Le 09/05/14, 5:26
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Samedi 26 avril au Mardi 29 avril
Nos 4 dernières journées sur l'île de Tavewa se sont passées très rapidement. Nous avons fait du snorkeling, du kayak et beaucoup de balades sur l'île ou celle de Nacula, à 10 minutes en bateau.
Au cours de ces balades, nous avons partagé du temps avec des gens vivant sur ces îles.
Une petite fille d'une dizaine d'années a été toute contente de nous raconter comment est sa vie dans son village. Son papa conduit un bateau, sa maman fait des ménages dans les "bures" pour touristes (prononcer bourés). Ce sont les maisons en forme de huttes. Elle a un frère et trois sœurs. Dès 5 ans, ils quittent la maison pour être pensionnaires à l'école primaire sur une île voisine. Il rentrent tous les vendredis après midi, passent le samedi à la maison et repartent pour l'école le dimanche en fin d'après midi. Elle aime aller à l'école. Etre loin de ses parents pour la semaine ne lui pose pas de problème, puisque c'est ainsi pour tous les enfants. Ils sont une centaine d'enfants dans son école venant des îles alentours. Elle parle très bien l'anglais. Quand ils partent au collège sur l'île principale, Viti Levu, la séparation est plus longue, ils ne reviennent qu'aux vacances...mais ils ont déjà été bien habitués !
Nous rencontrons aussi un homme assis au bout de son terrain qui nous invite à nous asseoir et parler avec lui. Il est retraité et est revenu ici en 2010 avec sa femme, lors de sa retraite. Il était ingénieur et travaillait en Nouvelle Zélande. Il nous explique que ses ancêtres sont venus d'Angleterre fin 1800, et ont acquis une bonne partie de l'île Tavewa. Aujourd'hui, les trois propriétés qu'il nous désigne sont habitées par ses cousins. Il ne s'ennuie pas car sa propriété est grande dit-il. Il fait pousser ses légumes et les vend également. Il fait ses courses sur Internet et la livraison se fait par bateau. Chaque samedi soir, tous les cousins se réunissent pour faire le planning de leur semaine à venir. En cas de problème de santé, Nadi (sur l'île principale de Fidji) est à une heure d'hydravion et la Nouvelle Zélande, où vivent ses deux enfants et petits enfants, seulement à 4h d'avion.
Autarcie complète pour l'eau (un puits), l'électricité (panneaux solaires et générateur). Il nous confie que l'isolement n'est pas un problème... mais il guettait notre passage et n'était pas fâché d'avoir quelqu'un avec qui échanger.
Ce fut aussi une rencontre intéressante et instructive pour nous.
Nous avons assisté dans notre resort à la préparation du "lovo". C'est une cuisson à l'ancienne de leurs aliments. Un feu est allumé au centre d'un trou rond creusé dans la terre. Des pierres de moyenne taille y sont ajoutées. Lorsqu'elles sont bien chauffées pendant 3 heures, les bûches de bois sont retirées et la tige centrale de feuilles de cocotiers coupée en longues lamelles est posée par dessus. Une grille à barbecue est rajoutée, pour y déposer les paniers tressés faits en feuilles de cocotiers et remplis d'un porc à l'os et de légumes : sava, taro et pommes de terre. Par dessus, sont encore empilés des poulets dans des feuilles alu (une touche moderne ici avec l'alu !). Tout ceci est recouvert de feuilles de bananiers puis de toiles, genre sacs de jute, elles mêmes recouvertes d'une couche de terre assez épaisse pour ne plus voir aucun des éléments.
Attente de 3 heures pour une cuisson à l'étouffée. Puis au bout des 3 h, on enlève toutes les couches et on récupère les paniers de légumes, viande et poulets. Il n'y a plus qu'à découper, à déguster, et c'est vraiment très, très bon.
