Frank et Laetitia autour du monde...

Cusco, la vallée sacrée et autres réflexions

Le 16/09/08, 0:57

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Bon...
Evidemment on a fait "Cusco et la Vallée Sacrée".
Evidemment on est monté au Machu Picchu, pas à la routarde façon Sandrine et Rudy 2006 avec marche de nuit à la frontale et passage de rivière en tyrolienne, mais en train panoramique comme des touristes de base (c'est vrai que 45 euros l'aller retour, y a de quoi hésiter avec la tyrolienne... mais on avait vraiment pas le courage ! ).
Evidemment c'était bôô... chargé d'histoire et de bonnes ondes : Frank en a même profité pour se ressourcer en haut de Wayna Pichu (la montagne qui surplombe le Machu Picchu).




Mais on continue de penser que 45 euros de train + 10 euros de bus (oui on a vraiment fait les faignants jusqu'au bout on s'est même pas levé à 3 heures du mat comme il est de coutume chez les routards pour faire la montée de nuit) + 25 euros d'entrée... ça commence à faire beaucoup pour des vieilles pierres, si bien taillées soient elles...
En plus y a même pas un téléphérique pour monter sur le Wayna Pichu, faut grimper à la force du mollet les 400 mètres de dénivelé pour jouir du panorama sur le Machu.
Bon bien sur on rigole... mais les incas auraient quand meme pu penser à construire un petit télésiège deux places au moins... ça aurait été bien pratique ! Au lieu de çà ils ont tout monté à la main sur des centaines de mètres... on se demande encore comment d’ailleurs... Mais on va pas vous re-faire l'histoire du Machu Pichu, vous n'avez qu'à chercher dans google d'abord...
Par contre ce qui est plus intéressant c'est de savoir que les Péruviens ne peuvent même pas accéder au site, faute de moyen. En effet il n'existe que le train (50 euros AR) pour parcourir les 200 km qui les séparent de Cusco (ou bien la vieille méthode de Sandrine et Rudy ... mais franchement avec des enfants je sais pas si ça se tente). On a rencontré un guide qui était vraiment remonté contre la compagnie Peru Rail qui a le monopole sur ce trajet et pratique des tarifs exorbitants (nous aussi d'ailleurs on est remonté !). Pour nous consoler il nous a appris plein d'autres choses sur les Péruviens d'aujourd'hui...

Pourquoi ils ne terminaient pas leurs maisons (pour payer moins d'impôt car maison terminée = taxe d'habitation, toutes les maisons sont donc en cours de construction... ).




Pourquoi ils écrivaient sur les montagnes comme leurs ancêtres à Nazca (pour faire de la pub pardi !)




Et pourquoi ils construisaient des murs partout (non là en fait on ne sait toujours pas pourquoi les champs sont constellés de murs en pierre sans rien au milieu... il doit y avoir une astuce fiscale derrière tout ça aussi... si quelqu'un sait.. ? )




Bref sinon Cusco c'est top, une ville plein de charme, et les autres sites de la vallée sacrée ne sont pas mal non plus : Pisac et sa citadelle, Ollaytatambo et ses ruines à flanc de colline.




On y serait bien resté plus longtemps, encore une fois, mais les ennuis nous appellent !
On part demain pour le Lac Titicaca puis en Bolivie, où la situation politique semble assez tendue en ce moment. Les provinces du nord seraient en rébellion pour réclamer leur indépendance. L'ambassadeur des US, soupçonné de soutenir les rebels a été renvoyé chez lui... bonne ambiance quoi...
Apparemment si on reste sur les hauts plateaux (Uyuni, Potosi) pas de problème pour les touristes... mais nous devrons certainement éviter la ville de Santa Cruz, ce qui bouleverse totalement la suite de notre voyage, nous obligeant à rejoindrons l'Argentine par le Chili et non par le Brésil !! Adieu le Pantanal et peut être les chutes d'Iguazu... Faut qu'on potasse les horaires de train et de bus pour refaire notre planning : on a du pain sur la planche...
Voilà on a un peu l'esprit occupé par tous ces changements... donc on vous parlera sûrement avec plus d'enthousiasme du Machu Picchu en rentrant !




