Le 31/05/12, 5:00
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On fait dans le minimaliste où dans le retard en ce moment. Serait-ce l’approche de la fin d’un voyage d’une petite année qui pointe son nez ? Ou bien la fatigue suite au rythme effréné de nos aventuriers ? En tout cas nous vous prions de ne pas nous en porter gré.... (ET VOUS AVEZ PAS INTERET CAR POUR DES GENS QUI VOULAIENT PAS UN BLOG ON A DEJA ASSURE !! -y’a qu’à voir le nombre de clic, taddada objectif atteint !!).
Bref...
Alors nous voilà. Java, Jakarta. Ancienne Batavia aujourd’hui plus de 8 millions d’habitants et autant d’embouteillages... Une ville normalement de passage, mais quand même une réalité, une facette de l’Indonésie... donc à voir...
Une opportunité aussi, puisqu’un ancien collègue du papa d’Alexis travaille là-bas. Alors nous avons lancé les contacts de longue date et les échanges augurent un sympathique accueil sous le regard de gens habitant cette ville.
Et en effet : sous le toit de Charaf et Najia, c’est la fête de l’accueil chaleureux. Prenez plein de zestes du Maroc, ajoutez-y une touche de sympathie canadienne, saupoudrez de trois adorables petits enfants (Nassim, Layane et Neila), donnez un bon tour de « j’aime la bonne nourriture !!! » et voilà ! Vous obtenez un accueil de première classe !! On peut le dire : MERCIIII pour ce super moment !!!!
Commençons de manière tonitruante en arrivant plus de 2h en retard avec notre bateau alors que Charaf nous attendait, soit près de 22h (sic). Le temps qu’on arrive à la maison, il est prêt de minuit. Tout gêné, on constate que Najia nous attendait (re-sic, mais adorable aussi du coup) et avec le dîner en prime. On passe donc table et là : poulet aux olives à la marocaine maison, un vrai régal (vous savez avec le foie tout fondant, du caviar d’aubergine maison, une salade de carottes et de haricots et tout et tout) !! Et on parle, on parle, c’est super, on ne sent même plus la fatigue. On discute tellement qu’au coucher il est 2h....
Et les journées s’enchaineront principalement sous le signe de la nourriture et surtout sous le signe des discussions sur l’Indonésie, la France, le monde, les voyages... Cela commence au petit déjeuner où nous nous régalons de produits du Maroc : miel, confiture à la figue, huile d’olive. Le tout accompagné de baguette (oui, oui), de crêpes et fruits frais (miam !)... Nous aurons l’occasion de manger, évidemment indonésien (avec du poisson frit, du crabe et des gambas (ou des langoustes ?) à tomber), mais aussi japonais, indien et même basque (lors d’un pot de départ d’une collègue de Charaf)! Bref, royal ! Vive le Maroc et le Québec libre !
Bon, ça c’est pour la nourriture (c’est important la nourriture). Mais nous avons aussi eu l’occasion de découvrir de délicieux enfants. Une fois la peur de l’inconnu passé, c’est la fête aux sourires et aux jeux avec Layane et Nassim (Neila a 10 mois). On est à Jakarta et ça permet de profiter de moments en famille, le samedi notamment où nous avons pu faire une très sympathique ballade dans le parc botanique de Bogor avec les enfants par exemple.
A-musée
Transition parfaite que la visite, pour parler d’autres visites. Nous vous avions parlé de culture, eh bien nous y voilà, tu l’as voulu, tu l’as eu... Fort de notre expérience de voyage (modestie oblige) nous décidons de visiter au lendemain de notre arrivée uniquement le musée national et de prendre nos tickets de train pour Yogyakarta (la suite du voyage). Quelle bonne idée et surtout intuition.
Timing impec ! Arrivé à la place du Monas -sorte d’obélisque des années 70 appelé la « dernière érection de Sukarno »- nous nous rendons au musée, grâce a Tri le chauffeur de la maison (expat’ quand tu nous tiens). C’est parti ! On est assidu malgré le fait que les pièces ne soit pas vraiment bien mises en valeur. Après avoir passé une cour remplie de magnifiques statues de type bouddhiste et hindouiste (Welcome back !), on zappe les poteries et le néolithique comme à notre habitude, pour s’attarder plus avant sur l’art traditionnel. C’est beau et bien guerrier, surtout les papous, on imagine bien les missionnaires à leur arrivée qui devaient se croire en enfer. Bref, une heure et demi plus tard (décidemment on est de moins en moins assidus, mais quand même !), la saturation arrive doucement.... Allez plus qu’une aile à visiter, la partie neuve là-bas.