Nous assistons aussi à des soirées "danses et culture de Fidji". Niko,(35/40ans) le manager du resort Coralview nous explique avec humour qu'avant l'arrivée des missionnaires, les Fidjiens, ses ancêtres, étaient cannibales et qu'ils vivaient nus. Nous sommes très contents, dit-il, que l'arrivée du Christianisme a supprimé le cannibalisme. Nous avons aussi bien retenu la leçon que nous devons porter des vêtements et comme vous voyez, nous sommes toujours habillés. Ce qui nous surprend, c'est que les Blancs, eux, n'ont pas dû recevoir la leçon puisqu'ils sont presque nus sur nos plages
Mardi 29 avril au Samedi 3 mai
Nous quittons Tavewa, tout au Nord de la chaîne volcanique des Yasavas. Après trois heures de bateau sous une forte pluie, nous arrivons à l'île de Waya, tout au sud de cette chaîne volcanique. Une éclaircie de courte durée nous permet de changer de bateau au sec, mais à peine arrivés sur la plage, il pleut à nouveau. Et ce sera comme çà pendant 3 jours. Nous avons eu tout le temps de lire et de faire des jeux de société. L'inactivité commence toutefois à nous peser.
Ouf ! le soleil reprend son service le vendredi. Nous en profitons pour visiter un village fidjien. L'école est fermée pour deux semaines de vacances et les villageois sont endimanchés car une fête rassemble plusieurs tribus. Nous assistons à leur coutume de boire le "kava" et buvons et mangeons avec eux.
Puis, nous grimpons au sommet de l'île qui culmine à 175 mètres. Un sentier à pic étonnant entre hauts rochers à escalader, racines d'arbres à éviter, passages étroits dans de grandes herbes et passages boueux dus aux pluies des jours précédents. Presqu'une heure pour arriver au sommet. Il faut être un peu bouquetin ou chèvre pour atteindre les derniers mètres du sommet en marchant sur la roche volcanique très pentue !
Nous avons fait toute cette montée pour assister au coucher du soleil....ce qui veut dire que nous avons fait la descente sportive partiellement dans le noir, mais nous étions prévenus, et munis de lampes.
Encore du snorkeling le jour suivant pour voir beaucoup moins de poissons qu'en Polynésie, mais il y a des requins dans les récifs coralliens où le bateau nous a conduits, et nous assistons à un ballet aquatique requins/hommes, à 3 m en dessous de nous, avec les deux Fidjiens en charge du bateau. Ils ont une aisance, dans l'eau et avec les requins, assez extraordinaire.
Puis le jour du départ est arrivé et nous avons continué notre descente vers le Sud. Une heure de bateau, 30 minutes de barque et nous arrivons à Mana, une île des Mamanucas.
Dimanche 4 mai au Vendredi 9 mai
L'île possède 4 sortes de logement, un hôtel privé à 1000€ la nuit, un autre hôtel resort à 100€ la nuit, et deux "resorts backpackers" à 30€ la nuit. Nous avons opté pour l'un des deux pour expérimenter la vie dans le village. Confort basique mais nous avons droit à une chambre privée avec Wc et douche, eau froide seulement, dans une longue maison basse aux murs jaune et bleu au milieu des autres maisons du village.
Electricité de 18h à l'aube pour notre logement alors que le village s'éclaire encore à la lampe à pétrole.
Un nombre d'enfants incalculables qui nous lancent joyeusement, comme les adultes d'ailleurs, un "Bula" retentissant chaque fois qu'ils nous croisent. Nous aussi, nous leur répondons joyeusement "bula" qui veut dire "bonjour, bon après-midi, ou bonsoir" selon l'heure de la journée.
Nos journées se succèdent au même rythme. Petit dej de 8 à 9, déjeuner de 12h30 à 13h30 et dîner à la tombée de la nuit, 18h30.
Entre temps, lecture, farniente sur les chaises longues, bien à l'ombre des palmiers ou des paillottes, natation ou balade dans l'île.
L'île possède une colline bien verte que nous escaladons fréquemment pour atteindre l'autre côté de l'ile.
Première fois dans notre voyage où nous avons tant de journées de repos. Nous apprécions...
