Frank et Laetitia autour du monde...

J’ai l’impression que tout le monde se fait une montagne de la circulation au Vietnam, en particulier à Hanoi ou Saigon où il est, soit disant, quasi impossible de traverser une rue sans risquer 6 mois d’hospitalisation. Je pense que ces personnes n’ont jamais mis un pied à Kualu Lumpur ! Maintenant qu’on a expérimenté les deux je peux vous dire que Hanoi c’est de la rigolade comparé à la capitale Malaisienne.
Ici, c’est comme si les lois physiques universelles sur le pouvoir ralentisseur du piéton dans la rue n’avaient jamais existé : Kualu Lumpur c’est la seule ville dans le monde où le fait de poser un pied sur la chaussée ne fait NI ralentir NI dévier les voitures mais, bien au contraire, les fait accélérer pour « forcer » le passage. Forcer le passage en 4x4 contre un piéton sur un passage clouté, c'est assez sympa... on avait encore jamais vu ça...! Bref difficile donc d’évoluer dans la ville dans ce contexte. On a néanmoins bravé la circulation quelques fois afin de nous ravitailler dans les gargotes avoisinantes et de visiter les quelques lieux touristiques incontournables tels que les très hautes Tours Petronas (452 mètres). Jusqu’en 2004 et l’inauguration de la Tour Taipei 101 , les Petronas étaient les plus hautes tour habitables du monde. On doit reconnaître qu’elles sont très jolies mais beaucoup moins massives et impressionnantes que feu les Twin Towers...






Comme Singapour on n’est pas grands fans de Kualu Lumpur, pratiquement pour les mêmes raisons : la ville est essentiellement constituée de centres commerciaux, de grandes artères routières et de parkings à ciel ouvert. Ce n’est pas à proprement parler une ville qui a une « âme ». Enfin c’est un avis personnel bien entendu....



Melaka en revanche est une charmante ville à 1H30 de la capitale. Nous y avons passé deux nuits, le temps de visiter les curiosités locales : le quartier chinois, la canal et les nombreuses églises construites par les européens au 16ème siècle. Il faut savoir que Melaka occupe une place stratégique sur la côte malaisienne puisqu’elle se situe sur le détroit de Melaka justement, mince étendue de mer entre l’Indonésie et la Malaisie, par laquelle passent tous les bateaux entre la Chine et l’Europe (encore aujourd’hui). C’est le repaire des pirates ! De ce fait la ville a été l’objet de nombreuses batailles pour sa possession au 16eme siècle. Elle a ainsi appartenu successivement aux Portugais, aux Hollandais puis aux Anglais.




Enfin on ne va pas vous saouler avec les rappels historiques... D’ailleurs, nous, ce qui nous a beaucoup plu à Melaka, outre la magnifique vieille ville bien sur, c’est la galerie commerciale en face de notre hôtel dans laquelle s’étalait sur deux étages un Hypermarché Carrefour ! Après 5 mois de régime asiatique à base de nouilles sautées / poulet / crevettes / riz, autant vous dire qu'on était ravi !
Evidement nous n’y avons pas trouvé les produits de premières nécessité habituellement présents dans les rayons de ce type d’enseigne en France (mozzarella di buffala, huile l’olive première pression, jambon San Daniel, chocolat noir etc...) mais on a quand même pu se rabattre sur un morceau de parmesan australien, une bouteille de bordeaux (pas si chère que ça) et une baguette carrefour (je crois qu’on n'avait jamais autant apprécié une baguette industrielle !). Un vrai petit festin quoi !

Voilà nos aventures malaisiennes touchent à leur fin. Nous prenons l’avion demain pour rejoindre Hong Kong où nous passerons quelques jours avant de partir pour le Yunnan dans le sud ouest de la chine.

Après la multitude d’insectes et d’animaux que nous avons croisées sur les îles Perhentian, c’est en toute confiance que nous nous sommes rendus dans le Taman Negara (le plus grand parc national de Malaisie) certains que nous étions d’y croiser bon nombre de mammifères, reptiles et autres insectes exotiques en liberté.




