On the roads again ...

Un peu de géographie pour s' y retrouver.
La Polynésie Française, c'est 5 archipels comprenant 118 îles.
1 - l'archipel de la Société compte 14 îles divisées en îles du Vent et îles sous le Vent (9 îles hautes et 5 îles basses à peine émergées de l'eau ou atolls). Ses îles les plus connues sont Tahiti et Bora Bora.
2 - l'archipel des Tuamotu situé à 300 kms au nord-est de Tahiti comprend 76 atolls dispersés sur une immense surface.
3 - l'archipel des Gambier, qui prolonge celui des Tuamotu, se compose de 9 îles (8 îles hautes et 1 atoll)
4 - l'archipel des Australes, situé à 600 km au sud de Tahiti est formé de 7 îles (6 hautes volcaniques et 1 atoll.
5 - l'archipel des Marquises, situé à 1500 km au nord de Tahiti regroupe 12 îles (11 hautes et 1 atoll).  
Ces 118 îles sont éparpillées sur une surface maritime de l'ordre de 5.5 millions de km2.

Pour illustrer l'immensité du territoire et la dispersion des îles, on superpose la carte de la Polynésie française à celle de l' Europe. En positionnant Tahiti (île de la Société) sur Paris, les Marquises se retrouvent en Suède, les Gambier en Bulgarie, les Australes au niveau de la Sardaigne, Maupiti (île de la Société) en Bretagne et Puka Puka (île des Tuamotu) en Pologne.
Conclusion, nous n'en visiterons qu'une infime partie de la Polynésie française !

Et partant de Tahiti, notre premier vol de 3 h 45  est pour les îles Marquises, et plus précisément, l'île de Nuku Hiva. (30' de décalage horaire avec Tahiti). Nous avons une heure et demie de voiture pour nous rendre de l'aéroport à notre hébergement situé seulement à 40 kms. Nous traversons un paysage de montagnes,  très verdoyant. Pitons, falaises, vallées encaissées et au final, nous surplombons la baie de Toaihaé, où se trouve notre "pension". Toaihaé est le principal village de l'île ainsi que la capitale administrative des Marquises. Nous sommes accueillis à notre "pension" avec un collier de fleurs blanches de frangipanier et de fleurs rouges d'hibiscus.

Nous partons le vendredi 28 février à 19 h 30 de Nouméa.
5 h 30 de vol et nous atterrissons à Papeete le vendredi 28 février à 4 h du matin. Première fois dans notre vie que l'occasion nous est donnée de vivre deux fois la même journée.....nous avons découvert la machine à remonter le temps, recul de 21 heures !

Pour notre deuxième journée du 28 février, nous avons été accueillis à l'aéroport de Papeete par 2 joueurs d'ukulélé et une danseuse vahiné.
Nous avons apprécié....mais ce n'était pas que pour nous, c'était pour tous les passagers du vol Nouméa-Papeete !
Une petite visite de Papeete qui n'est pas une superbe ville mais ses habitants sont très agréables et courtois. Les automobilistes s'arrêtent pour laisser passer les piétons avant même qu'on ne s'engage sur le passage. Notre logeuse nous conduit gentiment en ville le soir pour qu'on prenne notre dîner aux roulottes, sur le port.
Place très animée, deux énormes bateaux de croisière sont amarrés dans la baie. Des lumières partout qui rendent Papeete plus belle de nuit. Et nous découvrons les roulottes. Ce sont nos marchands ambulants de galettes saucisses sur nos marchés bretons. Le choix est grand, de la cuisine chinoise, polynésienne, européenne aux galettes et crêpes bretonnes.
De longues tables où chacun s'installe à son gré. De plus, nous avons bénéficié du concert du très populaire chanteur tahitien John Gabilou, 70 ans (qui a représenté la France au concours Eurovision...1981) et du spectacle de danses tahitiennes.

Avant-dernier jour en Nouvelle Calédonie.
Dernière chance pour notre parcours de golf ! Mais si, nous l'avons réservé. Départ au trou numéro 1  à  8 h 30. A cette heure là, il n'y a que les habitués et çà avance bien. Il n'y aura que nous à faire les 18 trous. Tous les autres se sont arrêtés au 9. Il fait très chaud et nos ombrelles de Balikpapan nous manquent !
Après restauration, nous partons à la recherche du centre culturel Jean Marie Tjibaou. Recherche est bien le mot qui convient, car pas un seul panneau ne le localise, même arrivés à destination. Mais çà va changer, nous avons pu aisément transmettre nos doléances à l'ingénieur en chef chargé, entre autres, de l'installation des panneaux routiers dans la Province Sud !
Structures modernes et traditionnelles caractérisent le centre Tjibaou. Intéressantes expositions et circuit explicatif pour mieux comprendre la culture Kanak.  

