Le 07/04/11, 17:19
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Le 30 mars à 10h30, je quitte Phnom Penh en bus pour la ville de Strung Treng sur les rives du Mékong, à 500 km au nord, près de la frontière du Laos...10 heures de bus !!! Epuisant !!! Stung Treng de nuit est comme une ville fantôme, pratiquement aucun éclairage, tout est fermé, pas d’animation. Heureusement, je ne fais que passer.
Le « no man’s land » à parcourir à pied.
Le poste frontière.
Le lendemain, un bus m’emmène à la frontière puis un autre vers Non Dek, dans la zone des « 4000 îles ». Ce lieu doit son nom aux innombrables ilots présents sur le Mékong qui peut atteindre 14km de large !
Le « ferry » nous attend...
Je me rends sur l’île de don Khon réputée pour être très tranquille. Depuis 2 ans, il y a même l’électricité, quel luxe ! Sur cette île, pas loin d’être paradisiaque, on trouve un village tranquille où vivent des gens charmants, souriants. On me salue par un « sabaïdy » très agréable.
Je me dégote une chambre au bord de l’eau.
Mais quand je rentre après le repas, plus d’électricité dans la chambre...aïe ! Heureusement, ma frontale au front, je m’en sors sans problème...c’est que les « rues » ne sont pas plus éclairées. Trois personnes arrivent, un quart d’heure plus tard le courant est rétabli, mais quelle nuit, les mauvaises surprises s’accumulent: je me rends compte que la chambre est sale, la salle de bain aussi, une grosse grenouille beige me regarde pendant que je me douche avec ses copines araignées de toutes tailles. Toilette terminée, je me jette sous la moustiquaire, ouf ! Mais non, ce n’est que le début. Avec le souffle du ventilateur et la lumière, une multitude de petites bestioles (genre moucherons) passe à travers les mailles et me tombe dessus en continu. Je passe mon temps à les chasser du lit mais ça ne s’arrête pas, même la lumière éteinte. J’ai oublié de parler du matelas qui est toujours dans son emballage plastique...très confortable ! Et la serviette de bain n’est autre qu’un bout de tissu qui n’éponge rien. Je passe donc une nuit terrible avec mes amies les bêtes et au réveil je découvre le lit recouvert de ces chères petites...c’est décidé, je change de crèmerie!
Après le petit déjeuner, je pars directement à la recherche d’une autre guest house et je trouve l’endroit idéal: une grande chambre avec climatisation, eau chaude, salle de bain nickel, lit confortable, yes !
Je loue ensuite un vélo pour parcourir les environs.
Ah, ils ne sont pas fous les laotiens : taxe de tourisme 20000 kips (juste pour se promener sur l’île). Inflation importante puisqu’elle était de 5000 kips l’an dernier. Pour info, 1 dollar=8500kips et 1 euro=12000 kips (enfin plus ou moins), mais ils pratiquent le dollar à 8000 kips, enfin j’espère que vous avez compris. On peut aussi payer en dollars mais ce n’est pas systématique comme au Cambodge, et puis ce n’est pas bon pour la population qui doit alors faire du change.
L’école du village.
Sur cette île, on vit vraiment avec la population locale, comme si on faisait partie du village. Les poules sont partout, accompagnées de canards, quelques cochons et quelques vaches, sans oublier les chiens et les chats. On vit en communauté ! Et il n’est pas rare qu’une poule vous passe entre les jambes pendant votre repas au restaurant. Comme au Cambodge, ce sont les femmes qui cuisinent pendant que monsieur est dans son hamac (ne faisons pas de généralité mais ça arrive souvent).
Je trouve les gens plus sereins qu’au Cambodge. Ils se courbent et joignent les mains pour vous remercier et n’hésitent pas à vous offrir un large sourire qui illumine leur beau visage.
Pas très loin de là se trouvent les chutes d’eau les plus importantes d’Asie du sud, dues à un fort dénivelée à cet endroit du Mékong. C’est impressionnant de voir et d’entendre subitement ces cascades puissantes alors que tout est si calme par ailleurs.
