Alors là on s’attaque à un gros morceau ! On entend déjà de loin les critiques, « Mais dis donc c’est lundi, ils sont en retard ! », mais bon comme tout bon gueuleton, la digestion peut prendre plus de temps, c’est le cas cette fois-ci avec le combo Javanais :
« Yogyakarta, Mont Bromo » ou « Morgans joint adventure part 1 : Welcome in Java »
Nos amis les transports
Nous vous avions laissé avec un départ de nuit depuis la capitale pour Yogyakarta où Morgane nous rejoint en avion (ouhhhh !). C’est ainsi, que nous retrouvons un ami de longue date abandonné : le train. Et aujourd’hui c’est place à la « Bisnis class ». Ces quelques lettres de différence font toute la différence : pas de couchette, ni de sièges inclinables. La technique est simple : AC sur la banquette et Alex parterre. Après un petit sommeil, nous arrivons à Yogyakarta à 6h.... Ouais làààà !
Welcome to the hotel Yogyakarta
Morgane arrive à 10h en avion (re-ouhh!), on a 4heures pour trouver un hôtel et si on se débrouille bien on pourra rattraper notre sommeil. Manque de pot, ce ne sera pas le cas. En même temps Morgane nous a mis la pression avec un hôtel de choix qui avait piscine mais un peu trop cher pour nous.... Bref, on cherche, on cherche, on a droit a notre chauffeur de tuk tuk qui nous suit pour une com’, mais au final après plus d’une dizaine d’hôtels, on trouve. Suspense : tadadam : piscine + petit déjeuner + wifi, pour un prix défiant toute concurrence (pour Yogya). Il est toujours difficile de trouver un bon prix pour 3. On est fier de nous !
Révélation intelligente
Parfois malgré la tête dans le c. (on fait semblant d’être poli) on a des révélations, genre : « Tiens, il faut prolonger nos visas ». Du coup on découvre que l’immigration est près de l’aéroport, comme quoi le hasard fait bien les choses. Du coup opération papiers/ chercher Morgane.
Arrivée de Morgane dans les temps, avec une bouille de « J’ai trop fais la fête », on est content de se revoir (on espère en tout cas).
On se rend à l’immigration avec une petite appréhension par rapport à ce que l’on a pu lire dans les forums, la différence entre le discours « C’est facile » et la réalité. Au final avec deux girls et des sourires, plus une fille qui parle couramment le basa indonesia (la langue, cqfd), on complète les dossiers. « Revenez dans 2 jours » IMPEC ! Les seuls délais auront été le peu de stylos noirs (les pauvres chouchous) et l’imprim’ écran copier/coller/ rogner pour la fausse réservation de billet d’avion de Morgane (lol).
Loi de compensation
Après voir été si opérationnels en si peu de temps, il faut bien compenser. Du coup c’est journée farniente et organisation du programme. Résumé : office de tourisme, manger, Dunkin Donuts (ouais les alter) et séries. Les vieux démons qu’on aime tant sont de retour. Mais bon... lendemain départ prévu 7h après le petit dèj, respect SVP.
Anecdote : Dans un petit warung (gargotte) on commande un Pecel Lele qui correspond à un petit poisson chat frit avec une sauce cacahuète. Pas de sauce, mais on se moque de qui ? Bah de nous, merci le Lonely, on découvrira par la suite qu’il est souvent comme ça. Ca nous aura permis de nous régaler avec du Bebek Goreng (canard frit).
Borobodur quelle aventure
Départ.... 8h....
Pas vraiment une aventure, c’était juste pour la rime. Donc, où en étions-nous ? Ah oui :PMU, PMU !!! Daté du 8/9ème siècle, il s’agit d’un temple bouddhiste, influence Indienne de l’époque. Nous nous excusons un peu du manque de précisions historiques ces derniers temps. Nous reconnaissons avec nostalgie que les audio-guides du Rajasthan aidaient bien à planter le décor. En gros les relations commerciales de l’Indonésie avec le reste du monde a eu comme résultat des conversions locales. Intérêt commercial ? Certainement, mais aussi influence culturelle via les comptoirs. D’où la succession hindouisme, bouddhisme (avec des alternances comme en Inde), islamisme, chrétienté.
