Le 28/08/13, 10:16
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Eh oui!! je suis de retour sur mon clavier pour vous faire suivre mes aventures autour de cette belle planète, Il y a bien longtemps que je n’avais rien écrit, alors je ne perds pas plus de temps et continue l’histoire...
Ma mère me rejoint dans mon voyage. Cela va être pour moi une expérience nouvelle. On n'a jamais voyagé ensemble. Ma mère n'a jamais fait, ou eu l'opportunité de faire un long voyage. C'est donc en novice du sac à dos et des chemins battus que je l'accueille au Népal au pied de l'Himalaya. Ma maman, “Véro” pour ceux qui la connaissent, est une artiste dans l'âme, son goût pour la créativité, la découverte et de l'aventure m'ont convaincu qu'elle fera un bon compagnon de voyage.
Je quitte Pokhara pour la récupérer à Katmandou. Kathmandu est l'endroit où les gens orthographient le nom de 3 ou 4 façons différentes. Un lieu, où les hippies sur le retour se rendaient pour mourir. Kathmandou, son animation, une découverte turbulente, le bruit, la poussière, les couleurs chamarrés, ses cloches des temples, ses ouvrages de bois ciselé, confèrent une atmosphère singulière.
On part dans les méandres des ruelles, Véro est impressionnée, elle ne sait plus où donner de la tête tellement le dépaysement est grand comparé à la campagne Lot et Garonnaise, elle est choquée par les milliers de fils qui passent au-dessus de nos têtes et qui s’entrelacent, eh oui ce sont les installations électriques, c’est vrai qu’à force de voyager dans des pays pauvres, je ne faisais plus attention à ça.
Au détour d'une ruelle, un bâtiment se dressait. C'était une construction carré, toute blanche, dont la base, d'une cinquantaine de mètres de côté, 3 mètres de hauteur s'étage en une série de niveaux, chacune de tailles différentes, jusqu'à un hémisphère, blanc également, surmontée à son tour d'un cube dont chaque face était ornée de yeux de couleur étincelantes, fixé sur les 4 points cardinaux. Le sommet était coiffé d'une pyramide dorée qui s'élevait vers les cieux... bienvenus au stupa de Bodnath qui est la plus sacrée d'Asie. Des moines en robe grenat marchaient autour du stupa, faisant tourner les moulins à prières placés dans les murs.
J’avais trouvé un hôtel paisible à l’abri du tumulte, à quelques centaines de mètres du centre touristique. Mais avant de se rendre dans ce petit havre de paix, nous devons affronter cette jungle urbaine. Il est difficile de décrire l’anarchie routière qui se passe ici, nous décidons de prendre un taxi vélo pour s’immerger un peu plus, le vélo a 3 roues, il comprend un siège avec deux places pas très confortables et relevées d’un parapluie au motif terni par la pollution et l’usure, dans cette circulation imprévisible et surtout chaotique les conducteurs s’acharnent sur leur klaxon fabriqué avec des bouteilles en plastique.
La situation était tellement irréelle aux yeux de Véro, que cela en devenait un sketch humoristique, les vélos s’entrechoquaient, les passants essayaient de se frayer un chemin à travers la circulation car ici les trottoirs sont envahis par les lieux de culte, par les magasins qui dégueulent leur stock et les stands de bouffe en tous genres. Parfois, je descendais du carrosse pour créer un passage à mon chauffeur et essayer de gagner quelques longueurs de roues. Chaque centimètre était important et sujet de discorde.
À présent, nous partons pour Pokhara et son calme, la longue route sinueuse entre Katmandu et Pokhara donne l’occasion à ma mère de me raconter les news venus de France. J’avais choisi, le « lemon tree », un hôtel avec vue sur le lac. Au réveil, je fais la surprise à Véro de louer une grosse moto, genre « Harley Davidson », nous partons faire une randonnée au bord d’un lac où j’avais déjà pris mes repères auparavant avec des amies, c’est un endroit assez reculé de la ville, il faut bien 40 minutes de moto pour goûter à ce coin de paradis. Sur le bord de la route, les champs de rizières défilent et des enfants prennent plaisir à sauter dans les ruisseaux qui les irriguent.