Or, pour toute récompense, après deux jours de marche dans les méandres de la foret primaire la seule créature « remarquable » que l’on ait croisée est une blonde allemande de 1m80 que Frank avait repéré 10 jours plus tôt à 600 km de là (dans les îles Perhentian justement) sur qui on est littéralement « tombé » au détour d’une piste en pleine jungle ! De quoi engager la discussion forcément... ... et s’apercevoir que la fille (et son copain ) logeait en fait dans le même hôtel que nous, la chambre d’en face... Frank était ravi, moi un peu moins car au niveau « découverte de la nature et de ses habitants » c’était plutôt maigre comme comme butin....
Bon, bien sur, il y a eu les sangsues (qui nous ont bien collés aux basques et aux mollets pendants deux jours...) mais à part ça pas grand-chose...

NB : Si vous ne savez pas à quoi ça ressemble une sangsue voici une idée (ça remonte sous le pantalon et ça vous suce le sang sur les mollets, les cuisses... parfois plus haut pour les malchanceux). (Encore une vidéo pour Blair Witch Estelle )


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Bref, c’est donc avec les mollets troués par les morsures des sangsues (pour moi) et le cœur déchiré par le départ de son allemande (pour Frank), que nous sommes partis pour Singapour mardi matin, histoire de renouer avec le vie « moderne »... très moderne en fait.

Singapour ça ressemble beaucoup à Hong Kong en fait ... mais en « pire » (comprendre en plus « policé ») . Je sais que c’est difficile à imaginer quand on sait qu’un piéton Hong Kongais est capable de rester 10 minutes à attendre le feu vert pour traverser une rue déserte à 3 heures du mat, mais c’est vrai ! Car ici on ne traverse pas non plus au feu rouge mais en plus on ne crache pas, on ne mange ni ne bois dans le métro, et surtout on ne jette rien par terre sous peine d’être redevable d’une amende s’élevant de 500 à 2500 euros (ça dépend de la gravité de l’acte)... A ce taux là c’est plus proche de la condamnation de justice que de l’amende chez nous ... Mais plus rien ne nous étonne ici lorsque l’on sait qu’il y a encore quelques années lorsqu’on passait la frontière avec des cheveux long pour les garçons on se faisait tamponner le passeport avec les inscriptions « SHIT » pour « Suspected Hippy in Transit ».




Bref j’ai l’air un peu « mauvaise » contre Singapour comme ça mais il faut savoir qu’avant hier on a essuyé l’une des plus grande honte de notre vie : on s’est fait refuser l’entrée d’un restaurant italien car on ne correspondait pas au Dress Code (comprendre on était pas assez « classes » pour l’établissement).... Gros coup au moral quand même. ... personnellement (et c’est pas pour me vanter ) mais c’est la première fois de ma vie qu’on me refuse l’entrée quelque part...Et il faut que ça se passe dans un pauvre resto italien à 30 euros le menu ! Depuis quand il y a des videurs dans les restos à 30 euros le menu d’ailleurs !
Bref vous aurez compris que les « règles » ici sont assez différentes de chez nous.

Au niveau « droit de la consommation » c’est assez folklorique aussi. En moins de 24 heures nous avons essuyé une série d’embrouilles dans les magasins qui nous ont paru pour nous « Français » complètement aberrantes : deux prix affichés pour un même produits et c’est le plus cher qui l’emporte, refus de vente à l’unité d’un produit dont le prix affiché est le prix unitaire et .... cerise sur le gâteau, on commande deux cocktails dans un bar (oui on se fait plaisir un peu, ça faisait 3 semaines qu’on n’avait pas bu une verre d’alcool). L’addition arrive et nos cocktails sont facturés 7 euros au lieu des 6 indiqués sur le menu. Je demande pourquoi et la serveuse me répond (même pas gênée). « Ah c’est parce que les prix du menu sont FAUX !!! ». Super !.... Le pire c’est qu’on a même pas fait de scandale...

Singapour vous l’aurez compris, on n’est pas été très « chauds » pour cette ville. Comme à Hong Kong l’occupation principale des habitants consiste à manger et à dépenser leur argent dans les centres commerciaux (on a jamais vu une telle concentration de malls... quasi déserts d’ailleurs pour la plupart car trop nombreux.). En revanche on pas ressenti le bouillonnement culturel qui donnait son charme à Hong Kong ici. La ville est vraiment trop aseptisée à notre goût.


