Le 12/05/12, 17:09
92.38183208333312.494299966667
Bon Bukit Lawang n'est pas sur notre carte, alors regardez sur le net ;-p
Et voilà, déjà une semaine de plus et un président en moins, et nous voilà à Sumatra. Sixième position (rien avoir avec le nom) en taille cette île nous fait rêver avec notamment un grand moment que l’on souhaite depuis des mois : notre rencontre avec les roux... Pour Alex qui est né dans une île en possédant, c’est un peu comme renouer contact avec des temps immémoriaux.... Mais place à cette aventure immémoriale...
Nous vous avions laissé à Medan où l’on à retrouvé Morgane. Il maintenant temps que nous laissions Médan avec Morgane. Rendez-vous donné donc le lendemain avec Jodi, son pote, pour Bukit Lawang (BL), ancienne station de réintroduction des Orang Outan, où paraît-il on est sure d’en voir à 100%. HA ! Wait and see Manta friend !
La distorsion de l’espace temps tropical
Medan- BL c’est 3h de route selon le Lonely, objectif donc, on prend un peu plus de temps pour :
- passer dans une entreprise afin que Morgane puisse se présenter en candidate libre,
- passer dans le village de Jodi
- arriver sur les coups de 16h à BL et y organiser un trek de 3 jours pour le lendemain et voilà !
Ca à l’air parfait tout ça. Premier objectif de la veille, trouver les renseignements nécessaire sur le net, ça tombe bien il y a le wifi dans un restaurant à côté....
Et là, tout commence... internet ne marche pas....
Lendemain, Jodi nous attend, c’est parti... pour commencer l’adresse de l’entreprise de Morgane est une rue qui existe en double dans la ville (rien d’étonnant, non ?). Pile ou face, Jodi en tente une et y arrive du premier coup ! YES, si c’est pas bon signe ça ! C’est une entreprise qui travail dans le café, et Morgane elle assure, après sont entretien avec la RH elle dégote... des cafés, si c’est pas bon signe ça ! La voiture de Jodi à un lecteur DVD et on a plein de CD avec des clips, si c’est pas bon signe ça : .... enfin.... Céline Dion.... c’est pas bon signe ça !
Du coup en route pour le village de Jodi, même si on a un léger retard, ça valait bien un café !!.... Là, il nous apprend que son village est à l’opposé de BL avec un bon rire (HAHAHA !! jaune).... On essaye de lui dire qu’on ne s’arrêtera alors qu’une heure, mais il semble gêné tout en nous assurant avec sa manière très joyeuse/ostentatoire qu’il ne faut pas stresser, que c’est les vacances et qu’il veut qu’on soit content! Sur la route, donc, il nous montre des endroits « Magnifiques que l’on à jamais vu » mouais.... Une route cabossé, une rivière, une rizière, des palmeraies et plantations d’hévéa* ... On arrive et il veut en fait nous montrer sa plantation de maïs et avoir des conseils d’agronomes... (Comment lui expliquer que je travail dans l’environnement et que l’école où nous étions est très généraliste). Bref.... Le temps passe mais apparemment on est dans les temps, on peut donc faire une partie de pool au bar du village ? Ca c’est sympa !!! Allez, c’est l’heure de repartir, sauf que les trois heures qui restent pour arriver dans les temps deviennent quatre, puis restent quatre deux heures plus tard, soit disant le trafic. A plusieurs reprises il nous propose de nous arrêter une nuit sur la route car c’est long et ce sera du stress inutile.... Ca sent le roussi, l’ambiance est lourde, les heures passent, le CD tourne en boucle et saute, la fatigue arrive (les fantomes de Baggy et Barka sont-ils de retour ? cf.Mongolie si t’as pas suivi !!).
Ah autre point, on n’a pas beaucoup d’argent, heureusement on nous promet une montagne d’ATM, mais au fur et à mesure que l’on progresse et que les villages deviennent petits, le doute s’installe.... Surtout quand on l’a cru concernant la présence d’ATM à BL, malgré le guide qui dit le contraire, et qu’il nous dit que la dernière fois qu’il y a été c’était il y a 10 ans (sic)... Présence d’esprit : Morgane passé un coup de fil à un hôtel pour demander... Marche arrière toute !!!! Aller une heure de plus.... Le Lonely a dit trois heures, nickel qui dit Lonely dit solitude : arrivé 19h comme prévu.... Ca fera des souvenir nous assure t’on... mouais.... Claqué, on décide que l’on ne fera rien le lendemain....