Mon œil est attiré par une petite maison en ruine bâtie en haut d’une colline, surement la vue sur la vallée sera imprenable... on entame une marche vers le sommet, par des chemins escarpés et rocailleux. La montée n’est pas facile et Véro a bien du mal à suivre mon rythme, sans eau et avec une chaleur présente la tâche est difficile. Les locaux sont assez surpris par notre présence et nous lancent des signes amicaux de la main. En chemin, un habitant fait le pas et nous invite à boire un verre d’eau, ma mère est stupéfiée par la pauvreté et la simplicité de ces gens, la maison est sur deux étages et fabriquée avec un mix de pierre, de terre et coiffée d’un toit de chaume.
À l’intérieur la cuisine est facilement reconnaissable aux traces de suie noire contre le mur, le four en terre cuite et le bois remplacent la gazinière, une étagère fabriquée avec quelques planches en bois recyclé où l’on peut encore voir le travail des mites, de vielles poêles cabossées et usées par les années de popote sont accrochées ou posées comme des reliques. Le papy nous montre avec une certaine fierté ce qu’il a réalisé de ses propres mains, au milieu de la pièce une jarre métallique est suspendue par quatre morceaux de cuir soigneusement tressés.
Un enfant de la famille nous montre sa chambre à l’étage, on y accède par une échelle en bois qui a chaque mouvement de pied vacille, il faut se courber pour pouvoir passer sous les poutres et se déplacer dans ce grenier aménagé, le matelas est éclairé par une petite lucarne surmontait de barreaux en bois qui laissent pénétrer les rayons de soleil. Le petit d’homme est heureux de nous montrer son bureau sur le quelle une poignée de livres est empilée comme des briques, qui il espère construiront son avenir souvent pas facile dans ces campagnes reculées. Tout le reste de l’étage est dédié à l’entrepôt de maïs et autres légumes.
Le petit décide de nous accompagner jusque au sommet, après plusieurs pauses... là-haut, la vue est à la hauteur de nos espérances. L’air pur nous fait ressentir cet esprit de liberté que t’offrent les montagnes de l’Himalaya. Ma mère est en sueur et accepte de moins en moins la chaleur...
En redescendant vers la moto, le petit népalais veut absolument nous présenter quelqu’un... Une vieille femme au visage apaisé et marqué par les saisons. Cette mamie vit entourée de plusieurs enfants du village qui régulièrement lui rendent visite. Assis sur un siège en paille qu’elle a fabriquée, au bout de ses bras une corbeille remplie de pastèques fraîchement découpés nous ai tendu, sa main gauche ne tremble pas et son sourire en dit long sur le plaisir qu’elle prend à aider ces étrangers, on croque goulûment dans ce quartier de fraîcheur, même démunie, elle nous ouvre ses portes et son cœur, tout autour de nous des enfants, curieux de nous savoir là, restent intrigués, et d’autres chahutent entre eux pour cacher leur timidité. Véro entonne une chansonnette pour le plus grand plaisir des enfants, même si la chanson est en français et qu’ils ne comprennent pas un mot, le plus important est ailleurs, là dans les rires des enfants et le bonheur de ma mère.
Nous repartons mon sac rempli de fruits que la mamie nous offre pour la route... Le soleil descend à l’horizon et nous devons regagner la moto avant la nuit... Sur la route du retour pour l’hôtel, les éclats de rires des enfants résonnent encore dans notre casque...
On reste encore quelques jours à Pokhara, ma mère profite de l’accueil chaleureux de la fille des propriétaires pour partir faire un peu de shopping je fais mes adieux à Guido mon pote argentin. Pendant ce temps Véro s’envole en parapente pour la première fois depuis les montagnes qui surplombent le village. Maintenant, on décolle pour le sud du Népal et le parc national de Chitwan.
