Le 26/04/12, 13:45
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J'ai quitté Nikko mercredi pour revenir passer quelques jours à Tokyo. Je reviens à la même auberge, à Asakusa. C'est très pratique d'ailleurs comme la ligne de Nikko va à Asakusa et pas Tokyo station. Rien de bien spécial en cette journée assez fraîche, juste des tentatives de questionnaires.
Jeudi, à peu près pareil. Je passe mes questionnaires à Harajuku. Je recroise des personnes que j'ai interrogé à Kyoto, des gentils. Je reste à mon poste jusqu'à 18h puis je passe à mon auberge à Asakusa récupérer mon sac pour aller à une autre auberge. Je m'y suis prise un peu trop tard pour avoir mes 3 nuits à Tokyo dans la même auberge. Ca me dérange pas trop, je vois différents coins de la ville, je me fais un avis sur les auberges. L'indication pour aller à celle ci se fait rapport à un koban (poste de police). Je comprend rien alors je vais demander au koban. J'hésite pas trop, je me dis que ce sera marrant comme la dernière fois à Kumamoto. Et oui ! Ah ils rigolent bien là dedans ! Cette fois ils sont une douzaine et les ¾ participent à ma rescousse. Finalement, il y a un autre koban à 100 mètres, d'où e fait que je ne comprenais pas les indications. C'était bien sympa de passer les voir encore une fois. Cette auberge est plus propre mais tout est payant : douche, machine à laver et même l'utilisation des plaques de cuisson ! C'est la première fois que je vois ça. Je tente donc des spaghettis à la carbonara congelée... pas top vraiment pas top.
Vendredi, je profite du petit dèj de l'auberge dans un café à côté. Je regarde une série coréenne doublée et sous titrée avec les serveuses puis elles m'aident à mettre mon gros sac sur le dos. Ca doit leur paraître assez peu courant de faire ça, parce que toutes les femmes me disent que je suis courageuse. Aujourd'hui, comme j'ai prévu de faire pas mal de choses j'achète un pass métro journée. Bon, évidemment le métro à Tokyo c'est complexe, c'est sûr. Il faut du temps pour s'y faire. Mais je n'avais toujours pas compris qu'il y a 3 sociétés différentes qui les gèrent. Le pass que j'ai acheté n'en couvre qu'une. Je m'en rend compte après l'avoir déjà utilisé une fois, mais le guichetier accepte de me le rembourser pour que j'achète celui de la gamme au dessus, qui va sur deux sociétés. Ce passe est à 10 euros et l'autre à 7 euros. Je me demande si en France on ferait ça pour un étranger ?! J'ai déjà vu un contrôleur SNCF mettre une amende à un étranger parce qu'il n'avait pas composté son billet... Bref, je reviens donc à ma première auberge. C'est en fait un hôtel capsule gérée par une mémé et sa fille ou belle fille, je sais pas. Elles ont aussi un magasin de sandales pour femmes, celles qu'elles portent avec le kimono. Compter 150 à 250 euros pour de belles sandales. Je commence à être une habituée ici. La mémé qui est bien courbée vers l'avant mesure pas plus qu'un mètre 10 ou 20. Je pense qu'elle m'aime bien parce qu'elle me donne tout le temps quelque chose à manger ou à boire. Ma première destination est le musée des sumos. Il est gratuit mais minus et tout en japonais, difficilement recommandable donc. Je repasse ensuite au JNTO. Je sais pas comment je me débrouille mais je pose tout le temps les questions auxquelles ils n'ont pas réponse. Bon, on est au Japon, donc ils sont hyper serviables et me trouvent tout le temps une réponse malgré tout. Le festival d'archers est bien ce dimanche à Kamakura, parfait. Samedi prochain, il y aura bien des taiko (tambours japonais) à Rygoku, nikel. Je retourne ensuite à Harajuku faire des questionnaires. C'est un endroit que les jeunes aiment vraiment, même en semaine c'est blindé. Il y a donc des camions publicitaires qui circulent en boucle, diffusant la musique du nouvel album de tel et tel artistes. Ce jour là, il y avait des jeunes qui attendaient au meilleur spot possible, le passage d'un nouveau camion ! L'artiste n'est pas là hein, ils attendent le camion avec la photo de l'artiste dessus c'est tout. Quand le camion est enfin arrivé, c'était vraiment la folie ! Le soir, je tente de décongeler du riz cantonnais sans micro onde ni poele. J'ai tenté de le laisser dans l'eau chaude puis j'ai opté pour le mini four toasteur à pain. Je profite encore une fois du onsen et sauna de l'auberge, ça me manquera c'est sûr !