En tout cas (je dis ça surtout pour la famille...) pas d'inquiétude à avoir : on respecte les instruction de l'ambassade de France Smile.
On vous tient au courant dans quelques jours...

Posté par fratiti

Arequipa et la Canyon del Colca

Le 10/09/08, 6:19

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Je ne sais pas si c’est l’architecture coloniale, le ciel bleu, le soleil resplendissant ou simplement la nature environnante, mais pour le moment on est soufflé par la beauté et le charme de toutes les villes péruviennes que nous traversons. Arequipa n’aura pas échappé à la règle. La ville blanche, comme on la surnomme ici, invite vraiment à la détente. On y serait bien resté une semaine à flâner dans les rues, les cafés et prendre des verres sur les toits ensoleillés...




Mais l’aventure nous appelle !
Voilà qu’on s’est mis en tête de faire « le » trek du Canyon del Colca à 170 km de là. Au programme 3 jours de marche dans le canyon le plus profond du monde (parait-il) et visite des village de la vallée. De quoi nous faire voir du pays...
Levés à 5 heures de matin à Arequipa, il nous a d’abord fallu 6 heures de bus pour rejoindre Cabacanonde, un village de 500 âmes, paumé dans la montagne, et accessoirement point de départ du fameux trek. Le trajet en bus est finalement passé assez vite, les paysages splendides des alentours y étant sûrement pour quelque chose.




En bons routards qui se respectent, on est parti sans guide "local" parce qu’on avait lu dans le Lonely Planet que pour ce trek, je cite : « It is better to DIY »... comprendre « DIY = Do It Yourself » (bref uniquement avec ton sac à dos et ta boussole, sans guide quoi...). Au final on ne croisera que des groupes avec guides (qui nous aideront d’ailleurs) et seulement deux groupes sans guide: des français évidement Wink
A Cabacanonde on trouve assez facilement (enfin en suivant discrètement un groupe avec un guide justement) le chemin pour San Juan, notre première étape. La descente (1200 m de dénivelé) est assez rude. On n’était pas vraiment préparé ni équipé. On arrive en bas au bout de 4h30 de marche avec des ampoules plein les pieds. Par contre le paysage et la nature sont "top", ce qui nous motive un peu.







Au niveau du pont pour traverser le canyon une habitante du village nous accoste pour nous proposer de loger dans sa maison d’hôtes. On la suit. On apprend qu’elle fait l’aller retour une fois par semaine « en haut » du canyon pour ses courses (1200 m de dénivelé aller retour dans la journée, elle a la forme !). Et puis... plus on y pense et plus on hallucine sur les habitants de ce village. C’est pas compliqué, quand on fait le calcul, ils sont à 4 heures de marche de Cabacanonde (le village paumé du début donc) ... qui est lui-même à 6 heures de route de Arequipa... qui est quand même pas la plus grande ville du pays. Et pourtant l’exode rural ne semble pas avoir de prise ici. Ils continuent de construire leurs maisons en descendant à dos de mules des centaines de kilos de briques, tôles et sacs de béton. Certains ont même des antennes satellites ! (Bon évidement internet c’est pas pour demain).




Bref on dort donc chez Gloria, c’est le nom de la maison, la nuit n’est pas si froide que prévue, on aurait même pu se passer de nos sacs de couchage. Le lendemain on se remet en route à 8 heures du matin pour rejoindre l’oasis, notre deuxième étape. En chemin on passe par deux autres villages dont j’ai oublié le nom, plantés également au fond du Canyon, à 6 heures de marche de la « civilisation » cette fois ci. Comme San Juan ces villages sont habités de quelques paysans. Il y a une église et même une école dans le deuxième.

Au bout de 5 heures de marche on rejoint donc la fameuse oasis. Là pour le coup « l’oasis » est un village uniquement dédié au tourisme où se succèdent différentes maisons d’hôtes toutes dotées de piscines ! Je sais ça vous étonne : des piscines au fond d’un canyon mais c’est comme çà ! En fait un ruisseau provenant d’une source d’eau chaude traverse le village et les habitants ont eu la bonne idée de construire des piscines pour l’exploiter touristiquement. D’où le nom « oasis ». On doit dire que cela semble un peu factice vue du haut du canyon mais lorsqu’on plonge dans la piscine après 5 heures de marche on oublie tous ses préjugés !




