Le 16/10/12, 21:54
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On arrive à Jaisalmer après un trajet difficile et une nuit dans le bus. J'avais toujours voulu visiter cette ville depuis qu'un autre pote argentin Carlos m'avait montré des photos. Pour moi c'était un des principaux spots que je voulais voir en Inde. Pablo trouve une guest house à l'intérieur de la citadelle.
C'est la saison basse et les touristes ne sont pas très vaillants pour affronter la chaleur de cette ville aux portes du désert. De loin, on peut comparer Jaisalmer à un château de sable miroitant, la citadelle semble plus être sortie d'une fable qu'être une fortification imprenable. La lumière est filtrée à travers ses jolies petites fenêtres ombragées qui créés des figures géométriques mystiques sur le sol, chaque angle a été conçu pour minimiser la chaleur, filtrer la poussière et conserver le peu d'eau disponible. Il y a des cours avec des quartiers privés réservés au roi.
Je me retrouve maintenant au sommet de la forteresse cette vue me fais sentir la riche culture et la longue histoire de la ville qui s'étend à mes pieds. Il y a un bâtiment carré, sur lequel flotte un drapeaux, c'est le grenier sans lequel il aurait été impossible de survivre durant les longs sièges pendant la guerre. On sent l'immensité du désert de Tahar qui s'étend jusqu'au Pakistan à 80 km, les hostilités entre le Pakistan et l'Inde n'ont pas cessé depuis 1947 et l'indépendance. Le Zénana est la partie réservée aux femmes du royaume, les reines et les princesses s’allongeaient sur ces chaises qui étaient couvertes de doux matelas décorés de cousins.
Jaisalmer est un lieu où se côtoient le passé et le présent, c'est probablement la plus vieille citadelle vivante du monde, chaque pierre à une histoire, les rues sont sinueuses, les vaches déambulent entre les passages étroits et des étales avec de superbes étoffes. Les remparts serpentent autour des bastions qui abritent des postes de guets. Le travail fin des sculpteurs orne les plafonds, les frises, les fenêtres, les auvents et les balcons, les ornements représentent des pétales et des fleurs, des dieux, des oiseaux, des éléphants et des chameaux.
L'activité principale ici est de faire un tour en chameau dans le désert. Avec Pablo on trouve une agence qui propose de partir à la rencontre d'un village et faire une excursion de plusieurs heures dans les dunes de sable, après les négociations nous voilà partis en 4x4 en direction du désert. On traverse quelques villages typiques balayés par les tornades de sable. Ensuite nous commençons à faire connaissances avec nos nouveaux amis les chameaux. C'est assez impressionnant au moment où tu grimpes sur leur dos et qu'il se lève tu as sensation de revenir à l'enfance quand on jouait au "tape-cul"(le genre de barre métallique avec deux sièges de chaque côté où tu pousses avec les jambes), le chameau s'abaisse d'abord sur ses deux genoux des pattes avant et ensuite pose tranquillement son popotin sur ses pattes arrière pour te laisser monter. On fait une balade à travers quelques dunes, nos trois chameaux sont reliés avec une corde entre eux comme pour former une caravane.
On passe dans des paysages de dunes qui te rappellent ceux de Lawrence D'arabie, il faut avouer que ce n'est pas très confortable cela fait plutôt mal au cul et aux jambes. Jusqu'au moment où la caravane s'arrête entre deux dunes et protégée du vent par quelques buissons, les locaux nous déballent un pique-nique avec des chapatis et du thé. Je suis appuyé contre les côtes d'un chameau qui paisiblement continue de ruminer des brindilles. En attendant la cuisson du repas, comme des gamins Pablo et moi partons escalader les dunes aux alentours, nous dévalons les pentes en essayant de sauter le plus loin, s'écroulant dans ce tapis de cristaux et par la même occasion goûtant le sable encore chaud de la journée. Avant de revenir dans notre citadelle nous assistons au coucher de soleil qui semble plonger plus loin derrière ces châteaux de sable sur les terres du Pakistan.
