Un Farfadet autour du monde

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Roger s’est fait prêter un pseudo 4x4 BMW par un pote dont il s’occupe des chats.
Il a proposé de nous emmener au nord de SF, au-delà du pont, pour profiter de la nature. Je dis on car on retrouve Agni.
La conduite de Roger est un peu Rock’n’Roll mais ici ça se passe lentement la conduite donc ça va.
On traverse le pont, et on se pose après avoir bien grimpé, laissant la voiture sur un parking.
On se retrouve tout d’abord devant une mer de nuages, Agni en profite pour faire ses étirements.



On se promène pas mal, on se pose parfois, c’est mode rando montagne à 20 minutes de SF et on se croirait en pleine montagne... ça tombe bien c’est le cas.
Les deux se posent même un moment pour faire de la méditation.



Agnie nous apprends que la paume des mains et des pieds est la zone du corps la plus sensible au soleil et qu’en mettant ses mains quelques minutes au soleil, on peut secréter son quota de vitamine je sais plus quoi.

On arrive dans une espèce de booonne aubeeerge où Agni se met à jouer du piano, c’est en fait un endroit prévu pour accueillir les randonneurs et qui offre une zoulie vue sur une partie de la bay.




Le retour est folklo car quand j’évoque la conduite de Roger c’est qu’elle est pas très fluide avec ses soucis de bras droit et sa fâcheuse tendance à vouloir accélérer dans les descentes tout en se plaignant de la conso de la voiture... Je l’invite à profiter du frein moteur et de réaliser qu’il vaut mieux se taper les bouchons sur le pont que de louper un virage. Agni est plutôt du même avis.
Pour finir avec la conduite, pas facile de lui faire comprendre que quand je tiens le volant c’est pas de l’assistanat à handicapé mais un geste que j’ai l’habitude de faire et qu’il peut me faire confiance.
Le soir, je retrouve Agni et son amie Nikki. Cette dernière nous raconte sa fâcheuse tendance à se faire peloter par des gros vicelards en Inde. Je raconte mon histoire dans le train Paris Bâle.
Mais la championne ça reste Agni.
Turquie. Elle fait du stop avec son copain et se fait lâcher dans un bled paumé à 3h du mat.
Ils trouvent un hôtel, avec un type bizarre à côté du réceptionniste.
A 4h du mat, le type zarb frappe à la porte, il veut leurs passeports. Son mec sort et se fait enfermer dans une autre pièce sans qu’Agni l’entende.
Le type rentre dans leur chambre, commence à sauter sur Agni qui chope son petit canif pour se défendre et planter le gars. Il sort en courant... Agni le poursuit avec son bambou de marche... en sous-vêtements. Elle délivre son copain et les voilà à se faire mater par tout l’hôtel réveillé pendant que le mec se barre. Ça se terminera tranquillou au poste. Elle est énorme cette fille.

On se quitte tous les trois, avec l’espoir de se revoir un jour. Pourquoi pas test du saut à l’élastique à Katmandou ou faire du Yoga dans les souterrains de Paris...

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Ce matin Roger me propose de faire une visite de Castro et de Twin Peaks. On sera accompagnés de Paddy, une quinqua qui une fois ses enfants élevés a décidé de vivre pour elle en s’installant seule à SF et Victor, un mexicain pas très viril mais bien sympa.
Roger nous montre l’ancien magasin de photo d’Harvey Milk, devenu le centre de la défense des droits des différentes communautés sexuelles du quartier et au-delà (gays, lesbiennes, travestis et transgender, à savoir ceux qui sont devenus des dames).


On sent qu’il aime son quartier le Roger et ça fait bien plaisir.
On monte ensuite juste au-dessus, derrière ces nuages que je vois depuis des jours. Derrière c’est Twin Peaks, deux monts d’où on doit avoir une jolie vue 3 jours par an. Merci les nuages quasi constants.

Petite visite au Golden Gate park mais sans les dealers cette fois.


L’aprèm, je vais me poser dans mon parc fétiche, aka Dolores, puis je me décide à prendre le métro direction l’ouest. Marrant de voir le métro sortir de terre et devenir un tramway.
Je chope un bus qui m’emmène jusqu’au pied du symbole de SF, le Golden Gate Bridge (endroit qui détient le record de suicide, pour infos).





Le site ferme aux piétons à 21h... donc je ne vais pas pouvoir le traverser, juste atteindre le milieu et revenir. Mais ça me suffit. La vue est impressionnante, le soleil se couche quelque part. Je suis arrivé de jour, je repars de nuit.

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Bon on fait quoi après une journée qui aurait pu être tranquilou et qui l’a pas été ? Ben on fait vraiment pas grand-chose cette fois.

Posage à Dolores, j’essaye d’avancer mon blog et de comprendre des passages d’un recueil de poésies écrites par un américain aussi homo et portée sur la chose que sur les acides dans les années 60... c’est pas évident à comprendre mais ça illustre bien le cadre du quartier.

San Francisco c’est vraiment chouette : le climat est toujours doux, ça sort rarement des 10°/25°, hiver et été compris. La luminosité change souvent. Les gens sont sympas et bien dans leur peau on dirait. Beaucoup de mélanges des cultures. Et puis voilà, ce qui serait un peu inhabituel n’importe où est complètement normal ici en ce qui concerne la tenue, le comportement... tant qu’on n’importune pas autrui.

John Butler Trio a une chanson qui s’appelle « Home is where the heart is » La maison c’est là où on a son cœur... Je crois que maintenant SF et Montréal c’est un peu chez moi...

Le soir Roger est de retour, au final il commençait à me manquer malgré ses petites manies et son coté têtu

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On fait quoi après une bonne journée ? Ben oué pas grand-chose

Je marche pas mal, vu que la clé du cadenas du vélo a disparue mystérieusement.

J’arrive à retrouver la rue pleine de tags et de graffitis montrée la veille par Agni.



















Ça monte, ça descend, ça fait les cuisses ! J’arrive finalement sur un des lieux mythiques de SF : Lombard street et sa partie qui descend en zig zag




Tiens des chinois qui se prennent en photo devant la rue. Ça me manquait... ou pas !

Je peux pas m’empêcher de passer à nouveau au musée mécanique et me fait bien plaisir à coup de Pole position, Star Wars et plusieurs flippers.

Agni m’a donné un faux numéro, et comme elle a trouvé une place chez un autre host , ça sera soirée tranquillou à la maison.

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Agni nous a proposé la veille, à Hanako et moi de l’accompagner à un cours de Yoga à côté.
Bon OK elle est super souple mais au pire si j’y arrive pas ça sera pas bien grave... le yoga c’est quoi à la base... de la méditation, du stretching ?... ça doit bien être bien bien compliqué.

Agni me prête un joli tapis rose, on se change vitaif et on rentre dans une énorme salle où il doit bien faire 30... on se répartie de façon à avoir assez d’espace chacun et on doit bien être une soixantaine.
Cool des nanas à mater... Hein quoi faut se poser en tailleur ? OK.... Chanter Ok ca je sais faire, faire des étirements aussi. Le prof me ressemble de loin sauf qu’il est super baraqué et tatoué.
Hey mais ho, c’est tendu les poses qu’il faut prendre là... tain et faut les tenir en plus !
Déjà j’ai du mal à tout comprendre, en plus Agni fait des trucs de fou à côté de moi et vlà que ... ben j’en peux plus

Je me mets sur le côté pour ne pas perturber le cours mais on m’indique que cela sera plus harmonieux si je m’allonge à ma place. Je me repose un peu et reprends.
Je transpire comme jamais, mes jambes et mes bras tremblent. Le prof se marre car je dois trop jouer aux jeux vidéo si j’ai mal à l’épaule comme ça
Je reviens 2-3 fois en jeux mais c’est vraiment dur et ça malgré l’aide de l’assistante qui m’explique lentement et gentiment ce que je dois essayer de faire (en gros les poses classiques).
Bon j’ai même droit à un massage des épaules et de la tête de sa part avant de partir

Conclusion : Il y a plusieurs façons de faire du yoga. Ça semble vraiment être un chouette moyen de s’aérer l’esprit et de rester en bonne condition physique... et surtout ! C’est pas un truc de gonzesse... un peu comme le badminton (autre grande révélation ayant eu lieu au lycée).
Pour ceux qui connaissent pas Dhalsim :
http://www.youtube.com/watch?v=X1Z1pveUWy8

On grignote des fruits et on va se poser où ? Ben oué Dolores park ! ;D
On cause un peu KTA et elle me raconte sa vie au Népal...