On a donc passé le reste de la journée au bord de la piscine en préparation de la « montée » du lendemain. On s’est aussi un peu amusés avec le lama de la maison (en gardant nos distances quand même après avoir vu un allemand se faire cracher dessus un bon demi litre de bave verte).




Finalement, conseillés en fin d’après midi par un guide, on a fait la remontée de nuit (levés à 3 heures du mat, 3h15 de remontée) pour arriver au petit matin à Cruz del Condor, un pic d’où l’on peut observer les condors (uniquement le matin donc)... On doit avouer qu’on était pas tous seuls sur le pic (environ 10 touristes au mètre carré) mais les condors étaient là aussi et c’est bien l’essentiel.




Exténués par ces trois jours à la dure (eh oui nous on est plutôt habitué à boire des verres en terrasse avec le wifi à porté de main) on a sauté dans un bus de nuit pour Cusco...où l'on commence doucement à récupérer...

Voir les photos : Pérou - Colca ]

Posté par fratiti

Lima, Paracas et les dunes de Ica

Le 05/09/08, 2:51

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On est complètement tombé sous le charme de Lima qui est une vraie capitale cosmopolite, comparable aux grandes villes européennes. Parcs, jardins, avenues, grands magasins, cafés et restaurants : les habitants de Lima aiment flâner dans les rues, s’amuser, prendre du bon temps aux terrasses des cafés... Ce qui tranche pas mal avec la pauvreté des villes que nous avons croisées depuis la frontières équatorienne (Tumbes et Trujillo entre autres).




Du coup on était comme deux coqs en pâtes dans notre auberge du quartier Miraflores (bonne ambiance, tv, lecteur de dvd, internet et eau chaude 24h/24, que demander de plus ?). On a quand même trouvé le courage de se lever à 5 heures du matin lundi pour attraper le bus en direction de la réserve nationale de Paracas et des iles Balestas (surnommées les Galapagos du pauvre). Comme on a pas pu faire les Galapagos on s’est rattrapé ici, et on a pas été déçu.
Tous les matins les agences du coin organisent donc des expéditions vers les iles Balestas où séjournent environ 3 milliards d’oiseaux (pélicans, mouettes, cormorans, pingouins, oiseaux pécheurs et plongeurs donc j’ai oublié le nom), dix milles dauphins et quelques milliers de lions de mer (enfin je me trompe peut être dans les chiffres mais y en avait beaucoup quoi !).




La mer était agitée et le ciel chargé, ce qui créait une ambiance assez inquiétante, surtout avec le cris strident de centaines d’oiseaux qui tournoyaient au dessus de nos têtes.
Je crois (si j’ai bien compris le guide) que c’est ici que l’on produit la plus grosse quantité de guano de tout le continent américain. Et mine de rien le guano c’est très utile. Cà sert à faire de l’engrais. Du coup il y a plein de péruviens qui vivent de la culture du guano dans le coin !




Une fois rentrés de l’excursion aux Balestas on met le cap sur Ica à 60 kilomètres de là. Toujours sur la coté péruvienne Ica est une petite ville coloniale entourée de dunes. Et c’est pour cela que tout le monde se presse dans le coin, en particulier à Huacachina, une minuscule oasis située à 10 minutes du centre ville. Ancienne cité balnéaire huppée dans les années 60 la ville de Huacachina s’est transformée en point de départ d’excursions « sportives » dans le désert.
Quand je dis sportive je m’explique : les excursions consistent à faire un tour en Buggy, une espèce de 4x4 aménagé pour rouler dans le sable. Et la conduite des Buggy est pour le moins sportive (genre Paris-Dakar avec des conducteurs péruviens, je sais pas si vous voyez le truc...) Enfin ça doit dépendre des chauffeurs mais disons que le notre était l’un des plus dingue d’après ce que j’ai pu observer : virages en dérapage, descente à toute blinde dans les dunes, saut sur les bosses etc...) ça nous a rappelé le grand 8 de Las Vegas, c’est pour dire !