Mais bon, on est à bon port et on a une bonne surprise : l’hôtel.
*palmeraies et plantations d’hévéa : Sumatra rime avec nature, volcans et Orang Outan, mais en fait sur la route c’est palmeraie, hévéa, hévéa, palmeraie. Impressionnant....
Welcome to my hotel
Morgane a un pur réseau, résultat des courses (et nous ne sommes pas allés dans un PMU pourtant) on se retrouve dans un super hôtel, le Jungle Inn, dont les chambres magnifiques sont toutes différentes, les unes des autres, avec des décos dans le bois, des sculptures, des cailloux incrustés... Un peu Gaudiesque selon Anne-Claire, donc on aime forcement... La première chambre qu’on nous montre à une paroi rocheuse dans la salle de bain qui correspond à la cascade à côté (bon une petite, mais quand même), la deuxième la suite (bon OK) est magnifique avec une pure terrasse.... Finalement, notre chambre sera plus simple : avec un énorme balcon d’où on peu, via des petites marches rejoindre la cascade pour se laver et une énorme salle de bain où la douche consiste en une jarre qui se rempli d’eau et qui se déverse sur nous. Morgane est juste à côté... Elle a juste un Jodi à côté pour la première nuit, car il est tard, il partira le lendemain à 9h. Le personnel est charmant, ils ont des bouilles adorables et on a même droit à un discount de 30% ! On se sent bien dans ce lieu et nous ne sommes pas mécontents de ne rien faire le lendemain au final.... Le destin peut-être....
Morning live
7h : boum boum boum !!! « Alex, Anne-claire ??? » (ter), qui c’est qui nous réveille nom de nom ?!!! On ouvre la porte c’est Jodi. « Bien dormi ? »Il veut nous dire au revoir et se rappelle à notre bon souvenir, voulant nous chercher pour le retour et aller à Lac Toba notre prochain objectif à 8h de route. Esquive de Morgane qui le paye en même temps pour le transport « Je t’enverrai un texto si besoin». Après cette mésaventure un peu longue et le fait que ce fut un peu plus cher que prévu, nous sommes enclins au bus pour la suite....
Du coup, on est réveillé, alors allons petit-déjeuner....L’endroit est tellement sympa, on s’y poserait des jours entiers. On va en terrasse en bord de rivière, journée glandouille : on est heureux d’être trois acolytes tous d’accords. On se laisse donc porter par cette journée à aller sur le net, regarder passer des macaques en face, et regarder une où deux séries... Reste plus qu’à organiser la rando.
La randonnée, ou le jeu du ni oui ni non
A notre arrivée on a été tout de suite (surtout Morgane qui parle admirablement bien l’indonésien et on s’y connaît) alpagué par un guide potentiel... Et mine de rien et beh c’est un très bon feeling. On fait part de notre désir : deux jours, une nuit (Alex a cédé sur le troisième jour vs le on dort parterre de Morgane et aussi son obsession de maîtrise du temps), randonnée avec juste nous trois et de préférence sans croiser d’autre grands groupes.
On nous explique que ce serait chouette de se joindre à un couple de britanniques, car ils ne sont que deux et le minimum est de trois, on dit non. Bon, ok, on marchera seul, on ne sera avec eux que pour le bivouac, tout est fixé pour demain rendez-vous 9h. On a même négocié un prix de gros (et par ça on ne dit pas double portion....). Nickel, ça va être top !
Une heure passe, le guide revient : « Ma femme m’a rappelé que j’avais un truc à faire jeudi, je suis musulman, alors je ne pourrais vous guider, désolé, il faudra vous joindre aux anglais... ». Ouais, des économies d’échelle oui ?! Eh bien mon bonhomme (avec le sourire) tu vas nous trouver une solution illico presto. Du coup il nous ramène Omano le guide des anglais. Ce tour certes différent devient d’un coup THE tour différent des autres où il n’y a personne et qui dure plus longtemps mais que les autres guides ne font pas car il est plus difficile et tout : donc seul solution selon eux, on doit aller avec les anglais ou retrouver un autre tour.
