blog de flo san

Vers le Sud

Le 26/04/12, 13:45

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J'ai quitté Nikko mercredi pour revenir passer quelques jours à Tokyo. Je reviens à la même auberge, à Asakusa. C'est très pratique d'ailleurs comme la ligne de Nikko va à Asakusa et pas Tokyo station. Rien de bien spécial en cette journée assez fraîche, juste des tentatives de questionnaires.

Jeudi, à peu près pareil. Je passe mes questionnaires à Harajuku. Je recroise des personnes que j'ai interrogé à Kyoto, des gentils. Je reste à mon poste jusqu'à 18h puis je passe à mon auberge à Asakusa récupérer mon sac pour aller à une autre auberge. Je m'y suis prise un peu trop tard pour avoir mes 3 nuits à Tokyo dans la même auberge. Ca me dérange pas trop, je vois différents coins de la ville, je me fais un avis sur les auberges. L'indication pour aller à celle ci se fait rapport à un koban (poste de police). Je comprend rien alors je vais demander au koban. J'hésite pas trop, je me dis que ce sera marrant comme la dernière fois à Kumamoto. Et oui ! Ah ils rigolent bien là dedans ! Cette fois ils sont une douzaine et les ¾ participent à ma rescousse. Finalement, il y a un autre koban à 100 mètres, d'où e fait que je ne comprenais pas les indications. C'était bien sympa de passer les voir encore une fois. Cette auberge est plus propre mais tout est payant : douche, machine à laver et même l'utilisation des plaques de cuisson ! C'est la première fois que je vois ça. Je tente donc des spaghettis à la carbonara congelée... pas top vraiment pas top.

Vendredi, je profite du petit dèj de l'auberge dans un café à côté. Je regarde une série coréenne doublée et sous titrée avec les serveuses puis elles m'aident à mettre mon gros sac sur le dos. Ca doit leur paraître assez peu courant de faire ça, parce que toutes les femmes me disent que je suis courageuse. Aujourd'hui, comme j'ai prévu de faire pas mal de choses j'achète un pass métro journée. Bon, évidemment le métro à Tokyo c'est complexe, c'est sûr. Il faut du temps pour s'y faire. Mais je n'avais toujours pas compris qu'il y a 3 sociétés différentes qui les gèrent. Le pass que j'ai acheté n'en couvre qu'une. Je m'en rend compte après l'avoir déjà utilisé une fois, mais le guichetier accepte de me le rembourser pour que j'achète celui de la gamme au dessus, qui va sur deux sociétés. Ce passe est à 10 euros et l'autre à 7 euros. Je me demande si en France on ferait ça pour un étranger ?! J'ai déjà vu un contrôleur SNCF mettre une amende à un étranger parce qu'il n'avait pas composté son billet... Bref, je reviens donc à ma première auberge. C'est en fait un hôtel capsule gérée par une mémé et sa fille ou belle fille, je sais pas. Elles ont aussi un magasin de sandales pour femmes, celles qu'elles portent avec le kimono. Compter 150 à 250 euros pour de belles sandales. Je commence à être une habituée ici. La mémé qui est bien courbée vers l'avant mesure pas plus qu'un mètre 10 ou 20. Je pense qu'elle m'aime bien parce qu'elle me donne tout le temps quelque chose à manger ou à boire. Ma première destination est le musée des sumos. Il est gratuit mais minus et tout en japonais, difficilement recommandable donc. Je repasse ensuite au JNTO. Je sais pas comment je me débrouille mais je pose tout le temps les questions auxquelles ils n'ont pas réponse. Bon, on est au Japon, donc ils sont hyper serviables et me trouvent tout le temps une réponse malgré tout. Le festival d'archers est bien ce dimanche à Kamakura, parfait. Samedi prochain, il y aura bien des taiko (tambours japonais) à Rygoku, nikel. Je retourne ensuite à Harajuku faire des questionnaires. C'est un endroit que les jeunes aiment vraiment, même en semaine c'est blindé. Il y a donc des camions publicitaires qui circulent en boucle, diffusant la musique du nouvel album de tel et tel artistes. Ce jour là, il y avait des jeunes qui attendaient au meilleur spot possible, le passage d'un nouveau camion ! L'artiste n'est pas là hein, ils attendent le camion avec la photo de l'artiste dessus c'est tout. Quand le camion est enfin arrivé, c'était vraiment la folie ! Le soir, je tente de décongeler du riz cantonnais sans micro onde ni poele. J'ai tenté de le laisser dans l'eau chaude puis j'ai opté pour le mini four toasteur à pain. Je profite encore une fois du onsen et sauna de l'auberge, ça me manquera c'est sûr !

Samedi, j'ai trouvé refuge au Mac Do du coin. Dans la plupart des auberges, il faut rendre les clefs pour 10h, donc à partir de là, il faut trouver où aller. Le Mac Do est une bonne option pour avoir un accès au courant, tout en restant longtemps et en consommant peu. J'y suis donc restée de 10h à 16h, en ne prenant qu'un café. C'est aussi l'endroit où les cafés sont les moins chers : 1 euro, contre 5 euros dans la plupart des cafés normaux. Je devais ensuite rejoindre Yoshi pour aller voir un match de baseball. Je n'y connaît rien mais il paraît que l'ambiance est vraiment bien. Il arrive avec deux collègues à lui. C'est la première fois qu'il va assisté à un match de baseball. Ce soir c'est les Giants contre les Swallows. Les Swallows sont d'ici donc ils ont le droit à leur pompon girls et aux encouragements du speaker. C'est finalement eux qui ont gagné. Il est vrai que l'ambiance est impressionnante. Je n'ai jamais vu de grands match de foot en France donc je ne peux pas vraiment comparé, mais ce qui est impressionnant ici c'est que pour chaque joueur, tous les supporters l'encouragent vraiment en chantant son nom. J'ai été aussi surprise par le fair play des supporters. J'étais du côté des Giants. Lorsque le match s'est fini, il n'y a pas eu de bagarres, d'insultes ou de mots déplacés ou plus forts qu'un autre. Avec Yoshi et un de ses collègues ont est ensuite allé s'essayer au baseball juste à côté du stade. C'est une salle avec une dizaine de lignes pour s'entraîner. La balle est envoyée automatiquement avec la vidéo d'un lanceur. C'était vraiment fun d'essayer ça. Ensuite Yoshi et moi avons rejoint Yohei, un ami à Yoshi qui vit à Yokohama, un peu plus au Sud Ouest de Tokyo. Yokohama est la deuxième ville la plus peuplée au Japon et n'est qu'à une demi heure de Tokyo. Ces deux villes gagnent tellement en population qu'elles ne font maintenant presque plus qu'une. A elles deux, elles forment la plus grande ville au monde. On n'a donc pas l'impression de changer de ville quand on va à Yokohama, c'est le même métro et la bâti est continu. En chemin, j'explique à Yoshi que c'est frustrant que toutes les pubs pour des destinations au Japon soient qu'en japonais. Les photos de ces endroits donnent trop envie d'y aller, mais je comprend jamais où c'est. Des fois, je pense que c'est une île le dessin de la zone mais c'est en fait la préfecture. Cette fois là c'était bien une île : Sado shima. Yoshi ne sais pas où c'est, moi si, Niigata prefecture, au nord de Nagano prefecture et nord ouest du Nord du Honshu. Je parle à Yoshi de Chichi jima qui m'attire énormément, cette île accessible que par 25 heures de ferry, depuis Tokyo. Il ne sait pas non plus où c'est. Bon, avec son Iphone, on est vite sur google map et il situe. Il me dit que je connais mieux le Japon que lui. C'est la deuxième fois qu'un japonais me dis ça. Ca me touche parce que je sais que s'ils le disent c'est qu'ils le pensent. Ca me touche aussi, parce que c'était mon but : passer 3 mois au Japon et en repartir en me disant que je connais bien ce pays. On a donc passé la nuit chez la famille de Yohei. Sa mère nous avait cuisiné des pizzas, miam miam.

Le lendemain, dimanche, nous avons rendez vous à Kamakura, encore un peu plus au Sud, avec Shiho et Jesse, un ami américain à Yoshi, pour 11h. C'était la première fois que Yoshi passait la nuit chez son ami. S'inviter les uns chez les autres n'est vraiment pas courant au Japon. La famille de Yohei est très accueillante et adorable, merci encore à eux. Kamakura n'est qu'à une demi heure de Yokohama. La ville est connue pour ses temples et son grand Buddha, deuxième plus grand au Japon. Le festival d'archers était en fait dimanche dernier, dommage. On a visité quelques temples dont un où les femmes se réfugiaient quand leur mari refusaient le divorce. On rigole sur ce temple du divorce. Vers 14h, Yohei nous rejoint pour le déjeuner. On va à un des restaurants où 'on peut manger en quantité illimitée mais pour un temps limité. Dans certains restaurants, on peut manger et boire illimité ! Celui ci fait des yaki soba (nouilles sautées), okonomiyaki et autre chose que je ne connaissais pas encore: le monjayaki. Tout est apporté non cuit dans un petit bol. Il faut tout mélanger dans le petit bol puis faire cuire sur la plaque au milieu de la table. Le monjayaki nécessite beaucoup de technique : il faut hacher les légumes, viandes, fruit de mer avec les outils qui nous sont fournis : une sorte de raclette. Une fois que tout est haché, il faut faire un trou puis versé le liquide du bol au milieu petit à petit en favorisant l'évaporation du liquide. Je peux pas mieux expliquer... Ca a pas trop de goût, c'est assez dur à couper une fois que c'est fini mais c'est marrant à faire. J'ai pas eu l'occasion de faire celui là mais seulement les okonomiyaki. On s'est ensuite amusé à décorer nos okonomiyaki avec la sauce marron au soja, mayonaise, flocons de poissons séchés et herbes aromatiques qui sont les éléments indispensables du sommet de l'okonomiyaki. Dans les autres restaurants où j'en avais mangé, elle était livrée pré faite et pré décorée. C'est beaucoup plus fun de le faire soi même ! On a fini cette après midi sous la pluie avec la visite du Grand Buddha et une petite ballade dans la ville où l'on a vu un mariage traditionnel, mon deuxième ! Au Japon, ils ont le choix entre le mariage traditionnel en une sorte de kimonos pour l'homme et la femme ou le mariage en robe blanche et costume dans une « chapelle ». Je pense que c'est une des rares fois où la culture occidentales perfore la culture japonaise qui est vraiment bien gardée. Les chapelles sont en fait des lieux construits uniquement pour les mariages. Ils sont immenses et défigurent complètement le paysage. Il y a des pubs partout pour ces chapelles.
Le soir, je rejoint mon auberge à Kamakura alors que les autres rentrent chez eux. Encore des adieux.
Mon auberge est assez cool. C'est une maison traditionnelle de 85 ans. Le seul mauvais point c'est qu'il y a une cuisine immense au milieu de la salle commune en rentrant, mais qu'elle n'est pas pour les invités. On a seulement le droit au frigo et bouilloire. C'est assez limitant pour cuisiner encore une fois, donc nouilles instantanées pour tout le monde. Je comprend pas pourquoi ils font ça, surtout que les employés se cuisinent des trucs qui sentent trop bons !

Lundi, réveil 4h. L'objectif du jour est d'aller suivre une session de zazen dans l'un des temples de la ville. En une demi heure je suis à la gare, je prend un train. Je suis surprise qu'il y ait déjà autant de monde à même pas 5h du mat' pour aller au travail. Finalement, j'arrive au temple à 5h20. La session est sensée commencer à 5h30, mais rien, personne. Je n'ai pas compris si c'est à cause de la pluie, que y'à pas le lundi, que y'à pas les 23, je sais pas. Je bois mon thé à l'entrée du temple, à l’abri. Je reste là un bon moment. Tous les employés qui passent par là pour aller prendre leur train saluent le temple d'en bas ou certains montent les marches jusqu'où j'étais, puis repartent aussitôt. Je me demande comment on peut avoir autant de foi. Je rentre à l'auberge vers 7h. Je déjeune une soupe aux nouilles et retourne me coucher. Je suis quand même un peu déçue, j'étais venue à Kamakura pour le zazen. Mais je relativise, je me dis que j'ai quand même vécu pas mal de choses au Japon. Comme il pleut toute la journée, je ne sors que pour faire le plein de soupe aux nouilles, en passant le long de la mer. Toute la côte est ponctuée de surfeurs attendant une vague. J'ai l'impression qu'ils font du sport comme ils font du snowboard : assis à attendre!

Infos supplémentaires:
- déjà plus de 1000 visites, merci de me suivre
- nom de l'auberge à Kamakura : Kamejikan

Posté par bikette

retour à Tokyo et la surprise phare à Nikko

Le 20/04/12, 16:08

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Je suis arrivée à Tokyo vendredi 13, avec le bus de nuit.
Comme il était tôt, j'ai voulu rentabiliser ma journée mais les jardins du palais impérial sont fermés le vendredi. Je me rabats alors sur la Sony Tower. Je ne m'y connais pas assez en informatique pour dire ce qui est nouveau ou pas, mais si ça vous intéresse j'imagine qu'il y a de quoi passer un bon moment. Je pense qu'il vaut mieux y aller dès l'ouverture, à 10h. C'est l'heure où j'y étais et il avait déjà un peu de queue pour essayer l'écran 3D. Ce soir là, j'ai dormi pour la première fois dans un hôtel capsule. Je ne sais pas s'ils sont tous comme ça, mais finalement je vois pas trop l'intérêt de faire des capsules par rapport à un lit à étage. J'ai aussi rencontré deux françaises qui allaient testées le restaurant Gonpachi où a été tourné le film Kill Bill. Il paraît que la nourriture y est chère pour une qualité moyenne mais le cadre est absolument unique.

Samedi, j'ai préféré rester étudier plutôt qu'aller à Yokohama avec Yoshi pour rejoindre Shiho qui vit puis aller voir Hanami qui vit à Kamakura.

Dimanche, j'ai été à Harajuku qui est connu pour accueillir les cosplay ("gens qui se déguisent"). Ce mot vient de l'anglais avec costume et playing. Finalement je n'en ai vu que quelques uns. Ils étaient assaillis de personnes voulant les photographier donc je n'ai pas trop de photos. J'ai trouvé deux suédoises déguisées qui acceptaient de poser, pour des touristes mais aussi pour des Japonais. Le quartier m'aura plus marqué pour la foule qu'il y a dans la partie commerçante mais aussi dans le parc. Le dimanche cet endroit est réputé pour le pique nique. On dirait que tout Tokyo est là tellement il y a des centaines de gens pique niquant! Il y a aussi quelques animations sympas, comme des chanteurs, mimes, jongleurs, ... En fin d'après midi, je retrouve Yoshi et Shiho à Ueno, là où j'avais rencontré Yoshi. On retourne sur les lieux où on avait été, mais cette fois il y a les cerisiers en fleurs. Les illuminations du parc ici ne valent pas celles de Kyoto! On va ensuite manger des yakitori dans un standing bar: un bar où l'on mange debout, au comptoir ou sur des tables hautes. Des yakitori c'est donc principalement du poulet grillé mais ça s'élargit en fait à un peu tout et n'importe quoi grillé: champignons, tomate+bacon, poireau, et aussi poumon ou peau de boeuf... mais aussi des choses frites: boule de fromage, poisson, aubergine, ... Yoshi devait partir à 20h pour être avant 22h à son dortoir de travail, à cause du couvre feu appliqué tous les soirs.

Lundi, j'ai pris le train pour Nikko, où je suis arrivée en début d'après midi. A peine le temps de poser mon sac à l'auberge, j'étais déjà au milieu de la foule présente pour le festival. Les 8 communes environnantes ont chacune un char en bois (3 à 5m de long, pour 2m de large et autant de haut) dans lequel des enfants jouent des instruments traditionnels (tambour, flûte, shamiso: genre de guitare à 3 cordes et chant). Ce jour là, la plupart des festivaliers étaient japonais. Certains ont même eu un jour de congés à cette occasion. Le but était d'avoir un tampon de chaque char sur une écharpe prévu dans ce but. C'était assez cool parce que ça permettait de parler avec tous. Les Japonais qui tamponnaient donnaient des cadeaux en même temps, et surtout donnaient de l'alcool. Chaque char a son petit tonneau de saké à l'arrière. Et si vous n'aimez pas le saké ils ont des bières aussi! Il y avait aussi un stand avec des free drinks, dont du chocolat et thés chauds cette fois. Je me suis surprise à arriver à sympathiser avec quelques Occidentaux! Vers 15h, l’un des Canadiens que je venais de rencontrer était complètement bourré et insultait les Japonais... Ca aura donc pas mis bien longtemps avant que je sois de nouveau déçue par les autres touristes. En fin d’après midi, j’ai visité un des temples classés à l’UNESCO de Nikko: le Toshogu où se trouvent les singes de la sagesse. Ce temple est absolument à voir. C’est vraiment celui qui m’a fait la plus grande impression. Le temple est immense et entouré de cyprès hauts et droits. Ce qui est hallucinant ce sont les détails sculptés, comme les singes. On ne sait pas où donner de l’oeil, tout est impressionant.

Le lendemain, mardi était sensé être le meilleur jour du festival. Finalement, il y avait plus de touristes autant japonais qu’Occidentaux et il n’y avait plus les tampons. Ce jour là était beaucoup plus religieux. Les chars ont été montés dans un temple puis tous les trésors du temple ont été sortis et exposés. L’importance de ce jour n’est pas facilement saisissable pour les non pratiquants. En début d’après midi, je pars vers le lac Chuzenji en bus. Nikko est à 500 mètres d’altitude et ce lac est à 1100. La route pour y accéder tournicote pas mal, mais celle à la descente (comme la route est à sens unique) encore plus. Elle est réputée dans tout le Japon pour ses 40 et quelques tournants. Une fois arrivée à Chuzenji, un ami des gérants de l’auberge: Taka me rejoint en voiture. Son histoire est assez dingue. Comme la très grande majorité, après ses études, il a trouvé un emploi à Tokyo. Il était dans la mode. Son emploi était tellement stressant qu’il en a perdu l’audition de l’oreille gauche... Depuis, il a quitté son travail et est revenu vivre chez ses parents à Nikko. Il cherche maintenant à passer le plus de temps dans la nature. Il pense monter un magasin d’outdoor. Il m’a enmmené voir plusieurs cascades, qui font la réputation de Nikko. On a eu la chance de voir des singes sauvages. Quand le ciel se dégage dans l’après midi, je me rend compte de la beauté du lieu. Le lac a un petit quelque chose du lac du Bourget, les montagnes peut être. Il y a là, en bordure du lac l’ancienne résidence d’été de l’ambassade d’Italie, une pure merveille. Ca donne vraiment envie d’être ambassadeur! D’ailleurs celle de la France est toujours en fonction! Le soir, de retour à l’auberge, la gérante a invité des amis pour partager un repas. J’ai pas retrouvé le nom mais en gros chacun apporte quelque chose: légumes, viandes ou tofu et on met le tout à cuire à l’eau. C’est très convivial. On était une bonne douzaine donc il y avait deux plats où chacun se sert dans son petit bol.