Je me rends ensuite à une plage de sable et la baignade est très agréable mais il ne faut pas trop s’éloigner du bord car le courant est très fort. De là, on peut aussi partir en bateau voir les dauphins Irrawaddy, qui vivent aussi bien en eau douce qu’en eau salée et qui sont considérés comme des dieux vivants pour le peuple Lao.
Je pars en vélo à travers l’île, il fait très chaud, toutes les rizières sont à sec. Je me rends vers l’île voisine de Don Det reliée à Don Khon par un pont, seul vestige français encore debout. C’était une partie de la ligne de chemin de fer qui reliait les îles au continent.
L’école de Don Det.
Je gare mon vélo devant...
...la station service.
Au revoir les îles.
Départ le lendemain vers Paksé, la plus grande ville du sud du Laos, à 2h30 de bus de Non Det.
Quelle chaleur !
Je trouve une chambre lugubre dans une guest house envahie de moustiques et je commence donc par une partie de chasse ! La salle de bains et la chambre sont immenses mais on a l’impression qu’on y a fait la guerre. Pour couronner le tout, je vais passer la nuit avec un gecko...et ici ils font du bruit et c’est très fort quand ils crient « gecko, gecko !!! » Quelle nuit !
Heureusement je fais la connaissance de Laura et Jacques, deux autres voyageurs solitaires français et je me joins à eux pour les 3 jours à venir. Nous louons 2 motos pour nous 3 et partons vers le plateau des Boloven, plateau à 1200m d’altitude, réputé pour la culture du café. Nous nous arrêtons pour admirer quelques cascades et nous baigner et mangeons dans la ville de Paksong où nous assistons à la préparation de notre repas avec une très sympathique cuisinière...même si on a attendu au moins 1h30 avant de manger puisqu’elle est allée faire les courses pour nous !
C’est trop bon.
Laura admire.
J’assiste.
Nous continuons la route vers Tat Lo, un charmant petit village où nous nous dégotons une charmante guest house avec un propriétaire adorable, Bo.
De nombreux français transitent par ce village, on ne se sent pas vraiment seuls mais ça reste très tranquille. Bo nous indique une cascade peu fréquentée à quelques kilomètres de là, en empruntant une piste de terre très poussiéreuse et l’endroit est charmant. Nous sommes l’attraction du coin. De nombreux enfants viennent nous regarder et s’approchent petit à petit, Jacques arrive à les amadouer avec un petit spectacle de mime et nous passons un moment extraordinaire.
Une femme qui pêche.
Jacques a du succès.
Lors de nos déplacements à moto, nous traversons plusieurs villages et, à chaque fois, les enfants s’empressent de sortir de leurs maisons pour nous faire coucou et nous dire « sabaïdy » avec un immense sourire. C’est trop beau !
Le deuxième soir, Bo nous conseille d’aller à la fête annuelle du village voisin, fête qui précède le sacrifice d’un bufle, selon les coutumes locales. C’est l’oncle de Bo qui nous emmène à l’arrière de son pick up avec d’autres touristes et nous nous mêlons à la fête du village!
Jeux, stands de nourriture, piste de danse avec chanteurs...
Le chef du village nous invite à boire le lao-lao (alcool de riz) dans sa hutte, c’est un honneur que l’on ne peut refuser et nous passons un moment très original. Puis nous sortons danser avec les gens du village et les enfants ravis, c’est énorme !
Jacques et Perrine avec le chef du village...un peu bourré.
A notre retour tardif à la guest house, le repas nous attend, Bo nous a préparé des brochettes, des frites et du riz collant, on se régale. Quel accueil et quelle soirée mémorable !!
Perrine, Rory et Bo.
Le lendemain, nous nous baignons et trainons un peu avant de repartir vers Paksé où je dois prendre un bus de nuit pour me rendre vers Vientiane, la capitale du Laos.
C’est un bus avec couchettes, je suis à l’étage, c’est très bas, il faut se baisser et je dors à l’arrière, juste sous la clim avec 3 autres personnes. Je me gèle, ça bouge beaucoup et c’est très bruyant ! Encore une nuit difficile !