Donc, inertie de groupe oblige et trajet long plus trafic nous arrivons un peu avant 10h. Le site présente une caisse pour « étranger » avec un tarif plus élevé, normal mais facteur 10 quand même. Ah les PMU, ça marche bien quand même ! Mais le café et l’eau sont offerts. En bon français on se dit qu’on va boire plein de café « Sacré français ! » (ndlr : crevards!!).
Le temple est magnifique ! En forme de pyramide à degrés à base carré, il est recouvert de magnifiques fresques dont les bas-reliefs sont tellement creusés qu’ils pourraient presque être des sculptures. C’est nos plus beaux bas-reliefs et on s’y connait !! Ils retracent principalement la vie de bouddha.
Evidemment qui dit PMU dit Plein de Monde Ussi. Du coup c’est la lutte des photos sans personne « Rahhh, le mec en jaune ! ». Une fois notre deuil passé, nous somme quand même content de voir qu’il y a beaucoup de touristes locaux. D’ailleurs, c’est sans rappeler l’Inde, on se fait prendre en photo à chaque coin de sculpture et poser des questions en anglais. Mieux organisé d’ailleurs, les élèves on même des questionnaires. Les tactiques de nos acolytes varient : entre Morgane qui fuit, AC qui dit OK seulement si Morgane vient avec elle et Alex qui aime faire sa star...
Histoire de saturation : les filles contre le(s) garçon, qui gagne ? Les filles pardi ! Donc pas de musée et aucun des temples alentours. En même temps, les ballades sympas du Lonely sont en fait des routes. Pas grave, on se met en route pour le retour après le repas du midi.
Nota : Le cadre n’est pas si mal non plus, mais pour réellement profiter des paysages de rizière et tout (que l’on n’a pas trop vu, hormis les jolies montagnes alentour) il est probable qu’il faille être motorisé ou en voyage organisé.
Nos « amis » les transporteurs
Ah, ça faisait longtemps.... Le transporteur qui n’aide pas pour nous orienter alors qu’il avait promis qu’il allait à Yogya et qui te gueule dessus en même temps que le véhicule continu à s’éloigner de ta destination et qui te lâche au milieu de nulle part sans te rendre le trop payé : ça fait toujours plaisir. Minorité si tu nous entends, fais un effort pour l’image de ton pays ! Alex aura bien tenté de récupérer l’argent manquant et essayé de prendre une banquette du véhicule en représailles (ahh, le sens de la justice !), sous les yeux ébahis du conducteur, sans succès, nous prenons donc un taxi pour les derniers km. Là, c’est bien d’être 3 pour répartir les frais.
Marionnettes pas nettes
« Ahhhh, c’est magnifique, c’est ça la culture indonésienne ». Tel est le premier commentaire en assistant à notre première représentation de Wayang Kulit, marionnettes javanaises en cuire.
Ce sont des représentations de marionnettes en ombre chinoise (indonésiennes ?!) avec un « groupe» traditionnel : avec des gongs, des tambours ,des chanteurs qui retracent l’épopée du Ramayana, version Indonésienne.
C’est bien fait, on peut circuler autour de la scène pour voir le marionnettiste agiter ses marionnettes magnifiquement peintes et voir le « groupe » jouer. Sauf que...