Ma mère me rejoint dans mon voyage. Cela va être pour moi une expérience nouvelle. On n'a jamais voyagé ensemble. Ma mère n'a jamais fait, ou eu l'opportunité de faire un long voyage. C'est donc en novice du sac à dos et des chemins battus que je l'accueille au Népal au pied de l'Himalaya. Ma maman, “Véro” pour ceux qui la connaissent, est une artiste dans l'âme, son goût pour la créativité, la découverte et de l'aventure m'ont convaincu qu'elle fera un bon compagnon de voyage.
Je quitte Pokhara pour la récupérer à Katmandou. Kathmandu est l'endroit où les gens orthographient le nom de 3 ou 4 façons différentes. Un lieu, où les hippies sur le retour se rendaient pour mourir. Kathmandou, son animation, une découverte turbulente, le bruit, la poussière, les couleurs chamarrés, ses cloches des temples, ses ouvrages de bois ciselé, confèrent une atmosphère singulière.
On part dans les méandres des ruelles, Véro est impressionnée, elle ne sait plus où donner de la tête tellement le dépaysement est grand comparé à la campagne Lot et Garonnaise, elle est choquée par les milliers de fils qui passent au-dessus de nos têtes et qui s’entrelacent, eh oui ce sont les installations électriques, c’est vrai qu’à force de voyager dans des pays pauvres, je ne faisais plus attention à ça.
Au détour d'une ruelle, un bâtiment se dressait. C'était une construction carré, toute blanche, dont la base, d'une cinquantaine de mètres de côté, 3 mètres de hauteur s'étage en une série de niveaux, chacune de tailles différentes, jusqu'à un hémisphère, blanc également, surmontée à son tour d'un cube dont chaque face était ornée de yeux de couleur étincelantes, fixé sur les 4 points cardinaux. Le sommet était coiffé d'une pyramide dorée qui s'élevait vers les cieux... bienvenus au stupa de Bodnath qui est la plus sacrée d'Asie. Des moines en robe grenat marchaient autour du stupa, faisant tourner les moulins à prières placés dans les murs.
J’avais trouvé un hôtel paisible à l’abri du tumulte, à quelques centaines de mètres du centre touristique. Mais avant de se rendre dans ce petit havre de paix, nous devons affronter cette jungle urbaine. Il est difficile de décrire l’anarchie routière qui se passe ici, nous décidons de prendre un taxi vélo pour s’immerger un peu plus, le vélo a 3 roues, il comprend un siège avec deux places pas très confortables et relevées d’un parapluie au motif terni par la pollution et l’usure, dans cette circulation imprévisible et surtout chaotique les conducteurs s’acharnent sur leur klaxon fabriqué avec des bouteilles en plastique.
La situation était tellement irréelle aux yeux de Véro, que cela en devenait un sketch humoristique, les vélos s’entrechoquaient, les passants essayaient de se frayer un chemin à travers la circulation car ici les trottoirs sont envahis par les lieux de culte, par les magasins qui dégueulent leur stock et les stands de bouffe en tous genres. Parfois, je descendais du carrosse pour créer un passage à mon chauffeur et essayer de gagner quelques longueurs de roues. Chaque centimètre était important et sujet de discorde.
À présent, nous partons pour Pokhara et son calme, la longue route sinueuse entre Katmandu et Pokhara donne l’occasion à ma mère de me raconter les news venus de France. J’avais choisi, le « lemon tree », un hôtel avec vue sur le lac. Au réveil, je fais la surprise à Véro de louer une grosse moto, genre « Harley Davidson », nous partons faire une randonnée au bord d’un lac où j’avais déjà pris mes repères auparavant avec des amies, c’est un endroit assez reculé de la ville, il faut bien 40 minutes de moto pour goûter à ce coin de paradis. Sur le bord de la route, les champs de rizières défilent et des enfants prennent plaisir à sauter dans les ruisseaux qui les irriguent.