Heureusement de temps en temps le buggy s’arrête pour laisser ses occupants descendre eux-mêmes les dunes en surf des sables... c’est là que ça se complique ! Car le surf des sables çà à l’air très sympa comme çà sauf que çà n’a rien à voir avec du snowboard. C’est même plutôt casse gueule en fait. D'abord on ne peut pas prendre de virage car les fixations ne sont pas rigides, ce sont des lanières en tissu genre "ski des années 20". Ensuite la pente est plutôt raide par endroits... Bref le but du jeu consiste à descendre tout droit et tenter de s’arrêter comme on peut.
Et c’est là que Frank a fait une chute mémorable en essayant -involontairement- de battre de le record de vitesse en descente sur les fesses. Je l’ai retrouvé la tête plantée dans le sable jusqu’au cou. Plus de peur que de mal, heureusement, par contre deux jours plus tard il a encore du sable enfoncé dans les oreilles... Razz








On quitte ce soir la côte péruvienne pour retrouver nos chères montagnes, direction Arequipa et le Canyon del Colca à 800 km d’ici (altitude 2800 m). On va pouvoir ressortir nos bonnets péruviens. Cool Cool

Voir les photos : Pérou - Ica ]

Posté par fratiti

De la frontière équatorienne à Lima

Le 01/09/08, 6:34

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Finalement on a passé sans encombre la frontière Pérou - Equateur.
On se demande encore pourquoi tout le monde nous a stressé sur ce passage de frontière. Même à Cuenca en Equateur, au moment de quitter l’hôtel la mama nous a chaleureusement pris dans ses bras avec un air désolé comme si on s’exposait aux pires ennuis ! Alors que franchement à part un chauffeur de bus équatorien qui roulait comme un débile sur les derniers kilomètres de route, on n’a pas vu grand-chose de dangereux.
Tout est passé comme une lettre à la poste, on n’a même pas eu à débourser le moindre bakchich. Une première !
Arrivés à Tumbes du coté Péruvien, on a sauté dans un bus de nuit direction Trujillo. Le bus semblait plutôt neuf et confortable vue de l’intérieur, mais ce n’était qu’une illusion. Il avait une carrosserie et des amortisseurs vieux de 20 ans, ce qui fait qu’il tanguait méchamment de droite à gauche même sur l’autoroute. Et quand je dis « tanguer », c’est genre « chalutier en pleine tempête »... bref c’était terrible. Arrivés au petit matin, légèrement fatigués par notre nuit de montagnes russes, on cherche un hôtel avec un chauffeur de taxi plutôt sympa qui nous conduit d’hôtels en hôtels car tous ceux que nous faisons sont fermés ou complets. A chaque fois que je descends de la voiture pour vérifier si il y a des chambres de libres, Frank reste dans le taxi et papote avec le chauffeur. Il faut savoir que Frank ne parle pas un mot d’espagnol et le chauffeur pas un mot de français ni d’anglais... mais à chaque fois que je reviens dans le taxi ils sont pliés de rire... au bout de 10 minutes ils ont réussi à s’échanger adresses emails, numéros de tel, adresses postales etc... la totale quoi ! Je me demande ce qu’ils vont se raconter maintenant Choqu.




Sinon à Trujillo y a pas grand-chose à voir à part la Place des Armes (photo ci dessus), la rue principale et les ruines de Chanchan à quelques kilomètres. Dans les ruines il fallait marcher 3 à 4 km entre chaque site... on avoue qu’on a joué les faignants en ne faisant que le premier temple Smile.
En revanche on a trouvé un café wifi strès sympa où on a passé le reste de la journée Cool.




Le lendemain soir on saute dans un bus de nuit direction Lima. Un peu échaudés par l’expérience de l’avant-veille on s’apprête à très mal dormir... et là surprise ! On découvre la compagnie Cruz del Sur et ses bus ultra modernes avec 4 roues à l’avant et des amortisseurs de folie, c’est tellement « calme » qu’on se croirait dans un avion. Bref inutile de dire qu’on ne jure plus que par cette compagnie pour le reste de notre périple péruvien. (En déplaise aux routards qui vont dire qu’on ne voyage pas assez « local »).

Posté par fratiti
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