A mon arrivée à Vientiane, j’appelle Lay qui vient me chercher avec sa moto à la station de bus et qui m’accueille pour quelques jours chez lui.
Kop tchaï et à bientôt !
Le « no man’s land » à parcourir à pied.
Le poste frontière.
Le lendemain, un bus m’emmène à la frontière puis un autre vers Non Dek, dans la zone des « 4000 îles ». Ce lieu doit son nom aux innombrables ilots présents sur le Mékong qui peut atteindre 14km de large !
Le « ferry » nous attend...
Je me rends sur l’île de don Khon réputée pour être très tranquille. Depuis 2 ans, il y a même l’électricité, quel luxe ! Sur cette île, pas loin d’être paradisiaque, on trouve un village tranquille où vivent des gens charmants, souriants. On me salue par un « sabaïdy » très agréable.
Je me dégote une chambre au bord de l’eau.
Mais quand je rentre après le repas, plus d’électricité dans la chambre...aïe ! Heureusement, ma frontale au front, je m’en sors sans problème...c’est que les « rues » ne sont pas plus éclairées. Trois personnes arrivent, un quart d’heure plus tard le courant est rétabli, mais quelle nuit, les mauvaises surprises s’accumulent: je me rends compte que la chambre est sale, la salle de bain aussi, une grosse grenouille beige me regarde pendant que je me douche avec ses copines araignées de toutes tailles. Toilette terminée, je me jette sous la moustiquaire, ouf ! Mais non, ce n’est que le début. Avec le souffle du ventilateur et la lumière, une multitude de petites bestioles (genre moucherons) passe à travers les mailles et me tombe dessus en continu. Je passe mon temps à les chasser du lit mais ça ne s’arrête pas, même la lumière éteinte. J’ai oublié de parler du matelas qui est toujours dans son emballage plastique...très confortable ! Et la serviette de bain n’est autre qu’un bout de tissu qui n’éponge rien. Je passe donc une nuit terrible avec mes amies les bêtes et au réveil je découvre le lit recouvert de ces chères petites...c’est décidé, je change de crèmerie!
Après le petit déjeuner, je pars directement à la recherche d’une autre guest house et je trouve l’endroit idéal: une grande chambre avec climatisation, eau chaude, salle de bain nickel, lit confortable, yes !
Je loue ensuite un vélo pour parcourir les environs.
Ah, ils ne sont pas fous les laotiens : taxe de tourisme 20000 kips (juste pour se promener sur l’île). Inflation importante puisqu’elle était de 5000 kips l’an dernier. Pour info, 1 dollar=8500kips et 1 euro=12000 kips (enfin plus ou moins), mais ils pratiquent le dollar à 8000 kips, enfin j’espère que vous avez compris. On peut aussi payer en dollars mais ce n’est pas systématique comme au Cambodge, et puis ce n’est pas bon pour la population qui doit alors faire du change.
L’école du village.
Sur cette île, on vit vraiment avec la population locale, comme si on faisait partie du village. Les poules sont partout, accompagnées de canards, quelques cochons et quelques vaches, sans oublier les chiens et les chats. On vit en communauté ! Et il n’est pas rare qu’une poule vous passe entre les jambes pendant votre repas au restaurant. Comme au Cambodge, ce sont les femmes qui cuisinent pendant que monsieur est dans son hamac (ne faisons pas de généralité mais ça arrive souvent).
Je trouve les gens plus sereins qu’au Cambodge. Ils se courbent et joignent les mains pour vous remercier et n’hésitent pas à vous offrir un large sourire qui illumine leur beau visage.
Pas très loin de là se trouvent les chutes d’eau les plus importantes d’Asie du sud, dues à un fort dénivelée à cet endroit du Mékong. C’est impressionnant de voir et d’entendre subitement ces cascades puissantes alors que tout est si calme par ailleurs.
Je me rends ensuite à une plage de sable et la baignade est très agréable mais il ne faut pas trop s’éloigner du bord car le courant est très fort. De là, on peut aussi partir en bateau voir les dauphins Irrawaddy, qui vivent aussi bien en eau douce qu’en eau salée et qui sont considérés comme des dieux vivants pour le peuple Lao.