Tu peux traduire Morgane ? Dommage, c’est en javanais
On s’étonne de constater que par moment les marionnettes ne bougent plus pendant quelques minutes et que le marionnettiste continu à parler.... Puis de constater que c’est de plus en plus long.... Genre 10min... On se regarde, échange des regards avec les voisins, on rigole.... Puis, on voit un des musiciens qui s’endort entre chacun de leurs morceaux.... Héhé .... La salle se vide quand même un peu. Du coup on fait copain-copain avec l’arbre. L’arbre, c’est l’acteur principal de ce show. Il est planté au milieu du décor et de temps en temps il décolle pour tourner sur lui-même et revenir à sa place. Bon, il est de moins en moins droit au fur à mesure que la performance avance et alors ? Et puis on prend plaisir à voir qu’en fait tous les musiciens s’endorment au fur et à mesure... Les filles « On part ? » - Alex « Restons jusqu’au bout, il va peut-être se passer quelque chose » (Manta spirit). Et il ne se passe rien.... sur les 2h, les scènes ne sont pas très.... comment dire.... dynamiques ?
Et là ! Les 5 dernières minutes sont folles, les marionnettes bougent dans tous les sens (scènes torchées bien vites), l’arbre s’agite, il y a même des nouveaux personnages !!! Regards ébahis des spectateurs et sourires partagés quand la lumière de la salle s’allume ! Les chanteuses passent devant l’écran pendant que le marionnettiste continu, puis les musiciens suivent en applaudissant tout en passant. Ils s’applaudissent eux où c’est pour nous dire « On ne pensait pas que vous tiendrez ! ». Merci public !!! Bon on était plus que 6 sur les 20 présents et alors ! On représente la moitié !! Vive les marionnette et vive la France !
Conclusion : 2h, dont 20min d’action! On comprend comment une vraie représentation peut durer toute la nuit. Ils prennent le temps de se reposer pendant le show. CQFD LOL ! En tout cas, très drôle ! Hop : un souvenir de plus !
Journée cult’dure
On va visiter le fameux Kraton, ou Crouton pour les intimes. Enceinte/ Centre ville tenue par le Sultan de Yogya, cet espace regroupe près de 25 000 personnes/ employés. Rien de bien transcendant que ce palais qui s’essai à un exercice du genre art-nouveau / local/ kitsch. A noter quand même un spectacle gratuit entre 10h et 12h de.... marionnettes, mais en bois cette fois-ci. On arrive un peu en retard (on a cherché nos visas) et on voit un collègue de la veille. Sourires.... « Alors ? » - « c’est encore pire que hier, le gars ça fait 20min qu’il n’a pas bougé les marionnettes ! ». Ok, message reçu. Rires et on s’en va !
On aura eu le temps de visiter un petit atelier de confection de marionnettes : sympa avec explication de la symbolique et de l’origine animiste de ces poupées, et de voir un musée de batik.
Ensuite en route vers le manger. On parcourt les petites rues calmes avec des petites maisons mignonnes du crouton à la recherche d’un Warung. Un monsieur très gentil nous accompagne quelques minutes jusqu’à un endroit bien sympa. Puis en route vers le Water Castle, sorte de jardin/ piscine du 19ème, pas de quoi transcender un bœuf. Allez, en route pour le marché aux oiseaux ou Pasar Ngasem.
Encore ?!!
Le temps de chercher des médocs pour Morgane qui commence à bien tousser (certainement les fous rires des marionnettes), on prend un bus.
On descend. « Combien ? » - « 9000 » - « Pardon ? 6000, OK ? (le juste prix) » - « Ok ». On donne 10000, il nous rend la monnaie, il manque mille, le temps de réagir ils partent en se marrant !! Le respect ça fait toujours plaisir ! Et puis grosse frustration, pas de banquette à dispo... bon aller on continu...
Fait comme l’oiseau
Oui, c’est des cages, mais c’est beau. Tous ces oiseaux, du petit hibou en passant par les perruches et perroquets de toutes les couleurs. En bon français on scotch bien-sû sur ce coq gigantesque. Le vendeur nous propose de le sortir pour une session photo, ils sont adorables ces indonésiens (sauf deux chauffeurs). Il nous explique que c’est un coq de compétition : beauté, chant... Il arrive à le faire tourner autour de lui en claquant des doigts....
Quelques photos plus tard et quelques autres animaux (chiens, chauves souris, geckos géants), on rentre bien fourbus. Big Up pour Momo qui a suivi malgré son vielle âge avançant !