Pendant une journée où je suis parti seul, je déambulais dans les ruelles, marchais sur les remparts de la ville. Je fais la rencontre d'un Indien avec qui j'ai eu une discussion intéressante sur les différentes castes qui sont encore bien ancrées dans leur culture. Il faut savoir, même si les moeurs sont en train de changer, que les mariages en Inde sont arrangés. Il y a différents niveaux sociaux RELIGIEUX, Il existe 4 varnas (castes) : les brahmanes, prêtres, enseignants, ingénieurs, censés être sortis de la bouche de Brahma (le dieu hindou créateur du monde) ; les kshatriya, rois, princes, administrateurs, militaire, sortis de ses bras ; les vaisyas, artisants, commerçants, hommes d'affaires, agriculteurs, bergers, sortis de ses cuisses ; les sudras, serviteurs, sortis de ses pieds. Et il y aussi les indiens qui n’appartiennent à aucune varna, les dalits plus connus sous le nom "intouchables" Ils sont équarrisseurs, tanneurs, balayeurs, blanchisseurs ou fossoyeurs.. Le fossé entre les castes supérieures et les dalits ou "intouchables" se rétrécit, mais la ségrégation n'appartient pas encore au passé en Inde. Les castes sont associées aux notions de pureté et de karma. D'après leur croyance en valorisant son karma, un hindou renaîtra dans une caste plus élevée et atteindra ainsi le nirvana, l’immortalité auprès des dieux. La caste la plus élevée et donc la plus pure, est celle des brahmanes. Ils sont donc les plus à même d’approcher les dieux et doivent pour cela se préserver de la "pollution" des castes inférieures. Un brahmane peut être pollué par le contact avec un "intouchable", ou avec une femme qui a ses périodes. Pour retrouver un état de pureté "normal", le brahmane devra se purifier par des bains et par la récitation de mantras (prières). Les dalits sont encore victimes de discrimination concernant l'accès à l'eau et les lieux de culte, dans les écoles ou encore lors des festivités ou des cérémonies religieuses. Reste que la plupart des dalits occupent les professions les plus ingrates et leurs enfants sont encore victimes de discrimination à l'école. Ceux qui appartiennent aux hautes castes se livrent à des activités « pures », tandis que les castes les plus basses ont des occupations qui les rendent encore plus «impurs» (manipulation des déchets, des cadavres humains, des animaux morts, etc.) la situation a évolué depuis l’indépendance, les inégalités restent encore vivaces dans les campagnes indiennes. Les membres des basses castes ne peuvent pas décider du jour au lendemain d’intégrer la caste supérieure à la leur. En plus à l’intérieur des castes, il existe des subdivisions : les jatis (les castes de naissance). Le nom d’un hindou indique sa jati et donc sa caste ; quand 2 hindous se rencontrent dans la rue et présentent leur nom, ils savent à quelles castes ils font affaire, en conséquence ils règlent leur comportement en fonction.
Voilà j'ai passé un petit moment avec cet indien qui faisait partie de la caste des brahmanes il m'a aussi parlé aussi que le divorce étaient impensables pour eux car il serait renié par toute sa famille et chassé de la ville de Jaisalmer et devrait payer des fortunes en compensation à sa mère (qui a choisi sa femme) et a sa femme. Cela me rappelle un film que j'avais vu au cinéma à Mumbai qui raconter l'histoire de deux amoureux qui ne faisaient pas partie de la même caste et pour qui l'amour était impossible en raison de leur différente caste. La fin de l'histoire est tragique car ils sont poursuivis par leurs parents respectifs pour être tué car ils dérogent à la règle des castes et deviennent la honte de la famille... à la fin, Ils décident de se donner la mort ensemble en se suicidant mutuellement. Bref pour dire qu'il y a encore 30 000 morts par an en Inde (d'après le film) pour des raisons similaires, amour impossible!!!
Je quitte cet Indien avec qui j'ai apprécié ce moment pour retourner voir mon Pablito. Dans la foulée on saute dans un train direction Jodhpur. Je suis dans le train en 3ème classe tandis que Pablo a rejoint sa mère en 2ème. Le train traverse une tempête de sable c'est incroyable tout le sable qui entre dans les compartiments, je suis couvert de sable et j'ai la salive bien croustillante jusqu'à ce qu'on arrive à Jodhpur.
Jodhpur est surnommé la ville bleue car les murs des maisons sont recouverts de bleu, les habitants ont constaté que cette couleur repoussait les moustiques. Tu peux facilement te perdre avec ses ruelles labyrinthiques et chaotique. Un imposant fort domine la ville perchée sur un énorme rocher. C'est le fort Mehrangarh, l'un des plus beaux et des plus imposants que j'ai vus en Inde. D'en haut A environ 2 km de celui-ci, on a visité également le Jaswant Thada. C'est un superbe temple de marbre blanc qui t'accueille avec ses petits jardins et son petit coin de tranquillité!!