Samedi, j'ai trouvé refuge au Mac Do du coin. Dans la plupart des auberges, il faut rendre les clefs pour 10h, donc à partir de là, il faut trouver où aller. Le Mac Do est une bonne option pour avoir un accès au courant, tout en restant longtemps et en consommant peu. J'y suis donc restée de 10h à 16h, en ne prenant qu'un café. C'est aussi l'endroit où les cafés sont les moins chers : 1 euro, contre 5 euros dans la plupart des cafés normaux. Je devais ensuite rejoindre Yoshi pour aller voir un match de baseball. Je n'y connaît rien mais il paraît que l'ambiance est vraiment bien. Il arrive avec deux collègues à lui. C'est la première fois qu'il va assisté à un match de baseball. Ce soir c'est les Giants contre les Swallows. Les Swallows sont d'ici donc ils ont le droit à leur pompon girls et aux encouragements du speaker. C'est finalement eux qui ont gagné. Il est vrai que l'ambiance est impressionnante. Je n'ai jamais vu de grands match de foot en France donc je ne peux pas vraiment comparé, mais ce qui est impressionnant ici c'est que pour chaque joueur, tous les supporters l'encouragent vraiment en chantant son nom. J'ai été aussi surprise par le fair play des supporters. J'étais du côté des Giants. Lorsque le match s'est fini, il n'y a pas eu de bagarres, d'insultes ou de mots déplacés ou plus forts qu'un autre. Avec Yoshi et un de ses collègues ont est ensuite allé s'essayer au baseball juste à côté du stade. C'est une salle avec une dizaine de lignes pour s'entraîner. La balle est envoyée automatiquement avec la vidéo d'un lanceur. C'était vraiment fun d'essayer ça. Ensuite Yoshi et moi avons rejoint Yohei, un ami à Yoshi qui vit à Yokohama, un peu plus au Sud Ouest de Tokyo. Yokohama est la deuxième ville la plus peuplée au Japon et n'est qu'à une demi heure de Tokyo. Ces deux villes gagnent tellement en population qu'elles ne font maintenant presque plus qu'une. A elles deux, elles forment la plus grande ville au monde. On n'a donc pas l'impression de changer de ville quand on va à Yokohama, c'est le même métro et la bâti est continu. En chemin, j'explique à Yoshi que c'est frustrant que toutes les pubs pour des destinations au Japon soient qu'en japonais. Les photos de ces endroits donnent trop envie d'y aller, mais je comprend jamais où c'est. Des fois, je pense que c'est une île le dessin de la zone mais c'est en fait la préfecture. Cette fois là c'était bien une île : Sado shima. Yoshi ne sais pas où c'est, moi si, Niigata prefecture, au nord de Nagano prefecture et nord ouest du Nord du Honshu. Je parle à Yoshi de Chichi jima qui m'attire énormément, cette île accessible que par 25 heures de ferry, depuis Tokyo. Il ne sait pas non plus où c'est. Bon, avec son Iphone, on est vite sur google map et il situe. Il me dit que je connais mieux le Japon que lui. C'est la deuxième fois qu'un japonais me dis ça. Ca me touche parce que je sais que s'ils le disent c'est qu'ils le pensent. Ca me touche aussi, parce que c'était mon but : passer 3 mois au Japon et en repartir en me disant que je connais bien ce pays. On a donc passé la nuit chez la famille de Yohei. Sa mère nous avait cuisiné des pizzas, miam miam.