28 février : Repos pour notre dernière journée calédonienne avec Bébé Tony.

Lever aux aurores. Notre départ en bateau-ferry pour l'île des Pins est à 7h, mais obligation de se présenter à l'embarcadère une heure plus tôt, soit 6 h.
Le ciel est  bleu et le soleil ne tarde pas à chauffer.
3 h de navigation pour atteindre la baie de Kuto sur l'île des Pins depuis Nouméa.
Et là, nous récupérons le scooter que nous avons loué à la journée.
L'île fait environ 20 kms de long sur 14 de large. Premier aperçu : eau bleue et verte du lagon. Couleurs magnifiques ! 
Notre premier stop est pour la baie de St Maurice. Une statue commémore la 1ère messe célébrée sur l'île. Elle est entourée d'une palissade de totems sculptés par tous les clans. Et nous continuons vers la baie de St Joseph. Quelques pirogues traditionnelles sont amarrées. Il est déjà presque midi. Nous avons réservé un petit restaurant réputé pour sa langouste à la baie d'Oro. Nous ne sommes pas déçus, la langouste est excellente et le cadre magique. Il faut toutefois le mériter ce restaurant, car il n'est pas accessible à pied sec et les panneaux le signalant durs à trouver.
Par contre, nous avons manqué la piscine naturelle, haut lieu légendaire de l'île....Thierry et Valérie nous ont montré de superbes photos du site à notre retour ! Aïe, aïe, aïe, que de regrets !
Nous avons toutefois admiré les grottes de la reine Hortense, à la tribu de Téouté. Stalactites et stalagmites dévoilent l'entrée importante de la grotte. Une végétation luxuriante entoure le site.
C'est notre dernière visite, il est déjà 15 h 30. Présence obligatoire à l'embarcadère à 16h, une heure avant le départ.
Eh bien, c'est juste là que le scooter n'a plus voulu démarrer. Un quart d'heure d'essais divers et variés à appuyer sur la pédale de démarrage...oui, oui, avec la clé tournée comme il faut.
OUF, au énième essai, on entend une pétarade bien agréable. La carte routière à la main, on reprend la direction de la baie de Kuto.
16 h 15, nous y sommes....et pas les derniers.
Retour à Nouméa à 20 h.

Nous faisons une excursion dans le grand Sud de Grande Terre. Il pleut.
Nous enchaînons les cols aux noms poétiques : les deux tétons, la pirogue....
Nous enfilons nos ponchos pour visiter et photographier les chutes de la Madeleine à Yaté mais esquivons le circuit botanique pour ne pas être trop mouillés.
Très bel endroit même sans le soleil.
Nous revenons à Nouméa en surplombant la côte de temps en temps selon les sinuosités de la route. A Plum, nous longeons la route côtière, la mer est de couleur brune boueuse, sur une bande de 50m, tellement la pluie, qui pourtant n'est qu'une bruine, a raviné le sol rouge des collines.
Où est le lagon vert émeraude ?

Un peu de pluie et beaucoup de soleil.
Visite de Tiaré et de ses plages. Balade en bateau et pique-nique sur l'ilôt à l'ombre d'arbres. Fin du weekend, certains doivent reprendre le travail !
Lundi : Visite de Nouméa. Un petit morceau de France dans le Pacifique.  Principale ville portuaire de Nouvelle Calédonie, Nouméa est au centre du plus grand lagon du monde. Balade dans les rues et découverte des anciennes maisons coloniales et de la place des Cocotiers. Nos guides, Tony et sa Maman, nous conduisent à Ouen Toro et sa forêt sèche d'où on domine une partie de la ville et son lagon. Très belles vues sur les eaux bleues, émeraude et le ciel coloré par les voiles de kite surf. Nous redescendons la colline et marchons dans l'anse Vata et la Baie des citrons. Jolies plages de sable blanc et activités nautiques nombreuses, baignades, planches à voile, kite surf...
Hôtels et restaurants succèdent aux marinas où la place de port doit être difficile à trouver !
Retour à la maison sans échapper aux légers embouteillages de la fin de journée.