Comme je vous le disais précédemment, avec Pablo on ne manquait pas une connerie, beaucoup j'en raconterai en face de vous pour ceux que je verrai et d'autres resteront à la mémoire du voyageur ou juste ressortiront dans des soirées arrosées avec mon pote Pablo peut-être à refaire le monde... Mais cette anecdotes suivante était pas mal...
On décide de se rendre en tuk-tuk au Umain Bhawan Palace. Ce palace se trouve en haut d'une colline à l'ecart de la ville, il a été construit en 1929, il a monopolisé 3000 travailleurs pendant 15 ans. Il y a encore le descendant des maharadjas qui vit dans une partie du Palace, il s'appelle Gaj Singh II. Pour dormir ici dans un des palaces les plus luxueux de l'Inde et du monde, il faut montrer pattes blanches et surtout déboursés 2200 euros la nuit!!! Le palace est gardé comme une sentinelle. La sécurité du site est impressionnante. Nous arrivons devant l'immense portail en fer forgé gardé par 5 personnes, vêtus d'habit traditionnel. Mais il en fallait plus pour nous décourager avec Pablo, nous avons la ferme intention de pénétrer dans ce palace et de jouir du privilège des maharadjas ou des riches de ce monde, pendant quelques minutes. Devant l'entrée les gardes nous voient descendre du tuk-tuk ce qui enlève de la crédibilité concernant le poids de notre portefeuille, on était en plus habillé d'un t-shirt blanc taché, d'un short et de claquette, de vrai touriste à deux balles!!! Il fallait trouver un scénario pour les embobiner, le plan était simple: -Je dis que je ne parle pas anglais et que je suis une star du foot professionnel français avec un caractère de merde qui râlle tout le temps (Bon ça c'était facile à jouer), je voyage avec mon attaché de presse (la mère de Pablo) et mon traducteur (Pablo).
Bien sûr la maman de Pablo ne comprenait rien à ce qui allait se passer et on ne lui avait pas fait part de notre supercherie sinon je pense qu'elle n'aurait pas voulu être embarquée dans une situation pareille. On arrivait devant les gardes pour pouvoir entrer mais il est impossible si l'on n'est pas client du palace. Alors je prends un air désinvolte, je parle français en m'adressant à Pablo pour qu'ils ne comprennent pas et pour continuer à jouer le rôle, Pablo qui fait la traduction leur explique que l'on veut réserver une suite car nous sommes dans un hôtel en bas dans la ville qui n'est pas assez chère!! et donc on voudrait changer et faire une réservation dans ce palace, mais pour cela on voudrait le voir et prendre une tasse de thé à l'intérieur. Après 15 minutes de négociation le chef de la sécurité arrivé en renfort depuis le palace nous laisse entrer. La seule condition c'est de payer 30 euros par personne en plus des consommations que l'on prendra à l'intérieur... On affiche un large sourire et nous faisons semblant d'avoir compris. Le grand portail en fer s'ouvre devant nous, une voiture électrique qui sert pour les parcours de golf vient nous récupérer, on traverse le jardin où deux employés coupent l'herbe aux ciseaux, le magnifique palace est devant nous, il y a une coupole énorme qui me fait penser à la maison blanche, le palace est construit avec du marbre, des matériaux luxueux, l'architecture est grandiose, il y a des garages plus loin avec des voitures de collection appartenant au maharadja.