Ce soir c’est repos et grasse mat’, on en a besoin.
PMU, deuxième !
Prambanan, site hindouiste à 45 min de Yogya, PMU et surtout construit dans la foulée de Borobudur. Alternance quand tu nous tiens.
C’est grand, c’est beau, et on n’a pas le temps de s’appesantir. On est arrivé à 16h !
Explication : Le temps de se réveiller, de déjeuner, de discuter, de faire les affaires car on a décidé de partir en train dans la nuit pour poursuivre vers le Mont Bromo, d’aller àl a gare, de valider les renseignements, de faire la queue, de re-décider quoi faire car Morgane hésite avec un pack (on se quitte après le Bromo), de la convaincre de nous suivre, de revoir une autre option, de laisser passer 15 personnes dans la queue, de prendre le transport, d’acheter des Magnums et des cookies « Good Tme »pour se remonter le moral, eh bien voilà !
PMU, suite...
Donc voilà, c’est très beau « Aller, on se dépêche on n’a pas le temps, il faut continuer ! » (Alex), temple suivant « Aller, on enchaîne ». Et les filles aiment cette visite qui évite toute saturation. Au grand dépit d’Alex, il ne sera pas possible de voir le « film audio-visuel » comme à Borobudur, après tout il s’est tiré une balle dans le pied lui-même (on n’a pas le temps).
Au passage, au fur et à mesure que le soleil se couche, le site se fait désert et c’est sympa. Toutes ces tours sculptées sont très belles. Etrangement, après notre café VIP (PMU !!), on croise des gens qui jouent au foot avec pour buts des pierres millénaires (normal)... On croise même un pote Papou de Morgane : un Casoar. Oiseau style émeu à tête bleu et crête magnifique, ses pattes robustes sont équipées d’ergots venimeux qui en fait un des oiseaux les plus dangereux au monde dixit notre experte ex-papua. Bon, ses ergots ont été retirés et il est derrière un grillage, mais qu’est-ce que c’est beau gosse !
Le soleil descend vraiment et l’heure approche pour un moment culturel prévu dés notre arrivée :
Ballet Ramayana sur fond de Prambanan
A 19h30, on se place pour le début d’un show réservé la veille. C’est une représentation du Ramayana avec plus de 200 danseurs selon le guide (35 max en même temps selon nos estimations ce qui est pas mal non plus !) et qui marche depuis plus de 40 ans. Et, c’est même pas kitsch !! (enfin pour nous qui sommes en Asie depuis un temps). On prend plaisir à suivre les scènes qui nous sont familières. Les costumes sont beaux, le méchant il a la classe, le public indonésien réactif, le café est offert... Bref, performance de qualité avec un bon son et de belles lumières, on repart content.
Il est 21h40, on a un train à 1h30 et des amis de Morgane viennent nous rejoindre.
Bilan Yogya : c’est pas mal du tout, surtout après Jakarta. On peut se balader tranquillement, faire son shopping (nous pas). Allez-y au moins 4 jours, et en forme !
D’une attente à une atteinte
Falen et Henry des amis de Morgane viennent nous rejoindre lors de notre dîner. C’est l’occasion de discuter avec des jeunes indonésiens qui se montrent aussi curieux que nous quant à nos cultures respectives. Adorables, ils nous proposent même de nous déposer à la gare et en ...... PEUGEOT !!! Oui oui, même que c’est prononcé ici Péougéotte, trop chou. Le comble, ils attendent le train avec nous... Merci !
Maintenant c’est à nous de gérer. Simple, on connaît la musique. Bisnis classe = les filles sur les banquettes et Alex parterre avec des coussins loués (merci d’avoir insisté Morgane). Nuit pas si mal, si ce n’est que le masque de Morgane a décidé d’attaquer sont œil droit. Du coup au réveil on a une amie à moitié albinos – vous l’aurez compris, elle à l’œil rouge. Arrivé à 6h à Sorabaya pour le prochain transit vers Probolinggo à 9h, accompagné par un groupe de musique dans la gare qui joue des classique de rock ( ?!?) et quelques gouttes dans les yeux plus tard (merci infirmière), nous arrivons à notre avant-dernière étape avant Bromo. Et on est prêt !!!!