Le lendemain, dimanche, nous avons rendez vous à Kamakura, encore un peu plus au Sud, avec Shiho et Jesse, un ami américain à Yoshi, pour 11h. C'était la première fois que Yoshi passait la nuit chez son ami. S'inviter les uns chez les autres n'est vraiment pas courant au Japon. La famille de Yohei est très accueillante et adorable, merci encore à eux. Kamakura n'est qu'à une demi heure de Yokohama. La ville est connue pour ses temples et son grand Buddha, deuxième plus grand au Japon. Le festival d'archers était en fait dimanche dernier, dommage. On a visité quelques temples dont un où les femmes se réfugiaient quand leur mari refusaient le divorce. On rigole sur ce temple du divorce. Vers 14h, Yohei nous rejoint pour le déjeuner. On va à un des restaurants où 'on peut manger en quantité illimitée mais pour un temps limité. Dans certains restaurants, on peut manger et boire illimité ! Celui ci fait des yaki soba (nouilles sautées), okonomiyaki et autre chose que je ne connaissais pas encore: le monjayaki. Tout est apporté non cuit dans un petit bol. Il faut tout mélanger dans le petit bol puis faire cuire sur la plaque au milieu de la table. Le monjayaki nécessite beaucoup de technique : il faut hacher les légumes, viandes, fruit de mer avec les outils qui nous sont fournis : une sorte de raclette. Une fois que tout est haché, il faut faire un trou puis versé le liquide du bol au milieu petit à petit en favorisant l'évaporation du liquide. Je peux pas mieux expliquer... Ca a pas trop de goût, c'est assez dur à couper une fois que c'est fini mais c'est marrant à faire. J'ai pas eu l'occasion de faire celui là mais seulement les okonomiyaki. On s'est ensuite amusé à décorer nos okonomiyaki avec la sauce marron au soja, mayonaise, flocons de poissons séchés et herbes aromatiques qui sont les éléments indispensables du sommet de l'okonomiyaki. Dans les autres restaurants où j'en avais mangé, elle était livrée pré faite et pré décorée. C'est beaucoup plus fun de le faire soi même ! On a fini cette après midi sous la pluie avec la visite du Grand Buddha et une petite ballade dans la ville où l'on a vu un mariage traditionnel, mon deuxième ! Au Japon, ils ont le choix entre le mariage traditionnel en une sorte de kimonos pour l'homme et la femme ou le mariage en robe blanche et costume dans une « chapelle ». Je pense que c'est une des rares fois où la culture occidentales perfore la culture japonaise qui est vraiment bien gardée. Les chapelles sont en fait des lieux construits uniquement pour les mariages. Ils sont immenses et défigurent complètement le paysage. Il y a des pubs partout pour ces chapelles.
Le soir, je rejoint mon auberge à Kamakura alors que les autres rentrent chez eux. Encore des adieux.
Mon auberge est assez cool. C'est une maison traditionnelle de 85 ans. Le seul mauvais point c'est qu'il y a une cuisine immense au milieu de la salle commune en rentrant, mais qu'elle n'est pas pour les invités. On a seulement le droit au frigo et bouilloire. C'est assez limitant pour cuisiner encore une fois, donc nouilles instantanées pour tout le monde. Je comprend pas pourquoi ils font ça, surtout que les employés se cuisinent des trucs qui sentent trop bons !
Lundi, réveil 4h. L'objectif du jour est d'aller suivre une session de zazen dans l'un des temples de la ville. En une demi heure je suis à la gare, je prend un train. Je suis surprise qu'il y ait déjà autant de monde à même pas 5h du mat' pour aller au travail. Finalement, j'arrive au temple à 5h20. La session est sensée commencer à 5h30, mais rien, personne. Je n'ai pas compris si c'est à cause de la pluie, que y'à pas le lundi, que y'à pas les 23, je sais pas. Je bois mon thé à l'entrée du temple, à l’abri. Je reste là un bon moment. Tous les employés qui passent par là pour aller prendre leur train saluent le temple d'en bas ou certains montent les marches jusqu'où j'étais, puis repartent aussitôt. Je me demande comment on peut avoir autant de foi. Je rentre à l'auberge vers 7h. Je déjeune une soupe aux nouilles et retourne me coucher. Je suis quand même un peu déçue, j'étais venue à Kamakura pour le zazen. Mais je relativise, je me dis que j'ai quand même vécu pas mal de choses au Japon. Comme il pleut toute la journée, je ne sors que pour faire le plein de soupe aux nouilles, en passant le long de la mer. Toute la côte est ponctuée de surfeurs attendant une vague. J'ai l'impression qu'ils font du sport comme ils font du snowboard : assis à attendre!