À l'entrée on est accueilli par un monsieur en uniforme rouge et un chapeau, ses boutons de veste et de manchette sont en or, il a une moustache épaisse qui forme une boucle et qui remonte jusque sous ses yeux, on se croirait dans un conte à l'époque de la colonisation des indes. On pénètre enfin à l'intérieur par une galerie, les grandes vitres laissent entrer toute la lumière, nos claquettes glissent sur ces énormes plaques de marbres, les murs sont riches de tableaux, de bois précieux comme le Tèque provenant certainement de la Birmanie.[img]https://www.enroutes.com/album_pic-89639.jpg[/img]Nous sommes toujours accompagnés par quelqu'un, nous faisons signe que nous voulons boire d'abord un thé au salon avant de faire la réservation. La maman de Pablo est aux anges devant tant de raffinement et de luxe. Nous entrons dans le salon, l'ambiance est très feutré, les canapés douillés, plusieurs têtes de tigres, de léopards, c'est le tableau de chasse de sa Majesté. Nous commandons deux thés du Darjeeling et un cocktail de fruit pour Pablo, ils nous servent ceci avec des petits biscuits croustillants. La vaisselle est simplement magnifique, moi qui pète souvent les trucs, j'ai peur de boire dans ma tasse de thé. Pablo demande la carte des cigares pour ajouter un peu plus consistance à notre jeu, je n'oublie pas de mettre mon petit doigt en l'air quand je porte la tasse sur mes lèvres pour ajouter une touche d'aristocratie à notre imposture!!hahaha On étaient paisiblement en train de discuter, la maman de Pablo vivait un rêve éveillé, elle ne se doutait pas du tout ce qu'on avait manigancé avant pour lui apporter cette part de rêve... Il y avait toujours à quelques mètres une personne du staff prêtre à satisfaire tous nos besoins. Même les toilettes étaient magnifiques, il y avait des canapés au cas où il y ait la queue ( Je rappelle que le maharadja habite ici et qu'il n'y a pas beaucoup de touristes qui peuvent séjourner ici), je ne vais pas me lancer dans une description précise mais c'était impressionnant de luxe!!! Le moment venu de demander l'addition... Bien sûr ils nous ont facturé les thés qui revenaient pour les trois à 40 Euros ( la maman de Pablo nous a invité)mais aussi l'entrée de 90 euros dans le palace qui était la condition... Alors on a appelé la sécurité pour leur dire qu'on n'avait pas compris ce système de 30 euros par personnes et qu'il y avait eu une erreur de compréhension. Et après une autre négociation positive pour nous, ils ne nous facturent pas l'entrée à 90 euros et je promets de faire une réservation très prochainement pour satisfaire leur geste. Pablo et moi avons réussi à avoir ce moment privilégié de riches dans un des palaces les plus beaux du monde. Le chauffeur du tuk-tuk nous attendait toujours et après une dernière photo avec tous les gardes nous repartons vers la ville!!! Dans le tuk-tuk on était plié de rire tandis que la maman de Pablo ne comprenait pas trop....
Maintenant on met le cap sur Agra et son mythique Taj Mahal...[img width=560]https://www.enroutes.com/album_pic-83203.jpg
C'est la saison basse et les touristes ne sont pas très vaillants pour affronter la chaleur de cette ville aux portes du désert. De loin, on peut comparer Jaisalmer à un château de sable miroitant, la citadelle semble plus être sortie d'une fable qu'être une fortification imprenable. La lumière est filtrée à travers ses jolies petites fenêtres ombragées qui créés des figures géométriques mystiques sur le sol, chaque angle a été conçu pour minimiser la chaleur, filtrer la poussière et conserver le peu d'eau disponible. Il y a des cours avec des quartiers privés réservés au roi.
Je me retrouve maintenant au sommet de la forteresse cette vue me fais sentir la riche culture et la longue histoire de la ville qui s'étend à mes pieds. Il y a un bâtiment carré, sur lequel flotte un drapeaux, c'est le grenier sans lequel il aurait été impossible de survivre durant les longs sièges pendant la guerre. On sent l'immensité du désert de Tahar qui s'étend jusqu'au Pakistan à 80 km, les hostilités entre le Pakistan et l'Inde n'ont pas cessé depuis 1947 et l'indépendance. Le Zénana est la partie réservée aux femmes du royaume, les reines et les princesses s’allongeaient sur ces chaises qui étaient couvertes de doux matelas décorés de cousins.
Jaisalmer est un lieu où se côtoient le passé et le présent, c'est probablement la plus vieille citadelle vivante du monde, chaque pierre à une histoire, les rues sont sinueuses, les vaches déambulent entre les passages étroits et des étales avec de superbes étoffes. Les remparts serpentent autour des bastions qui abritent des postes de guets. Le travail fin des sculpteurs orne les plafonds, les frises, les fenêtres, les auvents et les balcons, les ornements représentent des pétales et des fleurs, des dieux, des oiseaux, des éléphants et des chameaux.
