Après 12 heures de bus pour faire les 300 km qui séparent le Chili de Salta, la première grosse ville Argentine, (on se demande encore quel détour à bien pu faire le chauffeur) on arrive exténués à la gare de bus, où un rabatteur nous propose un hôtel miteux ... On est pas très chauds pour la chambre de 8 mètres carrés et la fenêtre qui donne sur le couloir... jusqu’à ce qu’on découvre qu’on capte le wifi depuis le lit. C’est réglé : on signe tout de suite
De toutes manières on ne prévoit pas de rester des lustres à Salta. La ville est charmante, certes, mais on a un gros programme jusqu’au 10 octobre date à laquelle on doit retrouver Jérôme à Buenos Aires. Notre objectif ici est de louer une voiture pour visiter la vallée de Calchaquie et faire pour l’occasion une virée de 3 à 4 jours dans les villages viticoles de la région. La région de Salta étant l’une des grandes régions productrice de vin d’Argentine...
On trouve donc un loueur et on arrange tout pour notre escapade gastronomique : carte, itinéraire, quelques courses au supermarché pour la route...et en voiture Simone !
On passe prendre la voiture à 9h00 le lendemain à l’agence. A 9H10 on est de retour à l’hôtel pour charger les affaires. On gare la voiture en face de la réception histoire de n’avoir pas trop à marcher. Le temps de monter à la chambre pour prendre les sacs à dos, on redescend à la voiture 10 minutes plus tard... bizarre la clé ne rentre plus dans la serrure du coffre.... on triture la serrure dans tous les sens... Ah tiens... le coffre était ouvert en fait ? ... Et il manque la roue de secours ! Bref vous l’aurez compris en 10 minutes, en pleine journée / pleine ville on vient de se faire forcer la porte arrière et piquer la roue de secours dans le coffre ! On regarde partout si on ne voit pas un type en train de faire rouler un roue de secours sur le trottoir... personne. On avait presque fait un sans faute depuis le début du tour du monde et voilà que les ennuis commencent.
C’est bien notre veine ! On retourne à l’agence faire constater les dégâts. Ils n’en reviennent pas ! Apparemment on n’ a vraiment pas eu de chance ! On change de voiture et par bonheur on a la confirmation que notre assurance carte bancaire prend les dégâts à sa charge (cool ça nous rembourse presque la cotisation exhorbitante de la carte). On remplace donc notre Volkswagen GOL rouge (attention ne pas confondre avec la GOLF... c’est presque pareil sauf que c’est moins bien) par une GOL grise. On n’est pas trop dépaysé.
Cette fois on est parti pour de bon. Enfin presque... Frank grille un feu vert/orange en sortant du parking et on voit l’agent de circulation au loin qui note quelque chose sur son petit carnet tout en regardant fixement notre plaque d’immatriculation.... J’ai comme l’impression qu’on va recevoir du courrier d’argentine au mois d’octobre
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Une fois sortis de Salta les choses commencent à rentrer dans l’ordre. La circulation diminue jusqu’à nous retrouver totalement seuls dans la vallée qui mène à Cachi, notre première étape. 90% de la route jusqu’à Cachi est une piste de terre. On a un peu peur pour la carrosserie de la pauvre GOL sur laquelle rebondissent cailloux et gravier pendant 3 heures de routes. Lorsqu’on arrive enfin à destination la pauvre voiture est recouverte de poussière. On passe une soirée tranquille à Cachi, dans le « soit-disant » meilleur bar à vin du village... On est un peu déçu par le « vin de la casa » quand même. On se réveille même avec un léger mal de tête. Du coup le lendemain on choisit la spécialité locale à Cafayate, notre deuxième étape : un vin blanc, le Torrontes, bien meilleur que le vin rouge de la veille. De Cachi à Cafayate on traverse la Quebrada de las Felchas (la gorge des flêches), un paysage désertique et étonnant. Mais c’est vrai qu’après Uyuni et le Sud Lipiez on est un peu blasés. Du coup on ne s’arrête presque pas pour pendre des photos. (Une pour la forme quand même...)
Notre troisième étape se situe à Tafi del Valle, un petit village sympathique situé dans une autre vallée viticole. On y déguste pour la première fois le vrai steak argentin au grill (c’est tellement bon que le steak vient tout seul au milieu d’une assiette, sans accompagnement, pour bien signifier qu’il se suffit à lui-même). On n’est pas des gros fans de viande mais il faut reconnaître que les Argentins en connaissent un bout sur le sujet. C’est tout simplement délicieux.
Le lendemain nous rejoignons Tucuman 600 km au sud de Salta où nous nous séparons de notre GOL, sans encombre cette fois-ci. Entre temps on pense avoir perdu notre appareil photo (pas le mien celui de Frank... un petit appareil compact avec lequel on fait les vidéos). Bref on fait même un aller retour de 20 km pour vérifier dans la chambre d’hotel, nulle trace de l’appareil. On a quand même rien perdu depuis un an qu’on voyage et voilà que dans le pays réputé le plus sûr d’Amérique latine on enchaîne les ennuis.
On est déjà en train de penser au nouveau modèle qu’on va racheter à Buenos Aires (note du Franky : au grand plaisir de la titi !), un peu dépités, quand, par miracle, au moment de rendre la voiture on s’aperçoit qu’il avait roulé sous le siège. Incroyable ! (Youpi on va encore pouvoir vous abreuver de vidéos débiles... le blair witch project n’est pas fini... !! )
L'appareil est entre de bonnes mains désormais.... et au moins on ne retrouvera pas de photos désobligeantes de nous sur Youtube...
Bref nous voilà donc soulagés et en pleine forme après toutes ces aventures pour attaquer notre prochaine étape : les chutes d’Iguazu.