...mais nous préférons vraiment les journées actives au farniente
Nos 4 dernières journées sur l'île de Tavewa se sont passées très rapidement. Nous avons fait du snorkeling, du kayak et beaucoup de balades sur l'île ou celle de Nacula, à 10 minutes en bateau.
Au cours de ces balades, nous avons partagé du temps avec des gens vivant sur ces îles.
Une petite fille d'une dizaine d'années a été toute contente de nous raconter comment est sa vie dans son village. Son papa conduit un bateau, sa maman fait des ménages dans les "bures" pour touristes (prononcer bourés). Ce sont les maisons en forme de huttes. Elle a un frère et trois sœurs. Dès 5 ans, ils quittent la maison pour être pensionnaires à l'école primaire sur une île voisine. Il rentrent tous les vendredis après midi, passent le samedi à la maison et repartent pour l'école le dimanche en fin d'après midi. Elle aime aller à l'école. Etre loin de ses parents pour la semaine ne lui pose pas de problème, puisque c'est ainsi pour tous les enfants. Ils sont une centaine d'enfants dans son école venant des îles alentours. Elle parle très bien l'anglais. Quand ils partent au collège sur l'île principale, Viti Levu, la séparation est plus longue, ils ne reviennent qu'aux vacances...mais ils ont déjà été bien habitués !
Nous rencontrons aussi un homme assis au bout de son terrain qui nous invite à nous asseoir et parler avec lui. Il est retraité et est revenu ici en 2010 avec sa femme, lors de sa retraite. Il était ingénieur et travaillait en Nouvelle Zélande. Il nous explique que ses ancêtres sont venus d'Angleterre fin 1800, et ont acquis une bonne partie de l'île Tavewa. Aujourd'hui, les trois propriétés qu'il nous désigne sont habitées par ses cousins. Il ne s'ennuie pas car sa propriété est grande dit-il. Il fait pousser ses légumes et les vend également. Il fait ses courses sur Internet et la livraison se fait par bateau. Chaque samedi soir, tous les cousins se réunissent pour faire le planning de leur semaine à venir. En cas de problème de santé, Nadi (sur l'île principale de Fidji) est à une heure d'hydravion et la Nouvelle Zélande, où vivent ses deux enfants et petits enfants, seulement à 4h d'avion.
Autarcie complète pour l'eau (un puits), l'électricité (panneaux solaires et générateur). Il nous confie que l'isolement n'est pas un problème... mais il guettait notre passage et n'était pas fâché d'avoir quelqu'un avec qui échanger.
Ce fut aussi une rencontre intéressante et instructive pour nous.
Nous avons assisté dans notre resort à la préparation du "lovo". C'est une cuisson à l'ancienne de leurs aliments. Un feu est allumé au centre d'un trou rond creusé dans la terre. Des pierres de moyenne taille y sont ajoutées. Lorsqu'elles sont bien chauffées pendant 3 heures, les bûches de bois sont retirées et la tige centrale de feuilles de cocotiers coupée en longues lamelles est posée par dessus. Une grille à barbecue est rajoutée, pour y déposer les paniers tressés faits en feuilles de cocotiers et remplis d'un porc à l'os et de légumes : sava, taro et pommes de terre. Par dessus, sont encore empilés des poulets dans des feuilles alu (une touche moderne ici avec l'alu !). Tout ceci est recouvert de feuilles de bananiers puis de toiles, genre sacs de jute, elles mêmes recouvertes d'une couche de terre assez épaisse pour ne plus voir aucun des éléments.
Attente de 3 heures pour une cuisson à l'étouffée. Puis au bout des 3 h, on enlève toutes les couches et on récupère les paniers de légumes, viande et poulets. Il n'y a plus qu'à découper, à déguster, et c'est vraiment très, très bon.