Pas de problème bonhomme ! Comme vous nous avez inscrits dans le registre du parc vous savez combien de personnes seront en excursion à cet instant T ? Oui, environ 10. Bon eh bien on partira avec un autre guide, vous prenez un autre groupe à notre place et il n’y aura pas temps de monde que ça sur l’itinéraire classique (devenu tout nul du coup selon eux).... Bref un jeu de chat et de souris. En fait, on n’est pas vraiment contre le fait de partir à 5, c’est juste dans le principe de se faire avoir au dernier moment, du coup on joue notre va tout, juste pour voir si ils bluffent. Mais voilà, une vérité nous rattrape : ON A TOUS UN PRIX !! Donc une nuitée d’hôtel offerte à notre retour ainsi que l’eau et voilà : « Top là ! ». Départ 8h. En plus au final ce sera top !!
La raie Manta est-elle en voie de disparition ?
Sans détour, j’annonce : 13 ! Orang Outans, oui oui !!! Ouais, mais treize.... Bouarf, du flan.
Nos bristish Simon et .... sont très sympa, Omano et Randy nos guides aussi. On apprend plein de choses sur les plantes, leurs usages médicinaux, nous goutons toute sorte de choses : des fourmis, termites, plantes qui donnent un goût de grenadine quand on boit de l’eau après, quinine (beuark !!) et en plus on voit plein d’Orang Outans.
- Premier ensemble bébé-maman au bout d’une demi-heure, magique
- Puis une heure plus tard deux ensembles bébé-maman dont la terrible Nina, on y reviendra
- Puis dans la foulée bébé-maman
- Puis encore dans la foulée 2 femelles et un mâle qui cherche à copuler (censure)
- Et la meilleure : Maman-bébé au camp en fin d’après-midi et retour le lendemain matin.
PS : On avoue qu’on s’est interrogé si les Orang Outans n’étaient pas des employés du Parc de Gunung Leuser (ah oui, c’est le parc où l’on se trouve).
Pour résumer MAGIQUE !! Ces expressions du visage si humaine, cette indolence et cette manière de se déplacer avec quatre mains (ce serait pratique pour zapper en mangeant devant la télé tout en se coiffant), leur taille et leur indifférence à être aussi proche de nous (on parle de 2/3m !!). « Tout ces poils, c’est trop mignon », « Ils sont bien roux quand même » : on se calme les filles !!
Nota : Nina et l’art de conserver :
C’est écrit, Nina est une femelle âgée qui a été nourrie par l’homme pour sa réintroduction. Trop habituée elle agresse les gens pour de la nourriture, mais les guides l’aime quand même. « Ne vous en faites pas, j’ai une arme.... Une banana !! ». Merci Omano. Ce qui nous rassure c’est qu’il admet que ce n’est pas bien de la nourrir, mais là c’est préventif. Seul souci, quand on est 15 touristes (eh oui, seuls dans la jungle) à rester une demi-heure à la regarder, eh bien la Nina, malgré son look de tueuse, elle est plus que nourrie de manière préventive. Donc : exit les 10min de contact visuel max et les 7m de distance mini. Bien que notre guide soit bien, d’autre semble moins sensible à ça, ça reste du business avant tout encore une fois. Mais nous, on est tout ébahi par ces bêtes. On n’aurait peut -être du se rebeller un peu plus. « Oui, mais tout ces poils roux!!! ».
Deux journées de marche donc. Avec des notions de marche variable suivant les pays, on ne savait pas à quoi s’attendre, surtout que les guides ne savaient pas nous annoncer une distance de parcours. Ainsi, après 3h, on se dit « Bon, ça va être une promenade de 2 jours » et finalement non.
On monte on descend, on s’accroche aux racines, on remonte une rivière une demi-heure, on campe sur des tapis de sol à même la roche (le rêve pour Morgane !), on repart, on remonte on redescend...
Même du rappel avec liane.
C’était plutôt funky et fatiguant ! Heureusement, la fin prévoit une demi-heure de raft, et par raft on entend 5 grosses chambres à air de camion attachées entre elles. Et c’est hot comme dirait nos compatriotes outre-Atlantique. C’est comme un serpent qui ondule !! On revient fatigué et heureux.
Jungle bilan
Au départ on aura vu pas mal de groupes et à la fin en effet on n’aura vu personne. Il s’avère en effet que l’on imagine bien des guides voulant faire des tours plus faciles et nos guides étaient super et cela fait toute la différence. D’ailleurs nous avons bien apprécié la veillé de camp avec des jungle games : énigmes avec des bâtonnet à devoir résoudre des jungle casse tête après avoir mangé du jungle curry. Tout est prétexte à Jungle : jungle walk, jungle night, jungle game, jungle “You know why” (private joke, désolé). On aura vu des Orang Outans, des Thomas Lips Monkey (espèce punk endémique de Sumatra), des tortues, et des gros varans sur le retour en raft !