L'activité principale ici est de faire un tour en chameau dans le désert. Avec Pablo on trouve une agence qui propose de partir à la rencontre d'un village et faire une excursion de plusieurs heures dans les dunes de sable, après les négociations nous voilà partis en 4x4 en direction du désert. On traverse quelques villages typiques balayés par les tornades de sable. Ensuite nous commençons à faire connaissances avec nos nouveaux amis les chameaux. C'est assez impressionnant au moment où tu grimpes sur leur dos et qu'il se lève tu as sensation de revenir à l'enfance quand on jouait au "tape-cul"(le genre de barre métallique avec deux sièges de chaque côté où tu pousses avec les jambes), le chameau s'abaisse d'abord sur ses deux genoux des pattes avant et ensuite pose tranquillement son popotin sur ses pattes arrière pour te laisser monter. On fait une balade à travers quelques dunes, nos trois chameaux sont reliés avec une corde entre eux comme pour former une caravane.
On passe dans des paysages de dunes qui te rappellent ceux de Lawrence D'arabie, il faut avouer que ce n'est pas très confortable cela fait plutôt mal au cul et aux jambes. Jusqu'au moment où la caravane s'arrête entre deux dunes et protégée du vent par quelques buissons, les locaux nous déballent un pique-nique avec des chapatis et du thé. Je suis appuyé contre les côtes d'un chameau qui paisiblement continue de ruminer des brindilles. En attendant la cuisson du repas, comme des gamins Pablo et moi partons escalader les dunes aux alentours, nous dévalons les pentes en essayant de sauter le plus loin, s'écroulant dans ce tapis de cristaux et par la même occasion goûtant le sable encore chaud de la journée. Avant de revenir dans notre citadelle nous assistons au coucher de soleil qui semble plonger plus loin derrière ces châteaux de sable sur les terres du Pakistan.
Pendant une journée où je suis parti seul, je déambulais dans les ruelles, marchais sur les remparts de la ville. Je fais la rencontre d'un Indien avec qui j'ai eu une discussion intéressante sur les différentes castes qui sont encore bien ancrées dans leur culture. Il faut savoir, même si les moeurs sont en train de changer, que les mariages en Inde sont arrangés. Il y a différents niveaux sociaux RELIGIEUX, Il existe 4 varnas (castes) : les brahmanes, prêtres, enseignants, ingénieurs, censés être sortis de la bouche de Brahma (le dieu hindou créateur du monde) ; les kshatriya, rois, princes, administrateurs, militaire, sortis de ses bras ; les vaisyas, artisants, commerçants, hommes d'affaires, agriculteurs, bergers, sortis de ses cuisses ; les sudras, serviteurs, sortis de ses pieds. Et il y aussi les indiens qui n’appartiennent à aucune varna, les dalits plus connus sous le nom "intouchables" Ils sont équarrisseurs, tanneurs, balayeurs, blanchisseurs ou fossoyeurs.. Le fossé entre les castes supérieures et les dalits ou "intouchables" se rétrécit, mais la ségrégation n'appartient pas encore au passé en Inde. Les castes sont associées aux notions de pureté et de karma. D'après leur croyance en valorisant son karma, un hindou renaîtra dans une caste plus élevée et atteindra ainsi le nirvana, l’immortalité auprès des dieux. La caste la plus élevée et donc la plus pure, est celle des brahmanes. Ils sont donc les plus à même d’approcher les dieux et doivent pour cela se préserver de la "pollution" des castes inférieures. Un brahmane peut être pollué par le contact avec un "intouchable", ou avec une femme qui a ses périodes. Pour retrouver un état de pureté "normal", le brahmane devra se purifier par des bains et par la récitation de mantras (prières). Les dalits sont encore victimes de discrimination concernant l'accès à l'eau et les lieux de culte, dans les écoles ou encore lors des festivités ou des cérémonies religieuses. Reste que la plupart des dalits occupent les professions les plus ingrates et leurs enfants sont encore victimes de discrimination à l'école. Ceux qui appartiennent aux hautes castes se livrent à des activités « pures », tandis que les castes les plus basses ont des occupations qui les rendent encore plus «impurs» (manipulation des déchets, des cadavres humains, des animaux morts, etc.) la situation a évolué depuis l’indépendance, les inégalités restent encore vivaces dans les campagnes indiennes. Les membres des basses castes ne peuvent pas décider du jour au lendemain d’intégrer la caste supérieure à la leur. En plus à l’intérieur des castes, il existe des subdivisions : les jatis (les castes de naissance). Le nom d’un hindou indique sa jati et donc sa caste ; quand 2 hindous se rencontrent dans la rue et présentent leur nom, ils savent à quelles castes ils font affaire, en conséquence ils règlent leur comportement en fonction.