Nikko aura été une très agréable surprise. Le festival y a été pour beaucoup c’est sûr. Je ne pensais pas pouvoir être encore autant surprise au Japon, sans aller aux extrémités: Hokkaido au nord ou Okinawa au Sud. Si vous allez à Nikko, n’hésitez pas à pousser un peu plus loin que la ville. Pour une fois, tout est très bien prévu: il existe des pass pour les bus un peu avantageux. ce n’est pas que d’habitude rien n’est organisé mais pour une fois, ils ont un produit touristique à vendre. Faire tous les temples de l’UNESCO est possible en un jour: j’ai rencontré un américain qui courait, littéralement courait dans le temple pour aller au suivant... Sinon, vous pouvez aussi passer un bon moment dans chaque temple et vraiment l’apprécier. Il existe un pass valables 2jours à 1000 yens pour les 3 temples principaux, dont le Toshogu. Ce dernier seul est à 1300. C’est le seul que j’ai visité mais j’ai pris le pass du coup. Au niveau de l’auberge, j’étais à Nikkorisou, c’est vraiment cool comme endroit, je recommande.

Posté par bikette

questionnaires et cerisiers à Kyoto

Le 16/04/12, 13:33

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J'ai quitté Nara lundi pour Kyoto.

Avant de rejoindre Kyoto, je suis passé à Yoshino réputé pendant la saison des cerisiers. C'est en fait un de ces endroits où les touristes japonais vont en masse, mais où peu de touristes occidentaux vont. C'est un site classé à l'UNESCO. Ce qui se fait ici, c'est de venir pique niquer sous les cerisiers. Je pense que c'est une de ces choses que les Japonais se doivent d'avoir fait dans leur vie, comme les Australiens se doivent d'avoir vu le couché de soleil sur l'Ayers Rock en sirotant du champagne. Il y a donc des dizaines et des dizaines de bus de touristes japonais ultra bien organisés (évidemment) qui viennent passer quelques heures ici. J'y étais pour midi, l'heure où il y a le plus de monde. Les cerisiers n'étaient pas au mieux de leur floraison malheureusement. La vue sur la vallée de cerisiers était donc pas si impressionnante que ça.
Je suis donc arrivée à Kyoto en fin d'après midi dans une auberge que je connaissais pas encore : Kyotokko. Mais ça ne vaut décidément pas Ayado. Il y a une ambiance bizarre, j'ai du mal à dire pourquoi. Déjà tous ceux qui sont là pour 10/15 jours se couchent vers 20h pour être partis à 7h du mat' et rentabilisés leur journée. Mais je pense que c'est l'individualisme qui me choque.

Mardi, j'ai pu faire quelques questionnaires, j'en suis bien ravie. Je me suis postée à une des extrémités du Chemin de la Philosophie. Je me suis dit que les gens qui parcourent ce chemin seraient dans de bonnes dispositions... et ça a plutôt marché. Pour me motiver à rester, je me promettais des récompenses tous les 5 ou 10 questionnaires, ce qui représente 1 à 2H30, comme une glace à l'italienne à la cerise ou la visite d'un temple. J'ai quand même fait de belles rencontres instantanées, comme un cinquantenaire de Melbourne pratiquant le français une fois par semaine ou une dame venant pour un stage de taiko. Je ne connaissais d'ailleurs pas le taiko, mais depuis je rêve de voir ça en concert. Il s'agit des énormes tambours japonais. C'est ultra impressionnant. Les groupes de taiko font des concerts au Japon que l'été, le reste de l'année ils sont en tournée dans le monde. J'ai aussi recroisé Anne qui a intégré le circuit guidé que sa mère fait au Japon. Ils ont des journées bien chargées avec réveil à 6h30.

Mercredi, c'est le jour où il a plu. J'en ai profité pour aller voir un spectacle de danse de geishas. Elles ne se produisent au Grand Public que au printemps et à l'automne. Les geishas ne sont pas des prostituées mais on peut les payer pour une soirée, où elles dansent et discutent, mais c'est ultra cher. Une jeune fille peut choisir avant 15 ans de devenir une geisha. Elle est alors apprentie de 15 à 20 ans puis accomplie après 20 ans. Elles ont le droit d'avoir un petit ami mais si elles se marient, elles doivent se retirer. Elles sont un concentré de la culture japonaise puisqu'elles sont formées à la calligraphie, musique et chant et danse. Le spectacle de danse était vraiment bien. Ca dure une heure, en 8 actes. C'est plus comme de l'opéra pour nous en fait. J'étais contente de reconnaître 2 des 3 décors : Miyajima à Hiroshima et Kiyomizu dera de Kyoto. En gros, l'histoire c'était une jeune fille est amoureuse d'un homme qui doit partir en mer. Elle le supplie de rester. Il part. Il meurt. Elle est triste.

Jeudi était mon dernier jour à Kyoto. J'en ai profité pour visiter 2/3 trucs que je n'avais pas encore vu. J'ai cherché un jardin zen, que j'ai trouvé dans le complexe de Ginkakuji, mais il faut bien cherché ! Je suis ensuite allé voir la fameuse forêt de bambou (classée 13ème expérience à faire sur 30 par le Lonely). J'ai pas trouvé ça vraiment impressionnant. C'est assez dur d'apprécier comme il y a tout le temps des taxis qui circulent pour déposer les personnes âgées ou les Indiens, le jour où j'y étais. Je me demande si j'étais au même endroit que les auteurs de Lonely! Par contre, le site autour est super impressionnant. C'est un autre de ces sites où se sont principalement les Japonais qui y vont. Je suis ensuite retourner à mon poste de questionnaires et j'ai enfin visiter le temple qui est à côté : le pavillon d'argent. Le soir j'avais rendez vous avec Mamina, que j'avais rencontré au club franco-japonais de Kyoto. On est allé voir les illuminations dans le temple de Yasaka. C'était de la folie, il y avait vraiment de l'ambiance ! Tout le temple était envahi de vendeur de street food. Tout le monde achète un petit quelque chose à manger et passe la soirée ici avec des bières. C'est hyper convivial. Bon, certains japonais en abusent un peu. Le soir, j'ai pris un bus de nuit pour Tokyo.

Posté par bikette

Derniers jours du Biket au Japon

Le 09/04/12, 11:16

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Depuis que nous avons quitté la ferme (sous 10 bons centimètres de neige, après la tempête), mercredi, nous sommes passés à Nagoya. On y a passé une nuit, chez un monsieur, grâce au site de couch surfing. Il suit les règles du bouddhisme à fond et ne mange qu'une fois par jour... Ca fait 10 ans et ça n'a pas été facile de s'y mettre apparemment! On n'a pas fait grand chose à Nagoya. Je voulais montrer un magasin à Pascal : Tokyu Hands. Il y en a plusieurs au Japon, enfin au moins à Osaka et Nagoya. C'est un magasin qui vend tout et n'importe, tous ces petits trucs qu'on imagine bien les Japonais avoir.

Jeudi, on a rejoint Nara. On est arrivés en fin d'après midi et je n'ai pas reconnu la ville. Il y a une concentration de touristes, autant Japonais qu' Occidentaux assez hallucinante. La très très grande majorité sont des excursionnistes, ils ne passent donc pas la nuit ici. Le soir j'ai retrouvé le Nara que j'avais connu. J'avais donné rendez vous à Anne à Picolé. C'était cool de se retrouver là.

Vendredi était la dernière journée au Japon pour Pascal. On l'a passé à Kyoto, pour qu'il voit à quoi ça ressemble. Là aussi, je ne reconnaissais pas, la ville a triplé sa population! Il faut faire la queue pour acheter les tickets de bus et faire la queue pour pouvoir monter dans un bus. On a commencé par le temple de Kiyomizu dera, qui est vers le cimetière où j'avais trouvé le super point de vue. On aurait perdu trop de temps à chercher cet endroit et depuis le temple, la vue est déjà pas mal. Il y a quelques cerisiers en fleurs mais on sent que ça peut encore être mieux, dans quelques jours j'imagine. On continue avec le musée du manga, comme la dernière fois, pas pour le visiter mais pour voir les japonais déguisés. Malheureusement, il n'y en a pas cette fois. Je pense qu'ils sont là que le week end en fait. On passe un moment à la librairie juste à côté et qui est assez cool, puis on file vers Fushimi Inari, l’enchaînement d'arches rouges (torii). C'est vraiment sympa et il y a moins de touristes qui poussent jusqu'ici. On va ensuite à un jardin mais il est déjà fermé. On finit la journée par un restaurant de sushis défilant sur un tapis roulant. Pascal est plus aventurier que moi, les poissons et œufs crus ne lui font pas peur! Le soir il est parti pour Tokyo avec un bus de nuit, pour prendre son avion le lendemain matin.

Depuis, je suis restée à l'auberge de Nara et j'ai tenté de faire un maximum de questionnaires. Je pensais que 50 questionnaires en 5 ou 6 heures c'était faisable, mais non... Les touristes qui sont à Nara en ce moment sont là pour 1 à 2 semaines et veulent tirer un maximum de leur séjour au Japon. Certaines personnes étaient presque méchantes. Je me console en me disant qu'ils ont rien compris à ce que c'est voyager.

Niveau température, il fait bon maintenant (20/22°C), mais ça a mis un moment à venir. Le peu de Français que j'ai rencontré m'ont dit à quel point il fait beau chez nous.

Posté par bikette

Bilan du deuxième mois au Japon

Le 09/04/12, 11:13

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Ce mois ci aura été assez différent du premier. J'aurais moins pris mon temps que pendant le premier mois mais le wwoofing aura été un bon moyen de encore mieux connaître la vie au Japon. Petit récapitulatif de ce mois ci :
Kyushu : 11 jours
Shikoku : 9 jours
Osaka : 2 jours
Alpes Japonaises : 1 semaine

Voyager à deux est aussi une énorme différence, surtout que Pascal et moi sommes très fusionnels. Quand on voyage à deux, le besoin d'aller vers les autres pour parler n'est plus autant important. J'avais déjà les réponses aux premières questions que je me posais le premier mois, donc j'étais moins étonnée de tout que Pascal. J'imagine que ça s'est aussi vu dans ma façon de raconter les choses : je ne mentionne plus chaque personne qui me parle dans le train ou dans la rue, ça m'étonne moins. Enfin, ça fait toujours plaisir quand un Japonnais s'intéresse à nous alors qu'on ne le connais pas, mais souvent la discussion n'est pas très longue, comme ils parlent peu anglais. J'ai eu le droit à quelques phrases sympas d'ailleurs comme « do you from ? » ou « a lot of many ».

Entre prendre mon temps et avoir un rythme de voyages organisés, j'ai préféré prendre mon temps pour réellement m'imprégner de l'atmosphère de chaque ville et pouvoir rencontrer des locaux. J'ai préféré un rythme soutenu pour la diversité des paysages que l'on voit et le sentiment de se dire qu'on peut faire autant en un jour. Je crois que c'est une des choses qui me plaît tant dans les voyages : de sentir que OK la vie passe vite mais elle est bien remplie. Quand je repense aujourd'hui au bain de sable à Ibusuki, au sud de Kyushu, ça me paraît être vraiment loin, autant dans le temps que dans l'espace. C'est une des premières sensations qu'on découvre en voyageant, cette notion temps/espace. Mon premier « vrai » voyage était en ex Yougoslavie, 4 semaines, avec 2 amies, presque principalement en stop. On est passées dans 7 pays je crois. On bougeait assez souvent mais on a su s'imprégner des endroits où l'on est passées. Et quand on se disait que la semaine dernière on était à tel endroit... on avait vraiment du mal à le réaliser! C'est une sensation à la fois agréable parce qu'on se sent vivant dans le sens où chaque heure passée a été rentabilisée et à la fois dérangeante. Bien sûr, je savais qu'en choisissant d'être « SDF » au Japon en ne prenant pas d'appart, je connaîtrais ça : s'attacher à un lieu, s'en déraciner et refaire ça tous les jours ou toutes les semaines. En même temps, quoi de mieux que de se dire « je connais cet endroit, j'ai fait ça avec un tel que j'ai rencontré à tel endroit ». Mais là où c'est le plus dur, je trouve, c'est quand on rentre. C'est très difficile de re créer cette sensation de maximisation du temps. Re créer la sensation de diversité d'espaces est faisable mais il faut vraiment le vouloir.
Donc si vous voyagez assez longtemps pour avoir le choix entre prendre votre temps ou speeder mais voir plus de choses, je conseillerais de prendre son temps si vous cherchez à rencontrer des locaux, voir les endroits off tracks, avoir la possibilité d'avoir votre chemin préféré pour aller d'un endroit à un autre, repérer les habitudes des autres, bref sentir que vous avez une place dans ce lieu. Speeder comme je l'ai dit permet d'augmenter la relation temps/espace, ça demande beaucoup d'énergie et de planification. C'est possible au Japon comme tout marche bien ici. Mais un soucis peut arriver : le jour où nous devions aller au ski, même sans le soucis de carte bancaire, les trains entre Itoigawa et Hakuba ne fonctionnait pas ce jour là. On nous a dit qu'il y aurait des bus mais je ne sais pas si ça aurait marcher pour nous.

Si tout marche bien au Japon, c'est qu'ils ont une organisation parfaite. Je ne l'avais pas mentionné dans le premier bilan, mais c'est bien entendu ce qu'on note en premier quand on arrive au Japon : pas de trains en retard, des files pour attendre le métro, des compartiments pour filles où il n'y a que des filles, ... Une fois que l'on a compris comment acheter un ticket de métro, c'est assez clair la façon dont les transports en commun sont organisés. Les noms des arrêts ne sont pas toujours écrits en anglais (mais seulement en caractères japonais) mais il y a souvent des plans des lignes ou des gens à qui demander simplement.

Qu'est ce que j'ai appris de plus ce mois-ci? Bon quelques mots en plus : « un instant s'il vous plait », « un peu », « ça va/it's OK », « froid », « ça », par contre j'arrive toujours pas à prononcer « france » de façon à ce qu'ils comprennent. Donc la plupart croit que je suis américaine. C'est assez marrant d'ailleurs, à chaque fois qu'ils rencontrent un étranger, ils demandent si on est américain. Pascal savait bien dire notre nationalité. Le R ici se prononce plus comme un L, donc nous venons de la flandsu. Petit test: ce serait quoi le Loubeulu selon vous?

Mes endroits préférés de ce mois ci sont Kyushu en entier pour les paysages et les gens, le lieu du wwoofing à Shikoku qui est mon paysage préféré je crois et les sumo of course.

Je me rend maintenant compte que ce mois ci, on a croisé très très peu de touristes. On s'en rendait bien sûr compte qu'il y avait peu de touristes, mais c'est autre chose de revenir à la civilisation. Je me rend compte de la chance que j'ai eu d'avoir le temps de visiter ces coins là, d'intégrer des familles et d'avoir une expérience du Japon autre qu'une accumulation de sites touristiques casés dans bien que mal dans un emploi du temps surchargé. Si vous avez que 10 ou 15 jours au Japon, rappelez vous que le Japon ce n'est pas que des villes et des sites touristiques, il y a des gens aussi. Je ne dis pas que j'ai raison et que je fais mieux que les autres, mais il me semble que découvrir un pays ce n'est pas en visiter un maximum de sites touristiques. OK les temples, les châteaux,les jardins ou même certains quartiers en entier sont magnifiques. Mais ça apprend et apporte quoi d'avoir visiter tous les sites classés à l'UNESCO de Kyoto?

Le prochain mois j'aimerais vraiment pouvoir voir plus de nature. Avril c'est le début du printemps mais les sentiers de randonnées n'ouvrent que fin avril/début mai ou même fin juin pour le mont fuji. Ca risque donc de pas être évident. Je me rend bien compte que j'ai tout fait à l'envers : j'aurais du aller au Nord en premier, faire du ski puis ensuite aller vers le Sud, profiter du beau temps à Kyushu. Mais l'avantage de ce sens c'est que je profiterais des cerisiers en fleurs plus longtemps.

Posté par bikette

la campagne japonaise, c'est comme en France mais au Japon

Le 03/04/12, 11:23

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Mardi dernier, nous étions attendu à la gare de Hidahagiwara par Nanako. Elle a une petite ferme, dans la provinde Gifu, à l'entrée des Alpes Japonaises.
Elle vit avec sa mère et son frère. Son frère travaille comme chef pour un hôtel à onsen, à une vingtaine de minutes. Il est divorcé et très renfermé. On ne l'a quasiment jamais croisé. La mémé est une grande fan des séries coréennes. Elle passe le plus clair de son temps à les regarder à la télé, sauf tous les après midi où elle part de 13h à 15h. On n'a pas osé demander où elle va, mais tous les jours on a inventé des scénarios!
On a donc passé presque tout notre temps avec Nanako et un autre wwoofer Israélien, dont je ne saurais pas écrire le nom, trop de R et de A. Pascal, grand passionné de géopolitique a été ravi de pouvoir lui poser quelques questions. Il vient de finir son service obligatoire à l'armée de 3 ans... Et un an obligatoire pour les filles. Les garçons sont rappelés tous les ans pour un mois. Il est donc commun qu'après leur "libération" (à 22 ans), les jeunes hommes partent faire un voyage à l'étranger. Les destinations les plus courantes sont l'Inde et l'Amérique du Sud. Lui, a choisi 6 mois au Japon, c'est un sauvage sur ce coup.

Là aussi, nos journées ont été bien rythmées. Ici, c'est une horloge chantante, avec une heure: une chanson. Selon l’Israélien, 3 à 5 (selon les jours) sur les 12 sont des Beattles. J'ai reconnu que celle du Titanic et Barbra Streisand. Allez, je vous donne le lien: http://www.youtube.com/watch?v=GVwJNg4Wgq4 Mais nous, c'était sans les paroles. N'empêche qu'elle reste bien en tête! A certaines heures, des hauts parleurs résonnent dans la maison et dehors. On se levait en général vers 7h pour prendre le petit déjeuner (riz et miso soup) puis de 7h30 à 8h, chacun participait un peu aux corvées ménagères (passer le balais et la serpillière dans 3 zones: cuisine, couloir et balais sur les tatamis de l'entrée). De 8h à midi, on travaillait avec Nanako, à l'extérieur quand il ne pleuvait ou neigeait pas ou dans son autre maison quand il ne faisait pas beau. De midi à 14h, on était en pause. On mangeait tous ensemble avec la mémé. Puis, on continuait nos travaux de 14h à 16h. On dînait ensuite vers 18h30.

La maison où Kanako habite est immense. Notre chambre équivaut à la taille des appartements en ville! Pendant nos pauses, on passait le plus clair de notre temps sous la kotatsu dans un des salons. Comme la maison est grande et vieille et qu'il fait -50°C dehors (à peu près) on avait méga froid dedans. Le pire c'est que quand il faisait beau, il faisait plus chaud dehors que dedans. Pascal a même pris froid sur la fin du séjour. Je soupçonne que ce soit pour devenir le chouchou... Il était le préféré à l'autre wwoofing, faut dire que quand il arrive c'est assez marrant de lui trouver des chaussons à sa taille puis il ne tient pas en place sous la kotatsu vu sa souplesse légendaire puis il ne peut pas rentrer ses jambes sous une table normale vu sa taille anormale au Japon... Donc là, comme l’Israélien parle Japonais et qu'il est là pour un mois c'est lui le chouchou! La mémé lui a sorti tous ses médicaments qu'elle avait, mais j'ai préféré faire confiance à mes Doliprane et Spasfon Français.