Roger n’est pas là ce weekend, sa mère a eu une crise cardiaque à LA dans la semaine et il est avec elle. J’ai tenté aussi de rejoindre LA pour voir une coupine et une surfeuse mais plusieurs ptits trucs on fait que c’était compliqué et franchement rien que pour cette journée, je regrette pas.

Le soir j’assiste à une phase bien tordante : Agni a vieux Tshirt de Star Trek... et encore voilà la tête du Tshirt... tellement mort qu’elle décide de découper la face du Capitain James T Kirk pour le coudre... sur une Tshirt de... Jimmy Hendrix ! Hahaha ca tape peut être pas comme ça mais à voir c’est le Tshirt le plus cool de la terre

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Agni me propose d’aller déjeuner dans un resto indien avec elle... on se retrouve à nouveau vers Mission et dans le désordre on se fait des boutiques de fripes, des préteurs sur gage et une session posage à Dolores Park (c’est l’endroit officiel de chiling pour moi si vous n’avez pas encore compris).

Agni me laisse pour participer au cours de Yoga de Lawrence, un des deux aides à domicile dont peut bénéficier Roger suite à son accident. Un monsieur qui sait quasi tout faire (ménage, cuisine, menuiserie, yoga, couture). Il doit avoir des lacunes en chirurgie du cerveau me dit-il quand je lui demande ce qu’il ne sait pas faire. En plus d’être un beau gosse digne de pouvoir jouer J.Bond il a de l’humour.

C’est d’ailleurs marrant d’entendre à la fois l’accent bien british de Lawrence et celui bien américain de Roger. C’est aussi bien marrant de leur montrer que je peux très bien avoir une accent français si je veux

Lars nous abandonne pour aller sur Boston et NY, il va être immédiatement remplacé par Hanako, qui vient du Japon.

Ah oui truc rigolo, Agni parle un peu français, elle a fait pas mal de km en stop pour voir pas mal de villes françaises... quand elle vient à parler de Paris, je lui demande ce qu’elle a préféré : Les catacombes... ah oui les officiels c’est ça ?... nan mec les autres, ca te parle ? C’était intense !... Euh comment dire ? Oui
D’après elle je suis un hardcore ^^ On va dire ca

Ah oui mes demandes pour le brésil ? Ben j’ai en tout 4 contacts prêts à m’héberger. 2 damoiselles à Sao Paulo et 2 autres à Rio dont une amie d’Agni. Dur.



On se marre bien avec Roger et Agni

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Agni est bien décidée à me faire visiter Dolores Park. C’est à 5 minutes à pieds de chez Roger et c’est vrai que si l’endroit ne paye pas de mine au départ, il réunit un formidable échantillon de ce qu’on peut retrouver dans une parc californien : des jeunes qui fument de tout, des maitres qui lancent des balles à leurs clebs via des trucs en plastiques qui permettent de jeter deux trois fois plus loin, des gens qui jouent au base ball, au football, au freesbee, d’autres font de la musique... Et tout cela se mélange dans une harmonie admirable... pas d’embrouille, pas de prise de tête... c’est impressionnant.
Bon là c'est con y a personne

Agni me montre ensuite Mission Street, rue beaucoup plus populaire que Castro ou que Market et donc beaucoup plus colorée. Ici peu de noirs, surtout des asiatiques et des mexicains... le mélange mexicano asiatique est d’ailleurs bien intéressant.
En parlant de mélange : Agni a un père Sino-malaysien et une mère issue de familles françaises, irlandaises écossaises et anglaise.

Elle me montre un magasin de livres d’occasion, recherche une guitare chez un préteur sur gages et m’abandonne pour suivre un cours de violon... je retourne me poser à Dolores park.

Le soir Roger et Lars m’emmène dans une soirée CS où j’ai droit à ma tite étiquette avec mon nom dessus... il faut hurler pour parler à des gens dont je me cogne et qui sont moyen intéressants (forcement ça fait fade après Agni quand on a 40 ans, qu’on a rien à dire et qu’on vient de... Toulouse).

Je m’éclipse pour aller manger le meilleur Burger jamais mangé dans un resto à côté... et me rentre rapidos après.

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Agni déboule... c’est simple, j’ai jamais eu la chance de rencontrer jusqu’ici un personne aussi... simple, joyeuse, intéressante et intéressée, motivante et motivée. Elle ne voit que le côté positif de chaque instant et n’est pas cucul pour un sou grâce à un coté geek japanimation/films d’actions/jeux vidéo.

A peine je suis réveillé, je fais sa connaissance et elle me propose de l’accompagner au musée d’art moderne avec sa copine Nicky, rencontrée à Katmandou lors d’un stage de massages.

Le musée est plutôt sympa, bon ca reste de l’art moderne mais certaines œuvres sont assez accessibles et ludiques pour m’intéresser.
Et puis avec les filles ont est sur la même longueur d’onde pour le musée, à savoir on reste pas 8 minutes devant chaque œuvre (toute ressemblance avec un chinois serait vraiment fortuite mais vraiment hein ).
Ah oui dans la série Xav et la sécurité nationale des USA, il ne faut pas avoir son sac à dos dans le dos au musée. Sur le côté ou le devant, oui, mais pas derrière. Bref.




On va se poser rapido dans un parc et là démo de « héhé je peux poser mes pieds sur ma tête façon chinoises contorsionnistes » O_o (je passe volontairement les poses de souplesses classiques y compris les impressionnants grands écarts).

Au loin des mecs s’amusent à marcher et faire des figures sur un ruban tendu entre deux arbres. Le ruban étant un peu élastique ca offre de belles possibilités et c’est vrai que ça à l’air marrant.

On passe dans un fast food mexicain et je tente le méga burrito... Vachement bon... on en fout partout mais ça n’a pas trop le goût de pois auquel je pensais avoir à faire.

Bon et c’est qu’elle en a plein des histoires la mère Agni.
Après avoir été prof de yoga pendant 3 ans à Shanghai, elle a essayé de revenir au Canada dans sa ville natale. Elle a donné des cours de Yoga à de jeunes qui avaient besoin d’encadrement et ça semblai bien marcher mais un record de -60° l’a définitivement motivée à aller au s’installer étudier au Népal. Elle a aussi passé de nombreuses semaines dans un arbre pour protéger un forêt je sais plus où... et a risqué tomber de 15 mètres de nuit de sa passerelle, après avoir voulu rejoindre la passerelle WC sans s’attacher... sauf que la passerelle était gelée... et qu’elle était à poil... la classe Dallas.

Vous commencez à comprendre pourquoi c’est une fille pas banale Agni ?

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Grosse détente ce jour-là.
Roger me prêtes son vélo et je vais me promener dans le Golden Gate Park... cette fois on va juste essayer de pas créer un pugilat à l’entrée... quoique c’était marrant.
Je pose rapidement le vélo et me promène pas mal à pied. Pleins d’animaux, des mures sauvages et grosse grosse détente. Le parc est vraiment agréable et assez vallonné pour offrir de nombreuses ambiances.





Le soir je retrouve Roger un peu chamboulé: il a accepté une demande d’urgence de couch surfing de la part d’une jeune canadienne mais voilà... déjà il commence à être fatigué d’avoir des gens chez lui et puis si Agni vient, elle devra dormir sur un matelas gonflable entre lui et moi.

Petite précision sur Roger, il y a plusieurs années, Roger est resté plusieurs jours dans le coma suite à un accident de voiture avec un chauffeur bourré. Il n’a plus toutes ses facultés et a, comme moi, une mémoire à court terme et une concentration qui ne sont pas les meilleures du coin. Du coup il bloque parfois sur certaines choses et là il est en train de se rendre malade, partagé entre l’envie de pouvoir se reposer seul et celle de découvrir de nouvelles choses grâce à une nouvelle rencontre de CS.