Infos supplémentaires:
- déjà plus de 1000 visites, merci de me suivre
- nom de l'auberge à Kamakura : Kamejikan
Jeudi, à peu près pareil. Je passe mes questionnaires à Harajuku. Je recroise des personnes que j'ai interrogé à Kyoto, des gentils. Je reste à mon poste jusqu'à 18h puis je passe à mon auberge à Asakusa récupérer mon sac pour aller à une autre auberge. Je m'y suis prise un peu trop tard pour avoir mes 3 nuits à Tokyo dans la même auberge. Ca me dérange pas trop, je vois différents coins de la ville, je me fais un avis sur les auberges. L'indication pour aller à celle ci se fait rapport à un koban (poste de police). Je comprend rien alors je vais demander au koban. J'hésite pas trop, je me dis que ce sera marrant comme la dernière fois à Kumamoto. Et oui ! Ah ils rigolent bien là dedans ! Cette fois ils sont une douzaine et les ¾ participent à ma rescousse. Finalement, il y a un autre koban à 100 mètres, d'où e fait que je ne comprenais pas les indications. C'était bien sympa de passer les voir encore une fois. Cette auberge est plus propre mais tout est payant : douche, machine à laver et même l'utilisation des plaques de cuisson ! C'est la première fois que je vois ça. Je tente donc des spaghettis à la carbonara congelée... pas top vraiment pas top.
Vendredi, je profite du petit dèj de l'auberge dans un café à côté. Je regarde une série coréenne doublée et sous titrée avec les serveuses puis elles m'aident à mettre mon gros sac sur le dos. Ca doit leur paraître assez peu courant de faire ça, parce que toutes les femmes me disent que je suis courageuse. Aujourd'hui, comme j'ai prévu de faire pas mal de choses j'achète un pass métro journée. Bon, évidemment le métro à Tokyo c'est complexe, c'est sûr. Il faut du temps pour s'y faire. Mais je n'avais toujours pas compris qu'il y a 3 sociétés différentes qui les gèrent. Le pass que j'ai acheté n'en couvre qu'une. Je m'en rend compte après l'avoir déjà utilisé une fois, mais le guichetier accepte de me le rembourser pour que j'achète celui de la gamme au dessus, qui va sur deux sociétés. Ce passe est à 10 euros et l'autre à 7 euros. Je me demande si en France on ferait ça pour un étranger ?! J'ai déjà vu un contrôleur SNCF mettre une amende à un étranger parce qu'il n'avait pas composté son billet... Bref, je reviens donc à ma première auberge. C'est en fait un hôtel capsule gérée par une mémé et sa fille ou belle fille, je sais pas. Elles ont aussi un magasin de sandales pour femmes, celles qu'elles portent avec le kimono. Compter 150 à 250 euros pour de belles sandales. Je commence à être une habituée ici. La mémé qui est bien courbée vers l'avant mesure pas plus qu'un mètre 10 ou 20. Je pense qu'elle m'aime bien parce qu'elle me donne tout le temps quelque chose à manger ou à boire. Ma première destination est le musée des sumos. Il est gratuit mais minus et tout en japonais, difficilement recommandable donc. Je repasse ensuite au JNTO. Je sais pas comment je me débrouille mais je pose tout le temps les questions auxquelles ils n'ont pas réponse. Bon, on est au Japon, donc ils sont hyper serviables et me trouvent tout le temps une réponse malgré tout. Le festival d'archers est bien ce dimanche à Kamakura, parfait. Samedi prochain, il y aura bien des taiko (tambours japonais) à Rygoku, nikel. Je retourne ensuite à Harajuku faire des questionnaires. C'est un endroit que les jeunes aiment vraiment, même en semaine c'est blindé. Il y a donc des camions publicitaires qui circulent en boucle, diffusant la musique du nouvel album de tel et tel artistes. Ce jour là, il y avait des jeunes qui attendaient au meilleur spot possible, le passage d'un nouveau camion ! L'artiste n'est pas là hein, ils attendent le camion avec la photo de l'artiste dessus c'est tout. Quand le camion est enfin arrivé, c'était vraiment la folie ! Le soir, je tente de décongeler du riz cantonnais sans micro onde ni poele. J'ai tenté de le laisser dans l'eau chaude puis j'ai opté pour le mini four toasteur à pain. Je profite encore une fois du onsen et sauna de l'auberge, ça me manquera c'est sûr !