Finalement la seule activité qui nous a réellement enthousiasmés c’est la visite du Zoo. A quelques kilomètres de la ville, étendu sur des hectares de jungle le Zoo héberge des milliers de mammifères, de reptiles et d’oiseaux, en semi liberté pour la plupart. On a vraiment l’impression de leur croiser en pleine nature (finalement c’était bien la peine de faire 15 km à pied pour croiser une allemande dans le Taman Negara... quand on sait tout ce qu’on peut voir ici... même frank est d’accord avec ça !). On a vraiment été bluffés par la qualité de la prestation. On est évidemment restés jusqu’à la fermeture à observer, sans lassitude, les gibbons, Orang Outan, tigres, lions, lézards, crocodiles et autres chauves souris géantes...
On vous le recommande chaudement si vous passez dans le coin !

Dans le palmarès des plus belles îles que nous ayons visitées je crois que les Perhentian (côte est de la Malaisie) tiennent une place de choix...
Cela va bientôt faire une semaine que nous sommes là et on ne se lasse pas.
Mer cristalline, sable fin, .... Les Perhentian sont un spot réputé pour la plongé. D'ailleurs il suffit d’enfiler un masque et un tuba et de faire 50 mètres depuis la plage de l’hôtel pour se trouver nez à nez avec un tortue ou un bébé requin (1m50 quand même..)




Les Perhentian sont constituées de deux îles. On a choisi de séjourner sur la plus calme Pulau Besar dans un hôtel assez classe parce qu’il donne sur la meilleure plage de l’île. On voulait se faire « plaisir » et on doit dire qu’on est assez déçus de la prestation car à part son emplacement l’hôtel est vraiment lamentable et les employés nous traitent comme si on était des "moins que rien". Et je ne parle pas du chef cuistot, qui nous a éjecté du restaurant car « soit disant » des membres de la famille royale venaient déjeuner chez lui ... et sous entendu on ne correspondait pas au standing (je précise que nous nous rendons dans le restaurant exclusivement pour utiliser le wifi car la nourriture y est immangeable... alors « l’excuse » de la famille royale qui viendrait se délecter les babines dans ce bouiboui, on y croit à moitié). Bref tout ça pour dire qu’on ne recommande pas le Perhentian Island Resort.
Mais ça va pas nous gâcher nos vacances ! D’ailleurs à coté de ça il y a plein de restos et de resorts très simples et très sympas sur Pulau Besar et je maintiens que les Malaisiens sont vraiment très sympas et ouverts (à part ce c***... de chef cuistot).

Ce qu’on apprécie également sur cette île c’est la vie animale... qui n’est pas uniquement sous marine mais aussi terrestre. Pulau Besar est encore extrêmement sauvage et on y découvre tous les jours des insectes et des animaux que nous n’avons jamais vu ailleurs. Par exemple notre copain Victor (c’est Frank qui le surnomme comme çà), un lézard de 70 cm de long qui vient nous saluer tous les jours sous la terrasse. Il faut savoir que le père de Victor vit dans la mare d’à coté et qu’il fait pas loin de 1,50 mètre de long.





Curieux de toutes cette vie terrestre nous sommes partis en mini expédition avant-hier à travers la jungle. Objectif : traverser l’île de part et d’autre par ce qu’ils appellent ici le « jungle trek ». 1 heure de marche tranquille à travers la jungle. Le chemin est assez sauvage mais bien balisé avec des lambeaux de plastique rouge et blanc accrochés régulièrement aux arbres. On marche comme ça tranquillement jusqu’à la première plage. On croise en passant les plus grosses fourmis du monde (une espèce uniquement présente en Malaisie... elle font quand même 3 cm de long... on réfléchit à deux fois avant de les écraser )




Et une araignée pas mal non plus (j’ai déchiré sa toile avec mon chapeau en passant, heureusement je crois qu'elle ne s'en était pas encore aperçu au moment de la vidéo).


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Le véritable problème s'est posé sur la deuxième partie du parcours donc... lorsqu’on s’est aperçu que les balises n'étaient plus au bord du chemin (bon ok on a peut être loupé un truc quelque part...). Qu’à cela ne tienne on décide de continuer tout doit... On a une boussole et Frank est persuadé que le chemin est là... si si juste derrière les rochers, tu vois... euh ouais ?
Bref on s’enfonce donc dans la jungle, la végétation est de plus en plus dense, les insectes de plus en plus curieux... et il y a ce bruit strident qui siffle depuis dix minutes comme une cocotte minute (en 10 fois plus fort) et qui se rapproche dangereusement... un insecte selon Frank... On commence à regretter de ne pas avoir emporté la machette de JP...


