Le 07/04/08, 15:39
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Après la Chine, le Vietnam, le Cambodge, la Thailande... on commence à devenir des experts du passage de frontière terrestre.
Il faut savoir qu’il y a dix milles occasions de se faire embobiner au passage d’une frontière. Par exemple en se faisant refiler un visa à un prix excessif (cf frontière Thailande Cambodge), ou en se faisant embrouiller sur les taux de change des monnaies (cf frontière Vietnam – Chine), ou encore en se faisant embarquer dans un taxi à un prix exorbitant pour faire 3 km (cf toutes les frontières)... soit les 3 à la fois...
Bref autant dire que le passage de frontière ce n’est pas une partie de plaisir pour deux rigolos comme nous... Il faut rester concentrés, à l’affût de la moindre embrouille et essayer de démêler le vrai du faux dans le discours de nos interlocuteurs... tout cela grâce aux maigres informations glanées dans le guide (autant dire que c’est mission impossible).
Eh bien... vous nous croirez ou pas, on a fait un sans faute sur le passage Thaïlande – Malaisie !!! Oui oui oui.. .. pas un euro de perdu, pas un taxi payé en trop, pas un pas de travers !! Un sans faute quoi...
Il faut dire aussi qu’on a pas choisi la frontière la plus touristique du pays puisqu’on a opté pour Sugai Kolok, au sud est de la Thailande. Apparemment la zone est peu recommandée en ce moment car des violences opposent les séparatistes à l’armée Thaïlandaise. Aucune attaque contre des touristes n’a cependant été perpétrée depuis 4 ans.. ... c’est donc en (presque) toute confiance que nous nous engageons dans ce périple.
Première étape, un bus local entre Krabi et Patthalung (au centre sud) où nous prendrons le train pour Sugai Kolok. Le vendeur de billets nous avertit que le bus est « plein » et nous demande si nous voulons quand même acheter les billets (c’est bien la première fois que j’entends ce mot car les Thaïlandais sont d’ordinaire capables de rentrer 17 à 20 personnes dans un pick up sans jamais que ce dernier ne soit « plein »). On se demande donc à quoi s’attendre ... mais on prend quand même les billets, quitte à voyager debout. Finalement il ne manque qu’une place assise, et c’est Frank qui s’y colle. Il passe une heure assis dans l’allée centrale...
Nous sommes évidement les deux seuls occidentaux du bus. Le chauffeur sait qu’il doit nous descendre à Patthalung 3 heures plus tard... mais il oublie. Il s’en aperçoit quelques kilomètres plus loin et nous dit de descendre du bus maintenant (on est en pleine campagne sur une route 4 voies où les voitures déboulent à 100 km/h). Le préposé au ticket du bus tente de stopper des voitures en sens inverse pour nous ramener vers Patthalung. Finalement un bus venant à contre sens s’arrête 500 mètres plus loin. Il nous fait signer de nous dépêcher... Nous voilà donc avec nos 17 kilos sur le dos en train de taper un sprint sur le bord de l’autoroute !!! On parvient à monter dans le bus in extremis... qui nous re – emmène vers Phattalung.
La ville de Patthalung est tout sauf un stop touristique... elle n’est même pas citée dans notre guide. On espère néanmoins trouver un hôtel près de la gare... et miracle... il y en a un (pas vraiment un hôtel de luxe mais ça ira pour ce soir). On découvre le marché près des voies ferrées où l’on mange pour quelques bath sur des tables en plastique un super bon Pad Thai (nouilles sautées à la Thaïlandaise).
Le lendemain levé à 5 heures du mat pour attraper le train de Bangkok qui descend dans le sud. Le train a déjà 2 heures de retard : il est prévu à 7h (super on a bien fait de se lever si tôt)... Une Thaïlandaise nous conseille de changer nos billets pour le train d’avant (qui a aussi 3 heures de retard) et qui entre tout juste en gare ... (pour une fois qu’on nous donne un bon conseil...)