Tous les jours, nous devions nettoyer le caca des vaches. Moi je m'occupais du coin des petits veaux. Je devais leur mettre des copeaux de bois pour leur faire un nid douillet. Parmi les différents travaux que l'on a du faire, on a installé une serre pour planter les légumes ce printemps (qui a l'instant où j'écris vient d'être détruite par une tempête...), restaurer l'entrée couverte en plastique de l'étable, passer la débroussailleuse, préparer un champ pour les semis de légumes, restaurer la clôture en barbelés d'un champ, ... et aider à la restauration d'une ancienne maison japonaise que Kanako va transformer en café. On a principalement aidé à restaurer le plancher. Voici le lien de son blog pour suivre l'avancée des travaux: http://totonana.exblog.jp/

Un des évènements importants pendant notre séjour a été la naissance d'un petit veau. Nanako et l’Israélien était au café pendant que Pascal et moi devions nous occuper des herbes sèches ramassées après avoir passer la débroussailleuse, avec la broyeuse. On était donc dans l'étable et c'est moi qui ai vu les premiers signes de l'arrivée du veau. J'ai couru trouver la mémé dans la maison et je lui ai expliqué par les gestes ce qui se passait... Un grand moment! Le petit veau est bien né et sa maman va bien.

La semaine ici aura été vraiment cool. Mais je trouve ça tout le temps difficile, quand on a une première expérience positive, de refaire cette expérience. On sait déjà à quoi s'attendre et il n'y a plus ce sentiment de découverte et d'étonnement. Ici, on a passé plus de temps à bosser, ce qui n'est pas plus mal! A la ferme de Shikoku, il y avait beaucoup plus de va et vient à la maison.

Avec ce séjour, je me rend compte que la prochaine étape pour réellement être intégrée au pays, serait de tenter d'apprendre la langue. Pour nous les non asiatiques, il est complètement impossible d'être bilingue. Parler est envisageable mais lire, vraiment pas.

C'était aussi intéressant de réfléchir à pourquoi je trouve ça cool de débroussailler au Japon, alors que je pourrais le faire tous les week end pour ma famille en France. J'ai pas vraiment de réponse à ça. Comme à Shikoku, je trouve ça bien d'entretenir un paysage construit à main d'homme. Je pense que j'apprécierait de faire ça en France aussi. Ici, il y a en plus la notion d'exotisme qui donne un sens à un travail assez dur. Lors de ma troisième année de licence, en géographie, j'avais eu à rencontrer les néo ruraux en Ardèche. On avait notamment été au Vieil Audon ( http://www.levielaudon.org/ ) où un groupe d'amis s'est décidé à restaurer un ancien village. Maintenant c'est hyper bien restauré, ils accueillent des groupes, fournissent des repas, bref ça marche. Après, est ce que j'aimerais participer à un tel type de projet en France? Ce qui ressortait de leur discours était une certaine fierté et suffisance. OK, il y a de quoi être fier, c'était un projet de malade et ils ont carrément réussi. Là aussi c'est restaurer un patrimoine local. Il me semble qu'à l'étranger les gens sont plus humbles et plus respectueux. Oui je comprend rien à ce qu'ils disent, c'est peut être là tout le charme !? En voyageant, j'ai de plus en plus de mal à trouver les Français intéressants. On se plaint, on est fermé, pas raciste mais vraiment pas foreign welcome du moins.

En conclusion sur le wwoofing au Japon: c’est top! C’est le meilleur moyen de vraiment voir comment les Japonais vivent à la campagne. C’est un très bon moyen de se sentir intégré au pays, de pouvoir poser des questions et de comprendre leur culture. Si vous parlez un peu Japonais, que vous voulez vous améliorer, rien de tel. Après 1x 2semaines ou 2x 1 semaine? Je pense que rester longtemps à même endroit peut être une supère expérience mais il faut se convaincre soi même qu’on a choisi la bonne ferme si l’on en voit pas d’autre. En faire plusieurs permet de voir différentes familles, différentes régions et culture/élevage. Par contre, rester longtemps doit permettre de vraiment s’intégrer à la famille et de faire un peu partie des meubles, re créer une routine. En fait, tout dépend de ce que l’on cherche: connaître et comprendre un peu mieux la façon de vivre et la culture japonaises ou se sentir japonais en en vivant le quotidien.

Infos supplémentaires:
- la tempête c’est en fait les vents les plus violents à Tokyo depuis 50 ans. Il y a déjà eu un mort dans une autre région...
- température ici: au mieux 13°C, au moins bien: neige...

Posté par bikette

combats de sumo à Osaka et le top de la malchance à Kanazawa

Le 28/03/12, 6:55

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Vendredi, à Osaka, on retourne à l'auberge où j'avais retrouvé Jenny. Ils ont une chambre pour nous, ouf! Le soir, il pleut toujours, mais j'ai vraiment envie de montrer Namba à Pascal. C'est vraiment dingue cet endroit! On tombe sur un glacier/magasin de glace au yaourt comme à Hong Kong. Ceux qui ne connaissent pas, aller à Hong Kong, rien que pour ça, ça vaut le voyage. Bon, sinon y'à aussi une vague imitation au 3ème étage de la Part Dieu...

Samedi, on ne fait pas grand chose, on est un peu crevés, on profite d'avoir un toit et Internet pour regarder quelques films. On profite aussi d'avoir une plaque chauffante pour faire des spaghettis à la bolognaise, grand luxe!

Dimanche, jour des sumos! Je savais depuis Tokyo qu'il y aurait des combats de sumos à cette période à Osaka. Je n'avais pas pris de billets parce que ça me paraissait beaucoup trop loin, dan le temps. Je m'étais renseignée à Beppu pour savoir s'il restait des places. Mauvaise nouvelle: non, on ne pouvait plus en réserver, bonne nouvelle: on pourrait en acheter le jour même, tôt, et moins cher. Nous voilà donc à 6h du matin à faire la queue au Prefecture Stadium d'Osaka. Le guichet ouvre à 8h et le stade à 10h. C'est la dernière journée d'un tournoi de 15 jours, le meilleur donc. On est les 40ème dans la queue et à 8h, il y a au moins 5 fois plus de personnes derrière nous. Je sais pas si tout le monde a eu des places. Les places aux quelles on a le droit sont dans les angles du stade rectangulaire. Il y a plusieurs catégories de places et donc de prix, selon que l'on est plus près du dohyo (ring des sumos) et selon si l'on prend avec ou sans lunch. Les places intermédiaires, les plus nombreuses sont en fait 2m² où les gens sont assis au sol. Souvent, il y a deux couples dans ce carré. On a donc une très bonne vue comme les places sont construites de façon assez plate, puisqu'il n'y a pas de sièges. Il n'y a des sièges que pour les lignes les plus extérieures, les nôtres donc. Pour les Japonais, ça doit être moins confortables mais nous, on est bien ravis d'être assis (sur des chaises). Il y a donc des combats de 10h à 18h. Il y a une trentaine de sumos qui s'affrontent mais de 10h à 15h, ce sont des maigrelets. Un combat dure très peu de temps (45 secondes au plus), mais il y a 5 bonnes minutes de préparation/cérémonie avant qu'ils combattent. Le but est de faire sortir l'autre du rond ou de le faire toucher le sol avec autre chose que ses pieds. Souvent, le sumo qui sors du rond tombe, comme le dohyo est sur élevé. Quand le sumo tombe, il arrive qu'il soit éjecté sur le public qui est au plus près. Les sumos qui s'affrontent après 15h sont plus larges, mais j'avais une image où les sumos étaient vraiment énormes. En vrai, leurs jambes sont musclées et ils n'ont pas tous un ventre de 3mètres de circonférence. Par contre, ils sont tous grands, du moins, plus grands que les autres japonais.
A deux moments, il y a eu une ambiance de folie. D'abord quand le sumo d'Osaka combattait. Tout le public criait son nom, il était vraiment porté par la foule. Je crois qu'il n'avait pas gagné depuis 2005. Il a remporté ce combat, mais je ne sais pas son classement final. Aussi, le dernier match était le meilleur. C'est là où les deux meilleurs se sont affrontés. L'un d'eux est un yokozuna. C'est le meilleur des 5 grades qu'un sumo puisse atteindre. Selon leur grade, ils ont le droit à une certaine coupe de cheveux. Il n'y a eu que 69 yokozuna dans les 300 dernières années. Pour atteindre ce statut, il doit remporté deux championnats de suite et doit être un homme bien. Une fois qu'il a atteint ce statut, il ne peut plus le perdre, mais s'il a des mauvais résultat il est sensé prendre sa retraite. Ca fait quoi un sumo à la retraite? Le yokozuna a gagné et c'était un super combat. Le public était vraiment excité, c'est la première fois que je vois ça.
On est parti directement à la fin de ce combat pour éviter la foule en sortant. Le soir, on a pris un train pour Kanazawa, dans les Alpes Japonaises. Je suis bien ravie d'y aller, puisque c'est ici qu'on devait venir pour Noël. On a la chance d'être hébergé par Kazunobu , du site de couch surfing. Kanazawa est connu pour son jardin, qui fait partie du top 3 du Japon. Le plan était de visiter le jardin le lendemain matin puis de partir à Hakuba, skier dans une des stations où se sont passés les JO d'hiver en 1998. Ce n'était pas hyper ambitieux comme projet, je crois. Malheureusement, un stupide problème de carte bancaire, nous a empêché d'aller plus loin que Kanazawa. Bon, y' pire dans la vie que de devoir passer deux jours à Kanazawa au lieu d'aller skier dans les Alpes Japonaises, mais quand même. Les chances d'être à une heure de skier au Japon sont assez faibles!

Lundi, en plus du jardin enneigé, on est donc allé voir le château et le quartier des maisons des samouraï. Encore une fois, il n'y a pas grand chose en anglais à l'intérieur. Je pourrais donc pas trop vous en dire sur les samouraï pour l'instant, mis à part qu'ils avaient une petite maison avec des clôtures faites en terre. On a encore eu un problème en plus ce jour là: notre appareil photo a fait grève. On a pas compris, il est resté allumé avec le zoom a fond. On pouvait rien faire. Maintenant, il va bien, mais on se doute qu'il va bientôt nous lâcher, on le trimbale depuis l'Irlande en 2009. Encore une fois, Pascal m'impressionne par son sang froid. Ca me rappelle l'Inde, quand il représentais un havre de paix au milieu du chaos.

Le jardin en lui même ne vaut peut être pas le déplacement, sauf si c'est la saison des cerisiers ou l'automne bien sûr, là tout doit être magnifique. Il est beaucoup plus grand que les autres, c'est plus un parc qu'un jardin limite. Je préfère celui d'Okayama (dans le top 3 aussi), j'ai mieux perçu la construction du jardin.

Aujourd'hui, mardi, on a pris un bus pour Nagoya. Il y a quelques passages sympa avec les montagnes des Alpes Japonaises d'un côté et la Mer du Japon de l'autre. Ce soir, nous serons sur le lieu de notre deuxième semaine de wwoofing.

Infos supplémentaires:
- je n'avance pas mes questionnaires en ce moment, je compte carrément sur avril. J'ai pas mal d'autres choses à avancer en attendant.
- si vous voyagez avec un petit budget, pensez bien à demander s'il n'y a pas des bus pour aller là où vous allez. Le Lonely précise que les prix pour les trains. On a fait Osaka Kanazawa en train express mais Kanazawa Nagoya en bus et ça va le coup. En plus, contrairement aux local trains, il n'y a pas de changements

Posté par bikette

au revoir Shikoku

Le 26/03/12, 13:30

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Mercredi, nous avons quitté Keiko, sa famille, sa ferme et son magnifique village. Ca me fait quelque chose, c'est la première fois que je passe autant de temps avec les mêmes personnes au même endroit. Mais je suis contente de remettre mon sac à dos! J'emporte avec moi de très bons souvenirs, une connaissance encore plus profonde de la vie au Japon et trois petits pots de marmelade d'orange.

Sur les conseils de Lei, on tente le stop pour rejoindre Matsuyama. J'avais lu que le stop marche bien en campagne mais pas dans les villes. Je confirme! Un voisin nous a déposé à l'entrée de l'autoroute pour augmenter nos chances d'être pris. Ca nous rappelle de bons souvenirs en Islande l'été dernier. On avait inventé une chorégraphie, mais là on ose pas trop. De toutes façons, pas besoin, on est pris en une demi heure. On avait parié qu'un jeune de la trentaine dans un pot de yaourt nous prendrais, mais que nini : une cinquantenaire dans une voiture super classe avec un petit remonte-pied à l'avant et sièges en cuir. Matsuyama n'est qu'à une heure par l'autoroute. C'est la plus grande ville de Shikoku.

Notre plan est d'y passer que quelques heures avant de refaire du stop pour Iya Valley. On pose nos sacs dans un locker, on prend le petit déjeuner dans une boulangerie (une semaine intense que de nourriture japonaise c'est pas évident) puis on part explorer la ville. Elle est connue pour son onsen immense du XIXème (Dogo onsen) et son château (le plus beau de Shikoku paraît-il). Comme j'ai été déçue de l'intérieur de tous les châteaux que j'ai visité, on se contente de le contempler de l'extérieur, en mangeant une glace italienne à la cerise. Pour accéder au château, qui est sur une colline surplombant la vile, on peut marcher ou prendre des télé cabines ou télé chaises (non Manue ça n'existe pas, c'est une image!). Je sais pas trop pourquoi mais les gens se sont montrés très généreux avec nous au château: ils nous ont donné des biscuits salés et des triangles de riz. En échange, on leur a donné des oranges de la ferme. Matsuyama recense aussi 7 des 88 temples qui constituent le pèlerinage de l'île. Je voulais en voir un mais je me suis rendue compte après coup que le temple qu'on a visité n'en fait pas partie.

En début d'après midi, on veut se remettre en route en stop. Problème n°1 : l'autoroute est à 6 kilomètres du centre. On a tergiversé pendant une bonne heure (ou deux) avant de se décider à prendre un bus pour Niihama qui est à mi chemin entre Matsuyama et Iya Valley. On se dit que de là, on pourra faire du stop. Problème n°2 : on arrive à 18h à Niihama, il fait nuit. Trois voitures s'arrêtent mais proposent de nous emmener qu'à la gare de Niihama. On se dit que personne ne nous proposera une meilleure offre donc on accepte la troisième, qui est en fait une petite camionnette avec une benne à l'arrière. On est obligé d'y mettre Pascal avec les sacs comme il n'y a que deux places devant. Problème n°3 : il n'y a pas vraiment d'hôtel près de la gare. On se décide à monter dans le train pour Iya Valley alors que les portes du train se ferment. On arrivera à la gare d'Awa Ikeda (porte d'entrée de la vallée) à 23h30. On appelle la seule et unique auberge pour réserver pour le soir même. Ils nous disent qu'on arriverait trop tard, ohoh... problème n°4. Bon à ce moment là, je suis passablement énervée, je me dis que rien ne vaut ma planification horaire des semaines précédentes. Pascal me rappelle que le voyage c'est ça aussi, l'aventure, et il a bien raison. Encore une fois, il m'impressionne par son sang froid. Bon, ça nous faisait pas bien peur de passer une nuit dans une gare, mais j'avais prévu une randonnée d'une bonne quinzaine de kilomètres dans l'Iya Valley. On commence donc à chercher dans le Lonely, pour toutes les villes où l'on passe, s'il y a un hôtel. Il y en a peu et vraiment pas pour un budget routard. Là, je déteste le Lonely pour ne pas donner de vrais bons plans! Ce sera donc un ryokan à Kotohira. Je voulais en tester un pendant mon séjour au Japon, donc autant le faire pendant que mon amoureux est là. Un ryokan c'est un hôtel traditionnel avec des chambres traditionnelles (tatami et futon) et bain traditionnel (mini onsen personnel).
Note pour ceux à qui ça ne parle pas :
un tatami c'est un sol en paille de riz sur lequel on marche sans chaussure
un futon c'est un matelas d'une dizaine de centimètres d'épaisseur que l'on pose sur le sol pour dormir

Bon alors c'est comment ces fameux ryokan ? OK la chambre est plus grande qu'une chambre d'hôtel moins cher, il y a même une kotatsu et OK on a accès au bain de façon privée. Mais honnêtement, il y a des hôtels ou même auberge où on a payé la moitié du prix pour la même chambre (et encore ce ryokan était abordable, compter 100/150 pour deux normalement). Notre chambre à Nagasaki par exemple était assez semblable. Pour le côté maison traditionnelle (celle-ci avait 100 ans), ça aussi vous pouvez le trouver en auberge, comme Haruya à Kyoto (même âge) et à 15 euros la nuit en dortoir. Bon, si vous avez un maxi budget, c'est sûrement ce qu'il y a de mieux au Japon, mais pour les autres, n'écoutez pas le Lonely, ce n'est pas une honte si vous ne tester pas un ryokan. Le Lonely recense le top 30 des meilleures expériences au Japon et classe « dormir dans un ryokan » en 4ème position.

Le lendemain, on y croit, direction Iya Valley! On est à la gare à 10h. On a notre ticket de la veille pour Awa Ikeda. Mais non, l'Univers ne veut décidément pas que j'y aille!! J'avais en effet, déjà envisagé ce coin quand je quittais Kyoto (la 2ème fois), mais ce n'étais vraiment pas la bonne saison, et j'avais opté pour Okayama. Donc cette fois-ci, on pourrait être à Iya Valley vers 14h. Ca ne prend pas 4 heures d'y aller, c'est juste que les correspondances sont mauvaises. D'Awa Ikeda, il y 3 bus par jour pour Iya Valley, mais le dernier part à 12h15. On hésite, je me dis que aller à Okobe et se promener autour de la gare pourrait être sympa (?) ... Je vois qu'on commence à retomber dans la même logique que la veille, incapables de prendre une décision, alors je me fais violence, je tire un trait sur Iya Valley pour cette fois ci. La ville dans laquelle on est (Kotohira, au cas où vous n'ayiez pas suivi) est en fait réputée pour son temple accessible au bout de 1365 marches. De quoi nous occuper un moment! On repose les sacs au ryokan et en route. Il fait beau, c'est nikel. Ce temple ne fait pas partie des 88 non plus. La plupart des 88 sont sur la côte. On est bien fiers de nous quand on arrive en haut, mais quand on se met à redescendre, un japonais arrive en courant, tranquille, fait même un petit bond pour les 3 dernières marches et repart de si belle, sans même s'arrêter...
A midi ou 14h plutôt, on teste la spécialité et grande fierté de l'île, ses udon (grosse nouille, sans jeux de mots ou quoi que ce soit). On a trouvé un petit resto où on pouvait manger dans le jardin, top!
Petite précision : quand je mange « en ville » le midi, je me fixe un budget de 6 euros. J'ai indiqué quelques adresses pas chères de chaînes qui proposent à manger pour moins de prix là. Il y aussi énormément de petits restau indépendants qui font des plats uniques dans cette fourchette de prix.
Vers 15h, on prend un train pour Takamatsu. On passe un moment à trouver un hôtel. La seule adresse du Lonely accessible est complète. C'est le week end après la remise du bac, où la plupart des étudiants partent entre eux passer le week end ailleurs.