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Frank prend les choses en main donc. On continue tout droit, direction plein Est qu’on suit avec la boussole. On escalade des rochers, on se prend les pieds dans des lianes, on glisse sur des feuilles mouillées, de la mousse (arg je ne préfère pas imaginer les fourmis géantes qui dorment la dessous).
On rejoint le point le plus haut de la foret en espérant avoir une assez bonne visibilité pour retrouve les balises... mais non... La végétation est extrêmement dense, pas moyen de voir à 5 mètres... Selon la boussole il faut descendre tout droit... On descend donc tout droit à travers les rochers (je pense que ça doit faire 10 ans qu’un « humain » n’a pas posé les pieds ici).
Un écureuil volant (si si ça existe) saute au dessus de nous d’arbres en arbres... il est trop mignon... mais ne nous réjouissons pas trop vite car au détour d’un rocher je tombe sur la créature la plus répugnante que j’ai jamais vue : un mille-pates de 30 cm de long... (on a eu le temps de le filmer... pas comme l’écureuil).


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A force de persévérance (et de quelques chutes...) on parvient à se frayer un chemin jusqu’à la plage. On sort des bois, hagards, dégoulinants de sueur et la chemise en lambeaux.. On est sauvés ! Les vacanciers nous regardent bizarrement, on a l’air de deux extra-terrestres avec nos chaussures de randonnée et nos habits déchirés sur la plage...
Sacrée expédition... on a marché pendant plus d’une heure et demi alors que la deuxième partie du chemin ne faisait que 20 minutes.... Le pire c’est qu’on ne saura jamais si on a tourné en rond ou si on a fait un simple détour... le mystère reste entier.

Mais tout ceci n’est qu’un prélude à notre expédition de demain dan le Parc National du Teman Neggara. Je crois qu’on va prendre un guide cette fois-ci....

Après la Chine, le Vietnam, le Cambodge, la Thailande... on commence à devenir des experts du passage de frontière terrestre.
Il faut savoir qu’il y a dix milles occasions de se faire embobiner au passage d’une frontière. Par exemple en se faisant refiler un visa à un prix excessif (cf frontière Thailande Cambodge), ou en se faisant embrouiller sur les taux de change des monnaies (cf frontière Vietnam – Chine), ou encore en se faisant embarquer dans un taxi à un prix exorbitant pour faire 3 km (cf toutes les frontières)... soit les 3 à la fois...
Bref autant dire que le passage de frontière ce n’est pas une partie de plaisir pour deux rigolos comme nous... Il faut rester concentrés, à l’affût de la moindre embrouille et essayer de démêler le vrai du faux dans le discours de nos interlocuteurs... tout cela grâce aux maigres informations glanées dans le guide (autant dire que c’est mission impossible).
Eh bien... vous nous croirez ou pas, on a fait un sans faute sur le passage Thaïlande – Malaisie !!! Oui oui oui.. .. pas un euro de perdu, pas un taxi payé en trop, pas un pas de travers !! Un sans faute quoi...
Il faut dire aussi qu’on a pas choisi la frontière la plus touristique du pays puisqu’on a opté pour Sugai Kolok, au sud est de la Thailande. Apparemment la zone est peu recommandée en ce moment car des violences opposent les séparatistes à l’armée Thaïlandaise. Aucune attaque contre des touristes n’a cependant été perpétrée depuis 4 ans.. ... c’est donc en (presque) toute confiance que nous nous engageons dans ce périple.
Première étape, un bus local entre Krabi et Patthalung (au centre sud) où nous prendrons le train pour Sugai Kolok. Le vendeur de billets nous avertit que le bus est « plein » et nous demande si nous voulons quand même acheter les billets (c’est bien la première fois que j’entends ce mot car les Thaïlandais sont d’ordinaire capables de rentrer 17 à 20 personnes dans un pick up sans jamais que ce dernier ne soit « plein »). On se demande donc à quoi s’attendre ... mais on prend quand même les billets, quitte à voyager debout. Finalement il ne manque qu’une place assise, et c’est Frank qui s’y colle. Il passe une heure assis dans l’allée centrale...