ET LA! On remercie le guichetier qui nous a dit de commencer par le vieux bâtiment. Evidemment c’est tout propre, tout nickel, moins d’objets mais bien mis en valeur et tout, et non, ce n’est pas complémentaire de la première partie, c’est une synthèse ! Ouais là ! On se rajoute une petite heure bonus de visite, pour le principe et on part... On part donc avec cette certitude : faire confiance a son instinct pour la prochaine fois. Ah oui, le guide (le livre) nous disait aussi que le musée fermait à 14h, en fait il ferme a 11h, rouvre à 13h30 jusqu’à 16h –rrrrrien à voir !
On remonte dans la voiture et sur le retour on croise une petite manif :
- C’est quoi comme manif ?
- Ah ca ? C’est la manifestation contre le concert de Lady Gaga
Explication (sans stigmatiser – nouveau régime oblige): « Petits » partis islamiques qui protestent contre la venue de la provoquante Neo-Queen of the Pop en Indonésie. Histoire de meurs paraît-il... mouais, t’as qu’a pas y aller au concert ! Une affaire qui aura même occupé Charaf toute la semaine au travail : normal, me direz vous, il travail aux droits de l’homme à l’UNESCO !!!
Nota : Le concert sera quand même finalement annulé ( ?!?). C’est fou non ?
Kota.... 4/10 ?
Après le musée du vendredi, le parc du samedi, il nous restait un dernier petit jour de libre avant le départ le soir pour Yogyakarta. Alors on s’est dit le centre ville colonial.... Non ? Avis aux nostalgique de la vision romantique de l’époque de Batavia, c’est comme démouler un flan où le caramel est remplacé par de la sauce grand veneur : ça fait un flop, ça pue un peu et le résultat n’est pas terrible voir peu ragoutant. Et nous n’exagérons qu’un peu pour l’emphase du blog. La place centrale avec l’ancienne mairie a son charme. On a bien des bâtiments coloniaux blancs, mais ils ne sont pas non plus trop mis en valeur. Heureusement un homme en Bob l’éponge et un autre qui fait claquer un fouet au dessus d’un enfant dépassant d’un tonneau ( ???) viennent animer tout ça. Bon on rentre quand même dans l’ancienne mairie, aujourd’hui musé de la ville, directe à notre gauche des figurines figurant la pendaison de 2 indonésiens par des hollandais : rancuniers ? On passe la description du musée qui ne casse pas trois pattes à un canard (mais pourquoi cette expression ? C’est censé être drôle ?). Le bon moment c’est le café Batavia (une institution recommandé par Charaf) où l’on regagne fraicheur et ambiance un peu 50’s bois, art-déco et photos d’anciennes stars de ciné.... Le temps de prendre un petit cocktail sur des airs Jazzy.
Puis, ce qui aurait pu être un moment de villégiature se transforme en moment de ville et chiadure. La ballade le long de l’ancien canal s’avère être difficile pour nos nez. « Tiens l’eau est pétillante ? » c’est la chaleur qui fait macérer tout ce bon cocktail au plus grand plaisir de notre nez. Et voilà qu’Alex insiste.... On doit voir : le pont du marché aux poulets (dernier pont d’époque), la tour de guet et le port avec ses voiliers. Résultat on a vu : le pont (un pont quoi), la tour de guet (une tour quoi) et le port avec ses (ses quoi ? Ah non, pas de voiliers, merci le Lonely). Petite marche donc en plein cagnard à voir quelques bâtiments potentiels... Ca mérite un bon coup de polish tout ça et peut-être (peut-être) ce sera bien. Mais trop vétuste. Eh oui, même Yangoon a plus de charme !
Note sur la ville : Mis a part cela, la ville est surtout une ville moderne typique des PVD avec une politique tout voiture (décidemment on est l’exception, dommage pour eux et pour la planète aussi tiens), une vie par procuration dans d’énormes shopping malls (so american). Côté plante paradoxalement rien à dire, c’est bien vert ! Il est donc juste nécessaire de connaître les bons coins et d’avoir une voiture et d’être patient dans les embouteillages. Sinon, les gens sont adorables, et ça c’est rigolo pour une ville de cette taille. Le secret réside dans une maison où l’on a le loisir de se détendre et ça c’est chez Charaf et Nadjia !
Bilan :
Nous ce qu’on a aimé à Jakarta c’est surtout une famille. Une famille jeune, super accueillante, qui te font te sentir bien, intéressée et intéressante. Une famille pleine d’amour et qui sait nous aider quand notre carte bleue est bloquée (BAFFE !!). Quand même un peu ;-p
UN GRAND MERCI POUR CE SUPER ACCUEIL !!
Ca nous rappelle à vous, la famille, les amis (les collègues des papas mamans qui lisent le blog aussi ? Alllez !!)... et on s’est dit que l’on aurait bien posé nos valises après ce séjour. Bon, on est reparti et du coup on est chaud pour notre dernier mois (quoiiiiiiiiii déjààààà ????!!!). Mais on se rend bien compte qu’on vous aime (ça faisait longtemps) et c’est pour ça qu’on sait que l’on va rentrer bientôt. Au cas où si vous en doutiez (de toute façon c’est sur, la nourriture française est PMU)!