Le 22/10/15, 8:10
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Le réveil est froid et humide après une nuit pluvieuse. Pour se réchauffer, on va prendre le petit déj dans une boulangerie de Cann River, une petite ville étape sur la Princes Highway. C’est l’occasion de tester les pâtisseries locales : la « caramel slice » est une espèce de concentré de caramel hyper compact et tout aussi écœurant. On la garde pour plus tard, en prévision d’une éventuelle et très violente hypoglycémie. Second test, la « wagon wheel », qui ressemble à un gros sablé rond recouvert de glaçage au chocolat (miam) est en fait rempli de crème et de confiture (beuurk). A cet instant, je rêve d’un simple croissant au beurre (à ajouter au fromage et au vin sur la liste de ce que les Français font mieux que les autres).
Notre futur diabète bien préparé, et un peu réchauffés quand même par notre festin, on reprend la route, toujours sous la pluie et dans la forêt. La monotonie du paysage n’est rompue que par les petits animaux morts au bord de la route... C’est dire si on s’éclate ! Pour s’occuper, on lit les panneaux de vigilance routière, à base de slogans percutants : « stop revive survive »ou « sore eyes, powernap ! » ou mon préféré : « break the drive, stay alive » (tout mon respect au gars de la prévention routière qui est payé pour sortir des slogans percutants).
Voilà le paysage du jour, super excitant :
A la mi-journée, on fait étape à Paynesville, petite ville de la côte sud et surtout point de départ pour Raymond Island et sa colonie de koalas. Pour se rendre sur l’île, distante de la côte d’à peine quelques dizaines de mètres, on prend un tout petit ferry, plus pittoresque (mais moins pratique) qu’un pont.
Raymond Island est une charmante petite balade, entre les maisons de vacances bordant les rues presque vides, les jardins fleuris et les eucalyptus. On aperçoit vite quelques boules de poils dans les arbres ; paresseux et patauds, les koalas nous dévisagent d’un air inexpressif, apparemment pas passionnés par notre présence (nous si !!).
Ils émettent des bruits assez curieux, à mi-chemin entre un bon gros ronflement et le raclement de gorge d’un cochon enrhumé. Pas particulièrement gracieux, mais on leur pardonne car ils prennent gentiment la pose pour les photos.
L’île est pleine des chants de dizaines d’oiseaux d’espèces inconnues, au gros bec ou aux plumes multicolores.
Après cette petite pause nature et animaux – décidément, en Australie on a vraiment l’impression d’être dans un zoo grandeur nature ! – on reprend la route jusqu’à la 90 Miles Beach, une plage longue de près de 150 km. On n’en voit pas la fin... mais on ne s’attarde pas trop pour vérifier parce qu’il ne fait vraiment pas chaud...
Au caravan park où on s’arrête pour la nuit, on est tous seuls, avec pour seule compagnie des oiseaux et des petits lapins qui détalent devant nous. Le réceptionniste est tellement content de voir des clients en cette période de l’année qu’il nous taille une bavette... avec un accent à couper au couteau (à nous deux, on a réussi à comprendre à peu près les deux tiers de son speech).
Nos voisins de camping, pas trop bruyants:
Les quelques centaines de kilomètres parcourus depuis Sydney ont bien rafraîchi le climat et on commence à cailler sérieusement... Difficile de se dire qu’avant-hier on cramait sur la plage ! On expédie le repas au barbecue avant de se calfeutrer dans notre van au chaud (ou presque).