On saute dans le train donc.. le trajet dure 6 heures. A partir de Hat Yai les patrouilles de militaires sur les quais et dans le train se font nombreuses, ils soupèsent les sacs et les cartons (histoires de vérifier qu’il n’y a pas d’explosif ?). On n’est pas toujours rassurés mais finalement on arrive sains et saufs à Sugai Kolok vers midi.
A la descente du train quelques chauffeurs de motos veulent nous conduire à la frontière pour un prix que nous jugeons prohibitif... Nous décidons donc d’y aller à pied (1,5 km selon le guide...)... Et nous voilà donc prêts pour ½ heure de marche au bord de l’autoroute avec nos deux sacs de 17 kilos sur le dos.... On a toujours pas vu un seul touriste depuis deux jours...
Finalement le passage de frontière se fait facilement (on plaisante même avec le douanier qui nous donne des conseils pour les Perhetian Islands où nous irons quelques jours plus tard). Passés en Malaisie on tombe sur un commerçant très sympa qui nous change quelques billets sans arnaque (on avait révisé les taux de change avant de passer quand même). Il nous conseille de prendre le bus 29 pour rejoindre Kota Bahru, ce que nous faisons quelques minutes plus tard.
On doit dire que pour le moment la Malaise nous plait beaucoup. On trouve les malaisiens super accueillants et très gentils. Où que l’on aille il y a toujours quelqu’un de compétent et ouvert pour nous guider ou nous renseigner avec le sourire (changement de bus, horaires, meilleur itinéraire pour aller à telle ou telle destination)... J’insiste sur le mot « compétent », car depuis le début de notre voyage (et surtout en Thailande) on a souvent eu à faire à des exécutants qui ne savaient rien à part lire les tarifs des billets affichés sur le mur et encaisser l’argent.
Bref pour le moment ça nous plait beaucoup !
On vient juste d’arriver sur les iles Perhentian, un vrai petit paradis... on vous en dira plus dans quelques jours.
Il faut savoir qu’il y a dix milles occasions de se faire embobiner au passage d’une frontière. Par exemple en se faisant refiler un visa à un prix excessif (cf frontière Thailande Cambodge), ou en se faisant embrouiller sur les taux de change des monnaies (cf frontière Vietnam – Chine), ou encore en se faisant embarquer dans un taxi à un prix exorbitant pour faire 3 km (cf toutes les frontières)... soit les 3 à la fois...
Bref autant dire que le passage de frontière ce n’est pas une partie de plaisir pour deux rigolos comme nous... Il faut rester concentrés, à l’affût de la moindre embrouille et essayer de démêler le vrai du faux dans le discours de nos interlocuteurs... tout cela grâce aux maigres informations glanées dans le guide (autant dire que c’est mission impossible).
Eh bien... vous nous croirez ou pas, on a fait un sans faute sur le passage Thaïlande – Malaisie !!! Oui oui oui.. .. pas un euro de perdu, pas un taxi payé en trop, pas un pas de travers !! Un sans faute quoi...
Il faut dire aussi qu’on a pas choisi la frontière la plus touristique du pays puisqu’on a opté pour Sugai Kolok, au sud est de la Thailande. Apparemment la zone est peu recommandée en ce moment car des violences opposent les séparatistes à l’armée Thaïlandaise. Aucune attaque contre des touristes n’a cependant été perpétrée depuis 4 ans.. ... c’est donc en (presque) toute confiance que nous nous engageons dans ce périple.
Première étape, un bus local entre Krabi et Patthalung (au centre sud) où nous prendrons le train pour Sugai Kolok. Le vendeur de billets nous avertit que le bus est « plein » et nous demande si nous voulons quand même acheter les billets (c’est bien la première fois que j’entends ce mot car les Thaïlandais sont d’ordinaire capables de rentrer 17 à 20 personnes dans un pick up sans jamais que ce dernier ne soit « plein »). On se demande donc à quoi s’attendre ... mais on prend quand même les billets, quitte à voyager debout. Finalement il ne manque qu’une place assise, et c’est Frank qui s’y colle. Il passe une heure assis dans l’allée centrale...