Le lendemain, vendredi, je pensais aller à l'île de Shodoshima, connue pour ses oliviers et rizières. J'avais déjà envisager cette île quand j'étais à Okayama. De Takamatsu ou d'Okayama, on peut accéder à cette île en ferry, dans les deux cas, elle est à une bonne heure. Cette fois-ci, comme la dernière fois, je dois annuler mon plan, à cause de la pluie. Il paraît que le service de bus sur l'île est très mauvais, je pensais tout faire à pied. L'hôtel a un bain public a lui, mais je n'avais pas réalisé que c'était ouvert que le soir... J'ai vraiment fais ma sauvage sur ce coup là : j'ai quand même pris une douche! Mais je ne me suis pas baignée dans le bain, comme il était froid. Il pleut vraiment trop pour visiter le jardin et château de la ville donc on part pour Osaka en bus, dans la matinée.

En conclusion, Shikoku c'est bien si vous pouvez louer une voiture (je m'avoue un peu vaincue là) et que vous avez un budget pour l'hébergement assez conséquent.

Posté par bikette

la tête dans les oranges à Karie, Shikoku

Le 24/03/12, 16:08

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Imaginez des terrasses d’orangers en fruits, gorgés de soleil sur des collines rondes et pentues, au pied un village de pêcheurs et au loin des îles sauvages... Voilà le splendide cadre dans lequel on vient de passer une semaine à faire du wwoofing, à Karie, Ehime prefecture, Shikoku. La gare la plus proche est Unomachi d’où circulent des bus vers Karie.

La famille qui nous a accueilli comptait la grand mère (pas un mot d’anglais et dont on ne sait pas le prénom parce que tout le monde l’appelait par le mot de politesse destiné aux vieilles dames), sa belle fille Keiko (la cinquantaine, hyper active pour une japonaise) et son fils Lei (32 ans, un peu d’anglais, autant que sa mère). La ferme appartenait à la famille du mari de la mémé qui est décédé depuis une douzaine d’années. Ils cultivent surtout des oranges, mais aussi du radis et de la patate douce qu’ils vendent en lanières et sechés.

Leur ferme, comme beaucoup d’autres dans le village, fait partie d’une co-opérative, créée il y a une trentaine d’années, appelée Muchacha (qui apparemment en espagnol veut dire femme). Le fondateur, trop occupé dans les champs n’avait pas le temps de se chercher une copine d’où le petit nom sympa. La co-opérative achète les oranges à tous les producteurs du village et d’autres villages alentours pour les vendre en plus grande quantité, à des supermarchés.

Ramasser les oranges est un travail plus ou moins pénible, selon la variété. Les petits arbres sont assez plaisants (c’est facile à dire quand on ne fait ça que quelques heures par semaine et que pour une semaine) mais les grands sont une vraie torture. Les oranges des grands arbres sont bien entendues tout en haut! Des escabeaux seraient trop contraignants à transporter, compte tenu de la pente et du nombre de terrasses à monter. Il faut donc grimper dans les arbres, comme quand on est petits (là je me demande si tout le monde fait ça quand il est petit?). Et ça c’est très très fatiguant, j’avais des courbatures le lendemain! On ramasse les oranges avec un sécateur, puis on les met dans un seau, puis dans une caisse. Pour remonter les caisses, des mono rails à crémaillère sont installés. Lei m’explique que c’est le roller coaster de son enfance et qu’il a eu “many accidents”. J’ai eu l’occasion d’être empilée an milieu des caisses d’oranges une fois, ça fait assez peur, vu la pente mais comme ça va doucement, on a peu de chances d’en tomber.

Les journées au village sont bien rythmées. Le village compte une cinquantaine de maison et à peu près deux fois plus d’habitants. Comme partout au Japon, la population décroît, le nombre d’enfants par femme se réduit (j’ai enfin le chiffre: 1,39 en 2010!!). Il n’y a plus qu’une école primaire dans le village contre 5 avant. Par contre, il y a maintenant deux maisons de retraite. A 6h, 10h, midi, 13h, 15h, 17 et 19h, une mélodie des plus enfantine retentit dans tout le village, je pense qu’il faut 20ans pour s’y faire si on n’est pas né là! Ca correspond donc à lever, pause, lunch, pause, fin du travail et dîner. Ils laissent libre l’heure à laquelle ils peuvent se coucher. Après le travail, il arrive très souvent que les uns aillent chez les autres, pour “boire”, nous, on dirait plutôt “prendre l’apéro” mais là c’est énoncé comme tel. Et ils n’y vont pas de main morte! Chez toutes les personnes chez qui je suis allée, il y avait au moins 5 bouteilles vides de saké de 1,8L, assez imposant! Ils sont aussi très fan de la bière Asashi, dont il existe une version plus light et fruitée pour les filles. La maîtresse de maison servira, en guise de biscuits apéro, des quartiers d’oranges. Il y a cinq sortes d’oranges cultivées à Karie, de façon à en récolter sur une longue période (octobre à mai). Certaines oranges ont la peau trop amer, la maîtresse de maison se chargera donc de pré-couper le haut du quartier, pour que ses invités ne mangent que la pulpe. J’ai aussi eu le droit à du radis frais en lamelle à la sauce soja ou à des algues séchées terriblement salées (comptez 18 minutes de dégustation pour 3 cm d’algues).

Un autre temps fort de la journée est le bain. La maison de Keiko n’est pas équipée d’eau chaude courante. L’eau pour le thé est régulièrement bouillie et gardée dans un thermos de 2 ou 3 litres. Pour le bain, vers 17h, la mémé s’occupe d’aller chercher le bois et de faire chauffer l’eau du bain. L’eau chaude reste dans la baignoire. A tour de rôle, chacun va à la salle de bain, se doucher à la bassine. Une fois propre, on peut se tremper dans le bain. Je n’ai jamais réussi à y rentrer, l’eau est trop chaude. Dans les onsen ou bains publics, il y a de la vapeur, la pièce est chaude, mais là non. Le mot “bain” en Japonais se dit “flo” (comme mon nom, pour ceux qui me connaissent pas), ça les a bien fait rire. Un soir, on est allé, avec Lei et sa grand mère, au onsen, qui pour le coup est un vrai spa, avec sauna, salle de relaxation, restaurant et même hôtel, au village d’à côté: Akehama. Il n’y vont que quelques fois par an. L’eau chaude vient d’une source captée au fond de l’océan (je ne sais pas exactement lequel en fait: Mer Intérieure, Mer de Chine, Mer des Philippines ou Océan Pacifique).

La socialisation dans le village se fait en fonction de la profession: les gens de la terre (producteurs d’agrumes ou légumes) d’un côté et ceux de la mer (les pêcheurs ou producteurs de moules ou algues sechées) d’un autre. Je n’ai pas eu l’occasion de parler ou rencontrer un pêcheur. Ces deux groupes se vendent l’un à l’autre leurs produits. Quand nous sommes arrivés, Keiko avait acheté une caisse de poissons frais (une bonne dizaine je dirais, vu le nombre de tête qu’il y avait dans le plat). Elle a ensuite cuisiné les différentes parties du corps des poissons de différentes façons (tête et une partie inconnue en forme d’os triangulaire à la poêle, tempura c’est à dire des beignets, filet tranché très finement par le poissonnier pour être manger cru, soit en sushi soit simplement trempé dans la sauce soja). Tous les repas se prennent dans la salon, sur la table basse équipée d’une kotatsu (couverture chauffante).

Quelques événements sont organisés par la commune de temps à autre. Pendant la semaine où nous étions là, il y a eu un match de ping pong et la confection de mochi, le jour de la remise du bac. Le mochi se fait rarement, que pour de grandes occasions, comme le nouvel an. La commune finance l’achat de riz. Il est ensuite cuit à la vapeur, une heure pour le riz blanc et deux heures pour le riz complet. Les hommes le gardent à la chaleur d’un feu où les casseroles sont empilées les une sur les autres. L’un d’eux dépose le riz dans une pierre ronde, sculptée pour cette occasion. Deux hommes, équipés de grands “marteaux” en bois, écrasent le riz assez lentement au début. Puis il le frappe à tour de rôle. Enfin, un seul continue de la battre, quand il s’apparente à un chewing gum et entre deux coups, une des femmes reforme la boule en humidifiant sa main d’eau. Quand la pâte ressemble vraiment à du chewing gum, les femmes, à l’intérieur, en font des petites boules roulées dans la farine. Certains mochi ont été aromatisés, au citron par exemple ou dans certains ont été fourrés aux haricots rouges sucrés (azuki, que très peu d’Occidentaux aiment). Une fois toutes ces opérations finies, toutes les familles du village auront une boîte de 4 ou 6 mochis. On a bien entendu eu le privilège de frapper le mochi avec le marteau!

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Les touristes à Beppu et premiers pas sur Shikoku

Le 20/03/12, 14:17

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Dimanche nous sommes donc arrivés à Beppu en bus, vers 18h, depuis Aso. Les vues depuis le bus étaient magnifiques.
Beppu est connue pour ses sources d’eau chaude, soit sous forme de puit, soit de bain (onsen). Le soir même, je vais à un de ces onsen. Le Lonely Planet en référence plusieurs, mais j’ai préféré faire confiance au gentil monsieur de la réception qui me conseille le Take gawara. C’est en fait un onsen ultra chaud (43°C tout de même) et rustique, tout en bois, pas de douche, chacun se douche avec l’eau du bain, en se jetant de l’eau dessus avec des bassines (pas une bataille d’eau hein, mais chacun sur soi) et ensuite on barbotte. Quand je suis sortie, j’ai croisé une allemande qui allait atteindre le cota de onsen tolérable par jour (six). Elle a testé un sauna version japonaise, où on s’allonge dans l’herbe, dans une pièce de 50cm de haut, à 76°C. Elle m’a dit qu’elle se sentait comme une dinde à la sortie!

Le lendemain, lundi, on avait rendez vous avec Nakata, du site de couch surfing. Il ne pouvait pas nous héberger mais à proposer de nous faire visiter sa ville. Ce qu’on ne savait pas c’est qu’il a proposé la même chose à trois autres français. Il a donc fait le taxi toute l’après midi à nous déposer à un endroit puis les autres. A un moment on s’est demandé s’il n’était pas taxi illégal improvisé (comme à Amsterdam pour le Nouvel An!), mais non, il rêve d’aller voyager en Europe, c’est donc un moyen de se faire des contacts. On a donc commencé par un puits de source d’eau chaude: umi jigoku de 200m de profondeur. L’eau est bleue turquoise et de la fumée s’envole jusqu’à 10m. C’est assez impressionnant. On en a profité pour goûter les oeufs et patate douce (qui porte bien son nom) cuits dans le puits. L’oeuf a un petit goût salé, c’est sympa!
On est ensuite allé à Takasakiyama ou Monkey Mountain. Comme le nom l’indique on peut y voir des singes (par centaines). Ils étaient sauvages et causaient des dégâts aux alentours, c’est pourquoi le maire a décidé de les alimenter pour les sédentariser un minimum. Les plus beaux sont les petits (de 8 à 10 mois en ce moment). Des bénévoles sont là pour nous expliquer, en anglais, l’organisation sociale des singes, pas si simple qu’il n’y paraît! On est arrivé pile à la bonne heure (15h) quand les employés leur apportent une brouette de patate douce! Je pense qu’une vidéo expliquera mieux que mon pauvre franglais qui ne fait pas trop de sens!
http://www.youtube.com/watch?v=iQ5XdqCpN6A&feature=related
Notre vidéo est mieux je trouve, là ils paraissent vraiment sauvages, alors qu’en vrai, ils sont justes trop marrant à essayer d’en avoir le plus possible dans les mains et de courir sur leurs pattes arrières!
Dans la soirée, on est allé goûté quelques spécialités peu connues des touristes (vu la tête des vendeurs en nous voyant). On a commencé par un petit pain fourré à la viande cuit à la vapeur. Puis un “Butter France” dont l’explication du nom reste un mystère! C’est une petite brioche sucrée et très grasse.

Mardi c’est le grand jour! Direction Shikoku. Je sais pas trop pourquoi mais j’ai vraiment eu envie de venir sur cette île depuis que je suis au Japon. La première fois que j’en ai entendu parlé, c’était en 4ème, en cours de géographie avec Mme Vallet. Je ne comprenait pas trop pourquoi on nous parlait de cette île lointaine où de toutes façons personne irait. Comme quoi...
Aller à Shikoku de Beppu c’est bien simple, prenez le bus 26 de la gare au ferry puis le ferry de Beppu à Yawatahama qui prend un peu plus de 2 heures (je parie que c’est le nom de ville avec le plus de A!). De là, un bus va à la gare, en une vingtaine de minutes. On avait rendez vous avec Chelsea, du site de couch surfing, à 18h. L’après midi, on est donc allés à Ozu, connue pour son château à 4 étages, ce qui est rare. Sa restauration vient d’être terminée en 2004. Ils ont tentés d’utiliser un maximum de techniques traditionnelles, mais comme l’intérieur est assez vide, ça paraît un peu trop neuf. En gros, si vous allez à Ozu, voir le château sans y entrer suffit, surtout qu’il y a très peu de renseignements en anglais. L’entrée du château peut se combiner avec l’entrée pour Garyu Sanso, une villa de campagne avec un assez grand jardin zen. Il a fallu 10 ans de planification à l’architecte pour ce domaine. Le jardin est assez cool, mais il n’y avait pas d’explication en anglais pour comprendre à quel point la maison et son intérieur est une oeuvre d’art.
Ozu est aussi connu pour la pêche aux cormorans. Malheureusement, elle ne se pratique que pendant l’été, la nuit. Apparemment, le cormoran est tenu en laisse et le pêcheur le rappelle quand il a un poisson dans sa bouche et le fait recracher sa proie. Les Japonnais sont assez impressionnés de la technique que ça requière.
En fin d’après midi, nous avons donc retrouvés Chelsea. Elle est américaine et est assistante d’anglais depuis 2 ans ici. Elle vient de Guam. Je ne savais pas où c’est mais depuis je ne pense qu’à ce lieu. Chelsea nous a dit “je viens d’une petite île tropicale du Pacifique, où j’ai grandi en faisant du surf. Quand je fais du snorkeling ailleurs, je suis toujours déçue comme c’est des meilleurs spots au monde”.... what else? Le soir, elle a invitée quelques amies: 2 autres anglophones assistante d’anglais travaillant dans la même préfecture et 2 amies japonaises. On en a profité pour faire des crêpes. Quand on est passés aux sucrées, je pose donc l’assiette de crêpes sur la table et les filles me regardent et me disent “peut être tu devrais montrer l’exemple, c’est pas si évident que ça pour nous”, c’était marrant. On leur a fait découvrir les crêpes au sucre et citron, miam miam! C’était une soirée vraiment cool.

Le lendemain, mercredi, Chelsea a proposé qu’on aille avec elle en cours, à 13h30. Le matin, elle a pu en parler au proviseur du lycée où elle travaille et s’est arrangée pour qu’on puisse faire son cours d’anglais en même temps qu’un cours de calligraphie. On a été vraiment bien accueillis, tous les jeunes avaient l’air étonnés et curieux de nous voir et les professeurs aussi d’ailleurs. Le cours était un excellent moment aussi. On a tenté de notre mieux de reproduire des caractères japonais. Comme ils sont polies et gentils, ils nous ont complimentés sur notre écriture, mais bon... déjà on n’avait pas compris que les lignes quasi transparentes servaient à indiquer la taille à respecter pour les caractères. Ensuite, il fallait écrire une lettre à quelqu’un, moins évident déjà. C’était une supère expérience.
Plus tard, Chelsea nous a emmené à la gare d’Unomachi, où Tutui nous attendais pour nous emmener à notre wwoof.
Pour ceux qui savent pas ce que c’est: http://fr.wikipedia.org/wiki/WWOOF
Pour ceux que ça intéresse au Japon: http://www.wwoofjapan.com/main/
Infos supplémentaires:
- auberge à Beppu: Guesthouse. On recommande. Le monsieur de l’accueil est très gentil. Beaucoup de japonais, mais peu de long stay. Assez bonne ambiance, un peu de partage de nourriture, très bonne musique

Posté par bikette

La petite souris à Kumamoto et le volcan absent à Aso

Le 17/03/12, 16:24

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Nous sommes bien arrivés à Kumamoto, en début de soirée vendredi, malgré qu'on soit descendus du train alors qu'il ne fallait pas...

Samedi, Pascal se réveille avec un mal de dent assez intense. Il nous avait déjà fait le coup en Australie, mais c'est difficile à prévoir ce genre de choses.
Je pars seule en fin de matinée au Suizenji Garden, comme Pascal a du travail (oui il est plus sérieux que moi...). Ce jardin reproduit une cinquantaine de lieux japonais entre Tokyo et Kyoto (le Tokaido, c'est à dire "route de la mer de l'Est"). J'en ai reconnu qu'un: le mont fuji! Même si on se sent inculte de la géographie japonaise, le jardin est très appréciable! Il y avait quelques pruniers en fleurs Smile. En rentrant, je trouve Pascal avec une douleur encore plus forte. On hésite un moment dentiste ou pas dentiste. On se dit que la douleur ne passera pas comme ça, alors dentiste. Aventure classée top 1 dans nos voyages, sans conteste!! On demande à l'auberge, il nous envoie à un centre de blanchiment des dents. Là, la dame ne parle pas anglais, donc on sort le Lonely "very painfull". Elle nous envoie à la police (Koban, pour ceux qui ont lu Florent Chavouet, vous vous doutez de mon excitation!!) en nous disant qu'ils auront un annuaire et nous indiqueront où aller (oui oui tout ça en japonnais, je gère maintenant!). Dans le commissariat, 3 gars sont là pour nous accueillir et aucun ne parle vraiment anglais. On recommence notre cinéma: Pascal montre sa dent, "very painfull" en anglais, "doko" (où?). Voilà comment dire "j'ai une douleur dentaire, pourriez vous m'indiquez le nom d'un dentiste?". Et là, celui qui avait le moins de responsabilités de tous se voit attribuer la lourde tache de nous dessiner un plan pour aller au dentiste. C'était à 100 mètres. Ca lui a pris une bonne demi heure. On s'est (un peu) moqués de lui en sortant... Ils ont appelé pour nous, en disant que deux français arrivent. Une fois au dit dentiste, une assistante nous attend avec un cahier où de nombreuses phrases utiles étaient traduites en japonnais et anglais (comme "mangez que de la soupe"). On n'avait qu'à pointé du doigt pour se comprendre. Bon après je vous passe les détails, mais ça a duré 2 heures, 5 anesthésies (oui Pascal a pas vraiment le format japonnais) et de nombreux "very painfull". Maintenant tout va bien!
En sortant, on est allé voir le château de Kumamoto, un des top 3 du Japon, avec Himeiji (en restauration sur 5 ans) et Matsumoto. Il a la classe c'est vrai. Si vous avez le choix entre celui là et celui de Kyoto (classé à l'UNESCO) prenez celui là!
Vers 19h, on prend le train pour Aso où se déroule le Fire Festival. Ce samedi était le jour du Dai Himonjiyaki où des caractères chinois géants (350 mètres) signifiant "feu" apparaissent sur les pans de la montagne. On les voit donc de très loin et c'est très impressionnant. La semaine d'après, les pans de la montagne seront brûlés de façon à entretenir les prairies et qu'aucun arbre ne pousse (efficace!).