Petit déjeuner matinal où nous devons encore nous battre contre les moustiques.
Et nous partons escalader le mont Kathépaïk (alt. 622 m) pour découvrir le Coeur de Voh.
3/4 h pour accéder à l'aire de pique-nique, et 1 h supplémentaire de montée à pic pour mieux voir le coeur.
Celui que Yann Arthus Bertrand a mis en couverture de son livre "La Terre vue du Ciel". Le nôtre (de coeur) sera sans avion et sans retouches ! mais à la sueur de notre...corps.
1h10 pour la descente. Aller et retour bien plus dur que le Lions'Head à Cape Town !
Et après un bon déjeuner pour récupérer de notre effort intensif, nous reprenons la route. Nous quittons la Province Nord après avoir traversé Pouembout et Poya. Et nous entrons en Province Sud. Nette différence, les villes et villages ressemblent davantage aux nôtres. Tout est groupé.
Atteignons Païta en soirée pour un deuxième weekend en famille. Trop bien...

Nous avons voulu voir Poum...nous avons vu Poum.
Sauf qu' il n'y a rien à y voir.... Nous avisons le panneau "Poum" en bord de route, puis un kilomètre après, nous voyons un terrain de tennis et un terrain de basket mal entretenus. Et se sont ainsi égrenés, sur quelques kilomètres, tantôt à droite, tantôt à gauche, les incontournables de tous leurs villages, la mairie, la pharmacie, quelques maisons... puis tout au bout de la route, la mer empêche d'aller plus loin.
Cependant, sur la gauche, une petite voie en terre dessert la gendarmerie et un village kanak d'une dizaine de maisons. Nous nous engageons dans le village. Peu de monde. Quelques hommes sous un arbre lèvent le bras pour nous dire bonjour et reprennent leur discussion.
Voie sans issue. Nous faisons demi tour, longeons la mer et cherchons la plage. Un quai est en construction au-dessus d'un quai existant recouvert d'eau.
La montée des eaux est bien d'actualité ici !
Un peu déçus par Poum, nous renonçons d'aller plus au Nord. Paraît-il que c'est plus beau...
Retour à Koumac pour descendre la côte Ouest. Quelques difficultés pour trouver notre route, car la Province Nord est avare en panneaux de signalisation. (ou ils disparaissent rapidement après avoir été installés).
Nous faisons escale pour la nuit à Voh. Charmant endroit, mais surpeuplé en moustiques.

Un essai de randonnée sur un sentier de Hienghène qui nous aurait fait dominer la petite ville et son port, mais les hautes herbes ayant poussé sur le chemin nous en ont empêché. Nous avons utilisé la voiture pour mieux découvrir l'endroit. Très jolis points de vue.
Nous poursuivons notre route sur le village de Pouébo, et le traversons presque sans nous en rendre compte. Dans la Province Nord, les villes et villages sont tous munis de services publics, comme la poste, le dispensaire, la gendarmerie, la pharmacie, mais tout est séparé par de longues distances.
Nous continuons sur Ouégoa, par le col d'Amos. Grand chantier de l'Equipement pour refaire les routes du col. A Ouégoa, nous demandons à un livreur devant un entrepôt en bord de route, où se trouve la station essence. Il nous dissuade de faire le kilomètre qui nous en sépare, car lui-même y est allé ce matin et il n'y a plus d'essence.
Nous voulions rejoindre Poum par une piste. Du coup, nous allons sur Koumac, et décidons d'y rester pour la nuit. Nous installons notre tente au camping du Lagon.
Superbe ciel étoilé, magnifique voie lactée !

Nous prenons la transversale jusqu'à la côte Est. Toujours beaucoup de vert avec collines et prairies où les troupeaux de vaches sont parfois importants.
Nous visitons Poindimié et gagnons Hienghène. Depuis la plage de Poé, c'est notre premier coup de coeur. Très belles vues sur le lagon avec des rochers découpés dont un ressemblant à une poule couveuse.
Nous décidons de passer la nuit dans cet endroit qui nous plaît. Et comme nous avons la chance d'avoir eu un 4x4 avec en prime une tente et tous les accessoires qui vont avec, nous nous installons dans un mini camping dans la tribu de Lindéralique.
Nous sommes les seuls occupants avec des gardes travaillant même en nuit.....les trois chiens du propriétaire.
Cette petite plage du camping a été retenue pour être imprimée sur les billets de 500 francs pacifique calédoniens. Site bucolique à souhait !