Samedi, j'ai trouvé refuge au Mac Do du coin. Dans la plupart des auberges, il faut rendre les clefs pour 10h, donc à partir de là, il faut trouver où aller. Le Mac Do est une bonne option pour avoir un accès au courant, tout en restant longtemps et en consommant peu. J'y suis donc restée de 10h à 16h, en ne prenant qu'un café. C'est aussi l'endroit où les cafés sont les moins chers : 1 euro, contre 5 euros dans la plupart des cafés normaux. Je devais ensuite rejoindre Yoshi pour aller voir un match de baseball. Je n'y connaît rien mais il paraît que l'ambiance est vraiment bien. Il arrive avec deux collègues à lui. C'est la première fois qu'il va assisté à un match de baseball. Ce soir c'est les Giants contre les Swallows. Les Swallows sont d'ici donc ils ont le droit à leur pompon girls et aux encouragements du speaker. C'est finalement eux qui ont gagné. Il est vrai que l'ambiance est impressionnante. Je n'ai jamais vu de grands match de foot en France donc je ne peux pas vraiment comparé, mais ce qui est impressionnant ici c'est que pour chaque joueur, tous les supporters l'encouragent vraiment en chantant son nom. J'ai été aussi surprise par le fair play des supporters. J'étais du côté des Giants. Lorsque le match s'est fini, il n'y a pas eu de bagarres, d'insultes ou de mots déplacés ou plus forts qu'un autre. Avec Yoshi et un de ses collègues ont est ensuite allé s'essayer au baseball juste à côté du stade. C'est une salle avec une dizaine de lignes pour s'entraîner. La balle est envoyée automatiquement avec la vidéo d'un lanceur. C'était vraiment fun d'essayer ça. Ensuite Yoshi et moi avons rejoint Yohei, un ami à Yoshi qui vit à Yokohama, un peu plus au Sud Ouest de Tokyo. Yokohama est la deuxième ville la plus peuplée au Japon et n'est qu'à une demi heure de Tokyo. Ces deux villes gagnent tellement en population qu'elles ne font maintenant presque plus qu'une. A elles deux, elles forment la plus grande ville au monde. On n'a donc pas l'impression de changer de ville quand on va à Yokohama, c'est le même métro et la bâti est continu. En chemin, j'explique à Yoshi que c'est frustrant que toutes les pubs pour des destinations au Japon soient qu'en japonais. Les photos de ces endroits donnent trop envie d'y aller, mais je comprend jamais où c'est. Des fois, je pense que c'est une île le dessin de la zone mais c'est en fait la préfecture. Cette fois là c'était bien une île : Sado shima. Yoshi ne sais pas où c'est, moi si, Niigata prefecture, au nord de Nagano prefecture et nord ouest du Nord du Honshu. Je parle à Yoshi de Chichi jima qui m'attire énormément, cette île accessible que par 25 heures de ferry, depuis Tokyo. Il ne sait pas non plus où c'est. Bon, avec son Iphone, on est vite sur google map et il situe. Il me dit que je connais mieux le Japon que lui. C'est la deuxième fois qu'un japonais me dis ça. Ca me touche parce que je sais que s'ils le disent c'est qu'ils le pensent. Ca me touche aussi, parce que c'était mon but : passer 3 mois au Japon et en repartir en me disant que je connais bien ce pays. On a donc passé la nuit chez la famille de Yohei. Sa mère nous avait cuisiné des pizzas, miam miam.