Le lendemain, dimanche, réveil 6 heure! Le gérant de l'auberge a proposé de m'emmener (avec d'autres touristes japonais) voir le lever du soleil, depuis un "secret spot". Le gérant de l'auberge est une des personnes le plus à sa place dans l'Univers que j'ai rencontré de ma vie. On s'est assez peu parlé directement, mais ça se sens tellement. Il est ultra passionné par la région où il vit. Il fait de la moto et connaît toutes les routes par coeur. L'auberge c'est en fait chez lui, il a sa chambre et il y a un dortoir pour hommes dans une autre chambre et un pour les femmes dans une dernière chambre. Une petite cuisine et un salon convivial, pas de douche mais un onsen à 100 yens (un euros) à 10 mètres. Dimanche, 6 heures, il est à fond: il va faire découvrir son endroit secret à des touristes qui payent pour être là, rien de mieux. L'argent ne l'intéresse pas (la nuit n'est qu'à 10 euros) mais on est venus jusque là, nous et plein d'autres, c'est ça qui le rend heureux.
La vue en question était top: mer de nuages en face, premier rayons de soleil sur les montagnes rondes derrière nous, et le Mont Aso (plus grand cratère au monde) encore dans l'ombre sur notre droite. Top! Je suis là, je vois ça de mes yeux, je suis une privilégiée.
On rentre, petit déjeuner. Pascal a passé une nuit douloureuse avec l'arrêt de l'effet de l’anesthésie et le retour de la douleur. Je pars donc seule voir de plus près ce Mont Aso. C'est un volcan, calme depuis 2005 mais il reste un risque majeur. Des bunkers sont installés au cas où... Maiko, une voisine, propose de m'accompagner. On y va en voiture. Une fois en haut... rien... Aucune vue à plus de trois mètres et la pire concentration de gaz acide que j'ai jamais respiré... Je ne saurais pas dire à quel point j'ai été déçue, mais ça ne devait pas être le bon timing pour moi. Un signe de l'Univers plutôt explicite! J'ai fait promettre à Pascal qu'on reviendra, mais il y a tellement d'endroits où on veux aller avant de retourner là on a déjà été... Puisque je n'ai pas de photos pour vous montrer la magnificence du lieu, voilà le lien images.google:
http://www.google.fr/search?ix=sea&q=mont+aso&um=1&ie=UTF-8&hl=fr&tbm=isch&source=og&sa=N&tab=wi&ei=55dkT8eAKMjcmAWt7_y8Ag&biw=1024&bih=499&sei=0JlkT7G3POr2mAXOr-izCA
En redescendant, Maiko me montre un café ultra cool pour me consoler: Olmo coppia.
http://olmo-coppia.com/
Si vous passez à Aso, allez à ce café à tout prix, c'est un paradis! Il faut réserver pour le lunch par contre.
Vers 13 heures, Pascal se lève, avec le sourire. Tout le monde est content de le voir en forme!

On partira dans l'après midi en bus pour Beppu. La vue est absolument magnifique depuis le bus et le mont Aso dégagé...

Infos supplémentaires:
- nom de l'auberge à Kumamoto (la seule): Dyeing (car atelier de teinture) et Hostel Nakashimaya. Très propre, bien tenue, personnel disponible, mais pas vraiment d'ambiance malgré une salle commune et une cuisine assez cool, sûrement comme c'est la saison morte
- nom de l'auberge à Aso: Rider House, top comme vous l'aurez compris, mais pas de douche
- blog de Florent Chavouet: http://florentchavouet.blogspot.jp/
Je l'ai connu au Grand Bivouac en octobre dernier (et m'a dédicacé un de ses livres Smile). Il est vraiment gentil!

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la saga des volcans de Nagasaki à Kagoshima

Le 14/03/12, 17:25

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Lundi, nous avons pris le train pour Nagasaki. C'est à 3 heures de Fukuoka en local trains. Le guichetier nous a proposé l'express qui était en promotion : à 3 euros de plus, et réduisant le trajet à 2 heures. J'avais aussi pu bénéficier d'un prix promotionnel de lancement pour le bus entre Hiroshima et Fukuoka. Ces bus ne circulent pas pendant l'hiver mais qu'à partir du 1er Mars.
C'est la première fois que je prenais un express (qui est encore différent du Shinkensen). Il était très classe avec parquet au sol et sièges très larges et confortables.

J'avais prévu de ne passer que deux nuits à Nagasaki. On est donc aller directement aller à l'auberge avant d'aller au Memorial Peace Museum. C'est une ville assez grande connue pour sa vie nocturne. Fukuoka aussi est réputée pour ça, mais il y a beaucoup plus d'étudiants internationaux et d’expatriés qu'à Nagasaki. Le musée est assez semblable à celui d'Hiroshima. Je savais à quoi m'attendre, mais ça a été très dur pour Pascal. On a pas pu faire autre chose après, c'est vraiment difficile à encaisser. Le soir, on s'est fait des instant noodles au micro onde... C'était bien marrant à faire, mais on espérait vraiment que personne nous voit manger ça !

Le lendemain, mardi, la gérante de l'auberge (qui était plutôt une guesthouse) recevait des amis pour une séance photo grâce à sa collection de kimonos. Les mannequins faisaient semblant de jouer des instruments traditionnels de musique. Pour s'excuser du bruit, elle nous a offert un assortiment de gâteaux. Comme Nagasaki était un important port à la fin du XVIème, ils ont eu pas mal d'échanges avec les portugais. La gastronomie à Nagasaki est donc sensée être un mix entre Asie et Europe. Ces gâteaux sont aussi sensés être portugais.
L'après midi, je suis partie à la recherche de l'archevêque de Nagasaki que mon grand père avait rencontré en France. Je ne savais pas trop ce qu'on se raconterais, mais j'ai apparemment bien sous estimée son importance : il faut un rendez vous pour le rencontrer.

Mercredi, j'avais prévu une journée assez chargée mais aussi une journée bien planifiée. Le but était d'aller à Unzen, connu pour ses onsen et ses paysages volcaniques, puis d'aller à Shimabara prendre un ferry pour Kumamoto et de là prendre un train pour Kagoshima.
Il y a un bus qui part à 9h de la gare de Nagasaki pour Unzen. Les gérants nous informent que ce bus passe juste devant chez eux aussi. On arrive un peu avant 11h à Unzen. On prend directement un bus pour aller vers la zone volcanique. On y est à 11h30. De là, des télé cabines peuvent vous emmener jusqu'en haut, ça se fait à pied aussi, mais c'est vraiment pentu. Ces volcans sont inactifs mais ça reste vraiment impressionnant. On peut voir la force de la lave, de la façon dont est le paysage aujourd'hui. On a pu pique niqué en haut, comme il n'y avait pas grand monde. On a repris les télé cabines puis le bus à 12h20. Notre bus pour Shimabara était à 13h13. On a donc eu 30 minutes de libre pour faire un tour dans les fumerolles et faire une petite cure de souffre! Ca nous faisait vraiment pensé à l'Islande (Myvatn pour ceux à qui ça parle). La suite a été un peu plus sportive : notre bus est arrivé à Shimabara à 13h54 et notre ferry pour Kumamoto était à 13h55... Large! Le ferry était vraiment classe. La traversée a duré un peu plus d'une heure. De là, on a pris un bus pour la gare de Kumamoto puis le train, à 15h48 pour Kagoshima, où nous sommes arrivés à 20h40.

J'avais prévu de passer deux nuits à Kagoshima aussi. Je n'étais pas vraiment attirée par la ville en elle même mais plus pour ses alentours.

Le lendemain, jeudi, nous sommes donc allés sur l'île de Sakurajima, île volcanique qui est restée calme depuis 1914 mais qui souffle presque continuellement des cendres. Le plus au point est à 1500 mètres et quelques, on le voit donc de loin et c'est vraiment le symbole de la ville. Un bus circule du ferry vers le volcan, mais on a décidé de faire ce tour à pied. C'est cool parce qu'on prendre son temps mais il n'y a pas de chemin de randonnée, il faut marcher sur la route. Il n'y avait que très peu de touristes donc peu de voitures mais c'est quand même pas le moyen le plus agréable de marcher. On a fait le tour dans le sens opposé des aiguilles d'une montre, on a commencé par un petit foot spa gratuit et en plein air. C'était bien agréable. Il y a ensuite deux points de vue permettant la meilleure vue possibles sur les trois dômes/cônes volcaniques qui sont interdis à la randonnée.
Le soir, on a goûté à une des spécialités de sud : le shabi shabi. En fait, on vous apporte un petit réchaud avec de l'eau aromatisée (on sait pas trop à quoi) qu'il faut porter à ébullition, puis rajouter des légumes (chou, champignons, salade!! et carottes) puis rajouter de fines tranches de bœuf. C'était marrant à faire mais ça n'a pas trop de goût.

Le lendemain, vendredi, j'ai été prendre un bain de sable, seule, comme Pascal n'est ni fan du sable ni de la chaleur. Pour ça, j'ai été à Ibusuki, à 1h15 en local trains de Kagoshima. Le trajet en train est superbe: le long de la mer. C'est la ville la plus au sud où j'aurais été, et il faisait vraiment vraiment chaud, j'aurais vraiment apprécié un short!! Pour le bain de sable, on vous donne un kimono sous lequel on est nu. Il faut ensuite se rendre sur la plage où une armée de mémés vous attend pour, en gros, vous enterrer du menton aux pieds. L'hiver on est sous un abri mais l'été, ils sont vraiment sur la plage. Les mémés leur plantent même un petit parasol pour la tête. Le poids du sable est vraiment impressionnant! On peut vraiment plus bouger une fois enterré. Il est conseillé de rester 10 minutes pour évacuer les impuretés du corps. Et 10 minutes ça paraît long, tellement il fait chaud là dessous! C'est sensé être très bon pour la circulation sanguine, et comme dans les onsen, on sent bien que ça circule!! Il y a aussi certaines personnes qui ont des ordonnances pour venir régulièrement, comme les thermes chez nous en fait. C'est sensé combattre le stress et l'obésité notamment. Quand on sort du sable, on se sent léger et trempé de sueur avec le kimono qui colle! On a ensuite accès au bain et sauna, mais là ça fait vraiment trop de chaleur en un jour!
L'après midi, on prendra le train pour Kumamoto (5 heures en local train ou 45 minutes en Shinkensen).


Infos supplémentaires:

- le curry vient de l'Inde. Selon Wikipedia : «le curry a été introduit au Japon pendant l'ère Meiji (1869 - 1913), dans une époque où l’Inde était sous l'administration de la Compagnie anglaise des Indes orientales. C'est pour ça que le curry est classé au Japon comme un plat occidental au lieu d'un plat asiatique»
- nom de l'auberge à Nagasaki : Nagasaki Kagamiya, propre et assez classe, mais pas de cuisine sauf un micro onde, free tea/coffee, machine à laver payante, pas vraiment d'ambiance
- nom de l'auberge à Kagoshima : Little Asia, grande, beaucoup de longue stay, free tea/coffee, machine à laver gratuite, très proche de la gare (donc pratique), pas vraiment d'ambiance

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retrouvailles des Bikets à Fukuoka

Le 12/03/12, 17:26

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Je n'ai pas écrit depuis un certain moment, car mes plans ont été agréablement modifiés par l'arrivée de Pascal. Monsieur s'est fait un petit plaisir pour son anniversaire! On parlait depuis un moment qu'il vienne me rejoindre, une semaine ou 10 jours vers la fin de mon séjour. Je ne m'attendais donc pas du tout à ce qu'il vienne maintenant!

Le 2 mars était donc le jour de son anniversaire. C'est aussi le jour où je suis arrivée à Fukuoka, avec le bus de nuit depuis Hiroshima. J'avais réservé 3 nuits à l'auberge Aloha. J'espérais pouvoir accès à ma chambre assez rapidement pour me poser. L'organisation de cette auberge est assez spéciale! Même après 3 jours passés là bas, je n'ai pas compris qui est le gérant et qui travaille là bas ou pas. Quand je suis arrivée, j'ai donc directement voulu aller sur Internet pour envoyer un message à Pascal. Ca ne marchait pas... Comme il était 7h du matin, tous les long stay (personnes travaillant ou cherchant un emploi mais logeant à l'auberge) ont essayé. Ces long stay étaient des hommes japonnais, préparant leur petit déjeuner et leur lunch box. Finalement, on a réussi à comprendre que ça ne marchait que si je branchais le câble Internet, au bout d'une ou deux heures. Ca m'a bien occupé un moment, et ça m'a permis de parler avec pas mal de monde à l'auberge. Ils étaient tous très gentils avec moi, et j'ai pu goûter à pas mal de lunch box!

Comme il pleuvait ce jour là, j'ai passé la journée à attendre qu'on m'attribue une chambre. Il y a beaucoup de va et vient dans cette auberge. Vers midi, j'ai été invitée à goûter à de nombreux plats encore une fois. L'un des gérants a passé la journée a m'aider à prévoir le moment où Pascal serait sur Skype et que je lui ferais souffler ses bougies virtuellement.

A 17h, on m'a attribué une chambre, dans un dortoir de garçons alors que j'avais réservé un lit en dortoir de filles. A 18h, c'était le grand moment, Pascal devait se connecter sur Skype, comme il était 10h en Europe (heure où il commence à travailler). Et là.... Pascal entre dans la pièce... Il m'a fallu 5 minutes pour réaliser!! Tout le monde savait que c'était son anniversaire, il a donc eu le meilleur accueil possible! Le soir, des long stay lui ont offert un gâteau. Ils m'ont aussi demandé si je voulais lui acheter des fleurs et du chocolat! Pour la saint valentin aussi, c'est la fille qui offre des chocolats aux hommes, mais pas seulement à son amoureux. C'était juste le meilleur anniversaire possible!

Le lendemain, samedi, j'avais prévu d'aller sur l'île de Nokonoshima, à 30 minutes en ferry de Fukuoka. C'était vraiment sympa, et un très bon début pour Pascal. Il y a des bus qui circulent sur l'île mais on a tout fait à pied, plus calmement. On a pu y voir de nombreuses plantations d'orangers.

Fukuoka est très réputée pour sa vie nocturne. Le soir, de retour à l'auberge, quelques long stay et un touriste nous ont proposé d'aller avec eux danser la salsa. Pascal était bien affecté par le décalage horaire, mais il a tenu le coup! C'était vraiment cool! J'ai pu voir les Japonais s'amuser! Mais bon, c'est tout de même cadré: un espace temps bien défini. Pascal et moi avions pris un cours de salsa à Lyon et Pascal avait été tellement mauvais que le professeur avait abandonné tout espoir! J'ai quand même réussi à le faire danser!!
A Fukuoka, il y a aussi de nombreuses gargotes où l'on peut manger dans la rue. On n'a pas essayé mais c'est marrant de les voir toutes alignées le soir sur les trottoirs.

Le lendemain, dimanche, nous sommes partis pour Nagasaki, en train.

J'ai prévu un itinéraire un peu plus intense à Kyushu, cette partie du Sud Ouest du Japon. Ca n'aura donc rien à voir avec le mois précédant, où j'ai vraiment pris mon temps.

Infos supplémentaires :

- Si vous cherchez une auberge pour échanger/parler/discuter et rencontrer tous types de gens, Aloha est top (nourriture et machine à laver gratuite). Mais si vous cherchez de l'intimité, de la propreté et de l'organisation, ce n'est vraiment pas pour vous!

Posté par bikette

Bilan du premier mois au Japon

Le 07/03/12, 14:03

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Voilà déjà un mois que je suis au Japon! L'heure du premier bilan.

Je dirais que je me sens maintenant intégrée au pays. J'ai quelques comportements qui peuvent encore choqués, mais je crois que j'ai compris les règles principales à suivre en société. Je me sens encore comme une sauvage parfois. En France, je me sens une sauvage à cause de mon instabilité géographique, mais ici c'est différent. Ici, ce qui peut choquer ne choquerait pas en France. Je vais vous donner quelques exemples pour que ce soit plus clair :

- ici, on ne pose jamais ses affaires par terre, au restaurant, on vous apportera un panier dans lequel déposer votre sac, à la caisse du supermarché, il existe un rebord spécial pour poser son sac, dans les trains, tout le monde utilise les portes bagages pour les petits sacs.
Je voyage ici avec les local trains, les trains les moins chers. Les touristes normaux, venant quelques semaines, ont tous un Japan Rail (JR) pass de la durée de leur séjour, qui leur permet de voyager de façon illimitée au Japon. Ce pass est d'une durée maximale de 3 semaines consécutives et doit s'acheter en France, avant le départ. Je ne l'ai donc pas. Les trains que je prend sont donc plus longs et incluent quelques changement. Les Japonais ne prennent pas ses trains pour les longues distances, ils prennent les trains rapides: le shinkensen. Comme ils n'ont pas de valises, je passe pas inaperçue! Dans les trains, les gens dorment très souvent, peut importe l'heure de la journée. Les portables sont toujours en silencieux et tout le monde est très calme.

- ici, personne ne mange dans la rue ou dans les transports en commun. Bon, chez nous, c'est pas vraiment courant non plus. Comme je suis « sans domicile fixe », il faut souvent que je trouve un endroit où manger le midi. Il y a plein de petits supermarchés 7/11, Family Mart ou Lawson par exemple. Les Japonais appellent ça des « convinient store » ce qui veut dire qu'ils sont pratiques. On y trouve un peu de tout : produits d'hygiène, papier à lettre, magazines et quelques plats cuisinés dans une boîte en plastique (« bento »), nouilles dans une cup en plastique et souvent quelques aliments que l'on peut acheter à la pièce (soit des éléments d'un pot-au-feu, soit des aliments fris, à base de patate ou viande). J'ai testé pas mal de bento, mais comme je suis vraiment compliquée ici, je n'en mangeais qu'un tiers. Ca valait vraiment pas le coup parce qu'un bento coûte 3 à 5 euros. Les nouilles en cup c'est cool, ça nourrit un moment. Une cup noodles coûte 1 à 2 euros. Les différentes éléments chauds coûtent plus ou moins un euro, mais il en faut 4 ou 5 pour couper la faim. On peut aussi y trouver ce que j'appelle des « triangles de riz », désolée j'ai pas le vrai nom. Ca c'est cool aussi, une japonaise m'a dit que c'est l'équivalent de nos sandwichs, pour eux. C'est donc une boule ou un triangle de riz, soit mélangés avec d'autres éléments (œuf, viande, légume, saumon, graines de sésame ...) soit ces éléments sont à l'intérieur. Dans certains convinient store, il y a une image de ce qu'il y a dedans. Il faut quelques jours de pratique avant d'associer l'image à un goût. Mais pour certains, il n'y a pas d'image, dans ce cas, je me risque rarement à ceux où les éléments sont dans le cœur (puisqu'on ne peut pas savoir ce que c'est, comme ils sont recouverts de riz). Ces triangles coûtent 1 euro à 1,50. Si vous choississez une cup noodles, il faut y rajouter de l'eau chaude, qui est à disposition gratuitement. Puis trouver un endroit où manger. C'est là tout le problème! Pour les triangles, c'est OK de les manger dans les transports en commun, dans la rue pas trop. Les cup noodles et les bento, c'est pas OK du tout dans les transports en commun, dans la rue vraiment pas OK non plus. Dans les parcs aussi, j'ai eu l'impression d'être une sauvage. Comment font les japonnais ? Ils mangent sur leur lieu de travail, facile. Les autres touristes ? Y'en a pas encore assez pour dire. Une autre façon pas trop chère de manger le midi en ville est les chaînes de restaurant type Sanomiya, qui propose des plats chauds a 3,5 ou 4 € pour la petite taille, 4,5 à 6 € pour la grande taille. C'est pas mauvais et ça cale pour un moment.
Ici, les calories sont écrites sur tous les aliments à emporter. Je recherche souvent le meilleur aliment calorie/prix pour être calée un moment. C'est juste qu'ici, j'ai du mal à vraiment apprécier la nourriture, c'est juste une fonction vitale et pas un plaisir. Un des rares plats chauds qui me plaît vraiment est le curry. Il faudra que je vérifie d'où ça leur vient!
Les convinient store ont aussi l'habitude de sur-emballer les aliments. Les bento sont la pire menace contre l'écologie! C'est vraiment mignon, mais il y a beaucoup de plastique et de décoration, plus les baguettes jetables dans leur sachet plastique, le tout dans un sachet plastique...