Nous assistons aussi à des soirées "danses et culture de Fidji". Niko,(35/40ans) le manager du resort Coralview nous explique avec humour qu'avant l'arrivée des missionnaires, les Fidjiens, ses ancêtres, étaient cannibales et qu'ils vivaient nus. Nous sommes très contents, dit-il, que l'arrivée du Christianisme a supprimé le cannibalisme. Nous avons aussi bien retenu la leçon que nous devons porter des vêtements et comme vous voyez, nous sommes toujours habillés. Ce qui nous surprend, c'est que les Blancs, eux, n'ont pas dû recevoir la leçon puisqu'ils sont presque nus sur nos plages
Mardi 29 avril au Samedi 3 mai
Nous quittons Tavewa, tout au Nord de la chaîne volcanique des Yasavas. Après trois heures de bateau sous une forte pluie, nous arrivons à l'île de Waya, tout au sud de cette chaîne volcanique. Une éclaircie de courte durée nous permet de changer de bateau au sec, mais à peine arrivés sur la plage, il pleut à nouveau. Et ce sera comme çà pendant 3 jours. Nous avons eu tout le temps de lire et de faire des jeux de société. L'inactivité commence toutefois à nous peser.
Ouf ! le soleil reprend son service le vendredi. Nous en profitons pour visiter un village fidjien. L'école est fermée pour deux semaines de vacances et les villageois sont endimanchés car une fête rassemble plusieurs tribus. Nous assistons à leur coutume de boire le "kava" et buvons et mangeons avec eux.
Puis, nous grimpons au sommet de l'île qui culmine à 175 mètres. Un sentier à pic étonnant entre hauts rochers à escalader, racines d'arbres à éviter, passages étroits dans de grandes herbes et passages boueux dus aux pluies des jours précédents. Presqu'une heure pour arriver au sommet. Il faut être un peu bouquetin ou chèvre pour atteindre les derniers mètres du sommet en marchant sur la roche volcanique très pentue !
Nous avons fait toute cette montée pour assister au coucher du soleil....ce qui veut dire que nous avons fait la descente sportive partiellement dans le noir, mais nous étions prévenus, et munis de lampes.
Encore du snorkeling le jour suivant pour voir beaucoup moins de poissons qu'en Polynésie, mais il y a des requins dans les récifs coralliens où le bateau nous a conduits, et nous assistons à un ballet aquatique requins/hommes, à 3 m en dessous de nous, avec les deux Fidjiens en charge du bateau. Ils ont une aisance, dans l'eau et avec les requins, assez extraordinaire.
Puis le jour du départ est arrivé et nous avons continué notre descente vers le Sud. Une heure de bateau, 30 minutes de barque et nous arrivons à Mana, une île des Mamanucas.
Dimanche 4 mai au Vendredi 9 mai
L'île possède 4 sortes de logement, un hôtel privé à 1000€ la nuit, un autre hôtel resort à 100€ la nuit, et deux "resorts backpackers" à 30€ la nuit. Nous avons opté pour l'un des deux pour expérimenter la vie dans le village. Confort basique mais nous avons droit à une chambre privée avec Wc et douche, eau froide seulement, dans une longue maison basse aux murs jaune et bleu au milieu des autres maisons du village.
Electricité de 18h à l'aube pour notre logement alors que le village s'éclaire encore à la lampe à pétrole.
Un nombre d'enfants incalculables qui nous lancent joyeusement, comme les adultes d'ailleurs, un "Bula" retentissant chaque fois qu'ils nous croisent. Nous aussi, nous leur répondons joyeusement "bula" qui veut dire "bonjour, bon après-midi, ou bonsoir" selon l'heure de la journée.
Nos journées se succèdent au même rythme. Petit dej de 8 à 9, déjeuner de 12h30 à 13h30 et dîner à la tombée de la nuit, 18h30.
Entre temps, lecture, farniente sur les chaises longues, bien à l'ombre des palmiers ou des paillottes, natation ou balade dans l'île.
L'île possède une colline bien verte que nous escaladons fréquemment pour atteindre l'autre côté de l'ile.
Première fois dans notre voyage où nous avons tant de journées de repos. Nous apprécions...
...mais nous préférons vraiment les journées actives au farniente