C’était Jungle cool !
Zou, à la douche (ahhhh !) et ensuite on prend nos tickets pour aller au lac Toba pour 8h le lendemain !
Back draft (retour de bâton) – vous avez dit 13 Orang Outan ? 13 ? C’est bien ça ?
Contrecarrer le syndrome de la Raie Manta, ça se paie !
Douche + 30 min : « Boum, Boum, Boum !!! Alex ? Anne-Claire ?». Non, non.... Noooooonnnn !!! On ouvre la porte : « Jodi ?!!!!!».
« J’ai essayé de vous appeler, mais vous ne répondiez pas, j’ai eu peur et j’ai couru pour voir si tout allait bien et me voilà, j’ai même apporté un cadeau ! ». Car évidemment quand quelqu’un est en danger, on apporte un cadeau pour baisser le taux d’adrénaline et ainsi éviter une crise cardiaque (c’est ça ?).
Exit tri des photos, exit série en mode Bridget Jones, exit le debrief de notre aventure. On était détendu, nous voilà crispé ! Ca c’est pour 2 Orang Outans !!
S’en suit une soirée, bizarre, où évidemment il est difficile de dire à Jodi qu’on ne va pas à Toba avec lui, mais on se sent forcé, alors on donne nos conditions : de prix, d’heure de départ. S’en suit un drôle de laïus sur « Les gens sont des parleurs et n’en veulent qu’à votre argent, mais moi ça ne m’intéresse pas », « So why speak of money dude ? » («Alors pourquoi parler d’argent alors, mec ? »). On précise bien que c’est ça ou rien, car on peut aussi prendre le bus sinon. Apparemment c’est clair.
La soirée consistera donc à manger pour se mettre sur le départ pour la chambre quand tout à coup il se met à bien pleuvoir (pourtant on sait maintenant que c’est comme ça en fin de journée ici), il faut un matelas pour Jodi : « Yes... but rain » + gros sourire gêné de l’hôtelier », éclats de rire!! Ils sont adorables ces gens de l’hôtel, ça redétend l’atmosphère le temps que la pluie se calme, on retrouve notre série et au dodo...
On the road again
Bon, je résume du coup : réveil impec, dans les temps, la route se passe bien malgré cet étrange flottement dans l’air.... on arrive à Médan. « Eh, on ne devait pas contourner la ville, c’est pas comme s’il y avait du trafic, mais si !! », « Il y a deux route, c’est la plus directe ».... Ca sent de nouveau le roussi (Satanés Ourang Outans !!!), une proposition timide de dormir à Médan, un refus catégorique plus tard, on continue la route.
On arrivera en retard paraît il, mais Alex assure que non et étrangement on arrive à bon port dans les temps. Seul hic de fin : arrivé au lac Toba sur Céline Dion (du coup les deux sont indissociables !!!). Il ne nous reste qu’à prendre le ferry de Parapat à Tuk-Tuk (eh oui !! C’est le nom du village) pour arriver sur la presque-ile de Samosir. Nickel, il nous reste 5min avant d’embarquer pour le prochain bateau, qui est toute les heures. On quitte donc Jodi précipitamment pour aller au port « Bon, finalement il a assuré. ».... Et là on arrive : « Ah non, ça c’est l’embarcadère pour les charters qui vont ailleurs ! ». Non !!!! On va payer chaque Orang Outan !!!
On appelle Jodi, pas de réponse, no way, on ne va pas se faire avoir !!! On est indépendant, on corrige le tir illico, on prend un bon conseil, un bon mini-bus, le bon ferry et voilà !
Nota : Dans le ferry on croise un couple qui avait fait une randonnée comme nous à BL. Leur bus est arrivé à la même heure que nous. Bon, on est parti une heure plus tôt et nous étions en voiture, et alors ?!!!!
Pour finir : on trouve le bon hôtel (réseau Morgane), on trouve les bonnes chambres et on mate nos séries !!! Tout va bien et c’est beau !!!!! Bienvenue en pays Batak : Repos !!
