la feta et la mozzarella. Bref, rien de transcendant pour l’amateur de fromage que je suis. Il n’est pas rare que je rêve d’un camembert bien fait, de bon pain et surtout d’une quille de Pessac-Léognan.... Ces choses là commencent à sérieusement me manquer et le fait qu’elles soient un régulier sujet de discussion avec Karlijn n’arrange pas la situation.
Après le dîner, nous avons rejoins la gare de Kajurao pour prendre un train de nuit à destination de Varanasi. La gare était remplie de touristes de toutes nationalités ! Du coup, dans le train nous avons fait la rencontre de Dorothée, journaliste à l’AFP de son état et de Waren, un jeune américain vivant à Marseille depuis 3 ans. J’aime autant vous dire que j’ai encore un peu de mal avec l’anglais... mais c’est incomparable avec l’accent américain ! Du coup, je suis malheureusement obligé de lui faire régulièrement répéter ses phrases, ou de carrément les traduire en français. Le bon point, c’est que depuis que je l’ai rencontré, je sors beaucoup moins mon mini-dictionnaire de mon sac !
Les 13h de voyages se sont déroulées de façon agréable malgré le fait que nous n’ayons pu beaucoup dormir à cause de la chaleur et des ronflements incessants de certains voyageurs. Arrivés à Varanasi, mercredi vers 13h, nous nous sommes installés dans 3 hôtels différents en fonction de nos budgets et de nos convenances personnelles puis, après nous être accordés un peu de repos, nous nous sommes retrouvés vers 19h30 pour assister aux cérémonies religieuses se déroulant au bord du Gange. Ce sont actuellement les trois derniers jours d’un gros festival religieux. Le principal « Ghat » (escalier qui mène au Gange) accueille une foule de spectateurs venant assister ou participer aux diverses cérémonies. Deux grosses statues représentant des divinités sont hissées sur des bateaux et d’autres arrivent tout au long de la soirée, portées par des hommes ou, lorsqu’elles sont trop grosses, transportées par tracteur ou camion, afin d’être jetées dans le Gange.
Nous avons passé deux bonnes heures, assis sur les marches du Ghat, à observer les cérémonies. L’atmosphère y était assez étrange, insaisissable... j’ai beau chercher, je n’arrive pas à trouver des mots suffisamment justes pour la définir ; je préfère donc m’abstenir afin que vous ne vous fassiez pas de fausses idées.
Hier matin, nous nous sommes retrouvés à l’aube pour faire une agréable promenade en bateau sur le Gange. Puis, Karlijn et moi sommes allés à la « Burning Ghat », le principal lieu de crémation au bord du Gange. Nous sommes y sommes arrivés en même temps qu’une procession amenant la dépouille d’une jeune femme. Mourir à Varanasi, y être incinéré et avoir ses cendres dispersées dans le Gange permet, selon les croyances hindoues, de libérer son karma du cycle de réincarnations. De nombreuses personnes viennent de tout le pays afin de passer de vie à trépas dans les hospices de la citée sainte. La personne décédée est ensuite transportée par ses proches à l’une des deux Gath où se déroulent les crémations. Elles sont ensuite déposées sur un bûcher en bord du fleuve qui est allumé par un des proches après une courte cérémonie. L’ambiance est là encore assez particulière : personne ne pleure et seul l’éclat de joie présent dans le regard des indiens à disparu.
Après un excellent petit déjeuner composé d’une omelette oignons-tomates-salami-saucisse, de vrai pain, d’un bon café et d’un énoooooooooooorme jus de mangue fraîche, nous avons changé d’hôtel afin de payer un peu moins cher (on est passé de 600 roupies à 400 roupies pour une chambre équivalente). Puis nous avons pris un cyclo-pousse-pousse pour nous rendre à l’Assi Gath, à 5 km au sud de la ville. On m’y avait indiqué une librairie française où j’ai pu acheter quatre livres. Nous sommes ensuite remontés vers notre hôtel en longeant le Gange.
J’appréhendais le fait que Varanasi soit comme Delhi et Agra, c'est-à-dire une vraie fourmilière où le touriste que je suis est sans arrêt sollicité par les commerçants, mais ce n’est heureusement pas le cas. Malgré sa taille, la ville est même une des plus agréables que j’ai pu visiter. Les ruelles des quartiers bordant le Gange forment un vrai labyrinthe dans lequel nous nous perdons régulièrement. Contrairement à Delhi, elles ne sont pas bondées, du coup c’est un réel plaisir de s’y promener.
Aujourd’hui, nous (Waren, Karlijn et moi) avons passé une bonne partie de la journée à nous balader dans les rues de la vielle ville. Ma partie préférée a été le quartier musulman, avec ses rues calmes, ses rares boutiques, ses vaches, ses chèvres et ses enfants aux sourires éclatants de joie. Nous sommes ensuite rentrés à l’hôtel en longeant le Gange afin de prendre un peu de repos. Sur chaque Ghat règne une atmosphère qui lui est propre. Certains sont pratiquement déserts, d’autres sont peuplées de nombreuses personnes venant prier ou se purifier en prenant un bain dans les eaux du Gange. On y croise aussi quelques pêcheurs, des buffles se prélassant dans l’eau, des enfants dont les cerfs-volants tourbillonnent dans le ciel, des adolescents jouant au cricket, des hommes tapant le carton à même le sol et des artisans construisant à la main des barques avec du bois de récupération.
Demain, Dorothée, Waren, Karlijn et moi partons pour Bodhgaya, laissant derrière nous cette ville entièrement tournée vers le Gange.
PS : La phrase du jour d’une personne travaillant à l’hôtel : « Without wife, no life. »
PPS : L’anecdote du jour : nous avons fait faire notre lessive par l’hôtel. Ils ont mis les vêtements à sécher sur le toit de l’hôtel, qui je le rappelle se situe à 50m de la « burning Ghat ». En une dizaine de minutes nos vêtements étaient parsemés de cendres... :-/
PPPS : Ajout des albums Orchha (Photos de Karlijn à part celle du resto de rue), Kajurao et Varanasi !