Voilà, je crois que ce sont les seuls aspects de la vie quotidienne où je choque encore. J'ai réussi à intégrer les codes ultra normés de comportements du reste de la journée: de quel côté marcher dans la rue, comment attendre le train en ligne, ne pas trop regarder les gens mais plutôt ses pieds!, ne jamais parler trop fort, essayer de prendre le moins de place possible, ...

J'ai maintenant le vocabulaire minimum pour communiquer: les 3 bonjour (matin, après midi, soirée), au revoir, merci, désolé/excusez moi (le plus utile de tous), mignon/cute, cool/awesome, ticket, délicieux, 1,2,3, je. Je crois que c'est tout. On m'a dit que j'avais un bon accent! J'ai aussi développer une capacité certaine à comprendre ce qu'on me dit, quand je connais le contexte.
Pour les Japonais, il est impensable que je sois au Japon, sans savoir parler un minimum japonais. Beaucoup de touristes aussi m'ont demandé si c'était pas trop difficile. Si vous êtes Français avec 10 mots d'anglais (dont ceux que je viens de citer), tout ira bien! La plupart des gérants d'hôtel et auberge savent dire tous ces mots en Français, donc vraiment aucun soucis. Là où ça se complique parfois, c'est pour comprendre pourquoi un jardin est fermé, jusqu'à quand. Mais si vous venez en été, tout sera ouvert de toute façon! Les Japonais sont hyper gentils et vraiment prêts à vous aider. Les agents de train sont très disponibles et parlent tous suffisamment anglais pour vous dire sur quel quai attendre votre train ou où changez. Bien sûr, vous n'aurez pas la phrase en entier, ce sera plus du genre « Okayama .... change ... Minamata station ... ».

Une fois dans la rue, si vous cherchez un site touristique, vous aurez forcément une demi douzaine de plans de la ville en poche, qui vous auront été donnés à la sortie de la gare pour aller à l'office du tourisme, pour aller à votre auberge, pour aller au transport en commun et au site touristique. Une fois là, on vous donnera un plan du site en lui même. J'essaye quand même de refuser un maximum de plans ou de les remettre en place à la fin d'une visite. Dans la rue, vous verrez souvent des indications pour aller à ce site. Si jamais vous avez un doute, demandez à n'importe qui, on vous aidera! Si jamais ils ne vous comprennent pas, montrer le plan, il y a souvent une photo ou le nom en japonais. Si personne ne comprend (ce qui ne m'est encore jamais arrivé), demandez dans un convinient store, comme ils parlent assez souvent un minimum d'anglais.
Les prix des musées sont de 0 à 5 euros, les jardin de 0 à 6 et les temples de 0 à 3 en général. Certains de ces 3 sites touristiques sont parfois plus chers.

Maintenant, je vais vous donnez mon avis du Japon.
C'est top! C'est ultra propre, ultra safe/sûr, et les gens sont sympas. Les paysages sont magnifiques, autant les villes que les campagnes. Même en étant ici à la mauvaise saison, je trouve ça vraiment beau. C'est ultra dépaysant!
MAIS, si vous cherchez un pays qui bouge et qui est actif, le Japon n'est peut être pas pour vous. Bien entendu, certains quartiers de grandes villes vont à l'opposé de ça. Mais, ce que je ressens et voit de plus en plus c'est le Japon: une population vieillissante. Le nombre d'enfants par femme est à peine de 2! Les gens sont stressés, fatigués et tout le temps inquiet du regard de la société sur eux. Au quotidien, ce que l'on voit c'est des gens dormir, peut importe l'heure, dans les transports en commun.
Je suis une absolue grande fan de Hong Kong. Là bas, on ressent tellement d'énergie, on a envie de vivre 24h/24h parce que ça bouge, qu'il y a tout le temps quelque chose à faire.
Ici, ce n'est vraiment pas ce que je ressens. Ici, il ne faut pas prendre trop de place, pas faire trop de bruit, bref être un élément parmi tant d'autres qui fait que la nation avance et fonctionne. L'individualisme n'existe pas. Outre les codes de comportements sociétaux, les jeunes s'habillent tous de la même façon selon le groupe identitaire auquel ils se sentent le plus proche. Même les écolières en uniforme se classifient dans un groupe identitaire selon la longueur de leur jupe. Ce groupe renvoie des valeurs et la jupe indique que l'on les défend.

Bien évidemment, il est facile de faire abstraction de tout ça en passant tout son temps avec des expatriés ou des touristes occidentaux.

Le Japon c'est donc vraiment cool, mais ça conforte mon idée qu'il n'y a pas mieux qu'Hong Kong!!

Les prochains articles vont être bien différents, comme Pascal m'a fait la surprise de venir pour son anni!!

Posté par bikette

"I've seen many disasters here" in Hiroshima

Le 04/03/12, 16:20

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Je suis arrivée dimanche à Hiroshima, qui n'est qu'à 3 heures d'Okayama par local trains (l'équivalent des TER), donc pas le moyen le plus rapide. J'appréhendais vraiment cette ville puisque depuis le début de mon séjour, tout le monde me dit que le musée de la bombe atomique sera dur.

L'auberge où je loge est vraiment loin d'être pleine, on est 6 au maximum! Je réussi quand même à passer quelques questionnaires ici!

Dimanche soir, je décide de "cuisiner" des instant noodles. La fille qui gère l'auberge vient me voir et me montre dans quel ordre il faut ajouter les épices et autres liquides qui donnent du goût... pas si évident que ça!

Lundi, je passe la journée à travailler, même s'il fait vraiment beau dehors. Grande découverte du jour : des petits biscuits genre "petit écolier" mais taille japonaise donc 4 fois plus petits! C'est mon petit déjeuner quotidien depuis!

Mardi, comme il faisait moins beau, j'ai décidé d'aller visiter le Memorial Peace Museum and Park. Bon... donc en sortant de là, on ne peut que détester l'humanité, c'est tout. J'ai vraiment pas pu prendre de photos, donc si jamais vous voulez vraiment avoir une idée, voilà un lien:

http://www.google.fr/search?hl=fr&q=Memorial

Le musée est assez bien fait si l'on peut dire. Il y a de nombreux guides volontaires pour donner plus d'informations que ce qui est écrit. Je trouve qu'il manque quand même quelques informations: le comportement des gens dans les heures suivantes, comment ils sont su que c'était une bombe atomique et aussi la réaction du gouvernement.
Je vous rappelle que la bombe a explosé 600 mètres au dessus du sol, qu'elle a tué plus de 140 000 personnes, mais que certains souffrent encore des dégâts aujourd'hui (nombreux cancers). Le plus important a retenir est que la bombe a été posée sans avertissement! A 8h15, quand la plupart des employés étaient au travail en ville, et les enfants à l'école... Comme si ce n'était pas assez, la deuxième bombe, à Nagasaki, à été posée deux jours après!!! Les Etats Unis ont surement bien eu le temps de réaliser leurs dégâts et ont quand même choisi de poser la deuxième...
Il est aussi important de retenir qu'à ce moment là, le Japon était très affaibli par la guerre. Les bombes ont été posées pour deux raisons n'ayant rien à voir avec un but d'affaiblissement du Japon: 1, pour éviter que le Japon s'allie à l'URSS et 2, l'utiliser pour justifier les coûts énormes de recherche pour la création de la bombe...

Voilà pour le rappel...

Le soir, j'avais vraiment besoin de me changer les idées. J'avais contacter une japonaise (Junko numéro 2) via le site de couch surfing, juste pour sortir un soir. Hiroshima est connue pour deux spécialités: les okonomiyaki et les huîtres grillées. On est donc allées manger des okonomiyaki Hiroshima style, plus comme un millefeuille et moins comme un pancake comme à Osaka. Je choisis ceux aux udon (grosse nouille Se marre ) et elle au soba (petite nouille). C'est assez bon, mais ça vaut pas un gratin de patates! Selon elle, le sujet de la bombe atomique est toujours assez tabou. Elle n'en a jamais parlé avec ses grands parents alors qu'ils ont vécu ça.
Découverte du jour : le vin de prune et litchi!

Mercredi, je suis allée à l'île de Miyajima. Elle est considérée comme sacrée selon la religion shintoïste. L'île est connue pour son sanctuaire et son torii (arche rouge). Comme elle est sacrée, il est interdit d'abattre des arbres sur l'île, la forêt est donc réputée pour être vierge. L'île est jumelle avec le Mont Saint Michel, comme les deux sont classés à l'UNESCO.
Il y a des télécabines pour accéder au plus haut sommet de l'île (530m), mais il y a aussi une randonnée assez cool pour y arriver. Comme il avait neigé pendant la nuit, il restait 5cm en début d'après midi. Aussi, l'île est connue pour ses cerfs, comme Nara. Pendant la randonnée, j'ai pu voir un cerf sauvage (avec ses cornes, alors que les autres sont coupées).
Cette journée a été top niveau questionnaire: 15!!!!

Jeudi, mon but est de faire à peu près autant de questionnaires. Comme je pars le soir en bus pour Fukuoka, je pose mon sac à la gare, dans un casier. Je vais ensuite au Peace Memorial Park pour passer mes questionnaires. J'en fais un, puis je me sens assez mal de les faire ici, donc j'arrête. Le soir, je vois une autre japonaise que j'avais contacté aussi sur le site de couch surfing. Au Japon, le reste du monde paraît dangereux et sale (normal, vu comme ils mettent la barre haute). Les parents n'encouragent donc pas du tout leurs enfants à partir voyager. Natsumi, elle, a osé partir au Canada, pendant un an, contre l'avis de sa famille. C'était très intéressant de parler avec elle, comme elle a connu autre chose, elle arrive à avoir un avis critique sur le Japon.

Infos supplémentaires:
- température à Hiroshima: 10°C
- toutes les gares sont équipées de casiers de trois tailles différentes, c'est très pratique (j'avais oublié de le préciser avant)
- le trajet en bus de nuit Hiroshima/Fukuoka n'est pas disponible en hiver, c'était le premier jour. J'ai pu profité des promotions de lancement de la ligne!

Posté par bikette

Okayama ou le début du printemps

Le 27/02/12, 11:04

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Après Hattoji et ses maisons à toit de chaume, j'avais prévu d'aller quelques jours à Okayama. Hattoji n'est qu'à 45 min en train d'Okayama. Cette ville est connue pour être la plus ensoleillée du Japon et est aussi réputée pour ses fruits. Comme ce n'est pas la saison, je n'ai pas pu goûter.

A Okayama, Johanna, une missionnaire finlandaise m'a hébergé quelques jours, par le biais du site de couch surfing. Elle travaille pour une église luthérienne finlandaise. Elle a un grand appartement, pour les standards japonnais: au moins 35m² pour elle seule!

Jeudi, j'ai visité le jardin d'Okayama, qui est l'un des trois plus beaux du Japon. C'est assez impressionnant quand on y rentre, comme la jardin est très grand et que l'on a une très belle vue sur le château qui est une sur une colline un peu plus loin. Le jardin et le château sont sur une île, c'est donc très calme et plein d'oiseaux. Il y avait un couple de mariés qui se faisaient prendre en photo. A cette occasion, ils portent des habits traditionnels: un kimono noir et gris pour monsieur et une espèce de cape blanche à énorme capuche pour madame. C'est dans ce jardin que j'ai pu voir les premières fleurs de pruniers. La saison des pruniers en fleurs ne dure qu'une dizaine de jours, elle est bien moins importante et connue que celle des cerisiers, mais c'est elle qui marque le début du printemps.
En fin d'après midi, j'ai cuisiné des crêpes pour Johanna et moi!! Smile
Probablement une des meilleures choses que j'ai mangé depuis que je suis au Japon! Oui, j'ai toujours autant de mal avec la nourriture japonaise, j'ai pu élargir mon menu (au delà des nouilles instantanées et des sushis aux légumes) il y a maintenant le riz cantonnais surgelé! une pure merveille, 3 minutes au micro onde et c'est fait!

Vendredi, Johanna ne travaillait pas, on a donc pu passer la journée ensemble. J'avais repéré la piste cyclable de Kibiji. C'est vraiment bien pensé. Il suffit de prendre le train pour la JR station de Bizen Ichinomiya, de louer un vélo à la sortie, de pédaler 15km puis de rendre le vélo à la JR station de Soja. Ca prend 2 à 4 heures selon le nombre d'arrêts. On passe vers plusieurs temples, dont le Kibitsu shrine qui a un corridor long de 380 mètres avant d'accéder au temple. Il y avait là aussi UN prunier en fleurs. La balade est très agréable parce que c'est plat et que l'on passe au milieu des champs. Vendredi, il faisait grand beau en plus, on aurait vraiment dit le printemps. A la fin de la balade, on a même trouvé une boulangerie avant de reprendre de le train pour Okayama Smile

Samedi, j'avais prévu d'aller à l'île de Shodo shima, d'où l'on peut accéder en ferry depuis Okayama. Cette île est connue pour ses olives, il y a aussi des rizières classées dans les 100 plus belles du Japon. Malheureusement, la météo annonçait de la pluie, et c'était bien couvert le matin. Comme il y a très peu de bus sur l'île et que j'avais prévu de tout faire à pied, je me suis ravisée. J'avais prévu, le lendemain d'aller au village de Kurashiki. J'ai donc choisi cette option. C'est un petit village à 15 minutes d'Okayama, connu pour son quartier historique du XVIIème : Bikan. Ca fait un peu penser à Bruges: un petit quartier autour d'un canal mais un max de touristes, bon toujours aucun européen à l'horizon. Ce samedi commençait le festival Katsuyama Hina, pour la fête des petites filles le 3 mars. Il y avait une exposition de poupées d'une dizaine de centimètres partout dans la ville: les musées, magasins, restaurants, ... Aussi, le soir, le canal était illuminé avec de petits lampions. Il y avait toute une armée de photographes. Ce n'était pas la première fois que je voyais tant de japonnais avec des appareil photo de pro, je pense que c'est un hobby assez courant. Plus tard, avec Johanna nous avions prévu d'aller manger des sushis. Je suis pas fan du poisson cru, mais c'est quand même un passage obligatoire au Japon! Arrivées au restaurant, il y avait une heure d'attente... Bon, je vais essayer d'expliquer au mieux, mais c'est assez inconcevable pour nous! En arrivant, il faut prendre un ticket, comme à la poste par exemple, en précisant pour combien de personnes. Là, un temps d'attente s'affiche: 79 minutes pour nous. Le restaurant était assez grand, mais il y avait une salle d'attente de la taille de la moitié du restaurant! Là, on peut attendre que son numéro soit appelé, avec de la musique bien sûr! Johanna dit que le Japon est un pays bruyant, et c'est vrai, les gens sont les plus calmes et silencieux du monde, mais il y a de la musique partout partout: supermarché, magasin, ascenseur, banque, train, gare (avec des jingles quand le train arrive et un autre quand le train part), toilette et même dans la rue des fois. Une heure plus tard, on nous a donc installé dans un espèce de boxe, avec le tapis roulant de sushi sur le côté. Des baguettes, du thé et des cups sont à disposition, on ne nous les amènent pas. Il suffit ensuite de choisir et de prendre le sushi qui nous tente sur le tapis roulant. Si on ne voit pas arrivé celui que l'on veut, on peut aussi le commander sur un écran tactile. Il arrive alors sur un petit train, sur un autre tapis roulant et s'arrête à notre niveau, petite musique pour dire qu'il est là, et il repart.

Dimanche, j'ai accompagnée Johanna à l'église. Je ne suis pas vraiment pratiquante, mais certains comprendront pourquoi j'avais besoin d'y aller. Les japonnais ne sont pas catholiques à la base, mais depuis le XVIème siècle (je crois) des catholiques sont présents pour les convertir. Les religions ici sont le shintoïsme et le bouddhisme. Les shintoïstes vont dans un sanctuaire (shrine en anglais) et les bouddhistes au temple. Si vous voulez en savoir plus, voici le lien de wkipédia sur la religion au Japon:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Religion_au_Japon#Le_Christianisme.2C_venu_d.27Europe
La messe s'est passée plus ou moins de la même façon qu'en France, sauf qu'il a fallu que je me présente en plein milieu! A la fin, ils font des groupes de prières par 4. Je n'ai pas trop su quoi dire donc j'ai passé mon tour. Le prêtre a apparemment parlé de Fukushima.
En rentrant, on s'est cuisiné du saumon avec Johanna. Elle avait aussi fait du pain maison Smile Ici le pain est ultra blanc et ultra mou!

Fun fact du jour: deux couples japonnais poussant des poussettes assez basses. Qu'est ce qu'il y a dans la poussette?? Des chiens... avec le petit kiki sur la tête et le petit habit pour chien...

Infos supplémentaires:
- j'ai fait 10 questionnaires...
- il fait plus ou moins 10°C

Posté par bikette

Lost in translation in Bizen and Hattoji: Japon rural

Le 22/02/12, 17:29

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Après la visite de Kobe, j'ai passé trois nuits à Osaka. Dimanche soir, j'avais donné rendez vous à Anne, l'allemande que j'ai rencontré à Nara et à Maco, la japonaise que j'ai rencontré la veille au restaurant à Kobe. En les attendant à la sortie du métro, je tombe sur Jenny, une anglaise qui était dans la même auberge que moi à Tokyo. Elle est dans une auberge de jeunesse, juste ici, avec un taiwannaise qui l'accompagne. Je leur propose de venir avec nous au bar de mes hôtes. Les personnes qui m'hébergent (Noco et Gandhi) tiennent un bar vraiment cool dans Osaka. Ils essayent d'avoir un maximum de produits/spécialités d'Okinawa, île du Pacifique, où ils luttent contre l'installation de bases militaires américaines. On a donc pu goûter aux coktails chauds ! aux algues « pétillantes » et à la pieuvre séchée flambée. Ils m'ont appris à faire flamber la pieuvre, avec des baguettes ! J'ai le droit d 'en faire un pour mes amis et un pour des clients !