Quand je vois le profil d’Agni, je le rassure et l’invite à pas se prendre le chou. http://www.couchsurfing.org/people/reddandy/
Agni est née au Canada il y a 27 ans, elle est prof de yoga et étudie le bouddhisme et le sanskrit à Katmandou au Népal... elle fait du CS depuis 5 ans et a plus de 150 références positives... nan franchement y a pas de quoi se prendre le chou Roger

Petite pensée pour finir: Le diable n'existe pas, c'est juste Dieu quand il est bourré !

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Lars et Roger m’emmènent visiter des parties sympas de la ville.
On s'arrête à un marché pour grignoter des fruits et faire une leçon d'anglais/français sur les noms des myrtilles, mures , framboises, fraises et autres fruits.
On prend la ligne F, que je prendrais souvent par la suite. C’est une ligne de tramway composée de voitures données par différentes villes des EU vers le milieu du XXème siècle. Quel charme ! Chaque rame est différente et on trouve dedans un encart expliquant d'où elle vient et quand elle était utilisée.


On peut y acheter son billet au même prix qu’en station et c’est le chauffeur qui décide du temps d’utilisation du ticket... pouvant aller jusqu’à 4h si il ou elle est cool.

On prend un verre avec Roger et Lars une fois arrivés au niveau des quais (nord-est de la ville) puis on part avec Lars vers Fisherman's Wharf, quartier de pêche ultra touristique ... un peu notre Montmartre à nous. Pas mal de boutiques à la con, Alcatraz au loin dans le brouillard et masse de phoques.

On se croirait à Falgada vers 5h du mat

Les deux dans le fond je les ai surnommé Oxs et Nomad... celui qui se la pète devant, Frontale

"ho la belle bleue !"

Moment de folie: Le musée automatique (en français dans le texte).
Quoi faire de son argent quand on sait plus quoi en faire ? S’acheter de la coke et des putes de luxe ? Un bateau, une maison avec accès direct et sécurisé KTA ? Mieux que ça (ouais même la maison KTA)!
Ricky ou la belle vie... ça vous parle ? Le train dans le salon mais surtout... la borne d’arcade !
Un musée rempli d’automates, flippers, bornes d’arcades légendaires... tout y est !
De Pong à la diseuse de bonne aventure, la machine qui dit si on est amoureux ou pas, Star Wars, Pole Position ! Ho putain un de mes premiers souvenirs en matière de jeux vidéo !









Toutes les machines fonctionnent parfaitement et la majorité d’entre elles ont près de 100 ans.

On se rentre en passant par Chinatown. Deuxième plus grosse communauté asiatique américaine après celle de NY. On s’y croirait


Fort de mon XP de trouvage de host à SF je lance des demandes au Brésil pour Rio et Sao Paulo.
On va cibler que des filles pour commencer... on sait jamais ^^^
Simon nous quitte, il reste un peu sur SF mais va surtout poursuivre dans peu de jours son périple sur la côte ouest des states.

Oué ! encore des zoulis camions !

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Roger m’emmène un peu plus haut au dessus de chez lui, dans l’appart d’un ami en plein travaux où il faut nourrir le chat. C’est vrai que la vue tabasse.


Arrrrf Roger devait laisser une clé chez son pote mais n’a plus le temps d’y aller... Il doit préparer son chariot Burning Man (cf. plus bas). Je m’en charge: je retourne chez le pote, pose la clé qui m’a servi à ouvrir et repart via la terrasse et l’échelle en espérant que personne appelle les flics
Je me promène un peu dans le coin, super coloré et fleuri (il semble que les jasmins se plaisent bien ici).



De retour à la maison, j’en profite pour avancer sur mon blog et mes photos.

Rien de bien fou ce jour-là. Je fais plus ample connaissance avec Simon et Roger.
Roger va bientôt participer au Burning Man. Rassemblement qui a lieu dans le désert et qui réunit pour plusieurs jours des excentriques/artistes... un truc assez roots à la base mais qui tend à devenir de moins en moins spontanée et de plus en plus payant...

Pas mal de liens avec les KTAs dans le fond.

J’en profite alors pour montrer à Simon et Roger des photos et des vidéos de mon monde souterrain... ça devait durer 10/20 minutes... ca durera plus de deux heures Et encore ! Je leur réserve des surprises, ça serait dommage qu’ils ne découvrent rien de leurs propres yeux... RDV pris pour mars 2012

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On part de LV assez tôt car on se rentre sur SF.
Rien de bien particulier, si ce n’est que je me suis bien attaché à Arav, ses jouets et toute sa famille gindoush qui m’accompagne depuis presque une semaine.





Je les accompagne dans un resto Indien pour le dernier repas ensemble, tout le monde dans le « resto buffet » épicerie est un peu étonné de voir un blanc dans la boutique.
Je découvre que la bouffe indienne a pas grand-chose à voir avec ce qu’on a dans les restos gindoush parisien : ici pas de cheese-nan, pas de viande. Un mélange de bouillies de différentes couleurs et goûts accompagnant du riz au safran... et c’est d’autant plus bon qua ça change des burgers.
Les gens sont bien surpris de me trouver là et me demande facilement d’où je viens blablabla...

Dernier arrêt. Je dois changer de bus pour arriver en plein cœur de SF, manque de bol... un mexicain a cru bon de refuser la priorité à un bus du groupe... On attend un peu et ça repart pour un dernier voyage. Les décors traversés sont toujours aussi sympa.



San Francisco, le retour. Ouais il fait froid !
Et Roger, mon host, est prêt à m’accueillir.

Un coup de métro et j’arrive en plein Castro, le quartier gay de SF (où le film Harvey Milk a récemment été tourné). L’ambiance est moins glauque que dans le Marais.

Bien qu’on voit des accoutrements bien plus extravagants que dans le quartier homo de Paris, les gens ont moins l’air d’être dans un ghetto et parqués... Ils semblent être bien, tout simplement sans avoir besoin d’extérioriser leur sexualité.

Maison de Roger ! Ouhou !
Roger est super sympa, il a 50 ans et des bananes et est plein d’énergie. Il est arrivé il y a quelques mois seulement dans la communauté Couch Surfing de San Francisco mais il est super actif et est le seul à avoir répondu à ma requête d’urgence.

A ce propos, SF accueille le QG du site de couch surfing... mais cela ne veut pas pour autant dire que les gens du coin sont actifs... beaucoup de requêtes restent sans réponses, surtout comparées à celles envoyés sur le groupe homologue parisien.

Roger accueille déjà un autre surfeur, Simon, flamand faisant ses études à Edinburgh, il loue aussi son salon à Lars qui vient de Copenhague.

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On part tôt le matin pour passer par le barrage Hoover.


La principale visite de la journée est celle du grand Canyon.
Alors que Bryce est encore à un état sauvage, là on est en plein capitalisme... Les indiens gèrent leur business à coup d’hélicos et de bus, tout est contrôlé y compris votre promenade... ce qui enlève forcément beaucoup de charme à la visite.


Le site est magnifique mais par exemple la visite du Skywalk (espèce de fer à cheval avec vitre translucide, s’avançant de 10m dans le vide) est plus lourde que rigolote avec son passage de portique détecteur... J’oublie de déposer mon portefeuille, je prends 10s pour aller le lâcher dans ma consigne et reviens cash pistache. La nana me fait « vous êtes déjà passé ?» « Passé où ? » « Votre bracelet/ticket passe rouge » « oui et ? » « Et bien vous avez déjà dû passer par ce portique » blanc de 5 secondes... « Ben oui il y a de cela 10s » les gens autour de moi se marrent franchement... « Les portiques ont l’air d’aider la mémoire »... j’ai toujours un mot gentil quand je veux.

http://www.youtube.com/watch?v=BvzlZuWrJNw
La visite est rapide, on a pas le droit aux appareils, et on porte des chaussons ridicules alors qu'on vient de nous montrer qu'on pouvait tirer à coup de carabine 22LR à bout portant sans transpercer...