Allez, bisous et à bientôt et croisons nos doigts pour que la force de l’Orang Outans soit avec nous !
Et voilà, déjà une semaine de plus et un président en moins, et nous voilà à Sumatra. Sixième position (rien avoir avec le nom) en taille cette île nous fait rêver avec notamment un grand moment que l’on souhaite depuis des mois : notre rencontre avec les roux... Pour Alex qui est né dans une île en possédant, c’est un peu comme renouer contact avec des temps immémoriaux.... Mais place à cette aventure immémoriale...
Nous vous avions laissé à Medan où l’on à retrouvé Morgane. Il maintenant temps que nous laissions Médan avec Morgane. Rendez-vous donné donc le lendemain avec Jodi, son pote, pour Bukit Lawang (BL), ancienne station de réintroduction des Orang Outan, où paraît-il on est sure d’en voir à 100%. HA ! Wait and see Manta friend !
La distorsion de l’espace temps tropical
Medan- BL c’est 3h de route selon le Lonely, objectif donc, on prend un peu plus de temps pour :
- passer dans une entreprise afin que Morgane puisse se présenter en candidate libre,
- passer dans le village de Jodi
- arriver sur les coups de 16h à BL et y organiser un trek de 3 jours pour le lendemain et voilà !
Ca à l’air parfait tout ça. Premier objectif de la veille, trouver les renseignements nécessaire sur le net, ça tombe bien il y a le wifi dans un restaurant à côté....
Et là, tout commence... internet ne marche pas....
Lendemain, Jodi nous attend, c’est parti... pour commencer l’adresse de l’entreprise de Morgane est une rue qui existe en double dans la ville (rien d’étonnant, non ?). Pile ou face, Jodi en tente une et y arrive du premier coup ! YES, si c’est pas bon signe ça ! C’est une entreprise qui travail dans le café, et Morgane elle assure, après sont entretien avec la RH elle dégote... des cafés, si c’est pas bon signe ça ! La voiture de Jodi à un lecteur DVD et on a plein de CD avec des clips, si c’est pas bon signe ça : .... enfin.... Céline Dion.... c’est pas bon signe ça !
Du coup en route pour le village de Jodi, même si on a un léger retard, ça valait bien un café !!.... Là, il nous apprend que son village est à l’opposé de BL avec un bon rire (HAHAHA !! jaune).... On essaye de lui dire qu’on ne s’arrêtera alors qu’une heure, mais il semble gêné tout en nous assurant avec sa manière très joyeuse/ostentatoire qu’il ne faut pas stresser, que c’est les vacances et qu’il veut qu’on soit content! Sur la route, donc, il nous montre des endroits « Magnifiques que l’on à jamais vu » mouais.... Une route cabossé, une rivière, une rizière, des palmeraies et plantations d’hévéa* ... On arrive et il veut en fait nous montrer sa plantation de maïs et avoir des conseils d’agronomes... (Comment lui expliquer que je travail dans l’environnement et que l’école où nous étions est très généraliste). Bref.... Le temps passe mais apparemment on est dans les temps, on peut donc faire une partie de pool au bar du village ? Ca c’est sympa !!! Allez, c’est l’heure de repartir, sauf que les trois heures qui restent pour arriver dans les temps deviennent quatre, puis restent quatre deux heures plus tard, soit disant le trafic. A plusieurs reprises il nous propose de nous arrêter une nuit sur la route car c’est long et ce sera du stress inutile.... Ca sent le roussi, l’ambiance est lourde, les heures passent, le CD tourne en boucle et saute, la fatigue arrive (les fantomes de Baggy et Barka sont-ils de retour ? cf.Mongolie si t’as pas suivi !!).
Ah autre point, on n’a pas beaucoup d’argent, heureusement on nous promet une montagne d’ATM, mais au fur et à mesure que l’on progresse et que les villages deviennent petits, le doute s’installe.... Surtout quand on l’a cru concernant la présence d’ATM à BL, malgré le guide qui dit le contraire, et qu’il nous dit que la dernière fois qu’il y a été c’était il y a 10 ans (sic)... Présence d’esprit : Morgane passé un coup de fil à un hôtel pour demander... Marche arrière toute !!!! Aller une heure de plus.... Le Lonely a dit trois heures, nickel qui dit Lonely dit solitude : arrivé 19h comme prévu.... Ca fera des souvenir nous assure t’on... mouais.... Claqué, on décide que l’on ne fera rien le lendemain....