Explication : Le guide nous préviens. Ici c’est arnaque, prise en otage entre navettes surtaxées, gens poussifs, logements super excessifs à Bromo (on a appelé on n’a rien trouvé à moins de 50 euros pour 3 pour une nuit !!). On ne nous a même pas abordé qu’on est en mode « fait pas chier on est des chauds ».
Résultat : navette de Probolinggo à Cemoro Lawang (tu te souviens du nom Morgane ?), 25000R comme tout le monde, malgré des tentatives et une bonne heure de perdue. No choice, exit les 15000R du Lonely (en même temps...). A-t-on perdu notre Mojo de voyageur ? (ndlr : pour toi le vieux, le mojo est une sorte d’énergie charismatique normalement sexuelle, mais sortie de son contexte on se comprend entre pseudo-jeunes, néo-vieux).
La montée est raide, c’est beau, y’a même des pins !!! On sent la fraîcheur qui approche, normal on approche les 2000m, ça va changer (on a même une petite appréhension). Arrivée, on nous pousse à prendre homestay. « (méfiant) Mouais, c’est combien ? » - « 100 000 (moins de 10 euros) la chambre » - « Ahhhhhhhhhh !!! Bon, OK ! ». Du coup on prend une chambre avec un lit énorme pour 3, c’est la nuit la moins chère depuis Médan qui restera le record inégalé (moins de 5 euros pour 3 !).
Première impression retrouvée : le carrelage froid.... Brrrrrr. On commence à se refroidir, notre raisonnement occidental refait surface : fuir l’ombre au profit du soleil, il est 15h et on a une belle lumière. On laisse Morgane à sa douche et à l’organisation de son ascension (on y reviendra). Nous on va voir le Mont Bromo.
NDLR : Ah oui, en fait le Mt Bromo c’est juste un volcan dans une caldeira et l’un des plus beaux panoramas indonésien...
Oh mon dieu que c’est beau ! Ca y’est on l’a trouvé ! Notre Taj Mahal naturel ! C’est de toute beauté ! Deux cônes volcaniques – un style auvergne pointu le Batok, l’autre style pierreux cratère le Bromo, le tout au milieu d’une plaine de poussière volcanique et le tout entouré d‘autres volcans. Tout cela depuis le village sur la crête de la caldeira !
On se fait une ballade très sympa le long d’une partie de la crête, le temps de se poser, d’observer sous le seul bruit du vent qui souffle et soulève la poussière dans la vallée... C’est beau. On est heureux, on est amoureux !
Le temps se refroidit, on goutte une petite souplette dans la rue avec vue sur Bromo et on rejoint Morgane qui nous racontera avec extase comme le seau d’eau chaude est bon, ce que l’on confirme de suite. En extase aussi évidemment.
Allez, un petit dîner vite fait et un petit 10.000 (jeu de dés) en loosdé qui dure une plombe et on file se coucher car demain réveil 3h pour l’ascension. Bon on a quand même acheté les bonnets Bromo pour la photo, obligé ! Et on regarde aussi une série avec des gateaux (Et Alex s’endort, c’est beau dire !).
Logistique ou gymnastique
Donc, une visite du Bromo, comment ça se passe ? Le principe est le suivant. Réveil matinale pour gravir le Gunung Penanjakan (2770m) pour voir le lever de soleil. Puis redescente dans la vallée du Bromo (le Laotian Pasir) et gravir les 253 marches qui mènent au cratère.
Et comme tout est bien rodé, le « All inclusive » propose cet itinéraire en 4x4, voir cheval pour la partie restante entre le parking et le Bromo. Principe : départ 4h, en bas 9h, retour au village petit-dèj et départ 11h. Emballé, c’est torché !