On a droit à un spectacle pittoresque de femmes indiennes aussi plaisant que la bouffe servie est bonne et qu’elles semblent s’être adaptées à la mal bouffe ricaines.



Bon heureusement il y a Eagle point, d’où on a une vue à plus de 300° sur le grand canyon.







Un autre blog avec de chouettes photos :
https://www.enroutes.com/4766-blog-de-clay-usa-new-york-visite-du-grand-canyon-vendredi-29-07-2011.html

Retour à Las Vegas ... je me promène à nouveau, trippe sur ces gens qui jouent à la roulette.
Tout cet argent dépensé pour avoir la clim, des néons et des serveuses qui devaient être sexies il y a 20/30 ans... c’est cocasse.
Moi je vais dépenser 40 dollars pour faire trois fois le roller coaster le plus malade auquel j’ai pu avoir accès et une photo... J’adore ! Et franchement je regrette pas le temps passé
http://www.youtube.com/watch?v=QOtX3Fv7Kpg




Ouais on rigole pas avec les bonbons ou les M&M's



Ca c'est mon hôtel la nuit. Pas mal nan c'est français.

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Ce matin, on commence par Zyon park avec ses cailloux striés et son canyon de folie, là aussi pas besoin de commenter. C’est un peu évident qu’on se sent peu de chose pas à tout ça et que Paris, La Défense, NY et son urbanisation extrême sont bien bien loin.









On se dirige vers à Las Vegas, on va dormir deux nuits à l’hôtel Excalibur !
Ca ressemble à une ville LEGO ce truc... on fait une visite rapide des complexes hôteliers et de leurs animation de folie : jets d’eaux, spectacle pyrotechniques indoor, lagons et ciel vénitiens.








Pendant que d’autres vont voir un spectacle genre Moulin rouge, je me ballade...
Après le spectacle je rejoins les autres pour passer dans une rue où il n’y simplement pas de ciel







C’est du délire cette ville. C’est pas forcément rigolo mais c’est dément.

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Salt Lake City, capitale des mormons. Le temple est le centre de la ville et les numéros des rues et des avenues partent du centre, un peu comme la seine à Paris pour les numéros dans les rues.



Le mot de Tabernacle me fait bien marrer après mon passage au Québec et je me demande ce que ces secteux vont bien pouvoir offrir d’intéressant.
En fait les deux sœurs (et non nonnes) qui nous font la visite éclair sont plutôt cool et ne cherchent pas à imposer leur croyances. Du coup, le culte mormon à l’air plutôt tranquille.
Pas de croix ou de bénitier dans leurs temples car ils se concentrent d’avantage sur la vie de Jésus que sur sa mort.
Je calme quand même la sœur qui me demande si j’ai déjà traversé des périodes difficiles dans ma vie en lui disant simplement que les dieux auxquels je crois n’ont pas besoin de tuer des égyptiens en chariot à coup de mer pour montrer qu’ils sont les boss.
Ils sont marrant ces mormons, ils ont plein de Messies contemporains, dont les premiers étaient des pionniers bien courageux...ou bornés... ou cons, au choix !

On bouge ensuite visiter une mine à ciel ouvert de ouf malade, une montagne est tout simplement en train de se faire retourner. Il faut bien reconnaitre que la récente montée des prix du cuivre et autres métaux trouvés ici motive à tout retourner à coup de gros camions, de dynamite et de tapis roulants.




Petite pose au milieu de rien.



Ouh yeah, un de mes moments favoris, Bryce Canyon !
On surplombe une forêt de ... de ... bon matez mes photos ça sera plus parlant que moi. La vue est impressionnante.






Merde j’ai décidé de commencer par la gauche et sur la droite il y a un chemin qui descend... J’ai 20 minutes pour descendre et prendre des photos. Je descends et prends des raccourcis en sautant d’un étage à l’autre, les gens me prennent pour un gentil malade.










On a l’impression de descendre dans un château naturel... bon je suis descendu en 15 minutes ... Maintenant il faut remonter en 5 ^^ Ça fait du bien de transpirer en marchant sur des cailloux instables et de se taper 150-200m de dénivelé en 5 minutes. Mais le jeu en valait la chandelle.

Dernière pose dans une boutique et zou dodo.

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On est toujours dans Yellowstone et on se refait un paysage lunaire mais cette fois avec une promenade de plus d’une heure à Mammoth Springs. Les photos vont parler d’elles même...













A la fin on croise une ancienne cheminée aujourd’hui inactive.


On repart, mais Yellowstone ce n’est pas que des couilloux, c’est aussi des animaux et là en l’occurrence c’est un buffle qui nous empêche d’avancer trankilous ^^



L’étape suivante est juste à couper le souffle, une « ptite » cascade qu’il a suffi qu’un type peigne pour convaincre les gens de Washington à faire de Yellowstone un parc naturel. D’où le nom d’Artist point pour cet endroit.







On sort de Yellow stone pour aller pas loin au sud au sein du park de Grand Teton. On mange dans un resto buffet et je remarque que la serveuse est bien mimi, la seule à avoir attiré mon attention depuis le début. La seule à ne pas avoir besoin de se maquiller à la truelle pour avoir du charme en fait. Je regarde son badge... elle vient de... Pologne A côté de Varsovie me dit-elle.


Le parc est vraiment sympa, en fait il offre une vue de ouf malade sur une montagne pleine de neige avec un lac de malade en premier plan. Et oui, ici il peut neiger même en juillet!




Pour faire de ce coin un par naturel et virer les paysans, les fans du coin ont dû trouver un généreux donateur pour acheter les terres, via une société pour éviter une envolée des prix, et en faire don à l’Etat. C’est le fameux Rockefeller qui s’y colle après une seule et unique visite dans le coin.



Dernière étape de la journée, Jackson, une ville digne de la côte d’azur dans son côté « joli petit coin squatté par de gros riches qui amène des boutiques de luxe qui n’ont rien à voir avec le coin ». A la base c’était une ville de pionniers, et les quatre entrées du parc qui fait office de centre-ville sont formées par des arches de cerf de rennes. La classe... ou pas.
Parait que du beau monde habite le coin (Harrison Ford) et du moins beau (Dick Cheney).

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On commence la journée par un arrêt autour du pont des Twin Sisters. Je me promène un peu autour, le traverse à moitié. Je commence à me sentir bien petit au milieu de toute cette nature et de ces paysages de fous qu’on a commencé à traverser hier.










On rentre dans le parc naturel de Yellowstone, direction Grand Prismatic Spring, où les couleurs sont justes hallucinantes : bleu orange vert gris, tout se marie à merveille.




En fait on est au milieu d’un cratère d’un ancien volcan, ce qui fait que la distance avec le magma sous terrain est bien moindre qu’ailleurs.

Je commence à remarquer un truc qui ne me lâchera pas pendant toute la semaine: Les chinois adorent se faire prendre en photo en face de tout et de n’importe quoi. Ils ne prennent pas, selon moi et de nombreux autres, le temps de savourer une vue, ce qui compte c’est la photo de style « profil FB de naze avec un truc intéressant derrière ». Rajoutez à ça qu’ils prennent bien 20 secondes pour prendre une photo qui, de base, va s’avérer naze vue qu’elle réunit la même pose que 154 autres photos et souvent un decors quelconque mais jugé typique et cocasse alors qu’il n’en est rien. En fait je pense qu’un business basé sur l’utilisation d’un fond bleu et visant à offrir aux chinois des photos devant tout et n’importe quoi, aurait de sérieuses chances de fonctionner.

Prochain truc à voir, Old Faithful, un jet qui est réglé comme du papier à musique et dont les éruptions sont attendues toutes les 40min en gos... c’est wiiiigolo, ca monte à une vingtaine de mètres.