Mon œil est attiré par une petite maison en ruine bâtie en haut d’une colline, surement la vue sur la vallée sera imprenable... on entame une marche vers le sommet, par des chemins escarpés et rocailleux. La montée n’est pas facile et Véro a bien du mal à suivre mon rythme, sans eau et avec une chaleur présente la tâche est difficile. Les locaux sont assez surpris par notre présence et nous lancent des signes amicaux de la main. En chemin, un habitant fait le pas et nous invite à boire un verre d’eau, ma mère est stupéfiée par la pauvreté et la simplicité de ces gens, la maison est sur deux étages et fabriquée avec un mix de pierre, de terre et coiffée d’un toit de chaume.
À l’intérieur la cuisine est facilement reconnaissable aux traces de suie noire contre le mur, le four en terre cuite et le bois remplacent la gazinière, une étagère fabriquée avec quelques planches en bois recyclé où l’on peut encore voir le travail des mites, de vielles poêles cabossées et usées par les années de popote sont accrochées ou posées comme des reliques. Le papy nous montre avec une certaine fierté ce qu’il a réalisé de ses propres mains, au milieu de la pièce une jarre métallique est suspendue par quatre morceaux de cuir soigneusement tressés.
Un enfant de la famille nous montre sa chambre à l’étage, on y accède par une échelle en bois qui a chaque mouvement de pied vacille, il faut se courber pour pouvoir passer sous les poutres et se déplacer dans ce grenier aménagé, le matelas est éclairé par une petite lucarne surmontait de barreaux en bois qui laissent pénétrer les rayons de soleil. Le petit d’homme est heureux de nous montrer son bureau sur le quelle une poignée de livres est empilée comme des briques, qui il espère construiront son avenir souvent pas facile dans ces campagnes reculées. Tout le reste de l’étage est dédié à l’entrepôt de maïs et autres légumes.
Le petit décide de nous accompagner jusque au sommet, après plusieurs pauses... là-haut, la vue est à la hauteur de nos espérances. L’air pur nous fait ressentir cet esprit de liberté que t’offrent les montagnes de l’Himalaya. Ma mère est en sueur et accepte de moins en moins la chaleur...
En redescendant vers la moto, le petit népalais veut absolument nous présenter quelqu’un... Une vieille femme au visage apaisé et marqué par les saisons. Cette mamie vit entourée de plusieurs enfants du village qui régulièrement lui rendent visite. Assis sur un siège en paille qu’elle a fabriquée, au bout de ses bras une corbeille remplie de pastèques fraîchement découpés nous ai tendu, sa main gauche ne tremble pas et son sourire en dit long sur le plaisir qu’elle prend à aider ces étrangers, on croque goulûment dans ce quartier de fraîcheur, même démunie, elle nous ouvre ses portes et son cœur, tout autour de nous des enfants, curieux de nous savoir là, restent intrigués, et d’autres chahutent entre eux pour cacher leur timidité. Véro entonne une chansonnette pour le plus grand plaisir des enfants, même si la chanson est en français et qu’ils ne comprennent pas un mot, le plus important est ailleurs, là dans les rires des enfants et le bonheur de ma mère.
Nous repartons mon sac rempli de fruits que la mamie nous offre pour la route... Le soleil descend à l’horizon et nous devons regagner la moto avant la nuit... Sur la route du retour pour l’hôtel, les éclats de rires des enfants résonnent encore dans notre casque...
On reste encore quelques jours à Pokhara, ma mère profite de l’accueil chaleureux de la fille des propriétaires pour partir faire un peu de shopping je fais mes adieux à Guido mon pote argentin. Pendant ce temps Véro s’envole en parapente pour la première fois depuis les montagnes qui surplombent le village. Maintenant, on décolle pour le sud du Népal et le parc national de Chitwan.