Mais bon, on est à bon port et on a une bonne surprise : l’hôtel.
*palmeraies et plantations d’hévéa : Sumatra rime avec nature, volcans et Orang Outan, mais en fait sur la route c’est palmeraie, hévéa, hévéa, palmeraie. Impressionnant....
Welcome to my hotel
Morgane a un pur réseau, résultat des courses (et nous ne sommes pas allés dans un PMU pourtant) on se retrouve dans un super hôtel, le Jungle Inn, dont les chambres magnifiques sont toutes différentes, les unes des autres, avec des décos dans le bois, des sculptures, des cailloux incrustés... Un peu Gaudiesque selon Anne-Claire, donc on aime forcement... La première chambre qu’on nous montre à une paroi rocheuse dans la salle de bain qui correspond à la cascade à côté (bon une petite, mais quand même), la deuxième la suite (bon OK) est magnifique avec une pure terrasse.... Finalement, notre chambre sera plus simple : avec un énorme balcon d’où on peu, via des petites marches rejoindre la cascade pour se laver et une énorme salle de bain où la douche consiste en une jarre qui se rempli d’eau et qui se déverse sur nous. Morgane est juste à côté... Elle a juste un Jodi à côté pour la première nuit, car il est tard, il partira le lendemain à 9h. Le personnel est charmant, ils ont des bouilles adorables et on a même droit à un discount de 30% ! On se sent bien dans ce lieu et nous ne sommes pas mécontents de ne rien faire le lendemain au final.... Le destin peut-être....
Morning live
7h : boum boum boum !!! « Alex, Anne-claire ??? » (ter), qui c’est qui nous réveille nom de nom ?!!! On ouvre la porte c’est Jodi. « Bien dormi ? »Il veut nous dire au revoir et se rappelle à notre bon souvenir, voulant nous chercher pour le retour et aller à Lac Toba notre prochain objectif à 8h de route. Esquive de Morgane qui le paye en même temps pour le transport « Je t’enverrai un texto si besoin». Après cette mésaventure un peu longue et le fait que ce fut un peu plus cher que prévu, nous sommes enclins au bus pour la suite....
Du coup, on est réveillé, alors allons petit-déjeuner....L’endroit est tellement sympa, on s’y poserait des jours entiers. On va en terrasse en bord de rivière, journée glandouille : on est heureux d’être trois acolytes tous d’accords. On se laisse donc porter par cette journée à aller sur le net, regarder passer des macaques en face, et regarder une où deux séries... Reste plus qu’à organiser la rando.
La randonnée, ou le jeu du ni oui ni non
A notre arrivée on a été tout de suite (surtout Morgane qui parle admirablement bien l’indonésien et on s’y connaît) alpagué par un guide potentiel... Et mine de rien et beh c’est un très bon feeling. On fait part de notre désir : deux jours, une nuit (Alex a cédé sur le troisième jour vs le on dort parterre de Morgane et aussi son obsession de maîtrise du temps), randonnée avec juste nous trois et de préférence sans croiser d’autre grands groupes.
On nous explique que ce serait chouette de se joindre à un couple de britanniques, car ils ne sont que deux et le minimum est de trois, on dit non. Bon, ok, on marchera seul, on ne sera avec eux que pour le bivouac, tout est fixé pour demain rendez-vous 9h. On a même négocié un prix de gros (et par ça on ne dit pas double portion....). Nickel, ça va être top !
Une heure passe, le guide revient : « Ma femme m’a rappelé que j’avais un truc à faire jeudi, je suis musulman, alors je ne pourrais vous guider, désolé, il faudra vous joindre aux anglais... ». Ouais, des économies d’échelle oui ?! Eh bien mon bonhomme (avec le sourire) tu vas nous trouver une solution illico presto. Du coup il nous ramène Omano le guide des anglais. Ce tour certes différent devient d’un coup THE tour différent des autres où il n’y a personne et qui dure plus longtemps mais que les autres guides ne font pas car il est plus difficile et tout : donc seul solution selon eux, on doit aller avec les anglais ou retrouver un autre tour.