On passe ensuite voir un paysage lunaire, avec de la boue grisâtre qui fait des bulles et des sorties de vapeur sulfuriques qui rappellent la bonne odeur de l’acétylène ^^

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J’arrive à l’heure pour choper mon bus, on m’avait prévenu qu’il y aurait « quelques » chinois mais pas un bus quasi plein... voir même 5 bus remplis à 95% de typés asiatiques si on inclus les chauffeurs ^^

Le guide m’a heureusement placé à côté d’un jeune couple d’indiens et de leur jeune garçon. Il y a George, notre chauffeur, un mélange de Barracuda dans le calme au volant de son bête de bus et de Samuel L Jackson dans le look lunettes de soleil béret moustache, et un autre couple de jeunes indiens. Et moi ! Le seul blanc ^^

Notre guide George... un mélange entre Jackie Chan et Indiana jones, est super sympa et marrant. Il enchaine son deuxième tour dans le même genre et nous annonce qu’on va faire 3000 miles, 5200 km, l’équivalent d’une traversée coast to coast New York San Francisco. Tout ca en 7 jours.
On va monter au nord, direction Yellowstone . Côté états, on va traverser la Californie, le Nevada, l’Idaho, le Wyoming, l’Utah, l’Arizona.

On se pose vite fait au State Capitol de Sacramento, espèce de grosse mairie mais destinée à l’état de Californie. Et on repart...


Aschich, mon voisin Gindoush est bien sympa en plus d’avoir un nom marrant.
Il vit à San Diego, donc un peu au sud mais pas loin, et est ingénieur en robotique. Il est avec son épouse et leur fils de 2 ans.
On se tape pas mal de trajet, avec, bien souvent, des paysages de fous, vu que la route passe juste au milieu d’une plaine délimitée par une ou deux montagnes lointaines.





En fait on va pas mal suivre le fleuve Colorado.


On fait deux poses avant de rejoindre l’hôtel casino de Je sais plus où.
J’ai une chambre pour moi tout seul, avec un lit où pourrait en caser 3 ou 4 des comme moi. Cool le net ^^ Ca sera comme ca tous les soirs avec, en bonus le sceau de glace pilée.

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Mission choper un PC, en fait je trouve un magasin pas loin de là où je suis... le vendeur est sympa, le PC quasi identique à mon ancien.
Il m'aide à le configurer, ne cherche pas a me refourguer de la mémoire qu'il juge inutile et je ressors super content de la boutique.

Je repasse le déposer a l'hôtel et ressort me promener sans but particulier.
Je me remange un nouveau Burger King hihi, et je marche... ça monte, ça descends, ce n’est pas Lisboa mais ça fait marcher les cuisses et les mollets.


Je me retrouve dans la rue des dispensaires (boutiques pour la fumette qui vend de l'herbe a ceux qui ont une ordonnance), c'est super coloré mais aussi plein de touristes...

Je continue ma route et là, un grand grand moment.

Un mexicain m'aborde avant le dernier carrefour qui mène au parc Golden Gate. Il me propose de l'herbe.
Je lui réponds gentiment que ça ne m'intéresse pas trop et que je me promène mais je ne dois pas avoir l'air crédible.
On arrive à l'entrée et là, une demie douzaine de gens divers et variés me proposent de l'herbe. Un asiatique aux yeux éclatés, une grosse noire, un dreadeu, un ptit blanc tout propre sur lui et le mexicain qui me suit toujours.

Je leur montre clairement que la situation est comique et que je ne suis pas un morceau de viande au milieu d'une cage de lions, je passe à travers.
La noire me suit gentiment, me demande d'où je viens, je lui raconte et en profite pour lui demander si il y a parfois des embrouilles entre tous ces gens.
"Non, on se connait tous, on est amis". Du bruit vient de derrière.

Le dreadeu commence a se foutre sur la gueule avec le ptit blanc. Ça se met de bonnes pèches mais pas de coups bien dangereux.
Le ptit blanc saigne, il s'éloigne un peu mais revient chercher la merde avec le dreadeu. A ce moment-là, la noire avec qui je parlais se met à cogner et latter une rousse qui essaye de ne pas se laisser faire.
Ca dégénère, le dreadeu se fait attaquer par 6 types et latter a la tête alors qu'il est à terre. Je suis à 5 mètres de tout ce chaos. Tout va bien.
Je commence à me dire que c'est le bon moment pour foutre le camp... sauf qu'arrivent 4/5 nénettes de 10 ans qui veulent filmer la scène pour la mettre sur Facebook.

Bon be je reste Ça se finit vite de toute façons, les flics arrivent, le mexicain se prend un coup de batte dans la gueule et tout le monde part en courant... moi je me suis un peu éloigné et je discute avec un mec qui vit en face... ça arrive tous les jours selon lui.

Je me rentre trankilou bilou, la ville se fait manger par un nuage mais le relief et les couleurs sont quand même bien bluffantes.



Le soir, je réalise que moultes des gens de la veille sont partis.
Je discute avec Sophie, Sébastien et un couple d'australiens que je reverrai peut etre qui sait

En fait je passe un moment à discuter avec le chinois qui m'avait plus ou moins accueilli deux jours plus tôt. La veille il dansait torse poil; tout seul et surtout tout bourré. Il met dehors un mec en costard qui veut dormir ici mais qui est apparemment sous champis

Il est bel et bien un des proprios de l'hostel, il a voyagé sept ans de part les hostels du monde et du coup sait plutôt bien ce qui est attendu.
Par exemple, il n'y a pas de petit dej ici mais de la biere gratuite... en sept ans il dit avoir pris 2 petit dejs
Son business doit bien tourner car son hostel un des moins chers de la ville, il n'a pas de défaut apparent et il distribue pas mal de réductions des nombreuses attractions à touristes qui payent cher pour poser des prospectus.
On peut même rester gratos ici en bossant 3 heures par jour

Il me trouve bien cool et me propose de me filer un tour de bus à touristes lors de mon prochain passage sur SF.

Sur ce dodo, on a un bus à prendre pour la suite des aventures.

J'en profite: mes deux véhicules préférés de la journée

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Apres une grosse journée, rien de tel qu'une petite a rien foutre. Ça devient une habitude

Je flâne dans les rues et me crois au paradis du consommateur enfoui en moi.
Oakley (lunettes de soleils), Ferrari, Nike, Levis, des grands magasins... de toute façons je visiterais SF plus tard, après mon tour en bus dans les parcs.

Je me pose manger mon menu Burger King dans un parc à coté de l'auberge et des boutiques que j'ai visitées. En fait coté bouffe, je fais un gros repas par jour. Et ça me suffit.
Je me suis posé le premier, pour info,



J'entends du bruit et trouve une manif d'employés d'un grand hôtel qui licencie ses vieux employés pour les remplacer par des emplois précaires et sur exploités.
Les manifestants bloquants la rue sont emmenés un par un par les flics sans aucune violence. M'enfin ça rigole pas.





Un dernier magasin, histoire de voir si je peux trouver des prix de pc portable, mais je trouve que des conneries







De retour dans ma chambre, je fais connaissance avec Sébastien, avec qui je parle anglais avant de réaliser qu'il vient de MTL et donc parle français.
Mais en fait il est français il travaille chez Ubisoft depuis 4 ans et me donne des bons tuyaux pour visiter SF et on descends pour les FRRRREEEEEEE BEEEEEEERRRRRSSSS!!!!
On prends les mêmes et on recommence... Ça discute de partout et des gens avec qui j'ai discuté individuellement se sont aussi rencontrés... au final tout le monde connait presque tout le monde.
Au milieu j'entends un francais, je lui demande en francais "tu viens d'où ?" Il me répond froidement " Marseille... France"... je vais pas répondre je crois, il risque d'avoir bobo.

Je retrouve Johannes, il vient de Berlin, coté est.
Il est arrivé hier et repart demain, je l'ai rencontré en l'aidant à monter ses affaires au même étage que moi. On parle du contact à la nord américaine et des filles en générale. Il m'évoque le caractère indépendant des filles est allemandes. Un exemple ? facile : si une est allemande décide de rester naturelle (et donc ne pas se raser ni s’épiler où que ce soit) et bien son chéri risque de prendre très cher si il se permet la moindre reflexion... ah oué quand même

je vais me couche quand même dans un état bien plus respectable que la veille.