Le lendemain, dimanche, nous avons rendez vous à Kamakura, encore un peu plus au Sud, avec Shiho et Jesse, un ami américain à Yoshi, pour 11h. C'était la première fois que Yoshi passait la nuit chez son ami. S'inviter les uns chez les autres n'est vraiment pas courant au Japon. La famille de Yohei est très accueillante et adorable, merci encore à eux. Kamakura n'est qu'à une demi heure de Yokohama. La ville est connue pour ses temples et son grand Buddha, deuxième plus grand au Japon. Le festival d'archers était en fait dimanche dernier, dommage. On a visité quelques temples dont un où les femmes se réfugiaient quand leur mari refusaient le divorce. On rigole sur ce temple du divorce. Vers 14h, Yohei nous rejoint pour le déjeuner. On va à un des restaurants où 'on peut manger en quantité illimitée mais pour un temps limité. Dans certains restaurants, on peut manger et boire illimité ! Celui ci fait des yaki soba (nouilles sautées), okonomiyaki et autre chose que je ne connaissais pas encore: le monjayaki. Tout est apporté non cuit dans un petit bol. Il faut tout mélanger dans le petit bol puis faire cuire sur la plaque au milieu de la table. Le monjayaki nécessite beaucoup de technique : il faut hacher les légumes, viandes, fruit de mer avec les outils qui nous sont fournis : une sorte de raclette. Une fois que tout est haché, il faut faire un trou puis versé le liquide du bol au milieu petit à petit en favorisant l'évaporation du liquide. Je peux pas mieux expliquer... Ca a pas trop de goût, c'est assez dur à couper une fois que c'est fini mais c'est marrant à faire. J'ai pas eu l'occasion de faire celui là mais seulement les okonomiyaki. On s'est ensuite amusé à décorer nos okonomiyaki avec la sauce marron au soja, mayonaise, flocons de poissons séchés et herbes aromatiques qui sont les éléments indispensables du sommet de l'okonomiyaki. Dans les autres restaurants où j'en avais mangé, elle était livrée pré faite et pré décorée. C'est beaucoup plus fun de le faire soi même ! On a fini cette après midi sous la pluie avec la visite du Grand Buddha et une petite ballade dans la ville où l'on a vu un mariage traditionnel, mon deuxième ! Au Japon, ils ont le choix entre le mariage traditionnel en une sorte de kimonos pour l'homme et la femme ou le mariage en robe blanche et costume dans une « chapelle ». Je pense que c'est une des rares fois où la culture occidentales perfore la culture japonaise qui est vraiment bien gardée. Les chapelles sont en fait des lieux construits uniquement pour les mariages. Ils sont immenses et défigurent complètement le paysage. Il y a des pubs partout pour ces chapelles.
Le soir, je rejoint mon auberge à Kamakura alors que les autres rentrent chez eux. Encore des adieux.
Mon auberge est assez cool. C'est une maison traditionnelle de 85 ans. Le seul mauvais point c'est qu'il y a une cuisine immense au milieu de la salle commune en rentrant, mais qu'elle n'est pas pour les invités. On a seulement le droit au frigo et bouilloire. C'est assez limitant pour cuisiner encore une fois, donc nouilles instantanées pour tout le monde. Je comprend pas pourquoi ils font ça, surtout que les employés se cuisinent des trucs qui sentent trop bons !
Lundi, réveil 4h. L'objectif du jour est d'aller suivre une session de zazen dans l'un des temples de la ville. En une demi heure je suis à la gare, je prend un train. Je suis surprise qu'il y ait déjà autant de monde à même pas 5h du mat' pour aller au travail. Finalement, j'arrive au temple à 5h20. La session est sensée commencer à 5h30, mais rien, personne. Je n'ai pas compris si c'est à cause de la pluie, que y'à pas le lundi, que y'à pas les 23, je sais pas. Je bois mon thé à l'entrée du temple, à l’abri. Je reste là un bon moment. Tous les employés qui passent par là pour aller prendre leur train saluent le temple d'en bas ou certains montent les marches jusqu'où j'étais, puis repartent aussitôt. Je me demande comment on peut avoir autant de foi. Je rentre à l'auberge vers 7h. Je déjeune une soupe aux nouilles et retourne me coucher. Je suis quand même un peu déçue, j'étais venue à Kamakura pour le zazen. Mais je relativise, je me dis que j'ai quand même vécu pas mal de choses au Japon. Comme il pleut toute la journée, je ne sors que pour faire le plein de soupe aux nouilles, en passant le long de la mer. Toute la côte est ponctuée de surfeurs attendant une vague. J'ai l'impression qu'ils font du sport comme ils font du snowboard : assis à attendre!
Infos supplémentaires:
- déjà plus de 1000 visites, merci de me suivre
- nom de l'auberge à Kamakura : Kamejikan