Pas de problème bonhomme ! Comme vous nous avez inscrits dans le registre du parc vous savez combien de personnes seront en excursion à cet instant T ? Oui, environ 10. Bon eh bien on partira avec un autre guide, vous prenez un autre groupe à notre place et il n’y aura pas temps de monde que ça sur l’itinéraire classique (devenu tout nul du coup selon eux).... Bref un jeu de chat et de souris. En fait, on n’est pas vraiment contre le fait de partir à 5, c’est juste dans le principe de se faire avoir au dernier moment, du coup on joue notre va tout, juste pour voir si ils bluffent. Mais voilà, une vérité nous rattrape : ON A TOUS UN PRIX !! Donc une nuitée d’hôtel offerte à notre retour ainsi que l’eau et voilà : « Top là ! ». Départ 8h. En plus au final ce sera top !!
La raie Manta est-elle en voie de disparition ?
Sans détour, j’annonce : 13 ! Orang Outans, oui oui !!! Ouais, mais treize.... Bouarf, du flan.
Nos bristish Simon et .... sont très sympa, Omano et Randy nos guides aussi. On apprend plein de choses sur les plantes, leurs usages médicinaux, nous goutons toute sorte de choses : des fourmis, termites, plantes qui donnent un goût de grenadine quand on boit de l’eau après, quinine (beuark !!) et en plus on voit plein d’Orang Outans.
- Premier ensemble bébé-maman au bout d’une demi-heure, magique
- Puis une heure plus tard deux ensembles bébé-maman dont la terrible Nina, on y reviendra
- Puis dans la foulée bébé-maman
- Puis encore dans la foulée 2 femelles et un mâle qui cherche à copuler (censure)
- Et la meilleure : Maman-bébé au camp en fin d’après-midi et retour le lendemain matin.
PS : On avoue qu’on s’est interrogé si les Orang Outans n’étaient pas des employés du Parc de Gunung Leuser (ah oui, c’est le parc où l’on se trouve).
Pour résumer MAGIQUE !! Ces expressions du visage si humaine, cette indolence et cette manière de se déplacer avec quatre mains (ce serait pratique pour zapper en mangeant devant la télé tout en se coiffant), leur taille et leur indifférence à être aussi proche de nous (on parle de 2/3m !!). « Tout ces poils, c’est trop mignon », « Ils sont bien roux quand même » : on se calme les filles !!
Nota : Nina et l’art de conserver :
C’est écrit, Nina est une femelle âgée qui a été nourrie par l’homme pour sa réintroduction. Trop habituée elle agresse les gens pour de la nourriture, mais les guides l’aime quand même. « Ne vous en faites pas, j’ai une arme.... Une banana !! ». Merci Omano. Ce qui nous rassure c’est qu’il admet que ce n’est pas bien de la nourrir, mais là c’est préventif. Seul souci, quand on est 15 touristes (eh oui, seuls dans la jungle) à rester une demi-heure à la regarder, eh bien la Nina, malgré son look de tueuse, elle est plus que nourrie de manière préventive. Donc : exit les 10min de contact visuel max et les 7m de distance mini. Bien que notre guide soit bien, d’autre semble moins sensible à ça, ça reste du business avant tout encore une fois. Mais nous, on est tout ébahi par ces bêtes. On n’aurait peut -être du se rebeller un peu plus. « Oui, mais tout ces poils roux!!! ».
Deux journées de marche donc. Avec des notions de marche variable suivant les pays, on ne savait pas à quoi s’attendre, surtout que les guides ne savaient pas nous annoncer une distance de parcours. Ainsi, après 3h, on se dit « Bon, ça va être une promenade de 2 jours » et finalement non.
On monte on descend, on s’accroche aux racines, on remonte une rivière une demi-heure, on campe sur des tapis de sol à même la roche (le rêve pour Morgane !), on repart, on remonte on redescend...
Même du rappel avec liane.
C’était plutôt funky et fatiguant ! Heureusement, la fin prévoit une demi-heure de raft, et par raft on entend 5 grosses chambres à air de camion attachées entre elles. Et c’est hot comme dirait nos compatriotes outre-Atlantique. C’est comme un serpent qui ondule !! On revient fatigué et heureux.
Jungle bilan
Au départ on aura vu pas mal de groupes et à la fin en effet on n’aura vu personne. Il s’avère en effet que l’on imagine bien des guides voulant faire des tours plus faciles et nos guides étaient super et cela fait toute la différence. D’ailleurs nous avons bien apprécié la veillé de camp avec des jungle games : énigmes avec des bâtonnet à devoir résoudre des jungle casse tête après avoir mangé du jungle curry. Tout est prétexte à Jungle : jungle walk, jungle night, jungle game, jungle “You know why” (private joke, désolé). On aura vu des Orang Outans, des Thomas Lips Monkey (espèce punk endémique de Sumatra), des tortues, et des gros varans sur le retour en raft !