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Tout marche comme sur des roulettes, métro, train vers l’aéroport JFK, enregistrement de mon gros sac.

Arrive le contrôle de sécurité. Ici ça rigole pas, je montre mon passeport à un agent qui me regarde bien 3s pour voir que j'ai la même tête que sur mon passeport fait deux mois plus tôt.
Je pose mon sas à dos, enlève l'ordi portable, le mets dans la bannette où je mets le reste de mes affaires métalliques ainsi que... mes chaussures.

Ça gronde de partout ici, il doit y avoir 7 ou 8 portails et une cinquantaine d'agents de sécurité pas supers sympathiques (rien à voir tout de même avec les mecs de la douane canado ricaine).
je passe, non pas un détecteur de métaux, mais un rayon x, ca prends plus d'une minute... où il ne faut pas bouger.
Je ressors et attends mon sac... mais merde ! Elle est où ma bannette... bordel ?
Je vois des bannettes des gens qui me suivent arriver, j'attends une ou deux minutes et ne trouve personne a qui demander ce qui se passe.
Une officier me demande ce qu'il se passe, je lui dis que mon truc arrive pas, à peine j'ai dit ca que mes chaussures pointent le bout de leurs nez.
Tout ce qui rentre ressort me dit elle en rigolant... je dois pas être sensible a son humour.
Je chope ma bannette et m’écarte un peu car je suis au milieu du chemin depuis bien 3 minutes. Je vide ma bannette et me CASSE !

J'arrive tranquilou bilou à l'embarquement de mon vol, embarque, me pose à cote d'une mamie et pose mon sac... bien léger... HO ... MERDE... mon PC ! Je l'ai pas repris... il était pas dans la bannette.

Je sors de l'avion en courant, repars dars dars motus vers le contrôle.
Ils ont trouvé un pc... ah non en fait. Mon avion ferme ses portes dans 4 minutes...

Le chef de la sécurité m'annonce assez rapidement qu'il y a plusieurs solutions: appeler les flics ou... remplir un document qu'il me remet me permettant de me faire rembourser car ils ont chié dans la colle.
Je me sens bien con mais leur façon de se montrer conciliants (ils auraient pu m'envoyer bouler), m'inspire deux trucs.
Déjà qu'ils ont fait de la merde à retarder et dispatcher ma bannette sans me prévenir et puis que... ce document est pas mal pour permettre à un agent de sécurité de se servir dans les bannettes.

Je repars en courant mais c'est trop tard, mon avion est parti... je raconte mon histoire aux hôtesses au sol qui sont outrées. Ça me réconforte un peu.
Ce n'est qu'un PC, j'ai toujours mon passeport (c'est le plus important) et mes photos sont toujours sur mon APN... mais ca fait bien chier !
Les hôtesses me prépare un nouveau billet, remplissent mon dossier et je dois désormais passer par Los Angeles.

On me dit de me dépêcher car c'est dans une autre partie du terminal, j'arrive à temps... largement... il y a un problème de sonde.



Après une belle attente, on embarque et je recroise une des deux hôtesses qui se sont occupé de moi. On se pose et on attends, on attends, on attends.
Le commandant nous annonce que nous allons devoir ressortir pour qu'un test de pressurisation ait lieu. On attends, encore et là on nous annonce que le vol ne pourra repartir que dans 2h30...

Je retourne voire mon amie hôtesse, commence à me demander si je verrais San Francisco dans la journée, et réalise que si j'attends 3h, je peux aller directement a San Francisco avec 6h de retard.
On nous file un bon pour manger gratos, j'ai pas petit déjeuné et je me tape un menu large au Mc Dalle.

Je me dis que je peux passer a nouveau au point de contrôle, on sait jamais. Il n'y a rien, on me conseille d'aller voir aux objets trouvés.
Là bas non plus il n'y a rien... je tente de rejoindre la zone des terminaux.

Tiens j'ai déjà pris cet ascenseur... Ho non... ho putain faut que je me retape ce putain de contrôle !
Bon laissez moi partir... pitié ! Je recroise l’hôtesse, la remercie pour son soutien et embarque dans mon troisième avion de la journée, un record que je ne risque pas de battre.
Le vol n'a rien de bien excitant, il y a encore de la neige sur les montagnes que nous survolons et je me défoule sur mon jeu de catch et là... renaissance!
Le terminal de l’aéroport de San Francisco où j'arrive est juste hallucinant. On se croirait dans le futur : tout est brillant, clair, propre, vaste.
Dans les toilettes, tout est automatique et aussi classe que le reste.
Il y a des boutiques de luxe, des jeux pour les enfants, les gens sont souriants... je revis.

Je me rends au service des bagages avec un peu d’appréhension... mais ils ont bien mon gros sac, arrivé 6h plus tôt. HALLELUJAH !

Je trouve facilement le métro qui me mènera a une centaine de mètres de mon auberge. Il est rempli de banquettes confortables, on se croirait dans un TGV en mieux.

Les gens sont bien souriants et aimables, c'est du délire total.
Je sors, me promène un peu... ici les rues sont larges les immeubles de tailles raisonnables, il fait 20 et sec et non pas 32 et humide. Ca ne sent pas cette odeur mélange de poubelle chauffée et d'urine que je sentais souvent a NY. Et pourtant v'la mon odorat connu et reconnu !

En parlant de sentir, ca se sent que j'ai le sentiment d’être passé d'un enfer a un paradis ?

Je me pointe a l'hostel, j'attends peu que ca se vide pour faire mon check in. Un grand chinois s’étonne que je sois encore la et me dit que s'il bossait ici il virerait ces gens charges de m’accueillir.

Je monte à ma chambre, ce sont des chambres de 4 avec une salle de bain.
Je me pose enfin. Quand soudain... FREEEEEE BEEEEEEEERS !!!!!!! (bières gratuites) est hurlé dans la cage de l'immeuble.

En bas il y a une zone qui ressemble a la salle d'un bar mais sans bar, une cuisine et un escalier menant au sous sol.
Et la c'est du délire : bières gratos, beer pong (savant mélange de ping pong et de bière... mais j'y reviendrai), Dance floor et machine à faire de la fumée qui me rapelle l'ambiance fumi des sous sols parisiens.



Tout le monde s'aborde a coups de "Salut je m’appelle truc, tu viens d'où ?'
Ca va de Boston, Seattle, Pays Bas, Allemagne, Suisse, Espagne, Australie, Brésil...
Mike, le bostonien, joue avec moi au beer pong contre des australiens... qui me donneront pleins de bon plans pour l'Australie juste après.
On parle pas mal avec Sophie de Seattle, qui parle a tout le monde et qui trouve charmant mon nom et mon style
Je me couche enfin, a moitie bourré, après une nuit de 3h qui s'est finie il y a de cela 24h...

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Bon, c'est bien gentil mais heureusement que maman est là pour me rappeler que trouver un host sur SF serait pratique, partant le lendemain matin.

J'ai réservé un tours des parcs nationaux commençant le samedi 23, j'ai donc 3 nuits a passer a SF.
Je lance des requêtes comme je peux, réalise que peu de gens sont actifs sur SF et encore moins sur le site de requête d'urgence.
Je me tourne vers les auberges et réserve trois nuits dans une qui semble pas mal, pas chère et en plein centre ville.
Levé tard et me pressant a moitie (la veille ayant été assez longue), je sors en milieu d'aprem pour aller voir la vue depuis le sommet du Rockefeller center. Aka Top of The Rock.

Avant ça, passage au magasin LEGO où on peut acheter des pièces comme des bonbons.



Le sommet est au 65eme étage, la vue est vraiment chouette, je n'ai pas le vertige et le soleil qui se couche est vraiment appréciable.






Je commence a avoir faim et me dit que comme unique repas de la journée, un menu avec un triple whooper with cheese sera parfait!



Je me rentre trankilou bilou.