Nous sommes évidement les deux seuls occidentaux du bus. Le chauffeur sait qu’il doit nous descendre à Patthalung 3 heures plus tard... mais il oublie. Il s’en aperçoit quelques kilomètres plus loin et nous dit de descendre du bus maintenant (on est en pleine campagne sur une route 4 voies où les voitures déboulent à 100 km/h). Le préposé au ticket du bus tente de stopper des voitures en sens inverse pour nous ramener vers Patthalung. Finalement un bus venant à contre sens s’arrête 500 mètres plus loin. Il nous fait signer de nous dépêcher... Nous voilà donc avec nos 17 kilos sur le dos en train de taper un sprint sur le bord de l’autoroute !!! On parvient à monter dans le bus in extremis... qui nous re – emmène vers Phattalung.
La ville de Patthalung est tout sauf un stop touristique... elle n’est même pas citée dans notre guide. On espère néanmoins trouver un hôtel près de la gare... et miracle... il y en a un (pas vraiment un hôtel de luxe mais ça ira pour ce soir). On découvre le marché près des voies ferrées où l’on mange pour quelques bath sur des tables en plastique un super bon Pad Thai (nouilles sautées à la Thaïlandaise).




Le lendemain levé à 5 heures du mat pour attraper le train de Bangkok qui descend dans le sud. Le train a déjà 2 heures de retard : il est prévu à 7h (super on a bien fait de se lever si tôt)... Une Thaïlandaise nous conseille de changer nos billets pour le train d’avant (qui a aussi 3 heures de retard) et qui entre tout juste en gare ... (pour une fois qu’on nous donne un bon conseil...)
On saute dans le train donc.. le trajet dure 6 heures. A partir de Hat Yai les patrouilles de militaires sur les quais et dans le train se font nombreuses, ils soupèsent les sacs et les cartons (histoires de vérifier qu’il n’y a pas d’explosif ?). On n’est pas toujours rassurés mais finalement on arrive sains et saufs à Sugai Kolok vers midi.
A la descente du train quelques chauffeurs de motos veulent nous conduire à la frontière pour un prix que nous jugeons prohibitif... Nous décidons donc d’y aller à pied (1,5 km selon le guide...)... Et nous voilà donc prêts pour ½ heure de marche au bord de l’autoroute avec nos deux sacs de 17 kilos sur le dos.... On a toujours pas vu un seul touriste depuis deux jours...




Finalement le passage de frontière se fait facilement (on plaisante même avec le douanier qui nous donne des conseils pour les Perhetian Islands où nous irons quelques jours plus tard). Passés en Malaisie on tombe sur un commerçant très sympa qui nous change quelques billets sans arnaque (on avait révisé les taux de change avant de passer quand même). Il nous conseille de prendre le bus 29 pour rejoindre Kota Bahru, ce que nous faisons quelques minutes plus tard.

On doit dire que pour le moment la Malaise nous plait beaucoup. On trouve les malaisiens super accueillants et très gentils. Où que l’on aille il y a toujours quelqu’un de compétent et ouvert pour nous guider ou nous renseigner avec le sourire (changement de bus, horaires, meilleur itinéraire pour aller à telle ou telle destination)... J’insiste sur le mot « compétent », car depuis le début de notre voyage (et surtout en Thailande) on a souvent eu à faire à des exécutants qui ne savaient rien à part lire les tarifs des billets affichés sur le mur et encaisser l’argent.
Bref pour le moment ça nous plait beaucoup !
On vient juste d’arriver sur les iles Perhentian, un vrai petit paradis... on vous en dira plus dans quelques jours.

On doit avouer qu'on est un peu déçus par Ko Lanta que l'on imaginait plus belle, plus sauvage et surtout plus esprit "routard"... L'ile est assez développée, un long ruban de bitume la parcourt du nord au sud.... sur lequel les camions déboulent à 80 Km/h sans ralentir dans les villages (ça change de Ko Phi Phi sans voitures). Les plages sont plutôt moyennes... et surtout la population touristique se compose à 80 % de suédois parmi lesquels 90% de familles avec 2 ou 3 enfants en bas âge... On a rien contre les suédois (cf Billy et Sophia nos deux copains de Ko Chang) ni contre les familles (cf .. quoi ? ) ... mais les deux ensemble çà commence à faire beaucoup !
Bref Pas grand chose à faire ici, à part observer le ciel (magnifique les jours d'orage)...




et les couchers de soleil (qui ont une couleur vraiment particulière).





Résultat demain on part à Ralay voir les falaises (à coté de Krabi) puis direction la Malaysie en train d'ici quelques jours.