Nous sommes évidement les deux seuls occidentaux du bus. Le chauffeur sait qu’il doit nous descendre à Patthalung 3 heures plus tard... mais il oublie. Il s’en aperçoit quelques kilomètres plus loin et nous dit de descendre du bus maintenant (on est en pleine campagne sur une route 4 voies où les voitures déboulent à 100 km/h). Le préposé au ticket du bus tente de stopper des voitures en sens inverse pour nous ramener vers Patthalung. Finalement un bus venant à contre sens s’arrête 500 mètres plus loin. Il nous fait signer de nous dépêcher... Nous voilà donc avec nos 17 kilos sur le dos en train de taper un sprint sur le bord de l’autoroute !!! On parvient à monter dans le bus in extremis... qui nous re – emmène vers Phattalung.
La ville de Patthalung est tout sauf un stop touristique... elle n’est même pas citée dans notre guide. On espère néanmoins trouver un hôtel près de la gare... et miracle... il y en a un (pas vraiment un hôtel de luxe mais ça ira pour ce soir). On découvre le marché près des voies ferrées où l’on mange pour quelques bath sur des tables en plastique un super bon Pad Thai (nouilles sautées à la Thaïlandaise).
Le lendemain levé à 5 heures du mat pour attraper le train de Bangkok qui descend dans le sud. Le train a déjà 2 heures de retard : il est prévu à 7h (super on a bien fait de se lever si tôt)... Une Thaïlandaise nous conseille de changer nos billets pour le train d’avant (qui a aussi 3 heures de retard) et qui entre tout juste en gare ... (pour une fois qu’on nous donne un bon conseil...)
On saute dans le train donc.. le trajet dure 6 heures. A partir de Hat Yai les patrouilles de militaires sur les quais et dans le train se font nombreuses, ils soupèsent les sacs et les cartons (histoires de vérifier qu’il n’y a pas d’explosif ?). On n’est pas toujours rassurés mais finalement on arrive sains et saufs à Sugai Kolok vers midi.
A la descente du train quelques chauffeurs de motos veulent nous conduire à la frontière pour un prix que nous jugeons prohibitif... Nous décidons donc d’y aller à pied (1,5 km selon le guide...)... Et nous voilà donc prêts pour ½ heure de marche au bord de l’autoroute avec nos deux sacs de 17 kilos sur le dos.... On a toujours pas vu un seul touriste depuis deux jours...
Finalement le passage de frontière se fait facilement (on plaisante même avec le douanier qui nous donne des conseils pour les Perhetian Islands où nous irons quelques jours plus tard). Passés en Malaisie on tombe sur un commerçant très sympa qui nous change quelques billets sans arnaque (on avait révisé les taux de change avant de passer quand même). Il nous conseille de prendre le bus 29 pour rejoindre Kota Bahru, ce que nous faisons quelques minutes plus tard.
On doit dire que pour le moment la Malaise nous plait beaucoup. On trouve les malaisiens super accueillants et très gentils. Où que l’on aille il y a toujours quelqu’un de compétent et ouvert pour nous guider ou nous renseigner avec le sourire (changement de bus, horaires, meilleur itinéraire pour aller à telle ou telle destination)... J’insiste sur le mot « compétent », car depuis le début de notre voyage (et surtout en Thailande) on a souvent eu à faire à des exécutants qui ne savaient rien à part lire les tarifs des billets affichés sur le mur et encaisser l’argent.
Bref pour le moment ça nous plait beaucoup !
On vient juste d’arriver sur les iles Perhentian, un vrai petit paradis... on vous en dira plus dans quelques jours.