Personne à l'appartement, pas grave j'attends de le retour de Nicco devant la porte.
Je prépare mes affaires et rencontre Nathalia, l'autre surfeuse longue durée. Elle fait elle aussi ses études et travaille ici et vient d'Australie. Je note son contact FB pour quand je serai la bas
Tout est preparé pour le lendemain: réveil, sacs, batteries chargées, itinéraires notés... fuck il est presque 3h et je me lève a 6h pour prendre mon avion a 9h30

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Je pars le matin avec Fabien, Il m'a bien dépanné, m'a présenté sa vie et sa petite et charmante famille... un chouette moment

Ellaine va être mon host, mais comme elle est actuellement en train de déménager, elle vit au NJ et laisse son appart a deux "surfers longue durée".

Je dois la rejoindre a son bureau situé en plein coeur de Manhattan près du Rockefeller center.
Dans le hall de réception je dois d'abord faire passer mes bagages au rayon X, puis montrer mes papiers a l’accueil puis montrer mon pass et mes papiers pour accéder enfin aux ascenseurs.
Ellaine a l'air sympa, je pose mon gros sac et pars direction le sud pour me faire Ellis Island et la Statue de la liberté.

J’envoie mon programme a Lora qui me répond que ca colle avec le leur. En chemin je tombe sur une boutique entièrement dédiée a la NHL, le championnat nord américain de hockey.
Le pied ! Je peux pas m’empêcher de m'acheter un t shirt, en plus le coté orange aidera a me retrouver dans la foule.

Je me débrouille pas trop mal avec le métro et j'ai l'aide de mon plan électronique sur mon tel.

Je fais la queue (arrêter de rigoler les québécois) sous un soleil de plomb, prends les places pour les filles qui me rejoignent peu de temps après.
Problème, j'ai sur moi mon couteau Leatherman (sorte de couteau suisse) et il ne passera jamais le contrôle de sécurité... Lola aussi en a un.
Faire le guignol au portique me tente pas trop donc je décide de les planquer dans le parc...
La file est super longue, un gars joue de la gratte et semble capable de chanter des chansons dans toutes les langues des touristes a qui il demande leur nationalité.
Les gens derrière moi sont polonais, j'essaye de filmer une chanson plein de Kocham Czie qui me rappellent quelqu'un.

On arrive enfin au portique, visiter ces deux sites impose de se soumettre a des contrôles pires que ceux des aéroports, on vérifie que mon pc ne contient pas de matière explosive en le frottant avec un papier directement analysé. Du délire.

Le bateau offre un chouette vue du sud de la ville et on se rapproche de la grande dame verte.


Une voix raconte l'histoire du monument, cadeau des français pour fêter le centenaire de l’indépendance américaine.
Je me rappelle un extrais d'un article indiqué par Richard sur le comportement "je t'aime, moi non" plus des Ricains et des français.
Sans notre flotte maritime, G.Washington aurait été une note de bas de page et sans eux ben on parlerait peut être allemand comme dit mon papa.

Une femme demande a son amie si elle pense que les français regrettent leur cadeau... je lui rétorque qu'on en a une. Elle est surprise et dit qu'elle ne pense pas que les USA aient une tour Eiffel.
Raté, comme je lui dis, vous en avez une a Las Vegas HAHAH Quel relou ce je suis !

On se pose a l'ombre avec les filles, Lola et ses deux copines Clémence et Églantine.
Avec Lola, on a un flash, la statue avec sa robe qui se soulève façon Maryline. Impossible de me souvenir d'ou ca vient mais Lola retrouve que cela provient d'un Tex Avery avec une famille d'avions a moteurs et de jets.
http://www.youtube.com/watch?v=OqOT-wEUDL8

Petit tour, prise de photos, en particulier d'une moto pour mon frère






Direction Ellis Island, point de passage obligatoire pour les immigrants de 1870 a 1950 qui se tapaient des semaines de bateaux pour changer de vie.
Pour moi cette visite a un gout bien particulier, mon grand père et sa famille ayant quitte l'Italie au début du 20eme siècle, leurs cultures de vignes ayant été détruites par le phylloxéra.
Ils sont passés par la, plusieurs fois pour mon grand père... et ca fait bizarre d’être la a mon tour plus de cents ans après, de passer dans cette immense salle d'attente ou ils ont du attendre de longues heures de se faire ficher pour avoir le droit de commencer une nouvelle vie... sans laquelle ben je serais pas la

L'exposition est bien faite, présente bien d'ou venaient les immigrants et comment ils s’intégraient a la population américaine.
J'ai bien aimé cette phrase: "Je suis venu en Amérique car j'avais entendu que les rues étaient pavées d'or. En arrivant ici j'ai réalisé trois choses. D'abord que les rues n'étaient pas pavées d'or. Ensuite qu'elle n'étaient pas pavées du tout. Et enfin qu'on attendait de moi que je les pave."


Il est temps de rentrer, Ellaine quitte son job vers 17h (ne dite pas 17h a un ricain qui vous demande l'heure, il lui faudra compter sur ses doigts pour réaliser que c'est 5PM pour lui). Les couteaux sont toujours la ou je les ais planqués.

Je la retrouve sans souci, mais comme elle n'a pas les clés il faut passer la ou bosse Nicco, un des deux surfeurs.
On fait vite fait connaissance en mangeant un bout : elle est secrétaire, vient de Californie et sa région lui manque.
Pour éviter de lui faire perdre du temps, je propose d'attendre la fin du service de Nicco pour rentrer avec lui.

Je vais me poser dans le Lincoln center, complexe a ciel ouvert situé pas loin. Je me pose a coté d'une fontaine qui paye pas de mine. Marrant le rebord, assez large, est mouillé. Il y a du avoir de belle bourrasque pour que les ptits jets puissent arroser jusque la.
Sauf que on est aux states la garçon, il se passe environ 10 minutes et je sens le sol gronder, soudain les jets montent a plus de 10m de haut et décrivent une sorte de chorégraphie.

http://www.youtube.com/watch?v=wAs088VB4nQ

Les enfants viennent se mouiller et moi je vais me chercher un coin Wifi.
Coups de tonnerre, il a fait chaud et lourd toute la journée et la ça pète. Heureusement que je suis équipé

Je rejoins Nicco, il a 22 ans, en fait plus et vient lui aussi de Californie. Il a fait des études de biologie mais essaye de devenir acteur. Il adore cette ville.
Il m’emmène a Times square... c'est déjà fou de jour, imaginez la nuit après la pluie. Il faut limite des lunettes de soleil.
Un écran me montre la plus grosses paire de sein que j'ai jamais vue (environ un mètre de diamètre) tandis qu'un autre montre clairement la foule.


On parle un peu filles, je lui apprends a dire je t'aime en polonais (il voit parfois une polonaise) et on se rentre.

L'appart est a spanish Harlem, le quartier est assez populaire mais l'immeuble et l'appart sont pas mal... il manque juste la clim. Le temps de prendre un douche et on sors. Il est presque minuit.
On se tape presque une heure de métro, on arrive dans un bar et on commence a parler de tout et de rien.

Il m'apprend que pour faire son boulot de serveur, il n'est payé qu'au pourboire. Je comprends alors l'importance du pourboire ici et lui apprend a mon tour que chez nous ça n'a pas le même sens.
On parle ensuite des comportements ricains et européens... ici tu fais ce que tu veux, tu es toi même et c'est pas évident d’être sans personnalité.
On aborde les gens comme si on les connaissait depuis des années et on profite de l'instant, le futur et le passé n'importent que peu.
Il définit les ricains comme individualistes... on pourrait interpréter cela comme de l'egoisme. Mais pas ici.
En fait, ca ressemble pas mal au style des KTAphiles : être entier n'est pas un crime, au contraire.

Mission rentrage, il est bourré, crevé et j'avoue jouer les moutons dans ce métro de nuit auquel je ne comprend pas grand chose.
C'est rempli de zombis mais pas de problème pour autant, on arrive vers 4h30, en ayant passe moins d'une heure dans le bar, le reste dans le métro.
Apres plus de 20h debout, il serait temps de se poser comme une crotte.