Voilà j'ai passé un petit moment avec cet indien qui faisait partie de la caste des brahmanes il m'a aussi parlé aussi que le divorce étaient impensables pour eux car il serait renié par toute sa famille et chassé de la ville de Jaisalmer et devrait payer des fortunes en compensation à sa mère (qui a choisi sa femme) et a sa femme. Cela me rappelle un film que j'avais vu au cinéma à Mumbai qui raconter l'histoire de deux amoureux qui ne faisaient pas partie de la même caste et pour qui l'amour était impossible en raison de leur différente caste. La fin de l'histoire est tragique car ils sont poursuivis par leurs parents respectifs pour être tué car ils dérogent à la règle des castes et deviennent la honte de la famille... à la fin, Ils décident de se donner la mort ensemble en se suicidant mutuellement. Bref pour dire qu'il y a encore 30 000 morts par an en Inde (d'après le film) pour des raisons similaires, amour impossible!!!
Je quitte cet Indien avec qui j'ai apprécié ce moment pour retourner voir mon Pablito. Dans la foulée on saute dans un train direction Jodhpur. Je suis dans le train en 3ème classe tandis que Pablo a rejoint sa mère en 2ème. Le train traverse une tempête de sable c'est incroyable tout le sable qui entre dans les compartiments, je suis couvert de sable et j'ai la salive bien croustillante jusqu'à ce qu'on arrive à Jodhpur.
Jodhpur est surnommé la ville bleue car les murs des maisons sont recouverts de bleu, les habitants ont constaté que cette couleur repoussait les moustiques. Tu peux facilement te perdre avec ses ruelles labyrinthiques et chaotique. Un imposant fort domine la ville perchée sur un énorme rocher. C'est le fort Mehrangarh, l'un des plus beaux et des plus imposants que j'ai vus en Inde. D'en haut A environ 2 km de celui-ci, on a visité également le Jaswant Thada. C'est un superbe temple de marbre blanc qui t'accueille avec ses petits jardins et son petit coin de tranquillité!!
Comme je vous le disais précédemment, avec Pablo on ne manquait pas une connerie, beaucoup j'en raconterai en face de vous pour ceux que je verrai et d'autres resteront à la mémoire du voyageur ou juste ressortiront dans des soirées arrosées avec mon pote Pablo peut-être à refaire le monde... Mais cette anecdotes suivante était pas mal...
On décide de se rendre en tuk-tuk au Umain Bhawan Palace. Ce palace se trouve en haut d'une colline à l'ecart de la ville, il a été construit en 1929, il a monopolisé 3000 travailleurs pendant 15 ans. Il y a encore le descendant des maharadjas qui vit dans une partie du Palace, il s'appelle Gaj Singh II. Pour dormir ici dans un des palaces les plus luxueux de l'Inde et du monde, il faut montrer pattes blanches et surtout déboursés 2200 euros la nuit!!! Le palace est gardé comme une sentinelle. La sécurité du site est impressionnante. Nous arrivons devant l'immense portail en fer forgé gardé par 5 personnes, vêtus d'habit traditionnel. Mais il en fallait plus pour nous décourager avec Pablo, nous avons la ferme intention de pénétrer dans ce palace et de jouir du privilège des maharadjas ou des riches de ce monde, pendant quelques minutes. Devant l'entrée les gardes nous voient descendre du tuk-tuk ce qui enlève de la crédibilité concernant le poids de notre portefeuille, on était en plus habillé d'un t-shirt blanc taché, d'un short et de claquette, de vrai touriste à deux balles!!! Il fallait trouver un scénario pour les embobiner, le plan était simple: -Je dis que je ne parle pas anglais et que je suis une star du foot professionnel français avec un caractère de merde qui râlle tout le temps (Bon ça c'était facile à jouer), je voyage avec mon attaché de presse (la mère de Pablo) et mon traducteur (Pablo).