Côté Morgane c’est partagé : entre un réveil à 3h ou 4h, le choix se reportera sur 4h (Ah, femme matinale !). Embêtée quand même par la partie : emballé, c’est torché !
Côté Chouchous c’est décidé : un peu comme cette idée bizarre de prendre le moins l’avion possible, nous ne voulons pas entrer trop dans ce système : tout organisé ou rien. Nous, on choisit rien, c’est-à-dire : réveil 3h, 2h de marche, on redescend et on prend le temps après un pti-dèj au village de profiter de la vallée sans jeep plus tard.
Résultat, Morgane arrive à négocier l’aller/retour du sommet en moto pour nous rejoindre ensuite. Elle a assurée, car ce n’est pas évident de négocier ici. Et comme ça on est ensemble !
Une petite nuit nous attend, mais ça vaut la peine. Cette photo magnifique de la vallée avec le Bromo et le Semuru qui fume derrière est l’une des plus connues et l’une des plus belles vues d’Indonésie.
On est dans la campagne donc on envoi le pâté !
3h.... On trace comme des bœuf ! Ca monte, on a nos frontales, le ciel étoilé est magnifique. Il fait moins froid que prévu même si après 1h de montée la fumée sort de nos bouches et on est à chaud !
On ne croise que quelques locaux qui mettent en place des petits stands de café sur la route, puis au loin dans la vallée on voit les lumières des 4x4 qui illuminent la route comme des lampadaires à la queleuleu. A la fin on rejoint la route des 4x4 pour finir au point de vue bondé et bétonné. On pensait que ce serait plus .... Naturel ? Timing ? 1h20, ouaissss lààà !
On se trouve une bonne place tout devant quand même, de l’autre côté de la barrière, comme beaucoup d’autres avec un concours de gros objectifs sur trépied. Souvenir. Il fait encore nuit, mais suite à Hua Shan on a tout prévu : habits, sacs de couchage, mais AC se refroidi vite, aller soleil, aller !!!
On hèle Momo, mais point de Momo, en même temps avec ce monde... puis idée : Alex met son bonnet Bromo Orange, bingo ! Elle nous rejoint !
Ah, le soleil commence à pointer au loin.... Mais mais....
Mont Bromo, Mont Bromo, mon brumeux oui !
La revanche de l’Orang Outan !!! Purée de poix ! La mer de nuage dans la vallée qui fait toute la beauté du panorama a décidé de nous rejoindre en haut. C’est sans doute notre beauté qui l’a attiré. Résultat : rien. Mort de rire (on en parlait la veille : « T’imagine la loose ? Brouillard !!! ». Hahaha (un peu aigri). Bon photo bonnet sur fond de toute beauté !!!
On décide de descendre à pied tous ensemble, ce sera sympa de discuter dans les nuages.... Et finalement....
M A G N I F I Q U E ! ! ! !
Passé sous les nuages, un panorama de ouf se présente à nous (cher vieux « ouf » c’est du verlan pour dire « fou » et verlan en verlan ça veut dire « envers », voilà). Dans son écrin de vallée poussiéreuse, les volcans vous passent le bonjour. A chaque virage on s’arrête pour canarder de photos tellement c’est beau. On est heureux ! Une montagne s’éveille, des jeunes s’endorment.
Suite et fin, un cratère et crade de terre
Pour finir on sera descendu après le petit déjeuner dans la vallée, où les dizaines de 4x4 ont disparu, pour une magnifique ballade dans ce désert de cendre. On escalade le Bromo et admire notre premier cratère fumant, rien à dire. On se pose, c’est beau....
Le retour sera plus que facile. Après un bon seau d’eau chaude pour enlever la poussière accumulée par les rafales de vent, on redescend à Probolinggo. On déjoue les pronostics d’arnaques pour, sans se forcer, trouver des transports à prix raisonnable. Une dernière série le soir, le lendemain réveil 5h30 pour prendre le bus. On se sépare, rendez-vous à la destination suivante Bali.
Merci de votre attention !
PS : Et si vous avez tout lu, bravo!