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Réveil et rencontre avec Mia, charmante et souriante damoiselle d'un an, qui sourit autant que son grand frère fait du bruit et essaye d'attirer l'attention.
On réalise avec Fabien que les dessins animes actuels sont bien fades et qu'il serait ptete bien de montrer les cites d'or ou Ulysse 31 aux enfants.

Fabien m’emmène pour une journée de promenade en amoureux, on traverse le fleuve par bateau, on chope un bus gratuit et on se retrouve entre little Italy et Chinatown.


On mange une pizza, passe faire une vidéo au milieu d'un parc rempli d'asiatiques, histoire de se moquer de notre chinois favori.
Ensuite, on fait les deux tiers du pont de Brooklyn pour revenir par la suite sur Manhattan.



Direction Ground Zero, ou se construisent des tours encore plus imposantes que les précédentes (principe bien ricain) et la bourse de Wall Street.
Le taureau de Wall street... apparemment toucher les boules du bull porte autant de chance que la pose est ridicule.


Retour au NJ pour aller au resto avec les Balkissa et les enfants. Je prends le steack standard et demande la cuisson la moins forte, je me retrouve avec un steack de 680g qui depasse presque de l'assiette et qui est plus cuit que saignant mais c'est pas grave Et dire qu'il existe un double
Dites vous que l'assiette est d'une taille normale.


Promenade digestive obligatoire avec comme fond du décors Manhattan de nuit, c'est toujours aussi impressionnant, si ce n'est plus que quand on est au coeur.


Je reçois un sms de Lora, elle et ses amies vont voir une messe gospel a Harlem... tentant mais difficilement compatible d'un point de vue horaire. Tant pis, ca sera pour une autre fois.

Dimanche matin, on va jouer un peu au basket avec Askia et Fabien... 15 ans plus tot j'aurai eu du mal a partir de la malgré la chaleur. Jouer au basket sur un playground américain, un ancien rêve accompli.

On notera au passage le légendaire dynamisme débordant de Fab

Direction le mall ! Coince entre deux sièges BB, j'essaye de faire parler un peu français a Askia et voir combien de temps met Mia pour jeter tout ses jouets par terre.


Des avions passent dans le ciel, cinq petits coucous alignes qui font de la fumée, j'aurai l'explication le lendemain mais il s'agit d'une demande en mariage... classique

Le maul est énorme, rien que le parking est deux trois fois plus gros que le plus gros que j'ai pu voir en France.
Les boutiques sont toutes spécialisées : ici, nike, adidas ou reebok ont leur propre boutique. Il y a même un magasin qui ne vends que... des casquettes !
Les prix sont vraiment moins chers ici: une paire de air max ? 40$... en France ça serait 100 euros.

Balkissa est obligée de traîner de force Askia pour sortir d'un toy'r'us, on lutte un peu pour trouver la sortie et retour a la maison.
Je contacte ma future host pour organiser mon arrivée et le dépôt de mon gros sac, on commande chinois et dodo un fois le sac prêt car demain départ pour 7h45.

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Avant de partir de France, j'avais rempli mon ETSA, papier hallucinant ou on dois déclarer ne pas être ou avoir été un espion nazi pendant la seconde guerre, ni poursuivi aux USA blabla
Ça m'avait coûte 10 euros et je me dis qu'à l'heure d'Internet et des voitures qui se garent toutes seules, ils doivent avoir mon numéro de passeport quelque part.De la merde, si je dois le refaire je vais pas me laisser faire...
hahaha queudal oui !
Un espèce de ouf malade débarque dans le bus: nous hurle qu'ici ce sont les Etats Unis d’Amérique, que si on a une pomme ou un smartphone de sorti, on risque de gros ennuis et qu'ils seront dans leur droit.
Le site ressemble a un péage routier version prison/Mad Max... quel accueil.
Au final un agent me dit que je vais devoir refaire mon ETSA...
"pas de problème ! je suis meme content"
Le gars me demande où je vais... merde c'est écrit dans mon PC...
Grâce au nom de Fabien, il retrouve son adresse, me demande ce qu'il fait et d'où je le connais... ouf ça passe ! Welcome to America

On se pose vite fait sur un parking de Albany, capitale de l’état de NY, puis direction NY.
La clim tombe en rad il doit faire 35 dans ce bus...
On arrive a la gare routière de port authority, on en sort rapidement et on remonte Broadway comme les touristes qu'ont est.
Difficile de décrire la sensation ressentie... celle d'un minipouce déboulant dans la maison d'Eric Legrand je pense.


Tout est énorme ici : les gens, les rues, longues et étroites, le bruit ambiant et surtout la densité urbaine.
Times square est encore plus poussée, des écrans plus grands que la plupart des immeubles parisiens et impossible d'entendre son portable sonner a cause de la circulation et de la résonance.


On monte se poser dans Central parc, Lola se pose dans son hamac et mois je prends des photos et me repose.
Beaucoup de sportifs, beaucoup d'ethnies, il y a de nombreux hélicoptères dans le ciel et voir ses grattes ciels derrière cette "forêt" est vraiment impressionnant.
Les écureuils sont pas très peureux, en plus je fais vachement bien l’écureuil !
On se promène un peu dans une partie du parc et on se sépare.



Fabien va participer a un after work ce soir, je marche pendant plus d'une heure vers le sud pour rejoindre le point de RDV. J'ai du parcourir un quart de Manhattan
HAHA Sacaoule ! On va essayer de me faire rentrer avec mon look et surtout mes bagages de touriste. Ça passe !
On se retrouve au sommet d'un immeuble, au sein d'une terrasse digne de la cote d'azur.
J'ai l'impression d'etre dans sex & the city. Les serveuses sont sexies, les mojitos bien bons et la vue WOAW
Un couple se pose a cote de nous, ils semblent gênés par mon gros sac qui n’empiète pourtant pas leur espace... je te dis un truc, moi, sur ton sac a main qui me touche la cuisse ?!
On discute avec deux collègues français de Fab, la vie ici semble leur convenir.
On bouge chez Fab, en métro. Ici les directions et arrets sont pas supers bien indiques, les trains marquent pas l’arrêt a toutes les stations, et beaucoup de choses changent durant le we... bref c'est un peu le bordel.
Fabien vit a Hoboken, dans le NJ, juste en face de Manhattan.
La vie ici semble paisible... c'est a dire comparable a une capitale européenne C'est pas NY quoi !
Un coucou a Balkissa, sa femme et dodo: Fabien et Balkissa sont adorables, ils me laissent la chambre d'Askia, leurs fils de 4 ans.
Ca va faire du bien de dormir après genre 5/6 heures de sommeil dans le bus.

[ Voir les photos : USA - New York ]

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Je retrouve Richard à la bibliothèque,le but de la journée c'est d'aller visiter le musée de la pointe a caillere, qui présente l'évolution de la ville de MTL.
Un chouette film retrace l’essor de la ville et son rôle dans l'histoire du Canada.
Je comprend mieux a quel point nous sommes des cousins éloignés et me demande ce que cela aurait donné si la France avait pas eu des trucs a gérer entre 1789 et 1800 et pleins de bananes.
Le site est basé sur les vestiges des habitations des premiers colons qui, au passage, devaient bien être en galère pour espérer trouver mieux dans un pays où on meurt de froid, de faim ou a cause des peaux rouges.
Richard me fait ensuite visiter le réseau souterrain du centre ville: enchaînement infini de boutiques qui permet de survivre et de se déplacer quand il fait -30 l'hiver.
c'est un peu déroutant au début mais ce n'est qu'un grand centre commercial.


Pour finir, passage par un cadeau de Paris a MTL.

Je me rentre, me prépare, dis chaleureusement au revoir a Julie et Bebelle.
Mon séjour chez elles aura vraiment été formidable, une belle entrée en matiere pour ce voyage.

Je vais prendre le bus pour NY, on est nombreux, peut être trois cars ou plus.
Richard passe me faire un dernier coucou et j'embarque a cote d'une... française
Lola a vingt ans et étudie l'architecture à Nantes, elle vient de passer 2 semaines a MTL et pars pour 5j a NY, copiteuse.
Nous arrivons a la frontière...

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