C’était Jungle cool !
Zou, à la douche (ahhhh !) et ensuite on prend nos tickets pour aller au lac Toba pour 8h le lendemain !
Back draft (retour de bâton) – vous avez dit 13 Orang Outan ? 13 ? C’est bien ça ?
Contrecarrer le syndrome de la Raie Manta, ça se paie !
Douche + 30 min : « Boum, Boum, Boum !!! Alex ? Anne-Claire ?». Non, non.... Noooooonnnn !!! On ouvre la porte : « Jodi ?!!!!!».
« J’ai essayé de vous appeler, mais vous ne répondiez pas, j’ai eu peur et j’ai couru pour voir si tout allait bien et me voilà, j’ai même apporté un cadeau ! ». Car évidemment quand quelqu’un est en danger, on apporte un cadeau pour baisser le taux d’adrénaline et ainsi éviter une crise cardiaque (c’est ça ?).
Exit tri des photos, exit série en mode Bridget Jones, exit le debrief de notre aventure. On était détendu, nous voilà crispé ! Ca c’est pour 2 Orang Outans !!
S’en suit une soirée, bizarre, où évidemment il est difficile de dire à Jodi qu’on ne va pas à Toba avec lui, mais on se sent forcé, alors on donne nos conditions : de prix, d’heure de départ. S’en suit un drôle de laïus sur « Les gens sont des parleurs et n’en veulent qu’à votre argent, mais moi ça ne m’intéresse pas », « So why speak of money dude ? » («Alors pourquoi parler d’argent alors, mec ? »). On précise bien que c’est ça ou rien, car on peut aussi prendre le bus sinon. Apparemment c’est clair.
La soirée consistera donc à manger pour se mettre sur le départ pour la chambre quand tout à coup il se met à bien pleuvoir (pourtant on sait maintenant que c’est comme ça en fin de journée ici), il faut un matelas pour Jodi : « Yes... but rain » + gros sourire gêné de l’hôtelier », éclats de rire!! Ils sont adorables ces gens de l’hôtel, ça redétend l’atmosphère le temps que la pluie se calme, on retrouve notre série et au dodo...
On the road again
Bon, je résume du coup : réveil impec, dans les temps, la route se passe bien malgré cet étrange flottement dans l’air.... on arrive à Médan. « Eh, on ne devait pas contourner la ville, c’est pas comme s’il y avait du trafic, mais si !! », « Il y a deux route, c’est la plus directe ».... Ca sent de nouveau le roussi (Satanés Ourang Outans !!!), une proposition timide de dormir à Médan, un refus catégorique plus tard, on continue la route.
On arrivera en retard paraît il, mais Alex assure que non et étrangement on arrive à bon port dans les temps. Seul hic de fin : arrivé au lac Toba sur Céline Dion (du coup les deux sont indissociables !!!). Il ne nous reste qu’à prendre le ferry de Parapat à Tuk-Tuk (eh oui !! C’est le nom du village) pour arriver sur la presque-ile de Samosir. Nickel, il nous reste 5min avant d’embarquer pour le prochain bateau, qui est toute les heures. On quitte donc Jodi précipitamment pour aller au port « Bon, finalement il a assuré. ».... Et là on arrive : « Ah non, ça c’est l’embarcadère pour les charters qui vont ailleurs ! ». Non !!!! On va payer chaque Orang Outan !!!
On appelle Jodi, pas de réponse, no way, on ne va pas se faire avoir !!! On est indépendant, on corrige le tir illico, on prend un bon conseil, un bon mini-bus, le bon ferry et voilà !
Nota : Dans le ferry on croise un couple qui avait fait une randonnée comme nous à BL. Leur bus est arrivé à la même heure que nous. Bon, on est parti une heure plus tôt et nous étions en voiture, et alors ?!!!!
Pour finir : on trouve le bon hôtel (réseau Morgane), on trouve les bonnes chambres et on mate nos séries !!! Tout va bien et c’est beau !!!!! Bienvenue en pays Batak : Repos !!
Allez, bisous et à bientôt et croisons nos doigts pour que la force de l’Orang Outans soit avec nous !