Lundi soir, je suis allée goûter une des spécialités gastronomique d'Osaka : okonomiyaki. Je propose à Jenny de venir avec moi, on choisit un restaurant dans Namba, qui est le quartier qui bouge bien le soir. C'est en fait un pancake assez large et épais avec de la viande et des légumes dedans. On nous l'apporte déjà fait sur la table qui contient une plaque chauffante, pour finir de le cuire. La plaque est assez grande pour en contenir plusieurs. En repartant, on (re re re) demande notre chemin, à deux gars. Peut être parce que je voyage seule ou parce que je suis hyper sociable (oui oui), j'ai pris l'habitude de parler un peu avec les gens, dès que je vois qu'ils ont un peu de temps. J'engage donc la conversation en demandant leur profession. En gros ça donne ça « You, Osaka, work ? Study ? » Et là, avec un peu de chance, ils comprennent. Ces gars là travaillent donc à Osaka : ils gèrent des prostitués... « good business !».

On m'a demandé si c'était facile de rencontrer des gens, ou si c'est juste moi. Je pense qu'une fille seule c'est plus simple. Non pas que je me fasse draguer puisque les japonnais mâles n'osent pas parlé aux européennes, sauf ceux qui ont voyagé. Mais je pense qu'un gars seul aura du mal à parler aux autres gars et aux japonaises. Je dirais qu'il y a trois types de japonaises : celles qui se « déguisent », à qui je n'ai pas encore pu parlé, les « poufs » ultra maquillées, permanentées ou à perruque et qui sont assez peu vêtues (niveau jupe, jamais au niveau du décolleté) qui sont assez insupportables (j'espère que j'ai juste parlé aux plus insupportables et qu'elles ne sont pas toutes comme ça) puis les autres, les « normales » disons. Les femmes plus âgées, disons plus de 30 ans sont la plupart du temps très sympa avec moi. Celles qui parlent anglais sont souvent allées en Europe et sont souvent très intéressées de savoir ce que je pense du Japon. Je pense aussi que leur instinct maternel les pousse à me parler. Je pense que j'ai eu beaucoup de chance aussi, de rencontrer autant de personnes en si peu de temps.

Mardi matin, je suis partie pour Bizen, un peu plus au sud de Kobe. Dans le train, je suis assise à côté d'une japonaise. D'habitude dans le train, je me fais vraiment remarqué avec mon gros sac, donc les gens n'osent pas me parler par peur du regard des autres j'imagine. C'est même très rare que quelqu'un s'assoit à côté de moi. Mais là, la japonaise m'a parlé ! Grâce aux nouvelles technologies, on a pu se parler via la traduction sur iphone et écouter les musiques de l'autre, grâce aux Ipod ! Bizen est une région réputée pour ses céramiques. C'est une ville assez petite, où quelques heures suffisent pour en faire le tour. Comme on est en hiver, la plupart des magasins étaient fermés, j'étais la seule à descendre à cet arrêt à la gare (Imbe JR station). L'intérêt de cet arrêt était donc assez limité. J'avais ensuite réservé une nuit dans la villa internationale de Hattoji. C'est une région rurale en montagne, connue pour ses maisons en toit de chaume. C'est un peu un périple pour y accéder, il faut bien vérifier les horaires de train et bus. La villa est une de ces maisons en toit de chaume, composée de 4 chambres. Ce sont des chambres traditionnelles à futon et portes coulissantes. J'étais seule, mais vraiment seule vu que la gérante n'y vit pas. Il y a aussi un bain traditionnel qui est rond, juste la place pour s'y mettre en boule ! Il faut boucher le bain avec un bout de bois enroulé dans un mouchoir que l'on enfonce avec un marteau! Là encore c'était un village mignon mais pas la bonne saison : il y a des terrasses pour la culture de la paille pour la chaume mais là, la terre était juste retournée et gelée. Comme la villa est le seul hébergement disponible, il n'y avait pas d'autres touristes et très peu d'habitants. Ca faisait un moment que je voulais être à la campagne/montagne, je pense que j'ai eu ma dose pour un moment là!


Infos supplémentaires :
- Pour ceux qui se demandent, Martin, l'allemand qui faisait du couh surfing avec moi, est bien parti d'Allemagne à vélo. C'est la première fois que je rencontre un de spécimens pendant son voyage. Il est parti il y a bientôt deux ans et il compte bien rentré en Allemagne à vélo. Il n' a malheureusement pas de blog/site Internet pour qu'on le suive.

- Nom du bar : Nocosarejima, sortie duboutsumae, exit 1, sur la ligne midosuji. Demandez la Tsutenkaku tower. Une fois SOUS la tour, cherchez le restaurant de sushi Roku, c'est au deuxième étage de ce bâtiment, l'entrée est sur la gauche, là où il y a plein de plantes.

- Lorsque j'ai publié mon dernier post, j'ai eu 100 visites en un jour, je sais pas d'où vous sortez, mais merci de me lire !

Posté par bikette

"it's Japan, it's OK" à Osaka et Kobe

Le 19/02/12, 17:27

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Les jours suivant, après Nara, ont été nettement moins fun. La fin du cycle de chance, j'imagine.

Je suis donc allée chez Junko, qui habite entre Nara et Osaka. Sa maison est immense. Elle a en fait deux maisons « pour changer d'atmosphère le week end » ! Le lendemain, mercredi, on doit aller ensemble à Osaka, comme elle a un cours d'italien à prendre là bas. A Osaka, il y a deux quartiers principaux à visiter : Umeda, un ensemble de centres commerciaux, et Namba plus connu pour sa vie nocturne. Je pense faire Umeda ce jour et Namba le lendemain. Mes plans ont été bien chamboulés par la merveilleuse administration française ! Comme je suis à l'étranger, pour faire mon deuxième semestre, j'ai le droit à une bourse. Pour cela, je dois prouver que je suis bien arrivée au Japon, en demandant à quelqu'un de me signer une feuille attestant que je suis là. Ca paraît très simple dit comme ça, mais non ! Comme je suis pas loin de Kyoto, je me dis qu'il suffit que j'aille au consulat, et tout sera réglé. Il faut en fait prendre un rendez vous avec le consulat.
Plus tard, je dois retrouver Junko pour aller à un club franco-japonnais à Kyoto, qui a lieu tous les mercredi. On se retrouve tous dans un restaurant français. Il y a de nombreux expatriés, mais aussi quelques japonnais qui viennent pratiquer le français. On repars, vers 21h, pour la maison de Junko, qui est à 45 minutes de Kyoto. A ce moment là, je n'ai pas pu voir la réponse du consulat pour le rendez vous. Comme Junko n'a pas Internet chez elle, je préfère aller à Kyoto le lendemain et voir directement avec le consulat.

Jeudi, je repars donc pour Kyoto. Je retourne à la même auberge de jeunesse. Je peux enfin (oui j'étais stressée!) voir mes mails : le consulat de Kyoto n'est pas habilité à signer mon papier.... Il faut que j'aille à l'ambassade à Tokyo....
Le bon point c'est que j'ai pu passer quelques questionnaires à l'auberge.

Vendredi, j'ai une réponse de Tokyo, ils ne peuvent pas non plus me signer mon papier... La fac me dis alors que je peux demander à une association ou une entreprise de signer. Bref, ça m'a pris la journée de trouver quelqu'un qui veuille bien signer ce papier!

J'avais prévu d'aller visiter Kobe durant le week end. Hiro de Nara m'avait trouvé un autre couch surfing à Osaka (à 30minutes de Kobe). J'ai prévu d'y aller samedi et dimanche. Je passe donc une nuit de plus à Kyoto.

Samedi matin, à mon réveil, il y a 10 cm de neige! Je pars pour Kobe dans la matinée. Je commence par le musée des brasseries de sake. Je n'aime pas le saké, mais le musée est vraiment bien fait : il reprend toutes les étapes des techniques anciennes, qui n'existent plus comme tout est machiné (?) maintenant. Je vais ensuite au Kobe City Hall, où l'on peut accéder au 24 ème étage gratuitement et avoir une vue sur toute la ville. Kobe, c'est une ville qui accueille beaucoup d'étrangers depuis longtemps. Il y a donc quelques bâtiments de style européen de la fin du 19 ème, ça fait bizarre de revoir des vieilles pierres comme on a en Europe. Kobe a aussi bien mis en avant son bord de mer, avec de grands espaces voués au « contemplatif » c'est à dire pour regarder la mer mais aussi pour se montrer, avec des promenades, des cafés et restaurants (ce sont les quartiers de Meriken Park et Harborland). A Kobe, il y aussi un Chinatown Smile Bon la nourriture y est assez japonisée quand même! Mais c'est beau, c'est animé et ça a beaucoup de charme, surtout la nuit, avec toutes les lanternes rouges allumées. Je devais être à Osaka pour 22h. J'ai donc le temps d'aller au restaurant à Kobe. Là, un groupe de collègues japonais (qui viennent d'avoir leur paye) m'invite à « boire avec eux ». Je demande à la fille qui me parle si elle restera avec nous ou si c'est que moi! Finalement, on reste tous ensemble à essayer de communiquer comme on peut. Certains ne savent pas si la France est en Europe ou en Amérique! Plus tard, je prend donc le train pour Osaka. Le couch surfing où je vais demande que l'on travaille 3 heures par jour où l'on reste chez eux, dans leur bar. Il y a un autre allemand qui est là aussi. Notre « travail » consiste à accueillir les clients, leur apporter une serviette chaude et dire « désolé d'avoir attendu », puis de débarrasser les tables quand ils partent. Il y a en fait très peu de clients, donc on est plus là pour discuter avec eux, et mettre de l'exotisme dans leur quotidien !

Infos supplémentaires :
- j'ai toujours des bleus à cause des cerfs !
- le nom de ma bourse c'est ExploRA Sup' pour ceux que ça tente
- l'allemand est partie d'Allemagne à vélo !!

Posté par bikette

Nara ou le ticket magique

Le 15/02/12, 6:56

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Je viens de passer 3 jours à Nara... amazing!
Je vous jure que tout ce que je vais écrire est vrai!

Dimanche, je suis donc partie de Kyoto, pour aller à Nara. Cette petite ville est facilement accessible depuis Kyoto en train, en 45minutes environ. Pour la plupart des touristes, Nara est juste une excursion d'un jour depuis Kyoto et Osaka. Les restaurants et bars en souffrent pas mal d'ailleurs. J'avais trouvé une personne voulant bien m'héberger, à travers le site du couch surfing. Il s'agit d'Hiro qui tient la café Wakakusa, à Nara. Je pouvais donc rester dans son café, une fois qu'il est fermé. A peine sortie de la gare, un homme me tend un ticket de bus journée, vu qu'il n'en a plus besoin. Je me dis que ça commence bien!

Dimanche après midi, Hiro et sa femme étaient plutot occupés au restaurant, j'ai donc juste laissé mon sac puis je suis partie visiter la ville. La plus grande attraction de la ville ce sont ses cerfs. Ils sont partout! Ils ne sont pas sauvages du tout et leurs cornes sont coupées. La plupart des temples et autres monuments ferment à 16h30 en hiver. Je n'ai donc pas visité grand chose ce jour là. Je retourne au café pour 18h. Le café ferme vers 22h. Je m’assoit au bar et discute avec Hiro. Sa femme part vers 16h, pour s'occuper de leurs deux filles. Très vite, un ami artiste à lui nous rejoint. Vers 20h, il n'y avait presque plus de clients. Hiro propose donc qu'on ouvre une bouteille de vin rouge du Chili avec du fromage bleu! Smile Il n'y avait pas de meilleure occasion pour manger le saucisson que j'ai apporté! Il n'y a pas de douche au café, je vais donc au bain public. Les hommes et femmes sont séparés. Je me retrouve à barboter avec deux mémés! L'eau est vraiment chaude, c'est donc difficile d'y rester plus de 20 minutes. Le bain public est différent du onsen puisque ce dernier est sensée être une source d'eau naturellement chaude, contrairement au bain. Quand je reviens au café, une deuxième bouteille est bien entamée! L'artiste part vers 22h. Hiro propose alors qu'on aille manger quelque part. Mais à Nara, un dimanche à 22h30, tout est fermé. Le troisième restaurant que l'on tente s'appelle Picolé. Il est tenu par un japonais qui a vécu 6 ans en France et qui connaît bien mieux les vins que nous! Il ré ouvre pour nous quand il voit que je suis Française. Cette soirée aura été assez énorme puisque imprévue. Mais ce n'est que le début!

Lundi, à peine je me réveille, Hiro me présente Masami, une étudiante à la fac d'à coté qui travaille le week end au temple du Grand Budha de Nara. Elle peut me faire rentrer gratuitement. Ce temple est la plus grande structure en bois du monde. Le Budha dedans est donc immense. J'ai vu des photos du nettoyage annuel, les hommes paraissent comme des lilliputiens à côté! La partie marrante de ce temple est un trou dans un des piliers, qui serait de la taille d'une narine du Budha. Il faut passer à travers ce trou pour avoir du bonheur. Plusieurs fois par an les pompiers doivent intervenir pour sortir des touristes du trou... J'étais donc pas très rassurée mais Masami m'a convaincue d'essayer. Nous sommes ensuite allées manger au resto u de sa fac, qui est que pour filles. On a rejoint deux amies coréennes à elle et une allemande: Anne. Masami va en cours pour 13h30. Je propose à Anne d'aller avec moi visiter un jardin. Quand on y arrive, il est malheureusement en restauration tout janvier et février. On va donc à un autre temple où il y a des statues/lanternes, environ 3000, qui sont toutes illuminées en octobre. Je dois être au café pour 17h, pour visiter l'atelier de l'artiste. Il est sculpteur sur bois, c'est assez impressionnant ce qu'il fait. Voilà son site Internet:
http://www.kaimon.biz/index.html
Anne vient donc avec moi. On y reste deux heures. Anne parle un peu Japonnais et me traduit les explications en anglais. On retourne ensuite au café pour dîner, on commande la spécialité de Hiro: des crêpes!
Ce soir là, tout le monde va se coucher tôt, vu la soirée de la veille!

Mardi fût encore plus surprenant! La matin, au réveil, Hiro me donne une place gratuite pour un musée où il n'ira pas. Je me dis que la journée commence bien! Au musée, tout est en fait en Japonais, mais il y a de belles photos de la ville. Je vais ensuite à la gare pour savoir à quelle heure est le dernier train pour Osaka, où je veux aller le soir même. 22h48, parfait, je peux aller au restaurant Picolé avec Anne et Masami. Au centre d'informations (désolée je crois que la traduction est moyenne là...), je vois qu'il y a des essayages gratuits de kimono et cérémonie du thé pour deux euros, contre une bonne centaine d'euros ailleurs pour le kimono et 20/40 euros pour la cérémonie du thé. La dame me dit que c'est tous les deuxièmes mardi de chaque mois, aujourd'hui donc! C'est à deux heure. Juste le temps d'aller au restaurant. Ici, presque tous les restaurants ont des copies de leur plat en plastique à l'extérieur du restaurant. On peut donc avoir une idée de ce qu'on va manger et de la taille, parce que les portions sont minus ici! J'aime bien aller dans les endroits "off tracks", là où les touristes ne vont pas d'habitudes. Je suis une attraction pour tout le monde, mais dans le bon sens, tout le monde se soucie que tout se passe bien pour moi. La politesse ici est assez exagérée, ils disent pardon et merci environ 10 fois par minute! A l'essayage de kimono, c'est en fait une club de mémé qui se réunit et fait essayer les kimonos aux touristes. Elles font toutes partie d'un club d'anglais aussi. Il y a trois autres touristes, mais je serais seule à la cérémonie du thé. On peut donc choisir quel kimono on veut porter, puis deux ou trois mémés s'affairent autour de nous à nous enguirlander de 36 couches! C'est vraiment serré et donc difficile de respirer une fois que c'est fini! Une fois la cérémonie du thé finie, je reste un peu avec les mémés. Je ne suis pas pressée, contrairement aux autres touristes qui ne passaient qu'une journée ici. Je parle donc avec elles environ une heure. A ce moment là, elles me disent qu'elles font le tri dans leur kimono et que je peux en prendre un si je veux!!! Bon déjà, j'ose pas mais en plus c'est assez lourd. Je n'en prend qu'un "bout" pour que les prochains touristes en aient aussi. Là, je me dis que j'ai trop de chance, que c'est pas normal! Je retourne au café, mais je n'ose pas tout raconté. Je dis juste que j'ai essayé un kimono gratuitement. Là encore, à peine une demi heure plus tard, une dame d'une cinquantaine d'année vient prendre un café. Elle fait un doctorat à l'université d'à coté. Elle ne vient qu'une fois par mois au café. Hiro lui dit que je suis Française. Elle me dit qu'elle fait sa thèse sur la littérature française et parle très bien Français. Elle fait partie d'un club international du genre couch surfing, mais en plus classe je pense. Elle me propose de venir chez elle pour maximum 15jours puisqu'un couple de malaisiens vient ensuite! Hiro en revient pas! La dame habite entre Nara et Osaka. On décide alors de se rejoindre à 21h30 au restaurant Picolé pour partir ensemble. Je rejoins Anne et Masami à 20H à ce restaurant. Le chef a cuisiné que pour nous, un menu unique à 4 plats. En fait c'est un bar à vin, mais il peut cuisiner si on fait une réservation l'avance. Hiro et la dame (Junko) nous rejoignent puis on va tous prendre un dernier verre ensemble.

Nara aura donc été une agréable surprise. Et la preuve que le Lonely Planet ou autre n'est pas forcément bon à suivre à la lettre. J'ai encore une fois rencontré des gens formidables et très généreux. Depuis, je ne quitte plus le ticket de bus que le monsieur m'a donné dimanche! Je sais pas si c'est ça qui m'apporte autant de chance, ou simplement le fait que j'ai le temps, que je prend le temps.

Infos supplémentaires:
- j'ai passé mon premier questionnaire!! plus que 299!
- les cerfs sont pas si gentils que ça, ils mordent si on leur donne pas leur biscuit; du coup j'ai des bleus!

Posté par bikette

le lièvre et la tortue à Kyoto

Le 11/02/12, 17:27

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Je suis donc à Kyoto depuis mercredi. Je suis arrivée ici, avec le chilien qui était à mon auberge à Tokyo. Arrivée à 6h du matin, avec le bus de nuit, je me suis vite rendue à mon auberge avant de profiter de la journée pour une visite intensive de Kyoto. Pour ça, j’ai suivi le chilien. Il a un rythme de visite très intensif, je me suis dit que ce serait une bonne façon de faire pas mal de choses en un jour. Et oui en effet, on a pas perdu une minute! Liste des monuments visités : ensemble des temples du chion-in, puis du shoren-in, puis du heian jingu shrine, puis jardin du palais impérial, puis Nijo castle puis golden pavillon puis deux autres temples dont je n'ai pas retrouvé le nom. Tout ça en 6 ou 7 heures. Le soir, j’étais vraiment crevée.

Le lendemain (jeudi), après avoir fini mon questionnaire (en français) pour mon mémoire, j’ai décidé d’aller faire une promenade. Seule, sans Lonely ni plan. Mon but était simplement d’essayer de monter le plus haut possible sur une des collines entourant Kyoto. A la fac, on avait un cours sur le tourisme en montagne. Toute la période où les grands sommets ont été atteind est parfois qualifiée de “conquête de l’inutile”. C’est vrai pourquoi vouloir aller là haut? Là où j’ai pu monter le plus haut, c’est depuis le cimetière. J’en suis pas vraiment fan d’habitude mais là, ça vallait vraiment le coup. Wao! Je pense qu’il m’a fallu 5 minutes pour réaliser ce que j’avais sous les yeux!
J’ai ensuite continué un peu plus loin, vers ninen zaka sannei zaka, un quartier vraiment bien restauré mais du coup un peu trop touristique. En ce moment, comme c’est le nouvel an chinois, il y a beaucoup de Chinois en vacances ici. Pour vous dire à quel point les touristes européens ne sont pas massivement présents, je suis surprise quand je vois un non asiatique!