Je pars en vélo à travers l’île, il fait très chaud, toutes les rizières sont à sec. Je me rends vers l’île voisine de Don Det reliée à Don Khon par un pont, seul vestige français encore debout. C’était une partie de la ligne de chemin de fer qui reliait les îles au continent.
L’école de Don Det.
Je gare mon vélo devant...
...la station service.
Au revoir les îles.
Départ le lendemain vers Paksé, la plus grande ville du sud du Laos, à 2h30 de bus de Non Det.
Quelle chaleur !
Je trouve une chambre lugubre dans une guest house envahie de moustiques et je commence donc par une partie de chasse ! La salle de bains et la chambre sont immenses mais on a l’impression qu’on y a fait la guerre. Pour couronner le tout, je vais passer la nuit avec un gecko...et ici ils font du bruit et c’est très fort quand ils crient « gecko, gecko !!! » Quelle nuit !
Heureusement je fais la connaissance de Laura et Jacques, deux autres voyageurs solitaires français et je me joins à eux pour les 3 jours à venir. Nous louons 2 motos pour nous 3 et partons vers le plateau des Boloven, plateau à 1200m d’altitude, réputé pour la culture du café. Nous nous arrêtons pour admirer quelques cascades et nous baigner et mangeons dans la ville de Paksong où nous assistons à la préparation de notre repas avec une très sympathique cuisinière...même si on a attendu au moins 1h30 avant de manger puisqu’elle est allée faire les courses pour nous !
C’est trop bon.
Laura admire.
J’assiste.
Nous continuons la route vers Tat Lo, un charmant petit village où nous nous dégotons une charmante guest house avec un propriétaire adorable, Bo.
De nombreux français transitent par ce village, on ne se sent pas vraiment seuls mais ça reste très tranquille. Bo nous indique une cascade peu fréquentée à quelques kilomètres de là, en empruntant une piste de terre très poussiéreuse et l’endroit est charmant. Nous sommes l’attraction du coin. De nombreux enfants viennent nous regarder et s’approchent petit à petit, Jacques arrive à les amadouer avec un petit spectacle de mime et nous passons un moment extraordinaire.
Une femme qui pêche.
Jacques a du succès.
Lors de nos déplacements à moto, nous traversons plusieurs villages et, à chaque fois, les enfants s’empressent de sortir de leurs maisons pour nous faire coucou et nous dire « sabaïdy » avec un immense sourire. C’est trop beau !
Le deuxième soir, Bo nous conseille d’aller à la fête annuelle du village voisin, fête qui précède le sacrifice d’un bufle, selon les coutumes locales. C’est l’oncle de Bo qui nous emmène à l’arrière de son pick up avec d’autres touristes et nous nous mêlons à la fête du village!
Jeux, stands de nourriture, piste de danse avec chanteurs...
Le chef du village nous invite à boire le lao-lao (alcool de riz) dans sa hutte, c’est un honneur que l’on ne peut refuser et nous passons un moment très original. Puis nous sortons danser avec les gens du village et les enfants ravis, c’est énorme !
Jacques et Perrine avec le chef du village...un peu bourré.
A notre retour tardif à la guest house, le repas nous attend, Bo nous a préparé des brochettes, des frites et du riz collant, on se régale. Quel accueil et quelle soirée mémorable !!
Perrine, Rory et Bo.
Le lendemain, nous nous baignons et trainons un peu avant de repartir vers Paksé où je dois prendre un bus de nuit pour me rendre vers Vientiane, la capitale du Laos.
C’est un bus avec couchettes, je suis à l’étage, c’est très bas, il faut se baisser et je dors à l’arrière, juste sous la clim avec 3 autres personnes. Je me gèle, ça bouge beaucoup et c’est très bruyant ! Encore une nuit difficile !
A mon arrivée à Vientiane, j’appelle Lay qui vient me chercher avec sa moto à la station de bus et qui m’accueille pour quelques jours chez lui.
Kop tchaï et à bientôt !