Bien sûr la maman de Pablo ne comprenait rien à ce qui allait se passer et on ne lui avait pas fait part de notre supercherie sinon je pense qu'elle n'aurait pas voulu être embarquée dans une situation pareille. On arrivait devant les gardes pour pouvoir entrer mais il est impossible si l'on n'est pas client du palace. Alors je prends un air désinvolte, je parle français en m'adressant à Pablo pour qu'ils ne comprennent pas et pour continuer à jouer le rôle, Pablo qui fait la traduction leur explique que l'on veut réserver une suite car nous sommes dans un hôtel en bas dans la ville qui n'est pas assez chère!! et donc on voudrait changer et faire une réservation dans ce palace, mais pour cela on voudrait le voir et prendre une tasse de thé à l'intérieur. Après 15 minutes de négociation le chef de la sécurité arrivé en renfort depuis le palace nous laisse entrer. La seule condition c'est de payer 30 euros par personne en plus des consommations que l'on prendra à l'intérieur... On affiche un large sourire et nous faisons semblant d'avoir compris. Le grand portail en fer s'ouvre devant nous, une voiture électrique qui sert pour les parcours de golf vient nous récupérer, on traverse le jardin où deux employés coupent l'herbe aux ciseaux, le magnifique palace est devant nous, il y a une coupole énorme qui me fait penser à la maison blanche, le palace est construit avec du marbre, des matériaux luxueux, l'architecture est grandiose, il y a des garages plus loin avec des voitures de collection appartenant au maharadja.
À l'entrée on est accueilli par un monsieur en uniforme rouge et un chapeau, ses boutons de veste et de manchette sont en or, il a une moustache épaisse qui forme une boucle et qui remonte jusque sous ses yeux, on se croirait dans un conte à l'époque de la colonisation des indes. On pénètre enfin à l'intérieur par une galerie, les grandes vitres laissent entrer toute la lumière, nos claquettes glissent sur ces énormes plaques de marbres, les murs sont riches de tableaux, de bois précieux comme le Tèque provenant certainement de la Birmanie.[img]https://www.enroutes.com/album_pic-89639.jpg[/img]Nous sommes toujours accompagnés par quelqu'un, nous faisons signe que nous voulons boire d'abord un thé au salon avant de faire la réservation. La maman de Pablo est aux anges devant tant de raffinement et de luxe. Nous entrons dans le salon, l'ambiance est très feutré, les canapés douillés, plusieurs têtes de tigres, de léopards, c'est le tableau de chasse de sa Majesté. Nous commandons deux thés du Darjeeling et un cocktail de fruit pour Pablo, ils nous servent ceci avec des petits biscuits croustillants. La vaisselle est simplement magnifique, moi qui pète souvent les trucs, j'ai peur de boire dans ma tasse de thé. Pablo demande la carte des cigares pour ajouter un peu plus consistance à notre jeu, je n'oublie pas de mettre mon petit doigt en l'air quand je porte la tasse sur mes lèvres pour ajouter une touche d'aristocratie à notre imposture!!hahaha On étaient paisiblement en train de discuter, la maman de Pablo vivait un rêve éveillé, elle ne se doutait pas du tout ce qu'on avait manigancé avant pour lui apporter cette part de rêve... Il y avait toujours à quelques mètres une personne du staff prêtre à satisfaire tous nos besoins. Même les toilettes étaient magnifiques, il y avait des canapés au cas où il y ait la queue ( Je rappelle que le maharadja habite ici et qu'il n'y a pas beaucoup de touristes qui peuvent séjourner ici), je ne vais pas me lancer dans une description précise mais c'était impressionnant de luxe!!! Le moment venu de demander l'addition... Bien sûr ils nous ont facturé les thés qui revenaient pour les trois à 40 Euros ( la maman de Pablo nous a invité)mais aussi l'entrée de 90 euros dans le palace qui était la condition... Alors on a appelé la sécurité pour leur dire qu'on n'avait pas compris ce système de 30 euros par personnes et qu'il y avait eu une erreur de compréhension. Et après une autre négociation positive pour nous, ils ne nous facturent pas l'entrée à 90 euros et je promets de faire une réservation très prochainement pour satisfaire leur geste. Pablo et moi avons réussi à avoir ce moment privilégié de riches dans un des palaces les plus beaux du monde. Le chauffeur du tuk-tuk nous attendait toujours et après une dernière photo avec tous les gardes nous repartons vers la ville!!! Dans le tuk-tuk on était plié de rire tandis que la maman de Pablo ne comprenait pas trop....
Maintenant on met le cap sur Agra et son mythique Taj Mahal...[img width=560]https://www.enroutes.com/album_pic-83203.jpg