Vendredi, toujours dans l’idée de chercher l’extérieur de la ville, je suis allée à Kibune, à 30 minutes en train. C’est un endroit très réputé en automne. Du coup toutes les images sur les prospectus sont magnifiques, avec des feuillages marrons et dorées mais en cette saison, l’intérêt est assez limité. A Kibune, il y a des restaurants gastronomiques le long d’une petite rivière. L’été, si j’ai bien compris, ils installent des “planches” sur l’eau où l’on peut manger, ça a l’air très romantique. Il y a aussi un temple tout en bois, ça change. On peut ensuite passer par la montagne pour arriver à Kurama. Il y a là un temple avec une belle vue, mais aussi un onsen. Un onsen, c’est une source d’eau chaude où l’on peut se baigner. C’était mon premier, j’avais peur de mal faire! Les hommes et femmes sont séparés, vu qu’on se baigne nu. Je me suis retrouvé avec deux dames cinquantenaires qui parlaient assez bien anglais. Elles avaient l’air très intéressées de savoir ce que je pense du Japon.

Aujourd’hui, samedi, j’ai voulu voir quelques dernières choses. Je suis donc passé au musée du manga, mais n’étant pas une grande fan, je n’y suis pas rentré. Ca vaut le coup d’aller voir l’entrée quand même: les japonnais se “déguisent” pour y aller et il y a tout un espace où ils peuvent se prendre en photo. Les personnes extérieures ne peuvent pas les prendre en photo par contre. J’ai continué vers le marché d’alimentation couvert. C’est vraiment une immersion, encore plus que le supermarché! Comme on étais samedi, c’était blindé. Il y a beaucoup de dégustations proposées, mais c'est tellement pas possible de savoir ce que c’est... que j’ai eu du mal à m’aventurer. J’en ai testé un, je pensais que c’était du poisson, mais c’était résistant sous la dent... je me suis dis “oh non un oeil de poisson...” mais non ça devait etre du radis mariné.... Du coup, j’ai plus rien osé goûté!

Mon conseil pour Kyoto: ne chercher pas à tout voir. Il y a beaucoup trop de temples, au bout de six ou sept, on ne se rapelle plus des noms ni à quoi ça ressemblait. Le château n’est pas extraordinaire non plus, même si c’est le seul classé à l’UNESCO au Japon. Ce qui est cool par contre c’est juste de se promener, peut importe le quartier (gion, le nord ouest ou le centre). Après Tokyo, Kyoto apparaît comme un petit village mignon et vraiment calme. Je pense que sur 2 jours, on ne ferait que courir. Je pense que 3 jours au moins, c'est bien.

Infos supplémentaires:
- Auberge de jeunesse à Kyoto: A yado hostel, top!!
- J’ai validé mon premier semestre et bien largement, je suis vraiment contente Smile
- Je peux voir le nombre de visites sur ce site (mais pas qui), et m’attendais pas à autant. Merci à tous pour l’intérêt que vous me portez, ça fait vraiment plaisir

Posté par bikette

"sunday: Tokyo Tower" & "RDV à la statue du chien en bronze"

Le 08/02/12, 16:15

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Mes derniers jours à Tokyo seront assez mémorables.

Dimanche, Yoshi (un japonais), Pablo (un espagnol) et une autre japonaise (Shiho) qui était au restaurant et moi, sommes allés à la Tour de Tokyo. C'est en fait une copie de la Tour Eiffel, à un mètre près et en rouge.
Les Japonais n'y avait jamais été alors qu'ils habitent à Tokyo. Une autre tour est en construction, qui sera plus haute et qui ouvrira en avril. La tour de Tokyo était donc elle aussi en construction au sommet, pour rivaliser j'imagine. On a donc pu aller qu'au niveau intermédiaire, à 150m d'altitude. C'était déjà pas mal! On est sensé pouvoir y voir le Mont Fuji au loin, mais le temps n'était pas assez clair. On y étais vers 16H, mais on a attendu la tombée de la nuit pour voir les illuminations. On a donc attendu une heure ou deux au café dans la tour. Le débat du jour était "comparaison des bonnes manières en Europe et en Asie"! C'était vraiment intéressant. C'est très agréable de discuter avec les Japonais parce qu'ils ne se fâchent pas et ils essayent de tout comprendre.
Après ces quelques heures passées ensemble, j'ai dit au revoir à tout le monde. Shiho m'a invité chez elle, lorsque je repasserais à Tokyo, avant de rentrer en France Smile. Je sais que je les reverrais, mais quand même ça m'a fait quelque chose de les quitter.

Lundi, je suis resté à l'auberge. Il ne faut pas oublier que je suis là pour étudier quand même! Il y a quelques japonais qui vivent à l'auberge, de façon temporaire assez longue je crois. On essaye de communiquer quand on se croise mais c'est souvent assez limité. Ce jour-là, l'un deux arrive avec un tube en tissu. Je lui demande ce que c'est et il déplie tout pour me montrer des bouts de bois (s'il savait que je dis ça...) pour faire un art martial, mais je ne sais pas trop lequel. J'ai juste compris que ça faisait des bleus! J'ai compris qu'il venait de Fukushima et qu'il cherchait un travail à Tokyo. Je n'ai plus trop su quoi dire... Je sais que les Japonais voient en cette tragédie beaucoup d'espoir. Tout ce que j'ai trouvé à faire c'est de lui donner la nourriture qu'il me restait (un oeuf, des nouilles et du chou). Je crois qu'il s'est demandé ce qu'il allait faire de ça, mais il avait l'air content quand même.

Mardi, j'ai retrouvé Jiyun, une japonaise qui étudie en France et qui était dans le même avion que moi pour Tokyo. Nous nous parlons donc en Français ensemble. On se rejoint à Shibuya, mondialement connu, pour ses passages pour piétons fois 4! Je vous met un lien Youtube:
http://www.youtube.com/watch?v=J8P5-Ewc2mo&feature=related
(Maman, fais clique droit, ouvrir dans un nouvel onglet)
C'est réellement impressionnant en vrai, surtout avec tous les écrans télé géants autour.
Jiyun m'avait donné rendez vous à cette sortie de métro (hachiko: statue de chien en bronze). C'est en fait un vrai de lieu de rendez vous. En l'attendant j'essayais d'imaginer le type de personne que l'autre pouvait attendre. C'est pas évident, comme les Japonais ont un style vraiment différent des Occidentaux.
Jiyun m'a montré quelques magasins, de vraies bonnes adresses de shopping! Puis, nous avons été au restaurant que tiens son oncle. C'est un endroit qu'il faut connaître parce que la porte est minus! C'est le type de restaurant où l'on est assis au sol et il y a un trou pour les jambes et la table, qui est donc plus basse que le sol. (capish?!) Mais nous étions au "comptoir" qui est en fait tout autour de la cuisine. On peut donc les voir cuisiner. On a commandé du pot au feu japonais, qui s'appelle ici "o-den", avec du boeuf, poisson, oeuf, radis blanc,... Et du vin de prune qui est apparemment très commun.
Je l'ai invité en Savoie cet été. Elle a l'air très intéressée de voir comment ma grand mère fait des confitures!
Le soir même, je prendrais un bus de nuit pour Kyoto.

Je garde le souvenir de Tokyo, comme une grande ville mais avec des quartiers clairement distingués et dans lesquels on se rend pour des raisons différentes. Je n'ai pas cherché à tout connaître, tout voir, mais plutôt à comprendre. Même si le Japon est un pays développé, on ne peut pas s'empêcher de se poser des questions sur leur mode de vie, leurs habitudes et façons de faire. J'ai eu la chance immense de rencontrer de merveilleux japonais qui ont pris le temps de m'éclairer.

Posté par bikette

"on est comme l'ONU"

Le 04/02/12, 15:56

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Aujourd'hui était mon 4ème jour au Japon, mais j'ai l'impression que ça fait beaucoup plus longtemps. J'ai déjà quelques petites habitudes et je m'en ravie, comme savoir prendre le métro, aller de la gare à l'auberge sans plan, passer tous les soirs à la même caissière et lui tendre mes pièces, comme les mémés en France qui n'y voient rien,...

Ces deux dernières journées ont été particulièrement intenses. Je pense que c'est la "chance du débutant" pour ceux qui ont lu Paulo Coelho. Au JNTO j'ai vu qu'il y avait des visites guidées gratuites dans deux quartiers différents de Tokyo. Hier je suis donc allé à celle de Ueno, en début d'après midi. La guide était très passionnée: le tour a duré 5h au lieu d'1h30. A Ueno, il y a un grand parc très réputé pendant la saison des cerisiers, de nombreux musées, un zoo et des temples. Hier était le jour de célébration du printemps, symbolisé par le jeté de grains dans les temples. Notre guide nous a donc emmené dans un temple et nous avons pu assisté à cette cérémonie. C'était plus du théâtre qu'une cérémonie formelle. Il y a un méchant qui arrive dans le temple, puis le gentil le repousse alors le méchant appelle deux sous méchants, le gentil convertit le méchant par ses paroles et le méchant tue alors les deux sous méchants. C'est à peu près tout ce que j'ai compris. Une fois ceci achevé, les bénévoles du temples ont jeté les grains!! Et pas que! Des mouchoirs, des balles, des chaussettes, des biscuits, ... Les grains sont en fait dans un petit sachet; il faut manger (cru) le nombre de grains que notre année a. Par exemple, je suis dragon (comme tous ceux nés en 1988), donc je dois manger 8 grains. Et en plus, cette année c'est l'année du dragon donc on a encore plus de chance!

Après cet épisode, un espagnol a rejoint notre groupe, qui était composé d'un couple trentenaire de malaisiens, de deux japonais et d'une chinoise. Il s'avère que cet espagnol est la personne qui était assise sur le siège devant moi dans l'avion Londres Tokyo! C'est lui qui nous a qualifié de représentation de l'ONU.

A la fin du tour, nous, les jeunes (sans les malaisiens donc) avons continué à nous promené dans Ueno, dans un immense marché. On y a goûté des takoyaki: boules au calamar. Puis nous sommes allés à Shinjuku. Si vous tapez ce nom sur google, comme ma maman l'a fait, vous pouvez prendre peur. Oui, c'est un quartier qui bouge bien mais non je n'ai pas vu de prostitué, ni d'homme cherchant à me rendre ivre et profiter de moi. Vous pouvez donc tous aller tranquillement à Shinjuku! Ici, la chinoise, partant le lendemain pour les Etats Unis, a voulu faire quelques derniers achats. J'ai donc eu le droit à la visite des meilleurs magasins de Shinjuku et des conseils de beauté des filles asiatiques.

Nous sommes ensuite allé à un restaurant, manger du/de la yakiniku. Nous étions 6 à ce moment là, comme une autre japonaise nous a rejoint. Nous avons donc réservé une table, puisqu'il faut une table spéciale pour 6, pour manger le/la yakiniku! Il s'agit de la version japonaise du barbecue/pierrade qui est compris dans la table. On commande différentes sortes de viande que l'on fait griller. C'est très bon et vraiment convivial. J'ai l'impression que aller au restaurant est assez codifié:
1. les serviettes chaudes pour se rincer les mains
2. commander les boissons (vin de prune pour moi, selon les recommandations de la japonaise) et commander en même temps les plats
3. manger! mais il faut bien demander à tout le monde s'il ne veut pas le bout de viande que l'on veut!
4. recommander à manger
5. service du thé (gratuit)
6. dessert, glace à la vanille pour eux
7. re thé
8. re serviettes chaudes
9. payer l'addition
Les serveurs s'adressent aux filles. Il est autorisé de fumer dans les restaurants, bars et discothèques.
Nous avons ensuite pris le métro pour rentrer. Il était 23h30, l'heure des dernières correspondances. La gare de Shinjuku était blindée de personnes en tout genre, beaucoup d'hommes d'affaire vraiment ivres et fatigués, beaucoup de pin up japonaises mais peu de touristes, en fait aucun! Et là, je vous jure que c'est vrai, il y avait des policiers présents pour pousser les gens dans le métro et pouvoir fermer les portes. C'était vraiment mais vraiment incroyable! J'avais entendu parlé de ça, mais je n'y croyais pas.


Aujourd'hui, un des japonais (Yoshi), l'Espagnol et 4 autres personnes de mon auberge (2 irlandaises, un canadien et un chilien) et moi sommes allés à un autre tour guidé gratuit à Asakusa. Là aussi, il y à une très grande aire concentrant plusieurs temples et quelques stands d'artisanat. Nous avons goûté des okonomiyaki je crois, une sorte de galette à l'oeuf et légumes verts. Yoshi a été vraiment aimable de nous promener et nous conseiller toute la journée. C'est aussi vraiment agréable de pouvoir rencontrer tant de personnes si rapidement.


Infos supplémentaires:
- je suis désolée mais mes photos sont trop grosses pou rentrer sur ce site. Il faut donc chercher quoi est quoi dans mes photos sur Facebook. Normalement, mon informaticien personnel travaille très très dur à me re créer le site que nous avions avant, donc ce sera bientôt beaucoup plus clair.
- plus sur mon semestre de recherche: je suis en première année de master en tourisme, à la fac de Lyon. J'ai choisi de faire un semestre de recherche pour pouvoir repartir en Asie. J'ai choisi librement mon sujet: le tourisme sportif au Japon pour les Occidentaux. Pour ça, je vais me baser sur un questionnaire que j'aurais réalisé moi même et que je dois administrer auprès de 300 touristes occidentaux. Mon visa est de 3 mois, mais je ne sais pas combien de temps je vais passer au Japon exactement puisque mon amoureux est resté travailler à Amsterdam.
- température aujourd'hui:10°C, ciel bleu, couché de soleil vers 17h

Posté par bikette

bien arrivée

Le 02/02/12, 15:20

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Bonjour à tous,

Je prend enfin le temps de mettre en route ce blog. Merci à tous ceux qui ont demandé de mes nouvelles.

Ca y'est j'y suis enfin! Cette fois ci je n'ai rien prévu (contrairement à Noël où notre voyage, avec Pascal, a été annulé à cause des grèves des aéroports français....). J'ai quand même plus ou moins une idée de l'itinéraire que je vais suivre: vers le sud, parce qu'au nord il neige.

Avant de partir j'avais quand même relever l'adresse d'une auberge à Tokyo. Arrivée à l'aéroport de Narita, je demande donc aux stands d'information comment aller à Nishi Kawaguchi. Ca parait simple quand la dame m'explique, j'ai que deux trains à prendre donc un changement. Je prend donc un premier JR (japan rail) pour Nippori. Jusque là tout va bien puisqu'elle m'indique sur quel quai me rendre. J'en ai pour une heure. Le train est surchauffé et je suis quand même crevée, alors je fais comme les japonnais autour de moi, je ferme les yeux et attends. Le train est très propre. Les arrêts sont énoncés en japonais et en anglais. Arrivée à Nippori, ça se complique... Je vais joindre des photos pour que vous voyiez par vous mêmes! Donc là, je suis dans le presque centre. Il faut donc acheter un ticket de transport. Mais ce n'est pas un ticket journée ou un ticket une heure, ni un ticket pour telle destination comme à Hong Kong, vous achetez un prix. Au dessus des machines à tickets, il y a une énorme carte avec toutes les destinations depuis où on est, avec des montants. Un changement entraîne une hausse du prix. Bon, tout va bien si on se trompe, on peut ajuster le prix à la sortie: soit rajouter, soit être remboursé si on a trop payé. Bon, on peut aussi acheter une carte à 5euros où il suffit de mettre des sous dessus, mais c'est trop facile! Il faut ensuite trouver le bon train. Bon là aussi c'est bien fait, la ligne 12 est au quai 12 et ce dans toutes les gares. Dans le train, il y a plein de pubs papiers et des écrans télé qui diffusent des pubs aussi. Les gens sont organisés dans le train. On dirait qu'il y a une organisation pour tout, mais je parlerais de ça plus tard. Il y a donc les gens assis parallèlement aux vitres, donc en long puis quand toutes les places sont prises, les nouveaux se mettent debout face à eux et posent leurs sacs en haut sur les portes bagages, de façon à pas prendre trop de place. Presque personne ne parle. Les portables sont en silencieux.

Bref, je suis finalement arrivée à Nishi Kawaguchi, sans me tromper, mais j'ai demandé au moins à 10 personnes pour être sure d'être sur le bon chemin. Ils sont très très gentils. S'ils ne parlent pas anglais, ils trouveront quelqu'un qui le parle. En fait, on dirais qu'ils peuvent pas dire non.

Je cherche ensuite l'auberge. Pour ça rien de plus simple, j'avais fait une copie d'écran du plan, je sors donc mon petit ordi et c'est parti. Bon pratique mais quand même un peu tape à l'oeil! Je passe trois fois devant l'auberge, pourtant je suis sûre de moi... Deux dames me rattrapent et me montrent l'entrée. L'une d'elles me dit qu'elles ont l'habitude de voir les étrangers tournés dans le quartier. En fait, il n'y a aucune signalétique. L'entrée est minus et cachée. En fait toute l'auberge est minus et à usage multiple!

Depuis, hier j'ai été au bureau du JNTO, dont je rêvais tellement j'ai parcouru leur site Internet. Il est finalement minus lui aussi, mais le personnel est très gentil. Il faut quand même rappeler que je suis ici pour faire un mémoire de recherche sur le tourisme sportif vu par les Occidentaux. Oui, je sais, c'est vraiment pas facile d'être étudiante à la fac de nos jours...
Puis j'ai été au Palais Impérial, enfin autour, puisqu'on ne peut y entrer que le 31 Décembre et le 2 Janvier. J'en ai donc fait le tour, comme beaucoup de jogger (4,5km). Pour vous dire à quel point ça ne crains rien ici, les personnes qui courent laissent leur sac en un point donné et le récupéreront à la fin de leur tour. Aussi, les vélos ne sont pas cadenassés!

Sinon, la grande attraction a été le supermarché!! Niveau choc culturel je crois que y'à pas mieux. Bon évidemment on comprend rien. Mais c'est un tel niveau de "on comprend rien" qu'il faut vraiment s'accrocher. Tout cela sur fond de musique pire que musique d’ascenseur, limite techno des fois et fort en plus! C'est très difficile de savoir quoi acheter en fait. Les sushis, on connait mais le reste... Le bon plan, c'est d'y aller après 19h, là, pas mal d'articles sont à moins 30%, comme les sushis, les plats cuisinés, et autres aliments que je ne saurais trop décrire... Donc j'y vais tous les soirs et je teste quelque chose de nouveau tous les jours.

Je vous redonne bientôt des nouvelles, promis!

Voilà quelques données supplémentaires pour ce que ça intéresse:
température aujourd'hui: 5°C
nom de l'auberge: JGH Tokyo
équivalence euro/yen: un euro=100 yen à peu près
poids de mon sac à Amsterdam: 13kg!! (pour ceux qui voient pas ce que ça fait, ça fait peu donc je suis contente!), dont un bon kilo de nourriture, deux boites a pharmacie, une popote, le Lonely, ...

Posté par bikette
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